Cohen pur beurre - Maison des arts Desjardins Drummondville
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Cohen pur beurre - Maison des arts Desjardins Drummondville
16 A&S ARTS & SPECTACLES Le grand Adam Cohen pur beurre KARINE TREMBLAY [email protected] CRITIQUE SHERBROOKE – C’est la pre- mière fois, toute première fois qu’Adam Cohen pose ses guitares à Sherbrooke. Et c’est le premier, tout premier spectacle de sa tournée québécoise. Franchement, très franchement, on ne dirait pas, tant tout coule de source, tant tout semble aller de soi. Ils ne sont que trois sur scène et pourtant, aucun vide, aucun moment plat. Aucun flafla non plus. Que du bon. Dès le début, c’est cet indéfinissable charme, mélange d’aisance et d’humilité, qui donne le ton, quand, silhouette noire sur la scène sombre, le chanteur confie tout le bonheur qu’il a d’être là. La salle n’est pas pleine, mais la foule est quand même plus qu’honorable. D’un bloc, elle retient son souffle. Premières notes à la guitare, la voix est chaude et pleine dans le micro, c’est Sweet Dominique. Le ventre du Théâtre Centennial devient cathédrale. L’acoustique parfaite rend justice aux arrangements enveloppants et le génie du trio sur scène fait le reste. Accompagné des très talentueux Mai Bloomfield et Michael Chaves, l’auteur-compositeur-interprète se révèle aussi solide sur planches qu’il l’est sur disque. On découvre aussi avec étonnement qu’il est animateur de foule hors pair. Le temps d’accorder sa guitare s’éternise-t-il un tantinet qu’il a en effet l’heur et le tour de faire rire l’assemblée. Il faut le voir raccrocher son foulard en s’exclamant : « C’est quoi, ce foulard? Je me prends pour Bryan Ferry? » Tout drôle et charmant qu’il soit lorsqu’il cause à la foule (et il le fait souvent, en anglais plus qu’en français), il habite pleinement et profondément ses chansons, les mène plus loin, plus haut. Souvent, on touche à l’état de grâce. S’il interprète les compositions de son plus récent disque, Like a Man (What Other Guy, Beautiful, Match Box, notamment), il ose aussi un retour en arrière avec Eleonore. En plus de risquer un plongeon dans le répertoire de son père (le célèbre Bryan Adams, lance-t-il à la blague) en faisant honneur à la magnifique So Long Marianne. Héritage La question qui vient, celle qu’on se pose tous sans vouloir la poser : père et fils sontils issus d’un même moule? Évidemment qu’on reconnaît la filiation. Et c’est heureux. Le chanteur, là, devant, c’est bien un Cohen, oui. L’héritage du grand Leonard est là, on le sent. Mais il y a plus que ça. S’il a longtemps peiné à se faire un prénom, le fils du poète n’en est plus là. Il avait déjà fait la preuve, avec Like a Man, lancé cet automne, qu’il avait une voix, un ton, un son et qu’il savait écrire de belles chansons. Hier, il a fait plus que ça. Il a donné une âme à ses refrains. On aimait déjà d’amour la dizaine de titres que le chanteur a enregistré sur sa plus récente galette, son disque de la dernière chance. Maintenant qu’on Imacom, Frédéric Côté L’auteur-compositeur-interprète Adam Cohen commençait hier au Théâtre Centennial de Lennoxville une tournée québécoise qui le mènera aux quatre coins de la province. Il sera d’ailleurs à la Maison des arts de Drummondville le 15 février. les a vus vivre sur scène, qu’on les a goûtées en direct, on les a tatoués sur le coeur. On connaissait Cohen le fils. Hier, on a rencontré Adam. On s’en souviendra longtemps. Et on espère que cette première, toute première fois chez nous ne sera pas la dernière. À vrai dire, on n’en doute pas trop. Tout ce qu’on espère, c’est que l’attente ne sera pas trop longue. Et que la prochaine fois, la salle sera comble. Une première canadienne En première partie, Rachael Yamagata, une Américaine qui faisait hier son premier tour de chant en sol canadien, a su piquer la curiosité. Seule au clavier ou à la guitare, la voix enveloppante et un tantinet éraillée, elle a offert une prestation inégale, mais pleine de charme. Pas de doute : on a le goût d’aller entendre davantage. Spectacle de la mi-temps du Super Bowl Madonna éclipsée le doigt d’honneur de M.I.A. 16 La Tribune - Sherbrooke mardi 7 février 2012 THE ASSOCIATED PRESS INDIANAPOLIS — La Ligue nationale de football (NFL) et le réseau NBC ont encore une fois dû présenter leurs excuses à la suite d’un incident survenu pendant le concert de la mi-temps du Super Bowl. Il n’y a eu aucun « incident vestimentaire » comme celui qui avait permis à des millions de téléspectateurs d’apercevoir le mamelon de Janet Jackson. Cet épisode, survenu il y a huit ans, avait suscité la grogne en plus d’entraîner le déclenchement d’une étude gouvernementale. Cette année, c’est le doigt d’honneur brandi par la chanteuse britannique M.I.A. pendant l’interprétation d’un extrait du nouvel album de Madonna, Give Me All Your Luvin, qui a mis le feu aux poudres. Devant plus de 110 millions d’auditeurs de NBC, la chanteuse a levé le majeur et a semblé prononcer des obscénités. Le porte-parole de la NFL, Brian McCarthy, a qualifié le geste d’« inacceptable » et de « très décevant ». S’exprimant au nom de la ligue, qui produit le spectacle de la mi-temps, il a présenté des excuses aux amateurs. Les censeurs de NBC ont bien tenté de brouiller l’image, mais ils n’ont pas réagi assez promptement. Le mal était déjà fait. Les censeurs de NBC ont bien tenté de brouiller l’image, mais ils n’ont pas réagi assez promptement. Le mal était déjà fait. The Associated Press Lors du spectacle de la mi-temps du Super Bowl présenté dimanche soir sur les ondes de NBC, la chanteuse britannique M.I.A. a levé le majeur et a semblé prononcer des obscénités, geste qui a été vu par plus de 110 millions d’auditeurs. « La NFL a embauché les artistes et produit le spectacle de la mi-temps », a rappelé le porte-parole du réseau NBC, Christopher McCloskey. « Le geste inapproprié n’a pas été brouillé à temps par notre système et nous présentons nos excuses à nos téléspectateurs », a-t-il cependant reconnu.