Patricia Kaas, plus fatale que jamais

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Patricia Kaas, plus fatale que jamais
By nkummer
Created 01/31/2009 - 19:18
Musique-Concerts album
Patricia Kaas au Concours Eurovision de la chanson? Ce sera peut-être une réalité en mai
prochain. La chanteuse affirme y réfléchir sérieusement. En attendant, Patricia Kaas chante
l'érotisme et la sensualité sur son disque «Kabaret», qui sortira le 6 février. A 42 ans et
après avoir vendu 16 millions d'albums à travers le monde, la dame se laisse aller dans un
répertoire très personnel. Coup de fil
Votre nouveau «Kabaret» est un hommage aux années 1930. Pourquoi tant
d'attirance pour cette période?
Dans ces années-là, il y avait une ambiance un peu glauque, noir et blanc, enfumée,
l'après-guerre, la prostitution... Mais il y avait aussi ces caractères de femmes, cette
indépendance, ce côté fatal, assez masculin... les femmes avaient leur mot à dire. C'est ça
qui m'a inspirée!
Plusieurs chansons parlent d'amour et de sexe, certains passages sont très
sensuels, voire érotiques, non?
(Elle rigole.) Quand je pense à mon répertoire, j'ai déjà abordé ça. Peut-être était-ce moins
condensé sur un seul album? Peut-être que ça étonne les gens de m'entendre chanter
«Soudain tu me plaques contre un mur», ce côté plus sexuel...
Il y a aussi le style que vous y mettez...
Oui, le parlé chanté, que je n'avais jamais fait auparavant. Dans «Piano rouge», on est
dans le sensuel. Parler avec une voix grave, peut-être que certains trouvent ça plus
érotique que d'autres... Quand j'ai reçu cette chanson, j'avais très peur de l'interpréter. Et
comme j'étais bien en confiance dans ce studio, je me suis laissée aller.
Comment avez-vous vécu les séances d'enregistrement pour cet album plus
personnel que les précédents?
Au début, j'avais un peu peur. Mais dès le début, j'ai dit «laissez-moi faire». Ils m'ont dit
«OK, on te fait confiance». J'ai choisi les chansons, on m'a présenté des gens... Quand je
sentais le courant passer, je décidais de travailler avec eux. Mais c'est sûr qu'il y avait une
petite angoisse, c'est quand même une responsabilité! Cela dit, je n'avais pas vraiment de
timing, j'ai eu envie de prendre mon temps. J'ai enregistré une grande partie dans un
musée de vinyles classiques à côté de chez moi, vers Avignon. Il n'y avait pas du tout
l'aspect grand studio. L'ambiance était cosy, très famille.
Vous avez écrit la chanson «Une dernière fois» pour votre maman décédée; est-elle
difficile émotionnellement à interpréter?
Non. J'ai écrit les couplets la veille de l'enregistrement, et je n'ai jamais trouvé cette
chanson triste à chanter. C'est vrai que ça parle de l'anniversaire du décès de ma maman,
mais pour moi c'était plutôt un moment de mélancolie. Quand je la chante sur scène, je
ferme les yeux, je me mets dans ma bulle parce que, forcément, c'est personnel.
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01/02/2009
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Vous donnez l'image de quelqu'un qui a un grand contrôle de soi. Vous arrivez à
vous lâcher de temps en temps?
Ça dépend. Quand je suis avec des amis, j'aime bien me marrer. Je ne sors pas jusqu'à six
heures du mat', certes... C'est drôle, j'ai fait pas mal de promo en France, et on m'a dit «tu
parles vachement, tu dis des choses que tu ne disais pas avant». En fait, je n'avais pas
envie d'entendre encore «enfance difficile, elle a perdu ses parents, etc.» Je ne veux
surtout pas enlever ça de mon intérieur, mais je suis heureuse et je ne veux plus qu'il y ait
tout ça.
Des rumeurs courent sur votre éventuelle représentation de la France au prochain
Concours Eurovision. Pouvez-vous nous en parler?
(Elle rigole.) On m'a effectivement posé la question, et je suis encore en train de réfléchir.
C'est très flippant et très tentant. Quand j'étais jeune, j'adorais l'Eurovision, après un peu
moins, et depuis deux ans je pense que c'est bien. Je me dis que c'est quelque chose qu'on
fait plutôt en début de carrière, mais je trouve ça très flatteur de représenter son pays. Donc
j'y réfléchis.
À ÉCOUTER
«Kabaret», de Patricia Kaas, Sony BMG. Dans les bacs dès le 6 février. Elle sera en concert
le 26 février au Théâtre du Léman, à Genève, et le 6 mars à l'Auditorium Stravinski, à
Montreux
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