Paulo Mendes da Rocha créateur du Fauteuil Paulistano Lauréat du

Paulo Mendes da Rocha créateur du Fauteuil Paulistano
Lauréat du Prix Pritzker d’Architecture 2006
Objekto, éditeur mondial et exclusif des créations de Paulo Mendes da Rocha
Crédit : Ana Ottoni
"Inspiré par les principes et le langage du modernisme, Paulo Mendes da Rocha a insufflé une force vive à chacun de
ses projets avec son usage audacieux des matériaux les plus simples et une profonde compréhension de la poétique
de l'espace" - Martha Thorne, directrice du Prix Pritzker
De l'architecture brésilienne, la grande majorité de nos contemporains ne retient bien souvent que le nom d'Oscar
Niemeyer. Pourtant, le célèbre architecte ne doit pas éclipser les autres inventeurs du modernisme dans ce pays. Paulo
Mendes da Rocha est de ceux-là, et son oeuvre vient d'être saluée par le Prix Pritzker 2006. Agé de 77 ans, il est le
second Brésilien à obtenir cet honneur, après Oscar Niemeyer justement, qui avait été récompensé en 1988.
Considéré comme la plus haute récompense dans le domaine de l'architecture et remise chaque année, cette
distinction veut honorer les "contributions consistantes et significatives pour l'humanité" d'un architecte vivant. Décerné
par la fondation Hyatt de la famille Pritzker de Chicago depuis 1979, ce prix a notamment déjà été attribué à Frank O.
Gehry, Ieoh Ming Pei, Rem Koolhaas, Renzo Piano ou encore Christian de Portzamparc.
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Né le 25 octobre 1928 à Vitoria, dans l'Etat d'Espirito Santo, Paulo Mendes da Rocha est marqué à ses débuts par
l'influence de ses aînés Oscar Niemeyer, Affonso Eduardo Reidy et le "brutaliste" João Vilanova Artigas. Il est de la
dernière génération des modernistes brésiliens, de ceux qui ont su, dans leur pratique, composer un style à la fois
international et pourtant ancré dans l'esprit brésilien. Son œuvre est assimilée à ce qu'on a baptisé "l'architecture
brutaliste pauliste", un mouvement de créateurs attachés aux formes et aux matériaux simples et à une certaine
éthique. Un brutalisme qui fait référence au béton brut et non à la brutalité. Il crée des oeuvres à la fois sincères et
audacieuses, imaginatives et inattendues et laisse toujours une place importante à la dimension sociale dans son art.
Il associe la droiture de l'acier à la souplesse du béton, s'éloignant de plus en plus du lyrisme carioca d'un Niemeyer
pour faire de la géométrie son registre ordinaire. Il utilise à plein la maîtrise des ingénieurs et entrepreneurs du pays
pour multiplier les systèmes en tension et en porte-à-faux.
Diplômé en architecture en 1954 (Université Mackenzie – São
Paulo), il débute une carrière prometteuse avec notamment la
réalisation en 1957 du gymnase du Clube Atlético Paulistano
(ci-contre), édifice expressionniste qui sera récompensé par le
Prix de la biennale de São Paulo en 1961. C'est à cette
occasion qu'il crée le fauteuil Paulistano : léger et simple.
A São Paulo, L’architecte brésilien crée de nombreuses maisons
et quelques immeubles résidentiels mais ce sont surtout les
édifices sportifs, dont le stade Serra Dourada, dans l'Etat de
Goias (1973), et culturels qui établiront sa renommée
internationale.
La pureté originelle du Musée de la sculpture à São Paulo
(1988) souligne la volonté dont il peut faire preuve en voulant
Gymnase du Clube Atlético Paulistano - Crédit : Jose Moscardi
pousser à l'extrême son goût pour l'ingénierie. On le perçoit
déjà au Musée d'Art Contemporain (1975), à la Pinacothèque, aménagée dans l'ancienne école des Beaux Arts de
l'Etat de São Paulo (1993-1998) pour laquelle il sera d’ailleurs lauréat du prix Mies Van der Rohe Amérique Latine en
2000, ou dans le Musée de la langue brésilienne récemment établi dans l'ancienne Estação da Luz (gare ferroviaire de
São Paulo).
A l’étranger, les Japonais ont pu apercevoir Paulo Mendes
da Rocha lorsqu'il construisit le pavillon brésilien de
l'exposition d'Osaka, en 1970 (avec Flavio Motta, Julio
Katinsky et Ruy Ohtake ). En France, il fut finaliste en 1971
du concours du futur Centre Pompidou et en 2000 il
présenta une étude complète pour le Boulevard des Sports
(un nouveau complexe sportif à Paris destiné à recevoir les
jeux olympiques de 2008). La récente exposition de l'Institut
Français d'Architecture, à l'occasion de l'Année du Brésil en
France (2005), a permis de retrouver cette forte
personnalité. Les Espagnols ont fait sa connaissance en lui
confiant le plan d'ensemble de la future université de Vigo
(Galice).
Musée de la Sculpture de São Paulo - Crédit : Annette Spiro
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Il est important de souligner que ce ne sont pas
seulement les projets ou les œuvres de Paulo Mendes da
Rocha qui lui ont valu la reconnaissance et l'admiration
de ses confrères. Avant tout, l'architecte est un être
humain qui porte un intérêt sincère à ses semblables, et
qui a pour mission de créer l'habitat le plus adéquat et le
plus viable possible. Dans ce sens, Paulo Mendes da
Rocha est donc un moderniste par excellence; rien ne le
distrait de sa vision pour un avenir meilleur.
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Fauteuil Paulistano - 1957 Le fauteuil Paulistano surgit du passé pour montrer que la pureté et l'élégance de ses lignes sont intemporelles
Moins connu qu’en tant qu’architecte, Paulo Mendes da Rocha est également un designer hors pair. Ses créations
n’avaient jamais été diffusées avant qu’Objekto, en partenariat avec l’architecte brésilien, décide en 2005 d’éditer pour
la première fois le fauteuil Paulistano.
Créé à l’origine pour meubler les salons du Clube Atlético Paulistano, ce fauteuil, dessiné en 1957, est devenu un
classique du design brésilien. Le concept constructiviste de la structure, composée d'une unique barre d'acier ressort
pliée à froid, et son assise en cuir, procurent à ce fauteuil une légèreté esthétique et un confort incomparable.
La structure originale du Paulistano est faite d'une barre pleine d'acier carbone de 5m de long fermée par un seul point
de soudure. L’acier utilisé est un acier dit "ressort" aux propriétés d’élasticité et de mémoire de forme. La couleur noir
graphite est le résultat d’un traitement de surface appelé phosphatation destiné à protéger la structure contre la
première corrosion. Néanmoins, au fur et à mesure des années, elle s’oxydera et se patinera lentement. L'architecte
brésilien voulait que l'aspect de la structure change, évolue avec le temps, selon les préceptes modernistes. Pour lui, le
fauteuil Paulistano est une création "non-statique". Afin de proposer une alternative, une structure en acier inoxydable a
été développée en 2005. Le cuir utilisé pour la confection de la house est un cuir bovin pleine fleur n’ayant subit
aucune modification ou correction. Comme la structure, le cuir se patinera avec les années lui conférant toujours plus
de cachet. Enfin, la résistance et la qualité des matériaux utilisés rendent ce fauteuil quasiment indestructible.
Caractéristiques techniques
Modèles disponibles :
Base : acier carbone phosphaté ou inox poli
Assise : cuir noir, blanc, chocolat ou whisky
Matériaux :
Aciers spéciaux dit "ressort"
Cuir bovin, pleine fleur, tannage végétal, semi aniline
Dimensions :
(l) 70cm x (p) 70cm x (h) 82cm
Nous aurons le privilège et le plaisir de vous présenter d’autres de ses créations dans les mois à venir.
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