Le Surréalisme à Paris

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Le Surréalisme à Paris
Communiqué de presse
Le Surréalisme à Paris
2 octobre 2011 – 29 janvier 2012
La Fondation Beyeler présente, pour la première fois en Suisse, une vaste exposition
consacrée au Surréalisme à Paris, un des mouvements artistiques et littéraires les plus
essentiels XXe siècle. On pourra y voir des œuvres maîtresses de Salvador Dalí, René
Magritte et Joan Miró ainsi que d’autres éminents représentants de ce mouvement.
Né à Paris en 1924, le surréalisme ne tardera pas, sous la gouverne d’André Breton, à
propager son influence dans le monde entier. Marqués par les théories de Sigmund Freud,
les surréalistes ont voulu changer la vie et la société, au moyen d’une forme d’art inconnue
jusque-là. On assiste alors à l’émergence d’une nouvelle créativité fascinante, qui fait sa
place au rêve et a l’inconscient. L’exposition de la Fondation Beyeler «Dalí, Magritte, Miró –
Le Surréalisme à Paris» comprend environ 290 œuvres et manuscrits d’une quarantaine
d’artistes et d’auteurs.
Elle permettra en outre au public de découvrir les légendaires collections privées surréalistes
de Peggy Guggenheim et de Simone Collinet, la première femme d’André Breton. Constituée
d'illustres peintures et sculptures, l'exposition rassemble également des objets, des
photographies, des dessins, des manuscrits, des bijoux et des films.
Les œuvres prêtées pour cette exposition proviennent de collections privées de renom et de
prestigieux musées d’Europe et d’Etats-Unis.
Le commissaire de cette exposition est Philippe Büttner, conservateur à la Fondation Beyeler.
L’exposition s’accompagne d’un catalogue de grande tenue scientifique et abondamment
illustré, publié en deux éditions (allemand et anglais) chez Hatje Cantz Verlag, Ostfildern. On
y trouvera des contributions de Quentin Bajac, Philippe Büttner, Julia Drost, Annabelle
Görgen, Ioana Jimborean, Robert Kopp, Ulf Küster, Guido Magnaguagno, Philip Rylands,
Marlen Schneider, Jonas Storsve et Oliver Wick ainsi qu’une chronologie du surréalisme
établie par Valentina Locatelli; 289 pages et 304 illustrations en couleur.
ISBN: 978-3-7757-3161-4, CHF 68.00.
Cette exposition devrait être présentée dans une seconde étape aux Musées royaux des
Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles (mars à juillet 2012).
Images de presse sous http://pressimages.fondationbeyeler.ch
Contact/Presse: Catherine Schott, Head of Public Relations
Tel. + 41 (0)61 645 97 21, [email protected], www.fondationbeyeler.ch
Fondation Beyeler, Beyeler Museum AG, Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen
Heures d’ouverture de la Fondation Beyeler: tous les jours 10h00–18h00, le mercredi jusqu’à 20h00
Communiqué de presse
Le Surréalisme à Paris
2 octobre 2011 – 29 janvier 2012
La Fondation Beyeler consacre une grande exposition au surréalisme à Paris, un thème qui n’a
encore jamais fait l’objet en Suisse d’une manifestation d’une telle ampleur. On pourra y voir des
œuvres maîtresses de Salvador Dalí, René Magritte et Joan Miró ainsi que d’autres éminents
représentants de ce mouvement. D’autres formes d’expression novatrices des surréalistes — art
de l’objet, collages, photographies et cinéma — sont également prises en compte.
Le surréalisme est l’un des mouvements artistiques et littéraires les plus influents du XXe siècle. Il
s’est développé à Paris dans l’entre-deux-guerres avant de prendre son essor et d’exercer une
influence mondiale qui persiste encore aujourd’hui. De célèbres représentants de l’art moderne
en ont fait partie, en ont été proches ou en ont tiré une source d’inspiration. Ils recherchaient une
transformation radicale et un élargissement des possibilités expressives et des effets de l’art et
de la poésie. Il s’agissait d’exploiter certains aspects de la psyché et de la créativité encore
inutilisés pour féconder le processus de création artistique, mais aussi toute l’existence humaine.
Profondément marqués par l’expérience de l’absurdité de la Première Guerre mondiale, les
surréalistes ont élaboré sous l’égide du théoricien du groupe, André Breton, des concepts
artistiques inédits qui les ont conduits à créer un art différent de tous, qui trouve sa source dans
l’imagination poétique, le rêve et l’inconscient. Ils prirent essentiellement pour modèle Sigmund
Freud, mais aussi de nombreux écrivains et poètes comme le marquis de Sade, Charles
Baudelaire, le comte de Lautréamont et Arthur Rimbaud, ou encore Edgar Alan Poe, sans
oublier les romantiques allemands.
L’exposition de la Fondation Beyeler «Dalí, Magritte, Miró – Le Surréalisme à Paris»
comprend environ 290 œuvres et manuscrits d’une quarantaine d’artistes et d’auteurs, dont
110 peintres, 30 objets et sculptures, 50 travaux sur papier, 50 photographies, 30 manuscrits
et éditions originales, 15 bijoux, et 4 films. Ils sont regroupés dans les salles en partie par
artistes, en partie par centres thématiques. On trouvera d’abord des œuvres de Giorgio De
Chirico, que l’on peut considérer comme un précurseur décisif du surréalisme grâce à ses
vues urbaines et à ses intérieurs des années 1910. Ces travaux sont associés à de précieux
manuscrits et à de rares éditions de textes surréalistes, dont les versions autographes des
manifestes surréalistes influents d’André Breton.
On découvrira ensuite deux artistes clés de ce mouvement, Joan Miró et Max Ernst. Miró, qui a
exploré des espaces encore inconnus par son art onirique et sa couleur suspendue dans
l’espace, y figure avec, entre autres, Peinture (Le cheval de cirque) de 1927 du Metropolitan
Museum, New York. Max Ernst est également représenté par des tableaux majeurs, dont la
célèbre Femme chancelant (La femme penchée) de 1923 de la Kunstsammlung NordrheinWestfalen, Düsseldorf. Après une salle consacrée à Yves Tanguy, dont les univers imaginaires
infinis, peuplés d’objets mystérieux — dont témoigne notamment la toile monumentale Les
derniers jours (1944) (collection particulière),— représentent une des réalisations les plus
poétiques du surréalisme, on découvrira dans la salle suivante un thème central de ce
mouvement, celui de l’art de l’objet. Cette salle contient notamment l’œuvre célèbre de Meret
Oppenheim Ma gouvernante – my nurse – mein Kindermädchen, (1936/1967) du Moderna
Museet de Stockholm, ainsi que la création majeure de Hans Bellmer, La poupée (1935-1936)
du Centre Pompidou de Paris. Des dessins et des toiles remarquables de Victor Brauner y sont
également présentés.
Cette exposition se distingue aussi par la présentation de deux collections particulières
d’œuvres surréalistes de tout premier plan. Celle de Simone Collinet, première épouse
d’André Breton, n’avait encore jamais été montrée. Simone Collinet l’avait constituée avec
André Breton dans les années 1920 et l’avait complétée après leur séparation. Cette
collection comprend notamment la toile monumentale de Francis Picabia Judith de 1929,
mais aussi le tableau Le mauvais génie d’un roi de Giorgio de Chirico (1914-15) qui se
trouve aujourd’hui au MoMA à New York. Une deuxième salle, conçue en collaboration avec
la Peggy Guggenheim Collection de Venise, présente des œuvres de la collection de Peggy
Guggenheim, dont L’antipape de Max Ernst (1941-42), une pièce qui n’est presque plus
jamais prêtée. Cette collection incarne la période de l’exil new yorkais du surréalisme
parisien pendant la Seconde Guerre mondiale. La présentation de ces deux collections
permet de mettre en relief l’aspect essentiel de la mise en scène privée de l’art surréaliste.
D’autres salles accordent une large place notamment à Jean Arp et Pablo Picasso,
temporairement très proche du surréalisme. On verra sa toile d’un surréalisme marqué
L’atelier du peintre (La fenêtre ouverte) (1929) de la Staatsgalerie de Stuttgart. Suit un vaste
ensemble d’œuvres du magicien de l’image, René Magritte. Son art s’empare de façon
inimitable de la réalité visible — pour mieux la détacher de tout ancrage. On en trouve un
exemple majeur dans le chef-d’œuvre précoce La clef des songes de 1930, mais aussi dans
d’importantes œuvres plus tardives comme L’empire des lumières (1962), appartenant l’un
comme l’autre à des collections particulières.
Cette exposition fait également place à une sélection concentrée de remarquables photographies
du surréalisme, parmi lesquelles des œuvres de Man Ray, Raoul Ubac, Dora Maar et Elie Lotar.
Une salle de projection présente des productions majeures du cinéma surréaliste (notamment
Buñuel, Man Ray).
Ce parcours se referme sur celui qui fut peut-être le plus célèbre des surréalistes, Salvador
Dalí, et sur un groupe spectaculaire de ses chefs-d’œuvre. On verra ainsi L’énigme du désir
de 1929 conservée à la Pinakothek der Moderne de Munich, la remarquable Métamorphose
de Narcisse, 1937, de la Tate de Londres et Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une
pomme-grenade, une seconde avant l’éveil, (1944) du Museo Thyssen Bornemisza de
Madrid.
Cette exposition se rattache à des projets antérieurs de la Galerie Beyeler et de la Fondation
Beyeler. Ernst Beyeler avait déjà réalisé dans sa galerie de Bâle plusieurs expositions
consacrées au surréalisme (dont en 1974 Surréalisme et peinture et en 1995/1996
Surrealismus. Traum des Jahrhunderts) et à certains de ses représentants, révélant ainsi à
travers elles le regard singulier qu’il portait sur cet art. La Collection Beyeler contient au
demeurant, avec des œuvres de Jean Arp, Max Ernst, Joan Miró et Pablo Picasso, des
créations majeures d’artistes marquants de ce mouvement. La Fondation Beyeler a ellemême proposé au cours des années passées des expositions sur des artistes du
surréalisme : Calder, Miró (2004), Picasso surréaliste (2005), René Magritte. La clef des
songes (2005) et – comprenant un certain nombre d’œuvres surréalistes – Giacometti
(2009), sans compter les expositions thématiques dans lesquelles des œuvres et des
ensembles d’œuvres surréalistes occupaient une place marquante. La grande exposition sur
le surréalisme qui se tient actuellement présente un aperçu de l’ensemble de ce mouvement.
Le commissaire de cette exposition est Philippe Büttner, conservateur à la Fondation Beyeler.
Outre des collectionneurs privés, de grandes institutions ont eu la générosité de nous prêter
des œuvres. Les plus importantes d’entre elles sont la Peggy Guggenheim Collection,
Venise (Solomon R. Guggenheim Foundation, New York) ; le Centre Georges Pompidou,
Musée national d’art moderne, Paris ; le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris ; la Tate,
Londres ; la Bayerische Staatsgemäldesammlungen, Munich – Pinakothek der Moderne ; la
Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf ; le Museum Ludwig, Cologne ; les
Staatliche Museen zu Berlin, Nationalgalerie ; le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia,
Madrid ; le Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid ; le Museu Coleccao Berardo, Lisbonne ;
The Metropolitan Museum of Art, New York ; The Menil Collection, Houston ; The Museum of
Modern Art, New York; la National Gallery of Art, Washington ; le Philadelphia Museum of Art
ainsi que le Kunstmuseum de Bâle et le Kupferstichkabinett ainsi que le Kunsthaus de Zürich
et l’Alberto Giacometti-Stiftung.
Le catalogue de l’exposition abondamment illustré et édité par le Beyeler Museum AG et
Philippe Büttner, contient une introduction au mouvement, un commentaire des œuvres
exposées et s’attache tout particulièrement à la question de la présentation de l’art
surréaliste — tant par les surréalistes eux-mêmes que dans les collections particulières. On
y trouvera des contributions de Quentin Bajac, Philippe Büttner, Julia Drost, Annabelle
Görgen, Ioana Jimborean, Robert Kopp, Ulf Küster, Guido Magnaguagno, Philip Rylands,
Marlen Schneider, Jonas Storsve et Oliver Wick ainsi qu’une chronologie du surréalisme
établie par Valentina Locatelli. Le catalogue de l’exposition est publié dans une édition
allemande et anglaise chez Hatje Cantz Verlag, Ostfildern, 289 pages et 304 illustrations en
couleur. ISBN: 978-3-7757-3161-4, CHF 68.00.
Cette exposition devrait être présentée dans une seconde étape aux Musées royaux des
Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles (mars à juillet 2012).
kulturelles.bl a accordé un généreux soutien à cette exposition.
Images de presse sous http://pressimages.fondationbeyeler.ch
Contact/Presse: Catherine Schott, Head of Public Relations
Tel. + 41 (0)61 645 97 21, [email protected], www.fondationbeyeler.ch
Fondation Beyeler, Beyeler Museum AG, Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen
Heures d’ouverture de la Fondation Beyeler: tous les jours 10h00–18h00, le mercredi jusqu’à 20h00
2 octobre 2011 au 29 janvier 2012
01 Hans Bellmer
La poupée, 1935 / 36
Bois peint, papier mâché et différents
matériaux, 61 × 170 × 51 cm
Centre Georges Pompidou, Musée
national d’art moderne, Paris
Photo : © Collection Centre Pompidou,
dist. RMN, Paris / Georges
Meguerditchian
© 2011, ProLittteris, Zurich
02 Alexander Calder
Dancers and Sphere, 1936
Danseurs et sphère
Bois peint, tôle métallique, câble et
moteur à 110 volts, 10 × 64,5 × 29 cm
Courtesy Galerie Natalie Seroussi, Paris
© 2011, Calder Foundation, New York /
ProLitteris, Zurich
03 Giorgio de Chirico
Le mauvais génie d’un roi, 1914 /15
Huile sur toile, 61 × 50,2 cm
The Museum of Modern Art, New York
Photo : © 2011, The Museum of Modern
Art, New York / dist. Scala, Florence
© 2011, ProLitteris, Zurich
04 Salvador Dalí
L’énigme du désir, 1929
Huile sur toile, 110,5 × 150,5 cm
Bayerische Staatsgemäldesammlungen,
Munich – Pinakothek der Moderne
Photo : © Blauel / Gnamm – ARTOTHEK
© 2011, Fundació Gala-Salvador Dalí /
ProLitteris, Zurich
05 Salvador Dalí
Construction molle avec haricots bouillis –
Prémonition de la guerre civile, 1936
Huile sur toile, 100 × 100 cm
Philadelphia Museum of Art, The Louise
and Walter Arensberg Collection, 1950
Photo : Philadelphia Museum of Art
© 2011, Fundació Gala-Salvador Dalí /
ProLitteris, Zurich
06 Salvador Dalí
Cygnes réfléchis en éléphants, 1937
Huile sur toile, 51 × 77 cm
Collection particulière, Suisse
© 2011, Fundació Gala-Salvador Dalí /
ProLitteris, Zurich
07 Salvador Dalí
Rêve causé par le vol d‘une abeille
autour d‘une pomme-grenade,
une seconde avant l‘éveil, 1944
Huile sur toile, 51 x 41 cm
Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Photo : © Museo Thyssen-Bornemisza,
Madrid
© 2011, Fundació Gala-Salvador Dalí /
ProLitteris, Zurich
08 Paul Delvaux
Pygmalion, 1939
Huile sur toile, 117 × 148 cm
Musées royaux des Beaux-Arts de
Belgique, Bruxelles
Photo : © Musées royaux des Beaux-Arts
de Belgique, Bruxelles /J. Geleyns
© 2011, Fond. P. Delvaux S. Idesbald,
Belgien / ProLitteris, Zurich
09 Max Ernst
La ville entière, 1935 / 36
Huile sur toile, 60 × 81 cm
Kunsthaus Zürich
Photo : Kunsthaus Zürich
© 2011, ProLitteris, Zurich
10 Max Ernst
L’antipape, 1941/42
Huile sur toile, 160,8 x 127,1 cm
Peggy Guggenheim Collection, Venise
(Solomon R. Guggenheim Foundation,
New York)
Photo : David Heald © The Solomon
R. Guggenheim Foundation
© 2011, ProLitteris, Zurich
11 Alberto Giacometti
Femme égorgée, 1932 / 1940
Bronze, 23,2 × 89 cm
Peggy Guggenheim Collection, Venise
(Solomon R. Guggenheim Foundation,
New York)
Photo : David Heald © The Solomon
R. Guggenheim Foundation
© 2011, Fondation Giacometti /
ProLitteris, Zurich
12 René Magritte
L’esprit comique, 1928
Huile sur toile, 75 × 60 cm
Collection Ulla et Heiner Pietzsch, Berlin
Photo : Jochen Littkemann, Berlin
© 2011, ProLitteris, Zurich
13 René Magritte
La clef des songes, 1930
Huile sur toile, 81 × 60 cm
Collection particulière
© 2011, ProLitteris, Zurich
14 René Magritte
La voix des airs, 1931
Huile sur toile, 72,7 x 54,2 cm
Peggy Guggenheim Collection, Venise
(Solomon R. Guggenheim Foundation,
New York)
Photo : David Heald © The Solomon
R. Guggenheim Foundation
© 2011, ProLitteris, Zurich
15 René Magritte
La grande guerre, 1964
Huile sur toile, 65 × 54 cm
Collection particulière, Suisse
Photo : Robert Bayer, Bâle
© 2011, ProLitteris, Zurich
Images de presse http://pressimages.fondationbeyeler.ch
Les documents iconographiques sont réservés à l’usage de la presse. Leur reproduction n’est autorisée que pendant la durée de l’exposition.
Nous vous prions de bien vouloir reprendre les légendes et les mentions de copyright. Ayez l’amabilité de nous faire parvenir un exemplaire justificatif.
Fondation Beyeler
2 octobre 2011 au 29 janvier 2012
16 Joan Miró
Peinture (Le cheval de cirque), 1927
Détrempe sur toile, 130,5 × 97,2 cm
The Metropolitan Museum of Art,
New York, The Muriel Kallis Steinberg
Newman Collection
Photo : bpk, Berlin / The Metropolitan
Museum of Art, New York
© 2011, Successió Miró /
ProLitteris, Zurich
17 Joan Miró
Peinture (« escargot, femme, fleur,
étoile »), 1934
Huile sur toile, 195 × 172 cm
Museo Nacional Centro de Arte Reina
Sofía, Madrid
Photo : Archivo fotográfico Museo
Nacional Centro de Arte Reina Sofía,
Madrid
© 2011, Successió Miró /
ProLitteris, Zurich
18 Meret Oppenheim
Ma gouvernante – my nurse – mein
Kindermädchen, 1936 / 1967
Chaussures de dame, manchettes de
papier, ficelle et plat métallique ovale,
14 × 33 × 21 cm
Moderna Museet, Stockholm
Photo : Moderna Museet, Stockholm
© 2011, ProLitteris, Zurich
19 Francis Picabia
Dresseur d’animaux, 1923
Ripolin sur toile, 250 x 200 cm
Centre Georges Pompidou, Musée
national d’art moderne, Paris
Photo : © Collection Centre Pompidou,
dist. RMN, Paris / Georges
Meguerditchian
© 2011, ProLitteris, Zurich
21 Man Ray
Indestructible Object, 1923 /1933 /1965
Métronome et photographie,
22,5 × 11 × 11,5 cm
Galerie Marion Meyer contemporain, Paris
Photo: Marc Domage
© 2011, Man Ray Trust, Paris /
ProLitteris, Zurich
22 Man Ray
Membres du Bureau central de
recherches surréalistes, 1924
Epreuve à la gélatine argentique,
8,2 × 11,2 cm
(De gauche à droite, debout :
Jacques Baron, Raymond Queneau,
Pierre Naville, André Breton, JacquesAndré Boiffard, Giorgio de Chirico,
Roger Vitrac, Paul Eluard, Philippe
Soupault, Robert Desnos et Louis
Aragon; assis : Simone Breton,
Max Morise, Marie-Louise Soupault)
Collection particulière
Photo : Jean-Louis Losi, Paris
© 2011, Man Ray Trust, Paris /
ProLitteris, Zurich
23 Man Ray
Erotique-voilée, 1933 /34
Epreuve à la gélatine argentique,
12 × 9 cm
Collection particulière, Courtesy Galerie
1900–2000, Paris
© 2011, Man Ray Trust, Paris /
ProLitteris, Zurich
24 Man Ray
Les larmes, 1933 / 1959
Tirage postérieur, 48 × 58,5 cm
Städtisches Museum Abteiberg,
Mönchengladbach
© 2011, Man Ray Trust, Paris /
ProLitteris, Zurich
25 Yves Tanguy
Boucles d’oreilles, vers 1938
Argent, or, perles et huile sur coquillage
Boucle d’oreille bleu-vert:
7 × 3,7 × 1,6 cm
Boucle d’oreille rose: 7,1 × 3,7 × 1,6 cm
Solomon R. Guggenheim Foundation,
Venise
Photo : Sergio Martucci
© 2011, ProLitteris, Zurich
26 Yves Tanguy
Les jeux nouveaux, 1940
Huile sur toile, 33 × 40,7 cm
Collection Natalie et Léon Seroussi, Paris
© 2011, ProLitteris, Zurich
20 Pablo Picasso
L’atelier du peintre (La fenêtre
ouverte), 1929
Huile sur toile, 130 × 162 cm
Staatsgalerie Stuttgart, Collection
Steegmann
Photo : © Staatsgalerie Stuttgart
© 2011, Succession Picasso /
ProLitteris, Zurich
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Les documents iconographiques sont réservés à l’usage de la presse. Leur reproduction n’est autorisée que pendant la durée de l’exposition.
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Fondation Beyeler
Biographies
HANS BELLMER (Kattowitz, Haute Silésie, actuellement en Pologne, 1902 – Paris, 21975)
Sculpteur, dessinateur et photographe allemand.
Soumis à l’autorité d’un père extrêmement puritain, Bellmer travaille très jeune dans des
houillères et des aciéries. Il trouve refuge dans un univers maternel plein de tendresse, qui
incarne pour lui l’antipode de la rudesse paternelle.
Tout enfant, il transforme déjà des jouets. Il apprend plus tard le dessin à la Technische
Hochschule de Berlin.
À partir de 1932, influencé notamment par une représentation de l’opéra « Les Contes
d’Hoffmann » qui raconte l’histoire de la poupée mécanique Olympia et de l’amour impossible
qu’elle inspire au jeune Nathaniel, il se lance dans la fabrication d’une « fille artificielle » : La
Poupée. Plusieurs thèmes fascinent Bellmer : les motifs du sosie, de la duperie, de la passion
et de la chute.
Bellmer photographie La Poupée dans différentes mises en scène et en fait un ouvrage dont il
publie plusieurs tirages.
À partir de mai 1935, il participe à toutes les expositions de groupes surréalistes. Il y présente
principalement les photos de La Poupée, qui inspirent autant de répulsion que de ravissement.
Son travail fascine les surréalistes, qui conçoivent la transformation du corps comme une étape
du cycle de la vie et de la mort.
ANDRE BRETON (Tinchebray, Bretagne, 1896 – Paris, 1966)
Écrivain et poète français, fondateur et théoricien du surréalisme.
En 1900, sa famille bourgeoise d’origine bretonne déménage pour Paris. Dès le lycée, le jeune
André se consacre à la poésie. À cette époque, il est surtout marqué par le symbolisme, qu’il
préfère au naturalisme de Zola.
En 1915, Breton entreprend des études de médecine, qui sont pour lui « pur alibi ». Au début
de la guerre, tout en étant encore apolitique, il s’oppose déjà à l’esprit militariste de l’époque.
Assistant dans un centre de neuropsychiatrie sur le front, il doit faire face aux souffrances et au
désarroi des soldats. Il découvre les travaux de Freud et se prend d’un vif intérêt pour
l’inconscient et pour les états intermédiaires entre rêve, imagination et réalité.
De retour à Paris, Breton et ses amis poètes Aragon et Soupault se plongent dans l’univers
fantastique et ténébreux des Chants de Maldoror (1874) d’Isidore Ducasse.
En 1916, il fait la connaissance des poètes Guillaume Apollinaire et Jacques Vaché, dont les
œuvres l’enchantent. En 1919, après leur mort, il s’engage dans la revue Littérature. Il élabore
avec Soupault l’« écriture automatique » et participe à des actions DADA à Paris.
Il épouse Simone Kahn en 1921. Ils travaillent tous les deux au Bureau de recherches
surréalistes et vivent notamment de commerce d’art. C’est ainsi que Breton découvre et
soutient des artistes comme De Chirico, Ernst et Man Ray, pour n’en citer que quelques-uns.
En 1924, Breton rédige le premier manifeste du surréalisme, posant ainsi les bases et
définissant l’orientation du mouvement.
Désirant provoquer également des changements sociaux et politiques, Breton se rapproche à
partir de 1927 du Parti communiste français. Mais son horreur de tout dogmatisme le pousse à
reprendre ses distances dès 1935.
En 1930, dans un deuxième manifeste du surréalisme, il affirme que le surréalisme a pour
mission la révolution sociale et artistique.
Suivent des conférences, des expositions, le lancement de nouvelles publications (La révolution
surréaliste, 1924, Le surréalisme au service de la révolution, 1930–1933, Minotaure, 1933–
1939).
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Breton se réfugie aux États-Unis comme de
nombreux surréalistes, mais il regagne la France en 1946. Il poursuit son travail de journaliste
et continue à défendre le surréalisme jusqu’à sa mort en 1966.
SALVADOR DALI (Figueres, Catalogne, 1904 – 1989)
Peintre, sculpteur et créateur de décors espagnol.
Né en 1904, Dalí doit faire face à des expériences marquantes dès son enfance : la disparition
de son frère et l’amour démesuré de ses parents lui inspirent rapidement un profond intérêt
pour la vie et la mort. Il est également obsédé de façon narcissique par la question de son
identité personnelle. Obligé en raison de sa conduite provocante d’interrompre les études
commencées en 1921 à la Real Academia de Bellas Artes de Madrid, il poursuit ensuite sa
formation artistique en autodidacte.
Il expose pour la première fois à Barcelone en 1925. En 1927, il fait à Paris la connaissance de
Picasso, puis en 1929 celle de Miró, Breton, Éluard et de sa muse Gala, qui deviendra plus tard
son épouse. Breton lui-même éprouve un certain scepticisme à l’égard de Dalí dont les
tendances fascistes provoqueront plus tard son indignation. À partir de 1934, on assiste à des
tentatives orchestrées par Breton pour exclure Dalí du groupe des surréalistes, mais elles
n’aboutiront définitivement qu’en 1939. Ainsi, Dalí est encore présent en 1936 comme
illustrateur de la revue surréaliste Minotaure et occupe une place importante dans l’exposition
légendaire de Duchamp (et Breton) à Paris en 1938.
Le travail de Dalí se concentre sur des états psychiques auxquels l’artiste prête une forme
visionnaire. À cette fin, il emploie une technique qui évoque celle des anciens maîtres. Elle lui
permet d’ancrer dans le concret et dans le figuratif les états psychiques du rêve, de l’extase, du
désespoir et de l’agonie, créant ainsi des images d’une grande efficacité. Des éléments fondamentaux comme le corps humain et les paysages, mais aussi des objets, deviennent ainsi le
théâtre de transformations oniriques.
GIORGIO DE CHIRICO (Volos, Grèce, 1888 – Rome, 1978)
Peintre italien.
Fils d’un ingénieur italien, Giorgio De Chirico fréquente très jeune les cours de dessin de l’école
polytechnique d’Athènes. La famille s’installe à Munich en 1906 et De Chirico découvre les
œuvres d’Arnold Böcklin à l’Académie des Beaux-Arts.
En 1909, il part avec son frère Alberto Savinio pour Florence et Turin, dont les architectures
urbaines marquent les décors de ses œuvres.
En 1911, il se lie à Paris avec Guillaume Apollinaire et Picasso. Il retourne en Italie après 1915,
mais reste en relation avec Breton et Éluard, qui publient régulièrement ses tableaux dans les
revues surréalistes à partir de 1924. Il est membre du Bureau de recherches surréalistes.
S’inscrivant dans une tradition moderne, les perspectives urbaines de Chirico associent des
temples, des palais, des arcades, des tours, des usines, des ateliers en une scène tragique et
mystérieuse où évoluent des figures solitaires. Les intérieurs de 1914-1915 recèlent également
des énigmes et suggèrent un voyage de découverte dans des espaces irréels, qui ont fortement
influencé les surréalistes.
Il rompt avec les surréalistes après 1925, son style évoluant vers un néoclassicisme
dramatique.
MAX ERNST (Brühl, 1891 – 1976, Paris)
Peintre, dessinateur et sculpteur allemand.
En 1909, il étudie la philologie, la philosophie et l’histoire de l’art à Bonn et se lie à August
Macke, Robert Delaunay et Guillaume Apollinaire. En 1914, il fait la connaissance de Hans
(Jean) Arp à Cologne.
Ernst est mobilisé en 1914. L’expérience bouleversante de la Première Guerre mondiale
représente pour lui une « exclusion de la vie », vie qu’il réintègre en 1918.
En 1918, Ernst fonde avec Baargeld et Arp le mouvement DADA de Cologne. Vers la même
époque, il crée ses premiers collages, qu’il perfectionne au cours des années et des décennies
suivantes et rassemble dans de volumineux recueils, À l’intérieur de la vue, 8 poèmes visibles,
1931.
En 1922, il s’installe à Paris et rejoint le groupe des surréalistes. Il participe à toutes les grandes
expositions.
S’inspirant de l’« écriture automatique », il élabore à partir de 1925 son pendant pictural, connu
sous le nom de « frottage ». En 1926, publication du cycle Histoire Naturelle.
Ses techniques artistiques évoluent pour laisser place aux procédés du « grattage » (La grande
forêt, 1927) et de la « décalcomanie » (Swampangel, 1940). Ses œuvres reprennent des motifs
historiques, sacrés et mythologiques, mais toujours dans une interprétation actuelle.
En 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, il est interné en France avant de partir en
exil en 1940 avec l’aide de Peggy Guggenheim, qu’il épouse en 1941. Il se réfugie aux ÉtatsUnis. S’étant séparé de Peggy Guggenheim, il vit à partir de 1943 avec l’artiste Dorothea
Tanning, qui devient sa femme en 1946. Il s’installe avec elle dans le désert de l’Arizona avant
de regagner la France en sa compagnie en 1953.
ALBERTO GIACOMETTI (1901, Borgonovo, Grisons – 1966, Coire)
Sculpteur, dessinateur et peintre suisse.
Après avoir étudié la sculpture classique à Paris, Giacometti s’intéresse de plus en plus aux arts
premiers qui lui apprennent à réduire ses œuvres à des formes fondamentales (cf. Femme,
1927) pour pouvoir réaliser son « image de la réalité ».
Il se rapproche vers 1929 du cercle des surréalistes. À la suite de ce dialogue, il invente l’idée
de l’objet surréaliste. Il s’agit d’objets en partie mobiles, mais toujours « affectifs », souvent
provocants. Il expose seul pour la première fois à la Galerie Pierre Colle en 1932 et participe
notamment à l’importante Exposition surréaliste d’objets en 1936 à la Galerie Charles Ratton.
Il traite de thèmes importants pour les surréalistes : sexualité, violence, impulsion, fétichisme
(Objet désagréable à jeter, 1931), représentation de l’espace réel et onirique et (dés)équilibre. Il
s’intéresse à la transformation du corps par des associations avec des formes issues du quotidien — la cuiller comme métaphore du corps féminin, la volute du violoncelle comme tête. Il
rompt avec les surréalistes en 1934 et revient à la figuration directe.
RENE MAGRITTE (1898, Lessines, Belgique – 1967, Bruxelles)
Peintre belge.
Après des études de peinture à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles (1916-1921),
Magritte s’intéresse aux mouvements DADA, de Stijl et à d’autres groupes d’avant-garde.
Influencé par Max Ernst et De Chirico, il réalise ses premiers tableaux surréalistes en 1925.
Après une première exposition individuelle à Bruxelles en 1927, il participe entre 1930 et 1940 à
toutes les expositions surréalistes à Paris, Londres et New York.
Séjour à Paris de 1927 à 1930.
Dès 1926, les surréalistes belges — Mesens, Nougé, Goemans et d’autres — forment un mouvement indépendant. Magritte n’est accepté par Breton qu’en 1928. Brouille avec Breton en
1929, provoquée par le désir de Georgette Magritte de porter un crucifix ; l’exclusion de Magritte
du groupe des surréalistes dure jusqu’en 1933.
Dans son dialogue intense avec Breton sur les principes du surréalisme, Magritte prend toujours parti pour ses compagnons de lutte belges, très réservés à l’égard de l’automatisme
psychique et artistique.
Les œuvres de Magritte se caractérisent par l’interaction entre l’image de la réalité et la réalité
elle-même. Il évoquait du reste « l’existence simultanée dans deux espaces différents »
(Magritte, 1938)
ANDRE MASSON (Balagny-sur-Thérain, Picardie, 1896 – Paris, 1987)
Peintre et dessinateur français.
Issu d’une famille paysanne, Masson obtient à 16 ans le Grand Prix de l’Académie, qui lui
permet d’avoir son propre atelier à Paris. En 1914, il reçoit une bourse de voyage pour l’Italie.
De retour en France, il s’engage dans l’armée. Il est grièvement blessé et très marqué par
l’expérience de la guerre.
Ayant regagné Paris en 1922, il survit grâce à différents travaux de commande. Les « dessins
automatiques », pendant de l’écriture automatique de Breton, voient le jour en 1923-1924. Il
s’agit de dessin et de peinture libres, dans lesquels la main est plus rapide que la pensée. Cette
technique s’oppose au collage qui cherche au contraire à fixer la permanence de l’image
(Clébert). Ses dessins sont publiés dans La révolution surréaliste et Masson devient alors un
collaborateur de cette revue.
En 1941, il s’exile aux États-Unis mais regagne la France dès 1945. Masson lui-même déclare
en 1959 que le surréalisme s’est effondré avec la fin de la guerre. Il prend ses distances avec
Breton et se retire en Provence.
JOAN MIRO (Barcelone, 1893 – Palma, Majorque, 1983)
Peintre et sculpteur espagnol (catalan).
Issu d’une famille bourgeoise, il fréquente à 14 ans l’école des Beaux-arts de La Llotja à Barcelone. Entre 1912 et 1915, il suit des cours à l’Escola d’Art de Francesco Galí, qui initie ses
élèves à l’art et à l’architecture modernes espagnols et français.
En 1918, il expose pour la première fois, sans succès, à la Galerie Dalmau de Barcelone.
Il fait la connaissance de Picabia, ce qui l’incite à partir en 1919 pour Paris, où Masson devient
son voisin et son ami.
Ses premières toiles sont encore très marquées par la tradition locale catalane. Malgré une
représentation très détaillée, voire naïve, on découvre une interprétation du paysage remarquablement irrationnelle. Les figures, les animaux, les hommes, les plantes se détachent de la
place que leur prescrit la nature pour se transformer en créatures surréalistes.
À partir de 1925, Miró change de procédé artistique, introduit l’écriture dans ses toiles, les
objets se transforment en signes, les êtres humains, les animaux et les astres deviennent des
symboles poétiques.
Dès 1924, il fait la connaissance de Breton, qui est charmé par la « spontanéité d’expression »
de Miró. Breton achète plusieurs de ses toiles et publie les tableaux de Miró dans les revues
surréalistes. Miró passe pour l’un des principaux représentants de l’art moderne et peut être
désigné, avec Max Ernst, comme l’un des peintres les plus importants du mouvement surréaliste. Il a par ailleurs été trop indépendant, toute sa vie durant, pour s’intégrer pleinement dans
un mouvement et a toujours conservé une certaine distance. Il participe à d’importantes
expositions surréalistes, et notamment à la première grande exposition d’après-guerre en 1947
à la Galerie Maeght de Paris.
MERET OPPENHEIM (Berlin, 1913 – Bâle, 1985)
Peintre et sculpteur germano-suisse.
En 1932, par l’entremise d’Alberto Giacometti, elle rejoint le groupe des surréalistes à Paris et
participe en 1933 au Salon des surindépendants. Meret Oppenheim est l’une des rares femmes
acceptées et respectées comme artistes par le mouvement surréaliste, largement dominé par
les hommes. Ses œuvres majeures comptent ses légendaires objets surréalistes Déjeuner en
fourrure, 1936, et Ma gouvernante – my nurse – mein Kindermädchen, 1936 / 1967, exposés
tous deux la même année à l’occasion de l’Exposition surréaliste d’objets à la Galerie Charles
Ratton de Paris.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, elle prend ses distances avec le groupe de Paris. En
1956, elle renoue avec des thèmes surréalistes et participe en 1959 /1960 à la grande
Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme (EROS) à la Galerie Daniel Cordier de Paris.
Jeune surréaliste, Meret Oppenheim a aussi joué un rôle important en tant que modèle,
notamment dans la séquence de photos Érotique voilée de Man Ray (1933–1934).
FRANCIS PICABIA (Paris, 1879 – Paris, 1953)
Peintre et dessinateur français.
Il fréquente l’École des Arts Décoratifs entre 1895 et 1897.
Au début des années 1910, il partage avec Duchamp son enthousiasme pour le « mécanique ».
Après un bref séjour à Barcelone, où il fonde la revue DADA 291, il s’installe à Paris en
1917. Sous l’influence de l’esthétique DADA, il réalise des portraits en collant sur la toile les
matériaux les plus divers — cure-dent, boutons, etc.
À partir de 1924, il se consacre entièrement à la peinture et réalise la série des Transparences.
Dans ces œuvres d’un surréalisme déconcertant, il recouvre des portraits de figures dont
certaines sont empruntées à l’histoire de l’art. En même temps, il recourt au procédé de la
peinture automatique.
Il participe en tant que dessinateur à la revue surréaliste Littérature.
Dès la fin des années 1920, il s’éloigne du noyau du surréalisme et s’intéresse de plus en plus
à la photographie et au cinéma. Vers 1945, il se rapproche à nouveau de l’abstraction.
PABLO PICASSO (Málaga, 1881 – Mougins, Provence, 1973)
Peinture, dessinateur, sculpteur et créateur de décors espagnol.
L’œuvre cubiste de Picasso avait posé un fondement de l’art moderne, essentiel aussi pour le
surréalisme. Dans les années 1924–1934, il cultive lui-même d’intenses relations avec ce
mouvement. Les œuvres qu’il crée durant ces années portent de nombreuses traces de cet
intérêt. Pourtant, Picasso ne s’est jamais considéré comme un membre du mouvement de
Breton, et même dans ses années surréalistes, il a toujours conservé une indépendance
farouche. Il refuse notamment de faire de l’inconscient le ressort déterminant de toute activité
artistique, comme l’exige André Breton. Picasso ne croit pas à cette création « automatique » et
reste fidèle à sa propre conception du surréalisme. Comme il le déclare plus tard, il veille à « ne
pas perdre des yeux la nature » et recherche « une ressemblance plus profonde, qui est plus
réelle que la réalité et touche ainsi au surréel. » Dans les années 1935 à 1939, l’émergence du
fascisme prête au surréalisme de Picasso une forme d’une nouveauté flagrante, qui associe
engagement politique et révolution poétique.
MAN RAY (Emmanuel Radnitsky ; Philadelphie, 1890 – Paris, 1976)
Photographe et peintre américain.
Fils d’immigrés russes de Philadelphie, il étudie l’architecture avant de se tourner vers la
peinture. À partir de 1915, il photographie ses propres toiles. Il commence à faire le portrait de
l’aristocratie mondaine, d’abord sans se faire payer, puis en professionnel ; il devient
photographe de mode chez Poiret.
En 1915, il se lie à Duchamp, qu’il suit en France en 1921.
À partir de 1918–1920, il formule ses idées à l’aide d’objets. Les corps deviennent des
constructions mécaniques, tandis que les objets quotidiens s’animent.
À part de 1922, il met au point la rayographie, un procédé sans appareil photographique : l’objet
posé sur le papier sensible est soumis à une exposition directe, faisant naître des formes et des
dessins fantomatiques. Sa collection de rayogrammes, Les champs délicieux, est considérée
comme le pendant photographique de l’« écriture automatique » de Breton.
Il tourne cinq films entre 1923 et 1929 : Anémic cinéma, Retour à la raison, Emak Bakia,
L’Etoile de mer et Le mystère du château de dés. Mais sa carrière de réalisateur échoue en
raison du manque de reconnaissance de ses amis surréalistes et de la présence dominante des
réalisateurs Luis Buñuel et Salvador Dalí. Man Ray est considéré comme l’un des plus grands
photographes du XXe siècle.
YVES TANGUY (Paris, 1900 – Woodbury, CT, 1955)
Peintre et dessinateur français.
Yves Tanguy décide de devenir peintre en 1923, après avoir vu une exposition d’œuvres de
Giorgio De Chirico à la Galerie Paul Guillaume de Paris. C’est ensuite par l’intermédiaire de la
revue La révolution surréaliste publiée entre 1924 et 1929 qu’il trouve la voie du surréalisme.
Après quelques tentatives « pseudo-naïves » à la manière de Picabia (Werner Spies), Tanguy
l’autodidacte se tourne vers un langage pictural personnel, qui associe expériences optiques et
accessoires d’un univers onirique. Sa phase de maturité se caractérise par des étendues
imaginaires, qui évoquent des plages infinies. Le peintre leur ajoute des élément sculpturaux
qui rappellent des pierres ou des os et lui permettent d’articuler l’espace rêvé dans l’image.
Tanguy a émigré aux États-Unis en 1939 et a participé aux activités des surréalistes en exil. Sa
nouvelle patrie n’affranchit pas seulement l’artiste du danger de la guerre mais lui permet
d’accéder à une nouvelle perception de l’espace et de la lumière.
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