Juin 2005 - Site de la Cmcas Finistère-Morbihan
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Juin 2005 - Site de la Cmcas Finistère-Morbihan
SANTE : les risques au soleil REFLETS Mensuel d’information de la Caisse Mutuelle Complémentaire d’Action Sociale du personnel EDF-GDF du Nord-Finistère NO 191 - www.brest.cmcas.com p. 6-7 JUIN 2005 20 ANS DE CYCLOS ...ET DES BRETONS SOUS LE CRACHIN DOSSIER p. 8 Bourses Solidarité Vacances Un dispositif contre l’exclusion Le thème CCAS de l’année ALSACIEN CHINE de Pékin à Shangaï p. 14 p.11 TOUTE EN É L’INFO LIGNE... @ Pour vous tenir informé de l’actualité de la CMCAS, abonnez-vous à sa lettre d’information (newsletter) en ligne ! Vous recevrez régulièrement par e-mail un panorama de l’actualité , avec un résumé des principaux articles. Cette lettre mentionne par ailleurs les nouveautés mises en ligne dans les différentes rubriques du site. Inscrivez-vous sur : http://www.brest.cmcas.com M O Aquagym Pour la saison 2005-2006, deux nouvelles plages horaires sont à l’étude à la piscine de l’IME du Relecq Kerhuon : Le mardi de 19h à 20 h et le jeudi de 19h à 21h. Ces disponibilités seront effectives si un nombre suffisant de personnes se montre intéressé (de 8 à 10 personnes). Pour permettre à la section Lumina de conserver une priorité sur ces créneaux horaires, contactez l’Accueil de Proximité de Brest au 02 98 00 75 63 ou Jean-Luc Balay : 02 98 80 15 39 (soir) le plus tôt possible. Rappel : La plage horaire du mercredi de 12H15 à 13h45 à l’IME du Relecq Kerhuon est maintenue. Une dizaine de personnes viennent régulièrement. Rappel des horaires des cours à la piscine de Recouvrance : Lundi de 21h à 22 h • Enfants à partir de 6 ans : Natation (apprentissage) • Adultes : Natation (perfectionnement sur 3 lignes d’eau) • Aquagym Mardi de 20h à 21 h • Enfants de moins de 16 ans : Natation (perfectionnement) www.visitlondon.com M Les jeunes à London Tu as entre 15 et 17 ans ? Tu as sûrement reçu un courrier t’invitant à découvrir Londres du 25 au 28 octobre. Ne rate pas cette occasion que t’offre la commission jeunesse, parles-en vite à tes parents ! La date limite d’inscription approche : tu as jusqu’au lundi 20 juin pour retourner ton bulletin d’inscription à ton accueil de proximité. NB : Si tu as perdu ce courrier, contacte Brest au 02 98 00 75 63 ou Morlaix au 02 98 63 14 70. INSCRIPTION AUX SEJOURS CCAS Vous avez jusqu’au mardi 21 juin pour adresser vos demandes de vacances à vos accueils de proximité pour les périodes : Automne 2005 (toutes destinations, outre-mer inclus) Hiver 2005 (outre-mer) Campeurs Libres Bénéficier du confort des centres de vacances CCAS sans réservation préalable : c’est possible grâce à la formule «campeurs libres». Demandez votre carte Campeurs Libres à votre Accueil de Proximité. Vous la présenterez, ainsi que votre carte Activ’, en arrivant dans le centre de vacances. A noter, la nouveauté pour 2005 : une carte individuelle sera délivrée aux ayantsdroit de 18 à 26 ans, non accompagnés par l’ouvrant droit de leur famille. Autre brochure nécessaire aux voyageurs itinérants : le calendrier des campeurs. Vous y trouverez la liste des 69 centres où vous pourrez séjourner au maximum, avec leurs dates d’ouverture et leurs numéros de téléphone, le tableau des participations financières, le nombre d’emplacements disponibles, ainsi que l’accès éventuel au service de plats cuisinés. Les réservations ne sont pas nécessaires. Cependant, pour vous assurer qu’il reste bien des places à l’endroit où vous souhaitez séjourner. En périodes rouge et orange d’été, la durée totale du séjour ne peut éxèder 21 jours, consécutifs ou non, totalisés dans un ou plusieurs centres. Vous pouvez contacter le 0 891 67 67 97 du 13 juin au 28 août (24h/24, 0.225 € / min). Attention ! Concernant le centre de Mimizan, le calendrier contient une erreur : pour la période du 26 juin au 28 août 2005, 32 emplacements pour tentes et caravanes sont disponibles (et non pas deux comme mentionné !). Rappel : si la mention «NR» pour «non renseigné» apparaît sur votre carte Activ! à la rubrique coefficient social, si une information manque ou est erronée, la CMCAS peut vous délivrer une attestation qui corrigera ou complètera ces informations. Assurances Le représentant régional de Faugère & Jutheau, M. Marc Horveno, se tiendra à votre disposition pour tout renseignement, demande de tarification ou dossier portant sur les contrats-groupe d’assurance (sauf IDCP et Obsèques), à l’Accueil de proximité de Brest jeudi 23 juin de 13h30 à 16h30. Il est préférable de prendre rendez-vous au 02 98 00 75 63. SORTIES À BORD DU JULUTIN L’équipe des skippers du Julutin, le voilier de la CMCAS, compte un nouveau membre à son bord : Philippe Tanguy. Voici un rappel des dates encore disponibles cet été. N’hésitez pas à contacter l’un des skippers pour une sortie d’un week-end ou une journée. Dates Skipper Téléphone Serge Pouliquen 06 62 01 91 45 Samedi 9 et dimanche 10 juillet Philippe Tanguy 06 85 71 67 27 Samedi 30 et dimanche 31 juillet Gérard Le Ridant 02 98 45 84 75 06 84 48 26 50 Philippe Tanguy 06 85 71 67 27 Gérard Le Ridant 02 98 45 84 75 06 84 48 26 50 Samedi 2 et dimanche 3 juillet Du vendredi 12 au dimanche 15 août Samedi 27 et dimanche 28 août 2R EFLETS NO191 • JUIN 2005 É SOMMAIRE D REFLETS N° 191 - JUIN 2005 MÉMO Newsletter du site internet Les jeunes à Londres Dates limites séjours CCAS Piscine : nouvelles plages horaires Campeurs Libres Faugère & Jutheau : permanences Agenda du Julutin 2 EDITO 3 ACTUALITÉ Sortie pensionniés au Pays Basque Sortie orpaillage Rencontres nationales de Golf 4 SANTÉ Attention aux coups de soleil Dépistage du cancer colo-rectal Choix du médecin traitant 6 LE DOSSIER DU MOIS Bourses Solidarité Vacances et discrimination 8 ACTIVITÉS : Le TOP 2 du mois 20 ans de cyclos dans les pattes Des bretons sous le crachin alsacien 10 I Bonjour à toutes et à tous, COMMISSIONS/SLV Sortie à Océanopolis Secourisme avec la SLV 11 Ils ont posé le pied sur Bréhat Voyage en Chine Rando à Pont-Aven 12 12 13 14 16 CULTURE Les Francofolies 17 MÉDIATHÈQUE Les nouveautés 18 P’TITS EXTRAS Jeu-Concours Recettes chinoises 17 19 LE PORTRAIT DU MOIS La commission prévention - santé - solidarité 20 Non. Les français ont voté non au référendum sur la constitution européenne, cela ne veut pas dire que les français soient contre l’Europe. Cela veut dire qu’ils ne veulent pas de l’Europe proposée ce 29 mai 2005. Au moment où je vous écris, les chiffres tombent : 70% de participation et près de 55% de non. Ce résultat est un refus non négligeable du monde libéral qui ne propose pas beaucoup de perspectives positives pour les citoyens, principalement en matière sociale et économique. L’Europe doit être un espoir social et économique pour tous les européens, quel que soit le pays d’origine. Nous nous devons de vouloir une harmonisation vers le haut des salaires, de la justice, de l’emploi et du pouvoir d’achat. Nous ne pouvons accepter une régression sociale. Ce non est aussi un signe fort sur la volonté de défendre nos services publics (la santé, l’éducation, la Poste, EDF-GDF…) Dès aujourd’hui, nous devons revendiquer une France et une Europe de proximité, plus sociales, plus humaines, plus en adéquation avec le monde rural et de les classes ouvrières qui ont exprimé leur malaise : la régression sociale. Cet été, dans les institutions CCAS, vous verrez des affiches ou entendrez des débats sur la discrimination et le commerce équitable, deux thèmes retenus cette année. Ce dernier n’a pas pour but de remplacer le commerce actuel, mais de faire prendre conscience à chaque citoyen qu’il est responsable de ses actes. La discrimination est quant à elle plus insidieuse, et se faufile dans des mots qui semblent anodins, des blagues, des réflexes de ségrégation sociale ou raciale que véhicule notre attitude quotidienne. Autant de signes blessants voire dangereux. Faisons notre possible pour en prendre conscience et les éviter. Plus que jamais, nous pouvons peser le fait que nous sommes tous des citoyens français, européens, du monde, des citoyens responsables. Le Non sorti des urnes a soufflé le château de cartes d’une Europe libérale. A chacun de veiller désormais à ce que les maîtres d’œuvres en bâtissent un nouveau, habitable par tous, et sorti de terre par des hommes debouts. ••• T O Je tiens à vous informer du décès d’André LARRIVIERE, administrateur CGT de notre CMCAS. Grand acteur de nos activités sociales et mutualistes, André a présidé la commission Info-com qu’il a initiée et impulsée durant de nombreuses années. Il présidait la commission Sports et était tous les étés responsable principal d’un centre de vacances. Merci Dédé pour ton investissement. Le président de la CMCAS Kaelig JULIEN Mensuel d’information de la caisse mutuelle complémentaire d’action sociale du personnel EDF-GDF du Nord-Finistère. Contacter la CMCAS Accueils de Proximité Brest 7, rue de Vendée BP 75 29 802 Brest Cedex 9 Tél.: 02 98 00 75 63 Morlaix Agence EDF-GDF Rue Jean Riou 29 600 Morlaix Tél.: 02 98 63 14 70 www.brest.cmcas.com Impression : Cloître-Imprimeurs - St Thonan Directeur de la publication : Kaelig JULIEN Réalisation et mise en page : la commission InfoCom et le personnel de la CMCAS Tél. : 02.98.00.75.90 Fax : 02.98.00.75.91 photo couverture : J.Y. Meudec PARUTION DE VOS ARTICLES Vos articles, billets d’humeur, courriers, calendriers d’activités, de réunions… doivent parvenir à la CMCAS AVANT LE 10 DU MOIS EN COURS POUR LE NUMERO DU MOIS SUIVANT • Par courrier : 7 rue de Vendée - BP 75 - 29802 BREST CEDEX 9 • Par Fax : 02.98.00.75.91 • Par courriel : [email protected] REFLETS NO 191 • JUIN 2005 3 COMMISSION PENSIONNÉS INTER-GÉNÉRATIONS A C T U La commission pensionnés intergénérations vous propose de découvrir le Pays Basque, l’Euskadi, du 9 au 16 octobre 2005. Le Pays Basque n’offrait encore récemment qu’une image d’Epinal un peu rude : une population peu accueillante, un pays hostile aux étrangers où les violences politiques ont été, à une époque, quotidiennes. Aujourd’hui, c’est une région où il fait bon vivre, grâce entre autres à une civilisation riche et diverse, une histoire forte et une culture transfrontalière. Programme Dimanche 9 octobre : Arrivée dans l’après-midi et installation à la Maison Familiale d’Anglet. Réunion d’accueil et cocktail de bienvenue. En soirée présentation du Pays basque avec un film vidéo. Lundi 10 octobre : Les artisans du Pays Basque Matin : Visite du village de La BastideClairence et de ses artisans. Après-midi : Visite de Bayonne et d’un atelier de fabrication de jambon. Soirée : le Pays basque vu par un Basque. Mardi 11 octobre : La maison basque et la Rhune Départ le matin pour la Rhune et ascension en petit train de cette montagne mythique (sous réserve de faisabilité). Déjeuner à Sare pour son célèbre méchoui dans les grottes. Retour par la route de la Nive et visite d’une maison basque « la petite Labouraient ». Soirée : repas en commun animé par un groupe local. Mercredi 12 octobre : Biarritz Matin : Visite commentée de Biarritz en petit train. Après-midi : visite du dernier fabricant de Chistera et balade des falaises. Jeudi 13 octobre : Les chemins des pèlerins de Saint-Jacques-deCompostelle Visite du musée d’Hastingues, puis déjeuner à Iholdy. Visite de Saint-Jean-Pied-de-Port en passant par Lacarre et Saint-Jean-le-Vieux, puis 4R EFLETS NO191 • JUIN 2005 retour au centre par la vallée de la Nive. Soirée : chorale basque ou danses basques. Vendredi 14 octobre : Saint-Jean-de-Luz Matin : matinée libre, promenade sur le littoral ou visite d’une chocolaterie. Déjeuner au centre. Après-midi : visite de l’écomusée de l’Artisanat et des traditions basques. Visite guidée de Saint-Jean-de-Luz. Soirée : l’histoire de l’Adour et de Bayonne avec un conférencier. Samedi 15 octobre : le Pays basque en Espagne Départ pour une journée en Espagne. Visite de Guetaria, port de pêche. Déjeuner dans une cidrerie typique d’Astigarraga. Retour par les ventas frontalières espagnoles. Soirée libre ou soirée dansante. Dimanche 16 octobre : Départ d’Anglet dans la matinée. Hébergement Maison familiale d’Anglet en pension complète. Deux personnes par gîte. Prix : 420 € par personne, à régler en 1 ou 2 versements. (Les repas pris au cours des trajets aller et BLOC-NOTES Retraités Venant sur notre CMCAS MASCLET Jean LE MOIGNE Monique KERGRESSE André Ayant quitté notre CMCAS SAMSON Jean Marie BLANCHARD Jean Pierre BROQUERE Dominique Actifs Nouveaux embauchés GENEST Pierre Muté sur notre CMCAS LOISEL Aurélien Ayant quitté notre CMCAS BOGE Serge LE TORCH Claude © L.Corbel/CCAS retour sont compris dans ce prix). Cette activité est réservée aux seuls bénéficiaires de la CMCAS. Attention, le nombre de places est limité aux 49 premières personnes inscrites. Audelà , une liste d’attente sera constituée. En cas de désistement et de libération d’une place La CMCAS préviendra les personnes concernées sur la liste d’attente. Inscriptions auprès de la CMCAS – 7, rue de Vendée – 29200 BREST La grande plage de Biarritz © Pavlovsky Escapade en Euskadi DERNIÈRE MINUTE La commission organisera une sortie à Loctudy le 15 septembre prochain. Infos et inscriptions dans le prochain Reflets Nous avons eu le regret de perdre AUFFRET Louis CLOAREC Marie Françoise BERTHOU Marie Renée CAER Alfred LORGEOU Denise DUIGOU Jean DORVAL Daniel GRANDI Odette BEUTIER Marc LAGADEC Joséphine LE MOGUEN Claude MONFORT Maria CAER Marie Thérèse MORVAN Renée JOINTRE Jean-Claude LANNUZEL Robert KERHOAS Robert MUZELLEC Jacques LARRIVIERE André WEEK-END DÉCOUVERTE DE L’ORPAILLAGE Ruée vers l’or en Centre Bretagne A C T Les 24 et 25 septembre 2005, la SLV 18 (Brest Centre et Ports) vous propose de passer un week-end de détente dans les Monts d’Arrée et de découvrir à cette occasion les secrets des chercheurs d’or. Découverte de l’orpaillage. Chacun pourra manier la batte pour récolter (peut-être) quelques pépites ! Randonnée. Une balade « hors pistes » sera proposée pendant le week-end. Soirée animée par un conteur (à la belle étoile si le temps le permet) Rendez-vous au centre du tourisme et de l’environnement de Braspart le samedi 24 septembre à partir de 10h. Coût du week-end : 50€ Ce prix comprend : • Les repas du samedi (déjeuner et dîner) • Les repas du dimanche (petit déjeuner et déjeuner) • L’hébergement en chambre double • La soirée conte • La randonnée En option : découverte de l’orpaillage : + 10 € Places limitées à 50 personnes Inscriptions le plus rapidement possible et au plus tard le 31 juillet auprès des Accueils de Proximité. Contact : R. Tanneau 06.72.28.78.38 © José Le Guenno Au programme : U la rivière d’argent avant le gouffre RENCONTRES NATIONALES DE GOLF 2005 L’EQUIPE BRESTOISE EN FINALE Le 23 mai dernier se disputait à Blois une rencontre interrégionale sélective en vue de la finale organisée à Marseille les 7 et 8 octobre prochains. L’équipe brestoise, composée de Williams Foustoul, Sébastien Belin, Alain Floch et Marc Audouin s’est qualifiée pour cette finale. N otre groupe rassemblait 18 équipes venant de Vannes, Tours, Blois, Angers, Rennes… La formule de cette compétition - scramble – est basée sur le prin- Le club des 4 savoure sa victoire cipe suivant : chaque joueur joue une balle, au coup suivant, c’est l’emplacement de la balle la mieux placée qui est retenu pour que chacun tape son 2ème coup. Il s’agit donc de jouer solidaire et complémentaire : l’un attaque et l’autre assure ! Williams et Marc étaient associés ainsi que Sébastien et Alain. Le parcours très boisé, disputé sous un beau soleil en a dérouté plus d’un par l’extrême rapidité de ses greens ! Concentration et motivation ont marqué cette partie qui a tout de même duré 4 heures, au terme desquelles nous avons pu deviser sur les bons et les mauvais coups. Comme chacun sait, le golf est affaire de moyenne ; à la lecture du palmarès nous avons eu la surprise de découvrir que nous sommes qualifiés pour la finale nationale ! Classés 8èmes sur 18, nous sommes la dernière équipe qualifiée. En tant qu’unique équipe bretonne à descendre à Marseille, nous nous efforcerons de représenter dignement notre région ! Texte : Alain Floch Photo : Sébastien Belin REFLETS NO 191 • JUIN 2005 5 S A N T É Malgré un ensoleillement plutôt modéré, le Finistère détient un sombre record : celui du nombre de nouveaux cas de cancers cutanés le plus important de France. Voici quelques conseils pour profiter de l’été sans danger. CHAUD « SERA ! Le rayonnement ultraviolet est aussi important dans le Finistère qu’ailleurs ». Le Dr Bruno Sassolas, dermatologue et médecin hospitalier au CHU de Brest est clair sur ce point : les nuages ou le vent souvent présents sur notre département atténuent la sensation de chaleur, mais absolument pas les UV. Ainsi, sans ce signal d’alarme, l’exposition est souvent prolongée jusqu’à la brûlure. Pour le Dr Sassolas, nos gènes seraient aussi en partie responsables : la population finistérienne a majoritairement la peau claire, elle est ainsi plus sensible que les habitants d’autres départements. Les finistériens plus que les autres doivent donc avoir le réflexe protection lorsqu’ils s’exposent au soleil (voir les conseils ci-dessous). « Les visites périodiques et systématiques chez un dermatologue ne sont pas nécessaires. Par contre, il ne faut pas hésiter à consulter si vous vous découvrez une lésion cutanée dont l’aspect change continuellement » explique le Dr Sassolas. « De même, auscultez-vous régulièrement si vous présentez un ou plusieurs des facteurs de risque suivants : © Didier le Scour CCAS L’ É T É Les brûlures seront facilement évitées en suivant ces quelques règles élémentaires : A faire sans modération Protégez-vous toujours entre 12h et 16h, même par ciel voilé ou chaleur modérée. Les meilleures protections sont encore les vêtements. Pensez aux tee-shirt, chapeau, lunettes. Certaines matières synthétiques étudiées pour diminuer l’action des UV sont particulièrement recommandées pour les enfants. Appliquez une crème solaire toutes les deux heures minimum (et après chaque baignade). L’indice de protection sera adapté à votre peau et le produit aussi efficace contre les UV A que les UV B (voir encadré). Pour les enfants, préférez un écran solaire, véritable barrière entre la peau et les rayons, à un filtre solaire qui amoindrit seulement l’action des rayons par une action biochimique, sans les arrêter. A éviter Rester sans aucune protection entre 12h et 16h. Fréquenter les cabines d’UV pour préparer sa peau au soleil : c’est inutile et néfaste de surcroît. Exposer un enfant de moins de 6 mois au soleil et ce quelle que soit l’heure. Les plus grands peuvent en profiter un peu mais doivent être très protégés : crème, chapeau, vêtements légers et lunettes de soleil (pour garantir leur efficacité, choisissez un modèle aux normes CE affichant un indice de protection de 3 à 5). É PLAN SOLIDARITE ETE 2005 Afin de prévenir et de limiter les effets d’une éventuelle canicule, la CCAS mettra en place, du 1er juillet au 31 août, un n° vert gratuit que vous pouvez contacter, que vous soyez vous-même en difficulté, ou quelqu’un de votre entourage : 0 800 500 931 SAMU : 15 CMCAS : 02.98.00.75.63 02.98.63.14.70 En cas de coup de soleil, stoppez immédiatement l’exposition (vêtements, ombre), hydratez la peau et appliquez un traitement local anti-inflammatoire. A B quantité importante de grains de beauté sur le corps et le visage, peau claire, antécédents familiaux de cancers cutanés. » A.F. C É D A I R E D E S U V Les UV A attaquent le derme en profondeur et sont responsables du vieillissement cutané Les UV B ont une action plus superficielle : ils touchent l’épiderme et sont responsables des coups de soleil et des cancers. Les UV C sont quant à eux arrêtés par l’atmosphère, nous ne les recevons pas. 6R EFLETS NO191 • JUIN 2005 © Eric Raz CCAS A retenir La journée nationale de dépistage des cancers cutanés ne sera pas organisée cette année. Les dermatologues entendent ainsi protester contre la non prise en compte des actes pratiqués durant cette journée de dépistage dans la cotation des actes. Des nouvelles journées auront lieu dès 2006. Illustrations : B. Person LÉSIONS SUPECTES : A U T O D É P I S TA G E E N 8 É TA P E S Le visage, sans oublier les oreilles Le cuir chevelu, en vous aidant d’un sèche-cheveux. La paume et le dos des mains, sans oublier les ongles, les avant-bras. Les coudes, les bras, les aisselles. Le cou, la poitrine (en regardant bien sous les seins chez les femmes) et le ventre. Dans une glace, avec l’aide d’un miroir à main, la nuque, les épaules et le dos. Les fesses et la face postérieure des cuisses. La face antérieure des cuisses, les jambes, le dos et la plante des pieds, sans oublier les ongles et la région génitale. source : www.syndicatdermatos.com DERNIERS JOURS POUR CHOISIR VOTRE MÉDECIN TRAITANT Il ne vous reste plus que quelques jours pour choisir votre médecin traitant et lui faire valider le dossier que vous avez reçu à votre domicile. Les personnes de 16 ans et plus, assurées et bénéficiaires, ont à déclarer un médecin traitant avant le 1er Juillet 2005. Ce médecin peut être, au choix : Un généraliste Un spécialiste Un médecin en inactivité Un médecin hospitalier Un médecin salarié d’un centre de santé Comment procéder ? Profitez d’une visite chez votre médecin pour faire remplir le document que vous avez reçu. Si vous n’avez pas besoin de consulter, contactez votre cabinet médical par téléphone. Si vous avez égaré votre formulaire, la CMCAS tient à votre disposition des exemplaires vierges. Sachez que vous pourrez revenir sur votre choix et changer de médecin traitant si nécessaire à l’avenir. Sans médecin traitant déclaré, les actes médicaux pourront être moins bien remboursés. CAMPAGNE DE DÉPISTAGE DU CANCER COLO-RECTAL A VOS TESTS ! Vous venez de recevoir une lettre de relance pour vous inviter à effectuer un test de dépistage du cancer colo-rectal ? N’hésitez pas à répondre présent à l’appel. Ce test est gratuit, et la prévention toujours payante ! La campagne de dépistage du cancer colo-rectal lancée en septembre dernier dans l’ensemble du Finistère poursuit en effet son cours. Il vous est dorénavant possible d’aller retirer votre test Hemoccult II® non seulement chez votre médecin traitant mais également chez votre pharmacien habituel. Après avoir effectué le test, il vous suffit de le retourner, avec le questionnaire inclus dans la pochette, au Centre d’examens de santé de la CPAM des Côtes d’Armor (enveloppe pré-affranchie). Après réception, le résultat vous sera communiqué sous 48 h. Avec 36000 nouveaux cas par an, le cancer colo-rectal tue 16000 personnes chaque années. C’est, après le cancer du poumon, le cancer responsable de la plus grande mortalité. Il touche plus les hommes (68 pour 100 000 habitants chaque année) que les femmes (55 pour 100 000). En augmentation constante, le nombre de nouveaux cas par an est passé en France de 12 500 cas en 1980 à 19 400 en 2000 pour les hommes et de 11 480 en 1980 à 16 800 en 2000 pour les femmes. Pour le Finistère, ce sont 550 nouveaux cas qui sont dénombrés chaque année. En outre, il a été constaté que le risque de cancer colo-rectal est plus fréquent à partir de 50 ans. C’est la raison pour laquelle le dépistage est proposé de 50 à 74 ans. En dehors de cette tranche d’age, il convient de tenir compte de la situation individuelle de chaque personne où le risque d’avoir de gros polypes ou un cancer est important (symptômes coliques d’apparition récente, sang visible dans les selles…). Il convient de tenir compte par ailleurs des antécédents familiaux de cancer ou de polype colique, car le risque peut être multiplié. Dans un but préventif, cette campagne, prise en charge par l’Assurance Maladie (tests et lecture), concerne 246 587 personnes à savoir 105 237 hommes et 121 350 femmes âgés de 50 à 74 ans et 20 000 personnes entrant dans cette tranche d’âge. Elle se terminera fin août 2006 et sera renouvelée tous les 2 ans. REFLETS NO 191 • JUIN 2005 7 Un dispositif de lutte contre l’exclusion 8R EFLETS NO191 • JUIN 2005 économiques. Le but ? Faire vivre concrèrecherche des places dans ses centres et tement « le droit aux vacances pour tous les met à la disposition de BSV, par exem». Le 20 avril dernier, le « réseau » maillait ple cinq places à la maison familiale de quelque 855 partenaires ! Morgat. Suivant la liste des places disponiConcrètement, les professionnels du bles, les associations partenaires ont alors tourisme mettent à disposition de BSV des un choix de destination vacances à proposéjours de vacances et de loisirs à un coût ser aux familles, contre un dédommagement. très marginal. Toutes les destinations sont » Cette participation financière est demandée représentées : la mer, la montagne et la sur un barème défini par BSV -de 60 € à 90 campagne, en été comme en hiver. Ils ga€ par famille pour un séjour à la CCAS-. Les rantissent des vacances de qualité « comme familles reçues le sont donc au même titre que tout le monde et avec tout le monde », dans les agents eux-mêmes, à la seule différence un principe de mixité et de brassage social. qu’il s’agit de séjours d’une semaine maximum, Les partenaires sociaux inscrivent les hors périodes rouges. personnes concernées, L’été dernier, 1485 les aident à préparer personnes ont été reun projet de vacances, çues en centre CCAS, assurent le suivi des faréférées par les asmilles jusqu’à leur départ sociations comme le et après leur retour. Pour Secours Populaire, sa part, l’équipe de Boursoit la moitié des plase Solidarité Vacances ces proposées. Près coordonne le dispositif, d’une famille sur deux les besoins et les dispopart pour la toute prenibilités. Même le transmière fois en vacanport, coût généralement ces. Dans la même important dans le budget proportion, il s’agit de des vacanciers, est pris familles monoparentaen compte notamment les, généralement de grâce aux offres tarifaires mères (les papas moadaptées de la SNCF et noparentaux représend’Air France, qui soutien- Jean-Pierre Guyon, vice-président tent aujourd’hui 3%). nent le dispositif. « Chaque famille a pu de la CCAS et chargé des quesbénéficier des activités tions de solidarité. BSV et la CCAS CCAS et elles y ont parLa CCAS est partenaire depuis les preticipé pleinement. Cette mixité est d’ailleurs miers pas de Bourse Solidarité Vacances. bonne pour tous » affirme Jean-Pierre C’est sans doute une des raisons qui a conGuyon. C’est aussi l’avis de Dominique Deduit Jean Lavielle, ancien président de la vriendt, Chargée de mission Solidarité à la CCAS, à accepter de présider aujourd’hui CCAS: « On a même pu constater que pour ce Groupement d’Intérêt Public. les enfants issus de milieux défavorisés [Ils Dans le cadre de son partenariat, la étaient 650 l’été dernier], le fait de partir en CCAS a proposé pas moins de 2596 sévacances était très bénéfique pour l’année jours cet été sur l ‘ensemble des régions, et scolaire suivante. Et dès la rentrée, lorsqu’on ce exclusivement en pensions complètes, leur demande à l’école ce qu’ils ont fait, ils dans un souci de solidarité, d’équité et de ont quelque-chose à raconter. » réelle mixité. Reste à savoir quel est l’avenir de BSV. Jean-Pierre Guyon, vice-président de la Sur ce point, Jean-Pierre Guyon est perCCAS et administrateur chargé des quesplexe : « La CCAS reste partenaire du Setions de solidarité, tient à rappeler la règle crétariat d’Etat. Mais je crains que la volond’or de cette solidarité active : « il ne s’agit té première du gouvernement ne soit pas pas d’assister les familles défavorisées, dans le développement de ce type d’initiamais bien de les aider à s’offrir des vacantives solidaires… » ces. Quelques mois à l’avance, la CCAS >>> © Charles Crié/CCAS L es congés payés sont acquis, de droit. Mais partir en vacances est encore un luxe que cinq à six millions de français ne peuvent se payer. Pour tenter de pallier cette inégalité, « Bourse Solidarité Vacances » tisse depuis six ans sa toile entre associations, CE, professionnels du tourisme et collectivités locales et territoriales. Plus de 30 000 personnes ont ainsi pu bénéficier de vacances l’an dernier grâce à elle. Depuis le début, la CCAS s’inscrit dans cette chaîne de la solidarité et propose cet été près de 2 600 places réparties dans ses centres. Bourse Solidarité BILAN NATIONAL DE Vacances, « BSV » L’ANNÉE 2004 de son petit nom, a été créée en mai 1999 • 64 807 offres de à l’initiative de l’exséjours et de loisirs ont secrétaire d’Etat au été collectées vers 825 Tourisme Michèle Dedestinations différentes messine, dans le cadre en France métropolitaine de la loi de Lutte contre auprès de 97 partenaires les exclusions de juillet touristiques. 1998. Placée sous la • Sur les 41 593 persontutelle du ministère dénes qui se sont inscrites légué au Tourisme, BSV est constituée en Groudans le dispositif, 31 567 pement d’Intérêt Public. en ont bénéficié. • 44 % des bénéficiaires Une chaîne de de BSV sont des familles solidarité monoparentales. 38 % L’expérience inédite des familles vivent en de BSV permet à l’ofcouple 18% sont des perfre des professionnels sonnes isolées (souvent du tourisme autant retraitées). social et associatif • L’âge moyen des que marchand et des adultes est de 37 ans et CE de grandes entrede 9 ans pour les enfants. prises nationales de La composition moyenne rencontrer la demande des associations de des foyers est de 3,5 chômeurs, des assopersonnes. ciations humanitaires, • Les revenus moyens, caritatives, de chô(revenus des transferts meurs, ou de quartier, compris) sont de 871€ des collectivités locasoit 248€ par personne et les et territoriales, pour par mois. offrir des séjours à des • Pour 28 % des bénéficiai- personnes et à des fares, il s’agit d’un premier milles qui n’ont pas, ou départ en vacances et n’ont plus, accès aux 59 % n’étaient pas partis vacances pour des depuis plus de 10 ans. motifs essentiellement © Didier le Scour/CCAS BOURSE SOLIDARITÉ VACANCES LA CCAS LUTTE CONTRE © Didier le Scour/CCAS >>> BSV en Bretagne Depuis 1999, Jean Porhel s’implique dans l’accueil des « familles BSV ». L’actuel trésorier de la CMCAS, a été responsable des centres de Plonevez-Porzay et de Tregunc. Il a donc accueilli ces cinq dernières années une trentaine de familles sur ces deux centres. Une expérience positive et très enrichissante selon lui. « Une semaine, c’est trop court ! Souvent, j’ai pu voir à quel point cela leur faisait du bien d’être là. Même si parfois j’ai pu réaliser combien il faut être attentif aux moindre signes. Par exemple cette femme, enceinte jusqu’aux yeux sous le soleil et qui revenait du distributeur les mains vides. J’ai compris trop tard qu’elle n’avait pas les 15 centimes d’euros pour se payer un soda. Ou encore cette famille qu’il avait fallu convaincre de sortir de son logement, en HLM dans la région parisienne : les parents avaient peur se retrouver sous une toile de tente, où rien n’est mis sous clé sur 14 hectares. Tu n’as pas deux familles pareilles. Dans les réunions d’accueil, j’informe les vacanciers de la présence de personnes en difficulté, sans les nommer évidemment, et c’est bien pris par les agents. Sans rien dire, simplement, la solidarité se ressent. Les familles défavorisées sont au maximum trois, alors elles peuvent s’intégrer plus facilement, et participent pleinement aux activités. On ne leur fait rien payer sur le centre. Et pour une sortie payante, si cela pose un problème financier pour les familles, on les aide. En près de cinq ans, je n’ai jamais connu de problème majeur avec ces familles, pas plus qu’avec les agents EDF. Seul bémol peut-être : le lien parfois trop distendu entre les associations et les centres de vacances selon Jean. « Il ne faut pas hésiter à appeler les associations qui nous envoient les familles, et tenter d’en savoir un peu plus. Aussi, parfois, des familles se désistent juste avant leur départ. Il peut y avoir bien des raisons, mais souvent, cela vient de la seule appréhension des personnes en difficulté, qui savent qu’elles vont se retrouver entourées de familles « normales », avec une vie normale, un réseau d’amis, du fric, un boulot … » D.P. A LIRE SUR LE SUJET... Le tourisme social et associatif en France, acteur majeur de l’économie sociale, Jacques Chauvin, Ed. Tourismes et Sociétés, L’Harmattan, 2002, 15,25 €. Un véritable récapitulatif de ce qui se fait aujourd’hui en France en matière de tourisme social et associatif. LA DISCRIMINATION L’ année dernière, la CCAS avait impulsé une réflexion sur le thème des « Peuples solidaires ». Cette idée généreuse a suscité de nombreux forums, expositions, discussions soit dans les CMCAS, soit sur les lieux de vacances. Cette initiative a permis une prise de conscience des difficultés de vie de populations entières, et à cette occasion facilité la découverte d’autres peuples et d’autres civilisations. Cette année, dans la continuité des réflexions que doit mener une mutuelle solidaire, le thème sera « Discrimination, exclusion, racisme ». Par les temps qui courent, le thème n’est pas innocent, et, Evelyne Valentin, présidente de la CCAS ne s’est pas trompée en faisant de ce sujet son éditorial d’un récent CCAS INFO. De son côté, le gouvernement, qui semble prendre conscience de l’importance du sujet, vient de nommer l’ancien Président de RENAULT, secrétaire d’état national en charge des problèmes de discrimination et de racisme en France. A la CCAS la réflexion se fera sur les discriminations du quotidien. Une réflexion sur nos attitudes conscientes ou non en regard du respect mutuel entre femmes et hommes, de la compréhension entre les générations, de la solidarité entre les gens qui ont travail et ceux qui n’en ont pas, de la couleur de peau de notre voisin... Quelques notions bien banales, et pourtant… La discrimination est un fait du quotidien : choix d’embauche entre individus de couleurs différentes, entre femmes et hommes, faveurs envers un groupe d’individus plutôt qu’un autre… Le racisme est la doctrine qui essaye de justifier, par la violence et des discours manipulateurs la supériorité d’un groupe, d’une race, par rapport à un autre : les esclavagistes, les néo-nazis, les révisionnistes, les intégristes religieux de tout poils… L’exclusion, c’est le fait d’ignorer une population par le fait qu’elle n’est pas dans le standard en vigueur : les SDF, certains immigrés… De la part du gouvernement et des directions des entreprises EDF et GDF, vu le contexte actuel des politiques financières, il n’y a pas d’axe fort sur ce sujet et ce vecteur de prise de conscience sera sû- rement de la responsabilité des régions. Pour autant notre mutuelle doit s’engager dans une dynamique à long terme, de solidarité efficace, vers les jeunes agents et les plus anciens en difficultés. La non-discrimination doit se faire au quotidien , et doit devenir une réflexion naturelle dans l’entreprise. ... Et à la CCAS ? Dans nos centres de vacances nous avons quelques familles en difficulté (Bourses solidarité vacances) qui semblent peu acceptées par les bénéficiaires. Pourquoi ? La CCAS s’interroge sur l’opportunité du moment de se rapprocher des associations qui dominent totalement ces problèmes. Le débat reste ouvert !!!! Pour toutes nos réflexions et nos réunions sur ce thème , nous avons à notre dispositions le FASILD (Fonds d’action sociale, d’intégration et de lutte contre la discrimination). Cet établissement public dépend du ministère de l’action sociale et possède des antennes sur Rennes et Brest. Le rôle de cette structure consiste à accueillir les nouveaux immigrants, encourager la promotion sociale, agir contre l’intolérance et veiller à l’égalité des chances. La CCAS doit s’inscrire dans un mouvement de longue haleine et non uniquement lors des vacances ou les agents ne sont pas toujours réceptifs à de longues discussions ni aux discours militants, c’est le rôle entre autres, des représentations syndicales ; la CCAS s’inscrit ici dans le cadre de ses idéaux de solidarité et de partage. Rémi LE PAPE FASILD Bretagne Pascale Petit 18, place de la Gare 35000 Rennes Tél. 02 99 31 03 73 Fax. 02 23 44 03 09 [email protected] REFLETS NO 191 • JUIN 2005 9 L E T O P Cette année encore et pour la 17ème fois, la section cyclotourisme de Lumina Sports a passé une semaine à rouler en montagne. Cette année, c’est l’institution CCAS de Kaysersberg en Alsace qui l’a accueillie (voir page ci-contre). Ce séjour permet aux membres de la section de se réunir, de pédaler ensemble et de profiter d’un dépaysement complet. On peut affirmer que c’est grâce à ce séjour que la section existe encore à ce jour. Zoom sur l’une des plus anciennes sections sportives de notre CMCAS. A C S E C T I Les T I O N De Brest à Toulouse pour la Ligue contre le cancer en 1993 C Y C L O T O U R I S M E rois de la petite reine L a section a connu ses heures de gloire il y a maintenant une vingtaine d’années quand le cyclotourisme FSGT prenait son envol et que les clubs d’entreprises et de « patro » brestois comprenaient de très nombreux licenciés dans leurs rangs. C’était l’époque des grandes randonnées allant jusqu’à 200 km. Lumina a d’ailleurs pour sa part organisé son brevet annuel de 200 km jusqu’en 1999. Les cyclos de Lumina ont également organisé en 1990 et 1996 les finales nationales CCAS « Fernand Flaujac » qui regroupent tous les deux ans en quatre endroits différents les cyclotouristes des industries électrique et gazière de toute la France. Quelques années plus tard, la création de clubs dans de très nombreuses communes, parfois par des licenciés de Lumina, a clairsemé les rangs de nombreux clubs d’entreprises. Ce transfert de licenciés permettait aux cyclos d’évoluer près de leur domicile et de faire de nouvelles relations avec les habitants de leur commune ou quartier dans lesquels ils venaient parfois de construire. Actuellement, la section se compose d’une quinzaine de licenciés ou d’adhérents. Ceux-ci sont très dispersés géographiquement ; beaucoup sont licenciés dans le club de leur commune (certains en sont même présidents) mais sont toutefois adhérents à Lumina Sports. D’autres sont licenciés à Lumina mais se donnent rendez-vous tous les dimanche au local de l’Entente Cyclotouriste de Milizac et participent aux sorties qu’elle organise. Chaque année le séjour à la montagne est très attendu car il permet à tous, certains avec leurs épouses, de se retrouver Villars de Lans en 1996, lors du franchissement du fameux Col du Lautaret 10 R EFLETS NO191 • JUIN 2005 ensemble dans un contexte de vacances où chacun fait du vélo suivant son niveau ou sa forme du moment. C’est le vélo « à la carte » car l’essentiel est l’amitié, la convivialité et le respect de l’autre. Ce séjour, qui s’effectue en Maison Familiale CCAS et en formule « pension complète », n’est pas un stage intensif et une grande part est accordée à la découverte des régions visitées. La section cyclos qui voudrait bien s’étoffer et surtout rajeunir accueillerait volontiers tous ceux qui souhaiteraient participer à ce séjour dans la mesure où ils aiment la vie en groupe et respectent les règles en vigueur mises en place lors de ces séjours. Texte : J.Y Meudec CONTACTS : Photos : La section cyclos Jean-Yves Meudec : 02.98.07.94.52 ou 06.70.99.97.18 René Bouzeloc : 02.98.45.91.47 Une partie de l’équipe réunie à l’Ile de Ré en 1992. Les reconnaissez vous ? S É J O U R À K A Y S E R S B E R G DES BRETONS SOUS LE CRACHIN ALSACIEN Déjà 17 ans que notre section cyclos de Lumina Sports organise un séjour d’une semaine en montagne. Cette année c’est l’institution CCAS de Kaysersberg en Alsace qui nous a accueillis du 14 au 21 mai. le soleil qui ose, comme pour nous narguer, se montrer généreux le dernier jour. Sans vergogne nous en profitons pour pique-niquer. Quant à la partie tourisme de la semaine, c’est également sous la pluie que nous effectuons les visites de Riquewihr, de Kaysersberg et d’autres curiosités locales dont une cave où chacun fait ses petites emplettes. Quittant l’Alsace sous une pluie battante, nous regagnons Brest sans regrets. A notre arrivée, un coup de vent nous cueille et nous rappelle que dans chaque région, il y a les bons et les mauvais jours. Toutefois, pour les années suivantes et pour limiter les aléas météorologiques, nous tacherons de descendre un peu plus vers le Sud. C oup de chapeau : René et Jean-Yves n’ont jamais manqué aucune de nos sorties annuelles. Et pour toute récompense, la douche froide sous le ciel alsacien ! Comme la météo conditionne beaucoup à la réussite de ce genre de séjour, certains internautes n’avaient pas manqué de consulter les prévisions à dix jours pour la région d’Alsace. Leur pessimisme n’augure rien de bon et la suite va malheureusement le confirmer. Après un voyage sans encombre le samedi, c’est la pluie qui nous accueille au saut du lit dès le dimanche matin. Scrutant le ciel derrière les vitres, la décision de ne sortir que l’après-midi est prise. Toutefois, certains éléments incontrôlables, profitant d’une éclaircie, prennent la route et affinent ainsi leur condition pour le circuit Textes et photos : J.Y. Meudec de l’après-midi. Malgré la météo défavorable, René s’est quand même attelé, avec professionnalisme, à nous proposer des circuits comportant quasi toutes les difficultés locales : col du Linge, col de Freland, col des Bagenelles, Haut Koenisbourg, col du Bonhomme, col de la Schlutz et le point culminant du grand ballon d’Alsace avec ses pentes à 10 voire 12%. Toute la semaine, de consultation météo en observation du ciel, nous partons affronter les éléments et les difficultés du jour. Pluie, froid et brouillard sont plus souvent nos compagnons de route que REFLETS NO 191 • JUIN 2005 11 LA SLV13 DANS LE GRAND BASSIN B ranle-bas de combat devant l’agence de Carhaix ce samedi 21 mai : la SLV 13 passe la journée à Océanopolis – départ à 8h15. Tous les inscrits sont présents et embarqués à Huelgoat, la Feuillée et Morlaix. Arrivés à Océanopolis, Frédéric, notre guide, nous prend en charge. La visite commence par le pavillon polaire : à bord d’un brise-glace nous cassons la banquise et survolons l’Antarctique en hélicoptère sur cinq écrans géants ; impressionnant, ça bouge, ça donne le tournis ! Les manchots, phoques, oiseaux, vivant sur cette partie du globe ne sont pas dérangés par l’homme. Juste quelques scientifiques osent affronter cette nature hostile mais sereine. Dans les aquariums qui nous entourent nous voyons « pour de vrai » les phoques, les manchots, les pingouins. Au pavillon tempéré, nous descendons jusqu’à 200 m de profondeur avec faune et flore . Nous y côtoyons les poissons que nous connaissons et retrouvons dans nos assiettes : dorades, maquereaux, langoustines, langoustes (beaucoup plus rarement), etc. Pause déjeuner au restaurant du site avec vue sur le port du Moulin Blanc. L’après-midi, direction le Pavillon Tropical : dans l’ascenseur qui nous emmène dans le récif corallien, les requins nous entourent. Les poissons tropicaux nous émerveillent par leurs couleurs vives et leurs drôles de formes. Nous assistons à leur nourrissage par une plongeuse dans une eau à 26°. Oh, la veinarde, dehors il fait 14 ! Némo nous dit bonjour et repart jouer avec ses congénères parmi les anémones de mer. Ensuite temps libre pendant une heure, les hommes en profitent pour aller se désaltérer (voir tant d’eau donne soif !) et les femmes vont faire quelques emplettes dans les boutiques du centre. Tout au long de cette journée, notre « chauffeuse de car » Sabine accompagne les 32 participants et est bien intégrée au groupe. Elle nous ramène à bon port et chacun regagne ses quartiers, les jambes un peu fatiguées mais la tête pleine de jolis poissons colorés. Textes et photos : D. Novarra LES PREMIERS GESTES Photos : Alain Faivre DE LA SLV 11 Daniel en plein massage cardiaque sous l’oeil vigilent du Président de la Croix Rouge de Lesneven 12 R EFLETS NO191 • JUIN 2005 L e samedi 30 avril 2005, un après-midi d’initiation aux premiers gestes de secours a été suivi par Douze personnes étaient présentes au stage de premiers les bénéficiaires de la SLV secours organisé par la SLV 11 le 30 avril dernier. de Lesneven. faire en cas d’accident de la route, de maL’initiateur et l’animateur de cette demilaise, d’étouffement ou d’électrisation. journée était Dominique Bodilis, agent de Chacun d’entre nous a pu réaliser Lesneven et président de la Croix Rouge combien il est aisé de pratiquer ces prede Lesneven. miers gestes qui sauvent comme la prise Après présentation de tous les particide PLS (position latérale de sécurité) ou pants, c’est sous forme ludique et simple encore la pratique du bouche à bouche que les thèmes essentiels et pratiques (que tous se rassurent c’est un manneont été abordés. Nous savons maintenant quin que je me suis exercé, mon épouse quelles sont les choses à faire et à ne pas Escale sur l’île de Bréhat Bréhat , l’île de fleurs et de rochers roses... Cent cinquante participants : cette fois encore, succès incontesté pour cette sortie du 12 mai dernier. Soucieuse de découvrir les clés de cette réussite, la rédaction de Reflets y a missionné trois envoyés spéciaux. D ès sept heures du matin, avec une ponctualité quasi militaire, la flottille des trois cars Labat appareille de Crozon, St Renan et Lesneven. A chaque point de ramassage nous commençons déjà à entrevoir une des clés du succès : le plaisir qu’ont les gens à se retrouver. Arrivés à l’abbaye maritime de Beauport, près de Paimpol, pile-poil à l’heure prévue comme nous le fait fièrement remarquer monsieur M., les trois groupes suivent et écoutent religieusement (normal dans une ne voulait pas que pas que j’essaie sur ma voisine). Mais les gestes qui sauvent, c’est aussi savoir alerter, comment le faire, qui et surtout quoi dire. Il n’est pas nécessaire d’être médecin pour apprécier l’état d’une vicitime, c’est le plus souvent une affaire de bon sens. En fait, s’il n’y avait qu’une chose à retenir de cette après-midi axée sur l’initiation aux premiers secours, c’est cette devise : Un Cœur, Un Souffle, Une Vie. Nous invitons toutes les SLV à prendre contact avec la Croix Rouge locale pour suivre elles aussi une initiation aux premiers secours et peut-être, vous, un jour, qui que vous soyez, vous sauverez une vie. Un après-midi instructif à Lesneven, qui n’aurait pas été complet sans un goûter bien mérité pour les participants. Ecoute religieuse à l’abbaye de Beauport abbaye) les charmantes et sympathiques guides. Malgré une fraîcheur saisissante en ce jour des Saints de Glace, les groupes restent soudés, ne font remarquer aucun signe d’impatience et nous pouvons assurer que maintenant chacun des participants connaît tout sur la vie des Chanoines et des différents propriétaires qui ont occupé cette Abbaye de 1200 à nos jours. Les guides ont d’ailleurs félicité messieurs M., R. et A., notre direction tricéphale du jour, pour l’excellente tenue de nos visiteurs. Le culturel passé, il s’agit maintenant, à l’heure de midi, de passer à une autre partie importante de la journée : le repas. A voir les sourires de chacun et la convivialité générée par ce moment privilégié, il ne fait aucun doute que cela aussi contribue au succès de l’opération. Pour l’après-midi, nos mentors nous avaient programmé le tour de l’archipel de Bréhat en bateau puis une visite libre d’environ une heure sur l’île. Pointe de l’Arcouest, il est 14h30, embarquement immédiat sur le Rosédo et c’est parti pour Le bureau de la SLV a décidé, à cette occasion, d’effectuer un don de 50 € à la Croix Rouge. Le chèque a été remis à l’issue du stage par M. Roué, le vice-président de la SLV 11. Texte : Daniel Bricka Remise du don à la Croix Rouge par Jo Roué, vice-président de la SLV 11. la découverte de l’archipel. Certains se prennent pour le commandant de l’Abeille Flandres et s’installent tout à l’avant du navire. Mais ils déchantent très vite car la mer est forte et préfèrent revenir aux abris. La promenade inoubliable à travers ces îles aux noms enchanteurs terminée, nous accostons sur l’île et nous nous réjouissons à l’idée de passer une petite heure de liberté sur celle-ci quand, toutà-coup, nous découvrons un mot terrible : l’amplitude. Messieurs M., R et A. sont paniqués car, à cause de cette amplitude, ils doivent nous annoncer que nous ne pourrons faire q’une centaine de mètres sur l’île car vous l’aviez deviné, cette fameuse amplitude consiste en la réglementation du temps de travail des chauffeurs de cars. Nous devions donc impérativement partir à 17 heures. Malgré le coup du sort, tout le monde reste zen et surtout il est remarquable que personne ne songe un instant à faire des reproches aux responsables. Le respect, cela aussi est une autre clé du succès. Nous somme parés pour un autre voyage et souhaitons que le mot intergénérations, inclus dans la nouvelle appellation de la commission pensionnés, prenne tout son sens avec une participation de jeunes pensionnés et, pourquoi pas, d’actifs en RTT. Textes et photos : DG, RR, JYM REFLETS NO 191 • JUIN 2005 13 Sur la route... des Pékins à Shangaï « Alors, c’était comment la Chine ? » Question maintes fois entendue depuis notre retour. Mais comment répondre à une question à priori si simple et si directe. Il y a tant de choses à dire ! Par quoi commencer ? D’autant que chacun ne va pas forcément rechercher la même chose dans un tel voyage. C e voyage, on a bien failli ne pas le faire : à la descente de l’avion de Brest à Orly, l’ami Jean (il se reconnaîtra), s’est aperçu qu’il avait perdu ses billets pour la Chine. Comme on avait un visa commun détenu par notre G.O. Jaqueline, pas question de partir sans lui. Heureusement, le chef de cabine les avait retrouvés dans l’avion, et remis à l’accueil. Ouf ! Dépaysement Le périple pouvait commencer, et ceux qui étaient venus essentiellement pour le dépaysement n’ont pas été déçus. En commençant le séjour par Pékin et ses 14 millions d’habitants, il ne pouvait en être autrement. Marcher sur la grande muraille de Chine, quelle émotion ! Un mur qui épouse crêtes et sommets sur plus de 14 R EFLETS NO191 • JUIN 2005 6000 km dans des paysages somptueux. X’sian, capitale pendant plus de mille ans, et sa fabuleuse armée en terre cuite. Six mille soldats et cavaliers enterrés et figés pour l’éternité en ordre de bataille. Luoyang, une ‘petite ville’ de 3 millions d’habitants nous précisa notre guide, et ses étonnantes grottes de Lunmen, dans la vallée du Fleuve Jaune. Des centaines de grottes remplies de sculptures de bouddhas, mesurant de 2 cm à plusieurs mètres. Qui n’a pas rêvé de voir le Yang Tsé Kiang si large déjà au milieu de la ville de Nankin et parcouru par d’énormes tankers ? Puis ce fut Suzhou, la Venise chinoise, ses magnifiques jardins couverts de fleurs et de bonzaïs et la balade en bateau sur les canaux. Que dire alors de la dernière étape ! Le gigantisme de Shangaï, 16 millions d’habitants. Plus un mot dans le car en pénétrant dans la ville. Nous étions comme écrasés par l’immensité de ses buildings aux formes si diverses, de verre, d’acier et de béton. Sinon les pancartes en Chinois, on aurait pu se croire à Los Angeles ou Manhattan. Des lieux chargés d’histoire Ceux qui étaient venus à la recherche de lieux chargés d’histoire ont également été comblés. Premier contact avec la Chine par le Temple du Ciel et sa triple rotonde circulaire au milieu d’un parc où les chinois de tous âges aiment à pratiquer leur gymnastique, arts martiaux, ou qi gong quotidiens. Nous y avons admiré nos premiers bouddhas, et notre guide nous a expliqué, en prenant notre ami Jean en exemple, qu’un petit ventre replet est signe de bonheur. Et puis bientôt, l’immense place Tien An Men avec entre autre le musée de la révolution et le mausolée de Mao Tsédong. Des milliers de Chinois s’y promènent et certains n’hésitaient pas à regarder de près ces ‘longs nez’ européens que nous étions. Nous avons aussi visité la Cité Interdite où l’on imagine les secrets de la vie des empereurs encore présents jusqu’en 1911, LA CHINE EN CHIFFRES UN PAYS 18 FOIS PLUS GRAND QUE LA FRANCE. 1,4 MILLIARDS D’HABITANTS MONNAIE : LE YUAN ( 1 EURO = 10 YUAN) SALAIRE MOYEN MENSUEL D’UN OUVRIER : 600 YUAN (60 €) LES TROIS ENSEIGNEMENTS : CONFUCIANISME, TAOÏSME, BOUDDHISME. LANGUE OFFICIELLE : LE MANDARIN LES PRINCIPALES RESSOURCES AGRICOLES : RIZ, BLÉ, MAÏS, COTON LES PRINCIPALES RESSOURCES INDUSTRIELLES : FER, SEL, CIMENT, ACIER, ENGRAIS, FILATURES. ‘Et combien d’images encore se bousculent dans nos esprits, comme des photos que nous pourrons garder longtemps en souvenir.’ et où les femmes de notre groupe furent particulièrement intéressées par celle des concubines et des eunuques. Et puis encore le site des 13 tombeaux de la dynastie des Ming desservis par l’allée des esprits. La pratique des cultes n’était pas absente avec l’impressionnant temple des Lamas Tibétains, tout proche de celui de Confucius, consacré à la religion des Manchous. Des contacts humains S’il y eut un petit manque dans ce périple, peut-être est-ce ceux qui recherchaient les contacts humains qui furent les moins gâtés. On l’a vu, les visites furent concentrées sur les villes. Peu de regards sur les villages et les populations paysannes qui représentent pourtant 70% des 1,4 milliards de chinois. Heureusement, les transferts s’effectuèrent en car ou en train de nuit (en couchettes molles !) ou de jour (en sièges mous !). Des trains où les chinois furent à nouveau étonnés par ces drôles de voyageurs, surtout quant ceux-ci, amenés par les choristes du groupe, se mirent à entonner quelques chants bien bretons. Ces transferts nous ont permis de traverser des campagnes presque totalement cultivées à la main. On ne trouve quasiment pas de machines agricoles dans ces villages d’apparence assez pauvres. Etonnant aussi de voir ça et là dans les champs des pierres tombales et des couronnes de fleurs surplombant des monticules de terre de récents enterrements. Et puis il y eut les visites de vieilles villes, à pied à travers de petites ruelles donnant sur des cours où habitent plusieurs membres d’une même famille. Nous fûmes d’ailleurs reçu à boire le thé dans l’une d’elle à Pékin. Les marchés et leurs étalages de viande, de poissons, de légumes et d’épices. Autres contacts au travers de visites d’usines de travail du jade à X’sian sur d’antiques ma- chines tournantes, ou encore de fabrique de tissus de soie à Suzhou que l’on a pu découvir l’élevage des vers, le dévidage des cocons à soie et le tissage du fil. Tout cela par du personnel uniquement féminin. Une excellente ambiance Une excellente ambiance a reigné durant tout ce voyage. Nous avons tous apprécié la cuisine chinoise présentée sur de grands plateaux tournants. Pas facile de se servir des baguettes, n’est-ce pas Jean (un autre qui se reconnaîtra aussi) qui un soir était tout fier de n’avoir fait aucune tâche mais arborait un magnifique trou à son tee shirt brûlé en se penchant trop près du feu de la fondue chinoise (voir recette page 19). Quant à Jeannine, elle arpenta les couloirs d’hôtels et de trains sa pharmacie à la main pour réparer tous les petits bobos. Des trains où le soir hommes et femmes se séparèrent dans deux compartiments différents pour goûter le saké d’un côté en écoutant l’inénarrable raconteur Armand et de l’autre savourer quelques douceurs chinoises. A signaler aussi le plaisir de marchander les prix des achats de vêtements, soieries, bijoux et autres bibelots. Et puis partout, la circulation à la force des klaxons, on se demande comment il n’y a pas plus d’accidents parmi les milliers de vélos qui s’y faufilent. Le somptueux cirque de Shangaï, l’opéra de Pékin auront également marqué nos mémoires. Et combien d’images encore se bousculent dans nos esprits comme des photos que nous pourrons garder longtemps en souvenir. Texte : Daniel Léon Photos : Jacqueline Tréhoret Daniel Léon REFLETS NO 191 • JUIN 2005 15 LA SLV 16 ET LA SECTION RANDONNEE PEDESTRE Rando dans le Grand Sud Texte : Henry Baudray Photos : Jean Luc Le Pollès N ous avons choisi le week-end des 21 et 22 mai afin de bénéficier d’un ensoleillement et de températures propices à la randonnée. L’itinéraire choisi nous a mené de l’Aven à la Bélon par les sentiers côtiers aménagés autour de leurs berges. Nous avons débuté notre périple de Port Manech, accompagnés pour ne pas dire arrosés par des averses qui auraient pu transformer notre virée en parcours du combattant tant la terre devenait boueuse. Après avoir déjeuné sous un hangar de fortune entre le tracteur et la remorque, les auspices nous furent plus favorables et nous avons repris notre bâton de pèlerin par un beau temps qui ne nous a plus quitté du week-end. Il est arrivé avec la marée montante. A cette occasion nous n’avons hélas pas pu apercevoir le mascaret, cette vague d’estuaire qui la précède. Treize kilomètres en amont de Port Manech, nous arrivons à Pont Aven, cité des peintres où il est plus facile d’acheter un tableau qu’une baguette de pain ! Nous avons pu profiter d’une visite guidée de la ville par une jolie rousse qui n’aurait pas laissé Gauguin indifférent. 16 R EFLETS NO191 • JUIN 2005 Nous avons ensuite descendu l’Aven en bateau jusqu’à son embouchure puis remonté la rivière de Bélon, célèbre pour ses huîtres, jusqu’au port de Bélon. Nous avons admiré les belles villas et châteaux, et appris la différence entre une ria et un aber. La connaissez-vous ? Une ria, c’est lorsque la mer remonte une rivière. Un aber, c’est la même chose ! Le breton possède tout simplement deux termes pour désigner le même phénomène : aber pour le nord Finistère et ria pour le sud. Vers 17h00, l’heure du repos a sonné, le signal du départ vers nos gîtes est donné. Nous avons été accueillis chaleureusement à Riec-sur-Bélon dans un village de vacances VTF, un équivalent de nos maisons familiales CCAS. On a enfin pu soigner nos ampoules (un comble pour un agent EDF !) et nous détendre autour d’un pot de bienvenue, salvateur et revigorant. Après un bon repas chaud, une soirée chants avec accordéon diatonique et une bonne nuit réparatrice, nous étions prêts pour la suite des festivités. Au port de Bélon, nous avons traversé par le bac : on se serait cru sur le ferry-boat du vieux port de Marseille, l’accent d’Escartefigue en moins ! Nous sommes ensuite partis pour une marche dominicale de 18 km tout autour de la sinueuse Bélon, où le sentier épouse les berges de la rivière qui parait tentaculaire. On a cru plusieurs fois avoir atteint les confins mais que nenni, ce n’était qu’un des nombreux bras de la rivière ! Ici et là apparaissent de cages où les huîtres grandissent et s’affinent jusqu’à obtenir ce petit goût de noisette qui les caractérise. Retour à la case départ en fin d’aprèsmidi après cette belle boucle. Nous avons regagné nos pénates fourbus et un petit peu fatigués, mais heureux d’avoir passé un week-end basé sur l’amitié et la bonne humeur. Un grand merci à l’organisatrice en chef Mireille Le Pollès qui a concocté ce programme avec brio. Merci aussi au village VTF et à la CMCAS qui à participé à hauteur de 30% du coût de cette activité. Si vous aussi avez des projets d’activité, n’hésitez pas à en parler à la CMCAS ! FRANCOFOLIES LA ROCHELLE La CMCAS de la Rochelle propose à tous les bénéficiaires de la CCAS des places à des tarifs préfentiels et des solutions d’hébergement pour le festival des Francofolies, qui aura lieu du 12 au 17 juillet. B luffés ! Cette année encore. Mais comment fait ce festival pour proposer une affiche aussi éclectique, réunissant Juliette Gréco et Kool, Gérald de Palmas et Sinsemillia ? Pour sa 21ème édition, la programmation des «Franco’» est hallucinante, tant par le nombre d’artistes présents que par la variété de leurs répertoires. Jugez en vousmême : Tiken Jah Fakoly, Mano Solo, Vaguement la Jungle, Bernard Lavilliers, Paris Combo, Pink Martini, Calogero, La Rue Kétanou, Marcel et son Orchestre, Zoé, Vincent Delerm, Pierre Bondu, Mickey 3D, Arno, Luke, Camille, Kent, Dee Nasty, MC Jamalski, Wallen, Rohff, Rokia Traoré, Les Wriggles, Dolly, Louis Bertignac, Michel Delpech et beaucoup, beaucoup d’autres encore… A cette occasion la CMCAS de La Rochelle propose une billetterie à tarifs préférentiels (jusqu’à 5,00€ de réduction selon les concerts). Le bon de commande est disponible sur le site internet : www.brest.cmcas.com ainsi que dans vos accueils de proximité. Une solution hébergement en camping est également proposée : 3.05 € la nuitée (hébergement en chambre double) © Francofolies/S. Roussillona 1.52 € le petit déjeuner Il sera aussi possible de préparer soi-même ses autres repas sur place. Paiement sur place. Pour réserver, rendez-vous sur le site www.brest.cmcas.com ou dans vos accueils de proximité. Camping Municipal « Le Soleil » Avenue Michel Crépeau Les Minimes 17000 La Rochelle voir p. 96 et p.118 du catalogue CCASINFOS printemps été 2005 JEU-CONCOURS Jean Péron CONNAISSANCE DE NOTRE RÉGION Voici les 2 clichés que nous vous proposons ce mois-ci : Photo 1 Question Où ont été prises ces photos : Guerlesquin, Guisseny, Kerlouan, Plouguerneau, Plounéour-Menez ou St Thégonnec ? Le tirage au sort désignera 2 gagnants : Photo 2 Photos : Alain Poplumont 1 dans la catégorie Actifs 1 dans la catégorie Retraités + Ayants droit Pour ce 2ème jeu, nous vous proposons 1 billet aller-retour (validité 2005 hors WE et vacances scolaires) pour l’île de votre choix : Ouessant, Molène ou Sein. Participation ouverte à tous les agents (actifs ou retraité(e)s), ainsi qu’à leur famille, mais interdite aux membres de la Commission Info-Com. Les résultats des tirages de ces 2 premiers jeux (Mai et Juin) paraîtront dans Reflets de juillet-août. Répondez et vous gagnerez peut-être votre billet pour les îles ! Vous trouverez le coupon-réponse inséré dans ce numéro. Retournez-le à la CMCAS avant le lundi 4 juillet EFLETSN NOO191 191•• JUIN JUIN 2005 RREFLETS 17 L e s n Livres o PAUL NIZAN LE CHEVAL DE TROIE L’auteur retrace la vie de son père puis les évènements sociaux et politiques de l’après-guerre. Acerbe, lucide et passionnée, cette œuvre est un des rares exemples en France de roman politique de qualité. C. TAUBIRA-DELANNON L’ESCLAVAGE RA- u v e a u t é s Ce mois-ci, Jeanine, Irène et Evelyne vous ont selectionné quelques ouvrages parmi les nouveautés achetées en mai. Jean Michel et Bernard vous proposent quant à eux une selection de CD et de DVD. Comme chaque année, la bibliothèque sera fermée en juillet et en août. Vous avez jusqu’au mercredi 29 juin pour venir emprunter les ouvrages que vous lirez ou écouterez en vacances. PERMANENCE TOUS LES MERCREDIS DE 14 H À 18 H. A BIENTÔT À LA BIBLIOTHÈQUE ! JEAN MECKERT LA MARCHE AU CANON Court récit d’un « pauvre gars » mobilisé en 1939, jeté dans la tourmente d’une guerre dont il ne voit rien, ne comprend rien sinon qu’il s’agit d’une cruelle mascarade jouée aux dépens des petits, des sans-grade. Récit d’une drôle de guerre avec ses horreurs et la bêtise pour quotidien. CONTÉ À MA FILLE Dans les programmes scolaires, du primaire à l’université, un pesant silence occulte une part de l’Histoire de France : la traite et l’esclavage. Pourquoi ce silence ? La honte ? Les conquêtes coloniales ont eu entre autres comme effet pervers de convaincre les Européens que leur civilisation est supérieure aux autres. Christiane Taubira-Delannon, mère militante et passionnée raconte à sa fille l’histoire des souffrances et des révoltes des peuples victimes de l’esclavage. CD et DVD ROLLING STONES ROCK’N ROLL CIRCUS DVD mythique des Rolling Stones avec en guest John Lennon, Marianne Faithfull, etc… M.T.ESNAULT LES PARFUMS DE MARIAMA BÂ UNE SI LON- LA LIBERTÉ GUE LETTRE Ambiance carcérale, haine calfeutrée, fureur enterrée, visages qui se ferment, gardiens aseptisés… On ne passe pas par la case prison sans être profondément transformé, laminé, purifié. Ses doutes, ses espoirs, ses blessures, son combat, Marie-Thérèse Esnault vous invite à les partager dans ce livre empreint d’humanité et de générosité. Ramatoulaye Fall, institutrice sénégalaise évoque ses souvenirs d’adolescente, son mariage forcé, l’absence des droits des femmes, la polygamie… Elle est la première romancière africaine à décrire la place faite aux femmes africaines dans la société. ON DIRAIT NINO Les plus beaux succès de Nino Ferrer repris par de grandes voix : Bashung, Arno, Cali, etc. A savourer bien frais, en terrasse... QUEENS OF THE STONE AGE LULLABIES TO PARALYZE L’évènement 2005 du rock subtil et primitif de Los Angeles. 18 R EFLETS NO191 • JUIN 2005 CUISINE - LES RECETTES DU MOIS Ce mois-ci, l’honorable maître Daniel nous invite à découvrir ou redécouvrir les saveurs de la Chine avec deux recettes empreintes d’orient, chargées d’exotisme et très faciles à réaliser. Fondue chinoise à la viande Préparez le bouillon : dans une grande casserole, faites dissoudre le concentré de bouillon de volaille dans 1 litre d’eau. Pelez les légumes et émincez-les finement. Ajoutez-les au bouillon ainsi que la sauce soja. Poivrez, portez doucement à ébullition et laissez frémir pendant un bon quart d’heure. Coupez toutes les viandes en très fines lamelles et rangez-les en éventail sur un grand plat creux. Portez à ébullition ½ litre d’eau et plongez-y les germes de soja ; faites-les blanchir pendant 1 minute puis rincez et égouttez-les. Procédez de la même façon avec le vermicelle chinois. Effeuillez, lavez et essorez la laitue. Otez éventuellement la nervure centrale qui peut être un peu dure. Lavez la menthe et effeuillez-la. Dans des raviers, disposez le soja, le vermicelle chinois, le gingembre rapé et les feuilles de menthe. Mettez les feuilles de laitue dans un saladier. Quand le bouillon est prêt, versez-le dans le caquelon et posez celui-ci sur le réchaud, au centre de la table. Maintenez à température moyenne. Chaque convive se servira de la façon suivante : dans un petit panier métallique individuel, il placera une feuille de laitue, un morceau de viande, un peu de soja et/ou de vermicelle, du gingembre et de la menthe. Il plongera son panier dans le bouillon bien chaud jusqu’à la cuisson désirée. Ingrédients Dert chinois au maïs Préparation : 5 mn - Cuisson : 20 mn Ingrédients (pour 4 personnes) : 600 g de grains de maïs doux en conserve 6 cuillères à soupe de sucre 1 boîte de lait de coco de 400 ml sel Préparation Mixer les grains de maïs. Ajouter le sucre et le lait de coco. Saler. Faire cuire 20 minutes dans une casserole. Servir dans des bols individuels. Préparation Faire ramollir les feuilles de gélatine dans un bol d’eau froide, puis les presser entre les doigts pour les essorer. Faire chauffer le lait dans une casserole, y mettre à fondre la gélatine, mélanger soigneusement, ajouter la noix de coco. Fouetter au batteur électrique la crème fluide. Quand celle-ci devient ferme, ajouter le sucre vanillé. Incorporer cette chantilly à la préparation précédente, verser sans attendre dans des petit ramequins individuels. Laisser les entremets toute une nuit au réfrigérateur. Pour les démouler, plonger les ramequins quelques secondes dans de l’eau chaude, puis les retourner sur quatre petites assiettes. Petite dégustation conviviale de cette recette in situ SVP ! Ingrédients Préparation et cuisson : 40 min 400 g de filet de bœuf 200 g de blanc de poulet 200 g de filet de canard 250 g de germes de soja 1 laitue 1 petit morceau de gingembre frais râpé 250 g de vermicelle chinois 4 branches de menthe Pour le bouillon : 1 tablette de concentré de bouillon de volaille 1 cuillérée à soupe de sauce soja 1 petite carotte 2 petits oignons nouveaux 1 blanc de poireau Poivre du moulin Entrems à la noix de coco Ingrédients (pour 4 personnes) : 150 g de noix de coco 30 cl de lait 150 g de sucre en poudre 40 cl de crème fluide 6 feuilles de gélatine alimentaire 2 sachets de sucre vanillé REFLETS NO 191 • JUIN 2005 19 P I o r t r a i t d u m o i s Un suivi santé Solidaire Des centaines de dossiers lui sont passés entre les mains. Besoins d’aides ménagères, de compléments pour des frais optiques, dentaires, une assistance des familles lors d’une longue maladie, d’un décès, l’installation de la tété-assistance à domicile, des problèmes de surendettement de familles dans l’impasse, la liste des sujets qu’elle traite est aussi longue que son titre : commission Prévention Santé Solidarité. Portrait de cette commission à travers son président. nutile de chercher : «Il n’y a pas d’aspect ludique dans la commission Prévention Santé Solidarité.» Joël Bozec l’affirme d’emblée, avis aux intéressés. Le budget vient pourtant bien du fonds du 1%, concédé aux activités des électriciens et gaziers, mais ici, point de sorties. De la solidarité pure, « et une implication politique forte ». Le Secrétaire Général de la CMCAS de Brest le savait déjà avant de pousser la porte de cette commission. C’était en 1982, bien avant d’en prendre la présidence en 1995, avant le boom du chômage, avant les projets de privatisation, avant la course à l’individualisme, avant l’arrivée de ses cheveux gris. « Quand je suis rentré à EDF en 1969, j’ai eu d’emblée cette volonté de m’impliquer dans le social. Il fallait comprendre : c’était [et c’est encore] la seule entreprise qui laissait gérer cet aspect totalement par ses employés. Lors de mon arrivée à Brest début 1980, cette commission cherchait des membres, et j’y suis entré. Les personnes qui nous demandaient de l’aide, il fallait pouvoir leur répondre aussitôt. Et c’était souvent un vrai soutien social à apporter. Souvent, au boulot, en plein milieu d’un devis de branchement, on me téléphonait sur le portable, quelqu’un au bout du fil avait un problème... difficile d’être réceptif, et cruel de ne pas l’être. C’est là que j’ai pu me rendre compte à quel point les bénéficiaires ignorent leurs droits, les réglementations en vigueur, ou la marche à suivre pour se sortir de l’impasse. Mais il faut le comprendre, même pour nous qui suivons les dossiers ce n’est déjà pas simple ! Il faut être rigoureux, organisé, suivre l’actualité en matière de droit social, connaître la réglementation sur les aides extérieures, les aides internes… Avec les années, on s’est rendu compte que la bonne volonté ne suffisait pas.» Dans cette commission, où il s’agit de répondre aux besoins de bénéficiaires ou de familles souvent en difficulté, il faut tenter de voir plus loin que ce qui est exprimé, se rendre au domicile, et y consacrer du temps. Alors, pour répondre plus humainement aux attentes, la commission a souhaité se professionnaliser et choisir une personne clairement identifiée par les bénéficiaires, à l’écoute de leurs besoins. C’est à partir de ce constat que le poste d’accompagnatrice sociale a été mis sur pieds à la CMCAS, en 2002. Relayées par les proches, les SLV ou encore la commission Pensionnés-Intergénérations -qui reprend d’ailleurs cet été ses visites systématiques des personnes de plus de 80 ans- , les demandes d’aide solidarité parviennent à l’accompagnatrice sociale, généralement par ce bouche à oreilles. Au signalement d’une personne en difficulté, le réseau solidaire se met en marche. Si la commission a toujours au moins une personne pour signaler un besoin, il reste que l’approche est souvent délicate. Se confier n’est pas évident, et accepter de se reconnaître en difficulté, même passagère, n’est pas une démarche naturelle. Dommage. Ici, les tabous sont le lot quotidien, et la commission les respecte. Aujourd’hui, chaque dossier arrive construit en commissions, une fois par mois. L’ ayantdroit pensionnée a-t-elle contacté la CRAM pour sa pension de droit direct ? Une veuve son indemnité de secours immédiat à la CNIEG pour l’aider à couvrir les frais d’obsèques? Et la demande d’APA au Conseil Général ? La jeune maman at-elle tous ses droits CAF ? La personne en invalidité à 80% est-elle en lien avec la COTOREP ? Le dossier est complet, les pistes d’aides ont déjà été explorées. À en croire le soupir profond de Joël, c’est un précieux temps de gagné : « Il n’y a plus de dossiers retardés par manque d’infos, on peut alors les traiter plus à fond, avoir un suivi avec les bénéficiaires, et notre rôle de membre peut enfin s’élargir à la prévention. » Le mot est lâché, et Joël n’en démord pas : « la prévention, c’est un objectif primordial que l’on s’est fixé ». Déjà des bilans de santé ont été réalisés en partenariat avec le centre CPAM de St-Brieuc, et les contacts avec de nombreux prestataires extérieurs, comme la CRAM, l’ADMR, ou Serenitis suivent leur cours. Les projets grouillent dans les tuyaux, aussi variés qu’utiles, du soutien scolaire pour les jeunes bénéficiaires aux conférences-débats en lien avec la santé au travail. Tout un programme ! Textes et photo : D.P. Avec les années, « on s’est rendu compte que la bonne volonté ne suffisait pas. »