Bilan de la 16e Quinzaine du commerce équitable

Bilan de la 16e Quinzaine du
commerce équitable en Bretagne
Merci à M. Guito Gilot, gérant de la Fédération des
coopératives cacaoyères du nord (de Haïti), la FECCANO,
qui nous a accompagnés durant une semaine pour
témoigner de l’impact du commerce équitable.
Fondée en 2001, la FECCANO regroupe 7 coopératives
comprenant 1 700 producteurs de cacao soit
3 400 membres dont 45 % de femmes.
Plus d’informations sur la FECCANO et l’interview
réalisée par FAIR(e) un monde équitable en consultant
notre site : http://commerce-equitable-bretagne.org/
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Quelques chiffres sur le cacao
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5 millions de producteurs cultivent le cacao. La plupart vivent au-dessous du seuil de pauvreté, soit 2 dollars/jour.
5 grandes marques dominent le marché avec 80 % des produits chocolatés.
Le cacao vendu dans les filières équitables ne représente qu’1 % du cacao mondial.
Consommation moyenne par Français : 6,7 kg.
Ingrédients cacao + sucre et graisses (parfois beaucoup !).
Ce que fait le commerce conventionnel
 Pression sur les prix avec les conséquences néfastes sur
l’environnement et les producteurs.
 Cultures intensives spécialisées avec pesticides et engrais.
 Dégâts environnementaux, déforestation, eau polluée, atteintes
graves à la santé.
 Bas revenus, travail des enfants : 2 millions sont victimes des
pires formes de travail.
 Producteurs isolés, bas revenus entraînant l’insécurité alimentaire
et l’exode rural.
 Consommation de masse, pas de traçabilité pour les produits
 7 % du prix final va au producteur = 15-20 centimes d’euro sur
une tablette de chocolat.
Ce que sait faire le commerce équitable
 Réduction des intrants, développement du bio, biodiversité.
 Diversification des productions pour les cultures vivrières
et la vente locale et à l’export.
 Système agro-forestier.
 Conditions de travail décentes avec équipement progressif.
 Revenu supérieur de 50 % et prime collective qui permettent
d’envisager l’avenir.
 Scolarisation des enfants, investissements collectifs pour l’école
et la santé.
 Producteurs organisés collectivement d’où une force de
négociation et un accès au commerce international.
 Produits de qualité avec une traçabilité pour le consommateur.
Le témoignage de Guito Gilot, responsable de la Fédération de coopératives de cacaotiers FECCANO, était très attendu.
Extraits de ses interventions
Situation générale
Pour mémoire, pays le plus pauvre de l’hémisphère nord, Haïti a payé son indépendance avec du cacao, les paysans sont abandonnés. Au cours
des dernières décennies, la filière cacao était totalement à l’abandon ; laissés à eux-mêmes les cacaoculteurs ne bénéficiaient d’aucune
assistance technique, ni d’aide de l’État. Les rendements étaient faibles : 275 kg/ha et les pertes atteignaient 25 % de la récolte (rats, pics-verts).
Le cacao vendu non fermenté par manque de moyens était de mauvaise qualité. Dans les années 2000, les producteurs voulaient détruire les
plantations.
D’une situation de dominé à la volonté de s’en sortir
Isolés, les paysans étaient dépendants de plusieurs intermédiaires : voltigeurs, balanciers, exportateurs avec la domination de deux grandes
familles au nord et au sud. La FECCANO est née du refus d’accepter cette domination et de l’envie de prouver qu’on pouvait continuer à faire du
cacao et à en vivre.
Un fonctionnement démocratique
Avec : transparence, principe de gestion saine et participative, équité des genres, justice sociale.
Un travail de longue haleine et une belle réussite avec des éléments importants dans l’évolution et les réalisations de la FECCANO
 L’appui d’une ONG locale, de l’ONG Agronomes et Vétérinaires sans Frontières (AVSF) et du Conseil départemental des Hauts-de-Seine.
 Des équipements pour la fermentation, le stockage qui ont permis un bond en qualité et en quantité (avec un prix au Salon de l’Agriculture
à Paris).
 L’obtention des labels Fairtrade Max Havelaar pour l’équitable et BIO.
 Le prix de vente est passé de 3 400 en 2012 à 4 000 dollars la tonne en 2015, pour un cours à 2 900 en traditionnel.
 Ce meilleur prix et la prime de développement du commerce équitable (32 000 euros en 2015) ont permis ces réalisations.
 L’accès au commerce international a été concrétisé avec la Scop ETHIQUABLE pour la France.
 Cultivé en agroforesterie le cacao d’Haïti se cultive avec plusieurs autres productions : arbre à pain, bananes, citrus, mangues...
Il a la particularité de capter les saveurs des autres fruits ce qui génère cette grande qualité.
 De meilleurs prix pour les producteurs en commerce équitable ont une influence sur le prix de tout le cacao.
 L’accès aux prêts a été possible auprès de la SIDI à 8 % (organisme de financement créé par le CCFD-Terre Solidaire)
contre 27-30 % près des acheteurs locaux.
 Sur le plan social, une école a été construite.
Les défis pour l’avenir
 Intégrer de plus en plus de jeunes pour leur permettre de rester au pays.
 Formation de fils de paysans pour qu’ils deviennent responsables et animateurs de la coopérative.
 Améliorer encore les rendements et la proportion de cacao fermenté
 Lutter contre la déforestation
 Établir un réseau national avec les coopératives du sud d’Haïti pour peser encore plus sur le marché et sortir de l’emprise des deux grandes
familles qui imposaient leurs conditions.
Quels enseignements tirer de ce témoignage ?
Comme les producteurs invités depuis 10 ans, Guito Gilot a confirmé que le commerce équitable permet d’améliorer le revenu et la vie sociale des
producteurs, que ceux-ci, organisés et produisant de la qualité, sont en mesure de faire face aux acheteurs qui voudraient faire pression pour
réduire les critères du commerce équitable.
Même si cela est encore insuffisant du fait de son faible pourcentage en terme de commerce, c’est aujourd’hui la seule alternative qui ne se
développera que par le changement dans les pratiques d’achat des consommateurs et des collectivités.
Changer ses habitudes de consommation - Un sondage récent d’OpinionWay montre que pour :
 94 % des personnes interrogées pensent qu’il est important de garantir un prix juste au producteur ;
 75 % la présence d’un label est la garantie du juste prix pour le producteur et 65 % une garantie de l’origine du produit.
Consulter le sondage
Alors, n’est-il pas temps de passer du partage des valeurs et des bonnes intentions au changement concret dans ses modes
de consommation, pour une transition en phase avec le changement climatique et les problèmes d’émigration ?
Le changement, c’est maintenant.
Panorama des animations
BETTON
Remise du titre « Territoire de commerce équitable » à la ville de Betton
La commune est engagée dans cette démarche de sensibilisation aux vertus du commerce équitable. Elle est devenue
exemplaire en la matière en multipliant l’achat de produits équitables et en privilégiant leur utilisation lors des fêtes et
cérémonies municipales.
Avec ce label, Betton fait partie des 40 collectivités qui œuvrent activement pour faire évoluer les habitudes des
consommateurs.
Au marché, les passants ont pu déguster et apprécier les produits issus du commerce équitables ainsi que l’artisanat d’Artisans
du Monde.
Soirée publique à l’auditorium
Dans une ambiance chaleureuse,
soirée d’échanges entre les représentants de la Ville et des
associations bettonnaises pour une meilleure connaissance du
travail de chacun pour un monde plus juste et équitable.
Après le témoignage de Guito Gilot une dégustation était offerte.
RETIERS
Visite de l’ESAT
(Établissement et service d’aide par le travail)
L’ESAT de Retiers a plusieurs activités dont la fabrication par
des handicapés de produits chocolatés. Economie sociale et
solidaire et commerce équitable relèvent du même souci pour
une économie plus juste. Si tous les fabricants de chocolats et
de d’articles chocolatés utilisaient du cacao équitable, la
situation des producteurs serait transformée.
BRUZ
Fête de la Bretagne
Ambiance détendue à la Fête de la
Bretagne avec un quizz « Quel type de
consommateur je suis ? » et la
dégustation de chocolat.
Guito Gilot a apprécié de voir ces
chocolats provenant de la fédération
de coopératives (FECCANO) dont il
est gérant.
Soirée publique
Soirée studieuse à l’Auréa avec un débat animé par
Bernard Bruel d’Internotes, avec le témoignage de Guito Gilot,
de Samuel Sécher, formateur au CFA de la Chambre de
Métiers de Ker Lann et d’Yves Roger-Machart de l’ONG AVSF
(Agronomes et Vétérinaires sans Frontières).
Débat qui a mis en relief l’importance des efforts faits aux
différentes étapes, du producteur à l’utilisateur final pour
obtenir un produit de qualité.
Faculté des Métiers - Ker Lann
Les étudiants du CFA de la Chambre de
Métiers ont été sensibilisés aux conditions de
vie et de travail des producteurs de cacao,
ainsi qu’à tout le travail nécessaire pour
obtenir un bon cacao. Ils ont aussi découvert
les différentes étapes permettant de produire
un chocolat de qualité. Certains auront
l’occasion de travailler dans cette branche
professionnellement.
Réalisations des étudiants
RENNES
À la Maison de la consommation et de l’environnement (MCE)
A la rencontre des consommateurs qui ont le pouvoir de faire changer les choses en achetant des produits de qualité
porteurs de sens et de justice.
RENNES
Au cinéma l’Arvor
Diffusion du film colombien « La Terre et l’Ombre » de
César Acevedo, primé au dernier Festival de Cannes
2015, qui retrace l’histoire d’une famille de paysans dans
la vallée du Cauca, envahie par la culture intensive de
canne à sucre, suivie d’un débat sur les alternatives à
l’agriculture intensive ici et là-bas.
Réaction d’une participante : « Après avoir vu ce film, tout
le monde devrait acheter les produits issus du commerce
équitable ».
Cette soirée était organisée par le Conseil local du
commerce équitable et le Département en partenariat
avec Rennes Métropole, la Ville de Rennes, Terre et
Humanisme et les acteurs du commerce équitable
(Ensemble équitable, Artisans du Monde, A.COM / CAT
de Bain-de-Bretagne, Bretagne CENS, FAIR IS, Terra
Libra, les AMAP d’Armorique).
Agrocampus Ouest
Intervention devant un public averti de 70 étudiants dont plusieurs ont
déjà fait des stages dans des coopératives engagées dans le
commerce équitable. Débat riche avec beaucoup de questions sur la
capacité
d’organisation
et
de
négociation
des
producteurs
regroupés en coopératives, grâce à
des produits de qualité, les critères du
commerce équitable constituent une
protection.
La soirée s’est terminée par une
dégustation de produits issus du
commerce équitable.
SAINT
AINT--MALO
Mairie annexe de Paramé
Week-end organisé par Artisans du Monde et des associations locales
avec découverte des produits du commerce équitable,
différentes animations dont un atelier de recyclage de tissu et un débat
sur le traité bi-latéral Union Européenne-Etats-Unis.
Une bonne occasion pour découvrir les produits alimentaires ou
artisanaux de qualité du commerce équitable.
Les enjeux du commerce équitable
Marité Esnault de Bretagne CENS a rappelé les enjeux
du commerce équitable : il y va de la responsabilité des
consommateurs individuels et des collectivités. A titre
d’exemple, si un nombre important de collectivités
équipaient leurs agents avec des vêtements de travail
en coton bio et équitable, cela suffirait à assurer un
revenu décent aux 10 000 millions de producteurs de
coton d’Afrique de l’Ouest.
LANESTER
Foyer Arragon
Ambiance musicale animée par le groupe Korollarien ar
Scorff, avec chants marins repris par les résidents, et un
goûter équitable et bio avec jus de fruits, café, thé, biscuits
et chocolat. Le tout a contribué à ce moment de détente et
de convivialité.
Plusieurs personnes ont déclaré avoir découvert le vrai goût
du chocolat.
GUÉMENÉ
ÉMENÉ--SUR
SUR--SCORFF
Lycée Émile Mazé
Une cinquantaine de collégiens ont pris conscience du travail long et
difficile pour obtenir un cacao de qualité, ils ont fait le rapprochement
avec le commerce équitable local et la crise qui frappe aussi les
producteurs de chez nous.
« Être en commerce équitable, c’est accepter de changer : d’habitudes,
de façons de faire, de techniques… et surtout de vie ! Pour en avoir une
meilleure. »
Extrait du témoignage recueilli par FAIR(e) un monde équitable
PONTIVY
Lycée du Gros Chêne
Près d’une centaine d’élèves ont découvert les conditions de production et de
commercialisation avec le commerce équitable. Beaucoup de questions sur les
capacités d’organisation et de négociation dans le cadre de ce commerce qui
représente une garantie pour les producteurs face aux acheteurs.
Un torréfacteur local témoignait aussi de l’importation directe à une coopérative
certifiée avec un débouché auprès de Biocoop et d’entreprises.
« Tout est réalisé à la main. Les revenus ont largement augmenté : nous fixons les
prix et nous ne dépendons pas des cours de la Bourse, cela nous a permis de vivre
dignement, de créer des dispensaires, de former nos enfants, et de financer les
nouveaux producteurs dans le respect de l’environnement, puisque nous cultivons du
biologique et évitons la déforestation", précise Guito Gilot.
Cf. O-F mercredi 25 mai 2016
PLOMELIN
Boutique Ô jardin
La réalité du terrain
Angélique Lequeau accueillait les participants à la boutique Ô Jardin, pour une soirée
conviviale co-organisée par Catherine Louarn de Peuples Solidaires et le Cicodes.
Chacun a pu apprécier les produits locaux et du commerce équitable avant une soirée
d’échanges autour du commerce équitable Nord-Sud et du commerce équitable local.
Guito Gilot vient de la région nord d'Haïti où travaille aussi l'association quimpéroise
Douar Nevez. « Nous avons aidé à l'installation de filtres pour l'eau potable, rappelle
Danièle L'Aot. À l'origine, les producteurs vendaient seulement les fèves. Aujourd'hui, il y
a un peu plus de valeur ajoutée car ils s'occupent aussi de la fermentation. Le cacao est
ensuite exporté ». Grâce à l'application des règles du commerce équitable, les petits
producteurs sont donc mieux rémunérés. En France, leur produit est commercialisé par
Ethiquable, coopérative spécialisée dans l'agriculture paysanne. Pour Martine Tressard
(Cicodes), le commerce équitable a des beaux jours devant lui car il se met en place
aussi en France et pourrait être une réponse à la crise des petits agriculteurs en
proposant de nouveaux labels basés sur des critères environnementaux, sociaux,
économiques et les prix qui vont avec.
Cf. Télégramme vendredi 20 mai 2016
QUIMPER
Marché de Quimper
A la rencontre des consommateurs : la présence d’un représentant de producteurs bénéficiant du commerce équitable est
importante pour les informer sur les garanties inhérentes aux produits du commerce équitable labellisés tant en matière de
qualité que de traçabilité.
PLONÉVEZ
LONÉVEZ--DU
DU--FAOU
Médiathèque
Créée par le Conseil départemental du Finistère, la médiathèque de Plonévez-du Faou a été construite à côté des locaux
de la ville et de la communauté pour créer une animation en zone rurale.
Guito Gilot y était accueilli avec Danièle L’Aot de l’association Douar Nevez et Mme Véronique Coadou de l’association
« Du marché au panier ». Après le témoignage de Guito Gilot et celui de Danièle L’Aot sur les problèmes d’eau en Haïti,
René Laot coprésident de Bretagne CENS, donnait une information sur le commerce équitable local, inscrit dans la loi sur
l’économie sociale et solidaire de juillet 2014. Puis Mme Coadou présentait les motivations et l’organisation de
l’association « Du marché au panier ». qui regroupe une quinzaine de producteurs pour la vente directe des produits
fermiers dans une démarche de qualité et de proximité.
BREST
Foyer des jeunes travailleurs
Après le témoignage de Guito Gilot les quelques
participants ont débattu des garanties apportées aux
consommateurs par les produits du commerce équitable
labellisés.
VITRÉ
Lycée professionnel Jeanne d’Arc
Ambiance studieuse pour une centaine
d’élèves qui pendant près de trois heures.
Ils ont découvert la situation des producteurs
de cacao d’Haïti et ont posé beaucoup de
questions sur la production, la scolarisation
des enfants et la commercialisation.
Un quizz « Quel acteur du changement
êtes-vous ? » était proposé, avant une
dégustation de chocolat bien méritée.
BAIN
AIN--DE
DE--BRETAGNE
Lycée Saint-Yves
Intervention devant les 50 élèves en section vente et commerce
équitable. Beaucoup de questions sur la production et le
développement possible du commerce équitable, mais aussi sur la
commercialisation face à des acheteurs puissants.
Guito Gilot assure qu’avec l’organisation collective et des produits
de grande qualité, le choix et la diversification des acheteurs,
les producteurs sont en mesure de choisir. Pour la France,
dès le départ la FECCANO a bénéficié de l’engagement
de la Scop Ethiquable ce qui représente une sécurité.
Avec le soutien financier de la Région Bretagne que nous remercions vivement pour son encouragement
en faveur du commerce équitable.
Merci également
 aux Conseils départementaux du Finistère et d’Ille-et-Vilaine, aux Villes de Saint-Malo, Pontivy, Brest, Bruz, Rennes,
à Rennes Métropole, Betton ;
 aux associations, écoles et entreprises participantes : Max Havelaar France, Fair(e) un monde équitable, Territoires de commerce
équitable, la Plateforme pour le commerce équitable (PFCE), Artisans du Monde Rennes-Saint-Malo et Saint-Brieuc, Internotes,
la Maison de la consommation et de l’environnement, le collectif Ensemble équitable, Peuples Solidaires, 6J’ose, CEV Vitré,
Ti Ar Bed, le Cicodès, AVSF, Douar Nevez, le CCFD-Terre Solidaire, Ô Jardin, association « Du marché au panier »,
la médiathèque de Plonévez-du-Faou, Agrocampus Ouest de Rennes, l’Esat de Retiers, la Faculté des métiers de Ker Lann,
le lycée Saint-Yves Bain-de-Bretagne, le lycée Jeanne d’Arc Vitré, le lycée du Gros Chêne Pontivy, le lycée Émile Mazé
Guémené-sur-Scorff ;
 aux entreprises : Lobodis, Ethiquable, Biocoop, Jardin Bio, Cafés Coïc ;
 aux groupes musicaux : Marching Band, La Obra, groupes LLapaku et Opakuna.
Consultez aussi les sites
www.faire-equitable.org - http://www.maxhavelaarfrance.org ­ http://www.artisansdumonde.org
http://www.bretagne-solidarite-internationale.org ­ http://www.commercequitable.org/
http://www.territoires-ce.fr/s/
Contact : association Bretagne CENS - Tél. 06 89 25 23 01
Email : [email protected] - http://commerce-equitable-bretagne.org/