ASSE : les poteaux carrés de Glasgow sont rentrants

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ASSE : les poteaux carrés de Glasgow sont rentrants
25 OCT 13
Quotidien
OJD : 198324
Surface approx. (cm²) : 326
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ASSE : les poteaux carrés
de Glasgow sont rentrants
Saint-Etienne. La légende est en route. Les « poteaux
maudits » ont quitté, jeudi matin, Glasgow, direction SaintEtienne, où ils sont attendus dans la nuit de vendredi
à samedi. C'est le transporteur Stef quia pris en charge
le transfert avec une logistique adaptée, tout au long
des 1450 km du parcours. Explications.
«C
ome from Glasgow i ». C ' e s t
parti, les poteaux
carrés ont été exhumés des
sous-sols poussiéreux d'Hampden Park, jeudi matin. Avant
d'être chargés, sans grand
souci, dans l'un des camions de
l'antenne locale du groupe Stef,
le bien nommé Ils rejoindront
Saint-Etienne dans la nuit de
vendredi à samedi, parumtinéraire tenu secret, afin d'éviter
toute effusion sur leur passage
L'histoire de ce périple part
d'une anecdote racontée par
Frédéric Seyve, directeur du
site Stef à Saint-Etienne. « Un
matin, j'ai reçu un coup de télé
phone de la chargée dè projet
du musée de TASSE Elle m'a
demande s'il nous était possible de récupérer les fameux
poteaux à Glasgow J'ai cru que
l'on me faisan une blague en
interne », se souvient-il Mais
un deuxième coup de fil, aigui
sa sa curiosité. « J'ai compris
alors que c'était du sérieux.
Nous sommes donc allés à la
rencontre de TASSE, pour le
détail »
I « On met
beaucoup
I d'émotion »
Deux jours plus tard, l'affaire
était emballée. Enfin presque.
« L'ASSE n'est pas venue vers
nous parce que Ton s'appelle
Stef, maîs parce que les dirigeants savaient que nous dispositions d'un réseau de platefor-
i Mohammed Lounissi aura la charge de transporter les célèbres poteaux carrés de CASSE. Photo Remy Perrin
mes en Europe, dont un à
Glasgow et un autre à Boulogne-sur Mer Cela les a rassurés
et nous avons dit banco ».
D'autant plus que Frédéric
Seyve, stéphanois de naissance, est également un fan des
Verts. « J'avais dix ans en 76 et
j'étais devant ma télé Alors, les
poteaux, ça me parle » Maîs
derrière lui, c'est l'ensemble du
« Je vais transporter
la flamme olympique »
L'heureux élu, c'est lui. Il s'appelle
Mohammed Lounissi. Ce conducteur stéphanois de poids-lourds a
été choisi par Alain Quittancon,
son responsable d'exploitation
sur le site Stef de Saint-Etienne.
« Je connais les gens et mon choix
n'a pas été difficile. Je l'ai fait
parce que Mohammed est un
supporter des Verts de la première heure », souligne ce dernier.
Mohammed, 57 ans en novembre
prochain, a été prévenu au dernier
moment et va faire des jaloux
parmi ses compagnons de route.
Cest lui qui aura la lourde tâche,
et l'insigne honneur, de transporter les poteaux sur le dernier
tronçon du parcours et donc
jusqu'à leur arrivée à Saint-
Etienne. « Je vais transporter la
flamme olympique », lâche-t-il.
« Ça fait un drôle d'effet, c'est une
chance et une fierté, j'avais 20 ans
en 1976 », ajoute-t-il, pêle-mêle.
Avant de conclure : « Mon premier geste sera de les toucher. Je
m'en souviendrais toute ma vie ».
Mais avant de réaliser son rêve, il
prendra normalement sa tournée.
Il se rendra à Valence faire sa
livraison, mais reviendra à vide
pour aller charger son précieux
trésor, dans un camion immatriculé 42, mais anonyme dans le flux
du parc Stef. Mohammed la
jouera prudent, en effet, et
n'arborera pas un maillot vert
derrière son volant. Même si
l'envie ne lui a pas manqué.
réseau Stef qui s est également
engagé. « Une chaîne de solidarité s'est immédiatement mise
en place dans le groupe Tout le
personnel se sent concerné On
met beaucoup d'émotion dans
ce que l'on est en train de faire.
C'est aussi l'occasion de montrer une autre image du monde
des transports » Car, il faut
savoir, entre parenthèses, que
le coût de cette course particulière, n'est pas facture au club
stéphanois. « On peut plus
parler d'un coup de coeur »,
souligne Fredéric Seyve.
Concrètement, c'est via un
semi, seul capable de transporter une longueur de plus de 7 m
(7,38 rn exactement pour la
transversale), que l'expédition
était rendue possible. « Nous
avons mis un camion frigo,
sans le froid, dédie à ce trans
port si particulier. Après le passage du tunnel sous la Manche,
un second véhicule le prendra
en charge sur notre site de Bon
logne-sur-Mer. Deux autres
conducteurs se relaieront sur le
parcours, avant un ultime
transfert de remorque et un
nouveau conducteur sur le
trajet final»
II s'agit donc d'un aller simple
pour ce qui restera, malgré
tout, le symbole d'une défaite.
Maîs cela, les fans de TASSE,
n'en ont que faire Et même s'il
a fallu pour cela 20 000 euros,
somme déboursée par le club
pour acheter ces poteaux à des
Ecossais, plus que ]amais fidè
les à leur réputation Mais cela
est une autre histoire
Notons enfin qu'à leur arrivée,
les poteaux feront l'objet d'un
toilettage avant d'intégrer le
musée de TASSE à GeoffroyGuichard, dont l'inauguration
est fixée au 21 décembre •
Jacques Perbey
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STEF
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