Présentation de l`Institut National de Formation Professionnelle (INFP)

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Présentation de l`Institut National de Formation Professionnelle (INFP)
INTRODUCTION
LES BALISES DE LA VOIE PROFESSIONNELLE ET DE L’EMPLOI
La formation professionnelle permet de mettre en évidence et de développer les habilités
humaines en vue de la production et de l’emploi. De par ses orientations elle s’avère, plus
spécialisée et plus pratique que l’enseignement général.
À l’entrée du système, quel itinéraire le futur candidat doit-il parcourir pour acquérir un
savoir-faire qui l’habilite à répondre valablement à une offre d’emploi sur le marché de la maind’œuvre locale ? Ce système comprend-il des dispositifs capables de l’aider à suivre avec succès
son cheminement vers sa qualification socioprofessionnelle ?
Le repérage des balises de la voie professionnelle par l’INFP en Haïti s’articule
historiquement autour d’un Dual System, c’est-à-dire, la qualification composée de deux (2)
éléments : une formation générale classique et une formation professionnelle initiale
exclusivement acquise dans les centres. À l’encontre de la vision du CEREQ 1 prônée depuis
1991 en Europe, ces deux types de formation sont complémentaires mais non substituables.
Dans le SNFP, les intitulés des programmes disponibles concernent quinze (15) filières
et soixante (60) spécialités formellement accessibles, sur concours et selon la catégorie de
centres considérée, aux sortants et aux décrochés (dropouts) du cycle fondamental ou du cycle
secondaire. Sur la base des données du fichier de classement de ces programmes, les diplômes
sont délivrés à ceux qui sont formés selon leurs niveaux de qualification, et les demandes
d’homologation sont discrétionnairement entérinées par l’INFP.( cf. chapitres I à VI )
Néanmoins, ne sont pas encore concrétisés les projets d’insertion socio-économique ni le
service de placement pour les jeunes diplômés dont le profil correspondra aux besoins du marché
local de l’emploi. Les statistiques de l’emploi n’existent d’ailleurs pas, comme en France par
exemple, dans les bulletins régulièrement publiés par des institutions spécialisées. Les candidats,
a contrario, se référeront à une brève analyse comparée des données fournies par le Guide sur
les secteurs économiques où, d’après leurs propres estimations, ils pourront évaluer le
pourcentage des emplois les plus prometteurs pour eux.
Entre la qualification et l’emploi, se situe l’approche par compétence, non expliquée dans
le Guide, certes, mais déjà appliquée en 2006 dans le Centre de Formation professionnelle des
Gonaïves grâce au financement fourni par l’Organisation Internationale pour la migration
(OIM). Il y sera donc aussi question de l’apport de la Commission scolaire Marie Victorin
pour le développement de cette approche dans les EEP dès le début de l’exercice 2007-2008.
Cette méthode, plus pragmatique qu’elle ne le paraît, permettra l’insertion de l’apprenant sur le
marché régulé du travail sans aucun stage préalable en entreprise. Elle sera, selon les résultats
escomptés, étendue à tout le système en même temps que l’approche Adéquation Formation /
Emploi qui la corrobore.
1
Centre d’Études et de Recherches sur les qualifications
-2Enfin, la voie professionnelle tracée par l’INFP se prolongera émaillée, sur le marché
national de l’emploi, d’expériences nouvelles à acquérir quand il s’agira pour celui qui aura été
formé de prendre ses responsabilités sociales, d’éprouver sa capacité d’analyser son champ
professionnel et de transmettre aux promotions subséquentes le patrimoine culturel hérité au
cours d’une carrière valorisante, productive et entièrement satisfaisante.
2
-3I - LE SYSTÈME NATIONAL DE FORMATION PROFESSIONNELLE
1.1 Historique du Système national de formation professionnelle (SNFP)
L’implantation du SNFP a été prescrite par le décret d’octobre 1973. Au mois de septembre
1983, lors d’un séminaire national effectué dans la cadre du projet PNUD-OIT-HAI-82-003, il a
été proposé le renforcement au sein du Ministère de l’Education Nationale, des structures devant
favoriser la politique de mise en place du Système National de Formation Professionnelle et
assurer la liaison entre l’enseignement général et l’enseignement professionnel. De même a été
aussi précisée la mission qui définit la complémentarité entre le SNFP et l’INFP, à savoir que :
•
l’INFP doit mettre en fonctionnement un Système National de Formation
Professionnelle, flexible et complémentaire à l’enseignement général,
technique et professionnel, qui doit être coordonné, dans le cadre des
politiques intégrales de l’emploi, comme instrument de lutte contre le
chômage et d’appui aux plans des groupes spécifiques de la population et de
la société en général.
•
l’INFP doit contribuer à ce que le Système National de Formation
Professionnelle donne à tous les Haïtiens l’opportunité de développer leurs
aptitudes individuelles pour exercer un travail productif et améliorer leurs
qualifications professionnelles tout au long de leur vie professionnelle, sans
discrimination des niveaux éducationnels et professionnels.
Par la suite, l’article 28 de la loi du 23 octobre 1984 va donner mandat à l’INFP pour la mise en
place du Système national de Formation en assurant la coordination de toutes les actions de
formation professionnelle tant du secteur public que du secteur privé. Le Ministère de
l’Education Nationale dans le décret du 14 mars 1985, va plus loin en mettant sous le contrôle de
l’INFP «tous les établissements publics de formation professionnelle relevant du Ministère de
l’Education Nationale» (article 31) et sous sa supervision les «Etablissements privés de
formation professionnelle et d’enseignement technique». (article32). Dans l’esprit du décret, ce
sont donc ces deux sous-ensembles qui composent le SNFP.
1.2 Les caractéristiques de la structure et du fonctionnement du SNFP
1.2.1 La Structure du SNFP
La formation professionnelle est dispensée selon deux réseaux : le réseau formel à travers les
centres et le réseau informel à travers le système d’apprentissage. Dans le réseau formel, on
recense près de 400 centres regroupés en trois catégories d’établissements et auxquels l’étudiant
accède selon le nombre d’années de scolarité accomplies. Ce sont 1) les Etablissements
d’Enseignement Professionnel (EET), à partir d’au moins neuf années d’études ; 2) les
3
-4Etablissements d’Enseignement Professionnel (EEP) à partir de sept ans de scolarité pour
recevoir principalement une formation pratique ; 3) les Centres Ménagers (CM), requérant le
niveau d’alphabétisation de base pour une formation de niveau 5 (ouvrier spécialisé). Ces trois
catégories d’établissement relèvent de cinq ministères. Enfin, selon leurs sources de financement,
ces centres sont soit publics, soit privés, soit mixtes (une partie des salaires est couverte par des
subventions publiques).Quant au système d’apprentissage du réseau informel, il dispense de la
formation sur le tas, chez un employeur ou un patron formateur; les informations sur ce réseau
sont peu nombreuses.
1.2.2 Les Fonctions du SNFP
Le SNFP a été mis sur pied avec l’objectif suivant : offrir une formation de qualité aux jeunes
afin de répondre à la demande de main-d’œuvre émanant du secteur industriel concentré dans le
département de l’Ouest, du sous-secteur artisanal dont les activités sont localisées entre l’Ouest
et les autres départements, puis du secteur agricole d’un poids très faible dans l’Ouest.
Dans le cadre du SNFP, la formation est dispensée selon l’établissement considéré, dans
plusieurs filières dont : Electricité, Maçonnerie, Menuiserie, Construction Métallique, etc. Au
cours des années 1980, l’INFP établit des normes nationales pour six niveaux 2 mais en réalité il
n’y a que trois niveaux d’établissements professionnels qui fonctionnent selon la désignation, la
durée, le profil d’admission et le profil de sortie. Ces niveaux sont les suivants :
•
•
•
Niveau I (EET, 3eme secondaire avec succès, 3 ans, Technicien)
Niveau II (EEP, Certificat d’études primaires, 3 ans, ouvrier qualifié)
Niveau III (CM, jeunes et adultes scolarisés ou non, 6 mois à 2 ans, ouvrier
spécialisé)
II. Présentation de l’Institut National de Formation Professionnelle (INFP).
2.1 Fondements historiques et missions de l’INFP
La formation professionnelle en Haïti telle que connue aujourd’hui trouve ses fondements durant
l’Occupation américaine (écoles industrielles publiques et écoles commerciales privées), et les
événements de mai 1968 en France. Ces derniers évènements ont débouché sur les Accords de
Grenelle, puis sur la loi no 17-575 du 16 juillet 1971 3 qui institue la formation professionnelle
dans l’éducation permanente. L’institutionnalisation systémique de la formation professionnelle
a été officiellement instaurée en Haïti par deux décrets présidentiels portant la même date :
2
Les niveaux de qualification s’établissent comme suit : Niveau 6 (l’Attestation d’Aptitude Professionnelle qui
confère le statut d’ouvrier spécialisé au premier degré) ; niveau 5 (CAP qui confère à son titulaire le statut d’ouvrier
qualifié au premier degré, et BEP qui forme des ouvriers qualifiés au second degré) ; niveau 4 (Bac pro qui confère
au titulaire le statut de technicien), niveau 3 (BTS qui confère le titre de technicien supérieur)…
3
Journal officiel de la République Française. Paris, 17 juillet 1971, no 164, p. 7035
4
-51o) Le 1er Décret est celui du 9 octobre 1973 qui, dans son article 1 4, indique qu’une
concession de 6 hectares ou 5 carreaux est accordée, pour une durée illimitée, à
l’INFP
2o) l’Article 2 du 2ème Décret du 9 octobre 1973 précise les missions de l’Institut
National de Formation Professionnelle. Ces missions sont les suivantes :
a) Etudier, en vue de contribuer à l’essor économique, un système national de
formation professionnelle, d’apprentissage et de formation continue qui tienne
compte des besoins en main-d’œuvre qualifiée et en techniciens résultant des
priorités fixées dans les plans de développement.
b) Harmoniser et coordonner les divers moyens de formation professionnelle et de
formation continue, existants en accord avec les instances compétentes ;
c) Enfin, en liaison avec les instances compétentes, évaluer les besoins qualitatifs
et quantitatifs en main-d’œuvre et établir les divers niveaux de qualification.
Le Décret du 14 mars 1985 réorganise la formation professionnelle en Haïti et confère à l’INFP
(jusque-là Direction centrale déconcentrée selon les prescrits de l’article 28 de la loi organique
du 23 octobre 1984 du Ministère de l’Education Nationale) la responsabilité des établissements
publics de formation professionnelle (CFP, EEP, Lycée d’enseignement technique), et la
supervision des centres privés. Dans ce contexte juridico-légal, l’extension des pouvoirs de
l’organe recteur a conséquemment été déjà consacrée par lesdits prescrits de l’article 28 de la loi
du 23 octobre 1984 qui stipule que : « l’INFP a pour mission spécifique d’œuvrer à la mise en
place du Système National de Formation Professionnelle en assurant la coordination de toutes les
actions de formation professionnelle tant du secteur public que du secteur privé. Le Centre
Pilote de Formation Professionnelle, l’Ecole Moyenne de Techniciens géologues ainsi que tous
les établissements publics d’enseignement technique et professionnel sont placés sous l’autorité
hiérarchique immédiate du Directeur général de l’Institut National de Formation
Professionnelle.»
2.2 Attributions de l’INFP
Les attributions de l’INFP sont définies dans les prescrits de l’article 26 du décret du 14 mars
1985. Elles sont au nombre de onze :
1. Concevoir et proposer des politiques et programmes de Formation Professionnelle à
court, moyen et long termes, en tenant compte des priorités fixées dans les plans de
développement national et relatives à la mise en valeur des ressources humaines ;
2. Organiser et mettre en fonctionnement les systèmes d'évaluation permanente des besoins
de main d’œuvre qualifiée;
4
Le Moniteur no 89, 19 novembre 1973. Port-au-Prince, Haïti
5
-6-
3. Etudier et favoriser la mise en place d'un système National d'Orientation et d'Information
Professionnelle : l'orientation pour aider l'individu dans le choix d'une profession
conforme à ses goûts et à ses possibilités et l'information professionnelle, pour des
éclaircissements nécessaires sur les caractéristiques des professions, les programmes de
formation, le marché de l'emploi, les droits et obligations du travailleur en vue de
permettre à l'individu d'effecteur de manière scientifique le choix d'un programme de
formation déterminé ;
4. Concevoir et développer un programme permanent d'adaptation et d'élaboration de
matériel didactique écrit et d'aides audio-visuelles ;
5. Former et perfectionner, au moyen des programmes continus, les formateurs de
formateurs, les instructeurs et le personnel technique;
6. Concevoir et mettre à exécution des programmes flexibles et ouverts de formation
professionnelle;
7. Assurer la liaison entre la formation professionnelle et les autres composantes du système
éducatif ;
8. Etablir les éléments de base nécessaires à la formulation des projets de coopération en
matière de Formation Professionnelle;
9. Recevoir et examiner, pour rapport au Ministère de l'Education Nationale, des demandes
de licences pour la fondation d'établissements de formation professionnelle ainsi que les
demandes relatives au permis d'enseigner dans lesdits établissements;
10. Veiller à la stricte application des normes de formation professionnelle dans les
établissements privés;
11. Exécuter toutes autres attributions connexes qui lui sont assignées par le Ministère de
l'Education Nationale.
2.3 Structure Organisationnelle de l’INFP
L’INFP comprend une Direction générale, une Direction administrative et deux Directions
techniques : la Direction de Coordination des Opérations et la Direction de la Planification. Sous
l’influence de l’institutionnalisation systémique de la formation et selon les objectifs
professionnels à atteindre, sa structure organisationnelle a connu plusieurs changements. La
structure actuelle qui date de septembre 2006 se présente sous le profil suivant :
6
-7►La Direction générale qui comprend les services suivants : le Secrétariat administratif, le
Secrétariat Technique, le Service d’Information et de Communication, le Service Coopération
Externe et Bourses et la Section de Sécurité.
►La Direction de la Planification comprend : le Service d’Information et de Veille sur le
Secteur Productif et le Service d’Etudes.
►La Direction de Coordination des Opérations comprend : le Service de Développement
technico-pédagogique, le Service d’Inspection, de Supervision, d’Evaluation, de Certification et
d’Accréditation et le Service des Programmes spéciaux
►La Direction administrative comprend : le Service de Gestion des Ressources Humaines, le
Service de Comptabilité et des Finances et le Service des Biens, Equipements et
Approvisionnement.
2.4 Les Champs d’Intervention de l’INFP
Les champs d’intervention de l’INFP se limitent aux services suivants :
► Formation et Certification de Formation
► Ingénierie Didactique
► Inspection, Supervision et Evaluation
► Etudes et Recherches
► Promotion et Création de PME
► Subvention aux Centres de Formation
► Investigation et Statistiques
► Validation des Acquis Professionnels
► Elaboration de Programmes de Formation
► Accréditation et Licence
► Formation mobile
► Sélection et Orientation Professionnelle
► Légalisation des Diplômes
► Placement et suivi des Diplômés
► Formation et Consultation en Entreprise
► Diffusion d’Information et Documentation
► Evaluation et Certification des Apprenants
► Encadrement du secteur Informel
2.5 Les Bénéficiaires des services offerts par l’INFP
Dans ses principaux champs d’intervention, l’Institut vise généralement la satisfaction des
besoins des demandeurs de services suivants :
►Entreprises du secteur formel
► Entreprises du secteur informel
► Centres de Formation Professionnelle
► Apprenants
7
-8► Formateurs
► Travailleurs
► Artisans
► Cadres Supérieurs Techniques
► Collectivités Locales
► Jeunes
III. La classification des établissements de formation professionnelle
Selon le décret de mars 1985, les établissements de formation professionnelle en Haïti sont
classés comme suit :
a) Centre de formation professionnelle
b) Écoles d’enseignement professionnel
c) Lycées d’Enseignement technique
Dans les faits, la formation professionnelle en Haïti est dispensée par trois catégories de
structures : les écoles d’enseignement technique (EET), les écoles d’enseignement professionnel
(EEP) et les centres d’enseignement
ménager (CM). Un même centre peut
relever d’une, de deux, voire de trois
catégories à la fois, en revanche, il n’est
doté que d’un seul statut. À ce titre, il
existe dans le SNFP :
► Les Centres publics qui sont fondés
et gérés entièrement par l’État
haïtien à travers l’INFP et son
ministère de tutelle, en l’occurrence,
le
Ministère
de
l’Éducation
Nationale et de la Formation
Professionnelle.
Ecole Professionnelle de Jérémie
► Les Centres privés qui sont reconnus par l’État et qui sont détenteurs de licence de
fonctionnement délivrés par les instances publiques.
► Les Centres privés subventionnés par l’État : ce sont généralement des écoles
congréganistes, gérées par les religieux et auxquelles le pouvoir public accorde une
subvention mensuelle en paiement d’une partie des salaires des membres du personnel
enseignant et administratif. Ainsi, munies d’un profil statutaire quelconque précité, elles
appartiennent à l’une au moins des catégories suivantes :
8
-9-
3.1
Les écoles d’enseignement technique (EET)
Les écoles d’enseignement technique forment le groupe d’établissements dispensant le niveau
d’enseignement le plus élevé de la formation professionnelle. Autrefois réservées aux élèves
ayant complété avec succès leur Troisième secondaire, elles accueillent aujourd’hui en majorité
les bacheliers. La formation dure trois ans, un diplôme technique est délivré à la fin du cycle.
Les certifiés sont généralement les cadres moyens des entreprises et des industries.
3.2 Les écoles d’enseignement professionnel (EEP)
Les écoles d’enseignement professionnel constituent le niveau intermédiaire de la formation
professionnelle. Les écoles publiques accueillent les élèves ayant décroché avec succès le
certificat d’études primaires, et dispensent, pendant les trois années de formation, les cours
classiques parallèlement aux cours professionnels. Ces établissements assurent des programmes
d’enseignement général nécessaires à l’apprentissage des métiers conformément aux orientations
de la Réforme Éducative. Quant aux EEP privées, elles reçoivent plutôt les élèves ayant au
moins la troisième secondaire et ne dispensent pas ou font peu de cours classiques. Les certifiés
exécutent leurs tâches au niveau de l’entreprise, sous le contrôle des cadres ou des agents de
maîtrise.
3.3 Les centres ménagers
Les centres ménagers sont au dernier échelon de la formation professionnelle. Ces
écoles accueillent des personnes à scolarisation limitée. La formation dure au plus deux ans et
débouche sur un certificat d’aptitudes professionnelles. Les certifiés sont engagés dans les
ateliers privés ou s’établissent à leur propre compte.
3.4 Les écoles commerciales
Les écoles commerciales forment également les cadres moyens des entreprises
(secrétaires, comptables, techniciens en informatique, etc.). La durée de la formation varie de 1 à
trois ans, et dépendamment de la discipline, leur cursus débouche soit sur un brevet d’aptitudes
professionnelles, soit sur un diplôme technique. Les certifiés sont engagés dans tout le secteur
des services.
3.5 Les écoles industrielles
Les écoles industrielles forment les techniciens (en mécanique, plomberie, électricité,
etc.) nécessaires à l’entretien et au fonctionnement des industries et des petites ou moyennes
entreprises. La durée de la formation est de deux ou trois ans et en fonction de la discipline
choisie, leur cursus, comme dans les écoles commerciales, débouche soit sur un brevet
d’aptitudes professionnelles, soit sur un diplôme technique. Les certifiés sont engagés dans tout
le secteur industriel et commercial.
9
- 10 -
IV. Conditions d’admission et de sélection dans les Centres de formation.
4.1 Modalités d’inscription des candidats.
Les modalités d’inscription varient d’une catégorie d’établissements à une autre. Elles sont les
suivantes :
● Niveau EET :
■ Carnet scolaire de Troisième secondaire attestant l’admission du
candidat en Seconde.
■ Certificat de fin d’Études fondamentales.
■ Âge révolu : 16 ans et plus.
■ Frais d’inscription : G. 250.
● Niveau EEP :
■ Certificat de Sixième année fondamentale.
■ Âge révolu : 12 ans et plus.
■ Frais d’inscription : G. 100 à G 250
● Niveau CM :
■ Aucun pré requis
■ Frais d’inscription : G. 0 à G. 100.
Dans le SNFP, l’âge des candidats varie généralement entre 14 et 43 ans et la majorité d’entre
eux, sauf dans les CM, sont détenteurs des deux bacs. Au moment de l’inscription, ils doivent
chacun d’eux remplir un formulaire indiquant les données ci-après : l’âge, le sexe, le niveau
d’études, les disciplines choisies par ordre de priorité, le statut public ou privé de la dernière
école fréquentée,etc.
4.2 Processus de sélection des candidats.
Le processus de sélection des candidats comprend quatre (4) étapes :
● Préparation de test :
10
Elle débute dès le mois de février. Les questionnaires
se rapportent à quatre (4) épreuves que doit subir tout
concurrent. Deux de ces tests se rapprochent des
examens
traditionnels de
français
et
de
mathématiques et les deux autres sont basés sur
l’intelligence et la logique du candidat. Les tests
psychotechniques sont remaniés chaque année.
- 11 ● Sélection proprement dite des candidats : Le choix des candidats se fait selon
les normes établies par l’INFP. À cette étape
néanmoins, il est pris en compte non seulement la
disponibilité de places pour chaque discipline mais
aussi le nombre de disciplines nouvelles qu’un
directeur d’école peut ajouter à son programme avec
l’autorisation du Directeur des Opérations de l’INFP.
Dans ce cas précis, le directeur de l’établissement
concerné admettra éventuellement un nombre
supérieur de candidats par rapport à ceux des années
précédentes.
● Note finale pour classer les admis : Cette étape comprend trois (3) activités
chronologiquement réalisées comme suit :
■ Correction des copies à l’aide d’un solutionnaire.
■ Classement des quatre (4) tests sus-indiqués dans le
dossier de chaque candidat.
■ Étalonnage ou opération qui consiste à donner une
note finale dans un intervalle de notes prévues pour
chacun des tests correspondants.
● Proclamation des résultats : Comme à l’inscription, le concurrent effectue trois
choix à la fois parmi les programmes offerts et , selon
les normes prescrites, les entrants sont admis par
ordre de priorité des notes supérieures obtenues en
chaque discipline offerte ; si pour le premier choix, il
n’obtient pas la note figurant parmi les meilleures
relativement au nombre de places disponibles, le
service compétent prend en compte le deuxième choix
et le met sur une liste d’attente dans l’espoir qu’un
étudiant abandonne ou ne se présente pas. Les
résultats sont acheminés aux établissements concernés
sous pli cacheté pour être consultés par les intéressés.
(cf. Direction de la Planification, février 2005)
11
- 12 -
V. Caractéristiques de l’Offre de Formation
5.1 Les filières et les spécialités offertes
Les filières sont au nombre de onze (11) dans les centres publics :
1. Mécanique Auto
2. Electrotechnique, Électricité
3. Mécanique Générale
4. Electromécanique
5. Réfrigération, Climatisation
6. Construction Bâtiment
7. Ferronnerie, Construction métallique
8. Plomberie, Installations sanitaires
9. Coupe-Couture, Confection Industrielle
10. Fabrication Céramique, Mosaïque
11. Ebénisterie
A cette nomenclature de filières correspondent vingt-trois spécialités qui sont offertes dans les
centres publics :
► Construction Bâtiment
► Mécanique Générale
► Electricité
► Constructions Métalliques
► Secrétariat
► Informatique
► Comptabilité
► Cordonnerie / Maroquinerie
► Coupe- Confection (féminine)
► Coupe- Confection (Mixte)
► Travaux du bois
► Céramique
► Dessin Industriel & d’Architecture
► Arts Ménagers
► Dactylographie
► Hydrogéologie
► Electrotechnique
► Réfrigération
► Mécanique Auto
► Arts Décoratifs
► Travaux du Cuir
► Electronique
► Mécanique Diesel
12
- 13 D’après les dernières informations fournies en octobre 2006 par la Direction des Opérations, il
existe soixante (60) spécialités dispensées dans tout le Système National de Formation
Professionnelle. Elles sont énumérées dans les colonnes du tableau ci-après:
Nomenclature des Spécialités et des sigles correspondants
I
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
AA
AD
Arch
CMix
Cargo
CB
CCF
CCM
Cer
Charp
Compt
Cos
CP
DAC
EB
EL
El Tech
ELA
Electro
Fer
Geo
GP
HC
HOT
HT
ID
IE
Imp
Infog
Int
Assistant Administratif
Art Décoratif
Archivistique
Coupe Mixte
Cargo
Construction Bâtiment
Coupe/ Confection Feminine
Coupe/ confection Masculine
Céramique
Charpenterie
Comptabilité
Cosmétologie
Cuisine-Pâtisserie
Dactylographie
Ebénisterie
Electricite Domestique
Electrotechnique
Electricité Auto
Electronique
Ferronnerie
Géologie
Gestion de Projet
Haute Couture
Hôtesse de l’air
Hôtellerie
Injection Diesel
Injection Essence
Imprimerie
Infographie
Interprétariat
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
ISH
JO
LS
MA
MAD
MAJ
ME
Men
MF
MG
MPA
O.O
PB
PS
Rec
Ref.-Clim
SE
Sec
Sec- Bur
TAG
TB
TC
TD
TDA
Tech-Info
Telcom
TGC
TICK
Topo
VIP
Installations Sanitaires et Hydrauliques
Journalisme
Leadership et Supervision
Mécanique Auto
Mécanique Auto Diesel
Mécanique Ajustage
Mécanique d'Entretien
Menuiserie
Métaux en Feuilles
Mécanique Générale
Montage Plan d'Affaire
Bureautique
Plomberie Domestique
Planification Stratégique
Réceptionniste
Réfrigerqation Climatisation
Soins Esthétiques
Secrétariat
Secrétariat Bureautique
Technique Agricole
Technique Bancaire
Travaux du Cuir
Techniques Douanières
Technique Dessin d'Architecture
Technique de I'Informatique
Télécommunication
Technique Génie Civil
Ticketing et Tourisme
Topograpgie
Vidéographie et Photographie
5.2 Normes de fonctionnement des Centres
Dépendamment de leurs niveaux respectifs, les établissements de formation sont repartis en
trois catégories distinctes dont chacune correspond à des normes de fonctionnement
spécifiques :
13
- 14 -
a) NORMES DE FONCTIONNEMENT DES EET
PLAN D’ÉTUDES
14
- 15 -
Domaines d'études
D E S S IN ®
P
R
O
F
E
S
S
I
O
N
N
E
L
THEORIE
h/s
total
2 eme année
h/s
5 ( 4)
150 (120)
5 (3)
4(5)
120 (150)
4
1ere année
TM
3 eme année
h/s
Total
total
150 (90) 5 (3)
150 (90)
450 (300)
120
150 (210)
390 (480)
5 (7)
total
3 ans
PRATIQUE
12
360
TOTAL PARTIEL
21
(1)
G
CULTURE
HUMAINE
E
4
12(14)
360 (420) 14
420
1140 (1200)
630
21
630
24
720
1980
120
4
120
3
90
330
150
3
90
390
270
6
180
N
E
R
A
5
150
5
CULTURE
SCEENTIFIQUE
L
TOTAL PARTIEL
(2)
TOTAL GENERAL.
(1+2-)
9
270
30
900
9
30
® Le Dessin englobe le dessin technique et le dessin de spécialité
TM
Le rapport dessin / théorie peut varier suivant les ateliers
b) NORMES DE FONCTIONNEMENT DES EEP
PLAN D’ÉTUDES
15
720
900
30
900
2700
- 16 -
P
R
O
F
E
S
S
I
O
N
N
E
L
Domaines d'etudes
1ere annee
(Cours)
h/s
3emeannee
total
total h/s
total
h/s
total
3 ans
120
2
60
2
60
240
120
4
120
90
330
300
15
450)
16
480
1230
18
540
21
630
21
630
1800
CULTURE
HUMAINE
6
180
4
120
4
120
420
CULTURE
SCIENTIFIQUE
6
180
5
150
5
150
480
360 9
270
9
270
900
900
900
30
900
2700
DESSIN ®
4
-
TECHNOLOGIE
GENERALE ET
SPECIALISES
TRAVAUX
PRATIQUES
4
10
TOTAL PARTIEL (1)
G
E
N
E
R
A
L
2emeannee
TOTAL PARTIEL (2)
TOTAL GENERAL
(1+2)
12
30
30
® Le Dessin englobe le Dessin technique et le Dessin de Spécialité
c) NORMES DE FONCTIONNEMENT DES CENTRES MENAGERS
La durée de formation est de cinq cents (500) à neuf cents (900) heures. Dans cette charge
horaire sont incluses les périodes d’enseignement et d’apprentissage, l’évaluation des
compétences ainsi que la période de temps nécessaire à la rétroaction. Cette dernière catégorie
16
- 17 conduit à une attestation d’aptitude professionnelle (AAP) qui confère à son détenteur le titre
d’ouvrier semi-qualifié (article 14 du décret du 14 mars 1985)
VI.- Les Types et modes de formation professionnelle
Les actions de formation professionnelle sont organisées en quatre types définis en fonction de
leurs objectifs, des niveaux de qualification visés par la formation et la population bénéficiaire.
Les types définis dans le décret sont :
 La formation initiale
 Le perfectionnement
 Le reclassement
 La réhabilitation.
6.1 La formation initiale
La formation initiale embrasse les actions de formation s’adressant aux jeunes et aux adultes
ayant peu ou pas d’expérience professionnelle. Trois modes de formation entrent dans cette
catégorie :
 L’apprentissage qui couvre les programmes de formation professionnelle destinés aux
jeunes apprentis de 14 à 20 ans en dispensant la formation nécessaire pour occuper un
emploi qualifié;
 L’habilitation professionnelle qui couvre les programmes organisés à l’intention des adultes.
Il vise le développement des habiletés productives des individus et l’amélioration de leurs
connaissances techniques et générales. Les bénéficiaires de ce mode de formation sont
habilités à occuper des emplois semi-qualifiés ;
 La formation professionnelle accélérée qui est le mode de formation professionnelle
correspondant aux actions de formation de courte durée au bénéfice de grands groupes de
travailleurs appelés à occuper des emplois semi-qualifiés caractérisés par des opérations
manuelles répétitives.
6.2 Le perfectionnement
Le perfectionnement concerne les programmes de formation professionnelle destinés aux
travailleurs possédant déjà un niveau de qualification. Il vise à améliorer les compétences des
travailleurs, à leur offrir l’opportunité d’accéder à des emplois exigeant un niveau de
qualification supérieur. Ce type de formation se décline en quatre modes de formation :


17
L’actualisation qui comporte un ensemble structuré de connaissances technologiques et
pratiques permettant aux travailleurs de s’adapter aux changements et innovations qui
affectent les professions;
La spécialisation qui propose une formation professionnelle théorique et technique plus
complète et plus approfondie permettant de maîtriser un groupe de tâches d’une profession;
- 18 -

L’instruction complémentaire qui est un mode de formation professionnelle théorique et
pratique permettant aux travailleurs d’atteindre le niveau requis par leur poste de travail
et/ou pour avoir accès aux cours de perfectionnement plus avancés;
La promotion qui permet aux travailleurs d’accéder à des postes de travail différents de ceux
qu’ils occupent, dans la même filière professionnelle, mais à un niveau de responsabilité de
cadre moyen ou de direction.

6.3 Le reclassement
Le reclassement est le type de formation professionnelle réservée aux travailleurs
qualifiés désireux d’acquérir de nouvelles qualifications dans un domaine professionnel différent
de celui qu’ils exercent jusque-là. Le mode de formation professionnelle associé au reclassement
est la reconversion professionnelle qui couvre des programmes de formation de courte durée
correspondant aux nouveaux besoins du marché de travail ou aux nouvelles conditions
économiques, tout en restant dans la même famille de professions.
6.4 La réhabilitation
La réhabilitation est le type de formation correspondant aux programmes de formation destinés à
des personnes physiquement ou mentalement handicapées en vue de les intégrer ou de les
réintégrer dans le monde du travail.
VII.- Dimensions actuelles et perspectives d’expansion et d’orientation
Formation
de l’Offre de
7.1 État et niveau de l’offre par rapport à la demande sociale de formation.
7.1.1 La couverture de l’offre dans le SNFP.
La couverture de l’offre s’est considérablement rétrécie ces dernières années. De 149
établissements en 2004, elle est passée à 134 en 2005, puis à 103 en 2006. (cf. Projet EPT;
Direction de la Planification; Direction des Opérations à l’INFP). De plus, il n’y a pas
d’équilibre dans leur répartition géographique : selon la carte actuelle de la formation
professionnelle, sur les cent trois (103) établissements existant en 2006 en Haïti, la région de
l’Ouest avec 62.15 % concentre le plus grand nombre d’établissements, suivie de celles du Nord
(8.74%), du Sud (6.80%), du Sud-Est (5.82%), de l’Artibonite (4.85%), de la Grand-Anse
(3.88%), du Nord-Ouest (3.88%), du Centre (1.94%) et du Nord-Est (1.94%). (cf. tableau no 1).
La clientèle du SNFP était estimée en 2004 par la Direction de la Planification à plus de 5 000
apprenants avec un corps enseignant constitué de 429 instructeurs et formateurs.
18
- 19 Le SNFP comprend quarante-six (46) EET, cinquante-neuf (59) EEP et vingt-deux (22) CM. (cf.
tableaux nos 2, 3 et 4) : il s’agit là d’un grand déséquilibre quantitatif et qualitatif entre les
catégories, qui, particulièrement, touche la formation des cadres intermédiaires et moyens.
7.1.2 Evolution de l’offre et sa gestion par les Directeurs d’écoles
D’après le rapport 2006 de la Direction de la Planification sur les concours d’admission dans
sept (7) centres publics 5, la capacité d’accueil ne cesse de baisser. En 2005-2006, seuls 35.2%
de la demande de formation étaient satisfaits, soit 848 places disponibles par rapport à 2409
inscrits. L’offre publique est limitée, elle provient de dix-sept (17) centres sur les cent trois (103)
centres fonctionnels agréés par l’INFP, soit seulement 16.5 % de l’offre globale du système. Le
Rapport Capacité d’accueil/ Nombre d’Inscrits (cf. tableau no 5) ne pourra que continuer à
décroître dans le temps si rien n’est fait pour en corriger la tendance.
7.1.3 Évolution de la demande et sa gestion par les institutions spécialisées.
Selon les données de l’INFP tirées d’un échantillon de 14 537 participants aux concours
d’admission lors des cinq dernières années dans huit centres publics, l’évolution de la demande
cumulée de formation est marquée par des taux de croissance moyens annuels très faibles et
même négatifs selon la discipline considérée : Construction Bâtiment (- 0.09%); Mécanique
Auto Diesel (- 0.98 %); Mécanique générale (0.04 %); Électricité (- 0.56 %); Installations
sanitaires (0.41 %); Ébénisterie (- 0.32 %); Coupe-Confection (- 0.03%); Arts ménagers (- 0.29
%) (cf. Tableaux no 6.1).
Cette déperdition pour ces formations citées plus haut s’explique en partie non seulement par
l’insuffisance de la capacité d’accueil des centres publics mais encore par la non –adéquation des
programmes avec les nouveaux besoins du marché en NTIC, Electronique et Autotronique. Les
secteurs touristique et agricole qui semblent être une priorité du gouvernement connaissent déjà
un regain d’intérêt en termes de formation.
Depuis quelques années, le Système National de Formation Professionnelle (SNFP) ne forme
cependant que pour deux secteurs économiques : le Secondaire (Industrie) et le Tertiaire
(Services et Commerce). Actuellement, il est envisagé dans les cursus, l’application du modèle
d’adéquation Formation/Emploi pouvant déterminer le volume de formation professionnelle et
technique nécessaire pour répondre aux besoins qualitatifs et quantitatifs de main-d’œuvre en
Haïti. Comme le secteur bancaire et celui du Commerce se sont développés trop vite par rapport
aux autres secteurs économiques, il s’en est suivi une tertiarisation déséquilibrée qui a exercé un
impact certain sur la demande et sur l’offre de formation.
En faisant un choix de profession, tout candidat doit savoir que les centres publics ne forment
pas assez dans les métiers relevant du secteur Commercial. En effet, il n’existe pas d’Ecoles
5
Le Centre Pilote de Formation professionnelle, le Centre Polyvalent de Formation Professionnelle de
Carrefour; l’École professionnelle J.-B. Damier, les Ecoles Professionnelles du Cap-Haïtien, des
Gonaïves, de Jacmel et de Jérémie.
19
- 20 Publiques d’Enseignement Professionnel (EEP) ni d’Ecoles Publiques d’Enseignement
Technique (EET) qui interviennent dans le secteur tertiaire alors que vingt deux (22) EEP privés
et trente-deux (32) ÉET privés forment pour ledit secteur. Parallèlement, dans le secteur
secondaire, interviennent d’une part, vingt-sept (27) EEP privés contre seulement dix (10) EEP
publics et d’autre part, huit (8) EET privés et six (6) publics. Quant aux Centres Ménagers qui
ne forment pour aucun secteur précisément, ils sont dix-huit (18) privés et seulement quatre (4)
publics.
7.2 Perspectives d’expansion de l’offre
7.2.1
Apports du Ministère de tutelle
a) Création de nouveaux centres
Le ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle a annoncé parmi ses
priorités, l’implantation de dix (10) centres de formation professionnelle à raison d’un centre
par département géographique du pays. Ces dix (10) nouveaux centres s’ajouteront aux cent trois
(103) autres existant déjà dans le Système National de Formation Professionnelle pour répondre
à une demande sociale de formation de plus en plus forte depuis ces dix (10) dernières années
environ. Dans cette même perspective, l’offre publique passera bientôt de dix-sept (17) à vingtsept (27) centres.
b) Renforcement de la Coopération ministérielle
Le MENFP étant devenu un Ministère transversal œuvrera de concert avec les Ministères de
l’Agriculture, de la Santé, de l’Environnement, de la Jeunesse et des Sports et à l’Action
civique, et avec d’autres instances ministérielles dans ce domaine á l’effet d’augmenter
progressivement l’offre globale de formation professionnelle. Selon cette nouvelle vision du
MENFP, cette expansion de l’offre, entre autres, s’accompagnera parallèlement d’une réforme
administrative en profondeur, de l’augmentation de la quantité et de l’amélioration de la qualité
par la formation des instructeurs et formateurs pour rendre le système encore plus performant.
c) Application des nouvelles catégories officielles de centres
Dans ce même ordre d’idées, les dénominations dites EET, EEP, CM seront
effectivement remplacées durant le présent exercice 2006-2007 par d’autres appellations telles
que les Centres de Formation Professionnelle (CFP), les Écoles d’Enseignement Professionnel
(EEP), les Lycées d’Enseignement Technique (LET) ce, conformément aux prescrits des articles
15 à 23 du décret du 14 mars 1985 :
- Les Centres de Formation professionnelle peuvent être fixes ou
mobiles. Ils assurent la formation initiale des jeunes et des adultes
ainsi que le perfectionnement des travailleurs en liaison avec les
20
- 21 entreprises. Ils sont polyvalents, c’est-à-dire, ils sont conçus avec la
flexibilité nécessaire pour dispenser plusieurs modes de formation.
(Art. 17)
- Les Écoles d’Enseignement professionnel sont des établissements
chargés de la formation professionnelle des jeunes âgés de 14 à 17 ans
ayant achevé le deuxième cycle de l’école fondamentale. Ces
établissements assurent des programmes d’enseignement général
nécessaires à l’apprentissage des métiers conformément aux
orientations de la Réforme éducative. (Art. 22)
- Les Lycées d’Enseignement technique sont des établissements chargés
de l’Enseignement général et technique conduisant au baccalauréat
technique. Le baccalauréat technique donne accès à l’enseignement
technique supérieur et confère le titre de technicien de niveau moyen
permettant de s’incorporer au marché du travail. (Art. 23)
7.2.2 Apport de la Banque interaméricaine de Développement (BID}
Le Projet de formation professionnelle financé par la Banque interaméricaine de
développement (crédit de la BID no 1627/SF-HA) complétera, pendant les deux (2) prochaines
années, l’offre de formation par l’exécution de deux (2) de ses trois (3) composantes :
● Composante 1 : Formation axée sur la demande. Elle a pour objectif de former à
l’échelle nationale, trente mille (30 000) jeunes de 15 à 24 ans en six (6) cycles de cinq mille (5
000) chacun. Ils seront recrutés en milieux défavorisés et selon un niveau d’instruction allant du
primaire à la terminale.
● Composante 2 : Amélioration de la qualité de la formation professionnelle. Elle
comprend quatre chapitres d’intervention : 1) Formation technique et pédagogique de
formateurs; 2) Élaboration de matériel didactique; 3) Réhabilitation des bâtiments; 4) Accès aux
équipements des Centres. Cette composante sera exécutée dans neuf (9) villes du pays et
concernera douze (12) centres dits Centres de Référence, dont huit (8) publics et quatre (4)
privés :
■ À Port-au-Prince : 3 Centres publics
 Centre Pilote de Formation Professionnelle
 Centre d’Apprentissage de Saint-Martin
21
- 22  École professionnelle J. B. Damier
■ À Carrefour : 1 Centre public
 Centre Polyvalent de Formation Professionnelle
■ A Jacmel : 1 Centre Public
 Ecole Professionnelle de Jacmel
■ A Jérémie : 1 Centre Public
> . Ecole Professionnelle de Jérémie
■ Aux Gonaïves : 1 Centre Public
 Ecole Professionnelle des Gonaïves
■ Au Cap-Haïtien : 2 Centres, public et privé
 École professionnelle du Cap-Haïtien (centre public)
 École Saint Vincent de Paul du Cap-Haïtien (centre privé)
■ Aux Cayes : 1 Centre privé
 Centre professionnel des Cayes / Salésien
■ À Fort-Liberté : 1 Centre privé
 DBETEC de Fort-Liberté
■ À Port-de-Paix : 1 Centre privé
 École nationale technique de Port-de-Paix
7,2,3 Apport de la Commission scolaire Marie-Victorin sur mandat de la BID
En septembre 2005, la commission scolaire Marie–Victorin accepta de la Banque
Interaméricaine de développement (BID) un mandat pour l’élaboration des matériels
pédagogiques relatifs à dix programmes de formation professionnelle.
Les formations seront centrées essentiellement sur les besoins en main-d’œuvre qualifiée des
secteurs industriels jugés prioritaires. Les centres publics seront les premiers à
participer à l’exécution de ces programmes de formations spécialisés; puis quatre (4) autres
centres privés interviendront. Ces douze (12) établissements formeront des formateurs et ceux-ci
formeront à leur tour les trente mille (30 000) jeunes précités. Les programmes dans l’ensemble
visent évidemment à augmenter l’employabilité des jeunes hommes et femmes chômeurs.
7.3 Perspectives d’orientation de l’offre.
L’approche par compétence et l’approche adéquation/formation seront conjuguées dans la
mise à jour d’anciens et l’élaboration de nouveaux programmes afin de répondre aux besoins du
22
- 23 marché local de l’emploi. Or, en courte période, la relation entre les apports de travail et le
Produit total en valeur monétaire est positive. En vertu de cette relation fonctionnelle croissante,
il est aisé de comprendre que plus la demande annuelle de travail est forte, plus le niveau du
Produit Intérieur Brut (PIB) en gourdes constantes est élevé. Cependant, d’après le tableau no
19, la proportion des emplois entre les trois grands secteurs de l’économie nationale (secteur
primaire, secondaire et tertiaire) n’est pas identique à la répartition sectorielle du PIB. Cette
situation de fait résulte non seulement de «l’instabilité politique responsable de la précarité de la
situation de l’emploi en Haïti», mais encore de l’instabilité de la demande de travail et de sa
mutation structurelle. Ceci entraîne la disparition des industries d’exportation au profit des
branches modernes en expansion (la microélectronique industrielle par exemple). Pour corriger
cette anomalie, il faudrait que ces dernières expriment leurs besoins en main-d’œuvre hautement
qualifiée et flexible et que cette demande soit intégrée dans les curricula qui seront définis.
a)
L’offre de formation tiendra compte de la disparition de certaines productions
en entreprises (yogourt; lait J Brant; tissus; sucre; ciment; acier; fer; pâte de
tomate; jus de fruit; saucisse; mortadelle; huile de cuisine; chaussures en cuir;
chaussures et sandales plastiques; huiles essentielles, etc.), et donc de celle des
métiers à l’origine des dites productions; et, en même temps, elle prendra
aussi en considération les changements des structures économiques et sociales
observés en Haïti (fermeture d’entreprises aux Cayes, à Port-au-Prince ou
ailleurs à cause de fréquentes perturbations sociopolitiques et/ou de leur
mauvais rendement). Donc les métiers sociologiquement morts seront
retranchés des curricula traditionnels et remplacés par de nouveaux métiers
notamment ceux créés dans les filières modernes précitées.
b)
Puisque, dans le secteur institutionnel de l’emploi, 77.7 % des actifs occupés
travaillent à leur propre compte contre seulement 2.8% dans les entreprises
publiques et 11.0% dans les entreprises privées, ainsi un module de formation
en Entrepreneuriat et un autre en psychologie du travail pourraient être inclus
dans tous les programmes rédigés selon l’approche par compétence. (cf.
tableaux nos 9 à 17).
c)
Dans la mesure où le plus fort taux d’emploi (46.1%) se trouve dans le secteur
primaire, et que ce taux est de l’ordre de 44.5% dans le tertiaire et de 9.4%
dans le secondaire, l’INFP peut développer, par ordre de priorité et en
partenariat avec les Ministères compétents, les programmes suivants:
■
Dans le secteur primaire, l’accent pourrait être mis sur la formation
en : Pêche, Élevage, Techniques agricoles, Conservation et
Transformation des produits agricoles, Conservation de sol, Captage
de sources d’eau potable etc.
■ Au niveau des zones urbaines, on pourrait privilégier l’application des
programmes de formation dans les filières dites encore porteuses
d’emploi ou qui répondent aux besoins exprimés. Ces programmes
concerneront le secteur tertiaire avec les filières liées au commerce, à.
23
- 24 la bureautique et à la restauration (hôtellerie; soins esthétiques;
informatique). Ils peuvent aussi concerner le secondaire (Mécanique,
Bâtiment et Travaux Publics).
24
- 25 ACRONYMES ET SIGLES
AA
AD
AD
Arch
Cargo
CB
CC
CCF
CE
Cer
CFP
Charp
CM
CMix
CMM
CO
COM
Compt
Cos
CP
CPFP
CPFP-C
DAC
DAC
DI
EB
EEP
EET
EFP
EL
El Tech
EL
ELA
Electro
ELT
FER
Fer
Geo
25
: Assistant Administratif
: Arts Décoratifs
: Art decorative
: Archiviste
: Construction Bâtiment
: Construction Bâtiment
: Coupe-Confection
: Coupe/ Confection Féminine
: Céramique
: Céramique
: Centre De Formation Professionnelle
: Charpenterie
: Centre Ménager
: Coupe Mixte
: Coupe/ Confection Masculine
: Cordonnerie
: Comptabilité
: Comptabilité
: Cosmétologie
: Cuisine - Pâtisserie
: Centre Pilote De Formation Professionnelle
: Centre Polyvalent De Formation Professionnelle De Carrefour
: Dactylographie
: Dactylographie
: Dessin Industriel
: Ebénisterie
: Etablissement D’enseignement Professionnel
: Etablissement D’enseignement Technique
: Etablissement De Formation Professionnelle
: Electricité
: Electrotechnique
: Electricité Domestique
: Electricité Auto
: Electronique
: Electronique
: Ferronnerie
: Ferronnerie
: Géologie
- 26 GP
HC
HG
HOT
HT
ID
IE
Imp
INF
Infog
INFP
Int
IS
ISH
JO
LS
MA
MA
MAD
MAD
MAJ
ME
Men
MF
MF
MG
MGEN
MPA
O.O
PB
PS
Rec
REF
REF
Ref.-Clim
SE
SEC
Sec
Sec-Bur
SNFP
TAG
26
: Gestion de Projet
: Haute Couture
: Hydro-Géologie
: Hôtesse de l’air
: Hôtellerie
: Injection Diesel
: Injection Essence
: Imprimerie
: Informatique
: Infographie
: Institut National De Formation Professionnelle
: Interprétariat
: Installations Sanitaires
: Installation Sanitaire et Hydrauliques
: Journalisme
: Leadership et Supervision
: Mécanique Auto
: Mécanique Auto
: Mécanique Auto-Diesel
: Mécanique Auto Diesel
: Mécanique Ajustage
: Mécanique d’Entretien
: Menuiserie
: Métaux En Feuilles
: Métaux en Feuilles
: Mécanique Générale
: Mécanique Générale Et D’entretien
: Montage Plan d’Affaire
: Bureautique
: Plomberie Domestique
: Planification Stratégique
: Réceptionniste
: Réfrigération
: Réfrigération
: Réfrigération Climatisation
: Soins Esthétiques
: Secrétariat
: Secrétariat
: Secrétariat Bureautique
: Système National De Formation Professionnelle
: Technique Agricole
- 27 TB
TB
TC
TD
TDA
Tech-Info
Telcom
TGC
TICK
Topo
VIP
27
: Travaux Du Bois
: Technique Bancaire
: Travaux du Cuir
: Technique Douanière
: Technique Dessein d’Architecture
: Technique de l’Information
: Télécommunication
: Technique Génie Civil
: Ticketing et Tourisme
: Topographie
: Vidéographie et Photographie

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