Présentation de l`Institut National de Formation Professionnelle (INFP)
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Présentation de l`Institut National de Formation Professionnelle (INFP)
INTRODUCTION LES BALISES DE LA VOIE PROFESSIONNELLE ET DE L’EMPLOI La formation professionnelle permet de mettre en évidence et de développer les habilités humaines en vue de la production et de l’emploi. De par ses orientations elle s’avère, plus spécialisée et plus pratique que l’enseignement général. À l’entrée du système, quel itinéraire le futur candidat doit-il parcourir pour acquérir un savoir-faire qui l’habilite à répondre valablement à une offre d’emploi sur le marché de la maind’œuvre locale ? Ce système comprend-il des dispositifs capables de l’aider à suivre avec succès son cheminement vers sa qualification socioprofessionnelle ? Le repérage des balises de la voie professionnelle par l’INFP en Haïti s’articule historiquement autour d’un Dual System, c’est-à-dire, la qualification composée de deux (2) éléments : une formation générale classique et une formation professionnelle initiale exclusivement acquise dans les centres. À l’encontre de la vision du CEREQ 1 prônée depuis 1991 en Europe, ces deux types de formation sont complémentaires mais non substituables. Dans le SNFP, les intitulés des programmes disponibles concernent quinze (15) filières et soixante (60) spécialités formellement accessibles, sur concours et selon la catégorie de centres considérée, aux sortants et aux décrochés (dropouts) du cycle fondamental ou du cycle secondaire. Sur la base des données du fichier de classement de ces programmes, les diplômes sont délivrés à ceux qui sont formés selon leurs niveaux de qualification, et les demandes d’homologation sont discrétionnairement entérinées par l’INFP.( cf. chapitres I à VI ) Néanmoins, ne sont pas encore concrétisés les projets d’insertion socio-économique ni le service de placement pour les jeunes diplômés dont le profil correspondra aux besoins du marché local de l’emploi. Les statistiques de l’emploi n’existent d’ailleurs pas, comme en France par exemple, dans les bulletins régulièrement publiés par des institutions spécialisées. Les candidats, a contrario, se référeront à une brève analyse comparée des données fournies par le Guide sur les secteurs économiques où, d’après leurs propres estimations, ils pourront évaluer le pourcentage des emplois les plus prometteurs pour eux. Entre la qualification et l’emploi, se situe l’approche par compétence, non expliquée dans le Guide, certes, mais déjà appliquée en 2006 dans le Centre de Formation professionnelle des Gonaïves grâce au financement fourni par l’Organisation Internationale pour la migration (OIM). Il y sera donc aussi question de l’apport de la Commission scolaire Marie Victorin pour le développement de cette approche dans les EEP dès le début de l’exercice 2007-2008. Cette méthode, plus pragmatique qu’elle ne le paraît, permettra l’insertion de l’apprenant sur le marché régulé du travail sans aucun stage préalable en entreprise. Elle sera, selon les résultats escomptés, étendue à tout le système en même temps que l’approche Adéquation Formation / Emploi qui la corrobore. 1 Centre d’Études et de Recherches sur les qualifications -2Enfin, la voie professionnelle tracée par l’INFP se prolongera émaillée, sur le marché national de l’emploi, d’expériences nouvelles à acquérir quand il s’agira pour celui qui aura été formé de prendre ses responsabilités sociales, d’éprouver sa capacité d’analyser son champ professionnel et de transmettre aux promotions subséquentes le patrimoine culturel hérité au cours d’une carrière valorisante, productive et entièrement satisfaisante. 2 -3I - LE SYSTÈME NATIONAL DE FORMATION PROFESSIONNELLE 1.1 Historique du Système national de formation professionnelle (SNFP) L’implantation du SNFP a été prescrite par le décret d’octobre 1973. Au mois de septembre 1983, lors d’un séminaire national effectué dans la cadre du projet PNUD-OIT-HAI-82-003, il a été proposé le renforcement au sein du Ministère de l’Education Nationale, des structures devant favoriser la politique de mise en place du Système National de Formation Professionnelle et assurer la liaison entre l’enseignement général et l’enseignement professionnel. De même a été aussi précisée la mission qui définit la complémentarité entre le SNFP et l’INFP, à savoir que : • l’INFP doit mettre en fonctionnement un Système National de Formation Professionnelle, flexible et complémentaire à l’enseignement général, technique et professionnel, qui doit être coordonné, dans le cadre des politiques intégrales de l’emploi, comme instrument de lutte contre le chômage et d’appui aux plans des groupes spécifiques de la population et de la société en général. • l’INFP doit contribuer à ce que le Système National de Formation Professionnelle donne à tous les Haïtiens l’opportunité de développer leurs aptitudes individuelles pour exercer un travail productif et améliorer leurs qualifications professionnelles tout au long de leur vie professionnelle, sans discrimination des niveaux éducationnels et professionnels. Par la suite, l’article 28 de la loi du 23 octobre 1984 va donner mandat à l’INFP pour la mise en place du Système national de Formation en assurant la coordination de toutes les actions de formation professionnelle tant du secteur public que du secteur privé. Le Ministère de l’Education Nationale dans le décret du 14 mars 1985, va plus loin en mettant sous le contrôle de l’INFP «tous les établissements publics de formation professionnelle relevant du Ministère de l’Education Nationale» (article 31) et sous sa supervision les «Etablissements privés de formation professionnelle et d’enseignement technique». (article32). Dans l’esprit du décret, ce sont donc ces deux sous-ensembles qui composent le SNFP. 1.2 Les caractéristiques de la structure et du fonctionnement du SNFP 1.2.1 La Structure du SNFP La formation professionnelle est dispensée selon deux réseaux : le réseau formel à travers les centres et le réseau informel à travers le système d’apprentissage. Dans le réseau formel, on recense près de 400 centres regroupés en trois catégories d’établissements et auxquels l’étudiant accède selon le nombre d’années de scolarité accomplies. Ce sont 1) les Etablissements d’Enseignement Professionnel (EET), à partir d’au moins neuf années d’études ; 2) les 3 -4Etablissements d’Enseignement Professionnel (EEP) à partir de sept ans de scolarité pour recevoir principalement une formation pratique ; 3) les Centres Ménagers (CM), requérant le niveau d’alphabétisation de base pour une formation de niveau 5 (ouvrier spécialisé). Ces trois catégories d’établissement relèvent de cinq ministères. Enfin, selon leurs sources de financement, ces centres sont soit publics, soit privés, soit mixtes (une partie des salaires est couverte par des subventions publiques).Quant au système d’apprentissage du réseau informel, il dispense de la formation sur le tas, chez un employeur ou un patron formateur; les informations sur ce réseau sont peu nombreuses. 1.2.2 Les Fonctions du SNFP Le SNFP a été mis sur pied avec l’objectif suivant : offrir une formation de qualité aux jeunes afin de répondre à la demande de main-d’œuvre émanant du secteur industriel concentré dans le département de l’Ouest, du sous-secteur artisanal dont les activités sont localisées entre l’Ouest et les autres départements, puis du secteur agricole d’un poids très faible dans l’Ouest. Dans le cadre du SNFP, la formation est dispensée selon l’établissement considéré, dans plusieurs filières dont : Electricité, Maçonnerie, Menuiserie, Construction Métallique, etc. Au cours des années 1980, l’INFP établit des normes nationales pour six niveaux 2 mais en réalité il n’y a que trois niveaux d’établissements professionnels qui fonctionnent selon la désignation, la durée, le profil d’admission et le profil de sortie. Ces niveaux sont les suivants : • • • Niveau I (EET, 3eme secondaire avec succès, 3 ans, Technicien) Niveau II (EEP, Certificat d’études primaires, 3 ans, ouvrier qualifié) Niveau III (CM, jeunes et adultes scolarisés ou non, 6 mois à 2 ans, ouvrier spécialisé) II. Présentation de l’Institut National de Formation Professionnelle (INFP). 2.1 Fondements historiques et missions de l’INFP La formation professionnelle en Haïti telle que connue aujourd’hui trouve ses fondements durant l’Occupation américaine (écoles industrielles publiques et écoles commerciales privées), et les événements de mai 1968 en France. Ces derniers évènements ont débouché sur les Accords de Grenelle, puis sur la loi no 17-575 du 16 juillet 1971 3 qui institue la formation professionnelle dans l’éducation permanente. L’institutionnalisation systémique de la formation professionnelle a été officiellement instaurée en Haïti par deux décrets présidentiels portant la même date : 2 Les niveaux de qualification s’établissent comme suit : Niveau 6 (l’Attestation d’Aptitude Professionnelle qui confère le statut d’ouvrier spécialisé au premier degré) ; niveau 5 (CAP qui confère à son titulaire le statut d’ouvrier qualifié au premier degré, et BEP qui forme des ouvriers qualifiés au second degré) ; niveau 4 (Bac pro qui confère au titulaire le statut de technicien), niveau 3 (BTS qui confère le titre de technicien supérieur)… 3 Journal officiel de la République Française. Paris, 17 juillet 1971, no 164, p. 7035 4 -51o) Le 1er Décret est celui du 9 octobre 1973 qui, dans son article 1 4, indique qu’une concession de 6 hectares ou 5 carreaux est accordée, pour une durée illimitée, à l’INFP 2o) l’Article 2 du 2ème Décret du 9 octobre 1973 précise les missions de l’Institut National de Formation Professionnelle. Ces missions sont les suivantes : a) Etudier, en vue de contribuer à l’essor économique, un système national de formation professionnelle, d’apprentissage et de formation continue qui tienne compte des besoins en main-d’œuvre qualifiée et en techniciens résultant des priorités fixées dans les plans de développement. b) Harmoniser et coordonner les divers moyens de formation professionnelle et de formation continue, existants en accord avec les instances compétentes ; c) Enfin, en liaison avec les instances compétentes, évaluer les besoins qualitatifs et quantitatifs en main-d’œuvre et établir les divers niveaux de qualification. Le Décret du 14 mars 1985 réorganise la formation professionnelle en Haïti et confère à l’INFP (jusque-là Direction centrale déconcentrée selon les prescrits de l’article 28 de la loi organique du 23 octobre 1984 du Ministère de l’Education Nationale) la responsabilité des établissements publics de formation professionnelle (CFP, EEP, Lycée d’enseignement technique), et la supervision des centres privés. Dans ce contexte juridico-légal, l’extension des pouvoirs de l’organe recteur a conséquemment été déjà consacrée par lesdits prescrits de l’article 28 de la loi du 23 octobre 1984 qui stipule que : « l’INFP a pour mission spécifique d’œuvrer à la mise en place du Système National de Formation Professionnelle en assurant la coordination de toutes les actions de formation professionnelle tant du secteur public que du secteur privé. Le Centre Pilote de Formation Professionnelle, l’Ecole Moyenne de Techniciens géologues ainsi que tous les établissements publics d’enseignement technique et professionnel sont placés sous l’autorité hiérarchique immédiate du Directeur général de l’Institut National de Formation Professionnelle.» 2.2 Attributions de l’INFP Les attributions de l’INFP sont définies dans les prescrits de l’article 26 du décret du 14 mars 1985. Elles sont au nombre de onze : 1. Concevoir et proposer des politiques et programmes de Formation Professionnelle à court, moyen et long termes, en tenant compte des priorités fixées dans les plans de développement national et relatives à la mise en valeur des ressources humaines ; 2. Organiser et mettre en fonctionnement les systèmes d'évaluation permanente des besoins de main d’œuvre qualifiée; 4 Le Moniteur no 89, 19 novembre 1973. Port-au-Prince, Haïti 5 -6- 3. Etudier et favoriser la mise en place d'un système National d'Orientation et d'Information Professionnelle : l'orientation pour aider l'individu dans le choix d'une profession conforme à ses goûts et à ses possibilités et l'information professionnelle, pour des éclaircissements nécessaires sur les caractéristiques des professions, les programmes de formation, le marché de l'emploi, les droits et obligations du travailleur en vue de permettre à l'individu d'effecteur de manière scientifique le choix d'un programme de formation déterminé ; 4. Concevoir et développer un programme permanent d'adaptation et d'élaboration de matériel didactique écrit et d'aides audio-visuelles ; 5. Former et perfectionner, au moyen des programmes continus, les formateurs de formateurs, les instructeurs et le personnel technique; 6. Concevoir et mettre à exécution des programmes flexibles et ouverts de formation professionnelle; 7. Assurer la liaison entre la formation professionnelle et les autres composantes du système éducatif ; 8. Etablir les éléments de base nécessaires à la formulation des projets de coopération en matière de Formation Professionnelle; 9. Recevoir et examiner, pour rapport au Ministère de l'Education Nationale, des demandes de licences pour la fondation d'établissements de formation professionnelle ainsi que les demandes relatives au permis d'enseigner dans lesdits établissements; 10. Veiller à la stricte application des normes de formation professionnelle dans les établissements privés; 11. Exécuter toutes autres attributions connexes qui lui sont assignées par le Ministère de l'Education Nationale. 2.3 Structure Organisationnelle de l’INFP L’INFP comprend une Direction générale, une Direction administrative et deux Directions techniques : la Direction de Coordination des Opérations et la Direction de la Planification. Sous l’influence de l’institutionnalisation systémique de la formation et selon les objectifs professionnels à atteindre, sa structure organisationnelle a connu plusieurs changements. La structure actuelle qui date de septembre 2006 se présente sous le profil suivant : 6 -7►La Direction générale qui comprend les services suivants : le Secrétariat administratif, le Secrétariat Technique, le Service d’Information et de Communication, le Service Coopération Externe et Bourses et la Section de Sécurité. ►La Direction de la Planification comprend : le Service d’Information et de Veille sur le Secteur Productif et le Service d’Etudes. ►La Direction de Coordination des Opérations comprend : le Service de Développement technico-pédagogique, le Service d’Inspection, de Supervision, d’Evaluation, de Certification et d’Accréditation et le Service des Programmes spéciaux ►La Direction administrative comprend : le Service de Gestion des Ressources Humaines, le Service de Comptabilité et des Finances et le Service des Biens, Equipements et Approvisionnement. 2.4 Les Champs d’Intervention de l’INFP Les champs d’intervention de l’INFP se limitent aux services suivants : ► Formation et Certification de Formation ► Ingénierie Didactique ► Inspection, Supervision et Evaluation ► Etudes et Recherches ► Promotion et Création de PME ► Subvention aux Centres de Formation ► Investigation et Statistiques ► Validation des Acquis Professionnels ► Elaboration de Programmes de Formation ► Accréditation et Licence ► Formation mobile ► Sélection et Orientation Professionnelle ► Légalisation des Diplômes ► Placement et suivi des Diplômés ► Formation et Consultation en Entreprise ► Diffusion d’Information et Documentation ► Evaluation et Certification des Apprenants ► Encadrement du secteur Informel 2.5 Les Bénéficiaires des services offerts par l’INFP Dans ses principaux champs d’intervention, l’Institut vise généralement la satisfaction des besoins des demandeurs de services suivants : ►Entreprises du secteur formel ► Entreprises du secteur informel ► Centres de Formation Professionnelle ► Apprenants 7 -8► Formateurs ► Travailleurs ► Artisans ► Cadres Supérieurs Techniques ► Collectivités Locales ► Jeunes III. La classification des établissements de formation professionnelle Selon le décret de mars 1985, les établissements de formation professionnelle en Haïti sont classés comme suit : a) Centre de formation professionnelle b) Écoles d’enseignement professionnel c) Lycées d’Enseignement technique Dans les faits, la formation professionnelle en Haïti est dispensée par trois catégories de structures : les écoles d’enseignement technique (EET), les écoles d’enseignement professionnel (EEP) et les centres d’enseignement ménager (CM). Un même centre peut relever d’une, de deux, voire de trois catégories à la fois, en revanche, il n’est doté que d’un seul statut. À ce titre, il existe dans le SNFP : ► Les Centres publics qui sont fondés et gérés entièrement par l’État haïtien à travers l’INFP et son ministère de tutelle, en l’occurrence, le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle. Ecole Professionnelle de Jérémie ► Les Centres privés qui sont reconnus par l’État et qui sont détenteurs de licence de fonctionnement délivrés par les instances publiques. ► Les Centres privés subventionnés par l’État : ce sont généralement des écoles congréganistes, gérées par les religieux et auxquelles le pouvoir public accorde une subvention mensuelle en paiement d’une partie des salaires des membres du personnel enseignant et administratif. Ainsi, munies d’un profil statutaire quelconque précité, elles appartiennent à l’une au moins des catégories suivantes : 8 -9- 3.1 Les écoles d’enseignement technique (EET) Les écoles d’enseignement technique forment le groupe d’établissements dispensant le niveau d’enseignement le plus élevé de la formation professionnelle. Autrefois réservées aux élèves ayant complété avec succès leur Troisième secondaire, elles accueillent aujourd’hui en majorité les bacheliers. La formation dure trois ans, un diplôme technique est délivré à la fin du cycle. Les certifiés sont généralement les cadres moyens des entreprises et des industries. 3.2 Les écoles d’enseignement professionnel (EEP) Les écoles d’enseignement professionnel constituent le niveau intermédiaire de la formation professionnelle. Les écoles publiques accueillent les élèves ayant décroché avec succès le certificat d’études primaires, et dispensent, pendant les trois années de formation, les cours classiques parallèlement aux cours professionnels. Ces établissements assurent des programmes d’enseignement général nécessaires à l’apprentissage des métiers conformément aux orientations de la Réforme Éducative. Quant aux EEP privées, elles reçoivent plutôt les élèves ayant au moins la troisième secondaire et ne dispensent pas ou font peu de cours classiques. Les certifiés exécutent leurs tâches au niveau de l’entreprise, sous le contrôle des cadres ou des agents de maîtrise. 3.3 Les centres ménagers Les centres ménagers sont au dernier échelon de la formation professionnelle. Ces écoles accueillent des personnes à scolarisation limitée. La formation dure au plus deux ans et débouche sur un certificat d’aptitudes professionnelles. Les certifiés sont engagés dans les ateliers privés ou s’établissent à leur propre compte. 3.4 Les écoles commerciales Les écoles commerciales forment également les cadres moyens des entreprises (secrétaires, comptables, techniciens en informatique, etc.). La durée de la formation varie de 1 à trois ans, et dépendamment de la discipline, leur cursus débouche soit sur un brevet d’aptitudes professionnelles, soit sur un diplôme technique. Les certifiés sont engagés dans tout le secteur des services. 3.5 Les écoles industrielles Les écoles industrielles forment les techniciens (en mécanique, plomberie, électricité, etc.) nécessaires à l’entretien et au fonctionnement des industries et des petites ou moyennes entreprises. La durée de la formation est de deux ou trois ans et en fonction de la discipline choisie, leur cursus, comme dans les écoles commerciales, débouche soit sur un brevet d’aptitudes professionnelles, soit sur un diplôme technique. Les certifiés sont engagés dans tout le secteur industriel et commercial. 9 - 10 - IV. Conditions d’admission et de sélection dans les Centres de formation. 4.1 Modalités d’inscription des candidats. Les modalités d’inscription varient d’une catégorie d’établissements à une autre. Elles sont les suivantes : ● Niveau EET : ■ Carnet scolaire de Troisième secondaire attestant l’admission du candidat en Seconde. ■ Certificat de fin d’Études fondamentales. ■ Âge révolu : 16 ans et plus. ■ Frais d’inscription : G. 250. ● Niveau EEP : ■ Certificat de Sixième année fondamentale. ■ Âge révolu : 12 ans et plus. ■ Frais d’inscription : G. 100 à G 250 ● Niveau CM : ■ Aucun pré requis ■ Frais d’inscription : G. 0 à G. 100. Dans le SNFP, l’âge des candidats varie généralement entre 14 et 43 ans et la majorité d’entre eux, sauf dans les CM, sont détenteurs des deux bacs. Au moment de l’inscription, ils doivent chacun d’eux remplir un formulaire indiquant les données ci-après : l’âge, le sexe, le niveau d’études, les disciplines choisies par ordre de priorité, le statut public ou privé de la dernière école fréquentée,etc. 4.2 Processus de sélection des candidats. Le processus de sélection des candidats comprend quatre (4) étapes : ● Préparation de test : 10 Elle débute dès le mois de février. Les questionnaires se rapportent à quatre (4) épreuves que doit subir tout concurrent. Deux de ces tests se rapprochent des examens traditionnels de français et de mathématiques et les deux autres sont basés sur l’intelligence et la logique du candidat. Les tests psychotechniques sont remaniés chaque année. - 11 ● Sélection proprement dite des candidats : Le choix des candidats se fait selon les normes établies par l’INFP. À cette étape néanmoins, il est pris en compte non seulement la disponibilité de places pour chaque discipline mais aussi le nombre de disciplines nouvelles qu’un directeur d’école peut ajouter à son programme avec l’autorisation du Directeur des Opérations de l’INFP. Dans ce cas précis, le directeur de l’établissement concerné admettra éventuellement un nombre supérieur de candidats par rapport à ceux des années précédentes. ● Note finale pour classer les admis : Cette étape comprend trois (3) activités chronologiquement réalisées comme suit : ■ Correction des copies à l’aide d’un solutionnaire. ■ Classement des quatre (4) tests sus-indiqués dans le dossier de chaque candidat. ■ Étalonnage ou opération qui consiste à donner une note finale dans un intervalle de notes prévues pour chacun des tests correspondants. ● Proclamation des résultats : Comme à l’inscription, le concurrent effectue trois choix à la fois parmi les programmes offerts et , selon les normes prescrites, les entrants sont admis par ordre de priorité des notes supérieures obtenues en chaque discipline offerte ; si pour le premier choix, il n’obtient pas la note figurant parmi les meilleures relativement au nombre de places disponibles, le service compétent prend en compte le deuxième choix et le met sur une liste d’attente dans l’espoir qu’un étudiant abandonne ou ne se présente pas. Les résultats sont acheminés aux établissements concernés sous pli cacheté pour être consultés par les intéressés. (cf. Direction de la Planification, février 2005) 11 - 12 - V. Caractéristiques de l’Offre de Formation 5.1 Les filières et les spécialités offertes Les filières sont au nombre de onze (11) dans les centres publics : 1. Mécanique Auto 2. Electrotechnique, Électricité 3. Mécanique Générale 4. Electromécanique 5. Réfrigération, Climatisation 6. Construction Bâtiment 7. Ferronnerie, Construction métallique 8. Plomberie, Installations sanitaires 9. Coupe-Couture, Confection Industrielle 10. Fabrication Céramique, Mosaïque 11. Ebénisterie A cette nomenclature de filières correspondent vingt-trois spécialités qui sont offertes dans les centres publics : ► Construction Bâtiment ► Mécanique Générale ► Electricité ► Constructions Métalliques ► Secrétariat ► Informatique ► Comptabilité ► Cordonnerie / Maroquinerie ► Coupe- Confection (féminine) ► Coupe- Confection (Mixte) ► Travaux du bois ► Céramique ► Dessin Industriel & d’Architecture ► Arts Ménagers ► Dactylographie ► Hydrogéologie ► Electrotechnique ► Réfrigération ► Mécanique Auto ► Arts Décoratifs ► Travaux du Cuir ► Electronique ► Mécanique Diesel 12 - 13 D’après les dernières informations fournies en octobre 2006 par la Direction des Opérations, il existe soixante (60) spécialités dispensées dans tout le Système National de Formation Professionnelle. Elles sont énumérées dans les colonnes du tableau ci-après: Nomenclature des Spécialités et des sigles correspondants I 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 AA AD Arch CMix Cargo CB CCF CCM Cer Charp Compt Cos CP DAC EB EL El Tech ELA Electro Fer Geo GP HC HOT HT ID IE Imp Infog Int Assistant Administratif Art Décoratif Archivistique Coupe Mixte Cargo Construction Bâtiment Coupe/ Confection Feminine Coupe/ confection Masculine Céramique Charpenterie Comptabilité Cosmétologie Cuisine-Pâtisserie Dactylographie Ebénisterie Electricite Domestique Electrotechnique Electricité Auto Electronique Ferronnerie Géologie Gestion de Projet Haute Couture Hôtesse de l’air Hôtellerie Injection Diesel Injection Essence Imprimerie Infographie Interprétariat 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 ISH JO LS MA MAD MAJ ME Men MF MG MPA O.O PB PS Rec Ref.-Clim SE Sec Sec- Bur TAG TB TC TD TDA Tech-Info Telcom TGC TICK Topo VIP Installations Sanitaires et Hydrauliques Journalisme Leadership et Supervision Mécanique Auto Mécanique Auto Diesel Mécanique Ajustage Mécanique d'Entretien Menuiserie Métaux en Feuilles Mécanique Générale Montage Plan d'Affaire Bureautique Plomberie Domestique Planification Stratégique Réceptionniste Réfrigerqation Climatisation Soins Esthétiques Secrétariat Secrétariat Bureautique Technique Agricole Technique Bancaire Travaux du Cuir Techniques Douanières Technique Dessin d'Architecture Technique de I'Informatique Télécommunication Technique Génie Civil Ticketing et Tourisme Topograpgie Vidéographie et Photographie 5.2 Normes de fonctionnement des Centres Dépendamment de leurs niveaux respectifs, les établissements de formation sont repartis en trois catégories distinctes dont chacune correspond à des normes de fonctionnement spécifiques : 13 - 14 - a) NORMES DE FONCTIONNEMENT DES EET PLAN D’ÉTUDES 14 - 15 - Domaines d'études D E S S IN ® P R O F E S S I O N N E L THEORIE h/s total 2 eme année h/s 5 ( 4) 150 (120) 5 (3) 4(5) 120 (150) 4 1ere année TM 3 eme année h/s Total total 150 (90) 5 (3) 150 (90) 450 (300) 120 150 (210) 390 (480) 5 (7) total 3 ans PRATIQUE 12 360 TOTAL PARTIEL 21 (1) G CULTURE HUMAINE E 4 12(14) 360 (420) 14 420 1140 (1200) 630 21 630 24 720 1980 120 4 120 3 90 330 150 3 90 390 270 6 180 N E R A 5 150 5 CULTURE SCEENTIFIQUE L TOTAL PARTIEL (2) TOTAL GENERAL. (1+2-) 9 270 30 900 9 30 ® Le Dessin englobe le dessin technique et le dessin de spécialité TM Le rapport dessin / théorie peut varier suivant les ateliers b) NORMES DE FONCTIONNEMENT DES EEP PLAN D’ÉTUDES 15 720 900 30 900 2700 - 16 - P R O F E S S I O N N E L Domaines d'etudes 1ere annee (Cours) h/s 3emeannee total total h/s total h/s total 3 ans 120 2 60 2 60 240 120 4 120 90 330 300 15 450) 16 480 1230 18 540 21 630 21 630 1800 CULTURE HUMAINE 6 180 4 120 4 120 420 CULTURE SCIENTIFIQUE 6 180 5 150 5 150 480 360 9 270 9 270 900 900 900 30 900 2700 DESSIN ® 4 - TECHNOLOGIE GENERALE ET SPECIALISES TRAVAUX PRATIQUES 4 10 TOTAL PARTIEL (1) G E N E R A L 2emeannee TOTAL PARTIEL (2) TOTAL GENERAL (1+2) 12 30 30 ® Le Dessin englobe le Dessin technique et le Dessin de Spécialité c) NORMES DE FONCTIONNEMENT DES CENTRES MENAGERS La durée de formation est de cinq cents (500) à neuf cents (900) heures. Dans cette charge horaire sont incluses les périodes d’enseignement et d’apprentissage, l’évaluation des compétences ainsi que la période de temps nécessaire à la rétroaction. Cette dernière catégorie 16 - 17 conduit à une attestation d’aptitude professionnelle (AAP) qui confère à son détenteur le titre d’ouvrier semi-qualifié (article 14 du décret du 14 mars 1985) VI.- Les Types et modes de formation professionnelle Les actions de formation professionnelle sont organisées en quatre types définis en fonction de leurs objectifs, des niveaux de qualification visés par la formation et la population bénéficiaire. Les types définis dans le décret sont : La formation initiale Le perfectionnement Le reclassement La réhabilitation. 6.1 La formation initiale La formation initiale embrasse les actions de formation s’adressant aux jeunes et aux adultes ayant peu ou pas d’expérience professionnelle. Trois modes de formation entrent dans cette catégorie : L’apprentissage qui couvre les programmes de formation professionnelle destinés aux jeunes apprentis de 14 à 20 ans en dispensant la formation nécessaire pour occuper un emploi qualifié; L’habilitation professionnelle qui couvre les programmes organisés à l’intention des adultes. Il vise le développement des habiletés productives des individus et l’amélioration de leurs connaissances techniques et générales. Les bénéficiaires de ce mode de formation sont habilités à occuper des emplois semi-qualifiés ; La formation professionnelle accélérée qui est le mode de formation professionnelle correspondant aux actions de formation de courte durée au bénéfice de grands groupes de travailleurs appelés à occuper des emplois semi-qualifiés caractérisés par des opérations manuelles répétitives. 6.2 Le perfectionnement Le perfectionnement concerne les programmes de formation professionnelle destinés aux travailleurs possédant déjà un niveau de qualification. Il vise à améliorer les compétences des travailleurs, à leur offrir l’opportunité d’accéder à des emplois exigeant un niveau de qualification supérieur. Ce type de formation se décline en quatre modes de formation : 17 L’actualisation qui comporte un ensemble structuré de connaissances technologiques et pratiques permettant aux travailleurs de s’adapter aux changements et innovations qui affectent les professions; La spécialisation qui propose une formation professionnelle théorique et technique plus complète et plus approfondie permettant de maîtriser un groupe de tâches d’une profession; - 18 - L’instruction complémentaire qui est un mode de formation professionnelle théorique et pratique permettant aux travailleurs d’atteindre le niveau requis par leur poste de travail et/ou pour avoir accès aux cours de perfectionnement plus avancés; La promotion qui permet aux travailleurs d’accéder à des postes de travail différents de ceux qu’ils occupent, dans la même filière professionnelle, mais à un niveau de responsabilité de cadre moyen ou de direction. 6.3 Le reclassement Le reclassement est le type de formation professionnelle réservée aux travailleurs qualifiés désireux d’acquérir de nouvelles qualifications dans un domaine professionnel différent de celui qu’ils exercent jusque-là. Le mode de formation professionnelle associé au reclassement est la reconversion professionnelle qui couvre des programmes de formation de courte durée correspondant aux nouveaux besoins du marché de travail ou aux nouvelles conditions économiques, tout en restant dans la même famille de professions. 6.4 La réhabilitation La réhabilitation est le type de formation correspondant aux programmes de formation destinés à des personnes physiquement ou mentalement handicapées en vue de les intégrer ou de les réintégrer dans le monde du travail. VII.- Dimensions actuelles et perspectives d’expansion et d’orientation Formation de l’Offre de 7.1 État et niveau de l’offre par rapport à la demande sociale de formation. 7.1.1 La couverture de l’offre dans le SNFP. La couverture de l’offre s’est considérablement rétrécie ces dernières années. De 149 établissements en 2004, elle est passée à 134 en 2005, puis à 103 en 2006. (cf. Projet EPT; Direction de la Planification; Direction des Opérations à l’INFP). De plus, il n’y a pas d’équilibre dans leur répartition géographique : selon la carte actuelle de la formation professionnelle, sur les cent trois (103) établissements existant en 2006 en Haïti, la région de l’Ouest avec 62.15 % concentre le plus grand nombre d’établissements, suivie de celles du Nord (8.74%), du Sud (6.80%), du Sud-Est (5.82%), de l’Artibonite (4.85%), de la Grand-Anse (3.88%), du Nord-Ouest (3.88%), du Centre (1.94%) et du Nord-Est (1.94%). (cf. tableau no 1). La clientèle du SNFP était estimée en 2004 par la Direction de la Planification à plus de 5 000 apprenants avec un corps enseignant constitué de 429 instructeurs et formateurs. 18 - 19 Le SNFP comprend quarante-six (46) EET, cinquante-neuf (59) EEP et vingt-deux (22) CM. (cf. tableaux nos 2, 3 et 4) : il s’agit là d’un grand déséquilibre quantitatif et qualitatif entre les catégories, qui, particulièrement, touche la formation des cadres intermédiaires et moyens. 7.1.2 Evolution de l’offre et sa gestion par les Directeurs d’écoles D’après le rapport 2006 de la Direction de la Planification sur les concours d’admission dans sept (7) centres publics 5, la capacité d’accueil ne cesse de baisser. En 2005-2006, seuls 35.2% de la demande de formation étaient satisfaits, soit 848 places disponibles par rapport à 2409 inscrits. L’offre publique est limitée, elle provient de dix-sept (17) centres sur les cent trois (103) centres fonctionnels agréés par l’INFP, soit seulement 16.5 % de l’offre globale du système. Le Rapport Capacité d’accueil/ Nombre d’Inscrits (cf. tableau no 5) ne pourra que continuer à décroître dans le temps si rien n’est fait pour en corriger la tendance. 7.1.3 Évolution de la demande et sa gestion par les institutions spécialisées. Selon les données de l’INFP tirées d’un échantillon de 14 537 participants aux concours d’admission lors des cinq dernières années dans huit centres publics, l’évolution de la demande cumulée de formation est marquée par des taux de croissance moyens annuels très faibles et même négatifs selon la discipline considérée : Construction Bâtiment (- 0.09%); Mécanique Auto Diesel (- 0.98 %); Mécanique générale (0.04 %); Électricité (- 0.56 %); Installations sanitaires (0.41 %); Ébénisterie (- 0.32 %); Coupe-Confection (- 0.03%); Arts ménagers (- 0.29 %) (cf. Tableaux no 6.1). Cette déperdition pour ces formations citées plus haut s’explique en partie non seulement par l’insuffisance de la capacité d’accueil des centres publics mais encore par la non –adéquation des programmes avec les nouveaux besoins du marché en NTIC, Electronique et Autotronique. Les secteurs touristique et agricole qui semblent être une priorité du gouvernement connaissent déjà un regain d’intérêt en termes de formation. Depuis quelques années, le Système National de Formation Professionnelle (SNFP) ne forme cependant que pour deux secteurs économiques : le Secondaire (Industrie) et le Tertiaire (Services et Commerce). Actuellement, il est envisagé dans les cursus, l’application du modèle d’adéquation Formation/Emploi pouvant déterminer le volume de formation professionnelle et technique nécessaire pour répondre aux besoins qualitatifs et quantitatifs de main-d’œuvre en Haïti. Comme le secteur bancaire et celui du Commerce se sont développés trop vite par rapport aux autres secteurs économiques, il s’en est suivi une tertiarisation déséquilibrée qui a exercé un impact certain sur la demande et sur l’offre de formation. En faisant un choix de profession, tout candidat doit savoir que les centres publics ne forment pas assez dans les métiers relevant du secteur Commercial. En effet, il n’existe pas d’Ecoles 5 Le Centre Pilote de Formation professionnelle, le Centre Polyvalent de Formation Professionnelle de Carrefour; l’École professionnelle J.-B. Damier, les Ecoles Professionnelles du Cap-Haïtien, des Gonaïves, de Jacmel et de Jérémie. 19 - 20 Publiques d’Enseignement Professionnel (EEP) ni d’Ecoles Publiques d’Enseignement Technique (EET) qui interviennent dans le secteur tertiaire alors que vingt deux (22) EEP privés et trente-deux (32) ÉET privés forment pour ledit secteur. Parallèlement, dans le secteur secondaire, interviennent d’une part, vingt-sept (27) EEP privés contre seulement dix (10) EEP publics et d’autre part, huit (8) EET privés et six (6) publics. Quant aux Centres Ménagers qui ne forment pour aucun secteur précisément, ils sont dix-huit (18) privés et seulement quatre (4) publics. 7.2 Perspectives d’expansion de l’offre 7.2.1 Apports du Ministère de tutelle a) Création de nouveaux centres Le ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle a annoncé parmi ses priorités, l’implantation de dix (10) centres de formation professionnelle à raison d’un centre par département géographique du pays. Ces dix (10) nouveaux centres s’ajouteront aux cent trois (103) autres existant déjà dans le Système National de Formation Professionnelle pour répondre à une demande sociale de formation de plus en plus forte depuis ces dix (10) dernières années environ. Dans cette même perspective, l’offre publique passera bientôt de dix-sept (17) à vingtsept (27) centres. b) Renforcement de la Coopération ministérielle Le MENFP étant devenu un Ministère transversal œuvrera de concert avec les Ministères de l’Agriculture, de la Santé, de l’Environnement, de la Jeunesse et des Sports et à l’Action civique, et avec d’autres instances ministérielles dans ce domaine á l’effet d’augmenter progressivement l’offre globale de formation professionnelle. Selon cette nouvelle vision du MENFP, cette expansion de l’offre, entre autres, s’accompagnera parallèlement d’une réforme administrative en profondeur, de l’augmentation de la quantité et de l’amélioration de la qualité par la formation des instructeurs et formateurs pour rendre le système encore plus performant. c) Application des nouvelles catégories officielles de centres Dans ce même ordre d’idées, les dénominations dites EET, EEP, CM seront effectivement remplacées durant le présent exercice 2006-2007 par d’autres appellations telles que les Centres de Formation Professionnelle (CFP), les Écoles d’Enseignement Professionnel (EEP), les Lycées d’Enseignement Technique (LET) ce, conformément aux prescrits des articles 15 à 23 du décret du 14 mars 1985 : - Les Centres de Formation professionnelle peuvent être fixes ou mobiles. Ils assurent la formation initiale des jeunes et des adultes ainsi que le perfectionnement des travailleurs en liaison avec les 20 - 21 entreprises. Ils sont polyvalents, c’est-à-dire, ils sont conçus avec la flexibilité nécessaire pour dispenser plusieurs modes de formation. (Art. 17) - Les Écoles d’Enseignement professionnel sont des établissements chargés de la formation professionnelle des jeunes âgés de 14 à 17 ans ayant achevé le deuxième cycle de l’école fondamentale. Ces établissements assurent des programmes d’enseignement général nécessaires à l’apprentissage des métiers conformément aux orientations de la Réforme éducative. (Art. 22) - Les Lycées d’Enseignement technique sont des établissements chargés de l’Enseignement général et technique conduisant au baccalauréat technique. Le baccalauréat technique donne accès à l’enseignement technique supérieur et confère le titre de technicien de niveau moyen permettant de s’incorporer au marché du travail. (Art. 23) 7.2.2 Apport de la Banque interaméricaine de Développement (BID} Le Projet de formation professionnelle financé par la Banque interaméricaine de développement (crédit de la BID no 1627/SF-HA) complétera, pendant les deux (2) prochaines années, l’offre de formation par l’exécution de deux (2) de ses trois (3) composantes : ● Composante 1 : Formation axée sur la demande. Elle a pour objectif de former à l’échelle nationale, trente mille (30 000) jeunes de 15 à 24 ans en six (6) cycles de cinq mille (5 000) chacun. Ils seront recrutés en milieux défavorisés et selon un niveau d’instruction allant du primaire à la terminale. ● Composante 2 : Amélioration de la qualité de la formation professionnelle. Elle comprend quatre chapitres d’intervention : 1) Formation technique et pédagogique de formateurs; 2) Élaboration de matériel didactique; 3) Réhabilitation des bâtiments; 4) Accès aux équipements des Centres. Cette composante sera exécutée dans neuf (9) villes du pays et concernera douze (12) centres dits Centres de Référence, dont huit (8) publics et quatre (4) privés : ■ À Port-au-Prince : 3 Centres publics Centre Pilote de Formation Professionnelle Centre d’Apprentissage de Saint-Martin 21 - 22 École professionnelle J. B. Damier ■ À Carrefour : 1 Centre public Centre Polyvalent de Formation Professionnelle ■ A Jacmel : 1 Centre Public Ecole Professionnelle de Jacmel ■ A Jérémie : 1 Centre Public > . Ecole Professionnelle de Jérémie ■ Aux Gonaïves : 1 Centre Public Ecole Professionnelle des Gonaïves ■ Au Cap-Haïtien : 2 Centres, public et privé École professionnelle du Cap-Haïtien (centre public) École Saint Vincent de Paul du Cap-Haïtien (centre privé) ■ Aux Cayes : 1 Centre privé Centre professionnel des Cayes / Salésien ■ À Fort-Liberté : 1 Centre privé DBETEC de Fort-Liberté ■ À Port-de-Paix : 1 Centre privé École nationale technique de Port-de-Paix 7,2,3 Apport de la Commission scolaire Marie-Victorin sur mandat de la BID En septembre 2005, la commission scolaire Marie–Victorin accepta de la Banque Interaméricaine de développement (BID) un mandat pour l’élaboration des matériels pédagogiques relatifs à dix programmes de formation professionnelle. Les formations seront centrées essentiellement sur les besoins en main-d’œuvre qualifiée des secteurs industriels jugés prioritaires. Les centres publics seront les premiers à participer à l’exécution de ces programmes de formations spécialisés; puis quatre (4) autres centres privés interviendront. Ces douze (12) établissements formeront des formateurs et ceux-ci formeront à leur tour les trente mille (30 000) jeunes précités. Les programmes dans l’ensemble visent évidemment à augmenter l’employabilité des jeunes hommes et femmes chômeurs. 7.3 Perspectives d’orientation de l’offre. L’approche par compétence et l’approche adéquation/formation seront conjuguées dans la mise à jour d’anciens et l’élaboration de nouveaux programmes afin de répondre aux besoins du 22 - 23 marché local de l’emploi. Or, en courte période, la relation entre les apports de travail et le Produit total en valeur monétaire est positive. En vertu de cette relation fonctionnelle croissante, il est aisé de comprendre que plus la demande annuelle de travail est forte, plus le niveau du Produit Intérieur Brut (PIB) en gourdes constantes est élevé. Cependant, d’après le tableau no 19, la proportion des emplois entre les trois grands secteurs de l’économie nationale (secteur primaire, secondaire et tertiaire) n’est pas identique à la répartition sectorielle du PIB. Cette situation de fait résulte non seulement de «l’instabilité politique responsable de la précarité de la situation de l’emploi en Haïti», mais encore de l’instabilité de la demande de travail et de sa mutation structurelle. Ceci entraîne la disparition des industries d’exportation au profit des branches modernes en expansion (la microélectronique industrielle par exemple). Pour corriger cette anomalie, il faudrait que ces dernières expriment leurs besoins en main-d’œuvre hautement qualifiée et flexible et que cette demande soit intégrée dans les curricula qui seront définis. a) L’offre de formation tiendra compte de la disparition de certaines productions en entreprises (yogourt; lait J Brant; tissus; sucre; ciment; acier; fer; pâte de tomate; jus de fruit; saucisse; mortadelle; huile de cuisine; chaussures en cuir; chaussures et sandales plastiques; huiles essentielles, etc.), et donc de celle des métiers à l’origine des dites productions; et, en même temps, elle prendra aussi en considération les changements des structures économiques et sociales observés en Haïti (fermeture d’entreprises aux Cayes, à Port-au-Prince ou ailleurs à cause de fréquentes perturbations sociopolitiques et/ou de leur mauvais rendement). Donc les métiers sociologiquement morts seront retranchés des curricula traditionnels et remplacés par de nouveaux métiers notamment ceux créés dans les filières modernes précitées. b) Puisque, dans le secteur institutionnel de l’emploi, 77.7 % des actifs occupés travaillent à leur propre compte contre seulement 2.8% dans les entreprises publiques et 11.0% dans les entreprises privées, ainsi un module de formation en Entrepreneuriat et un autre en psychologie du travail pourraient être inclus dans tous les programmes rédigés selon l’approche par compétence. (cf. tableaux nos 9 à 17). c) Dans la mesure où le plus fort taux d’emploi (46.1%) se trouve dans le secteur primaire, et que ce taux est de l’ordre de 44.5% dans le tertiaire et de 9.4% dans le secondaire, l’INFP peut développer, par ordre de priorité et en partenariat avec les Ministères compétents, les programmes suivants: ■ Dans le secteur primaire, l’accent pourrait être mis sur la formation en : Pêche, Élevage, Techniques agricoles, Conservation et Transformation des produits agricoles, Conservation de sol, Captage de sources d’eau potable etc. ■ Au niveau des zones urbaines, on pourrait privilégier l’application des programmes de formation dans les filières dites encore porteuses d’emploi ou qui répondent aux besoins exprimés. Ces programmes concerneront le secteur tertiaire avec les filières liées au commerce, à. 23 - 24 la bureautique et à la restauration (hôtellerie; soins esthétiques; informatique). Ils peuvent aussi concerner le secondaire (Mécanique, Bâtiment et Travaux Publics). 24 - 25 ACRONYMES ET SIGLES AA AD AD Arch Cargo CB CC CCF CE Cer CFP Charp CM CMix CMM CO COM Compt Cos CP CPFP CPFP-C DAC DAC DI EB EEP EET EFP EL El Tech EL ELA Electro ELT FER Fer Geo 25 : Assistant Administratif : Arts Décoratifs : Art decorative : Archiviste : Construction Bâtiment : Construction Bâtiment : Coupe-Confection : Coupe/ Confection Féminine : Céramique : Céramique : Centre De Formation Professionnelle : Charpenterie : Centre Ménager : Coupe Mixte : Coupe/ Confection Masculine : Cordonnerie : Comptabilité : Comptabilité : Cosmétologie : Cuisine - Pâtisserie : Centre Pilote De Formation Professionnelle : Centre Polyvalent De Formation Professionnelle De Carrefour : Dactylographie : Dactylographie : Dessin Industriel : Ebénisterie : Etablissement D’enseignement Professionnel : Etablissement D’enseignement Technique : Etablissement De Formation Professionnelle : Electricité : Electrotechnique : Electricité Domestique : Electricité Auto : Electronique : Electronique : Ferronnerie : Ferronnerie : Géologie - 26 GP HC HG HOT HT ID IE Imp INF Infog INFP Int IS ISH JO LS MA MA MAD MAD MAJ ME Men MF MF MG MGEN MPA O.O PB PS Rec REF REF Ref.-Clim SE SEC Sec Sec-Bur SNFP TAG 26 : Gestion de Projet : Haute Couture : Hydro-Géologie : Hôtesse de l’air : Hôtellerie : Injection Diesel : Injection Essence : Imprimerie : Informatique : Infographie : Institut National De Formation Professionnelle : Interprétariat : Installations Sanitaires : Installation Sanitaire et Hydrauliques : Journalisme : Leadership et Supervision : Mécanique Auto : Mécanique Auto : Mécanique Auto-Diesel : Mécanique Auto Diesel : Mécanique Ajustage : Mécanique d’Entretien : Menuiserie : Métaux En Feuilles : Métaux en Feuilles : Mécanique Générale : Mécanique Générale Et D’entretien : Montage Plan d’Affaire : Bureautique : Plomberie Domestique : Planification Stratégique : Réceptionniste : Réfrigération : Réfrigération : Réfrigération Climatisation : Soins Esthétiques : Secrétariat : Secrétariat : Secrétariat Bureautique : Système National De Formation Professionnelle : Technique Agricole - 27 TB TB TC TD TDA Tech-Info Telcom TGC TICK Topo VIP 27 : Travaux Du Bois : Technique Bancaire : Travaux du Cuir : Technique Douanière : Technique Dessein d’Architecture : Technique de l’Information : Télécommunication : Technique Génie Civil : Ticketing et Tourisme : Topographie : Vidéographie et Photographie