assurance - Orientations

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assurance - Orientations
Les métiers
de l’assurance
une publication Orientations
Edito
Tout s’assure : la vie, la santé,
l’automobile, le logement et même
les jambes d’Adriana Karembeu !
Tout. Les compagnies d’assurance
et les établissements bancaires
s’en frottent d’ailleurs les mains.
Seul problème ? Le renouvellement
des compétences provoqué par le
papy-boom à l’aube de 2015. La
solution : lancer d’importants plans
de communication pour sensibiliser
les jeunes aux métiers du secteur.
Et ça marche ! Conscients de l’importance de l’offre de formation
et du tremplin providentiel que
représente l’assurance sur le marché
de l’emploi, vous répondez massivement à l’appel. Mais des places
restent encore à prendre. Serezvous le prochain ?
La rédaction
Sommaire
Une dynamique
toujours plus forte ! . . . . . . .
4
Agent général
d’assurances . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Adjoint
responsable d’agence . . . . . . 8
9
Courtier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Actuaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Collaborateur
en agence d’assurances . . . 1 1
Expert en assurance . . . . . . . 12
Vos questions . . . . . . . . . . . . . . 13
Directeur de la publication : Thierry Silvestre
RÉDACTION
Rédactrice : Hélène Dorey
Relectrice-correctrice : Marie-Claire Vitale
PUBLICITÉ
Service commercial Orientations : Tél. 01 53 04 36 56
E-mail : [email protected]
INTERNET
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DIFFUSION DISTRIBUTION Dépôt légal : avril 2009
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© IDECOM 2009 • 9 bis, rue de Vézelay - 75008 Paris
Une dynamique
toujours plus forte !
Comment définir le secteur
de l’assurance autrement que
par la diversité de ses métiers
et par la bonne santé de ses
emplois ? La preuve : l’offre
de formation se multiplie
pour répondre spécifiquement
aux besoins du marché ici,
en France, mais aussi à
l’étranger. Un sans-faute !
P
ourquoi s’assurer ? Prévenir
les risques ? Se protéger ?
Se tranquilliser face à un
avenir incertain ?
Quelle que soit la raison, l’assurance
s’impose à nous à chaque moment de
notre vie. C’est dire l’importance de
son rôle économique. Les compagnies,
les cabinets de courtage, les
agents généraux et les cabinets d’experts emploient en
effet 200 000 personnes auxquelles s’ajoutent les salariés
des établissements bancaires et de La Poste.
4
la professionnalisation au grand
bonheur des recruteurs toujours en
quête de profils diversifiés et de
qualifications élevées.
Dans la logique actuelle, les recrutements devraient perdurer sous le
coup, entre autres, des départs en
retraite d’une grande partie des salariés : 39 000 chaque année entre
2010 et 2015.
Des emplois et des
formations tous azimuts
Actuaire, rédacteur, courtier, conseiller,
souscripteur, agent général, chargé
d’étude marketing… Pas un métier
du secteur ne connaît la morosité.
La Palme d’or du recruteur est même
accordée aux profils commerciaux
toujours appréciés dans un milieu où
la relation client va de pair avec la
rentabilité. Parallèlement de nouveaux
métiers émergent : les compagnies
se positionnent par exemple sur le
marché ultraporteur du
service à la personne.
Côté formation, tous
les niveaux du supérieur
sont représentés. Au
niveau bac+2, le BTS
Assurance permet de
mettre un premier pied à l’étrier.
Les diplômes universitaires, ensuite,
brillent par leur diversité : quelques
DEUST (ils sont en effet assez rares),
des licences professionnelles et… une
multitude de masters professionnels.
Les écoles spécialisées parient
quant à elles sur un partenariat
toujours plus étroit avec le monde
professionnel et les recruteurs : du
BTS à l’European Master of Science
in Business, spécialité “International
Management of Insurance” (bac+4/5)
en passant par les licences
professionnelles Assurance jusqu’au
MBA en management de l’entreprise
d’assurances….
Enfin, les Instituts des assurances
(Aix-en-Provence, Bordeaux, Lyon,
Paris) et les écoles de commerce
ou d’ingénieurs jouent la carte de
En résumé : quel que soit le chemin
que vous emprunterez, sachez que
le secteur de l’assurance compte
seize familles d’activités qui se
subdivisent ensuite en différents
métiers et donc différentes formations. Impossible de ne pas trouver
chaussure à votre pied !
Le saviez-vous ?
Bien se former, c’est avant
tout acquérir des compétences
et des connaissances
professionnelles. C’est pourquoi
la professionnalisation et
l’apprentissage sont largement
représentés dans le secteur des
assurances. Les compagnies
misent en effet sur ces dispositifs
pour préparer au mieux les
jeunes aux futures exigences de
leur métier. L’alternance comme
gage de qualité et d’emploi ?
On n’a jamais trouvé mieux.
5
Agent général
d’assurances
Jean Mesmin,
Itinéraire conseillé
Le minimum requis ? Un BTS Assurance ou un DEUST
Droit des assurances complété par un diplôme spécialisé.
Le mieux ? S’orienter vers une formation en école de
commerce ou d’ingénieurs pour valider un diplôme
généraliste. Votre culture générale, vos compétences en
management et votre capacité d’adaptation à différentes
cibles (agriculteurs, commerçants, cadres de direction…)
séduiront à coup sûr vos futurs recruteurs.
Perspectives
de recrutement
Un métier d’avenir, car dans ce
secteur il est déterminant
d’entretenir un excellent
90 %
relationnel avec le client.
des 13 500 agents
d’assurances
D’où une concurrence sans
travaillent
merci entre les agents qui
en province.
commencent leur carrière
après avoir validé quelques années
d’expérience professionnelle, lorsque leur apport financier
et leur carnet d’adresses les y autorisent. Côté salaire, la
rémunération “à la com” est monnaie courante.
Chiffre-clé
agent général d’assurances
Je dis toujours que
l’agent général d’assurances
est un entrepreneur, un facilitateur. Mandaté par une
compagnie d’assurances, il a
un rôle d’intermédiaire, qui
consiste à aider ses clients à
trouver le contrat qui
conviendra le mieux à leurs
besoins.
Généraliste de l’assurance, il
est également bon technicien,
avec un sens relationnel
et commercial développé
(prospection de nouveaux
marchés). Il sait en outre
manager une équipe de
collaborateurs et traiter sur
le terrain des dossiers
pour particuliers et professionnels. Franchement
je ne connais pas la routine,
ni d’ailleurs les horaires
classiques de bureau.
Disponibilité totale !
7
David Verdone,
Adjoint responsable
d’agence
Actuaire
Christophe Eberlé,
adjoint responsable d’agence
Lorsque je suis entré
dans le secteur de la
banque, je ne pensais pas
un jour être intéressé par
les assurances et puis… j’ai
été conquis ! Mes attributions
sont multiples puisque
j’assume un rôle de conseil
auprès des clients, qu’ils
soient particuliers ou professionnels.
L’aspect relationnel est
primordial dans ce métier,
car même si je ne gère pas
les dossiers de A à Z, je
reste l’interlocuteur-relais
privilégié des clients. La
commercialisation, c’est-àdire la vente de produits,
repose sur la complexité et
l’exigence, d’où son intérêt.
Mes outils de travail ? Le
téléphone et l’informatique
principalement, même si
je suis également amené
à aller parfois sur le
terrain.
8
Itinéraire conseillé
Itinéraire conseillé
Un diplôme de niveau bac+2
spécialisé dans l’assurance
suffit toujours pour occuper un
poste d’“adjoint responsable
d’agence” dans un établissement
bancaire. Les banques forment
ensuite leurs jeunes recrues en
interne pour les “roder”
aux exigences de leurs futures
fonctions et… envisager avec elles
des perspectives de carrière réputées
pour leur rapidité.
Impossible de s’orienter vers le métier d’actuaire sans
envisager, au préalable, un cycle long d’études. Le must ?
Valider une double formation Polytechnique, HEC ou
ESSEC + diplôme de l’ENSAE. Le plus usuel ? Suivre une
formation de niveau bac+5 en actuariat, mathématiques
et statistiques en école ou à l’université — Institut de
science financière et d’assurances (ISFA) de Lyon, Institut
de statistiques de Paris-VI (ISUP) et université Louis
Pasteur (ULP) de Strasbourg.
Perspectives
de
recrutement
Depuis environ dix
an s, t o u t e s l e s
banques ont investi
dans l’assurance…
et aucune raison pour
qu’elles cessent de se développer sur un marché aussi
intéressant. La tendance est à la hausse.
Qu’on se le dise !
Perspectives de recrutement
Le secteur de l’assurance constitue la première source de
débouchés pour les actuaires (41 %), suivie de la
banque-finance (17 %) et de la retraite-prévoyance
(8 %). Sans oublier les cabinets d’actuaires-conseils.
Autre bonne nouvelle : la profession s’internationalise et
se féminise. Mesdemoiselles, lancez vous !
Chiffre-clé
37 000 à 40 000 €
salaire net annuel
d’un actuaire
débutant.
président d’un cabinet
de conseil en actuariat
et systèmes d’information
L’actuaire réalise
des études économiques,
financières et statistiques
dans le but de concevoir
des contrats d’assurances,
de les tarifer ou de les
modifier.
Il évalue les risques et les
coûts et fixe les tarifs des
cotisations en veillant à la
rentabilité de l'entreprise.
Il suit également les résultats
d'exploitation et surveille
les réserves financières de
la compagnie d’assurances.
Généralement chargé de
mesurer la prise de risque
financier, l’actuaire joue un
rôle de premier plan dans
les compagnies d’assurances,
les banques, les organismes
de retraite et de prévoyance et collabore avec
les commerciaux, les juristes,
les responsables marketing
et la direction générale.
9
Fabienne Gervaz,
courtier
Quel que soit son
domaine d’intervention, le
courtier est un travailleur
indépendant, inscrit au
registre du commerce et
des sociétés, qui se définit
comme un intermédiaire
entre le client et des sociétés
d’assurances.
À lui de trouver les meilleures garanties en fonction
du risque à couvrir. Il
accompagne sa clientèle, de
la signature du contrat au
versement des indemnités
en cas de sinistre. Sens de
l’écoute, disponibilité et
rigueur sont nos principaux
alliés. Mon domaine
d’intervention ?
L’événementiel. Je travaille
pour le compte d’annonceurs
en évaluant les risques de
dépassement de budget,
d’annulation, de dommages
de matériel, de décors… Ce
créneau que nous ne
sommes que quelques-uns
à occuper prouve bien la
diversité des métiers de
notre secteur.
10
Courtier
Itinéraire conseillé
Collaborateur en
agence d’assurances
Itinéraire conseillé
Les recruteurs misent toujours sur les diplômés de
niveau bac+2/+3 pour satisfaire leurs besoins – BTS
Assurance, DUT Carrières juridiques option
“Assurance” et Licences professionnelles Assurances –
même si les titulaires d’une formation commerciale ou
juridique de niveau bac+4/+5 leur volent progressivement
la vedette. Les programmes des écoles spécialisées
suscitent également toute l’attention des “chasseurs
de têtes”. Leur atout ? Une formation en apprentissage
de trois ans spécifiquement adaptée à l’évolution du
secteur. L’entrée s’effectue au niveau bac+2/+3 ou
après une prépa HEC.
Actuellement,
aucun
diplôme spécifique ne
mène directement à ce
métier. Les recruteurs
apprécient toutefois les
diplômés de niveau
bac+2 qu’ils orientent
ensuite vers une formation
interne dès leur entrée dans les grandes compagnies. Un
BTS Assurance constitue donc une bonne base pour
forger ses premières armes professionnelles auprès d’un
agent général.
Perspectives de recrutement
Perspectives de recrutement
Les plus importants cabinets de courtage rayonnent
dans les grandes métropoles françaises. Toutefois, vous
augmenterez vos chances d’intégration en diffusant
également votre C.V. auprès des PME qui, elles, sont
implantées un peu partout sur le
territoire.
Beau fixe pour les collaborateurs et collaboratrices en
agence puisque les recrutements se maintiennent
aussi bien en région parisienne qu’en province. Un
conseil : pariez sur les enseignes connues et reconnues
victimes des effets du papy-boom !
Chiffre-clé
1 500 €
salaire net
mensuel d’un
débutant.
Chiffre-clé
1 200 €
salaire net mensuel
d’un collaborateur
en agence d’assurances débutant
Emilie Szabo,
collaboratrice en agence
d’assurances
Ce que j’aime le plus ?
La diversité des tâches qui
me sont confiées. Cela va du
développement des ventes
aux particuliers à la gestion
du pôle des sinistres pour
les professionnels (c’est-àdire le suivi du dossier de
son montage à sa clôture)
en passant par la gestion
du pôle de production (la
saisie des contrats, des
avenants…).
Des tâches, disons administratives, qui nécessitent
de la rigueur. L’accueil
téléphonique et physique
reste également très
important.
Je suis en relation régulière
avec la clientèle de l’agence
et… il est parfois délicat
d’annoncer certaines décisions suite à des sinistres,
croyez-moi.
Mieux vaut donc ne
pas manquer d’ouverture
d’esprit et développer un
bon relationnel.
11
Laurent Vernier,
Expert en assurance
expert en assurance
Employé par des
compagnies d’assurances
ou à son compte, l’expert,
quelle que soit sa spécialité
(automobile, bâtiment…), a
la lourde et parfois pénible
tâche d’estimer le montant
des dommages suite à une
intempérie, un vol, un
accident.
Le secteur se féminise-t-il ?
Itinéraire conseillé
Dès l’obtention du BTS Assurance, vous vous orienterez
vers l’université pour suivre une licence professionnelle
puis un master ou vers une école de commerce pour
vous ouvrir davantage de possibilités. Les compagnies
d’assurance parient également sur les profils atypiques
(diplômés en droit ou en architecture) pour satisfaire
leurs besoins. Renseignez-vous !
Son rôle ? Identifier la cause
ou les causes du sinistre
pour mieux évaluer les
préjudices.
Ce travail requiert une solide
formation spécialisée en
assurance – bien entendu –
mais aussi des connaissances
en droit, en construction
(chiffrage de bâtiments),
en aéronautique (…) pour
suivre, dans leur intégralité,
les nombreux dossiers
confiés. Les contacts avec
les clients sont permanents
et pas toujours faciles.
Tempête, incendie… Nous
nous devons d’être au côté
de nos clients, 7/7 jours s’il
le faut.
12
Vos questions
Perspectives de recrutement
L’expert ne connaît pas la crise, qu’il soit salarié ou
indépendant missionné par
une société d’assurances
Chiffre-clé
ou un particulier. Plein
emploi donc dans cette
1 500 €
branche et ce, à tous
salaire net d’un expert
en assurance
les coins de l’Hexagone !
débutant
Le renouvellement des effectifs provoque
une augmentation progressive de la
féminisation. Les cadres, surtout, bénéficient de cette récente évolution des
mentalités. Il était temps. Car les clients,
eux, apprécient.
Est-il possible de travailler à l’international ?
Depuis dix ans, l’international se place
au cœur de toutes les préoccupations
du secteur, d’abord en Europe, puis
dans les grandes nations industrialisées
et aujourd’hui dans les pays à fort
développement, comme la Chine. Les
compagnies d’assurance et les banques
développent d’ailleurs des activités de
coopération pour aider les pays en voie
de développement à créer ou à renforcer le poids de leurs sociétés d’assurances. Intéressé ? Il vous faudra
patienter quelques années pour
puisque ce dispositif vise essentiellement les salariés des grandes banques
ou des compagnies d’assurance qui occupent un poste à responsabilité. En
attendant, préparez-vous au grand
jour en perfectionnant votre anglais.
Le BTS Assurance
a-t-il été rénové ?
Oui. Il est même entré
en vigueur depuis la
rentrée 2007. Pourquoi
une rénovation ? Pour
adapter la formation
aux besoins du marché
du travail.
Au programme donc :
enseignement technique, assurance des
dommages, techniques commerciales,
assurance des personnes, notion de
risques… Et dans le cadre de l’enseignement général : économie d’entreprise,
droit, comptabilité-gestion. Sans oublier
un stage en entreprise. Un diplôme
incontournable pour pénétrer dans le
monde des assurances.
13
Vos questions
J’aime l’action et je souhaite évoluer
sur le terrain. Ai-je ma place dans les
assurances ?
Oui, car l’offre de métiers est telle que
vous pourrez jongler avec les missions de
terrain et le travail sédentaire en agence.
C’est le cas par exemple des experts qui,
le temps d’une enquête, endossent leur
plus belle tenue de détective. Vol de
bijoux mais aussi tremblement de terre,
incendie, inondation… L’expertise made
in France joue l’action !
Le recours à l’alternance est-il
courant ?
Les entreprises utilisent les formations en
alternance pour satisfaire leurs besoins
exponentiels en matière de recrutement.
Une voie à explorer pour s’insérer rapidement sur le marché du travail !
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Les salaires sont-ils attractifs ?
Même diplômé d’une prestigieuse école,
vous ne pourrez pas prétendre dès vos
débuts à un salaire de “ministre”.
Néanmoins, vous serez surpris de la
rapidité de vos premières augmentations.
Le professionnalisme, ça se gagne sur
tous les plans ! Les jeunes commerciaux,
payés à la com’, s’exposent en revanche à
davantage de difficultés de rémunération mais ils sont libres d'organiser leur
emploi du temps. On ne peut pas tout
avoir.