Cinéma Autour du Grand prix
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Cinéma Autour du Grand prix
Images ’06 - cinéma Autour du Grand prix Cinéma Autour du Grand prix Trois premiers films à eux seuls ne font pas un festival. Mais, dans l’esprit du Grand prix européen des premiers films, ils constituent un “programme”. Nos jurys ne s’y sont pas trompés et c’est bien au nom de l’originalité, de l’invention et du talent qu’ils ont retenu depuis 2002 des projets dont la réalisation a confirmé la promesse. Sur cette promesse, on peut réunir une affiche. C’est la visée de ce volet des projections. Cinéma Rex 4 Vendredi 15 septembre, 14h00 Cinéma Rex 4 Vendredi 15 septembre, 18h00 “La bonne conduite”, J.-S. Bron, CH 1999, 54’ “A Best of the National Film and Television School, London” Des histoires d’auto-école? Un simple dispositif de captation? Certes, mais l’intelligence et la sensibilité ne se logent pas là, évidemment, ni le bonheur ou l’étonnement pris au spectacle des autres. De même que la conduite du titre n’est pas celle que l’on croit. Et celle-ci, qu’a-t-elle vraiment de “bon”? L’invitation faite à une école de cinéma est dans la ligne directe du Grand prix, qui intéresse de plus en plus les lieux de formation soucieux du sort de leurs diplômés - et les cinéastes de la NFTS britannique dont nous verrons les films de diplôme seront peut-être, en 2007, parmi les concurrents de la quatrième édition du concours. Organisée en départements professionnels, dotée de ses propres studios, la NFTS fait collaborer les étudiants de chaque filière aux films d’atelier et aux films de fin d’études. Le programme illustre les trois genres cultivés par l’école, outre les catégories propres à la télévision. En présence de Nik Powell, directeur de la NFTS. Depuis dix ans à peu près, notre relève cinématographique provient en bonne partie des filières instituées en Suisse au début des années 90, formation généraliste au contraire du système en vigueur dans les pays producteurs. Quels sont les films de ces nouveaux venus ? Notre choix est très sélectif. D’une part, nous avons pris en compte cette année des cinéastes issus de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne et la Höhere Schule für Gestaltung de Zurich. D’autre part, nous avons pris le parti de retenir des réalisations dont nous pensons qu’elles appartiennent à cette part de la production qui reste après l’écume. Au risque de l’actualité : “Das Fräulein” (La demoiselle), premier long métrage de fiction d’Andrea Staka est une avant-première. “Yugodivas”, Andrea Staka, CH 2001, 35 mm, 60’ Quand une cinéaste prend à bras le corps des histoires d’exil et de création et qu’elle passe à son tour dans le miroir qu’elle tend à ses sujets, cela donne “Yugodivas” et on finit tous par pleurer avec elles, sur une terrasse de New York. Photo: © Xenix Film Distribution Beaucoup de films documentaires dans ce choix, et pour cause : c’est bien dans ce domaine aux vastes possibilités d’expression que nous voyons à l’œuvre les propositions les plus riches. Depuis 2002, l’une des écoles dont sont issus les lauréats du Grand prix des premiers films est invitée à Images. Après l’école d’animation de la Poudrière (Valence) et la femis (Paris), c’est au tour de la prestigieuse National Film and Television School anglaise. Cinéma Rex 4 Vendredi 15 septembre, 16h00 En présence de la réalisatrice. Enfin, la continuité s’assurant dans la transmission, nous avons voulu saluer les liens établis par la génération nouvelle avec la précédente, en présentant le magnifique “Vitus” de Fredi Murer. “Fountain of Youth”, Daniel Vernon, 2005, doc., 18’ Une oasis dans le désert du Mojave, parcourue en voiturette de golf et réservée aux plus de septante ans. “Brand Spanking”, J.-P. Harney, 2004, anim., 10’ Et si tout n’était que “product placement”? Une utopie, évidemment. “The Happiness Thief”, Derek Boyes, 2004, fic., 13’30’ Il était une fois une fillette si mal d’être malheureuse qu’elle fit un vœu de malheur. “My Brother My Enemy”, Masood Khan et Kamaljeet Negi, 2005, doc., 43’ Inde – Pakistan Les blessures d’une partition éprouvées dans l’expérience de l’autre: curiosité, ouverture et surdité croisées. “A corps écrit”, J. Waeber, CH 2004, vidéo, 54’ Au surgissement tardif d’un souvenir impérieux, au texte de ce souvenir comme corps de douleur, la cinéaste répond par une enquête, un portrait, un silence, une écoute, mieux : une mise en écho. Le texte est de Jacques Roman. “Playing Dead”, David Hunt, 2004, 9’ Faire le mort est le plus sérieux des jeux, même quand on est seul à s’ennuyer dans le bois. “Badgered”, Sharon Colman, 2005, anim., 7’ “Badger”, c’est le blaireau, et blaireau il y a. “To badger”, c’est harceler, et quel harcèlement! Images ’06 - cinéma Autour du Grand prix Cinéma Rex 4 Samedi 16 septembre, 14h00 En présence du réalisateur. Cinéma Rex 4 Dimanche 17 septembre, 16h00 Cinéma Rex 4 Dimanche 17 septembre, 20h30 Avant-première. En présence du réalisateur. Grand prix des premiers films 2002, 2004 “Melodias”, François Bovy, CH 2005, vidéo, 70’ Le Grand prix européen des premiers films a permis depuis 2002 à neuf jeunes cinéastes de signer une première œuvre. Cette séance présente les réalisations du 1er et du 2ème Grand prix. Nous ne dirons pas le succès de ces films dans beaucoup de festivals, ni la réelle diffusion publique qui est le fait de la majorité d’entre eux. Nous vous convions au plaisir de (re)découvrir des œuvres prometteuses, inventives, dont les jurys qui les distinguèrent à l’état de projet et la Fondation Vevey, Ville d’Images qui en soutint l’existence, peuvent à juste titre être fiers. Voilà un film étrange. Qui parle d’un pays lointain (la Colombie, Medellin), mais qui surgit, au-delà de cet exotisme, d’une fascination bien plus profonde pour le risque, la mort, la violence et l’accident. Et comment en parle-t-il ? Transgresserait-il d’une manière plus ou moins déclarée les frontières entre réalité documentée et “fiction” ? “Vitus”, F. M. Murer, CH 2005, 35 mm., 120’, vost Photo: © François Bovy, Melodias, CH 2005 Cinéma Rex 4 Dimanche 17 septembre, 11h00 Avant-première. En présence de la réalisatrice. “L’Escalier”, F. Mermoud CH-FR 2003, 35 mm., 22’ Elle a quinze ans, lui à peine plus, et c’est dans l’escalier de son immeuble qu’ils se retrouvent, s’embrassent et se découvrent. “Almost”, Daniel Mitelpunkt GB 2004, 35mm., 26’33, vost Ils ont la trentaine, les uns n’ont pas bougé, les autres sont partis réussir à Londres. Une comédie. “Das Fräulein”, Andrea Staka, CH 2006, 35 mm., 81’, vost Rien ne pouvait mieux convenir à ce programme que cette avant-première du film d’Andrea Staka, fraîchement distingué par un Léopard d’or à Locarno. Histoire d’exil construite autour de trois destins de femmes écartelées entre l’ex-Yougoslavie et la Suisse, “Das Fräulein” est au cœur de ce qui nous agite : identité et appartenance, enracinement et errance. Comme le dit la réalisatrice, ici comme déjà dans “Yugodivas”, le politique passe par le prisme de l’histoire personnelle et de l’intimité. En collaboration avec Look Now ! (Zurich) Photo: © looknow “Vitus” est un conte qui investit la réalité par l’imaginaire, plutôt que de lui céder. Pour dire que l’on peut toujours choisir sa liberté, pourvu que l’on prenne son destin en main, serait-on le plus prédestiné des enfants prodiges. Et comme chez Murer, le réel est toujours au cœur du conte, “Vitus” n’est devenu ce film rêvé depuis longtemps qu’au moment où le personnage principal put être incarné par un virtuose dont on voit vraiment les mains courir sur les touches du piano. Avec Teo Gheorgiu (Vitus), Bruno Ganz (le grandpère), Jukika Jenkins (la mère de Vitus), Urs Jucker (le père de Vitus). Production : Hugo Film Zurich Distribution : Frénétic Film Zurich Photo: “Vitus”, Fredi M. Murer Cinéma Rex 4 Lundi 18 septembre, 14h00 En présence du réalisateur. “L’Odeur du chien mouillé”, Eric Montchaud F 2002, 35 mm., 6’ Quand l’ogre menace, il faut prendre son sort en main, foin d’odeur et de chien mouillé ! “Diego l’Interdite”, David Constantin Ile Maurice 2002, 52’, Betacam, (extrait) Chassés de leur archipel de l’Océan indien en 1965, les Chagossiens de l’île Maurice disent leur exil, leur nostalgie et leur combat. “Die Regierung”, C. Davi, CH 1998, 35 mm., 78’, vost “Toi, Waguih”, Namir Abdel Messeeh F 2005, 35 mm., 29’ C’est l’histoire d’une relation entre un fils devenu cinéaste et son père, ancien prisonnier politique de Nasser, ou : de l’affleurement des choses tues. “Herr Würfel”, Rafael Sommerhalder CH 2004, 35 mm., couleur, 8’, v.f. Que faire quand on adore prendre son temps et qu’il ne reste une seconde pour faire le bon choix ? “Die Regierung”, soit “Le gouvernement”: il est fameux, cet orchestre de handicapés moteur, dont les membres ont échappé aux institutions fermées pour vivre en communauté au Toggenburg. Des musiciens professionnels s’y sont associés pour des concerts qui tiennent de la performance et du bœuf. Christian Davi en fait un portrait rapproché qui finit en swing. Photo: Die Regierung, Christian Davi