Présentation PowerPoint - Chambre d`agriculture d`Alsace
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Présentation PowerPoint - Chambre d`agriculture d`Alsace
CHRISTOPHE HAAS Christophe HAAS et son père Armand ont une exploitation agricole de près de 100 hectares sur la commune de Reimerswiller, au nord de l’Alsace dans la région de « l’Outre forêt ». Une grande partie de ces terres se situe sur des collines limoneuses sujettes à des coulées de boues importantes au printemps après les semis de maïs. Confronté à cette situation à plusieurs reprises, il a décidé de franchir le pas du non labour en laissant un maximum de résidus en surface. Dans un secteur où la pratique du labour est roi, cette conversion est observée par ses concitoyens avec intérêt ou scepticisme. Si le non labour et les techniques d’agriculture de conservation ont permis de réduire les coulées de boues, elles présentent de nombreux autres avantages : augmentation de la fertilité et vie microbienne du sol, réduction des temps de travaux, réductions des charges de mécanisations. Mais aussi des contraintes que la famille HAAS essaye de lever par un accompagnement technique spécifique rapproché. Au début des années 2000, mon exploitation était confrontée à deux situations majeures : des coulées de boues récurrentes sur les collines limoneuses et des sols argileux de plus en plus difficiles à travailler. Dans les deux situations le constat a été le même : l’appauvrissement de la fertilité du sol et des sols argileux nécessitant de plus en plus de puissance pour être travaillés. Soit je continuais dans le système en compensant la fertilité des sols par des apports d’engrais minéraux conséquents associés à des investissements en matériel agricole de plus en plus puissant, soit j’adoptais de nouvelles pratiques agricoles plus respectueuses des sols et de l’environnement. J’ai préféré opter pour la seconde solution. En 2006 nous avons décidé d’arrêter de labourer. Très vite nous étions convaincus qu’il fallait aller plus loin, changer notre système et adopter les techniques de l’agriculture de conservation. C’est à la suite d’une sortie en Moselle organisée en 2012 par la Chambre d’agriculture de région Alsace et de la rencontre avec des agriculteurs engagés bénéficiant d’un suivi technique par Jean-Luc Forrler (technicien de la Chambre d’agriculture de Moselle) que nous avons décidé d’aller vers l’agriculture de conservation. • Actions favorables à l’environnement : La couverture des sols réduit le lessivage des nitrates, l’érosion et les coulées d’eaux boueuses. • Gains économiques : Le non labour et l’agriculture de conservation réduisent la consommation de fioul, les charges de mécanisation et l’utilisation d’engrais. On économise en temps de travail et le rendement n’est pas ou peu affecté. • Un plus pour la biodiversité : La vie du sol, les vers de terres se développent. Les couverts en fleurs sont favorables aux abeilles, aux insectes et représentent un refuge pour le petit gibier. DIVERSIFICATION DES CULTURES ET COUVERTS VÉGÉTAUX En 2000, nous cultivions 5 cultures (maïs, blé, orge, houblon et prairies temporaires). Le maïs représentait 60 % de la surface de l’exploitation. En 2015, ce dernier n’en représente plus que 32 % et l’on y a ajouté du colza, du pois et de la féverole. Les céréales ont augmenté de 20 à 45 % grâce au développement de l’activité « veaux et cabri » qui nécessite un paillage conséquent. En sol limoneux on reste sur des rotations maïs/blé et en sols argileux le maïs ne vient que tous les 5 ans ; soit une rotation blé / orge / colza / blé / maïs. Dès la récolte de la culture principale, nous mettons tout en œuvre pour réussir les couverts. Nous associons systématiquement une ou RÉDUCTION DES CHARGES DE MÉCANISATION Le travail du sol sans labour a permis de réduire les consommations de fioul de 30 litres/ha en système labours et herse rotative à 18 litres pour un travail superficiel. En semis direct la consommation est encore moindre. Concernant le temps de travail, un labour et un passage de herse rotative prend 1 h 30 ; au niveau de l’exploitation cela fait plusieurs heures disponibles pour d’autres activités. À l’avenir, l’azote fourni par les légumineuses, les restitutions en phosphore et potasse des couverts permettront de réduire les charges d’intrants. Dans ce système, le semoir est un matériel fondamental pour pénétrer le sol et positionner la graine de façon optimale. plusieurs légumineuses au mélange. Nous avons utilisé un mélange féverole / pois / avoine / tournesol. Ce dernier est laissé en place tout l’hiver et si le sol et les conditions le permettent nous effectuons un semis direct du maïs par la suite. Sinon, un simple travail superficiel fera l’affaire. Nous nous sommes également lancés dans les cultures Semoir SD maïs associées : colza - féverole semée en août. La féverole fixera de l’azote en automne, gèle en hiver pour laisser toute la place au colza et lui fournir l’azote fixée. AMÉLIORATION DU Introduction de féverole dans la rotation FONCTIONNEMENT DU SOL Les conséquences sur l’état du sol se voient rapidement lorsqu’on entre dans ce schéma d’agriculture de conservation. La présence de couverture permanente du sol active la vie microbienne et le développement des vers de terre. L’enracinement des couverts (profond et superficiel selon les espèces) restructure le sol. L’augmentation de la matière organique en surface améliore la portance ainsi que la capacité de rétention en eau. Il faut cependant respecter une règle : savoir attendre le bon moment pour intervenir. Il faut bannir tout tassement. Le seul inconvénient au développement des techniques de l’agriculture de conservation et de la vie du sol, c’est qu’on est également confronté à la présence d’animaux nuisibles (campagnols, limaces et corbeaux, voire sangliers) cependant ces derniers sont également présents dans les systèmes conventionnels. Typologie : Polyculture-élevage Statut : Earl des celtes Types de sols : 50 % argileux – 50 % limon battant Fertilisation organique – lisier de porcs très positives. » Si les parcelles ont l’air moins « propres » que celles du Rendements • • • • 110 qx/ha maïs 78 qx/ha blé de force var. allemande 80 qx/ha orge 35 qx/ha colza voisin, l’efficacité vis-à-vis des coulées de boues est indéniable. Les rendements sont aussi bons qu’avant, les économies en fioul et en temps de travail sont conséquentes. Dans les couverts on peut observer des lapins, des faisans ou des abeilles en période de floraison. Cependant ce n’est pas le choix de la facilité ; plusieurs tours de plaine sont réalisés avec l’appui de la Chambre d’agriculture et d’autres agriculteurs également engagés dans cette pratique. « Nous ne pouvons qu’inciter Production animales Cabri : 8 000/an ET NOUVEAU CHALLENGE « Mes impressions sur les techniques d’agriculture de conservation sont Assolement 2015 Maïs : 34 ha Houblon : 8 ha Blé : 42 ha Féverole : 2,5 ha Orge : 6 ha Pois : 2 ha Colza : 9 ha Prairies temporaires : 3 ha SATISFACTION Veaux de boucherie : 300/an Investissement dans un semoir direct à maïs Kuhn Maxima ainsi qu’un semoir blé SD Liner 3000 d’autres agriculteurs à entrer dans cette voie, en se faisant accompagner, en se formant et en partageant leurs expériences. » Retrouvez les témoignages Innov’action sur : www.alsace.chambagri.fr Flashez ce QR code pour plus d’informations