Combattre l`air «bête » de Montréal

Transcription

Combattre l`air «bête » de Montréal
• Nouvelle piste cyclable autour
de l’île
• Community gardening
• Eyesore on the Main
• SOS Vélo
• The end of civilization
• “Mont-Royal avenue verte”
toujours actif
EL
SU
EN
M
BI
Cette semaine
This week
Y
KL
EE
-W
BI
10ièmeAnniversaire
10thAnniversary
Plateau Mont-Royal Jeanne-Mance • Mile-End • Centre-Ville
5 juillet 2003
Vol. X, no 13 • Gratuit/Free
21 000 exemplaires • 60 000 lecteurs
Nuits d’Afrique
Combattre l’air
«bête » de Montréal
Des solutions
écologiques au
smog s’imposent
D ENIS G AUMOND
P LACE P UBLIQUE
Suite à la plus récente
épisode de canicule de
l’été en cours, nous
sommes tous bien au
4 The festival begins
courant de la présence du
smog sur notre ville.
Santropol roulant
Environnement Canada a
émis récemment une
alerte au smog qui a duré
quatre jours. Les médias
n’ont cessé de rappeler
les dangers pour les
personnes âgées qui
respiratoires et les enfants
asthmatiques.
suite page 2
5 Volunteers needed
Smog Crisis in Montreal
O LIVIA C OLLETTE
P LACE P UBLIQUE
L
ast week’s smog period not only made for hot
weather. It got some folks worried about the future.
Louis Drouin, Montreal Public Health Board’s
Director of Environmental Health and a medical doctor,
says if the trend continues, we could be looking at an environmental crisis in 25 years.
Health risks are also involved. Smog can cause respiratory problems, forest fires, water contamination, higher
insect populations, and thus, infectious diseases.
Sounds hopeless. Do we have a chance? "Only if we
change our consumer habits," affirms Drouin. He explains
that motor vehicles are a major cause of smog. There are
ways to remedy this. People need to make use of another
form of transportation, like public transit or bicycles. They
can also use cars that require "clean" fuel. Or they can
choose cars with hybrid motors.
"Hybrid cars are more expensive than regular cars,"
Drouin declares. "So why doesn’t the government give a
tax break on these because they pollute less? By not impos-
ing taxes on hybrid cars, we’d be sending a strong message
to the consumer public."
Decreased car use seems feasible in the city, but not necessarily in the suburbs. That’s why Drouin feels much education is needed to inform suburban citizens of their
options. "To me, urban planning means reducing travel
and distance," he says.
To treat the smog’s heat, we can create green spaces in
the most unlikely places: roofs. Drouin suggests that we
can actually cut air conditioning bills by planting gardens
on rooftops. "Our roofs are made of black asphalt," he
points out. "This absorbs heat, but greenery doesn’t. Why
do you think the roofs are white in the Mediterranean
regions?" The Green Roof movement has such extraordinary economic benefits that some enterprises have begun
to employ it.
Drouin adds that 44% of Stockholm consists of green
space, a planning system he deems more "thought-out"
than Montreal’s. With this city’s public consultations on
urban planning coming in 2004, it seems like an appropriate time to think of ways to lessen urban hazards like
smog, and to prevent a crisis in 25 years. PP
Deuxième partie
Montréal contaminée
VALÉRIE P ROVOST
P LACE P UBLIQUE
Dans le dernier numéro, nous avons observé les types de sols contaminés, leurs
effets sur la santé et l’inventaire des sols contaminés montréalais.
Caractéristiques montréalaises
a ville de Montréal, à partir des années 1850, était caractérisée par des activités industrielles, portuaires et ferroviaires.
Cette ère industrialisée a conséquemment laissé des vestiges
que nous subissons encore : les terrains contaminés.
« Les plus grandes concentrations de terrains contaminés sont
dans le sud-ouest de Montréal, où il y avait de grandes cours de
triage de trains au début du siècle. Il y avait aussi des usines de
métallurgie : le processus de refroidissement des pièces consistait
à les tremper dans de la chaux et ça laissait des résidus, qu’on
appelle de la coke; c’est resté sur les terrains », explique Martin
Ponton, qui a été assistant de recherche à l’INRS-urbanisation
(Institut national de recherche scientifique) lors de la réalisation
d’un portrait environnemental de l’île en regard de la durabilité
urbaine, en 1999.
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L
DENIS GAUMOND
éprouvent des difficultés
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responsable de la santé environnementale. Il est aussi question d’une
vision plus écologique de la société. Les gens doivent être mis au courant
On dénombre quelques 1 900 personnes à Montréal seulement de ces
des alternatives à la voiture, entre autres le transport collectif, le vélo et le
deux groupes qui meurent dû à la pollution atmosphérique.
transport à pied. Certaines villes comme Vancouver ont mis en place des
Plus de 60 % du smog qui affecte notre région provient de l’Ontario et mesures qui visent à créer de la « congestion » au centre-ville afin de
du Midwest américain, soit des voitures et des centrales thermiques au
décourager les gens à s’y rendre en automobile. Le Dr. Drouin souligne
charbon. Même si les voitures modernes sont moins polluantes qu’autre- que Montréal devrait s’efforcer afin d’être un modèle pour les autres cités.
fois, leur plus grand nombre ainsi que la présence des VSU, des 4x4 et des Bref, c’est toute une façon de penser qui devra être revue et corrigée
fourgonnettes n’aident aucunement la situation.
Le Dr. Louis Drouin, responsable de la santé environnementale
de la Direction de santé publique de Montréal-Centre s’inquiète du
manque de cohésion en politique écologique de la part des gouvernements. Selon le Dr. Drouin, il est quasiment impossible
d’empêcher les gens de conduire des véhicules à moteur. La solution
serait d’améliorer l’efficacité énergétique des véhicules ainsi que de
fournir des essences plus propres. Le biodiesel a réduit de beaucoup
la pollution. Mais à 20 ¢ de plus le litre et sans aucune subvention
de la part du gouvernement provincial, ce produit a connu une mort
SMOG
Plus de 60 % du smog qui affecte notre
région provient de l’Ontario et du
Midwest américain, soit des voitures et
des centrales thermiques au charbon.
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Chargé de projet/Managing editor
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Directeur artistique/Art director
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Olivia Collette, Arthur Levine et Owen Rose
Photographes/Photographers
Wayne Hiltz, Denis Gaumond, Olivia Collette et Valérie Provost
Traduction/Translation
Micheline Lavigne et Olivia Collette
Publisher/Éditeur
for/pour SODECM
Dimitri Roussopoulos
DENIS GAUMOND
Le smog aveuglant à Montréal la semaine dernière.
subite pour l’instant.
Des mesures fiscales pourraient être mise en place afin d’encourager les
consommateurs à acheter des voitures hybrides. « En n'imposant pas de
taxe sur un véhicule hybride, on envoie un message important au public.
Ceci compense aussi pour le prix plus élevé de la voiture, » explique le
conclut le Dr. Drouin. Le transport, les méthodes et les matériaux utilisés pour bâtir les maisons et les édifices ainsi que leur chauffage et climatisation, l’aménagement et la gestion des espaces verts devront être
repensés. Sinon, dans 25 ans, nous nous retrouverons au cœur d’une
crise environnementale. PP
suite de la page 1
CONTAMINÉE
Place Publique est publié avec le soutien de la SODECM et
grâce à la généreuse collaboration de bénévoles de la communauté. Le journal est un véhicule d’information destiné à faire
connaître notre communauté, à susciter la réflexion et la discussion ainsi qu’à encourager l’action sur notre présent et notre
avenir. Pour ce faire, nous sommes guidés par l’écologie sociale.
hectares la superficie de terrains vacants potentiellement contaminés à Montréal, soit environ
60 % », nous apprend un document du Plan
d’action sur le développement durable.
Les coûts de décontamination étant exorbitants, plusieurs de ces terrains sont condamnés à
demeurer improductifs. Car, comme le précise
le document de l’INRS, « il sera toujours plus
simple et moins coûteux de développer un terrain vierge, en périphérie, une ancienne terre
agricole ou un boisé, par exemple », développement qui amène plusieurs conséquences, dont la
diminution des espaces verts.
gramme ne défraie cependant que la moitié des
coûts de décontamination d’un terrain; un proCes sols, de même que ceux du centre-sud de
moteur qui souhaite bénéficier de ce programme
l’île, sont caractérisés par une contamination
doit donc défrayer l’autre moitié.
inorganique (plomb, zinc, etc.) ou mixte
Au premier avril 2002, le programme REVI(organique et inorganique).
SOLS avait permis de décontaminer 89 terrains
Les sols présentant une contamination
à Montréal, ce qui équivaut à 83 % du budget
organique (pétrole, huile de chauffage, BPC,
alloué à la ville. Selon le bilan du programme,
etc.) « se retrouvent éparpillés un peu partout
39 % de ces terrains ont été consacrés à des prodans l’île, avec une concentration dans le comjets résidentiels, 25 % l’ont été pour des projets
plexe pétrochimique de l’est », indique le docuindustriels, 21 % pour des projets commerciaux
ment de l’INRS. Également, ceux jouxtant le
et 5 % pour des parcs. Les promoteurs privés
Port de Montréal et les corridors ferroviaires
auraient proposé 79 % de ces projets et la
présentent ce genre de contamination.
municipalité, 21 %.
Les solutions
La proportion de terrains ayant pu être déconLes effets économiques
L’ancien gouvernement québécois a instauré, taminés grâce au programme REVI-SOLS est
Plusieurs terrains contaminés de Montréal sont à l’été 1998, un programme de financement
infime. Certes, près d’une centaine l’ont été jusqu’à
aujourd’hui délaissés. Ainsi, « le Comité interpour la réhabilitation de terrains contaminés :
maintenant, mais qu’en est-il des autres? Sans un
ministériel sur les sols contaminés de l’île de
REVI-SOLS. D’une durée de cinq ans, ce projet financement supplémentaire, la majorité des
Montréal avait estimé, en 1993, à environ 4 200 allouait 30 millions $ à Montréal. Le proterrains contaminés de Montréal le resteront. PP
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Tirage : 21 000 exemplaires. 60 000 lecteurs.
DATE DE PARUTION: 5 juillet 2003
Prochaines parutions / next issues: 9 et 23 août
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275 Notre-Dame
Pour mieux pédaler dans le dédale des défusions
bâtis du centre-ville et la formulation
de recommandations pour leur élimination. Cette étude doit être complétée à
l'automne 2003. La stratégie pour
Et bien notre maire Gérald Tremblay,
l'élimination des terrains non bâtis du
qui nous a affirmé qu’il ne prendrait
centre-ville doit être adoptée au prinpas de vacances cet été, en aura à
pédaler tout un coup s’il veut nous indi- temps 2004.
Ce projet permettrait à la Ville de
quer « le droit chemin » et nous servir
Montréal de se doter d'une stratégie
de fil d’Ariane dans le labyrinthe que
sera le processus référendaire au sujet intégrée pour l'élimination graduelle
des terrains non bâtis (terrains vacants
des défusions.
et stationnements de surface) et d'atteindre les objectifs économiques,
Révision de la confusion?
Le commun des mortels aura peine à s’y urbanistiques et environnementaux
relatifs au développement du centreretrouver s’il devait éventuellement se
ville.
prononcer sur la question des défuSelon la Ville, cette stratégie consions. Le processus, expliqué dans les
tribuerait ainsi à accroître l'attrait de
médias, s’avère tellement compliqué
Montréal auprès des investisseurs
que malheureusement seuls les mieux
potentiels et la qualité de vie des
avertis y comprendront quelque chose.
personnes qui résident au centreÀ titre d’exemple, ce ne sont pas les
ville ou qui le fréquentent. Cette
néologismes de dernière minute qui
manquent : mégavillistes, defusionistes, stratégie générerait aussi des
retombées économiques et finanouestilandistes, et on en passe.
cières positives pour la Ville, notamDe plus, comble de démocratie, les
ment par le biais de la taxation, en
citoyens seront consultés, auscultés et
favorisant le développement de terpétitionnés par les élus et les groupes
d’intérêt, comme si trop était mieux que rains actuellement non bâtis. De
plus, l'étude ferait aussi l'analyse
pas assez, afin de réparer du même
de l'offre et la demande de places
coup ce que plusieurs ont qualifié de
« l’absence d’égard envers la population de stationnement afin d'évaluer les
besoins en places souterraines de
lors de l’élaboration de cette politique
remplacement.
par le gouvernement sortant. » Nous
Les éléments de cette stratégie
auront été sommés par des groupes de
nous apparaissent bien plus
travail tels celui de l’administration
« bétonnés » que « verts » au pre(sous l’égide de George Bossé), d’une
firme privée engagé par la Ville (recom- mier coup d’oeil.
mandations qui seront déposées au
mois d’août), de Vision Montréal, de dif- Récupération des résidus domestiques dangereux
férents intervenants des arrondissements et ainsi que par non moins que le L’administration s’apprêterait à
dépenser quelque 2,2 M$ pour la
gouvernement du Québec en commisrécupération des résidus domession parlementaire.
tiques dangereux (RDD) incluant une
Pendant que Rome brûle, tout le
collecte itinérante et une collecte aux
monde discute…mais est-ce que
dépôts permanents, transport, condiquelqu’un écoute?
tionnement, réemploi, recyclage, vaSites vacants : futurs espaces verts ou lorisation énergétique et élimination
et ce, pour une période de 30 mois, à
bétonnés?
compter du 1er juillet 2003.
La Ville de Montréal consacrera sous
peu une somme de 60 000 $ pour étude
sur la problématique des terrains non
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P LACE P UBLIQUE
Compostage et jardins
communautaires
L'organisme Terres en Ville a reçu de
l’administration municipale une contribution financière de 50 000 $ pour l'implantation et la gestion des activités de
compostage, sensibilisation, éducation,
formation et supervision des jardiniers
dans 43 jardins communautaires.
On rappellera que, selon la Politique
québécoise de gestion des matières
résiduelles 1998-2008, la Ville de Montréal devra mettre en valeur 60 % des
résidus organiques produits sur son
territoire, y compris par les jardins
communautaires, d'ici 2008.
Sifting through the
rigmarole
The complex "demerger"
process has so many people confused, only a privileged few seem to have a
handle on the issue. In
addition, citizens will be
consulted, surveyed and
petitioned by elected officials and interest groups to
remedy what some have
called "the lack of concern
for the population on
behalf of the exiting government during the creation of this policy." We’re
going to be sounded by
some of the administration’s working groups, a
firm hired by the City, one
for Vision Montreal, borough representatives and
even a provincial parliamentary commission.
Vacant lots: green like
money or a deep forest hue?
The City of Montreal will
soon spend $60,000 to
study the problem of Downtown’s vacant lots, and to
create recommendations
for their development. The
study will also evaluate the
supply and demand of
parking to better assess
the need for underground
facilities. Research must be
completed by fall 2003, and
the strategy must be
adopted in spring 2004.
This project will allow the
City to explore strategies
with economic, urban, and
environmental ends for
Downtown’s development.
The City concedes that this
strategy will make Montreal
more attractive to potential
investors, and it could
improve the quality of life
for its residents. It may also
have economic advantages
for the City, especially in
terms of taxes.
One giant leap for
bicycle trails
Montreal has just put out
an invitation for tenders to
begin work on an islandwide bicycle trail.
While boosting cyclo-
Mix ‘n’ Match on the Main
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t’s hard not to notice the new Pharmaprix on St. Laurent,
where the venerated Warshaw store used to be. Its façade is
so modern, smooth, even a little shiny, and there’s a good
reason it clashes with the rest of the street.
Apparently, when the Pharmaprix company filled out its application to build on St. Laurent, it did not indicate that the building was located in a heritage sector. It wasn’t until Pharmaprix’s
façade was already built that City and borough representatives
realized the structure was in a significant part of Montreal.
"[Pharmaprix’s] permit for the façade had been revoked," says
Michel Tanguay, who spoke on behalf of the Plateau MontRoyal borough. "Construction in heritage sectors has to be
approved by the consultative urban planning committee, then it
goes to the borough council."
Tanguay adds that it’s too soon to say whether this means
Un pas de plus pour la piste cyclable
Mordus du vélo, réjouissez-vous! Montréal vient de lancer un appel d'offres
public pour l'exécution de travaux relatifs à l'aménagement de la voie cyclable
de ceinture de l'île de Montréal.
En plus de constituer un attrait important pour le cyclotourisme et favoriser
l'utilisation du vélo comme moyen de
transport, ce projet permettra de relier
tous les arrondissements de la Ville de
Montréal ainsi que les réseaux cyclables
de la grande région de Montréal.
Les coûts de ces travaux sont estimés
à 600 000 $. La Ville de Montréal doit y
affecter une somme de 450 000 $ et le
reste viendra du ministère des Transports du Québec. PP
New and old: Pharmaprix’s façade contrasts with the rest of the Main.
tourism and the use of bicycles as a mode of transportation, the project will
connect all of the city’s boroughs as well as the
Greater Montreal Area’s
biking networks.
The cost of this project is
estimated at $600,000. The
City of Montreal will pay
$450,000 of it, while Quebec’s Ministry of Transportation will come up with
the rest.
Composting and community gardening
The same administration
also gave $50,000 to Terres
en Ville to implement and
manage composting and
the education, training and
supervision of gardeners in
43 community gardens.
Let’s not forget that according to the provincial policy
on waste management, the
City of Montreal has to use
60% of the organic waste
produced in its territory,
including that in community
gardens, by 2008. PP
major changes to Pharmaprix’s façade. However, one thing is certain: "it’ll have to go through the process, even if the company
conformed to the consultative committee’s standards."
Yet it’s surprising that it took so long for anyone in the
borough or the City to pay any heed to the construction
of the Pharmaprix storefront. It was clear to even passersby that materials rarely seen on that part of St. Laurent
were being used.
Tanguay admits that this is due, in part, to the fact that
the application’s approval, and the following construction, were all done a little too quickly. He also insists it
took longer to detect because of the application’s missing
"X" in the heritage box. To this end, it seems rather odd
that the Pharmaprix company, which has many franchises
in this old city, would be oblivious to such a clause. No
Pharmaprix representative was available to comment on
this apparent mishap.
Pharmaprix is in talks with the urban planning committee, and the store will continue to operate in the
meantime. "The City is taking a conciliatory approach,"
says Tanguay. "This isn’t confrontational." PP
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économie sociale
social economy
Montreal’s African Nights
Marie-Anne Parent, Eliane Habimana and Béatrice Nezerwe organizers of this year’s eclectic Nuits
d’Afrique festival held from July 8 to 20.
The Festival itself takes place for two weeks in the
summer, but it takes a whole year to prepare the
event. During this time, Productions Nuits d’Afrique
ust days after Montreal’s Jazz Festival ends,
promotes the festival’s artists, organizes venues,
another party begins. This one tells the story of a
sets up Visas for its musicians, finds sponsors, and
people who, many agree, created jazz in the first
much more. All the while, they listen to the music of
place. From July 8 to 20, the 17th International Nuits
potential artists as they work to set up the best
d’Afrique Festival will host a slew of musicians, films
program. Most recently, Nuits d’Afrique has also
and performances hailing from African countries or
been releasing annual compilations of its festival
places with an "African connection," like Latin Amer- features.
ica. This year, artists from a record-breaking 32
This celebration shows people the real stuff of
countries were invited to join in the fun.
African sounds. It’s not all percussion and reggae
"We’re always thinking of the cause," says Probeats, as some might think. "South African music is
very a cappella," explains
Rousseau. "West Africa has its own
method for playing guitar and percussion." Stella Chiweshe and
Oliver Mtukudzi are both from Zimbabwe but have their own styles.
And the roots of rap can be traced
back to the oral tradition of
Senegal’s Gri storytellers.
This year’s performers
include the White Cockatoo
Performing Group from
Australia, Abdulla Chnadeh
& Nara, a Syrian group with
Kurd, Greek and Irish influences, and Egypt’s Natasha
Atlas, to name a few. "Our
Scene from La saison des hommes from Tunisian filmmaker
priority is artistic quality,"
Mousida Tlatli, part of the international Nuits d’Afrique Festival.
Rousseau says. "It’s
incredible what a person
ductions Nuits d’Afrique Director Suzanne
has to do to put on a good show." PP
Rousseau, "and not the money." The social ecoFor more information on this year’s Nuits
nomy enterprise was created in 1987, when its
d’Afrique Festival, call 499-FINA or visit
founder and president Lamine Touré wanted Monwww.festivalnuitsdafrique.com. Indoor contreal’s cultural scene to include African artists.
certs take place at Club Balattou, the Spec"Interest in international music didn’t exist before
trum and Kola Note. Outdoor shows are from
we came along," says Rousseau. Now, Montreal’s
July 18 to 20 at Place Émilie-Gamelin (Ste.
Nuits d’Afrique even attracts European tourists.
Catherine East, corner Berri).
O LIVIA C OLLETTE
P LACE P UBLIQUE
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Du guidon à la roue
PAR VALÉRIE P ROVOST
P LACE P UBLIQUE
L
a belle saison est commencée et plusieurs personnes
ressortent leurs vieux vélos, les jettent ou les vendent.
Une entreprise d’économie sociale, qui est en même
temps une entreprise d’insertion socioprofessionnelle pour
des jeunes adultes en difficulté, se spécialise dans la
récupération de vélos. Son nom : SOS Vélo.
L’usine-école-boutique, située dans Hochelaga, fonctionne
uniquement grâce aux dons du public. « On reçoit environ
3 000 vélos par année », estime Guy LaRocque, directeur
général de l’entreprise. Les gens vont donc y porter leurs
vélos usagers… et après? Les vélos qui sont en assez bon
état sont réparés et vendus tels quels. Pour les autres, c’est
une toute autre histoire.
Les jeunes en formation accomplissent tout le travail :
démontage, classement des pièces, sablage, peinture, etc.
Ensuite, de nouveaux vélos sont montés, également par les
apprentis. Le résultat final est unique : environ mille Écovélo
par année, de toutes les couleurs, de qualité et de prix concurrentiels à ceux du marché.
Les pièces qui sont inutilisées en bout de lignes ne sont
pas jetées : elles servent à confectionner toute une série de
produits dérivés, « qui vont du petit chandelier fabriqué avec
un moyeu, jusqu'aux supports à vélos extérieurs », précise
M. LaRocque, qui ajoute qu’il s’agit du « côté farfelu et amusant de SOS Vélo. »
La formation rémunérée de 26 semaines n’est pas seulement en mécanique vélo; SOS Vélo donne aussi les outils
nécessaires aux jeunes pour intégrer le marcher du travail. La
formation comprend donc des notions de mathématiques,
français, communication, attitude et connaissances en milieu
de travail, etc. « On permet à de jeunes adultes qui sont
marginalisés depuis plusieurs années, qui vivent des
phénomènes d’exclusion, de reprendre une place dans la
société », explique M. LaRocque.
Les postes sont variés pour les jeunes en formation à SOS
Vélo : département des pièces, de la peinture ou de la
soudure, service à la clientèle à la boutique, etc. Des habilités mécaniques ne sont donc pas essentielles, affirme M.
LaRocque. « Il y a plein de talents qu’on peut exploiter avec
ces personnes, pour travailler avec leurs forces », ajoute-t-il.
Pour vous procurer un Écovélo ou tout autre équipement,
pour aller porter vos vélos usagers ou si la formation vous
intéresse : SOS Vélo, 2085, Bennett (à l’est de Pie-IX, entre
Rouen et Ontario), 251-8803, [email protected]. PP
Chez Écovélo, on recycle les pièces inutilisées pour en faire toutes sortes
Photo : Valérie Provost
d’objets uniques.
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Kids Volunteer at Santropol Roulant
PAR O LIVIA C OLLETTE
P LACE P UBLIQUE
S
antropol Roulant Director Vanessa Reid
thinks the idea of doing "mandatory volunteer work" to acquire high school credits is a
paradox. After all, she says, "Volunteering is supposed to be something you want to do." To remedy
the situation, Santropol Roulant launched a Summer CYCLE program. "CYCLE" stands for "Creating
a Youth Community Leadership Experience," and
that’s what Reid hopes it will do.
"We want to get teens involved in volunteering,"
she explains, "but we want it to be educational,
and we want it to nurture their interests." As such,
teenagers who participate in Santropol Roulant’s
CYCLE program are invited to input their ideas.
While students still prepare food or deliver "meals
on wheels" to members of the community, other
kinds of contributions are encouraged. In the last
year, for example, one teen volunteer developed a
t-shirt project using silkscreen patterns.
Then there’s humble, if inspired, Stefan
Zebrowski-Rubin, a 17-year-old student from Lower
Canada College. He didn’t realize how much he
enjoyed cooking until he joined Santropol Roulant
two years ago. "I loved it," he declares, adding, "I
really got connected to volunteer work, so I wanted
L’Étoile de l’Océan,
Above: Volunteers Matthew and Tracy prepare a delivery. Left: Young Santropol
Roulant regulars cook up a storm in the
kitchen located at the corner of St-Urbain
and Duluth.
to give something back." The result: a cookbook
compiling favourite recipes of Santropol volunteers. It also boasts cool illustrations and biographies of each contributing chef.
That’s just the kind of initiative the CYCLE program promotes. Yet Reid believes the program can
also build confidence in students. "Teens need the
opportunity to define their interests. Here, they’re
allowed to make mistakes and grow," she insists.
Plus, the experience of volunteering itself is
101 rue Rachel est, 844-4588
Le Portugal à la portée de la main
empowering. It can provide teens with a sense of
belonging to a community, it can teach them the
weight of responsibility, or it can just be fulfilling
because of its helpful, generous nature.
Santropol Roulant celebrated its eight-year
anniversary on June 12, but this summer marks the
first year of the CYCLE program.
To find out more, call 284-9335 or visit
www.santropolroulant.org/en/summercycle.html. PP
Travelling without moving
W
C
e restaurant portugais, situé au
101, rue Rachel Est, vous permettra de passer quelques heures
au Portugal sans quitter la ville de Montréal. C’est sur cette note que nous
accueille, le gérant Manuel Bettencourt.
« Ici, les gens ne sont pas seulement des
clients, ils sont nos invités. L’ambiance
importe beaucoup.» S’ajoute en soirée
le fado, musique traditionnelle qui nous
transporte dans l’univers portugais. De
plus, le propriétaire, Henrique Laranjo,
nous a souligné : « Ce qui caractérise
notre restaurant sont le poisson frais,
les fruits de mer, les grillades, les plats
exclusifs tel l’alcatra, le fado et le porto.»
Afin d’ouvrir le bal, M. Bettencourt
nous présente les canapés : à la morue
(bacalhau); aux crevettes; de la saucisse
de porc (chouriço); du calmar, une spécialité de la maison (dont la cuisson est
plus importante que la recette); et des
petits roulés savoureux au porc.
Et pour aiguiser encore plus notre appétit,
une soupe caldo verde (choux verts, pommes de
terre, saucisses et huile d’olive) nous est servie.
Les plats principaux se succèdent dans un
tourbillon de couleurs. Premièrement, une
assiette de bacalhau, qui fera la joie des
amateurs de morue. Ensuite, le bœuf mijoté
alcatra de l’île de Terceira aux Açores (lieu
d’origine du patron), qui requiert six heures
de cuisson. Il ne faut surtout pas passer sous
silence les crevettes (camaroes) qui ne
déçoivent pas.
Pour bien arroser le tout, un vin rouge plein
de fruits et un soupçon de bois, soit le Terras
do Pó 2001, Vinho regional Terras do Sado.
Manuel Bettencourt, gérant de l’Étoile de
l’Océan, se fait un plaisir de servir notre
journaliste Valérie Provost et notre
directeur des ventes Emmanuel Brouillette.
Et que dire des desserts. Au
choix : aroz doce (riz sucré parfumé à la cannelle), flan au
caramel, et les natas (tartelettes
aux jaunes d’œuf saupoudrées de
cannelle). Ces dernières ont fait
un malheur lorsque nous les avons
coiffées d’un petit porto.
Une fois les au revoir et les
dernières formalités complétées,
nous sommes retournés au bercail,
toutes et tous bien repus de notre
« séjour » au Portugal. (DG)
PHOTOS : DENIS GAUMOND
hen we enter the
Portuguese restaurant, the manager
and our host, Manuel Bettencourt, tells us we’re going to
take a trip to Portugal without
leaving Montreal.
“Here,” Bettencourt says,
“people aren’t clients. They’re
our guests. Atmosphere is very
important to us. That’s why we
make sure our service reflects
that.” In the evenings, the
mood is set with traditional
Fado music, taking guests to a
whole other universe. The
owner, Henrique Laranjo,
points out that his Portuguese
restaurant is best known for its
fresh fish, seafood, grilled
goods, the exclusive Alcatra dish, Fado and Port.
To start things off, Bettencourt serves a house
specialty: canapés: cod (bacalhau), shrimp, sausage
(chouriço), squid, and little pork-stuffed treats.
Afterwards, we’re warmed to the toes by a tasty
caldo verde soup, containing cabbage, potatoes and
sausages., followed by a bacalhau platter for cod
lovers. Then there’s the simmered Alcatra beef dish,
a recipe from the owner’s Azores island home of
Terceira. is stewed for six hour. The spiced shrimp
(camaroes) don’t disappoint one bit.
To accompany: a fruity, slightly wooded red wine
is served; a Terras do Pó 2001 Vinho regional Terras do Sado.
And let’s not forget desert! Aroz doce, sugared rice
with a hint of cinnamon; a caramel mould; and
natas, egg tartlets sprinkled with cinnamon.
Once we said our goodbyes, we returned to the
same ol’, same ol’, having thoroughly enjoyed our
“stay” in Portugal.
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Centre d’écologie urbaine
Urban Ecology Centre
3516, avenue du Parc, Montréal, Québec, H2X 2H7 (514) 282-8378 (VERT)
email: s o d e c m @ w e b . n e t
Mont-Royal Avenue Verte
alimente le débat…
PAR
O WEN R OSE
Q
uatre conférences ont été organisées au café Toast-Thé par le comité de citoyens
Mont-Royal Avenue Verte, en avril et mai derniers. Il s’agissait d’alimenter le
débat sur le projet d’une avenue du Mont-Royal sans voiture. Jean Décarie,
urbaniste de Montréal impliqué depuis longtemps dans la gestion des parcs et des espaces
urbains « libres », a souligné la pertinence d’un tel projet, qui s’inscrit tout à fait dans le
nouvel urbanisme à l’européenne. Il s’agit pour les citoyens de se réapproprier leur ville,
de lui redonner sa dimension humaine au lieu de continuer le développement en
périphérie vers les banlieues.
Richard Bergeron, urbaniste chargé de la planification stratégique à l’AMT (Agence
métropolitaine de transport) a présenté l’approche de nombreuses villes françaises où la
place de l’auto est réduite de plus en plus pour faire place à un transport en commun moderne, efficace et écologique : le Nouveau Tramway. Un tel tramway est actuellement à
l’étude par l’AMT pour l’Avenue du Parc. Dinu Bumbaru, d’Héritage Montréal, organisme voué à la protection du patrimoine urbain, a montré pour sa part l’importance
d’insérer le projet d’une avenue Mont-Royal sans voiture dans le cadre d’un plan d’urbanisme global, en respectant les contraintes imposées par la cohabitation en ville et la préservation de la personnalité de Montréal. Il a cité des exemples d’implication de citoyens
dans les décisions d’urbanisme, par le biais de pétitions, comme la création du Parc du
Mont-Royal ou l’aménagement de la rue McGill College.
Finalement, le Dr Louis Drouin, en charge pour Santé Publique du dossier de la qualité de l’air à Montréal, a montré, chiffres à l’appui, que les véhicules moteur sont responsables d’une grande partie du smog urbain qui afflige Montréal, chaque année un peu
plus. Leurs émissions polluantes sont à l’origine de l’aggravation de certains problèmes
pulmonaires, avec une augmentation du nombre de décès et d’hospitalisations lors des
épisodes de smog. Il a affirmé que la solution à cette situation passait obligatoirement par
“The Party’s Over” by Richard Heinberg
BY
A RTHUR L EVINE
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ell-known economist and author Richard Heinberg addressed a full audience at McGill last
month. Author of "The Party’s Over" (published by New Society Press), Heinberg described the
major thesis of his book: namely, the rise and fall of industrial societies which may appear invincible and above natural laws regarding all species on Earth, but are not.
To illustrate this, here is an analogy based on the author’s observations of natural cycles at work in a
national park in the United States. Upon visiting this park, Heinberg couldn’t help notice a landscape carpeted wall-to-wall with countless voles (a small rodent). Upon questioning the park ranger, he learned how
this came to be. Apparently, several years prior, a fire had purged the landscape. Subsequent years of rain and
shine rejuvenated the park with thick high grasslands. This grass produced a plentiful supply of seeds or vole
food, which was followed by a population explosion of voles. An indirect result of the fire was a greatly
increased "carrying capacity" of the environment in regards to voles. In ecological terms, this is called "population bloom" which is in direct proportion to the carrying capacity of an area. Soon enough, the carnivores,
the hawks and foxes moved in to take advantage of this plentiful carrying capacity and their populations
"bloomed," requiring a greater supply of food from an ever diminishing population of voles. This is called
"overshoot and die off." And as the vole population shrank, the foxes and hawks caught in the chain reaction
went from "Bloom" to "Overkill" to "Die off."
Our sun, through photosynthesis or its reaction with the chlorophyll in green plants, is the original energy
source for 99% of living things and thus the source of Earth’s total carrying capacity.
For most of unrecorded history, human’s ability to harvest these riches was limited by small populations
and muscle power. Under this regimen, we had endless resources.
About 6,000 years ago, Homosapiens created civilizations based on organized farming and domesticated
animals. These new methods enabled us to increase our food supply and naturally our numbers increased. By
the 1800s, we had reached about half a billion, many of whom were not well fed and struggled for survival.
Then came the Machine Age or Industrial Revolution, powered at first by a plentiful supply of wood and
later by coal, and finally oil came along (of course this was because the wood was depleted).
In a very short order, we had increased our productivity many-fold and guess what, our populations skyrocketed from half a billion in 1861, to 1 billion in 1930, to 3 billion in 1960, to a mind numbing 6 billion
by 1998, and still blooming. This was all made possible by using fossil fuels (mainly) to increase our carrying
capacity. Other factors such as medicine, industrialized fishing and animal production aided this bloom.
Now for the awakening. There is a limited supply of oil and we have already depleted 50% of that supply,
and in a very short time, may I add. When the fuel runs out in say 20-60 years, being very liberal here, we
may have to re-learn in a catastrophic way that we are a part of nature’s chain reaction of events. That
chain is Bloom, Overshoot and Die Off.
"Oh no", you say, by then we will have replaced fossil fuels with a HYDROGEN ECONOMY. Just
one big problem here, hydrogen in all its plentifulness is always combined with oxygen. Separating it takes
energy: energy produced by conventional means. Therefore we have not escaped our dependency on oil +
coal + nuclear power. We have merely done a juggling act whereby the machinery which today runs
directly on conventional fuels, in future will run indirectly on them. Until they deplete.
Then it’s back to the Stone Age. PP
Arthur Levine, an active member of the Urban Ecology Centre, attended Dr. Heinberg’s lecture and offers us a
synopsis of his presentation.
la réduction de la place de l’automobile en ville, mentionnant les avenues piétonnes
comme l’une des façons d’y arriver.
Tous les conférenciers ont insisté sur la nécessité d’un débat plus large pour déterminer les conditions de faisabilité du projet. C’est d’ailleurs ce que les 18,500 signataires de la pétition réclament à l’arrondissement et à la Ville, sous la forme d’audiences publiques. Le contenu des ces quatre conférences sera bientôt disponible en
format DVD. PP
Le Centre d’écologie urbaine sera fermé du 13 au 27 juillet
The Urban Ecology Centre will be closed from July 13 to 27
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ARTS NOTEBOOK
The Joys of July
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e’re in the thick of festival heaven in our town. I’ll
begin with a few other activities – after all, there’s
much more to life in Montreal than mere festivals.
How about a provocative photography exhibit at the Centre
for Canadian Architecture? (The CCA is at 1920 Baile,
between Ste. Catherine and Rene-Levesque, west of Guy, 9397026, www.cca.qc.ca). ALAIN PAIEMENT has incorporated
layers of his own work, including the new Palais des Congrès
downtown, in a mix of photography, painting and architecture. You can see more of his work at the Centre, Tuesdays
through Sundays 11-6, Thursdays to 9 – or at
www.ArtMag.com on the web.
Back in festi-centre, the JFL-Just For Laughs extravaganza is
about to descend on the city. I’ll leave the list of stand-up
comics, all of them "names," to the mainstream media,
because I like the oddball events, some of them almost dubiously linked to comedy. One is Aeros, a gymnastics show July
8-27 at Salle Pierre-Mercure, 300 De Maisonneuve E., 9876919, The show highlights the skills and talents of Romanian
gymnasts, with what the press kit calls "jaw-dropping" routines.
Menopause -The Musical is another JFL stand-alone event. It
celebrates "every woman who has turned 40" with a tribute to
75 million baby boomers, and is built around songs of the 60s
and 70s. If you remember them, you’ll like their parodies –"I
Heard it Through the Grapevine. You’ll No Longer See 39" --get the idea? Tickets begin at $24, look for
www.menopausethemusical.com, or phone 842-2112. The
show runs July 8-20.
On the French side of the festival, (Juste Pour Rire) is another
peripheral, but potentially popular event. The French-language
world premiere of the musical Chicago, which indeed has some
comic moments, opens at Place des Arts (Theatre Maisonneuve)
on July 27, running to August 3. Many of the tickets for this
one have already been sold. For this and other JFL events, check
www.hahaha.com or phone 790-HAHA.
A semi-local connection is ARTHUR SMITH SINGS
LEONARD COHEN at the Centaur on July 16 at 7 and July
17 at 9:30. Tickets are about $20 to see a mix of Leonard’s
songs and the banter of comic singer Smith, who appears with
a duck (so the press release claims!). He’ll even offer a free Late
Night Tour of MontreaL. Call 790-HAHA
to find out when and where.
Marc Salem’s Mind Games is what it implies
–a mentalism show that was a hit at the
influential Edinburgh Fringe Festival. Apparently Salem has done consulting work for the
FBI and the NYPD, and was a frequent guest
on Regis and Kathy Lee. Show dates are from
July 9-20 at Centaur. Tickets are slightly over
$30; the theatre box office number is 2883161.
Everybody knows about the Jazz Festival,
but the 4th edition of the OFF FESTIVAL
also thrives. July 6 is its last day, in 6 venues
just "off" the downtown circuit. My choice
might easily be the July 6 performance at
Lion D’Or, 1676 Ontario E., of Montreal’s
quintessential jazz gal Karen Young. Tickets
for the 8:30 concert are $24.
I have more details this week about the
performances of Rope (Yes, it’s the play, from
which Hitchcock’s famous film was taken).
Its last evening is July 5 at 7:30, with a July 6
matinee at 2, at Smith Auditorium, 7141
Sherbrooke W., 398-7494. Tickets are $12 in advance, $15 at
the door, with a slight student discount.
Norm Foster is perhaps Canada’s most prolific playwright,
the darling of the summer circuit. Here on the Flight Path is a
comedy about a journalist whose high rise digs are on a flight
path near an airport --- shades of Dorval. Next door, a string
of single females get in his way, preventing him from finishing
his great Canadian novel. Intrigued? Go to the Hudson Village
Theatre, a half hour past Dorval on the road to Ottawa. Call
450-458-5361; tickets begin at $12; the play runs from July 827.
Shakespeare in the Park is back, with a new play: Shakespeare: The Lost Play, which its producers say "will leave you
breathless." Their newly updated website www.shakespeareinthepar.ca will provide details of the month-long run in
various Montreal parks and venues. Everything begins at –
believe it or not – the Mount Royal Cemetery on July 16, fol-
lowed by 6 performances at Westmount Park, at various times
until August 17. Along the way, there are stops at Montreal
West Parc Lafontaine, and several West Island suburbs. Call
the info line at 916-PARK.
The Old Port has distributed a brochure around town with
details of dozens of summer activities in Montreal’s most frequented tourist attraction. In August there’s Italian Week,
there are crafts shows at Jacques Cartier Pier July 18-27, and
much more. If you can’t find this map and listing brochure,
call 496-PORT or consult the www.oldportofmontreal.com
web site.
Enjoy the myriad of activities Montreal has to offer —
the Carifiesta this weekend, the African Festival July 8-20,
the 300 events and activities in the city’s parks (a booklet is
available at libraries or Maisons de Culture) or investigate
the www.ville.montreal.qc.ca web site. We will return
in early August. PP
Safe…Vacations!
Travel with peace of mind and no worries. Here are a few tips
that will help you relax in on your vacation!
• Place all valuable objects and documents in a safety deposit box.
• Make a list of valuable objects and have them engraved.
Pour lecture en-ligne
http://www.urbanecology.net/placepublique/
F-accessplacepub.html
• Do not keep any cash inside your home.
• Arrange your curtains or blinds in a way that you cannot see the interior of your home from
the exterior.
• Make sure to give the impression that there is someone living inside your home when you are
away by leaving the lights (by using a timer) and the radio (an AM radio station) turned on.
• Make sure the doors and windows are securely locked.
• Ask a neighbour or a person you trust to keep an eye on your dwelling.
• Have someone pick up your mail or have your mail interrupted for the period that you are away.
For any other questions on safety before or after your trip, contact your local Tandem Montréal office at 271-3437 ext. 207 or 849-8393 ext. 773.
For online reading
http://www.urbanecology.net/placepublique/
E-accessplacepub.html