GPSO - Rapport du CGEDD : « la LGV Bordeaux –Espagne

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GPSO - Rapport du CGEDD : « la LGV Bordeaux –Espagne
Communiqué de presse
Mercredi 22 juin 2011
GPSO - Rapport du CGEDD :
« la LGV Bordeaux –Espagne-Toulouse est absolument nécessaire »
Alain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine, et Bernard Uthurry, premier viceprésident en charge des Infrastructures et des Transports, participeront demain, jeudi 23
juin 2011, au comité de pilotage du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest organisé par
Patrick Stefanini, préfet de la région Aquitaine et préfet coordonnateur des études GPSO, à
10h30 à Bordeaux (résidence préfectorale au 17, bis rue Vital Carles).
Ayant pris connaissance du rapport sur les grands projets ferroviaires du sud-ouest (GPSO),
rendu par le conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), ils
rappelleront que « les conclusions, assises sur une analyse rigoureuse et explicitées de
manière très pédagogique, viennent clairement conforter l’impérieuse nécessité du
projet GPSO ».
1 – Les hypothèses de trafic retenues par RFF sont jugées « prudentes ».
• RFF a adopté des hypothèses macro-économiques qualifiées par le CGEDD de
« base solide » (pour le PIB), de « pas particulièrement favorables au ferroviaire »
(pour le prix des carburants), voire de « sous-estimées » (pour la règlementation).
•
RFF a bien intégré la crise économique sévère que connaissent l’Espagne et le
Portugal, et fortement révisé à la baisse les hypothèses retenues lors du débat public
de 2006 (la « décennie perdue »).
•
Il a bien pris en compte le temps d’adaptation nécessaire du système ferroviaire
espagnol pour adopter l’écartement européen, le conduisant ainsi à différer
significativement la montée en puissance du trafic fret côté espagnol.
•
Le CGEDD qualifie les hypothèses de trafic de voyageurs retenues par RFF de
« prudentes » (desserte des Landes et du pays basque français, Ter), voire de
« sous-estimées » (relations régionales transfrontalières).
•
De même, il estime que les hypothèses de report modal de la route vers le fer
retenues par RFF sont très raisonnables, voire sous-évaluées, au regard de
l’évolution constatée dans les Alpes et de l’énorme potentiel de croissance sur le
corridor atlantique, parfaitement adapté en distance au mode ferroviaire
Or, le CGEDD rappelle que l’ « explosion » du trafic fret qui résultera, dès 2017,
du raccordement du réseau espagnol (mis aux normes d’écartement européen) au
réseau français, constituera bien, avec le développement des Ter, le principal
facteur de saturation de la voie existante.
2 – Sans nouvelle ligne, la saturation serait « inéluctable », et « interviendrait à coup
sûr entre 2027 et 2035, voire plus tôt ».
• L’augmentation du trafic de marchandises jusqu’à la saturation générerait des
nuisances sonores, notamment nocturnes, totalement insupportables pour les
riverains de la ligne existante (plus de 1000 habitations actuelles entre l’Adour et la
frontière à moins de 100 mètres de la voie)
•
A l’impossibilité de répondre aux besoins de trafic de marchandises, priorité n°1 des
politiques européennes de transport, s’ajouterait alors l’impossibilité de développer
l’offre de TER, pourtant massivement demandée par la population.
•
En même temps, le trafic des marchandises continuerait à croitre à un rythme effréné
sur le réseau routier, générant de la pollution, des émissions massives de gaz à effet
de serre et de l’insécurité routière.
3 – Pour éviter un tel scenario de l’inacceptable, la poursuite résolue des études et
l’engagement des procédures règlementaires (enquête publique), indispensables pour
protéger le foncier nécessaire à la ligne nouvelle, sont impérieuses et urgentes.
Le Conseil régional d’Aquitaine souscrit pleinement à l’analyse du CGEDD, dont il salue la
pertinence et la qualité.
Nul doute que son rapport constituera une précieuse contribution au débat, qu’il permettra
d’éclairer sur des bases sérieuses et professionnelles.
L’examen attentif du rapport met bien en relief la pertinence des politiques conduites
depuis déjà plusieurs années par le Conseil régional d’Aquitaine en matière de
transports, en faveur du report modal vers le fer, qui est absolument indispensable pour
honorer les engagements internationaux de la France dans la lutte contre le réchauffement
climatique.
Il est désormais essentiel que l'ensemble des acteurs nationaux et locaux se
mobilisent rapidement, résolument et activement, avec l’ensemble des partenaires, dans
ce qui constituera demain le plus important projet de ligne à grande vitesse d’Europe, au
profit des Aquitains et de leurs voisins, pour leur assurer demain mobilité, prospérité, et
ouverture vers le monde.
Contact presse :
Rachid Belhadj
06 18 48 01 79 et [email protected]

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