N° 20 Le mont Rushmore
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N° 20 Le mont Rushmore
LE MONT RUSHMORE Par Ralph Marshal C’ esten vi si onnantl ef i l m d’ Al f r ed Hi t chcock «La mort aux trousses » que j ’ aipourl a première fois de ma vie, découvert ce monument di gned’ uneœuvr eégypt i ennedusecond millénaire avant JC. Ces quatre visages sculptés sur une roche granitique représentant : George Washington, Thomas Jefferson, Théodore Roosevelt et Abraham Lincoln m’ ontbi en i mpr essi onnés.C’ estpour quoij evai sessayerdevousendi r eunpeupl usauj our d’ hui . Toutd’ abor d,géogr aphi quementpar l ant ,l eMontRushmor esesi t ueàKeyst one,unevi l l edu Dakota du sud, état du centre-nord des Etats-Uni sd’ Amér i que.Un territoire indien que la tribu des Lakota vénère depuis plus de 3000 ans. Un sanctuaire sacré où apparut le premier des leurs sur les Black Hills et appelé « Wakan Tanka ». Aussi, nombreux furent les colons à « passer » leur route sur ce paysage de collines boisées et rocailleuses. Cef uten1874qu’ uncer t ai nSt anWal t erRegsonydécouvr i tdespépi t esgr ossescommel e poi ng.Pui sunesér i edemi nesd’ orayantappar t enuauxi ndi ens. Aussitôt une ruée, moins importante que celle de Californie, se déclancha. Finalement, celle-cif utst oppéeparl esaut or i t ésaf i nd’ évi t erunenouvel l eguer r ei ndi enne. Pl ust ar donydécouvr i tdesr éser vesd’ ur ani um. Quand aux forets, elles furent exploitées par des sociétés forestières. Il fallut attendre 1980 pour que la cour de justice reconnaisse les persécutions dont furent victimes les Lakota. Les USA et leur proposèrent une indemnisation de cent cinq millions de Dollars. Mais rien ne remplace le sacré. Aussi la tribu des Lakota, pour sui tl ’ Et atamér i cai n af i n d’ obt eni rl ar est i t ut i on compl èt e des Bl ack Hi l l s etde l eur sanctuaire violé par les yankees. Dans les années 1920, Doane Robinson, qui devint le directeur de la Société historique du Dakota du Nord,l ançal ’ i déedu «Sanctuaire de la démocratie », afin d’ at t i r erl et our i st eet relancer de la sorte l ’ économi edel ar égi on.L’ i déeayantét évot ée,pl usi eur sappel sf ur ent lancés à des agences de sculpteurs et ce fut finalement Gutzon Borglum âgé de 60 ans et ancien élève de Rodin quipr i tl ’ affaire très au sérieux, se lançant dans cette entreprise avec son fils Lincoln Robinson-Borglum. Les travaux débutèrent en 1927. Les plans prévoyaient une perspective de 22m de haut, dimensions revues à la baisse pour enfin se stabiliser à 18m.L’ ensembl esi t uésurun massi fder ochegr ani t i quecul mi nantà 1740m au dessus du niveau de la mer. D’ i mpr essi onnant s di sposi t i f s de sécur i t éf ur enti nst al l és pourper met t r e aux t ai l l eur s de pi er r eder ognerl af al ai sej usqu’ àf ai r eappar aî t r el esquat r evi sages.Endépi tdesi nt empér i es les travaux avancèrent petit à petit, avec de temps à autres, des pauses de plusieurs jours ou semaines. Pour raisons de budget, les tonnes de gravas furent laissées sur place. Le 31 octobre 1941, Gutzon Borglum décèdeàl ’ âgede74ans,l ai ssantsonf i l scompl ét erl e r est antdesonœuvr e,soi tl ’ aménagementdesal ent our sdumonumentnational. D’ abor d une r out e avec des ai r es de r epos.Pui s une ent r ée avec une al l ée bor dée de ci nquant eetunecol onnespor t antchacunel enom d’ unét atdesUSA.Enf i nunpet i tmuséeet unl i eudeconvi vi al i t éd’ oùl ’ onaper çoi tsousunangl euni que,l ’ œuvre magistrale qui sera l ’ undesmonument sl espl usconnusaumonde,àmêmet i t r equenot r eTourEi f f el . Parlons des quatre présidents qui y sont représentés : Le premier face à nous, est Georges Washington, quif utl ’ undescombat t ant smaj eur sdel a guer r edel ’ i ndépendanceetpr emi erPr ési dentdesEt at s-Unis entre 1789 et 1799. Le second Jefferson, un autre « père fondateur » qui fut nommé troisième Président de 1801 à 1809. Il fut celui qui rédigea la décl ar at i ondel ’ i ndépendanceen1776gr âceàPaol i . Let r oi si ème,Théodor eRoosevel t ,él uPr ési dentde1901à1909dontl ’ unedesesnombr euses par t i cul ar i t ésf utqu’ i lr eçutl ePr i xNobeldel apai xen Enfin Lincoln, qui fut Président de 1861 à 1865, qui abol i tl ’ escl avagedesnoi r s,décl anchant l aGuer r edeSécessi on.I lf utégal ementcel uiquiaccor dal est er r esdel ’ ouestàceuxqui dési r èr ents’ yi nst al l eràvi e. En dépit de sa notoriété, le MontRushmor e,por t antl enom d’ un avocatnew-yor kai s,n’ est pas bien vu par les populations du Dakota oud’ ai l l eur s,pourl esraisons suivantes : Ces quat r ePr ési dent sn’ ontpast ouj our sét é, ce que les mythes historiques ont bien voulu informer. Washington préconisait à propos des Iroquois : "n'acceptez aucune ouverture de paix tant que leurs villages n'ont pas été rasés". Jefferson voulait "poursuivre l'extermination (des Indiens) ou les envoyer à un endroit hors des Etats Unis Pour Roosevelt, la mort des indiens et l'expropriation "était une bonne chose puisque elle était inévitable". Il déclara aussi : "je n'irai pas jusqu'à dire que le seul bon Indien est un Indien mort, mais je crois que neuf sur dix le sont, et je ne voudrais pas regarder de trop près le cas du dixième" Même Lincoln dut se résoudre, sous la pression, à pendre 38 Indiens qui s'étaient révoltés suite à une grande famine. Auj our d’ hui ,l esLakot aoui ndi ensSi oux,vi ventt ouj our sendehor sdel eur st er r es,dansdes réserves (comme des animaux parqués). Ceux-ci se sont regroupés en une association qui réclame la restitution de leur pays. Et pendant ce temps là, des milliers de touristes viennent chaque année visiter le monument ou assister à un son et lumières, sagement assis dans un très bel amphithéâtre sous la voûte ét oi l éedesci euxd’ ét é. Personnellement ce fût mon cas. J’ yaipasséunexcel l entmoment .Mai savecl er ecul … Ralph Marshal La mort aux trousses