Le Compresseur A Scorpina Perso Neuf Fr
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Le Compresseur A Scorpina Perso Neuf Fr
Le compresseur © 2004 - Gérard DOMINÉ - IR – MF2 – BEES1 – Moniteur Nitrox / recycleur SCR – Formateur TIV Généralités La qualité de l’air respiré par le plongeur est une donnée primordiale de sécurité. - Le rôle du compresseur est de fournir de l’air à haute pression non toxique. - son principe de fonctionnement est une application directe de la compressibilité des gaz (Loi de Boyle-Mariotte). - Sur le thème du compresseur, vous devez être capable de répondre aux questions des plongeurs que vous encadrez et aussi pouvoir apporter votre aide dans les travaux de gonflage, ou vos conseils lors des choix d’investissements de votre club. Description Il existe plusieurs sortes de compresseurs différenciés par : - leur débit (en litres/minute ou m3/heure), - leur système de compression (piston ou membrane), - leur mode d’entraînement (moteur électrique ou thermique), - leur système de refroidissement (à air, à eau ou mixte). Principe de fonctionnement - Contrairement aux solides et aux liquides, très peu compressibles, les gaz peuvent se comprimer aisément. - Cette opération consiste à rapprocher les molécules pour en faire tenir un plus grand nombre dans un même volume - En plongée, les compresseurs que nous utilisons compriment l’air pour l’amener progressivement de la pression atmosphérique à la pression désirée : 176, 200, 230 ou 300 bars. Principe de fonctionnement La compression se fait en plusieurs étapes (par étage), chaque étage étant constitué d’un ensemble cylindre/piston : Piston et cylindre Le cœur du mécanisme est un ensemble de plusieurs pistons en mouvement, chacun à l’intérieur d’un cylindre; lorsque le premier piston descend, cela ouvre un clapet d’aspiration par lequel l’air ambiant s’engouffre jusqu’à la limite de course du piston (point mort bas). C’est la phase d’aspiration Vers l’étage suivant Arrivée d’air Clapet d’aspiration cylindre piston Clapet de refoulement Chambre de compression bielle Volant d’inertie Carter d’huile Schéma de la course d’un piston Phase d’aspiration (Point mort bas) (Point mort haut) Phase de refoulement - le piston remonte (point mort haut), ce qui ferme le clapet d’aspiration; - lorsque la pression dans le cylindre atteint le seuil de déclenchement du clapet de refoulement, l’air se déverse dans un autre cylindre, plus étroit que le précédent; - la diminution de volume entre les 2 cylindres provoque la montée en pression. Synthèse de la course d’un piston (Point mort haut) Phase de refoulement 1) le piston descend (jusqu’au point mort bas), ouverture du clapet d’aspiration et fermeture du clapet de refoulement : PHASE D’ASPIRATION. 2) le piston remonte (jusqu’au point mort haut) ce qui ferme le clapet d’aspiration et provoque le montée en pression dans le cylindre jusqu’au seuil de déclenchement du clapet de refoulement : PHASE DE REFOULEMENT. Montée en pression Pression de service de 1 à 4 bars de 4 à 16 bars de 16 à 64 bars de 64 à 256 bars le volume des différents cylindres diminuant à chaque étape (rapport de compression), la montée en pression se fait du 1er au dernier étage jusqu’à la pression maximale prévue; Montée en pression Pression de service de 1 à 4 bars de 4 à 16 bars de 16 à 64 bars de 64 à 256 bars la montée à de telles pressions (200, 300 bars) ne peut s’effectuer que par étages successifs, car les contraintes imposées en température et en efforts mécaniques ne peuvent être supportées ni par les matériaux, ni par les huiles.. Soupapes de sécurité Des soupapes de sécurité sont interposées entre chaque étage du compresseur pour éviter toute montée excessive en cas de dysfonctionnement des clapets d’admission ou de refoulement; le principe est simple : un clapet est maintenu sur son siège par un ressort taré à une force légèrement supérieure à la pression maximale attendue; Sifflet d’alarme Sortie de l’air ressort clapet siège si cette pression est dépassée, le clapet se soulève et l’air s’échappe. Système de refroidissement - La compression rapide amène un échauffement de l’air et des pièces mécaniques; - pour des raisons techniques, chaque étage de compression doit recevoir de l’air le plus proche possible de la température ambiante; - un circuit de refroidissement spécifique soit à air (ventilateur), soit à eau (radiateur) est donc intégré entre chaque étage et à la sortie du compresseur. La lubrification - Des pièces métalliques en mouvement ne peuvent fonctionner sans lubrification; - l’huile servant à lubrifier le compresseur étant au contact avec l’air respiré doit être non toxique et adaptée aux contraintes thermiques qu’elle subit (huile spécifique : minérale ou synthétique); - les caractéristiques de cette huile garantissent une faible présence dans l’air produit (faible toxicité), tout en conservant un pouvoir lubrifiant à haute température (faible dépôt, pas de calaminage dans les clapets, bonne protection anti-corrosion); - le coût de cette huile, dont le niveau doit être contrôlé avant chaque utilisation, est relativement élevé. La filtration L’air en phase de compression contient : - de l’eau, en provenance de l’air ambiant aspiré, - de l’huile, issue du système de lubrification. Les différents systèmes de filtration : - pré-filtre d’aspiration : placé en amont du 1er étage, sert à filtrer l’air aspiré à l’extérieur; La filtration Entre chaque cylindre, les vapeurs d’eau et d’huile produites par le compresseur sont éliminées par un filtre appelé le séparateur d’eau et d’huile (ou décanteur) : - le décanteur fonctionne comme une tuyère et filtre les particules d’eau et d’huile présentes dans l’air; - le résidu de cette filtration appelé « condensat » (liquide blanchâtre) est évacué du séparateur par une purge (manuelle ou automatique); La filtration Poussières, pollens, bactéries, particules d’huile, humidité, gaz nocifs (CO2, CO…) sont autant d’éléments pouvant contaminer l’air comprimé, il faut une cartouche filtrante, après la sortie du dernier étage, comprenant les éléments suivants : - séchage de l’air : tamis moléculaire; - absorbsion vapeurs d’huile et odeurs : charbon activé; - rétention poussières et séparation des couches : du feutre; - pièges à CO et CO2 sur certains modèles : hopcalite. Clapets anti-retour - Manomètres - En fin de compression, des clapets anti-retour (ou non-retour) empêchent que l’air provenant des bouteilles chargées ne soit refoulé dans le compresseur; - le contrôle des pressions de refoulement (inter-étage) est effectué par des manomètres qui équipent parfois chaque étage de compression; - il existe même des manomètres pour surveiller les pressions d’huile aux points importants du circuits. Rampe de chargement - Des soupapes de sécurité sont obligatoires entre le dernier étage et la rampe de chargement pour les groupes fixes, ou le flexible de chargement pour les groupes portables; - ces soupapes (couplées à un détendeur) doivent éviter de dépasser la pression de service d’un compresseur pouvant être bien supérieure à celle des bouteilles (ex : 176 bars); Moteurs Un compresseur peut être entraîné : - par un moteur électrique (monophasé ou triphasé), - par un moteur thermique (essence ou diesel); La principale caractéristique d’un moteur est sa puissance, l’unité normalisée est le Watt, on utilise souvent le KiloWatt (kW) et parfois encore le Cheval Vapeur (CV); la relation entre ces unités est simple, 1 CV = 736 watts. - pour donner une idée, il faut un moteur d’environ 1 cv pour comprimer en une heure 2 m3 d’air à 350 bars; - dans les mêmes conditions il faut donc environ 20 CV ou 15 kW pour un compresseur de 40 m3/heure. Prochain cours Les détendeurs © 2004 - Gérard DOMINÉ - IR – MF2 – BEES1 – Moniteur Nitrox / recycleur SCR – Formateur TIV