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2%'!2$3 $g!),,%523 14e FESTIVAL DU FILM D R E U X 2 mars au 29 mars 2 0 1 6 du Pologne VENDREDI 4 mars. 20h. CinéCentre 2 SOMMAIRE 4 Édito 5 Parmi les invités... 6/28 Les films au programme* Sous réserve de modification À Dreux CinéCentre / Lycée Rotrou Théâtre / Médiathèque l’Odyssée Hors les murs Cinémobile, Maintenon La Passerelle, Vernouillet Salle des fêtes, Garnay Les Enfants du Paradis, Chartres 29 Expositions 30 Séances scolaires 31 Équipe & Partenaires * Les rediffusions à CinéCentre sont indiquées sur les pages des films. Horaires à vérifier sur www.cinecentre.fr 2 6 BUNNY / Annika Glac MERCREDI 2 mars 20h. CinéCentre 7 Soirée Lycée POZNAN JEUDI 3 mars 19h. Lycée Rotrou 8 SOUS LA VILLE Agnieszka Holland VENDREDI 4 mars 20h. CinéCentre 9 COURAGE Greg Zglinski SAMEDI 5 mars 15h. Lycée Rotrou MERCREDI 30 mars 19h. La Passerelle 10 LE COUTEAU DANS L’EAU /R. Polanski SAMEDI 5 mars 20h. CinéCentre Mardi 15 mars 20h15. Les Enfants du Paradis 11 IDA /P. Pawlikowski 13 LE LENDEMAIN VENDREDI 25 mars 14h. Maintenon. Cinémobile 14 CRACHE-CŒUR LUNDI 7 mars 20h. CinéCentre 11 POLOGNE, LES CHEMINS DU RENOUVEAU Pierre Brouwers MARDI 8 mars 15h. La Vaumonaie 12 LA DOUBLE VIE DE VERONIQUE Krzysztof Kielowski MARDI 8 mars 19h. Théâtre 13 DE LA VEINE À REVENDRE Andrzej Munk MERCREDI 9 mars 15h. Lycée Rotrou Magnus Von Horn MERCREDI 9 mars 20h. CinéCentre Julia Kowalski JEUDI 10 mars 20h. CinéCentre Mardi 29 mars 20h15. Les Enfants du Paradis, Chartres 14 SIX FACE D’UNE BRIQUE Damien Monnier VENDREDI 11 mars 19h. Théâtre 15 ENFANTS DE SOLIDARNOSC Rafael Lewandowski SAMEDI 12 mars 15h. Théâtre 15 TO BE OR NOT TO BE /Ernst Lubitsch SAMEDI 12 mars 20h. CinéCentre Jeux dangereux 16 LA DETTE Rafael Lewandowski LUNDI 14 mars 20h. CinéCentre 17 ENTENDEZ MON CRI Maciej J. Drygas MARDI 15 mars 19h. Lycée Rotrou 17 MÈRE JEANNE DES ANGES Jerzy Kawalerowicz MERCREDI 16 mars 19h. Théâtre 18 LE PIANISTE Roman Polanski MERCREDI 16 mars 15h. Théâtre VENDREDI 1er avril 20h. Garnay, salle des fêtes 19 TROIS COULEURS, ROUGE 20 CENDRES ET DIAMANT Andrzej Wajda VENDREDI 18 mars 20h. CinéCentre 23 HOLY FIELD, HOLY WAR Lech Kowalski MARDI 22 mars 19h. Théâtre 24 L’HOMME DE FER Andrezj Wajda MERCREDI 23 mars 15h. Lycée Rotrou 21 ESSENTIAL KILLING Jerzy Skolimowski NUIT DU FRISSON SAMEDI 19 mars 20h. CinéCentre 21 DEMON / Marcin Wrona NUIT DU FRISSON SAMEDI 19 mars 22h30. CinéCentre 22 AIME ET FAIS Krzysztof Kieslowski CE QUE TU VEUX JEUDI 17 mars Malgorzata Szumowska 20h. CinéCentre LUNDI 21 mars Dimanche 13 mars, 20h. CinéCentre 15h. Les Enfants du Paradis, Chartres Krzystof Zanussi SAMEDI 26 mars 15h. Théâtre 27 NOUS FILMONS LE 20 ONCE MY MOTHER Sophia Turkiewicz SAMEDI 19 mars 15h. Théâtre 27 CAMOUFLAGE 25 POLSKANIM MERCREDI 23 mars 19h. Lycée Rotrou 26 HOMMAGE À L’ÉCOLE DE LODZ. JEUDI 24 mars 19h. Lycée Rotrou 26 LE TICKET JAUNE Viktor Janson et Eugen Illes Cinéconcert VENDREDI 25 mars 19h. L’Odyssée PEUPLE ! Ania Szczepanska SAMEDI 26 mars 19h. Théâtre 28 LE GOÛT DE LA VIE Maciej Pieprzyca Clôture officielle. MARDI 29 mars 19h. Théâtre Couleurs des séances Séances CinéCentre Séances Théâtre Séances Lycée Rotrou Séances Hors les murs 3 EDITO Dreux, ville de cinéma ? Le pari est en passe d’être réussi. Qu’on en juge : le succès récent de l’exposition et des projections consacrées au grand Charles Denner ont fait écho cet hiver à la programmation Ciné-clic - au multiplexe Ciné-Centre - en complément de laquelle sont désormais créés de brillants ciné-concerts, très appréciés. Les sections cinéma du lycée Rotrou, qui affichent elles aussi une très belle réussite, contribuent à cet engouement pour le 7e Art. Le vaisseau amiral de notre flotte demeure le festival Regards d’ailleurs qui, au fil des ans, est devenu l’un de nos événements phares, au point d’être désormais la plus importante des manifestations cinématographiques de notre région. Proposant chaque année à plus de 7000 jeunes et adultes la découverte d’un pays à travers les films qui y ont été tournés, Regards d’ailleurs bénéficie du soutien historique et sans cesse renouvelé de la Ville de Dreux, dans le cadre d’un Contrat Local d’Initiative Cinématographique que beaucoup nous envient. Grâce à ce partenariat inédit, auquel participe l’agence régionale Ciclic, le rayonnement de notre cité est assuré par la mobilisation de nombre de partenaires locaux, institutionnels ou privés. L’appui des services municipaux ainsi que la mise à disposition - pour la 3e année - de notre Théâtre et de la chapelle de l’Hôtel-Dieu contribuent à cette belle synergie. Notre festival peut ainsi faire preuve d’une ouverture sur le monde et permettre à tous les Drouais et habitants de l’Agglomération du Pays de Dreux d’avoir accès, de l’école primaire à la maison de retraite, à des œuvres qui tiennent du divertissement populaire de qualité. Le cap est mis cette année sur la Pologne, immense pays de cinéma dont nous allons redécouvrir les œuvres clés avec de nombreux classiques mais aussi des avant-premières particulièrement attrayantes. Je fais confiance à l’association Fenêtre sur films, cheville ouvrière du festival, pour savoir enchanter tous les publics. J’adresse à ses bénévoles mon chaleureux soutien et mes remerciements afin que notre festival continue à croître et embellir comme il le mérite, au plus grand bénéfice de tous. À l’Est, de l’ancien et du nouveau ! C’est bien le but de Regards d’ailleurs que de montrer, dans une programmation éclectique, les classiques polonais réclamés par les cinéphiles avertis ; ceux qui attendaient avec impatience que notre festival rende hommage à Polanski, Wajda, Kieslowski ou Skolimowski - et aux films d’une jeune génération qui collectionne les prix internationaux. Pendant près d’un mois de projections, nous allons (re)découvrir une formidable terre de cinéma. Avec plus de 30 séances différentes, cette 14e édition va proposer à un public, de plus en plus nombreux, un programme fait de confirmations et de surprises. C’est l’association Fenêtre sur films qui est maître d’œuvre de la manifestation, accompagnant et prolongeant le travail des partenaires « historiques » que sont la Ville de Dreux, le lycée Rotrou, Ciclic et CinéCentre – grâce aux fidèles soutiens que sont le Conseil Départemental d’Eure-et-Loir et les généreux mécènes de la manifestation. Place, donc, aux fictions détonantes et aux documentaires choc, aux films d’animation saisissants et aux expositions, à l’indispensable ciné-concert et aux multiples rencontres initiées par Fenêtre sur films ! Car les invités prestigieux seront nombreux, de la lumineuse Irène Jacob qui rendra hommage (sans chewing-gum) au cinéma de Krzysztof Kieslowski, au cinéaste Rafael Lewandowski, en passant par la jeune réalisatrice franco-polonaise Julia Kowalski, dont le Crache cœur a séduit le dernier festival de Cannes. D’autres surprises nous attendent, bien évidemment. L’une d’elles peut déjà être éventée : à l’occasion de notre festival se noue un partenariat entre le lycée Rotrou et un prestigieux établissement de Poznan, le collège-lycée Marcinek. Vingt-cinq jeunes Polonais passionnés d’images assisteront ainsi pendant une semaine à l’hommage que Dreux rend à leur pays. Autant dire que la jeunesse ne sera pas oubliée pendant Regards d’ailleurs, tant à travers les séances spécifiques, offertes à toutes les classes en faisant la demande, qu’aux séances mixtes qui font l’orgueil de notre festival. Bon voyage à toutes et à tous. Gérard Hamel Délégué général de Regards d’ailleurs Président de Fenêtre sur films Coordinateur des sections cinéma du lycée Rotrou 4 Maire de Dreux -Président de l'Agglo de Dreux Thierry Méranger PARMI LES INVITÉS... Bernard Bories Irène Jacob Marraine de Regards d'Ailleurs, Irène Jacob est l'interprète des rôles principaux de deux films de Krzysztof Kiewlowski projetés pendant le mois de mars : La double vie de Véronique (mardi 8 mars,19h, Théâtre) et la dernière partie de la trilogie Trois couleurs, Rouge (mercredi 9 mars, 20h, CinéCentre). Président du Festival des Antipodes de Saint-Tropez, sera présent à l'ouverture du festival pour la projection du film australo-polonais Bunny (mercredi 2 mars, 20h, CinéCentre). Rafael Lewandowski Julia Kowalski Ariel Schweitzer La réalisatrice échangera avec le public après la projection de son film CracheCoeur (jeudi 10 mars, 20h, CinéCentre) Le réalisateur participera à la soirée de projection du film La Dette (lundi 14 mars, 20h, CinéCentre). Historien du cinéma, critique et enseignant à Paris et à tel Aviv, Ariel Schweitzer participera à “La nuit du frisson” pour le film Démon (samedi 19 mars, 22h30, CinéCentre). Damien Monnier L'auteur de Six faces d'une brique sera présent à Dreux pour la projection de son documentaire (vendredi 11 mars, 19h, Théâtre). Ania Szczepanska La cinéaste, auteur du documentaire atypique Nous filmons le peuple, participera à sa projection samedi 26 mars à 19h au Théâtre. Lech Kowalski Les spectateurs pourront débattre avec le réalisateur de Holy field Holy war, Lech Kowalsi (mardi 22 mars,19h, Théâtre). 5 BUNNY / Annika Glac Dans le Varsovie d'aujourd'hui, pour vivre, Blanka distribue des prospectus déguisée en “Bunny”, un lapin sage à l'opposé de ceux de Hugh Hefner. Alexander, quant à lui, entre dans le costume et la peau d'un renard “Fox”. Le “mariage” du lapin et du renard aussi improbable que celui de la carpe et du lapin, entraîne le spectateur dans une folle course souvent burlesque, sentimentale et parfois dramatique. Mais, même dans les plus belles fables, il peut y avoir un lourd secret... À propos, pourquoi Alexander était-il en prison ? Actrice, réalisatrice et scénariste, Annika Glac propose son deuxième long métrage après Belladona (2008) dont elle a également écrit le scénario. 2014 / Australie - Pologne / Comédie sentimentale / 1h35 / VOSTF. Avec Tomasz Borkowski, Olgierd Lukaszewicz, Katia Mazurek. Blanka, enceinte, se réveille et enfile son costume de lapin. Dans les rues de Varsovie, elle distribue, epuisée des prospectus. Quand elle s’évanouit, un inconnu, Alexander, fraîchement sorti de prison avec seulement sa liberte en tête, lui porte secours. Il unit ses forces à celles de Bunny le lapin et devient Fox le renard. Séance en présence de Bernard Bories, président du Festival des Antipodes (Saint Tropez). CinéCentre. MERCREDI 2 mars. 20h Rediffusion : JEUDI 3 mars, 20 h / VENDREDI 4 mars.14 h 6 SOIRÉE LYCÉE POZNAN CONTES ET LÉGENDES DU LYCÉE « MARCINEK » DE POZNAN 2009-2016 / Pologne / Programme de courts métrages / 1h20 / VOF Du 28 février au 6 mars, le lycée Rotrou accueille une délégation de 30 jeunes élèves du lycée bilingue Karol Marcinkowski dit « Marcinek » de Poznan, ville de 553 000 habitants, à l'ouest de Varsovie. Dans cet établissement créé en 1903, les lycéens ont 7h de français en première année et 6 et 7h les deux années suivantes. Comme l'explique Anna Klinger, professeur à Marcinek : « En plus des cours de langue française, certaines matières sont enseignées en français : la biologie, la chimie, l'histoire, la physique ou les maths. Si les élèves le souhaitent ils peuvent passer le baccalauréat (matura) bilingue. Ils peuvent aussi assister à des formations cinéma offertes par l'Institut Français ». Parmi les activités extra-scolaires, les élèves peuvent ainsi participer à des tournages de films. Depuis 2009 les lycéens francophones participent au festival du court-métrage francophone de Zielona Gora qui a pris le nom cette année de Frankofilm. Grâce au partenariat initié avec le lycée Rotrou à l'occasion du festival Regards d'Ailleurs, les lycéens Polonais vont pouvoir montrer leurs œuvres à leurs jeunes amis français et au public drouais. Parmi les films de 2016 montrés : Vie drôle et aventureuse, histoire de Lech et Czech / How to defeat your dragon / Légende des boucs de Poznan /Fais gaffe aux souris ! / Le Son du clairon / Naissance d’une légende / Dessine ma vie / Polonaise, la femme idéale / Une terre... Réalisateurs : Agnieszka Blaszczak, Dawid Baraniak, Jedrzej Michalski, Marta Kozma, Dobrochna Pijanowska, Zofia Godlewska, Natalia Michalek, Zofia Szymkowiak, Anna Marcinkowska, Françoise Abai, Ewa Majchrzak, Marta Orwat, Julia Checinska, Barbara Radwan, Julia Kaim, Zofia Klinger, Jakub Bajer, Emma Leveilley, Barbara Pirogowska, Estera Lis, Anna Klinger, Michal Klinger, Adam Szaj, Patrycja Narozna, Wiktoria Lewandowska, Ewa Kaszubska, Maria Nawrocka, Martyna Kaczmarek, Natalia Jasniak. Lycée Rotrou. Jeudi 3 mars. 19h. 7 SOUS LA VILLE In Darkness 2011 / Pologne, Allemagne, Canada / Drame / 2h25 / VOSTF. Avec Robert Wieckiewicz, Benno Fürmann, Agnieszka Grochowska Nous sommes en 1944 à Lvov en Pologne où les nazis viennent d’ordonner la liquidation du ghetto. Une vingtaine de Juifs parvient à rejoindre les égouts de la ville. Leopold Socha, égoutier municipal, accepte de leur venir en aide moyennant finances. Petit à petit, Leopold s’attache à « ses Juifs » et veut à tout prix leur sauver la vie… quitte à risquer la sienne. / Agnieszka Holland Agnieszka Holland est née à Varsovie, en 1948, soit cinq ans après la liquidation du ghetto, dans lequel la famille de son père fut décimée. Après Europa Europa (1990), qui racontait l’itinéraire d’un jeune Juif durant la guerre, la réalisatrice revient ici sur l'occupation allemande et l'extermination des Juifs à travers une histoire vécue. Le Polonais Leopold Socha, jeune père de famille et petit escroc copinant avec les Allemands, sauva des Juifs du ghetto de Lvov en les cachant, pendant treize mois, dans les égouts de la ville (on peut lire cette histoire sur le site du mémorial de Yad Vashem). Les scènes, sous terre, tournées à la lumière de lampes torches, sont souvent éprouvantes. Mais le film nous dit aussi comment, à vingt pieds sous terre et en dépit de la peur, on peut vivre, rire, se disputer, faire l'amour... Les dialogues passent du yiddish à l'ukrainien, du polonais à l'allemand : Lvov (aujourd'hui Lviv, en Ukraine) a vu flotter trois drapeaux (polonais, soviétique et allemand) en cinq ans de guerre. Avec ce film, la cinéaste polonaise ne prétend pas édifier les jeunes générations, mais plutôt « interroger ses contemporains - et d'abord ses compatriotes - sur leur propre mémoire. ». Nommé aux Oscars 2012 du meilleur film étranger Meilleure réalisatrice au festival international de Valladolid 2012 CinéCentre. VENDREDI 4 mars. 20h. 8 Rediffusion : SAMEDI 5 mars. 13h45 / DIMANCHE 6 mars. 19h COURAGE « Chacun, à cause des circonstances de sa vie familiale, peut hésiter à être un héros. Derrière la peur, je vois quelqu’un de perdu » commente Greg Zglinski. La critique polonaise, à l’image de Barbara Hollender dans Rzeczpospolita, n’a pas tari d’éloges sur un film « qui pose des questions sur le courage et la lâcheté, sur le mensonge et le prix de la vérité, tout cela dans une époque où un film tourné avec un téléphone portable peut à tout moment apparaître sur YouTube pour défendre ou accuser quelqu’un. Zglinski, tout comme le faisait Kieslowski, sait raconter une histoire universelle, en l’ancrant fortement dans la réalité locale. » Révélé par Tout un hiver sans feu, sélectionné en compétition à Venise en 2004, Greg Zglinski (né en 1968) a tourné Courage, co-écrit par Janusz Marganski, à Lodz. Le cinéaste connaît bien cette ville, dont il a fréquenté la célèbre école de cinéma en étant l’élève de Krzysztof Kieslowski. Ancien guitariste et bassiste des groupes rock Incognito, Far Beyond et Downunder, Zglinski vient de retrouver la Suisse, où il a vécu de nombreuses années, pour réaliser Le Temps d’Anna qui sortira courant 2016. / Greg Zglinski Wymyk 2011 / Pologne / Drame / 1h25 / VOSTF Avec Robert Wieckiwicz, Marian Dziedziel, Gabriela Muskala, Karolina Kominek, Lukasz Simlat Deux frères rivalisent pour le contrôle de l'entreprise familiale lorsqu'ils sont témoins d'un brutal incident : durant un voyage en train, des voyous agressent une jeune femme. Jerzy prend défense de celle-ci tandis qu'Alfred hésite et se trouve incapable de réagir. À partir de ce moment, leur vie va prendre un tournant décisif. Meilleur scénario, festival de Gdynia, 2011. Prix du meilleur film étranger au festival du film indépendant de Rome, 2012. Lycée Rotrou. SAMEDI 5 mars. 15h. La Passerelle. MERCREDI 30 mars. 19 h. 9 LE COUTEAU DANS L'EAU /Roman Polanski Pour son premier long métrage réalisé en Pologne en 1962, Roman Polanski n'a pas choisi la facilité. en imaginant un huis-clos dramatique, sur l'espace très réduit et encombré d'un voilier. Mais c'est grâce à cet espace réduit ou les corps des trois seuls personnages sont obligés de se frôler que ce noue toute la puissance dramatique du film. Dans un hors série de la collection "Les maîtres du cinéma", les Cahiers du Cinéma évoquent ainsi Roman Polanski "une certaine claustrophobie domine ses films qui traitent principalement des thèmes existentiels de la la solitude, la peur, le malaise". c'est tout à fait ce qui imprègne Le couteau dans l'eau. Le noir et blanc, la musique de jazz piano et saxo, les bruits de la mer, ceux des joncs lorsqu'il s'agit de haler le voilier... mais aussi les silences, ajoutent au malaise et à l'angoisse. Prix de la Critique à la Mostra de Venise. Nommé aux Oscars dans la catégorie “Meilleur film étranger”. Noz w wodzie 1962 / Pologne / Drame / 1h34 / VOSTF. Avec Leon Niemczyk,Jolanta Umeka, Zygmunt Malanowicz. Andrejz et sa femme Kristyna décident de passer le week-end sur leur beau voilier. Au port ils croisent un jeune étudiant qu'ils invitent à participer à leur voyage. La vie paisible du couple va en être toute chamboulée, au point de sombrer dans la violence. CinéCentre. SAMEDI 5 mars. 20h Rediffusion : DIMANCHE 6 mars. 18h Les Enfants du Paradis, Chartres MARDI 15 mars. 20h15 10 IDA POLOGNE, LES CHEMINS DU RENOUVEAU Pierre Brouwers 2010 / Belgique Documentaire / 52 mn Pologne, les chemins du renouveau appartient à la collection “Découvrir le Monde”. Pierre Brouwers, Documentariste né à Liège (Belgique), nous montre ce que devient la Pologne, des villes et des champs, depuis son entrée dans l'Union européenne en 2004. Malmenée tout au long de son Histoire jalonnée d'occupations plus dramatiques les unes que les autres, la Pologne “semble aujourd'hui prendre le dessus sur l'adversité”. / Pawel Pawlikowski 2011 / Pologne, Allemagne, Canada / Drame / 2h25 / VOSTF. Avec Robert Wieckiewicz, Benno Fürmann, Agnieszka Grochowska Nous sommes en 1944 à Lvov en Pologne où les nazis viennent d’ordonner la liquidation du ghetto. Une vingtaine de Juifs parvient à rejoindre les égouts de la ville. Leopold Socha, égoutier municipal, accepte de leur venir en aide moyennant finances. Petit à petit, Leopold s’attache à « ses Juifs » et veut à tout prix leur sauver la vie… quitte à risquer la sienne. Lorsque l'esthétique éblouissante des images, leur cadrage carré et toute la palette des gris, se mettent au service d'un scénario original et surprenant de calme malgré le fond de l'histoire, on ne peut qu'être envoûté par ce film. Et que dire des visages et des très beaux yeux de la jeune nonne Ida (Agata Trzebuchowska) et de sa tante Wanda interprétée par Agata Kulesza ? Le critique de Première, Gérard Delorme, écrit à propos de l'interprète d'Ida : “ ... une actrice juste et émouvante que le cinéaste a judiceusement filmée dans une gamme variée de gris, entre la lumière et les ténèbres”. “Une beauté à couper le souffle” renchérit Jérôme Garcin dans Le Nouvel Observateur. Après avoir longtemps vécu et travaillé en Grande-Bretagne, pour son premier long métrage réalisé en Pologne avec des acteurs et des équipes polonaises, Pawel Pawlikowski a été largement influencé par son enfance dans une famille profondément catholique. CinéCentre. LUNDI 7 mars. 20h Rediffusion : MARDI 8 mars. 16h / MERCREDI 9 mars. 18h MARDI 8 mars. 15h. La Vaumonaie CinéMobile, Maintenon. VENDREDI 25 mars. 14h 11 LA DOUBLE VIE DE VÉRONIQUE Podwójne ycie Weroniki 1991 / Pologne-France / Comédie dramatique / 1h38. Avec Irène Jacob, Philippe Volter, Aleksander Bardini, Halina Gryglaszewska, Jerzy Gudejko Weronika vit à Cracovie et chante avec une grâce déchirante. Véronique vit à Clermont-Ferrand et enseigne la musique. Elle ne se connaissent pas, n'ont aucun lien entre elles. Pourtant, quand Weronika meurt en plein concert, Véronique éprouve la sensation d'avoir perdu une partie d'elle-même. 12 / Krzysztof Kielowski La Double Vie de Véronique est une histoire simple et émouvante. L'histoire d'une vie qui continue, quittant un être pour se perpétuer dans le corps et l'âme d'un autre. En faisant mourir Weronika pour laisser Véronique prendre la relève, Krzysztof Kieslowski célèbre le triomphe de l'amour sur l'art. Il filme l'indicible, atteint cet absolu dont rêvaient les surréalistes en mettant en scène l'étrangeté des événements, les coïncidences qui relient le sens de la vie au domaine de la croyance. Les procédés de mise en scène utilisés dans La Double Vie de Véronique sont ceux dont Kieslowski se servira ultérieurement pour la trilogie Bleu/Blanc/Rouge : filtres de couleurs, attention portée aux détails et aux objets, fluidité des mouvements de caméra. Ces traits de mise en scène apportent une gamme de perceptions sensorielles qui portent le récit. Ajoutons à cela le son, crucial, parfois hors du temps, la révélation lumineuse d’Irène Jacob ainsi que la musique de Zbigniew Preisner, fantasmagorique et saisissante. Prix de la critique internationale et le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 1991 Théâtre. MARDI 8 mars. 19h LE LENDEMAIN Magnus Von Horn DE LA VEINE À REVENDRE Andrzej Munk Zezowat szczescie Efterskalv / The Here After 2014 / Pologne-Suède / Drame / 1h42 / VOSTF. Avec Ulrik Munther, Mats Blomgren, Alexander Nordgren, Wieslaw Komasa, Loa Ek John, encore adolescent, rentre chez son père après avoir purgé une peine de prison et aspire à un nouveau départ. Mais la communauté locale n’a ni oublié, ni pardonné son crime. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes, le film de Magnus Von Horn, ancien élève de l’Ecole de Lodz (cf. p. 26), s’est fait remarquer par une mise en scène brillante. Selon le cinéaste suédois, Le Lendemain est « l’histoire d’un garçon émotionnellement déconnecté qui a trouvé dans le meurtre une façon de s’exprimer. Il n’est pas responsable de ce détachement, c’est une maladie qui court dans la société et dans sa famille. Mais personne n’est prêt à accepter sa propre responsabilité dans l’acte du jeune homme. » Le film laisse des traces, mais la subtilité avec laquelle il traite son sujet permet de mettre en rapport les images sublimes d'un paysage scandinave désert (filmé par Lukasz Zal, chef op de Ida) avec l’état dans lequel est plongé le jeune héros. CinéCentre. MERCREDI 9 mars. 20h. Rediffusion : JEUDI 10 mars. 16h / VENDREDI 11 mars. 14h Comment faire quand on est très malchanceux dans un pays qui connait une des histoires les plus troubles du monde ? Jan Piszczyk ne cesse d'accumuler les gaffes. N’a-t-il pas finalement de la veine pour pouvoir survivre à une telle succession de périodes aussi troublées ? Jan Piszczyk veut à tout prix s’adapter à la situation politique du moment. Toutes ses tentatives échouent : dans les manifestations antisémites, il est pris pour un juif et parmi les démolisseurs des boutiques juives, il se fait rosser par les policiers. En 1939, il revêt enfin l’uniforme de sous-lieutenant dont il rêvait, mais il se retrouve dans un camp de prisonniers. Après guerre, il exécute à la lettre les mots d’ordre de l’époque, mais après avoir griffonné dans les toilettes un slogan, il se retrouve en prison... Comme le dit Andrzej Munk ce film est une comédie triste ou une tragédie gaie. Lycée Rotrou. MERCREDI 9 mars. 15h 13 CRACHE CŒUR /Julia Kowalski SIX FACES D’UNE BRIQUE 2015 / France / Comédie / 1h20 Avec Liv Henneguier, Yoann Zimmer, Léa Mesnil, Andrzej Chyra Fürmann, Agnieszka Grochowska Jozef, ouvrier polonais, débarque à Saint-Brieuc pour chercher son fils Roman, qu'il a abandonné quinze ans plus tôt. Il tente de le retrouver avec l'aide de Rose, la fille de son patron, sans savoir qu'il va déclencher des bouleversements dans la vie de deux adolescents à fleur de peau. Andrzej Munk Crache-cœur, coproduction franco-polonaise, est le premier long métrage réalisé par Julia Kowalski. Au naturalisme traditionnel des récits d’apprentissage qui reposent sur amours contrariées et bisbilles familiales, la jeune réalisatrice préfère une stylisation qui renverse les clichés. Ici, on crache son cœur plus qu'on ne l'attrape. Une rugueuse romance nous emmènera jusqu’en Pologne. Manipulatrice, revancharde, Rose, qui n'est pas qu'une jolie fleur, apprendra à ne pas subir et à s’emparer de ce qui la brûle. Dans sa mise en scène rigoureuse, Julia Kowalski montre son talent « à conjuguer simplicité et exigence », comme l’écrit Nicolas Bardot. Le film a été présenté pour la première fois à Cannes, en 2015, dans la programmation de l'ACID. Première diffusion en présence de la réalisatrice CinéCentre. JEUDI 10 mars. 20h. Rediffusion : VENDREDI 11 mars. 16h / DIMANCHE 13 mars. 19h Les Enfants du Paradis, Chartres. MARDI 29 mars. 20h15 14 2011 / France / Documentaire / 1h13 / VOSTFR Prix du projet de documentaire historique des «Rendez-vous de l’Histoire » de Blois en 2010. Dans une cour d’immeuble à Varsovie, un homme a restauré les vestiges du mur de l’ancien ghetto juif, a la suite d'un séjour au goulag qui a inscrit définitivement l'expérience concentrationnaire dans sa chair. Depuis, il semble attendre comme un vieux sage sous son arbre les riverains et les touristes qui traversent cette cour. Afin de présenter Six Faces d’une brique, sélectionné à Visions du réel, Emmanuel Chicon évoquait un anonyme parlant à la caméra de Damien Monnier et déclarant : « Ce mur est dédié à la mémoire des gens, pas à un seul groupe car je ne suis pas philosémite, je suis un homme. » Tout en rappelant l’histoire du ghetto de Varsovie, le cinéaste mène « une réflexion puissante sur la mémoire comme matière et espace à arpenter ». Séance en présence du réalisateur Théâtre. VENDREDI 11 mars. 19h TO BE OR NOT TO BE Ernst Lubitsch 1942 /Etats-Unis/ Comédie / 1h39 / Noir et Blanc / Vostf. Avec Carole Lombard, Jack Benny, Robert Stack Des acteurs polonais répètent une pièce mettant en scène Hitler, au moment même où les armées allemandes s'apprêtent à envahir la Pologne. Censurés, le théâtre et ses acteurs doivent redonner Hamlet. Un jeune pilote de bombardier est amoureux de l'actrice, Maria Tura. Parachuté sur Varsovie, il va entraîner les acteurs dans une opération de résistance, pour déjouer un plan de la gestapo. Ce film traite d'un sujet grave sur le ton comique, celui de la Seconde Guerre Mondiale. Lubitsch veut ridiculiser Hitler et les nazis. Pour cela, il joue avec le spectateur. Chez Lubitsch, les morceaux cruciaux ne sont pas montrés : ce qui rend l’intrigue confuse et qui nécessite notre implication tout au long du film. La manière dont Lubitsch a construit ce film, rapelle ses débuts au théâtre comme comédien, mais aussi comme metteur en scène. Il met en scène ce film comme il l'aurait fait d'une pièce de théâtre. To be or not to be n'est sorti en France qu'en 1947 et dans les années 60 en Allemagne de l'Ouest. ENFANTS DE SOLIDARNOSC Rafael Lewandowski 2006 / Pologne / Documentaire / 0h52 / VOSTF En août 2005, la Pologne célèbre les 25 ans de Solidarnosc. Le documentaire suit le parcours des enfants de la solidarité qui vivent dans enfin dans une Pologne démocratique, héritée du combat de leurs parents. Solidarnosc (Solidarité en polonais) est un mouvement qui a joué un rôle clé dans le démantèlement du communisme en Pologne. Rafael Lewandowski, réalisateur franco-polonais, dresse le portrait d’enfants d’anciens militants de ce mouvement syndical qui a chamboulé le système communiste en Europe de l’Est. Théâtre. SAMEDI 12 mars. 15h CinéCentre. SAMEDI 12 mars. 20h Rediffusion : MARDI 15 mars. 14h / MERCREDI 16 mars. 16h 15 LA DETTE / Rafael Lewandowski Kret 2011 / Pologne / Drame / 1h48 / VOSTF Avec Borys Szyc , Marian Dzidziel, Magdalena Czerwiska, Wojciech Pszoniak À son retour d'un voyage en France, Pawel constate avec stupéfaction que la photo de son père fait la Une d'un journal polonais. Considéré jusqu'alors comme l'un des héros du syndicat Solidarnosc, le père de Pawel est aujourd'hui soupçonné d'avoir été une taupe au service du régime. Né en 1969 d'un père polonais et d'une mère française, diplômé de la Femis, installé aujourd'hui à Varsovie, Rafael Lewandowski est l'auteur de documentaires (le retour d’Auschwitz, le procès Papon) qui dénotent une inclination pour l'histoire du XXe siècle dans ses manifestations les plus tragiques, et sur une aire géographique centrée sur la Pologne. La Dette est son premier film de fiction. Entrelaçant l'histoire nationale récente et celle de la relation entre un fils et son père, Rafael Lewandowski choisit le point de vue d'un fils refusant de croire au passé noir que cacherait son père, ce héros. L'intrigue commence en France et se poursuit en Pologne. De la Pologne, le cinéaste parvient à saisir une atmosphère trouble, oppressante, montrant combien le pays est loin d'avoir fini de digérer son histoire récente. “La Dette est le prolongement logique des thématiques que j’ai abordées dans mes films précédents sous une forme documentaire. Il constitue une nouvelle étape de mes réflexions au sujet des influences conscientes ou inconscientes du passé sur le déroulement de l’existence de chaque individu”, explique le réalisateur. Prix du Public et le Prix du Syndicat français de la critique de cinéma au 12e Arras Film Festival. Séance en présence du réalisateur. 16 CinéCentre. LUNDI 14 mars. 20h. ENTENDEZ MON CRI Maciej J. Drygas Uslyszcie moj krzyk 1991 / Pologne / Documentaire / 46 mn Le 8 septembre 1968, Ryszard Siwiec, professeur et ancien militaire, devant l'immense public de la fête des moissons, s'asperge d'essence et s'immole. Personne à l'époque n'a parlé de ce suicide en réaction à l'invasion de la Tchécoslovaquie. C'est ce fait divers politique que Maciej J. Drygas reconstitue à partir de documents amateurs, photos et films. Août 1968, dans la torpeur de l'été qui envahi l'Europe occidentale, à l'Est, les chars du Pacte de Varsovie entrent en Tchécoslovaquie et écrasent dans le sang le printemps de Prague. Un mois plus tard, avant de se rendre au Stade de la Décennie assister à la fête de la récolte à Varsovie, Ryszard Siwiec enregistre un testament sur un petit magnétophone, adressé à sa femme et ses cinq enfants : “Ecoutez mon cri, celui d'un homme gris et ordinaire, un fils du peuple qui aimait la liberté plus que tout, plus que sa propre vie”. Au milieu de la foule, devant les plus hautes personnalités polonaises, et des camléras officielles et d'amateurs, Siwiec s'embrase soudain. Il décèdera quatre plus tard, avec comme version officielle "maladie mentale". Deux mois plus tard ce fut au tour d'un jeune étudiant tchèque de s'immoler. Le suicide de Jan Palach lui, créa une vague d'émotions dans tout le monde libre. Une plaque du souvenir est aujourd'hui apposée à l'entrée du Centre national des Sports de Varsovie et la rue qui y mène a été baptisée du nom de Ryszard Siwiec. Lycée Rotrou. MARDI 15 mars. 19h MÈRE JEANNE DES ANGES Jerzy KAWALEROWICZ Matka Joanna od aniolów 2006 / Pologne / Documentaire / 0h52 / VOSTFR Dans un couvent féminin toutes les sœurs ainsi que la Mère supérieure ont été, selon la rumeur publique, possédées par les démons. Quatre prêtres exorcisent déjà les nonnes... Mais les démons refusent obstinément de quitter Mère Jeanne des Anges... Pour écrire le récit de Mère Jeanne des Anges, désormais grand classique du cinéma polonais, Kawalerowicz et ses coscénaristes se sont inspirés de l'exorcisme d'une nonne roumaine, racontée dans un livre de Tatiana Niculescu. On retrouve aussi dans ce film des éléments de la célèbre affaire française du XVIIIe siècle des possédés de Loudun. « J’ai voulu avant tout réagir contre les mensonges, les conformismes et les dogmatismes de toutes sortes », dira le futur réalisateur de Pharaon. Palme d'Or au Festival de Cannes, 2002 Théâtre. MERCREDI 16 mars. 19h. 17 LE PIANISTE The pianist 2002 / France-Pologne-Allemagne-Grande Bretagne / Drame historique / 2h24 / VOSTF Avec Adrien Brody, Thomas Kretschmann, Franck Finlay, Emilia Fox. Wladyslaw Szpilman, brillant pianiste juif polonais, échappe par miracle à la déportation. Enfermé dans le ghetto de Varsovie, il en partage les souffrances, les humiliations et les luttes. Il parvient à s'échapper et à se réfugier dans les ruines de la capitale. / Roman Polanski Roman Polanski avait refusé de diriger le tournage de La liste de Schindler (Steven Spielberg - 1993) pour ne pas se retrouver confronté à son propre passé d'enfant dans le ghetto de Cracovie. Mais en lisant le livre du musicien Wladyslaw Szpilman, le cinéaste a su qu'il pouvait enfin réaliser son désir de film sur le sort des juifs polonais et sur l'Holocauste. Roman Polanski fait même du Pianiste une sorte d'aboutissement de son oeuvre lorsqu'il déclare : “Avec Le pianiste, j'ai un peu l'impression que tout ce que je faisais avant, était une espèce de répétition ...”. Certains ont trouvé ce film -le deuxième que Roman Polanski tourna en Pologne après Le couteau dans l'eau - trop classique, voire trop académique. Mais Polanski pouvait-il, sur un tel sujet, se laisser aller aux audaces qu'on reconnait dans la plupart de ses autres réalisations ? Le ghetto de Varsovie où se situe le film a été entièrement reconstruit près de Potsdam en ex-Allemagne de l'Est. Le réalisateur a aussi profité de la destruction d'une ancienne caserne pour filmer les bombardements offrant ainsi des images impressionnantes de réalisme. Palme d'Or au Festival de Cannes, 2002 Sept Césars, 2003 Oscars du meilleur réalisateur, du meilleur acteur (Adrian Brody) et du meilleur scénario (Roman Polanski et Ronald Harwood), 2003 En complément de la diffusion du Pianiste se déroule durant le festival, à la Médiathèque l’Odyssée, une exposition autour du film (cf. p. 29). Théâtre. MERCREDI 16 mars. 15h. GARNAY, SALLE DES FÊTES . VENDREDI 1er avril. 120h. 18 TROIS COULEURS, ROUGE / Krzysztof Kieslowski Rouge est le dernier volet de la trilogie Trois couleurs (Bleu/Blanc/Rouge) qui explore successivement les trois termes de la devise de la France : Liberté, Égalité, Fraternité. Il y a eu Bleu, couleur froide, celle du repli sur soi et du refus des autres. Il y a eu Blanc, couleur neutre, celle qui naît, paraît-il, de la fusion entre toutes les couleurs. Blanc comme un rêve d'égalité. Et puis voici Rouge, le rouge de l'amour, de la fraternité, par delà le cynisme, la solitude et l’absence de communication. Rouge, qui est une réflexion sur le sens de la vie, est aussi une recherche sur l'art cinématographique et l'aboutissement d'une oeuvre. Après ce dernier pan de son triptyque, Krzysztof Kielowski décida de ne plus tourner. Ce film a reçu une multitude de distinctions internationales, entre autres aux Césars 1995 (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur acteur, meilleure actrice), aux Golden Globes 1995, aux Oscars 1995. Première diffusion en présence d'Irène Jacob CinéCentre : JEUDI 17 mars. 20h 1994 / France-Suisse-Pologne / Drame / 1h 39min. Avec Irène Jacob, Jean-Louis Trintignant, Jean-Pierre Lorit, Samuel Le Bihan Valentine, jeune mannequin, ramène chez elle une chienne qu'elle vient de blesser avec sa voiture. Elle le rend à son maître, un ancien magistrat qui vit seul. Après plusieurs visites, elle découvre qu'il passe son temps à écouter les conversations téléphoniques de ses voisins. Rediffusion : VENDREDI 18 mars. 14h / SAMEDI 11 mars. 19h Les Enfants du Paradis, Chartres : DIMANCHE 13 mars. 15h 19 CENDRES ET DIAMANT / Andrzej Wajda Popiol I Diament 1958 / Pologne / Drame / 1h37 / VOSTF / Avec Zbigniew Cybulski, Ewa Krzyzewska, Adam Pawlikowski, Waclaw Zastrzezynski. Pologne, mai 1945. C'est la fin de la guerre mais la lutte contre les Allemands a laissé la place à une lutte fratricide entre communistes et partisans nationalistes. Maciek, un jeune combattant nationaliste, est chargé d'abattre un responsable communiste. Après s'être, une première fois, trompé de victime, il est en proie au doute et entrevoit la possibilité d’une nouvelle vie dans l’amour naissant qui le lie à Krystyna, une serveuse de bar... CinéCentre. VENDREDI 18 mars. 20h A 90 ans, Andrzej Wajda est l’auteur d’une œuvre considérable. Il est le réalisateur, notamment, de L’Homme de marbre (1977), L’Homme de fer (1981) – Palme d’or à Cannes, qui sera projeté au cours de festival – Danton (1983), avec Gérard Depardieu dans le rôle-titre. Cendres et diamant est son troisième film. Adapté d'un roman de Jerzy Andrzejewski, il s'inscrit dans la lignée de Kanal qui l'avait révélé, l'année précédente, à Cannes. Le rôle de Maciek, héros détraqué par une guerre, est tenu par le James Dean polonais, Zbigniew Cybulski, qui deviendra l’acteur fétiche de Wajda avant de mourir tragiquement en 1967 Prix du jury au festival de Cannes 1957 20 ONCE MY MOTHER Sophia Turkiewicz 2013 / Australie / Documentaire / 1h15 / VOSTF Sophia Turkiewicz a été abandonnée à l'âge de 7 ans dans un orphelinat d'Adélaïde. A 50 ans, la réalisatrice découvre l'incroyable odyssée qu'a été la vie de sa mère Helen. A travers le récit de l'histoire de Helen, sa mère, la cinéaste nous livre un témoignage poignant sur des pans méconnus de l'histoire du XXe siècle. Théâtre. SAMEDI 19 mars. 15h LA NUIT DU FRISSON ! ESSENTIAL KILLING Jerzy Skolimowski 2011 / Pologne-Irlande-FranceNorvège-Hongrie / Thriller guerre / 1h23 / Vostf / Avec Vincent Gallo, Emmanuelle Seigner, Nicolaï Cleve Broch. Un hommle détale avant d'être vite capturé par l'armée américaine. Un taliban ? Un terroriste ? L'instinct de survie, la peur, dans une chasse à l'homme haletante et un enchainement ahurissant d'événements, imaginé par Jerzy Skolimowski au mieux de sa forme. Mohammed est un fugitif sur terra incognita : à chaque fois qu'il se délivre, il se retrouve peu après enchaîné, d'une manière ou d'une autre. Guet-apens infernal, prison à ciel ouvert, espace mental : cette forêt ne réserve que des épreuves. Comble de l'ironie, le calvaire vécu par ce musulman ressemble par moments à un chemin de croix. Grand Prix du jury et Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine : Vincent Gallo. Prix du meilleur film au Festival international du film de Mar del Plata en 2010. CinéCentre. SAMEDI 19 mars. 20h DEMON / Marcin Wrona 2015 / Pologne, Israël / Épouvante / 1h34 / VOSTFR Peter se rend dans la campagne polonaise avec sa fiancée pour célébrer son mariage avec sa belle-famille. Mais le jeune homme va être possédé par un étrange esprit malfaisant. Dans ce film, Marcin Wrona développe son intrigue autour d’une des figures les plus célèbres du folklore juif : le dibbouk. Il s’agit d’un esprit qui pénètre et possède le corps d’un individu et qui le fait agir de manière irrationnelle et vicieuse. Le film est une adaptation de la pièce Adherence de Piotr Rowicki, mais le réalisateur reprend le mythe effrayant du dibbouk à sa manière en ajoutant des moments d’humour inattendus et des touches de réalisme. Le tout, dans une atmosphère brumeuse et angoissante. En présence de Ariel Schweitzer, critique CinéCentre. SAMEDI 19 mars. 22h30 Rediffusion : DIMANCHE 20 mars. 19h / LUNDI 21 mars. 16h 21 AIME ET FAIS CE QUE TU VEUX/ Si elle avoue « avoir toujours aimé les sujets qui dérangent », Malgorzata Szumowska précise aussitôt : « Je voulais surtout faire un film sur l’amour. Je voulais comprendre la personnalité de mon personnage, ses désirs et ses pensées, sans le juger ». Remarqué à l’occasion de la Berlinale 2013, Aime et fais ce que tu veux est le 5e film d’une scénariste et réalisatrice, aujourd’hui l’une des cinéastes européennes les plus en vue. Audacieux sans être provocant, il choisit de mettre en scène un prêtre qui s’interroge sur sa foi et vit son homosexualité comme un déchirement. Née en 1973 à Cracovie, Szumowska s’est fait connaître en France par un film sur la prostitution estudiantine, Elles, interprété par Juliette Binoche. Ses films parlent avec courage des souffrances du corps et de l’esprit et mettent en scène des histoires de solitude sans imposer de lecture. Son dernier long métrage, Body, a reçu l’Ours d’argent à Berlin en 2015 mais n’est pas encore sorti en salles. Malgorzata Szumowska W imie... 2013 / Pologne / Drame / 1h36 / VOSTF Adam, jeune prêtre charismatique rejoint une paroisse rurale et s’occupe d’un foyer qui accueille de jeunes adultes. Par son implication, il suscite rapidement l’admiration de tous. Peu à peu, son attirance pour l’un des garçons du centre se transforme en véritable chemin de croix. Habité par une foi véritable mais rongé par la culpabilité, il tente en vain de lutter contre cet amour naissant. Teddy Award, festival de Berlin, 2013. Prix d'Interprétation Masculine pour Andrzej Chyra, festival Cinessonne, 2013 CinéCentre. LUNDI 21 mars. 20h Rediffusion : MARDI 22 mars. 14h / MERCREDI 23 mars. 18h 22 HOLY FIELD, HOLY WAR 2014 / Pologne, France / Documentaire / 1h45. Ce documentaire épuré, sérieux, montre la révolte des petits fermiers polonais, pollués, ruinés, acculés, par l'exploitation industrielle du gaz de schiste : fort et engagé. Festival International du Documentaire de Marseille : Prix du GNCR (Groupement National des Cinémas de Recherche), Prix Georges de Beauregard International et le Prix Marseille Espérance. Séance avec la participation de Lech Kowalewski, en partenariat avec l’AVERN / Lech Kowalski «Il y a une guerre pour la qualité de vie. C’est le principal problème actuel. Les problèmes de la mondialisation, les problèmes de réchauffement climatique, tous se retrouvent dans la question du gaz de schiste», analyse Lech Kowalski. Lorsqu’il a commencé à poser sa caméra dans le coin de campagne polonaise qui sert de décor à Holy Field / Holy War, le documentariste américain d’origine polonaise, pensait faire un film sur les problèmes auxquels sont confrontés les petits agriculteurs, notamment face aux multinationales de l’agrobusiness ; il ne s’attendait pas à se trouver confronté à un géant pétrolier américain : «Tandis que je filmais, j’ai gardé un regard ouvert sur les choses. Et un jour, je suis tombé sur ce problème du gaz de schiste. On a découvert, avec les fermiers, des camions dans les champs qui faisaient des tests. » Holy Field / Holy War, avec sa beauté formelle et son rythme particulier, n’est pas un réquisitoire. Le réalisateur reste en retrait : il n’a pas assorti son film d’un commentaire. Le cinéaste pose sa caméra auprès des paysans pauvres de l'extrême est de la Pologne, permettant à ces hommes et ces femmes d'exprimer longuement, leurs craintes, leur lutte mais aussi, parfois, leur résignation et leur impuissance. . Simple observateur-filmeur, Lech Kowalski signe un beau film politique dont « l’ancrage ultra-local revêt une résonance globale. » Théâtre. MARDI 22 mars. 19h 23 L’HOMME DE FER / Andrezj Wajda Czlowiek z zelaza L’Homme de fer est 1981 / Pologne / Drame / 2h20 / VOSTF Avec Jerzy Radziwilowicz, Krystyna Janda, Lech Walesa, Marian Opania, Boguslaw Linda, Irena Byrska, Andrzej Sewerin L'Homme de mar- une suite à bre, tourné en 1976, dont Wajda reprend certaines scènes. Le film est l'histoire du fils de celui qui était En Pologne, au début des années 80, pendant les grandes grèves des chantiers navals de Gdansk, les autorités communistes chargent Winkel, un journaliste de la télévision d'État, de recueillir le maximum d'informations sur un certain Maciej Tomczyk, considéré comme un meneur. Mais Winkel réalise qu'il est manipulé et rejoint les grévistes… « l'homme de marbre ». Rallié aux ouvriers de Solidarnosc, le réalisateur polonais tourne au cours de l’hiver 19801981 dans les chantiers navals en grève de Gdansk. Les autorités communistes ont laissé le cinéaste réaliser son film mais hésitent jusqu'au dernier moment à accorder l'autorisation nécessaire pour envoyer le film à Cannes. L'Homme de fer reçoit son visa le jeudi précédant sa projection, le dimanche 25 mai. Il reçoit la Palme d'or trois jours plus tard. À son retour à Varsovie, Wajda doit entamer des négociations avec le gouvernement, qui exige plus de trente coupes. Le cinéaste en acceptera trois. Le film sort en Pologne le 27 juillet 1981. Devant l'énorme succès populaire vingt copies viennent s'ajouter le 10 août aux trente prévues à l'origine ! Six mois plus tard, Wajda est réduit au silence par le coup d'État du général Jaruzelski. Lycée Rotrou. MERCREDI 23 mars. 15h 24 POLSKANIM / Courts métrages d’animation TANGO de ZbigniewRybczynski 1981 / 8 minutes / pixilation / Film Polski, Studio Se-Ma-For POLSKANIM BATHS de TomekDucki 2013 / 4 minutes / ordinateur 2D / Studio MiniaturFilmowych 1981-2015 /Pologne Programme de courts métrages d’animation / 1h20 / VOSTF ICHTHYS de Marek Skrobecki 2005 / 17 minutes / marionnettes / Studio Se-Ma-For La Pologne est un des grands pays de l’animation mondiale. Ses réalisateurs les plus connus sont Jan Lenica, Piotr Dumala ou Jerzy Kucia. Les films courts sélectionnés par Eric Réginaud, directeur de Ciclic Animation, montrent comment la jeune génération s’est emparée de leurs univers pour s’en inspirer tout en étant à la pointe de la technologie. Adrienne Nowak, réalisatrice d’origine polonaise passée dernièrement par la résidence de Ciclic Animation à Vendôme, évoquera son film Gusla ou les malins, documentaire animé qui réinterroge une partie de l’histoire de son pays. THE LOST TOWN OF SWITEZDE KAMILPOLAK 2010 / 20 minutes / ordinateur 3D / HumanArk, Studio Se-Ma-For KATACHI de Przemyslaw Adamski et Katarzyna Kijek 2013 / 3 minutes / éléments découpés AGNIESZKA de Izabela Bartoski Burkhardt 2011 / 10 minutes / ordinateur 2D / Les Films de l’Arlequin, Donten&Lacroix Films SEXY LAUNDRY d’Izabela Plucinska 2015 / 13 minutes / pâte à modeler / Clay Traces MA MAISON d’Adrienne Nowak 2011 / 5 minutes / papiers découpés En présence de Adrienne Nowak, cinéaste d’animation Lycée Rotrou. MERCREDI 23 mars. 19h 25 LE TICKET JAUNE Viktor Janson & Eugen Illes QUI A FORMÉ LES PLUS GRANDS Der Gelbe Schein 1918 / Allemagne /Drame / 57 min. Avec Pola Negri, Harry Liedtke, Viktor Janson Pologne / Programme de courts métrages / 1h30 / VOSTF Pola Negri (1894-1987), née en Pologne, fut l'une des plus adulées, des plus excentriques et des plus talentueuses stars de l'écran. Après avoir été l'une des reines du cinéma allemand, elle devint une star hollywoodienne. Très admirée, dit-on, de Lénine et de Hitler, elle fut un temps la maîtresse de Charlie Chaplin, avant de tomber éperdument amoureuse de Rudolph Valentino. Film tourné à Varsovie alors sous occupation allemande, Le Ticket Jaune montre quelques images tournées dans le ghetto. Pola Negri, âgée de 21 ans, y démontre déjà son grand talent. Elle interprète le rôle de Léa, adolescente fascinée par les livres de médecine, qui espère y trouver comment soigner son père gravement malade. Elle va devoir se rendre à Saint-Pétersbourg. Pour vivre dans cette ville, elle doit obtenir un passeport jaune qui permet aux Juives de travailler en tant que prostituées… CINÉCONCERT accompagné au piano par Grégoire Baumberger, en partenariat avec le Conservatoire de musique de la Communauté d’Agglomération du Pays de Dreux. 26 LODZ : UNE ÉCOLE DE CINÉMA VENDREDI 25 mars. 19h. L’Odyssée Parce que la ville n'avait pas connu autant de destructions de guerre que la capitale Varsovie, c'est à Lodz - deuxième cité de Pologne - que fut installée en 1948 l'École Nationale de Cinéma, dirigée à sa fondation par le metteur en scène et dramaturge Léon Schiller. L'École de Lodz a été le berceau des plus grands du cinéma polonais, dont la plupart sont présents dans la programmation de Regards d'Ailleurs 2016. Polanski, Wajda, Kieslowski, Skolimowski, pour ne citer qu'eux, ont collectionné les Oscars, les Palmes, les Lions, les Ours et les Léopards d'Or et autres « Awards ». L'École Nationale du Cinéma forme aussi des techniciens du 7e art. Pawel Endelman est un de ses anciens élèves. Il a été directeur de la photographie sur Le Pianiste de Roman Polanski et fut nommé aux Oscars 2003 dans la catégorie « meilleure photographie ». L'École forme sur quatre années, environ un millier d'étudiants dont trente d'origine étrangère. Une centaine suivent la spécialité “réalisation”. En 2014, The Hollywood Reporter classait l'école de Lodz parmi les 15 meilleures écoles de cinéma du monde et parmi les 4 grands établissements européens. La présentation de l’Ecole sera précédée par la projection d’un programme de courts métrages d’étudiants, anciens et nouveaux. Lycée Rotrou. JEUDI 24 mars. 19h CAMOUFLAGE / Krzystof Zanussi Barwy ochronne 1977 / Comédie dramatique / 1h35 / VOSTF / Avec Piotr Garlicki, Zbigniew Zapasiewicz, Christine Paul, Mariusz Dmochowski Accompagnés de deux professeurs aux comportements très différents, un groupe d'étudiants en linguistique participent à une univesité d'été dans une très belle demeure. Un concours est organisé pour le meilleur mémoire de fin d'études. L'attitude des deux enseignants crée bien des problèmes dans le groupe. NOUS FILMONS LE PEUPLE ! Ania Szczepanska 2013 / France/ Documentaire / 57mn / VOSTF Les réalisateurs comme Wajda, Kieslowski Lozinski, Holland, Zanussi, Bugajski, rivalisaient de subtilité pour créer des œuvres qui fascinent par la force et la richesse expressives de leur cadre et de leur composition. Dans cette Pologne communiste des années 70, juste avant les premières grèves et la création de Solidarnosc, nous assistons à la confrontation philsophique, psychologique et politique entre deux hommes intelligents mais qui ont des réactions opposées face au dogme imposé par la Faculté. Jaroslaw jeune assistant exprime une grande liberté de ton par rapport à l'institution. Jakub son aîné, maître de conférence, se veut garant de la ligne idéologique imposé par l'Université et se fait fort de ramener tout le monde dans la ligne de cette idéologie. Ancien élève de l'École nationale de cinéma de Lodz, Krzystof Zanuss avait aussi fait des études de physique et de philiosophie. C'est cette triple formation que le cinéaste met au service de ce film, dont il a aussi écrit le, scénario. Ania Szczepanska nous offre un regard sur la période faste, créative et subversive du cinéma polonais, des années 50 à la fin des années 80. Sous le système verrouillé du régime communiste de l’après-guerre, des cinéastes ont su exprimer par leurs films, une pensée contestataire malgré des contrôles permanents. Avec audace et détermination ces cinéastes ont appris à jouer avec le langage de la censure, en la contournant à travers le langage de l’image, en manipulant des éléments équivoques et en jouant des ambiguïtés et des perceptions. Théâtre . SAMEDI 26 mars. 15h SAMEDI. 26 mars. 19h En présence de la réalisatrice 27 LE GOÛT DE LA VIE Chce si y 2013 / Pologne / Drame / 1h47 / VOSTFR / Avec Dawid Ogrodnik et Dorota Kolak Le goût de la vie retrace l’histoire de Mateusz, un garçon qui souffre d’une paralysie cérébrale et qui a du mal à communiquer avec son entourage. Il vit isolé du reste du monde, jusqu’à ce qu’une spécialiste remarque qu’il n’est pas impossible d’établir un contact avec le jeune homme Inspiré d’une histoire vraie, le film de Maciej Pieprzyca a suscité un grand enthousiasme dans plusieurs festivals : Festival de Montréal, Festival du cinéma polonais de Gdynia ou encore le Tofifest de Torún. En plus d’être multi-primé, le long-métrage à également rencontrer un fort succès dans les salles. Maciej Pieprzyca obtient son diplôme de scénariste à l’école nationale du cinéma de Lódz et il est aussi diplômé en réalisation à l’école du film de Katowice. Avant de se lancer dans le cinéma, il a d’abord travaillé en tant que journaliste, documentariste et scénariste pour la télévision. “Life Feels Good regorge d’émotions et de nombreuses séquences provoquent des larmes chez les spectateurs. Mais Maciej Pieprzyca réussit habilement à éviter l’emphase et le film ne transmet pas uniquement une voix de compassion : il est surtout une illustration du potentiel et de la force de la volonté humaine.” cineeuropa.org Théâtre. MARDI 29 mars. 19h 28 / Maciej Pieprzyca EXPOSITIONS LA POLOGNE À TRAVERS LA VILLE À la Chapelle de l’Hôtel-Dieu : La Pologne originale Dans les années 70-80, les films français projetés en Pologne ne pouvaient s’afficher selon les mêmes codes. Le gouvernement polonais commandait ainsi à des artistes polonais de penser les affiches selon les critères de l’époque. Sont présentées en conversation les œuvres spécialement produites pour le festival par des artistes polonais sous le commissariat de «Terre d’Artistes». WŁODEK WIR (céramiste-sculpteur) SEBASTIAN PIETKIEWICZ (designer verrier) ELBIETA PIETKIEWICZ (céramiste verrier) AGNIESZKA MARCINIAK-KUCHARSKA (céramiste) LIDIA KUPCZYSKA -JANKOWIAK (artiste). és, otos des films programm Sur chaque site, des phe de l’ensemble des expositions. constitueront le fil roug des rencontres avec les artistes Tout au long du festival, Pour plus d’information, consultez vous seront proposées.w.regardsdailleurs.org le site du festival : ww À l’Odyssée (Médiathèque) : Roman Polanski tourne «Le Pianiste» Des affiches, des archives, des photos, des clichés de tournage autour du film sont réunis pour vous permettre de mieux apprécier son univers. Maison Proximum Dunant-Kennedy (Lièvre d’Or) : L’UDTL à la découverte de la Pologne Les membres de l’UDTL vous proposent de partager leurs impressions à travers leurs photos de voyage. Maisons Proximum des Bâtes, du Centre-Ville - Maison de retraite « Les Eaux Vives » : La Pologne et ses paysages Des artistes-photographes vous offrent leur regard sur leur pays : des paysages surprenants, sous la neige, au soleil couchant, à tous moments de l’année ou de la journée. 29 SÉANCES SCOLAIRES Collèges & lycées LE PIANISTE / Roman Polanski . Pologne / France / Royaume-uni / Allemagne / drame / 2002 / 2h30. Durant la Seconde Guerre mondiale un célèbre pianiste juif polonais, échappe à la déportation et se réfugie dans les ruines de la capitale. Un officier allemand, qui apprécie sa musique, l'aide et lui permet de survivre. Théâtre. VENDREDI 11 mars. 9h ALL THAT I LOVE / Jacek Borcuch. Pologne / Drame / Comédie - 2011 / 1h40 / Pologne / 1981. L'époque est à la contestation. Quatre amis qui n'aiment rien tant que gratter leurs guitares et martyriser les fûts de batterie créent un groupe. Leur passion ? Le punk rock. L'époque est à la répression. Et le punk rock n'est pas très bien vu des autorités... Théâtre. MARDI 29 mars. 9h TO BE OR NOT TO BE / Ersnt Lubitsch. États-unis / Comédie / 1942 / 1h39 A Varsovie, en août 1939, Joseph Tura et ses camarades répètent une pièce intitulée «Gestapo», directement inspirée par les événements les plus récents. Rapidement, les autorités polonaises font interdire les représentations, craignant un incident diplomatique. CinéCentre. JEUDI 10 mars. 14h LE GOÛT DE LA VIE / Maciej Pieprzyca. Pologne / Drame / 2013 / 1h47 Le goût de la vie retrace l’histoire de Mateusz, un garçon qui souffre d’une paralysie cérébrale et qui a du mal à communiquer avec son entourage. Il vit isolé du reste du monde, jusqu’à ce qu’une spécialiste remarque qu’il n’est pas impossible d’établir un contact avec le jeune homme. Théâtre. MARDI 22 mars. 14h VOYAGE SCOLAIRE (KLASSENFAHRT) / Henner Winckler. Allemagne / Comédie dramatique / 2005 / 1h23. Ronny est un collégien allemand timide et introverti. Au cours d'un voyage scolaire en Pologne, il reste dans son coin jusqu'à ce son regard croise celui d'Isa…Lycée Rotrou. VENDREDI 11 mars 14h PROGRAMME DE COURTS MÉTRAGES. Pologne / 1h. Spécialement conçue 30 pour eux, cette sélection originale permettra aux jeunes collégiens d’explorer la richesse des différents univers de ces courts métrages d’animation polonais contemporains. Théâtre. MERCREDI 16 mars. 10h30 Ecoles maternelles & primaires À l’occasion de deux programmes de courts métrages qui leur sont dédiés, les jeunes drouais pourront découvrir des pépites du cinéma d’animation des années 1960 et 1970, qui ont longtemps bercé l’enfance des petits polonais. Durée de chaque programme : 40 min environ Calendrier des séances et inscriptions : [email protected] ÉQUIPE PARTENAIRES NOTRE ÉQUIPE Nos remerciements à : Délégation générale et artistique : Thierry Méranger Comité de pilotage : Laurent Brunet, Bruno Couet, Axelle Marin, Thierry Méranger, Émilie Parey, Géraldine Torel Coordination pédagogique : Eloïse Joly, Saïma Bhatti, Christelle Vaux-Dève, Yasmine Boussama-Braham Conception graphique : Houda Braham Coordination des partenariats : Sandrine Cornu Coordination des expositions : Françoise Roblin Organisation événementielle : Christian Philip, Sandrine Cornu, Axelle Marin, Christiane Guignard, Françoise Roblin, Géraldine Torel, Eric Bruneau, Philippe Boullais, Alex Boucher Rédaction en chef du catalogue : Didier Martin Rédacteurs : Didier Martin, Philippe Boullais, Christian Philip, Christiane Guignard. Yasmine Boussama-Braham, Laurène Carlotti-Martin Responsables de la communication : Yasmine Boussama-Braham, Antoinette Bricout Bande-annonce : Marion Lefeuvre Conception des sites : Yasmine Boussama-Braham, Julien Sénélas Gérard Hamel, Christophe Le Dorven, Naïma M’Faddel Ntidam, André Homps, Josette Philippe, Mounir Chakkar, Philippe Germain, Yannick Fourcade, Lionel Wartelle, François Hardy, Céline Rémon, Brice Gauthier, Arnaud Rouyer, Lucile Hitier, Liliane Duveau, Axelle Champagne, Éric Lepagnot, Justine Glemarec, Alexis de Bertoult, Alex Boucher, Gilbert Berteaux, Pierrette Meynard, Éric Maes, Jean-Pierre Lefeu, Eric Réginaud, Françoise PasquesCojan, Aziz Dougmane, Maïwenn Pasco, Valérie Beaudoin, Marc Chartrain, Catherine Giroud, Dominique Beaufort, Sophie Rivière, Gilles Ménager, Jennifer Montigny, Camille Lafosse, Grégoire Baumberger, Martine Aquaviva, Jean Fiori, Cédric Bergeras, Muriel Chevillard, Boris Charon, Chrystelle Dacalor, Laure Brousseau, Frédéric Moisan, Lorenzo Berlucchi, Armand Lameloise, Michel Meyer, S. Louis, Raphaël Jacoulot, Erika Haglund, Frédérique Massot, Philippe Kroner, Habiba Ramdani, Catherine Lucas, Carmen ParejaLe Goff, Lucien Brault, Germaine Fraudin, Luigi Magri, Emmanuelle Marcelot, Philippe Cholet, Ewa Kolecki. Ainsi qu’à : Charlotte Swiatkiewicz, Marzena Moskal, Matylda Taszycka, Joanna Karasek, Bernard Bories, Elizabeth Day, Pat Donaldson, Irène Jacob, Sophia Turkiewicz, Damien Monnier, Julia Kowalski, Rafael Lewandowski, Ariel Schweitzer, Anna Klinger, Darek Duzynski, Lech Kowalski, Ania Szczepanska, Adrienne Nowak, Barbara Szypulska, Guy Ferrandis, Françoise Piraud. 31 2%'!2$3 $g!),,%523 SÉANCES À CINÉCENTRE TARIFS/ABONNEMENTS Vous pouvez vous procurer un abonnement qui vous donne accès à toutes les séances du festival à CinéCentre. Tarifs : 20€ pour les scolaires 30€ pour les adultes. Vous pouvez aussi acheter des places à l’unité aux tarifs habituels du cinéma. LES SÉANCES GRATUITES Les séances qui se déroulent dans les autres lieux du festival sont gratuites, dans la limite des places disponibles. SALLES : Le Théâtre de Dreux, place Mésirard L’Auditorium du lycée Rotrou, rue des Marchebeaux et aussi : Les Maisons Proximum (Bâtes, Dunant-Kennedy), la Chapelle de l’Hôtel-Dieu, la médiathèque L’Odyssée, la Passerelle de Vernouillet, la Salle des fêtes de Garnay, la maison de retraite de La Vaumonaie, Maintenon (Cinémobile), Les Enfants du Paradis (Chartres). www.regardsdailleurs.org