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14e FESTIVAL
DU FILM
D R E U X
2 mars
au 29 mars
2 0 1 6
du
Pologne
VENDREDI 4 mars. 20h. CinéCentre
2
SOMMAIRE
4 Édito
5 Parmi les invités...
6/28 Les films au programme*
Sous réserve de modification
À Dreux
CinéCentre / Lycée Rotrou
Théâtre / Médiathèque l’Odyssée
Hors les murs
Cinémobile, Maintenon
La Passerelle, Vernouillet
Salle des fêtes, Garnay
Les Enfants du Paradis, Chartres
29 Expositions
30 Séances scolaires
31 Équipe & Partenaires
* Les rediffusions à CinéCentre sont
indiquées sur les pages des films.
Horaires à vérifier sur www.cinecentre.fr
2
6 BUNNY / Annika Glac
MERCREDI 2 mars
20h. CinéCentre
7 Soirée Lycée POZNAN
JEUDI 3 mars
19h. Lycée Rotrou
8 SOUS LA VILLE
Agnieszka Holland
VENDREDI 4 mars
20h. CinéCentre
9 COURAGE
Greg Zglinski
SAMEDI 5 mars
15h. Lycée Rotrou
MERCREDI 30 mars
19h. La Passerelle
10 LE COUTEAU DANS
L’EAU /R. Polanski
SAMEDI 5 mars
20h. CinéCentre
Mardi 15 mars
20h15. Les Enfants
du Paradis
11 IDA /P. Pawlikowski
13 LE LENDEMAIN
VENDREDI 25 mars
14h. Maintenon.
Cinémobile
14 CRACHE-CŒUR
LUNDI 7 mars
20h. CinéCentre
11 POLOGNE, LES
CHEMINS DU
RENOUVEAU
Pierre Brouwers
MARDI 8 mars
15h. La Vaumonaie
12 LA DOUBLE VIE
DE VERONIQUE
Krzysztof Kielowski
MARDI 8 mars
19h. Théâtre
13 DE LA VEINE À
REVENDRE
Andrzej Munk
MERCREDI 9 mars
15h. Lycée Rotrou
Magnus Von Horn
MERCREDI 9 mars
20h. CinéCentre
Julia Kowalski
JEUDI 10 mars
20h. CinéCentre
Mardi 29 mars
20h15. Les Enfants du
Paradis, Chartres
14 SIX FACE D’UNE BRIQUE
Damien Monnier
VENDREDI 11 mars
19h. Théâtre
15 ENFANTS DE SOLIDARNOSC
Rafael Lewandowski
SAMEDI 12 mars
15h. Théâtre
15 TO BE OR NOT TO BE
/Ernst Lubitsch
SAMEDI 12 mars
20h. CinéCentre
Jeux dangereux
16 LA DETTE
Rafael Lewandowski
LUNDI 14 mars
20h. CinéCentre
17 ENTENDEZ MON CRI
Maciej J. Drygas
MARDI 15 mars
19h. Lycée Rotrou
17 MÈRE JEANNE DES ANGES
Jerzy Kawalerowicz
MERCREDI 16 mars
19h. Théâtre
18 LE PIANISTE
Roman Polanski
MERCREDI 16 mars
15h. Théâtre
VENDREDI 1er avril
20h. Garnay, salle des fêtes
19 TROIS COULEURS, ROUGE
20 CENDRES ET DIAMANT
Andrzej Wajda
VENDREDI 18 mars
20h. CinéCentre
23 HOLY FIELD,
HOLY WAR
Lech Kowalski
MARDI 22 mars
19h. Théâtre
24 L’HOMME DE FER
Andrezj Wajda
MERCREDI 23 mars
15h. Lycée Rotrou
21 ESSENTIAL KILLING
Jerzy Skolimowski
NUIT DU FRISSON
SAMEDI 19 mars
20h. CinéCentre
21 DEMON / Marcin Wrona
NUIT DU FRISSON
SAMEDI 19 mars
22h30. CinéCentre
22 AIME ET FAIS
Krzysztof Kieslowski
CE QUE TU VEUX
JEUDI 17 mars
Malgorzata Szumowska
20h. CinéCentre
LUNDI 21 mars
Dimanche 13 mars,
20h. CinéCentre
15h. Les Enfants du Paradis, Chartres
Krzystof Zanussi
SAMEDI 26 mars
15h. Théâtre
27 NOUS FILMONS LE
20 ONCE MY MOTHER
Sophia Turkiewicz
SAMEDI 19 mars
15h. Théâtre
27 CAMOUFLAGE
25 POLSKANIM
MERCREDI 23 mars
19h. Lycée Rotrou
26 HOMMAGE À L’ÉCOLE
DE LODZ.
JEUDI 24 mars
19h. Lycée Rotrou
26 LE TICKET JAUNE
Viktor Janson et Eugen Illes
Cinéconcert
VENDREDI 25 mars
19h. L’Odyssée
PEUPLE !
Ania Szczepanska
SAMEDI 26 mars
19h. Théâtre
28 LE GOÛT DE LA VIE
Maciej Pieprzyca
Clôture officielle.
MARDI 29 mars
19h. Théâtre
Couleurs des séances
Séances CinéCentre
Séances Théâtre
Séances Lycée Rotrou
Séances Hors les murs
3
EDITO
Dreux, ville de cinéma ? Le pari est en passe d’être réussi. Qu’on en juge : le succès
récent de l’exposition et des projections consacrées au grand Charles Denner ont fait
écho cet hiver à la programmation Ciné-clic - au multiplexe Ciné-Centre - en complément de laquelle sont désormais créés de brillants ciné-concerts, très appréciés.
Les sections cinéma du lycée Rotrou, qui affichent elles aussi une très belle réussite,
contribuent à cet engouement pour le 7e Art.
Le vaisseau amiral de notre flotte demeure le festival Regards d’ailleurs qui, au fil
des ans, est devenu l’un de nos événements phares, au point d’être désormais la
plus importante des manifestations cinématographiques de notre région. Proposant
chaque année à plus de 7000 jeunes et adultes la découverte d’un pays à travers
les films qui y ont été tournés, Regards d’ailleurs bénéficie du soutien historique et
sans cesse renouvelé de la Ville de Dreux, dans le cadre d’un Contrat Local d’Initiative Cinématographique que beaucoup nous envient. Grâce à ce partenariat inédit,
auquel participe l’agence régionale Ciclic, le rayonnement de notre cité est assuré
par la mobilisation de nombre de partenaires locaux, institutionnels ou privés. L’appui des services municipaux ainsi que la mise à disposition - pour la 3e année - de
notre Théâtre et de la chapelle de l’Hôtel-Dieu contribuent à cette belle synergie.
Notre festival peut ainsi faire preuve d’une ouverture sur le monde et permettre à
tous les Drouais et habitants de l’Agglomération du Pays de Dreux d’avoir accès, de
l’école primaire à la maison de retraite, à des œuvres qui tiennent du divertissement
populaire de qualité.
Le cap est mis cette année sur la Pologne, immense pays de cinéma dont nous allons redécouvrir les œuvres clés avec de nombreux classiques mais aussi des
avant-premières particulièrement attrayantes. Je fais confiance à l’association Fenêtre sur films, cheville ouvrière du festival, pour savoir enchanter tous les publics.
J’adresse à ses bénévoles mon chaleureux soutien et mes remerciements afin que
notre festival continue à croître et embellir comme il le mérite, au plus grand bénéfice de tous.
À l’Est, de l’ancien et du nouveau ! C’est bien le but de Regards d’ailleurs
que de montrer, dans une programmation éclectique, les classiques polonais réclamés par les cinéphiles avertis ; ceux qui attendaient avec impatience que notre festival rende hommage à Polanski, Wajda, Kieslowski ou
Skolimowski - et aux films d’une jeune génération qui collectionne les prix
internationaux. Pendant près d’un mois de projections, nous allons (re)découvrir une formidable terre de cinéma. Avec plus de 30 séances différentes, cette 14e édition va proposer à un public, de plus en plus nombreux,
un programme fait de confirmations et de surprises. C’est l’association Fenêtre sur films qui est maître d’œuvre de la manifestation, accompagnant et
prolongeant le travail des partenaires « historiques » que sont la Ville de
Dreux, le lycée Rotrou, Ciclic et CinéCentre – grâce aux fidèles soutiens que
sont le Conseil Départemental d’Eure-et-Loir et les généreux mécènes de la
manifestation.
Place, donc, aux fictions détonantes et aux documentaires choc, aux films
d’animation saisissants et aux expositions, à l’indispensable ciné-concert et
aux multiples rencontres initiées par Fenêtre sur films ! Car les invités prestigieux seront nombreux, de la lumineuse Irène Jacob qui rendra hommage
(sans chewing-gum) au cinéma de Krzysztof Kieslowski, au cinéaste Rafael
Lewandowski, en passant par la jeune réalisatrice franco-polonaise Julia
Kowalski, dont le Crache cœur a séduit le dernier festival de Cannes. D’autres surprises nous attendent, bien évidemment. L’une d’elles peut déjà être
éventée : à l’occasion de notre festival se noue un partenariat entre le lycée
Rotrou et un prestigieux établissement de Poznan, le collège-lycée Marcinek. Vingt-cinq jeunes Polonais passionnés d’images assisteront ainsi pendant une semaine à l’hommage que Dreux rend à leur pays.
Autant dire que la jeunesse ne sera pas oubliée pendant Regards d’ailleurs,
tant à travers les séances spécifiques, offertes à toutes les classes en faisant la demande, qu’aux séances mixtes qui font l’orgueil de notre festival.
Bon voyage à toutes et à tous.
Gérard Hamel
Délégué général de Regards d’ailleurs
Président de Fenêtre sur films
Coordinateur des sections cinéma du lycée Rotrou
4
Maire de Dreux -Président de l'Agglo de Dreux
Thierry Méranger
PARMI LES INVITÉS...
Bernard Bories
Irène Jacob
Marraine de Regards d'Ailleurs, Irène Jacob est l'interprète des rôles principaux de
deux films de Krzysztof Kiewlowski projetés pendant le mois
de mars : La double vie de
Véronique (mardi 8
mars,19h, Théâtre) et la dernière partie de la trilogie
Trois couleurs, Rouge (mercredi 9 mars, 20h, CinéCentre).
Président du Festival des Antipodes de Saint-Tropez, sera
présent à l'ouverture du festival pour la projection du film
australo-polonais Bunny
(mercredi 2 mars, 20h, CinéCentre).
Rafael Lewandowski
Julia Kowalski
Ariel Schweitzer
La réalisatrice échangera
avec le public après la projection de son film CracheCoeur (jeudi 10 mars, 20h,
CinéCentre)
Le réalisateur participera à
la soirée de projection du
film La Dette (lundi 14
mars, 20h, CinéCentre).
Historien du cinéma, critique
et enseignant à Paris et à tel
Aviv, Ariel Schweitzer participera à “La nuit du frisson”
pour le film Démon (samedi
19 mars, 22h30, CinéCentre).
Damien Monnier
L'auteur de Six faces d'une
brique sera présent à Dreux
pour la projection de son documentaire (vendredi 11 mars,
19h, Théâtre).
Ania Szczepanska
La cinéaste, auteur du documentaire atypique Nous filmons le peuple, participera à
sa projection samedi 26 mars
à 19h au Théâtre.
Lech Kowalski
Les spectateurs pourront
débattre avec le réalisateur
de Holy field Holy war,
Lech Kowalsi (mardi 22
mars,19h, Théâtre).
5
BUNNY
/ Annika Glac
Dans le Varsovie d'aujourd'hui, pour vivre, Blanka distribue des prospectus déguisée en “Bunny”, un lapin sage à l'opposé de ceux de
Hugh Hefner. Alexander, quant à lui, entre dans le costume et la peau
d'un renard “Fox”. Le “mariage” du lapin et du renard aussi improbable
que celui de la carpe et du lapin, entraîne le spectateur dans une folle
course souvent burlesque, sentimentale et parfois dramatique. Mais,
même dans les plus belles fables, il peut y avoir un lourd secret...
À propos, pourquoi Alexander était-il en prison ?
Actrice, réalisatrice et scénariste, Annika Glac propose son deuxième
long métrage après Belladona (2008) dont elle a également écrit le
scénario.
2014 / Australie - Pologne / Comédie sentimentale / 1h35 /
VOSTF. Avec Tomasz Borkowski, Olgierd Lukaszewicz, Katia
Mazurek.
Blanka, enceinte, se réveille et enfile son costume de lapin. Dans les rues
de Varsovie, elle distribue, epuisée des prospectus. Quand elle s’évanouit, un inconnu, Alexander, fraîchement sorti de prison avec seulement
sa liberte en tête, lui porte secours. Il unit ses forces à celles de Bunny le
lapin et devient Fox le renard.
Séance en présence de Bernard Bories,
président du Festival des Antipodes (Saint Tropez).
CinéCentre. MERCREDI 2 mars. 20h
Rediffusion : JEUDI 3 mars, 20 h / VENDREDI 4 mars.14 h
6
SOIRÉE LYCÉE POZNAN
CONTES ET LÉGENDES DU LYCÉE
« MARCINEK » DE POZNAN
2009-2016 / Pologne / Programme de courts métrages / 1h20 / VOF
Du 28 février au 6 mars, le lycée Rotrou accueille une délégation
de 30 jeunes élèves du lycée bilingue Karol Marcinkowski dit «
Marcinek » de Poznan, ville de 553 000 habitants, à l'ouest de
Varsovie. Dans cet établissement créé en 1903, les lycéens ont 7h
de français en première année et 6 et 7h les deux années suivantes. Comme l'explique Anna Klinger, professeur à Marcinek : «
En plus des cours de langue française, certaines matières sont enseignées en français : la biologie, la chimie, l'histoire, la physique
ou les maths. Si les élèves le souhaitent ils peuvent passer le baccalauréat (matura) bilingue. Ils peuvent aussi assister à des formations cinéma offertes par l'Institut Français ».
Parmi les activités extra-scolaires, les élèves peuvent ainsi participer à des tournages de films. Depuis 2009 les lycéens francophones participent au festival du court-métrage francophone de
Zielona Gora qui a pris le nom cette année de Frankofilm.
Grâce au partenariat initié avec le lycée Rotrou à l'occasion du
festival Regards d'Ailleurs, les lycéens Polonais vont pouvoir montrer leurs œuvres à leurs jeunes amis français et au public
drouais.
Parmi les films de 2016 montrés :
Vie drôle et aventureuse, histoire de Lech et Czech / How to defeat your dragon / Légende des boucs de Poznan /Fais gaffe aux
souris ! / Le Son du clairon / Naissance d’une légende / Dessine
ma vie / Polonaise, la femme idéale / Une terre...
Réalisateurs : Agnieszka Blaszczak, Dawid Baraniak, Jedrzej Michalski, Marta Kozma, Dobrochna Pijanowska, Zofia Godlewska, Natalia Michalek, Zofia Szymkowiak, Anna Marcinkowska, Françoise
Abai, Ewa Majchrzak, Marta Orwat, Julia Checinska, Barbara Radwan, Julia Kaim, Zofia Klinger, Jakub Bajer, Emma Leveilley, Barbara
Pirogowska, Estera Lis, Anna Klinger, Michal Klinger, Adam Szaj, Patrycja Narozna, Wiktoria Lewandowska, Ewa Kaszubska, Maria Nawrocka, Martyna Kaczmarek, Natalia Jasniak.
Lycée Rotrou. Jeudi 3 mars. 19h.
7
SOUS LA VILLE
In Darkness
2011 / Pologne, Allemagne, Canada / Drame / 2h25 /
VOSTF. Avec Robert Wieckiewicz, Benno Fürmann,
Agnieszka Grochowska
Nous sommes en 1944 à Lvov en Pologne où les nazis viennent d’ordonner la liquidation du ghetto. Une vingtaine de Juifs
parvient à rejoindre les égouts de la ville. Leopold Socha, égoutier municipal, accepte de leur venir en aide moyennant finances. Petit à petit, Leopold s’attache à « ses Juifs » et veut à
tout prix leur sauver la vie… quitte à risquer la sienne.
/ Agnieszka Holland
Agnieszka Holland est née à Varsovie, en 1948, soit cinq ans après la liquidation
du ghetto, dans lequel la famille de son père fut décimée. Après Europa Europa
(1990), qui racontait l’itinéraire d’un jeune Juif durant la guerre, la réalisatrice
revient ici sur l'occupation allemande et l'extermination des Juifs à travers une
histoire vécue.
Le Polonais Leopold Socha, jeune père de famille et petit escroc copinant avec
les Allemands, sauva des Juifs du ghetto de Lvov en les cachant, pendant treize
mois, dans les égouts de la ville (on peut lire cette histoire sur le site du mémorial de Yad Vashem).
Les scènes, sous terre, tournées à la lumière de lampes torches, sont souvent
éprouvantes. Mais le film nous dit aussi comment, à vingt pieds sous terre et en
dépit de la peur, on peut vivre, rire, se disputer, faire l'amour...
Les dialogues passent du yiddish à l'ukrainien, du polonais à l'allemand : Lvov
(aujourd'hui Lviv, en Ukraine) a vu flotter trois drapeaux (polonais, soviétique et
allemand) en cinq ans de guerre.
Avec ce film, la cinéaste polonaise ne prétend pas édifier les jeunes générations, mais plutôt « interroger ses contemporains - et d'abord ses compatriotes
- sur leur propre mémoire. ».
Nommé aux Oscars 2012 du meilleur film étranger
Meilleure réalisatrice au festival international de Valladolid 2012
CinéCentre. VENDREDI 4 mars. 20h.
8
Rediffusion : SAMEDI 5 mars. 13h45 / DIMANCHE 6 mars. 19h
COURAGE
« Chacun, à cause des circonstances de sa vie familiale,
peut hésiter à être un héros. Derrière la peur, je vois
quelqu’un de perdu » commente Greg Zglinski. La critique
polonaise, à l’image de Barbara Hollender dans Rzeczpospolita, n’a pas tari d’éloges sur un film « qui pose des questions sur le courage et la lâcheté, sur le mensonge et le prix
de la vérité, tout cela dans une époque où un film tourné
avec un téléphone portable peut à tout moment apparaître
sur YouTube pour défendre ou accuser quelqu’un. Zglinski,
tout comme le faisait Kieslowski, sait raconter une histoire
universelle, en l’ancrant fortement dans la réalité locale. »
Révélé par Tout un hiver sans feu, sélectionné en compétition à Venise en 2004, Greg Zglinski (né en 1968) a tourné
Courage, co-écrit par Janusz Marganski, à Lodz. Le cinéaste
connaît bien cette ville, dont il a fréquenté la célèbre école
de cinéma en étant l’élève de Krzysztof Kieslowski. Ancien
guitariste et bassiste des groupes rock Incognito, Far
Beyond et Downunder, Zglinski vient de retrouver la Suisse,
où il a vécu de nombreuses années, pour réaliser Le Temps
d’Anna qui sortira courant 2016.
/ Greg Zglinski
Wymyk
2011 / Pologne / Drame / 1h25 / VOSTF
Avec Robert Wieckiwicz, Marian Dziedziel, Gabriela Muskala, Karolina Kominek, Lukasz Simlat
Deux frères rivalisent pour le contrôle de l'entreprise familiale lorsqu'ils sont témoins d'un brutal incident : durant un voyage en train, des voyous agressent une
jeune femme. Jerzy prend défense de celle-ci tandis qu'Alfred hésite et se trouve
incapable de réagir. À partir de ce moment, leur vie va prendre un tournant décisif.
Meilleur scénario, festival de Gdynia, 2011. Prix du meilleur film étranger
au festival du film indépendant de Rome, 2012.
Lycée Rotrou. SAMEDI 5 mars. 15h.
La Passerelle. MERCREDI 30 mars. 19 h.
9
LE COUTEAU DANS L'EAU /Roman Polanski
Pour son premier long métrage réalisé en Pologne en 1962, Roman Polanski n'a pas choisi
la facilité. en imaginant un huis-clos dramatique, sur l'espace très réduit et encombré d'un
voilier. Mais c'est grâce à cet espace réduit ou
les corps des trois seuls personnages sont obligés de se frôler que ce noue toute la puissance
dramatique du film.
Dans un hors série de la collection "Les maîtres
du cinéma", les Cahiers du Cinéma évoquent
ainsi Roman Polanski "une certaine claustrophobie domine ses films qui traitent principalement des thèmes existentiels de la la solitude,
la peur, le malaise". c'est tout à fait ce qui imprègne Le couteau dans l'eau.
Le noir et blanc, la musique de jazz piano et
saxo, les bruits de la mer, ceux des joncs
lorsqu'il s'agit de haler le voilier... mais aussi
les silences, ajoutent au malaise et à l'angoisse.
Prix de la Critique à la Mostra de Venise.
Nommé aux Oscars dans la catégorie “Meilleur
film étranger”.
Noz w wodzie
1962 / Pologne / Drame / 1h34 /
VOSTF.
Avec Leon Niemczyk,Jolanta
Umeka, Zygmunt Malanowicz.
Andrejz et sa femme Kristyna décident
de passer le week-end sur leur beau
voilier. Au port ils croisent un jeune
étudiant qu'ils invitent à participer à
leur voyage. La vie paisible du couple
va en être toute chamboulée, au point
de sombrer dans la violence.
CinéCentre. SAMEDI 5 mars. 20h
Rediffusion : DIMANCHE 6 mars. 18h
Les Enfants du Paradis, Chartres
MARDI 15 mars. 20h15
10
IDA
POLOGNE,
LES CHEMINS
DU RENOUVEAU
Pierre Brouwers
2010 / Belgique
Documentaire / 52 mn
Pologne, les chemins du renouveau
appartient à la collection
“Découvrir le Monde”. Pierre Brouwers,
Documentariste né à Liège (Belgique),
nous montre ce que devient la Pologne,
des villes et des champs, depuis son entrée dans l'Union européenne en 2004.
Malmenée tout au long de son Histoire
jalonnée d'occupations plus dramatiques
les unes que les autres, la Pologne
“semble aujourd'hui prendre le dessus
sur l'adversité”.
/ Pawel Pawlikowski
2011 / Pologne, Allemagne, Canada / Drame / 2h25 /
VOSTF. Avec Robert Wieckiewicz, Benno Fürmann,
Agnieszka Grochowska
Nous sommes en 1944 à Lvov en Pologne où les nazis viennent d’ordonner la liquidation du ghetto. Une vingtaine de
Juifs parvient à rejoindre les égouts de la ville. Leopold Socha,
égoutier municipal, accepte de leur venir en aide moyennant
finances. Petit à petit, Leopold s’attache à « ses Juifs » et veut
à tout prix leur sauver la vie… quitte à risquer la sienne.
Lorsque l'esthétique éblouissante des images, leur cadrage carré et toute la palette des gris, se mettent au
service d'un scénario original et surprenant de calme
malgré le fond de l'histoire, on ne peut qu'être envoûté
par ce film.
Et que dire des visages et des très beaux yeux de la
jeune nonne Ida (Agata Trzebuchowska) et de sa tante
Wanda interprétée par Agata Kulesza ? Le critique de
Première, Gérard Delorme, écrit à propos de l'interprète
d'Ida : “ ... une actrice juste et émouvante que le cinéaste a judiceusement filmée dans une
gamme variée de gris, entre la lumière et les ténèbres”. “Une beauté à couper le souffle” renchérit Jérôme Garcin dans Le Nouvel Observateur. Après avoir longtemps vécu et travaillé en
Grande-Bretagne, pour son premier long métrage réalisé en Pologne avec des acteurs et des
équipes polonaises, Pawel Pawlikowski a été largement influencé par son enfance dans une
famille profondément catholique.
CinéCentre. LUNDI 7 mars. 20h
Rediffusion : MARDI 8 mars. 16h / MERCREDI 9 mars. 18h
MARDI 8 mars. 15h. La Vaumonaie
CinéMobile, Maintenon. VENDREDI 25 mars. 14h
11
LA DOUBLE VIE DE VÉRONIQUE
Podwójne ycie Weroniki
1991 / Pologne-France / Comédie dramatique / 1h38. Avec Irène Jacob,
Philippe Volter, Aleksander Bardini, Halina Gryglaszewska, Jerzy Gudejko
Weronika vit à Cracovie et chante avec une grâce déchirante. Véronique vit à
Clermont-Ferrand et enseigne la musique. Elle ne se connaissent pas, n'ont
aucun lien entre elles. Pourtant, quand Weronika meurt en plein concert, Véronique éprouve la sensation d'avoir perdu une partie d'elle-même.
12
/ Krzysztof Kielowski
La Double Vie de Véronique est une histoire simple et
émouvante. L'histoire d'une vie qui continue, quittant un
être pour se perpétuer dans le corps et l'âme d'un autre.
En faisant mourir Weronika pour laisser Véronique prendre la relève, Krzysztof Kieslowski célèbre le triomphe de
l'amour sur l'art. Il filme l'indicible, atteint cet absolu
dont rêvaient les surréalistes en mettant en scène
l'étrangeté des événements, les coïncidences qui relient
le sens de la vie au domaine de la croyance.
Les procédés de mise en scène utilisés dans La Double
Vie de Véronique sont ceux dont Kieslowski se servira ultérieurement pour la trilogie Bleu/Blanc/Rouge : filtres de
couleurs, attention portée aux détails et aux objets, fluidité des mouvements de caméra. Ces traits de mise en
scène apportent une gamme de perceptions sensorielles
qui portent le récit. Ajoutons à cela le son, crucial, parfois hors du temps, la révélation lumineuse d’Irène
Jacob ainsi que la musique de Zbigniew Preisner, fantasmagorique et saisissante.
Prix de la critique internationale et le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 1991
Théâtre. MARDI 8 mars. 19h
LE
LENDEMAIN
Magnus Von Horn
DE LA VEINE
À REVENDRE
Andrzej Munk
Zezowat szczescie
Efterskalv / The Here After
2014 / Pologne-Suède / Drame / 1h42 / VOSTF. Avec Ulrik Munther, Mats Blomgren, Alexander Nordgren, Wieslaw Komasa, Loa Ek
John, encore adolescent, rentre chez son père après avoir purgé une peine de prison et
aspire à un nouveau départ. Mais la communauté locale n’a ni oublié, ni pardonné son
crime.
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes, le film de Magnus Von
Horn, ancien élève de l’Ecole de Lodz (cf. p. 26), s’est fait remarquer par une
mise en scène brillante. Selon le cinéaste suédois, Le Lendemain est « l’histoire d’un garçon émotionnellement déconnecté qui a trouvé dans le meurtre
une façon de s’exprimer. Il n’est pas responsable de ce détachement, c’est une
maladie qui court dans la société et dans sa famille. Mais personne n’est prêt à
accepter sa propre responsabilité dans l’acte du jeune homme. » Le film laisse
des traces, mais la subtilité avec laquelle il traite son sujet permet de mettre en
rapport les images sublimes d'un paysage scandinave désert (filmé par Lukasz
Zal, chef op de Ida) avec l’état dans lequel est plongé le jeune héros.
CinéCentre. MERCREDI 9 mars. 20h.
Rediffusion : JEUDI 10 mars. 16h / VENDREDI 11 mars. 14h
Comment faire quand on est très
malchanceux dans un pays qui
connait une des histoires les plus
troubles du monde ? Jan Piszczyk
ne cesse d'accumuler les gaffes.
N’a-t-il pas finalement de la veine
pour pouvoir survivre à une telle
succession de périodes aussi
troublées ?
Jan Piszczyk veut à tout prix s’adapter à la situation
politique du moment. Toutes ses tentatives échouent :
dans les manifestations antisémites, il est pris pour
un juif et parmi les démolisseurs des boutiques
juives, il se fait rosser par les policiers. En 1939, il
revêt enfin l’uniforme de sous-lieutenant dont il rêvait,
mais il se retrouve dans un camp de prisonniers.
Après guerre, il exécute à la lettre les mots d’ordre de
l’époque, mais après avoir griffonné dans les toilettes
un slogan, il se retrouve en prison...
Comme le dit Andrzej Munk ce film est une comédie
triste ou une tragédie gaie.
Lycée Rotrou. MERCREDI 9 mars. 15h
13
CRACHE CŒUR /Julia Kowalski
SIX FACES
D’UNE BRIQUE
2015 / France / Comédie / 1h20
Avec Liv Henneguier, Yoann Zimmer, Léa Mesnil, Andrzej Chyra
Fürmann, Agnieszka Grochowska
Jozef, ouvrier polonais, débarque à
Saint-Brieuc pour chercher son fils
Roman, qu'il a abandonné quinze
ans plus tôt. Il tente de le retrouver
avec l'aide de Rose, la fille de son
patron, sans savoir qu'il va déclencher des bouleversements dans la
vie de deux adolescents à fleur de
peau.
Andrzej Munk
Crache-cœur, coproduction franco-polonaise, est le premier long métrage réalisé par
Julia Kowalski. Au naturalisme traditionnel des récits d’apprentissage qui reposent sur
amours contrariées et bisbilles familiales, la jeune réalisatrice préfère une stylisation qui
renverse les clichés. Ici, on crache son cœur plus qu'on ne l'attrape. Une rugueuse romance nous emmènera jusqu’en Pologne. Manipulatrice, revancharde, Rose, qui n'est
pas qu'une jolie fleur, apprendra à ne pas subir et à s’emparer de ce qui la brûle. Dans sa
mise en scène rigoureuse, Julia Kowalski montre son talent « à conjuguer simplicité et
exigence », comme l’écrit Nicolas Bardot. Le film a été présenté pour la première fois à
Cannes, en 2015, dans la programmation de l'ACID.
Première diffusion en présence de la réalisatrice
CinéCentre. JEUDI 10 mars. 20h.
Rediffusion : VENDREDI 11 mars. 16h / DIMANCHE 13 mars. 19h
Les Enfants du Paradis, Chartres. MARDI 29 mars. 20h15
14
2011 / France / Documentaire / 1h13 / VOSTFR
Prix du projet de documentaire historique des «Rendez-vous de l’Histoire » de Blois en 2010.
Dans une cour d’immeuble à Varsovie, un homme a restauré les vestiges du mur de l’ancien ghetto juif, a la
suite d'un séjour au goulag qui a inscrit définitivement
l'expérience concentrationnaire dans sa chair. Depuis, il
semble attendre comme un vieux sage sous son arbre
les riverains et les touristes qui traversent cette cour.
Afin de présenter Six Faces d’une brique, sélectionné à Visions du réel, Emmanuel Chicon évoquait
un anonyme parlant à la caméra de Damien Monnier et déclarant : « Ce mur est dédié à la mémoire
des gens, pas à un seul groupe car je ne suis pas
philosémite, je suis un homme. » Tout en rappelant
l’histoire du ghetto de Varsovie, le cinéaste mène «
une réflexion puissante sur la mémoire comme matière et espace à arpenter ».
Séance en présence du réalisateur
Théâtre. VENDREDI 11 mars. 19h
TO BE OR NOT TO BE
Ernst Lubitsch
1942 /Etats-Unis/ Comédie / 1h39 / Noir et
Blanc / Vostf. Avec
Carole Lombard, Jack
Benny, Robert Stack
Des acteurs polonais
répètent une pièce
mettant en scène Hitler,
au moment même où
les armées allemandes
s'apprêtent à envahir la
Pologne. Censurés, le
théâtre et ses acteurs
doivent redonner Hamlet. Un jeune pilote de bombardier est amoureux de l'actrice,
Maria Tura. Parachuté sur Varsovie, il va entraîner les acteurs dans une opération de résistance, pour déjouer un plan de la gestapo.
Ce film traite d'un sujet grave sur le ton comique, celui de la Seconde Guerre
Mondiale. Lubitsch veut ridiculiser Hitler et les nazis. Pour cela, il joue avec le
spectateur. Chez Lubitsch, les morceaux cruciaux ne sont pas montrés : ce qui
rend l’intrigue confuse et qui nécessite notre implication tout au long du film.
La manière dont Lubitsch a construit ce film, rapelle ses débuts au théâtre
comme comédien, mais aussi comme metteur en scène. Il met en scène ce
film comme il l'aurait fait d'une pièce de théâtre.
To be or not to be n'est sorti en France qu'en 1947 et dans les années 60 en
Allemagne de l'Ouest.
ENFANTS DE
SOLIDARNOSC
Rafael Lewandowski
2006 / Pologne / Documentaire / 0h52 / VOSTF
En août 2005, la Pologne
célèbre les 25 ans de Solidarnosc. Le documentaire
suit le parcours des enfants
de la solidarité qui vivent
dans enfin dans une Pologne
démocratique, héritée du
combat de leurs parents.
Solidarnosc (Solidarité en polonais) est un mouvement qui a joué un rôle clé dans le démantèlement
du communisme en Pologne. Rafael Lewandowski,
réalisateur franco-polonais, dresse le portrait d’enfants d’anciens militants de ce mouvement syndical
qui a chamboulé le système communiste en Europe
de l’Est.
Théâtre. SAMEDI 12 mars. 15h
CinéCentre. SAMEDI 12 mars. 20h
Rediffusion : MARDI 15 mars. 14h / MERCREDI 16 mars. 16h
15
LA DETTE
/ Rafael Lewandowski
Kret
2011 / Pologne / Drame / 1h48 / VOSTF
Avec Borys Szyc , Marian Dzidziel, Magdalena Czerwiska, Wojciech Pszoniak
À son retour d'un voyage en France, Pawel constate avec stupéfaction
que la photo de son père fait la Une d'un journal polonais. Considéré
jusqu'alors comme l'un des héros du syndicat Solidarnosc, le père de
Pawel est aujourd'hui soupçonné d'avoir été une taupe au service du
régime.
Né en 1969 d'un père polonais et d'une mère française, diplômé de la Femis, installé aujourd'hui à Varsovie, Rafael Lewandowski est l'auteur de documentaires (le retour
d’Auschwitz, le procès Papon) qui dénotent une inclination pour
l'histoire du XXe siècle dans ses manifestations les plus tragiques, et sur une aire géographique centrée sur la Pologne.
La Dette est son premier film de fiction. Entrelaçant l'histoire
nationale récente et celle de la relation entre un fils et son père,
Rafael Lewandowski choisit le point de vue d'un fils refusant de
croire au passé noir que cacherait son père, ce héros. L'intrigue
commence en France et se poursuit en Pologne. De la Pologne,
le cinéaste parvient à saisir une atmosphère trouble, oppressante, montrant combien le pays est loin d'avoir fini de digérer
son histoire récente.
“La Dette est le prolongement logique des thématiques que j’ai abordées dans mes films précédents sous une forme documentaire. Il
constitue une nouvelle étape de mes réflexions au sujet des influences conscientes ou inconscientes du passé sur le déroulement
de l’existence de chaque individu”, explique le réalisateur.
Prix du Public et le Prix du Syndicat français de la critique de
cinéma au 12e Arras Film Festival.
Séance en présence du réalisateur.
16
CinéCentre. LUNDI 14 mars. 20h.
ENTENDEZ
MON
CRI
Maciej J. Drygas
Uslyszcie moj krzyk
1991 / Pologne / Documentaire / 46 mn
Le 8 septembre 1968, Ryszard Siwiec, professeur et ancien militaire, devant l'immense public de la fête des moissons, s'asperge d'essence et s'immole. Personne à l'époque n'a parlé de ce suicide en réaction à l'invasion de la
Tchécoslovaquie. C'est ce fait divers politique que Maciej J. Drygas reconstitue à
partir de documents amateurs, photos et films.
Août 1968, dans la torpeur de l'été qui envahi l'Europe occidentale, à
l'Est, les chars du Pacte de Varsovie entrent en Tchécoslovaquie et écrasent dans le sang le printemps de Prague.
Un mois plus tard, avant de se rendre au Stade de la Décennie assister à
la fête de la récolte à Varsovie, Ryszard Siwiec enregistre un testament
sur un petit magnétophone, adressé à sa femme et ses cinq enfants :
“Ecoutez mon cri, celui d'un homme gris et ordinaire, un fils du peuple
qui aimait la liberté plus que tout, plus que sa propre vie”.
Au milieu de la foule, devant les plus hautes personnalités polonaises, et
des camléras officielles et d'amateurs, Siwiec s'embrase soudain. Il décèdera quatre plus tard, avec comme version officielle "maladie mentale".
Deux mois plus tard ce fut au tour d'un jeune étudiant tchèque de s'immoler. Le suicide de Jan Palach lui, créa une vague d'émotions dans tout
le monde libre.
Une plaque du souvenir est aujourd'hui apposée à l'entrée du Centre national des Sports de Varsovie et la rue qui y mène a été baptisée du nom
de Ryszard Siwiec.
Lycée Rotrou. MARDI 15 mars. 19h
MÈRE JEANNE DES ANGES
Jerzy KAWALEROWICZ
Matka Joanna od aniolów
2006 / Pologne / Documentaire / 0h52 / VOSTFR
Dans un couvent féminin toutes les sœurs ainsi que la Mère supérieure ont été, selon la rumeur publique, possédées par les démons.
Quatre prêtres exorcisent déjà les nonnes... Mais les démons refusent obstinément de quitter Mère Jeanne des Anges...
Pour écrire le récit de Mère Jeanne des Anges, désormais
grand classique du cinéma polonais, Kawalerowicz et ses coscénaristes se sont inspirés de l'exorcisme d'une nonne roumaine, racontée dans un livre de Tatiana Niculescu. On
retrouve aussi dans ce film des éléments de la célèbre affaire
française du XVIIIe siècle des possédés de Loudun. « J’ai
voulu avant tout réagir contre les mensonges, les conformismes et les dogmatismes de toutes sortes », dira le futur
réalisateur de Pharaon.
Palme d'Or au Festival de Cannes, 2002
Théâtre. MERCREDI 16 mars. 19h.
17
LE PIANISTE
The pianist
2002 / France-Pologne-Allemagne-Grande Bretagne / Drame
historique / 2h24 / VOSTF
Avec Adrien Brody, Thomas Kretschmann, Franck Finlay, Emilia
Fox.
Wladyslaw Szpilman, brillant pianiste juif polonais, échappe par miracle à la déportation. Enfermé dans le ghetto de Varsovie, il en partage
les souffrances, les humiliations et les luttes. Il parvient à s'échapper
et à se réfugier dans les ruines de la capitale.
/ Roman Polanski
Roman Polanski avait refusé de diriger le tournage de La liste de Schindler (Steven Spielberg - 1993) pour ne pas se retrouver confronté à son
propre passé d'enfant dans le ghetto de Cracovie. Mais en lisant le livre
du musicien Wladyslaw Szpilman, le cinéaste a su qu'il pouvait enfin réaliser son désir de film sur le sort des juifs polonais et sur l'Holocauste.
Roman Polanski fait même du Pianiste une sorte d'aboutissement de
son oeuvre lorsqu'il déclare : “Avec Le pianiste, j'ai un peu l'impression
que tout ce que je faisais avant, était une espèce de répétition ...”.
Certains ont trouvé ce film -le deuxième que Roman Polanski tourna en
Pologne après Le couteau dans l'eau - trop classique, voire trop académique. Mais Polanski pouvait-il, sur un tel sujet, se laisser aller aux audaces qu'on reconnait dans la plupart de ses autres réalisations ?
Le ghetto de Varsovie où se situe le film a été entièrement reconstruit
près de Potsdam en ex-Allemagne de l'Est. Le réalisateur a aussi profité
de la destruction d'une ancienne caserne pour filmer les bombardements offrant ainsi des images impressionnantes de réalisme.
Palme d'Or au Festival de Cannes, 2002
Sept Césars, 2003
Oscars du meilleur réalisateur, du meilleur acteur (Adrian Brody) et du meilleur
scénario (Roman Polanski et Ronald Harwood), 2003
En complément de la diffusion du Pianiste se déroule durant le festival, à
la Médiathèque l’Odyssée, une exposition autour du film (cf. p. 29).
Théâtre. MERCREDI 16 mars. 15h.
GARNAY, SALLE DES FÊTES . VENDREDI 1er avril. 120h.
18
TROIS COULEURS, ROUGE
/ Krzysztof Kieslowski
Rouge est le dernier volet de la trilogie Trois couleurs
(Bleu/Blanc/Rouge) qui explore successivement les trois
termes de la devise de la France : Liberté, Égalité, Fraternité. Il y a eu Bleu, couleur froide, celle du repli sur soi et
du refus des autres. Il y a eu Blanc, couleur neutre, celle
qui naît, paraît-il, de la fusion entre toutes les couleurs.
Blanc comme un rêve d'égalité. Et puis voici Rouge, le
rouge de l'amour, de la fraternité, par delà le cynisme, la
solitude et l’absence de communication. Rouge, qui est
une réflexion sur le sens de la vie, est aussi une recherche sur l'art cinématographique et l'aboutissement
d'une oeuvre. Après ce dernier pan de son triptyque,
Krzysztof Kielowski décida de ne plus tourner.
Ce film a reçu une multitude de distinctions internationales,
entre autres aux Césars 1995 (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur acteur, meilleure actrice), aux Golden Globes 1995, aux Oscars 1995.
Première diffusion en
présence d'Irène Jacob
CinéCentre : JEUDI 17 mars. 20h
1994 / France-Suisse-Pologne / Drame / 1h 39min.
Avec Irène Jacob, Jean-Louis Trintignant, Jean-Pierre Lorit,
Samuel Le Bihan
Valentine, jeune mannequin, ramène chez elle une chienne qu'elle vient
de blesser avec sa voiture. Elle le rend à son maître, un ancien magistrat qui vit seul. Après plusieurs visites, elle découvre qu'il passe son
temps à écouter les conversations téléphoniques de ses voisins.
Rediffusion : VENDREDI 18 mars. 14h / SAMEDI 11 mars. 19h
Les Enfants du Paradis, Chartres : DIMANCHE 13 mars. 15h
19
CENDRES ET DIAMANT
/ Andrzej Wajda
Popiol I Diament
1958 / Pologne / Drame / 1h37 / VOSTF / Avec Zbigniew Cybulski, Ewa
Krzyzewska, Adam Pawlikowski, Waclaw Zastrzezynski.
Pologne, mai 1945. C'est la fin de la guerre mais la lutte contre les Allemands a laissé la place à une lutte fratricide entre communistes et partisans nationalistes. Maciek, un jeune combattant nationaliste, est
chargé d'abattre un responsable communiste. Après s'être, une première fois, trompé de victime, il est en proie au doute et entrevoit la possibilité d’une nouvelle vie dans l’amour naissant qui le lie à Krystyna, une
serveuse de bar...
CinéCentre. VENDREDI 18 mars. 20h
A 90 ans, Andrzej Wajda est l’auteur d’une œuvre considérable. Il est le
réalisateur, notamment, de L’Homme de marbre (1977), L’Homme de
fer (1981) – Palme d’or à Cannes, qui sera projeté au cours de festival
– Danton (1983), avec Gérard Depardieu dans le rôle-titre. Cendres et
diamant est son troisième film. Adapté d'un roman de Jerzy Andrzejewski, il s'inscrit dans la lignée de Kanal qui l'avait révélé, l'année précédente, à Cannes.
Le rôle de Maciek, héros détraqué par une guerre, est tenu par le
James Dean polonais, Zbigniew Cybulski, qui deviendra l’acteur fétiche
de Wajda avant de mourir tragiquement en 1967
Prix du jury au festival de Cannes 1957
20
ONCE MY
MOTHER
Sophia Turkiewicz
2013 / Australie / Documentaire
/ 1h15 / VOSTF
Sophia Turkiewicz a été abandonnée à l'âge de 7 ans dans un orphelinat d'Adélaïde. A 50 ans, la réalisatrice découvre l'incroyable odyssée qu'a été la vie de sa mère Helen.
A travers le récit de l'histoire de Helen, sa mère, la cinéaste nous
livre un témoignage poignant sur des pans méconnus de l'histoire du XXe siècle.
Théâtre. SAMEDI 19 mars. 15h
LA NUIT DU FRISSON !
ESSENTIAL KILLING
Jerzy Skolimowski
2011 / Pologne-Irlande-FranceNorvège-Hongrie / Thriller
guerre / 1h23 / Vostf / Avec Vincent Gallo, Emmanuelle Seigner,
Nicolaï Cleve Broch.
Un hommle détale avant d'être
vite capturé par l'armée américaine. Un taliban ? Un terroriste
? L'instinct de survie, la peur,
dans une chasse à l'homme
haletante et un enchainement
ahurissant d'événements, imaginé par Jerzy Skolimowski au
mieux de sa forme.
Mohammed est un fugitif sur terra incognita : à chaque fois qu'il se
délivre, il se retrouve peu après enchaîné, d'une manière ou d'une
autre. Guet-apens infernal, prison à ciel ouvert, espace mental : cette
forêt ne réserve que des épreuves. Comble de l'ironie, le calvaire vécu
par ce musulman ressemble par moments à un chemin de croix.
Grand Prix du jury et Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine : Vincent
Gallo. Prix du meilleur film au Festival international du film de Mar del Plata en 2010.
CinéCentre. SAMEDI 19 mars. 20h
DEMON / Marcin Wrona
2015 / Pologne, Israël / Épouvante / 1h34 / VOSTFR
Peter se rend dans la campagne polonaise avec sa fiancée pour célébrer son mariage avec sa belle-famille. Mais le jeune homme va être
possédé par un étrange esprit malfaisant.
Dans ce film, Marcin Wrona développe son intrigue autour
d’une des figures les plus célèbres du folklore juif : le dibbouk.
Il s’agit d’un esprit qui pénètre et possède le corps d’un individu et qui le fait agir de manière irrationnelle et vicieuse. Le
film est une adaptation de la pièce Adherence de Piotr Rowicki, mais le réalisateur reprend le mythe effrayant du dibbouk à sa manière en ajoutant des moments d’humour
inattendus et des touches de réalisme. Le tout, dans une atmosphère brumeuse et angoissante.
En présence de Ariel Schweitzer, critique
CinéCentre. SAMEDI 19 mars. 22h30
Rediffusion : DIMANCHE 20 mars. 19h / LUNDI 21 mars. 16h
21
AIME ET FAIS CE QUE TU VEUX/
Si elle avoue « avoir toujours aimé les sujets qui dérangent », Malgorzata Szumowska précise aussitôt : « Je voulais surtout faire un film sur l’amour. Je voulais
comprendre la personnalité de mon personnage, ses désirs et ses pensées, sans
le juger ». Remarqué à l’occasion de la Berlinale 2013, Aime et fais ce que tu
veux est le 5e film d’une scénariste et réalisatrice, aujourd’hui l’une des cinéastes
européennes les plus en vue. Audacieux sans être provocant, il choisit de mettre en scène
un prêtre qui s’interroge sur sa foi et vit son homosexualité comme un déchirement.
Née en 1973 à Cracovie, Szumowska s’est fait connaître en France par un film sur
la prostitution estudiantine, Elles, interprété par Juliette Binoche. Ses films parlent
avec courage des souffrances du corps et de l’esprit et mettent en scène des histoires de solitude sans imposer de lecture. Son dernier long métrage, Body, a reçu
l’Ours d’argent à Berlin en 2015 mais n’est pas encore sorti en salles.
Malgorzata Szumowska
W imie...
2013 / Pologne / Drame / 1h36 / VOSTF
Adam, jeune prêtre charismatique rejoint une paroisse rurale
et s’occupe d’un foyer qui accueille de jeunes adultes. Par son
implication, il suscite rapidement l’admiration de tous. Peu à
peu, son attirance pour l’un des garçons du centre se transforme en véritable chemin de croix. Habité par une foi véritable
mais rongé par la culpabilité, il tente en vain de lutter contre
cet amour naissant.
Teddy Award, festival de Berlin, 2013.
Prix d'Interprétation Masculine pour Andrzej Chyra, festival Cinessonne, 2013
CinéCentre. LUNDI 21 mars. 20h
Rediffusion : MARDI 22 mars. 14h / MERCREDI 23 mars. 18h
22
HOLY FIELD, HOLY WAR
2014 / Pologne, France / Documentaire / 1h45.
Ce documentaire épuré, sérieux, montre la révolte des petits fermiers
polonais, pollués, ruinés, acculés, par l'exploitation industrielle du gaz
de schiste : fort et engagé.
Festival International du Documentaire de Marseille : Prix du GNCR
(Groupement National des Cinémas de Recherche), Prix Georges de
Beauregard International et le Prix Marseille Espérance.
Séance avec la participation de Lech Kowalewski,
en partenariat avec l’AVERN
/ Lech Kowalski
«Il y a une guerre pour la qualité de vie. C’est le principal problème
actuel. Les problèmes de la mondialisation, les problèmes de réchauffement climatique, tous se retrouvent dans la question du gaz
de schiste», analyse Lech Kowalski.
Lorsqu’il a commencé à poser sa caméra dans le coin de campagne
polonaise qui sert de décor à Holy Field / Holy War, le documentariste
américain d’origine polonaise, pensait faire un film sur les problèmes
auxquels sont confrontés les petits agriculteurs, notamment face aux
multinationales de l’agrobusiness ; il ne s’attendait pas à se trouver
confronté à un géant pétrolier américain : «Tandis que je filmais, j’ai
gardé un regard ouvert sur les choses. Et un jour, je suis tombé sur
ce problème du gaz de schiste. On a découvert, avec les fermiers,
des camions dans les champs qui faisaient des tests. »
Holy Field / Holy War, avec sa beauté formelle et son rythme particulier, n’est pas un réquisitoire. Le réalisateur reste en retrait : il n’a
pas assorti son film d’un commentaire. Le cinéaste pose sa caméra
auprès des paysans pauvres de l'extrême est de la Pologne, permettant à ces hommes et ces femmes d'exprimer longuement, leurs
craintes, leur lutte mais aussi, parfois, leur résignation et leur impuissance. .
Simple observateur-filmeur, Lech Kowalski signe un beau film politique dont « l’ancrage ultra-local revêt une résonance globale. »
Théâtre. MARDI 22 mars. 19h
23
L’HOMME DE FER
/ Andrezj Wajda
Czlowiek z zelaza
L’Homme de fer est
1981 / Pologne / Drame / 2h20 /
VOSTF
Avec Jerzy Radziwilowicz, Krystyna
Janda, Lech Walesa, Marian Opania,
Boguslaw Linda, Irena Byrska, Andrzej Sewerin
L'Homme de mar-
une suite à
bre, tourné en 1976,
dont Wajda reprend
certaines scènes. Le
film est l'histoire du
fils de celui qui était
En Pologne, au début des années 80,
pendant les grandes grèves des chantiers navals de Gdansk, les autorités
communistes chargent Winkel, un journaliste de la télévision d'État, de recueillir le maximum d'informations sur un
certain Maciej Tomczyk, considéré
comme un meneur. Mais Winkel réalise
qu'il est manipulé et rejoint les grévistes…
« l'homme de marbre ». Rallié aux ouvriers de Solidarnosc, le réalisateur polonais tourne au cours de l’hiver 19801981 dans les chantiers navals en grève de Gdansk.
Les autorités communistes ont laissé le cinéaste réaliser son film mais hésitent jusqu'au dernier
moment à accorder l'autorisation nécessaire pour envoyer le film à Cannes. L'Homme de fer reçoit
son visa le jeudi précédant sa projection, le dimanche 25 mai. Il reçoit la Palme d'or trois jours
plus tard. À son retour à Varsovie, Wajda doit entamer des négociations avec le gouvernement, qui
exige plus de trente coupes. Le cinéaste en acceptera trois. Le film sort en Pologne le 27 juillet
1981. Devant l'énorme succès populaire vingt copies viennent s'ajouter le 10 août aux trente prévues à l'origine !
Six mois plus tard, Wajda est réduit au silence par le coup d'État du général Jaruzelski.
Lycée Rotrou. MERCREDI 23 mars. 15h
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POLSKANIM
/ Courts métrages d’animation
TANGO de ZbigniewRybczynski
1981 / 8 minutes / pixilation / Film Polski, Studio Se-Ma-For
POLSKANIM
BATHS de TomekDucki
2013 / 4 minutes / ordinateur 2D / Studio MiniaturFilmowych
1981-2015 /Pologne
Programme de courts métrages
d’animation / 1h20 / VOSTF
ICHTHYS de Marek Skrobecki
2005 / 17 minutes / marionnettes / Studio Se-Ma-For
La Pologne est un des grands pays de l’animation mondiale. Ses réalisateurs les plus connus
sont Jan Lenica, Piotr Dumala ou Jerzy Kucia.
Les films courts sélectionnés par Eric Réginaud, directeur de Ciclic Animation, montrent
comment la jeune génération s’est emparée de
leurs univers pour s’en inspirer tout en étant à
la pointe de la technologie. Adrienne Nowak,
réalisatrice d’origine polonaise passée dernièrement par la résidence de Ciclic Animation à
Vendôme, évoquera son film Gusla ou les malins, documentaire animé qui réinterroge une
partie de l’histoire de son pays.
THE LOST TOWN OF SWITEZDE KAMILPOLAK
2010 / 20 minutes / ordinateur 3D / HumanArk, Studio Se-Ma-For
KATACHI de Przemyslaw Adamski et Katarzyna Kijek
2013 / 3 minutes / éléments découpés
AGNIESZKA de Izabela Bartoski Burkhardt
2011 / 10 minutes / ordinateur 2D / Les Films de l’Arlequin, Donten&Lacroix Films
SEXY LAUNDRY d’Izabela Plucinska
2015 / 13 minutes / pâte à modeler / Clay Traces
MA MAISON d’Adrienne Nowak
2011 / 5 minutes / papiers découpés
En présence de Adrienne Nowak,
cinéaste d’animation
Lycée Rotrou. MERCREDI 23 mars. 19h
25
LE TICKET JAUNE
Viktor Janson & Eugen Illes
QUI A FORMÉ LES PLUS GRANDS
Der Gelbe Schein
1918 / Allemagne /Drame / 57 min. Avec Pola Negri,
Harry Liedtke, Viktor Janson
Pologne / Programme de courts métrages / 1h30 / VOSTF
Pola Negri (1894-1987), née en Pologne, fut
l'une des plus adulées, des plus excentriques
et des plus talentueuses stars de l'écran.
Après avoir été l'une des reines du cinéma
allemand, elle devint une star hollywoodienne. Très admirée, dit-on, de Lénine et de
Hitler, elle fut un temps la maîtresse de Charlie Chaplin, avant de tomber éperdument
amoureuse de Rudolph Valentino.
Film tourné à Varsovie alors sous occupation allemande, Le Ticket Jaune
montre quelques images tournées dans le ghetto. Pola Negri, âgée de 21
ans, y démontre déjà son grand talent. Elle interprète le rôle de Léa, adolescente fascinée par les livres de médecine, qui espère y trouver comment soigner son père gravement malade. Elle va devoir se rendre à
Saint-Pétersbourg. Pour vivre dans cette ville, elle doit obtenir un passeport jaune qui permet aux Juives de travailler en tant que prostituées…
CINÉCONCERT
accompagné au piano par Grégoire Baumberger,
en partenariat avec le Conservatoire de musique
de la Communauté d’Agglomération du Pays de Dreux.
26
LODZ : UNE ÉCOLE DE CINÉMA
VENDREDI 25 mars. 19h. L’Odyssée
Parce que la ville n'avait pas
connu autant de destructions de
guerre que la capitale Varsovie,
c'est à Lodz - deuxième cité de
Pologne - que fut installée en
1948 l'École Nationale de Cinéma, dirigée à sa fondation par
le metteur en scène et dramaturge Léon Schiller. L'École de
Lodz a été le berceau des plus grands du cinéma polonais, dont la plupart sont présents dans la programmation de Regards d'Ailleurs 2016.
Polanski, Wajda, Kieslowski, Skolimowski, pour ne citer qu'eux, ont collectionné les Oscars, les Palmes, les Lions, les Ours et les Léopards d'Or
et autres « Awards ». L'École Nationale du Cinéma forme aussi des techniciens du 7e art. Pawel Endelman est un de ses anciens élèves. Il a été
directeur de la photographie sur Le Pianiste de Roman Polanski et fut
nommé aux Oscars 2003 dans la catégorie « meilleure photographie ».
L'École forme sur quatre années, environ un millier d'étudiants dont
trente d'origine étrangère. Une centaine suivent la spécialité “réalisation”. En 2014, The Hollywood Reporter classait l'école de Lodz parmi
les 15 meilleures écoles de cinéma du monde et parmi les 4 grands établissements européens. La présentation de l’Ecole sera précédée par la
projection d’un programme de courts métrages d’étudiants, anciens et
nouveaux.
Lycée Rotrou. JEUDI 24 mars. 19h
CAMOUFLAGE
/ Krzystof Zanussi
Barwy ochronne
1977 / Comédie dramatique / 1h35 / VOSTF /
Avec Piotr Garlicki, Zbigniew Zapasiewicz, Christine Paul, Mariusz
Dmochowski
Accompagnés de deux professeurs aux comportements
très différents, un groupe d'étudiants en linguistique participent à une univesité
d'été dans une très belle demeure. Un concours est organisé pour le meilleur mémoire de fin d'études. L'attitude des deux enseignants crée bien des problèmes
dans le groupe.
NOUS
FILMONS
LE PEUPLE !
Ania Szczepanska
2013 / France/ Documentaire / 57mn / VOSTF
Les réalisateurs comme Wajda, Kieslowski Lozinski, Holland, Zanussi, Bugajski, rivalisaient de subtilité pour créer des œuvres
qui fascinent par la force et la richesse expressives de leur cadre
et de leur composition.
Dans cette Pologne communiste des années 70, juste avant les premières
grèves et la création de Solidarnosc, nous assistons à la confrontation philsophique, psychologique et politique entre deux hommes intelligents mais
qui ont des réactions opposées face au dogme imposé par la Faculté.
Jaroslaw jeune assistant exprime une grande liberté de ton par rapport à
l'institution. Jakub son aîné, maître de conférence, se veut garant de la ligne
idéologique imposé par l'Université et se fait fort de ramener tout le monde
dans la ligne de cette idéologie.
Ancien élève de l'École nationale de cinéma de Lodz, Krzystof Zanuss avait
aussi fait des études de physique et de philiosophie. C'est cette triple formation que le cinéaste met au service de ce film, dont il a aussi écrit le,
scénario.
Ania Szczepanska nous offre un regard sur la période
faste, créative et subversive du cinéma polonais, des années 50 à la fin des années 80. Sous le système verrouillé
du régime communiste de l’après-guerre, des cinéastes
ont su exprimer par leurs films, une pensée contestataire
malgré des contrôles permanents. Avec audace et détermination ces cinéastes ont appris à jouer avec le langage
de la censure, en la contournant à travers le langage de
l’image, en manipulant des éléments équivoques et en
jouant des ambiguïtés et des perceptions.
Théâtre . SAMEDI 26 mars. 15h
SAMEDI. 26 mars. 19h
En présence de la réalisatrice
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LE GOÛT DE LA VIE
Chce si y
2013 / Pologne / Drame / 1h47 / VOSTFR / Avec Dawid Ogrodnik et Dorota
Kolak
Le goût de la vie retrace l’histoire de Mateusz, un garçon qui souffre d’une paralysie
cérébrale et qui a du mal à communiquer avec son entourage. Il vit isolé du reste du
monde, jusqu’à ce qu’une spécialiste remarque qu’il n’est pas impossible d’établir
un contact avec le jeune homme
Inspiré d’une histoire vraie, le film de Maciej Pieprzyca a suscité un grand
enthousiasme dans plusieurs festivals : Festival de Montréal, Festival du cinéma polonais de Gdynia ou encore le Tofifest de Torún. En plus d’être
multi-primé, le long-métrage à également rencontrer un fort succès dans
les salles.
Maciej Pieprzyca obtient son diplôme de scénariste à l’école nationale du
cinéma de Lódz et il est aussi diplômé en réalisation à l’école du film de Katowice. Avant de se lancer dans le cinéma, il a d’abord travaillé en tant que
journaliste, documentariste et scénariste pour la télévision.
“Life Feels Good regorge d’émotions et de nombreuses séquences provoquent des larmes chez les spectateurs. Mais Maciej Pieprzyca réussit habilement à éviter l’emphase et le film ne transmet pas uniquement une voix
de compassion : il est surtout une illustration du potentiel et de la force de
la volonté humaine.” cineeuropa.org
Théâtre. MARDI 29 mars. 19h
28
/ Maciej Pieprzyca
EXPOSITIONS
LA POLOGNE
À TRAVERS LA VILLE
À la Chapelle de l’Hôtel-Dieu :
La Pologne originale
Dans les années 70-80, les films français projetés en Pologne ne pouvaient s’afficher selon les
mêmes codes. Le gouvernement polonais commandait ainsi à des artistes polonais de penser
les affiches selon les critères de l’époque.
Sont présentées en conversation les œuvres spécialement produites pour le festival par des artistes polonais sous le commissariat de «Terre
d’Artistes».
WŁODEK WIR (céramiste-sculpteur)
SEBASTIAN PIETKIEWICZ (designer verrier)
ELBIETA PIETKIEWICZ (céramiste verrier)
AGNIESZKA MARCINIAK-KUCHARSKA (céramiste)
LIDIA KUPCZYSKA -JANKOWIAK (artiste).
és,
otos des films programm
Sur chaque site, des phe de l’ensemble des expositions.
constitueront le fil roug des rencontres avec les artistes
Tout au long du festival, Pour plus d’information, consultez
vous seront proposées.w.regardsdailleurs.org
le site du festival : ww
À l’Odyssée (Médiathèque) :
Roman Polanski tourne
«Le Pianiste»
Des affiches, des archives, des photos,
des clichés de tournage autour du film
sont réunis pour vous permettre de mieux
apprécier son univers.
Maison Proximum Dunant-Kennedy (Lièvre d’Or) : L’UDTL à la
découverte de la Pologne
Les membres de l’UDTL vous proposent
de partager leurs impressions à travers
leurs photos de voyage.
Maisons Proximum des Bâtes,
du Centre-Ville - Maison de retraite « Les Eaux Vives » :
La Pologne et ses paysages
Des artistes-photographes vous offrent
leur regard sur leur pays : des paysages
surprenants, sous la neige, au soleil
couchant, à tous moments de l’année
ou de la journée.
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SÉANCES SCOLAIRES
Collèges & lycées
LE PIANISTE / Roman Polanski . Pologne / France / Royaume-uni / Allemagne /
drame / 2002 / 2h30. Durant la Seconde Guerre mondiale un célèbre pianiste juif polonais, échappe à la déportation et se réfugie dans les ruines de la capitale. Un officier allemand, qui apprécie sa musique, l'aide et lui permet de survivre.
Théâtre. VENDREDI 11 mars. 9h
ALL THAT I LOVE / Jacek Borcuch. Pologne / Drame / Comédie - 2011 / 1h40 /
Pologne / 1981. L'époque est à la contestation. Quatre amis qui n'aiment rien tant que
gratter leurs guitares et martyriser les fûts de batterie créent un groupe. Leur passion ? Le
punk rock. L'époque est à la répression. Et le punk rock n'est pas très bien vu des autorités... Théâtre. MARDI 29 mars. 9h
TO BE OR NOT TO BE / Ersnt Lubitsch. États-unis / Comédie / 1942 / 1h39
A Varsovie, en août 1939, Joseph Tura et ses camarades répètent une pièce intitulée
«Gestapo», directement inspirée par les événements les plus récents. Rapidement, les autorités polonaises font interdire les représentations, craignant un incident diplomatique.
CinéCentre. JEUDI 10 mars. 14h
LE GOÛT DE LA VIE / Maciej Pieprzyca. Pologne / Drame / 2013 / 1h47
Le goût de la vie retrace l’histoire de Mateusz, un garçon qui souffre d’une paralysie cérébrale et qui a du mal à communiquer avec son entourage. Il vit isolé du reste du monde,
jusqu’à ce qu’une spécialiste remarque qu’il n’est pas impossible d’établir un contact avec
le jeune homme. Théâtre. MARDI 22 mars. 14h
VOYAGE SCOLAIRE (KLASSENFAHRT) / Henner Winckler.
Allemagne / Comédie dramatique / 2005 / 1h23. Ronny est un collégien allemand timide et introverti. Au
cours d'un voyage scolaire en Pologne, il reste dans son coin jusqu'à ce son regard croise
celui d'Isa…Lycée Rotrou. VENDREDI 11 mars 14h
PROGRAMME DE COURTS MÉTRAGES. Pologne / 1h. Spécialement conçue
30
pour eux, cette sélection originale permettra aux jeunes collégiens d’explorer la richesse
des différents univers de ces courts métrages d’animation polonais contemporains.
Théâtre. MERCREDI 16 mars. 10h30
Ecoles maternelles
& primaires
À l’occasion de deux programmes de courts métrages
qui leur sont dédiés, les jeunes drouais pourront découvrir des pépites du cinéma d’animation des années
1960 et 1970, qui ont longtemps bercé l’enfance des
petits polonais.
Durée de chaque programme : 40 min environ
Calendrier des séances et inscriptions :
[email protected]
ÉQUIPE PARTENAIRES
NOTRE ÉQUIPE
Nos remerciements à :
Délégation générale et artistique : Thierry Méranger
Comité de pilotage : Laurent Brunet, Bruno Couet, Axelle Marin, Thierry
Méranger, Émilie Parey, Géraldine Torel
Coordination pédagogique : Eloïse Joly, Saïma Bhatti, Christelle Vaux-Dève,
Yasmine Boussama-Braham
Conception graphique : Houda Braham
Coordination des partenariats : Sandrine Cornu
Coordination des expositions : Françoise Roblin
Organisation événementielle : Christian Philip, Sandrine Cornu, Axelle
Marin, Christiane Guignard, Françoise Roblin, Géraldine Torel, Eric Bruneau, Philippe Boullais, Alex Boucher
Rédaction en chef du catalogue : Didier Martin
Rédacteurs : Didier Martin, Philippe Boullais, Christian Philip, Christiane
Guignard. Yasmine Boussama-Braham, Laurène Carlotti-Martin
Responsables de la communication : Yasmine Boussama-Braham,
Antoinette Bricout
Bande-annonce : Marion Lefeuvre
Conception des sites : Yasmine Boussama-Braham, Julien Sénélas
Gérard Hamel, Christophe Le Dorven, Naïma M’Faddel Ntidam, André
Homps, Josette Philippe, Mounir Chakkar, Philippe Germain, Yannick Fourcade, Lionel Wartelle, François Hardy, Céline Rémon, Brice Gauthier, Arnaud
Rouyer, Lucile Hitier, Liliane Duveau, Axelle Champagne, Éric Lepagnot, Justine Glemarec, Alexis de Bertoult, Alex Boucher, Gilbert Berteaux, Pierrette
Meynard, Éric Maes, Jean-Pierre Lefeu, Eric Réginaud, Françoise PasquesCojan, Aziz Dougmane, Maïwenn Pasco, Valérie Beaudoin, Marc Chartrain,
Catherine Giroud, Dominique Beaufort, Sophie Rivière, Gilles Ménager, Jennifer Montigny, Camille Lafosse, Grégoire Baumberger, Martine Aquaviva,
Jean Fiori, Cédric Bergeras, Muriel Chevillard, Boris Charon, Chrystelle Dacalor, Laure Brousseau, Frédéric Moisan, Lorenzo Berlucchi, Armand Lameloise, Michel Meyer, S. Louis, Raphaël Jacoulot, Erika Haglund, Frédérique
Massot, Philippe Kroner, Habiba Ramdani, Catherine Lucas, Carmen ParejaLe Goff, Lucien Brault, Germaine Fraudin, Luigi Magri, Emmanuelle Marcelot,
Philippe Cholet, Ewa Kolecki.
Ainsi qu’à :
Charlotte Swiatkiewicz, Marzena Moskal, Matylda Taszycka, Joanna Karasek,
Bernard Bories, Elizabeth Day, Pat Donaldson, Irène Jacob, Sophia Turkiewicz, Damien Monnier, Julia Kowalski, Rafael Lewandowski, Ariel Schweitzer,
Anna Klinger, Darek Duzynski, Lech Kowalski, Ania Szczepanska, Adrienne
Nowak, Barbara Szypulska, Guy Ferrandis, Françoise Piraud.
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SÉANCES À CINÉCENTRE
TARIFS/ABONNEMENTS
Vous pouvez vous procurer un abonnement
qui vous donne accès à toutes les séances
du festival à CinéCentre.
Tarifs : 20€ pour les scolaires
30€ pour les adultes.
Vous pouvez aussi acheter des places à
l’unité aux tarifs habituels du cinéma.
LES SÉANCES GRATUITES
Les séances qui se déroulent dans les autres
lieux du festival sont gratuites, dans la limite
des places disponibles.
SALLES :
Le Théâtre de Dreux, place Mésirard
L’Auditorium du lycée Rotrou, rue des Marchebeaux
et aussi :
Les Maisons Proximum (Bâtes, Dunant-Kennedy), la Chapelle de l’Hôtel-Dieu,
la médiathèque L’Odyssée, la Passerelle de
Vernouillet, la Salle des fêtes de Garnay, la
maison de retraite de La Vaumonaie,
Maintenon (Cinémobile),
Les Enfants du Paradis (Chartres).
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