Cavaliers et attelages sur la voie publique, des utilisateurs

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Cavaliers et attelages sur la voie publique, des utilisateurs
Cavaliers et attelages sur la voie publique, des utilisateurs comme les autres ?
Comment devons-nous réagir lors de notre rencontre avec un
cavalier sur la voie publique ? Beaucoup d'entre nous ne savent
pas répondre à cette question. Pourtant, le code de la route est
assez explicite…
Les quelques dizaines de milliers de cavaliers belges, fascinés
par leur cheval d'une part et la pratique de l'équitation d'autre
part, doivent connaître les comportements spécifiques des
chevaux avant de sortir sur la route. Cela s'apprend lors de
leçons prises avec un moniteur au manège. Pour les autres
utilisateurs des chemins et des routes, il est indispensable de
connaître les réactions de l'animal. Le cheval est un gros animal
en réalité très peureux et c'est de cette peur que naissent
finalement le plus les dangers. Il est dès lors essentiel, en
présence de chevaux, d'adapter son comportement. Piétons,
cyclistes, motos, voitures, tracteurs, camions,… nous sommes
tous concernés !
Cet article a pour objectif de rappeler quelques grandes règles et
à amener le grand public à adopter sur les routes une meilleure
approche des cavaliers, grâce à une meilleure connaissance du comportement et des réactions des
chevaux.
1.
Obligations des cavaliers, des conducteurs d'attelage et des autres usagers.
Obligation des cavaliers
Age : L'âge minimal requis est fixé à 14 ans pour les cavaliers (âge ramené à 12 ans à la condition
d'être accompagné d'un cavalier âgé de 21 ans au moins) et à 16 ans pour les conducteurs de
véhicules attelés.
Principales particularités du code de la route
Les conducteurs d'animaux de trait non attelés, de charge ou de monture ou des bestiaux peuvent en
dehors des agglomérations, utiliser les accotements de plain-pied situés à droite par rapport au sens
de leur marche, à condition de ne pas mettre les autres usagers en danger. En outre sur la chaussée
les cavaliers peuvent circuler à deux de front. Cependant, si un cavalier circule sur l'accotement de
plain pied, alors tous les autres doivent circuler en une file.
Le code de la route stipule que les pistes cyclables et les trottoirs sont interdits aux cavaliers et que
des règles particulières régissent les chemins réservés à la circulation des piétons, cyclistes et
cavaliers.
Le cavalier doit indiquer tout changement de direction par un geste du bras.
Remarquons aussi que dans les agglomérations, il est interdit de laisser galoper les animaux attelés
ou montés.
Règles particulières pour les groupes de cavaliers
Les cavaliers circulant en groupe d'au moins 10 participants peuvent être accompagnés par un chef
de groupe qui veille au bon déroulement de la randonnée. Ce chef de groupe doit être âgé de 21 ans
au moins et porter au bras gauche un brassard aux couleurs nationales.
Aux carrefours où la circulation n'est pas réglée par des feux lumineux de circulation, le chef de
groupe peut immobiliser la circulation dans les voies transversales durant la traversée du groupe.
Pour arrêter la circulation, ces chefs de groupes doivent faire usage d'un signal disque représentant le
signal C3.
Obligation des attelages
Les conducteurs d'attelages s'appellent des meneurs. Comme beaucoup d'entre eux sont arrivés à
l'attelage par le chemin de l'équitation, il doivent acquérir un nouvel esprit : le meneur n'est pas un
cavalier !
Cela signifie qu'ils doivent se défaire des habitudes non-appropriées acquises étant cavalier: Ils ne
peuvent plus circuler sur les chemins réservés aux cavaliers;
Ils ne peuvent marcher "de front" comme les cavaliers sont, depuis peu, autorisés à le faire;
Ils ne peuvent plus circuler que sur la chaussée
Dès règles stipulent qu'un attelage ne peut comporter plus de quatre animaux en file et plus de trois
de front.
Les véhicules attelés doivent être accompagnés de convoyeurs en nombre suffisant pour assurer la
sécurité de la circulation et lorsque la longueur d'un chargement dépasse 12 mètres, un convoyeur
doit suivre, à pied, le chargement.
Obligation des tiers
Les chevaux sont des animaux qui tendent à fuir à l'approche de ce qu'ils estiment représenter un
danger. Cet instinct de sauvegarde qui leur vient de leur vie sauvage est communicatif à tout le
troupeau. Si l'un manifeste des signes de frayeur les autres tendent à l'imiter. Comme leurs cavaliers
les empêchent de fuir, les chevaux manifestent une peur grandissante par des mouvements brusques
en tous sens ou en dernier recours par une ruade. Au pire ils entraînent les cavaliers dans leur fuite,
glissent ou tombent. Un cheval n'est pas un prédateur dans la nature mais une proie. Sa
domestication n'a pas changé son comportement.
Le cavalier bénéficie de protections : interdiction d'effrayer les animaux par le bruit ;
Obligation pour tout conducteur de ralentir lorsqu'il approche d'animaux de trait, de charge ou de
monture, ou de bestiaux se trouvant sur la voie publique ;
Obligation des tiers de s'arrêter lorsque ces animaux montrent des signes de frayeur.
2.
De quoi les chevaux ont-ils plus spécialement peur ? Que faire ?
a) Mouvements
Le cheval a une vision très large qui lui vient d'une disposition des yeux de chaque côté de la tête.
Des mouvements et gestes brusques ainsi que d'autres sources de stress qui échappent au champ de
vision de son cavalier peuvent l'effrayer.
Remède :
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Arrêtez dès le moindre signe de frayeur.
Croiser ou dépasser toujours au ralenti, surtout sans les frôler venant de face sur l'autre
bande.
Eviter tout geste brusque autour ou à l'approche du ou des chevaux et ceci même lorsque
nous pensons être en dehors de son champ de vision.
Ne pas courir ou (continuer à) aller vers eux.
Attacher ou tenir tout ce qui flotte.
Tenir les chiens en laisse
b) Bruits
Des moteurs pétaradants ou bruyants, cris, freinage et autres bruits de compresseur, de roulement ou
de sono, sonnette et klaxon, trompe, coup de feu, chien bondissant ou aboyant même derrière une
haie sont toutes des sources de frayeurs.
Remède :
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Ne pas klaxonner.
Eviter de provoquer, diminuer ou arrêter la source de bruit. Ne pas hurler, crier ou élever la
voie. Baisser le volume.
c) Situations inconnues ou stressantes
Les bruits, mouvements ou objets bizarres et inconnus comme : train, tram, camion, tracteur ou convoi
agricole, carrousels, parapluie, jouets d'enfants, ballons, rollers, fanfare, majorettes, tunnel ou pont,
tondeuse à gazon, débroussailleuse, tronçonneuse, foreuse, marteau piqueur…sont souvent des
nouveautés effrayantes.
Rester à l'arrêt à un carrefour ou aux feux rend les chevaux nerveux. Ils sont le plus calmes au pas,
éventuellement au petit trot.
Les chevaux supportent très mal d'être séparés ou d'être éloignés des autres membres du groupe.
Remède :
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Rester calme et patient.
Votre peur éventuelle ajoute à celle du cheval.
Supprimer, diminuer, éloigner ce qui vous parait être la source de frayeur des chevaux.
C'est pour cette raison que la loi permet au chef de groupe dans un carrefour de faire
traverser tous les chevaux ensemble jusqu'au dernier. Attendez qu'ils soient tous passés
avant de vous en approcher ou de vous engager à votre tour.
Lorsque des chevaux traversent les deux bandes de circulation ils traverseront tous en même
temps. Ne coupez jamais un groupe (également vrai pour seulement deux chevaux).