Questions sur allergie aux protéines de lait et

Transcription

Questions sur allergie aux protéines de lait et
Allergie
aux protéines
de lait
et intolérance
au lactose
Quelle est la différence
entre une allergie alimentaire
et une intolérance ?
Ce sont deux réactions différentes, que peut
avoir notre organisme suite à l’ingestion de
certains aliments.
Ne pas confondre :
• L’allergie est une réaction du système immunitaire qui se déclenche rapidement après
l’ingestion d’un aliment. Le système immunitaire de l’organisme réagit, pensant à tort
qu’un intrus a été ingéré et il se défend. Cet
intrus est généralement une protéine, présente
naturellement dans l’aliment.
• L’intolérance est due à un déficit enzymatique. Les enzymes servent à dégrader les nutriments. En cas de déficit, l’organisme peut avoir
du mal à digérer un nutriment et des troubles
digestifs (maux de ventre, diarrhée…), peuvent
apparaître quelque temps après l’ingestion de
l’aliment.
Attention, ce n’est pas parce que l’on est malade après avoir mangé que l’on est forcément
allergique ou intolérant ! Un médecin doit faire toute une série de tests avant d’établir le
diagnostic de l’allergie ou de l’intolérance.
Comment se manifeste ie ?
une allerg
Les manifestations peuvent intervenir à différents niveaux : peau (urticaire, eczéma…), respiratoire (asthme, rhinite…), digestif (diarrhée,
vomissement…). Et même si c’est rare, les manifestations peuvent être plus graves et aller
jusqu’au choc anaphylactique (atteinte grave
de tout l’organisme).
nostic
Comment se fait le diag
de l’allergie alimentaire ?
Le diagnostic de l’allergie alimentaire doit
être fait par un médecin spécialiste allergologue. Il repose sur un interrogatoire et un examen approfondi, une analyse de l’alimentation,
qui sont suivis de la réalisation de tests cutanés
et éventuellement de tests sanguins.
Les allergies alimentaires
France ?
n
e
s
e
t
n
e
u
q
é
r
sont-elles f
De plus en plus de personnes sont touchées.
On estime que l’allergie alimentaire touche
environ 3 Français sur 100. Elle est plus fréquente chez l’enfant de moins de 15 ans, elle
concernerait 8 enfants sur 100.
Quels sont les aliments
les plus souvent responsables ?
d’allergies alimentaires
Durant les premiers mois de la vie, les protéines du
lait de vache sont les allergènes les plus fréquents,
car l’alimentation des petits est à dominante lactée. Puis lorsque l’alimentation se diversifie, l’œuf
devient l’aliment le plus souvent responsable de
l’eczéma du nourrisson, viennent ensuite les arachides et les noix. Le lait de vache arrive alors en
3e position, chez les enfants de moins de 15 ans.
Chez l’adulte, les aliments d’origine végétale sont
le plus souvent en cause (avocats, bananes, kiwi,
cerises, fraises, framboises…). Les allergènes d’origine animale sont minoritaires chez les adultes.
L’allergie aux protéines de lait toucherait environ 1% des adultes allergiques.
Fréquence des principaux aliments allergisants en France
parmi des personnes atteintes d’allergies alimentaires
����
���������������������������
��
����
����
��
����
����
����
�
�
���
��
��
��
��
�
���
���
��
�
�
��
�
��
�� �
�� ��
�� �
�� ��
�� �����
��
�
��
��
��
��
�
��
�
��
���
��
�
��
��
��
��
��
���
��
��
���
��
�
���
��
����
����
��
��
Groupe latex : avocat, banane, châtaigne, kiwi, figue…
Rosacées : abricots, cerises, fraises, framboises, pêches,
poires, pommes, prunes
Ombellifères : aneth, carottes, coriandre, céleri,
graines de carvi, d’anis, fenouil, persil…
���
�
���
�
���
��
���
��
�
��
�
�� ���
�� ���
��� �
�� ���
�� ������
�
�� �
�
��
���
��
��
�
��
��
���
��
��
��
��
��
��
�
��
��
��
��
��
��
���
��
��
���
���
��
��
���
�
����
���������������������������
���
�
��
��
��
��
����
Que faire en cas d’allergie
alimentaire ?
Une fois le diagnostic établi par un médecin
allergologue, il faut supprimer de son alimentation tout aliment contenant la protéine allergisante. Il est important de bien lire les
étiquettes. La législation vient de changer et
oblige les industriels à afficher systématiquement sur les emballages des aliments la présence des allergènes les plus courants. Il existe
des associations d’allergiques qui peuvent aider
les personnes concernées.
Peut-on diminuer
le risque d’allergie alimentaire
chez l’enfant ?
Oui, il est possible de prendre des précautions
dès le plus jeune âge pour les personnes à risques, c’est-à-dire celles ayant un ou plusieurs
parents, frères ou sœurs atteints d’allergies. Il
est alors conseillé à la femme enceinte d’éviter de manger pendant sa grossesse certains
aliments souvent responsables d’allergies
(l’arachide), mais aussi pendant l’allaitement.
Pour les nourrissons qui sont à risque d’allergie alimentaire, la meilleure prévention est
l’allaitement maternel jusqu’à 6 mois, complété ou remplacé par un lait hypoallergénique.
L’introduction d’aliments « à risque » est retardée (le poisson, les crustacés, le kiwi et le céleri, l’œuf après 12 mois. Et les noix, noisettes,
amandes et produits qui contiennent de l’arachide après 3 ans).
Peut-on guérir
de l’allergie ?
Oui, certaines allergies guérissent spontanément avec l’âge. C’est le cas de la plupart des
allergies au lait, à l’œuf et au poisson. La majorité des petits enfants allergiques au lait ne
le sont plus ou rarement après l’âge de 3 ans.
Les allergies à l’arachide et aux noix se maintiennent généralement dans le temps.
Que faire en cas d’allergie
aux protéines de lait de vache ?
Il faut supprimer de son alimentation le lait
et les produits laitiers ainsi que tout aliment
contenant des protéines de lait de vache. Pour
cela il est important de bien lire les étiquettes
et de ne pas manger les aliments contenant
des lactoprotéines, des protéines du lactosérum, des caséines, des caséinates, de la lactalbumine… Dans certains cas le beurre peut
être exclu. Le médecin prescrit aux enfants un
« lait » adapté (hydrolysat de protéines) pour
couvrir les besoins en calcium. Environ 12 à
15 mois après le diagnostic de l’allergie, il peut
proposer la réintroduction de lait, qui se fera à
l’hôpital.
Peut-on remplacer
le lait de vache par du lait de chèvre
ou de brebis ?
Le lait de chèvre et le lait de brebis ne sont
pas recommandés en cas d’allergie aux protéines de lait de vache car il y a des risques
d’allergies croisées. C’est-à-dire d’être aussi
allergique à ces laits dont les protéines se ressemblent beaucoup.
Peut-on remplacer le lait
par une boisson au soja
ou des préparations in
fantiles
à base de soja ?
Non. Le Comité de nutrition de la Société
Française de Pédiatrie déconseille l’utilisation des protéines de soja chez l’enfant, qui
risque de développer aussi une allergie. Seules
les préparations infantiles à bases d’hydrolysats de protéines de soja peuvent être autorisées sur avis médical.
Peut-on être allergique
au lactose ?
Non. L’allergie concerne les protéines du lait. Le
lactose est le sucre du lait. Il est possible que
certaines personnes ne le digèrent pas bien ; elles sont alors intolérantes au lactose. Les symptômes de l’allergie aux protéines de lait et de
l’intolérance au lactose peuvent parfois se ressembler, mais leur origine et leur prise en charge
sont différents !
Comment se manifeste
l’intolérance au lactose ?
L’intolérance au lactose est liée à un déficit
enzymatique. L’organisme ne fabrique plus ou
pas assez de lactase, l’enzyme nécessaire à la
digestion du lactose. Cette enzyme est normalement synthétisée dans notre intestin et
permet de « casser » la molécule de lactose
en 2 molécules plus petites (glucose et galactose) qui peuvent être absorbées par l’intestin.
Quand il n’y a pas assez de lactase, il y a une
accumulation et une fermentation du lactose
dans l’intestin qui peut provoquer des ballonnements, des diarrhées…
ntolérance
Qui est concerné par l’i
au lactose ?
Dans la plupart des cas il s’agit d’adultes. Il
existe aussi certains cas, très rares, d’enfants
intolérants au lactose à la naissance. Des personnes peuvent aussi l’être de façon temporaire
suite à une maladie qui a fragilisé leur intestin,
qui ne peut plus alors synthétiser de lactase.
Est-il normal
de moins bien digérer le lait
quand on est adulte ?
Il est tout à fait normal que l’organisme synthétise moins de lactase à l’âge adulte, donc
que l’on puisse moins bien digérer le lait. Chez
l’Homme, comme chez la majorité des mammifères, la lactase est à son maximum à la naissance. Elle reste élevée pendant l’allaitement
et diminue au moment du sevrage pour se stabiliser à un âge qui est variable selon les pays.
Cette diminution a souvent lieu entre 1 et 6
ans en Afrique, vers 6-8 ans au Japon et plus
tard en Finlande (10-15 ans).
Quelle est la fréquence
ose ?
de l’intolérance au lact
Le déficit total en lactase est très rare. Il est
plus courrant d’avoir une diminution de lactase
qui est très variable selon les populations. En
Europe, la tolérance au lactose est meilleure au
Nord qu’au Sud.
On trouve très peu de personnes intolérantes
au lactose dans certaines tribus Bédouines,
Africaines, Indiennes car l’activité de la lactase est presque toujours aussi bonne toute
leur vie.
Peut-on boire du lait en cas
d’intolérance au lactose ?
Oui, la majorité des personnes intolérantes
au lactose peuvent boire du lait, en quantité
variable. En moyenne, elles peuvent tolérer 12g
de lactose, soit 1 bol de lait, sans troubles particuliers. Ce lait est mieux digéré s’il n’est pas
pris à jeun. Mieux vaut le consommer en prises
plus petites, le mélanger à d’autres aliments
(céréales), l’incorporer dans des plats (purées,
riz, semoule). Le lait entier est mieux toléré que
les laits 1/2 écrémé et écrémé. Il existe aussi
des laits à teneur réduite en lactose.
Peut-on manger
des produits laitiers
en cas d’intolérance au lactose ?
Oui, il est tout à fait possible de manger des
yaourts, des laits fermentés et des fromages
affinés ! En effet les yaourts et laits fermentés contiennent du lactose qui a été prédigéré
par les bactéries lactiques. Les fromages affinés ne contiennent presque plus de lactose, car
celui-ci est éliminé pendant l’égouttage, et la
petite quantité restante est prédigérée durant
l’affinage par les bactéries. Ainsi même les personnes intolérantes au lactose peuvent couvrir leurs besoins en calcium : il leur suffit de
consommer 3 à 4 produits laitiers par jour,
comme le recommande le PNNS (Programme
National Nutrition Santé).
�����������
�������
����������������
��������
CIDIL - 42 rue de Châteaudun - 75314 Paris CEDEX 09
www.cidilait.com
ISBN : 2-911097-49-1, Dépôt légal : 12-04
MPRA Communication
Dans la même
collection :
1 Quelle est la différence entre
une allergie alimentaire et une intolérance ?
2 Comment se manifeste une allergie ?
3 Comment se fait le diagnostic
de l’allergie alimentaire ?
4 Les allergies alimentaires sont-elles
fréquentes en France ?
5 Quels sont les aliments les plus souvent
responsables d’allergies alimentaires ?
6 Que faire en cas d’allergie alimentaire ?
7 Peut-on diminuer le risque d’allergie
alimentaire chez l’enfant ?
8 Peut-on guérir de l’allergie ?
9 Que faire en cas d’allergie aux protéines
de lait de vache ?
10 Peut-on remplacer le lait de vache
par du lait de chèvre ou de brebis ?
11 Peut-on remplacer le lait par une boisson
au soja ou des préparations infantiles
à base de soja ?
12 Peut-on être allergique au lactose ?
13 Comment se manifeste l’intolérance
au lactose ?
14 Qui est concerné par l’intolérance
au lactose ?
15 Est-il normal de moins bien digérer
le lait quand on est adulte ?
16 Quelle est la fréquence de l’intolérance
au lactose ?
17 Peut-on boire du lait en cas d’intolérance
au lactose ?
18 Peut-on manger des produits laitiers
en cas d’intolérance au lactose ?
RCS 322 397 647 - 1204
Questions sur allergie
aux protéines de lait
et intolérance au lactose