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Besançon : les hostilités
reprennent aux « 408 »
Depuis la condamnation des frères Farès et Ismaïl Litim et de leur
beau frère Youcef Dahoua, [...] le calme était revenu dans le
quartier [...]. Les hostilités ont repris depuis une semaine
environ...
Droit de retrait.
Jeudi 2 juillet 2015 - UNITÉ SGP POLICE - F0 163, avenue Gallieni 93170 Bagnolet
Lu pour
Hier soir, dans un communiqué, le syndicat
Unité SGP police FO a demandé que « dès ce
vous
jour, les fonctionnaires de police de Besançon fassent valoir leur droit de retrait pour
toutes interventions dans le quartier des 408, s’ils ne se
sentent pas en sécurité » et exigé « de ne plus intervenir
dans ce quartier pour des motifs mineurs tels que des
constatations de dégradations ou des incivilités, tant que
des effectifs et des moyens ne seront pas octroyés par
notre ministère ».
Avant de conclure : « Il est bien plus facile de
supprimer les congés des fonctionnaires pour assurer la
sécurité du Premier ministre pour sa venue à Besançon,
ce vendredi, que de trouver une réponse aux difficultés
du quotidien… ».
On ne lâche rien !
www.unitesgppolice.com
L’ E S T R É P U B L I C A I N | J E U D I 2 J U I L L E T 2 0 1 5
DOUBS E faits divers, justice, société
Faits divers
Les policiers expriment leur ras­le­bol
Aux « 408 », les hostilités ont repris
Droit
de retrait
DEPUIS LA CONDAMNA­
TION des frères Farès et Is­
maïl Litim et de leur beau­
frère Youcef Dahoua, le 11 mai dernier, jugement qui sera réexaminé ce jeudi par la cour d’appel sur demande du parquet, le calme était re­
venu dans le quartier de la Grette, aux « 408 », ce après des mois de conflit, opposant une poignée d’énergumènes aux forces de l’ordre, pour le contrôle du secteur.
E Hier soir, dans un com­
Au cœur du litige
Les hostilités ont repris de­
puis une semaine environ et l’implantation de deux nou­
velles caméras de vidéosur­
veillance, dont la vision en­
globe le secteur des caméras précédemment installées. On
est donc bien au cœur de ce litige né l’été dernier.
Quelques tentatives de cou­
per à nouveau l’électricité ayant échoué, trois individus ont tenté d’aveugler les ca­
méras, dimanche soir, à l’aide
de fusils de paintball. Ce ca­
nardage de capsules de pein­
ture ayant été signalé, une di­
zaine de policiers se sont équipés une nouvelle fois
pour faire front. Toutefois,
K Le calme était revenu depuis le 6 mai.
a r r i v é s s u r p l a c e, v e r s 20 h 30, ils sont tombés dans un véritable guet­apens et ont été bombardés depuis les
étages du 29, avec une demi­
douzaine d’agglos de chan­
tier. Le véhicule de brigade canine a ainsi été assez sé­
Envoyé au CHU par un SDF
cette lettre, que je t’écris, et qui sera lue par tout le mon­
de, les diasporas africaines et
caribéennes, à réfléchir sur comment assister les gens et à les aider à s’en sortir, l’État français ne peut pas tout fai­
re ! La preuve… »
Avant d’avouer son trouble :
« Je suis triste, vu ton par­
cours, de lire des articles qui parlent de toi de cette maniè­
re. J’ai eu honte avant­hier matin, quand j’ai lu un article
de l’Est Républicain, qui
écrit : “M. Teyou voulait mon­
ter sa propre maison d’édi­
tion, estimant qu’il n’avait pas suffisamment accès aux éditeurs nationaux.” Cela m’a
rendu terriblement triste car je sais le travail que Joël Esso a réalisé, avec l’aide des édi­
tions Dagan, pour justement permettre aux littératures
africaine et caribéenne d’avoir une large audience, puisqu’ils ont les mêmes dif­
fuseurs que les autres gran­
des maisons d’éditions en
Europe. Je ne pense pas non plus que j’aurais refusé de publier un de tes bons ma­
nuscrits aux éditions du Mé­
rite.
Je te prie d’agréer l’expres­
sion de mon appel à la raison,
et j’espère du fond du cœur qu’après avoir purgé ta peine,
tu reviendras à la raison et que tout ira mieux pour toi, pour le bien­être des idées que tu défends. »
La moto heurte un sanglier
Touillon­et­Loutelet. Sacrée frayeur pour un motard de 42
ans, hier vers 17 h 15. Alors qu’il circulait sur la N57 en
direction de Pontarlier, il a heurté… un sanglier. Le motard est
tombé dans le secteur de Touillon­et­Loutelet. Légèrement
blessé, il a été emmené par les sapeurs­pompiers au centre
hospitalier de Pontarlier. La gêne à la circulation a duré un
peu moins de trois quarts d’heure. Aucune indication n’a été
donnée sur l’état du sanglier.
express
Débat
« Vivre ensemble et laïcité en France »
Ce jeudi 2 juillet, un apéro­débat public ouvert à tous est
organisé par la section du Parti socialiste de Besançon sur le
thème « vivre ensemble et laïcité en France », à 18 h 30 au bar
PMU de Saint­Ferjeux, situé au 63 bis, rue de Dole.
Régional
Société du journal « L’EST RÉPUBLICAIN »
Siège social : rue Théophraste-Renaudot
NANCY-HOUDEMONT
54185 HEILLECOURT CEDEX
Tél. 03.83.59.80.54 - Fax 03.83.59.88.71
www.estrepublicain.fr
S.A. au capital de 2.400.000 € prévue jusqu’en 2064
Directeur de la publication :
Christophe MAHIEU
Actionnaire : BFCM
ISSN 0240-4958 - CPPAP 0418C83160
BES02 ­ V1
F.J.
Carcassonnais passera l’été à l’ombre pour avoir commis des violences
Faits et méfaits
Quotidien
qui ont été à leur tour la cible de jets de projectiles, de nou­
veau sans faire de blessés. Et de nouveau sans que les poli­
ciers qui les accompagnaient ne puissent procéder à des interpellations.
Justice Séjournant à Besançon qu’il trouvait « sympa », ce
Lettre ouverte
à un incendiaire
L’ É C R I VA I N, C H R O N I ­
QUEUR et éditeur camerou­
nais, exilé en France, Michel Tagne Foko, adresse une let­
tre ouverte à Bertrand Teyou,
l’incendiaire de l’hôtel de vil­
le dont nous publions des ex­
traits.
« J’ai appris la nouvelle
comme tous les autres frères et sœurs africains et euro­
péens. Je ne savais vraiment pas que penser. L’acte avait déjà été commis. Les larmes étaient déjà en train de cou­
ler. La stigmatisation ne pou­
vait que s’accroître. Être en colère n’était que l’état d’âme
général ! Condamner ferme­
ment cet acte ne pouvait être qu’une réaction normale face
à l’horreur de la situation. Personne ne pouvait approu­
ver ce qui venait de se passer.
Nous nous sentions, Came­
rounais, Africains et Cari­
béens, tous un peu tristes de voir comment une belle âme comme toi, a pu sombrer sans
que personne ne puisse te te­
nir la main et t’aider à t’en sortir. »
Et Michel Tagne Foko de
s’interroger sur le sens de l’entraide : « On ne peut com­
mettre ce genre d’acte, en
toute conscience, si on n’est pas vraiment au bord du gouffre. Je n’écris pas ceci
pour justifier tes actes, mais qui suis­je pour te juger ? Je ne peux qu’être comptable de
ma part. J’interpelle à travers
rieusement endommagé
mais, fort heureusement, il
n’y a pas eu de blessés.
Ce mercredi midi, ce sont
des employés d’une société de nettoyage, venus avec une nacelle pour enlever la pein­
ture maculant les objectifs, Photo d’archives Arnaud CASTAGNÉ
muniqué, le syndicat Unité
SGP police FO a demandé
que « dès ce jour, les fonc­
tionnaires de police de
Besançon fassent valoir
leur droit de retrait pour
toutes interventions dans
le quartier des 408, s’ils ne
se sentent pas en sécuri­
té » et exigé « de ne plus
intervenir dans ce quartier
pour des motifs mineurs
tels que des constatations
de dégradations ou des
incivilités, tant que des
effectifs et des moyens ne
seront pas octroyés par
notre ministère ». Avant de
conclure : « Il est bien plus
facile de supprimer les
congés des fonctionnaires
pour assurer la sécurité du
Premier ministre pour sa
venue à Besançon, ce ven­
dredi, que de trouver une
réponse aux difficultés du
quotidien… ».
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Imprimeries
L’EST RÉPUBLICAIN
« ÊTES­VOUS VIOLENT ? »,
demande le président Pernot à Patrick Lamart, 34 ans. « Quand je bois oui », répond l’intéressé. « Et vous buvez
souvent… », constate le juge.
Présenté en comparution
immédiate, le prévenu, SDF, est poursuivi pour avoir assé­
né un coup de tête à l’un des agents du service de restau­
ration du foyer d’accueil pour
sans­abri, 3 rue Champrond.
Les faits se sont déroulés ce
mardi vers 13 h 30. Arrivé dans le réfectoire en se mon­
trant très agressif et forte­
ment alcoolisé (le taux relevé
quelques minutes plus tard sera de 2,6 g), il commence par chercher des noises à
d’autres SDF attablés.
Le ton monte et, invité à
mettre un bémol à ses em­
portements, il part s’asseoir pour manger dans son coin. Mais depuis sa nouvelle ta­
ble, le voici qui invective les autres convives, vocifère et adresse des doigts d’hon­
neurs alentours.
Dix mois ferme
Sommé à nouveau de se
calmer, il se lève et va asséner
un coup de boule à l’agent de service qui vient de lui de­
mander de se calmer.
Blessée à l’œil gauche et au
nez, la victime aura deux jours d’incapacité, et à en croire le dossier, perdu l’en­
K Ivre, le SDF a asséné un coup de tête à un des agents du service de
restauration du 3, rue Champrond.
vie de venir aider les plus dé­
munis.
« Vous rendez­vous compte
que ce genre d’attitude dé­
courage les personnes qui
aident les gens comme vous et méritent respect et recon­
naissance, pas des violen­
ces ? », interroge la procu­
r e u r . R a p p e l a n t q u e l’intéressé a déjà purgé qua­
rante­deux mois de déten­
tion au fil de ses 10 précéden­
t e s c o n d a m n a t i o n s , l e parquet requiert dix mois ferme.
Attribuant les agissements
de son client à « un trop­plein
de souffrances, car ce jour­là c’était l’anniversaire de sa
Photo Ludovic LAUDE
fille qu’il n’a pas vu depuis des mois », Me Le Denmat, pour la défense, préconise une mesure de soins.
Le tribunal a suivi les réqui­
sitions du parquet en con­
damnant Patrick Lamart à dix
mois ferme. Quant à ce que faisait à Besançon ce SDF venu de Carcassonne où ha­
bitent par ailleurs ses six en­
fants ? « J’étais venu voir mon frère à Salins­les­Bains et j’attendais de toucher mon RSA pour redescendre. En passant, j’avais découvert Besançon et, trouvant la ville très sympa, j’avais décidé d’y rester un peu. »
Pierre LAURENT
Exercice
Ce mercredi, à 9 h 45, la rame circulant sur le quai Veil­
Picard s’est arrêtée
Faux feu pour le tram
SURPRISE ce mercredi
lorsque le tram s’est soudai­
nement arrêté quai Veil­Pi­
card, au niveau de la cité
universitaire Canot, aux
alentours de 9 h 45. Pour­
quoi ? À cause d’un feu qui
s’était déclaré, mais seule­
ment dans l’imagination de
ceux qui devaient mettre en
place cet exercice de sécuri­
té. « Lors de la dernière réu­
nion de copilotage de la sé­
curité du tramway, le 9 juin
dernier à la préfecture, nous
avons décidé de ce scéna­
rio », témoigne Pascal Gude­
fin, chef de projet tramway.
« Personne n’a été mis au
courant sauf les différentes
directions, chez les pom­
piers et à Transdev notam­
ment. »
Mais retour aux faits de ce
mercredi matin. La rame
(vide) pile… Un écran de fu­
mée s’échappe. La rame qui
suit est arrêtée, le réseau est
bloqué. Il le restera quelque
cinquante minutes, le temps
que les différentes procédu­
res soient mises en place :
K Exercice de sécurité grandeur nature.
coupure de l’alimentation
électrique du tram, inter­
vention des hommes du feu
et des secours, prise en
charge des trois blessés fic­
tifs. « Le but est de vérifier la
réactivité de tous les inter­
venants », reprend Pascal
Gudefin.
Il est trop tôt pour savoir si
tout a été parfait. Mais, dès
10 h 40, l’électricité du ré­
Photo Arnaud CASTAGNÉ
seau était remise en place et
le service de tramway repre­
nait. « Nous allons faire un
débriefing avec les diffé­
rents services concernés »,
conclut le chef de projet. « Et
comme le veut le protocole,
d’autres exercices seront
mis en place dans l’année. »
En attendant, les passants
n’y ont vu que du feu.
E.D.