SLN - FREQUENCE NICKEL N°47 OK.indd
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AOÛT 2015 47 Un million d’heures sommaire Stratégie & compétitivité • Domaine minier : 30 % de surfaces favorables libres • Compétitivité : de bons premiers résultats • Remplacement de la centrale électrique : c’est parti ! • Investissements : 140 milliards sur les mines et l’usine Environnement • Qualité de l’air : la SLN bonne élève • Biodiversité : sauvegarder les espèces rares Sécurité • La sûreté au quotidien • Le risque industriel Poster I EGR : le département qui réalise les investissements La responsabilité sociétale • La SLN, ascenseur social Dossier : Générations SLN sans accident avec arrêt à Kouaoua Depuis le 24 février 2015, le centre de Kouaoua a rejoint le club des sites SLN totalisant au moins un million d’heures sans accident avec arrêt. Pour Ferdinand Ouary, technicien sécurité de Kouaoua, « ce million d’heure sans ATAA démontre le travail de l’encadrement en termes de management de la sécurité dans les services, dans les équipes, mais aussi l’implication active de tous les opérateurs. La sécurité doit devenir une culture et c’est un travail d’équipe ». Le centre minier de Thio a dépassé ce cap symbolique le 27 novembre 2013 et le maintient depuis avec une grande vigilance. Depuis le mois de février, le centre de Tiébaghi a atteint le cap TF1=0, c’est-àdire un an sans accident avec arrêt. Ces centres miniers sont la démonstration que la disparition durable des accidents graves est possible sur l’ensemble de nos sites et départements. Et vous, où en êtes-vous ? I04 I04 I06 I08 I10 I14 I14 I16 I17 I17 I18 I20 I22 I22 I24 Les 52 familles SLN qui ont traversé les 7 générations SLN vous accompagnent en photos dans ce magazine. I32 • Initiatives Nickel SLN 50 ans de mécénat pour la SLN • Mouvements du personnel • Des nouvelles du groupe Eramet • Le nickel, à quoi ça sert ? I Dans une cabine ou à terre, sur mine ou dans les ateliers, la vigilance et le partage sont de mise pour préserver la sécurité de tous. I36 I38 I39 I Direction de la publication : Jérôme Fabre Direction de la rédaction : Olivier Béligon Édité par : Service de la communication de la SLN BP E5 98848 Nouméa CEDEX. Tél. : 24 55 55 Dépôt légal : août 2015 Conception graphique : EUDANLA Rédaction & photos : Flore Vignoles, Emmanuelle Pourre, David Becker, Marc Le Chélard, collections SLN et ERAMET, Stéphane Ducandas (familles) Impression Graphoprint Tiré à 6 000 exemplaires. I I I I I Encres sans huiles minérales Famille Burck Frédéric Burck (ingénieur informaticien), avec son frère Ludovic (bureau technique déchargement) et ses cousins Thierry (affinage) et Antoinette (conductrice au Camp des Sapins), représentent la 4e génération de la famille à travailler à la SLN. Cette photo illustrant plusieurs facettes des 52 familles recensées a été choisie pour représenter les générations SLN sur la grande affiche de l’usine, visible depuis la voie express. édito « 52 familles calédoniennes à l’honneur pour vous recevoir » B ienvenue à la SLN, première entreprise la SLN, et donc de la gestion durable du nickel du pays qui a employé directement ou au profit de l’économie du pays. indirectement au moins un membre En traversant les époques depuis 1880, la SLN d’une famille calédonienne. 2 200 salariés vous a toujours su s’adapter, innover pour aller de attendent, aux quatre coins de la Grande terre, l’avant, et a été précurseur dans de nombreux partout où ils travaillent, pour ces Journées domaines, notamment techniques, environPortes Ouvertes. À Doniambo tout d’abord, en nementaux, sociaux, voire sociétaux. C’est septembre, puis dans les villages miniers en « L’esprit de Jules », un de nos pionniers, découvreur du minerai de nickel, octobre et novembre. du procédé d’extracÀ cette occasion, vous découLa SLN a toujours inventeur tion du métal et cofondateur de vrirez 52 de nos salariés, des fasu s’adapter, la SLN. Un esprit dynamique et milles calédoniennes, comptant entrepreneurial, qui souffle entrois générations successives innover pour core aujourd’hui sur la SLN et au moins à la SLN. Ces familles aller de l’avant. anime ses 2 200 salariés. racontent leur entreprise et leur C’est ce que l’on Sept générations de Calédopays. Cette histoire mêlée d’une société pas comme les autres, appelle « L’esprit niens vous attendent. Celles des salariés de la SLN. car elle fait partie intégrante de de Jules ». Alors venez nombreux nous l’histoire de presque chaque rencontrer. famille calédonienne. Une histoire avec ses hauts et ses bas, mais surtout avec de la passion et du cœur. Et justement, il est sans doute temps de tordre le cou aux idées reçues sur la SLN sur les questions d’investissements, de préservation de l’environnement, de gestion du domaine minier, de promotion sociale, de formation inJérôme Fabre terne... La critique est souvent facile, mais ces Directeur général de la SLN familles illustrent l’engagement au service de www.sln.nc SLN – Le Nickel Date de parution : août 2015 Famille Filimokailagi Enéa, qui vous accueille lors de tous vos passages au bâtiment direction de la SLN, est la 3e génération de sa famille à travailler dans cette entreprise depuis 1947, date de leur arrivée en provenance de Wallis-et-Futuna. Son grand-père était transporteur de scorie et son père y a déroulé sa carrière de 1974 à 2009. 47 // août 2015 3 Famille Trigalleau Avec son DEUST Géosciences en poche, Marie-Clémentine a rejoint la SLN après son grand-père et son arrière-grand-père, tous deux décédés. Elle a travaillé sur le domaine minier, en tant que technicien-géologue, avant d’être mutée dernièrement au département Environnement. stratégie // Domaine minier : un investissement pour préparer l’avenir Aujourd’hui, la SLN consacre à la géologie (prospection et recherche) des moyens humains et matériels très importants. L’essentiel de son domaine est connu. D’ici fin 2018, elle aura affiné l’exploration de l’essentiel des surfaces favorables de son domaine minier destiné à alimenter l’usine de Doniambo pendant les 45 prochaines années. C ompte tenu de sa longue histoire dans le paysage minier calédonien, de ses compétences en matière de géologie et des investissements importants qu’elle a réalisés en termes d’exploration, notamment les sondages, la SLN dispose déjà d’une très bonne connaissance de son domaine minier. 2 milliards par an Cet investissement permet à la SLN d’afficher un plan minier garantissant l’approvisionnement de l’usine de Doniambo jusqu’en 2060. Un horizon lointain expliquant l’investissement dans une nouvelle centrale électrique qui accompagnera l’usine pyrométallurgique pendant ces années, comme l’actuelle centrale l’a fait durant les 45 dernières années. Mais connaître davantage son domaine minier reste une des priorités de la SLN qui y consacre un budget annuel de près de 2 milliards de francs. Depuis deux ans, la cadence s’est accélérée. « Pour préserver et défendre notre domaine, il faut connaître sa place dans le milieu. Ce travail avec toutes les équipes géologiques de la SLN a permis d’avoir une vision globale. Nous avons passé en revue l’ensemble de notre domaine pour apprécier le potentiel des surfaces favorables qu’il couvre. Pour apprécier la place de notre domaine au sein du paysage minier calédonien, nous avons pris comme référence le travail qui a été 4 200 km de sondages de reconnaissance sont réalisés chaque année par la SLN. fait par le BRGM », explique Mohamed connaissance de ce domaine. Il faut Kadar, Chef du Département Géologie et savoir que prospections et recherches Études Minières. sont réalisées au minimum 5 à 10 ans avant le début d’une exploitation. « La Des équipes mobilisées SLN a cette volonté d’apporter l’éclairage L’étude du domaine minier, pour en affi- nécessaire concernant son domaine, pour ner la connaissance et en valoriser les le gérer de la façon la plus optimale pour ressources, est un travail au quotidien. l’intérêt de la SLN et du territoire. Plus on Elle est du même coup indispensable et connaîtra notre domaine, mieux on le géprioritaire pour assurer la pérennité de rera, insiste Mohamed Kadar. Mettre en l’entreprise, et de ce fait ses retombées valeur ce domaine, c’est un engagement économiques pour le pays. Il est donc important. Nous avons aujourd’hui une très important pour la SLN d’estimer équipe bien dimensionnée, constituée de ses réserves minières. Une quinzaine géologues et de techniciens compétents, de techniciens et ingénieurs géologues qui ont pour mission de couvrir l’enest donc affectée à l’exploration et à la semble de notre domaine minier ». Famille Famille Tessier-Armand Médard e Aurélie Armand est de la 5 génération des Tessier, sans compter les époux et les frères. La SLN est une affaire de famille entamée par l’arrière-arrière-grand-père paternel d’Aurélie. Sa maman, Pascale, a tenu plusieurs postes de secrétariat jusqu’à être l’assistante de la direction générale. Aurélie travaille aujourd’hui pour le département Tâcherons, une part croissante dans la valorisation du domaine minier. Depuis 1911, la famille maternelle de Mikaël Médard travaille à la SLN. C’est Eugène Giraud, l’arrière-grand-père de Mikaël, qui y est entré le premier. Il est aussi l’ancêtre de la famille Giraud-Delort (cf. p 25). Mikaël est technicien structures au département Matériel mines. Le domaine minier de la SLN couvre 30 % des surfaces favorables E n prenant en compte la carte géologique réalisée par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières, établissement public national) définissant les zones potentiellement minéralisées en nickel (les surfaces dites favorables) de NouvelleCalédonie, on s’aperçoit que les 790 titres miniers de la SLN couvrent un peu plus de 30 % de ces surfaces favorables, 27 % sont détenus par les autres opérateurs miniers, et plus de 43 % des surfaces favorables sont « libres de droit », dont 30 % sont accessibles à tout demandeur agréé d’un permis de recherche. Par Paaarr ai P aailleurs, illlleu eeu urss, ill faut fau aut noter aut no ote terr que qu q ue la la surface sur ur fa face ce d’un qu’il dd’’un un titre tititre ree ou ou de de la la zone z nee ffavorable zo a vo av orraabble le q u’ilil u’ couvre n’est tout cco ouv uvre re n re ’eestt ppas as ddu as u to out ut pproportionro opo portio rttio ionnnelle à la taille du gisement n llle ne a taaiill illlle du gis isemen em men ent qu’il ent qu’i’iill pe qu ppeut eut ut contenir, que gros gisements co ont nten enir ir, r, et et q uee lles u eess pplus lu us gr g ros os g iseem is meen nts ts ne se trouvent pas forcément dans les concessions les plus étendues. Bien au contraire, au vu de la réalité du domaine minier des acteurs calédoniens. Autant de métal contenu dans les 30 % de surfaces favorables de la SLN que dans le seul massif du Koniambo avec ses 3 % de surfaces favorables, car ce dernier est hautement minéralisé (90 %). tion optimisée de la ressource naturelle font qu’aujourd’hui il lui reste encore des 30 % de surfaces favorables en minerais exploitables. nickel sont libres de droit : tout opérateur minier agréé peut y demander une 1,6 % : la SLN est seule au monde à co concession. on nccces ess ssion ion on.. savoir savo sa savo voir ir ttraiter raiter ra er ddes es m es minerais in très pauvres (àà ppartir a titir de ar de 11,6 ,66 %) %) en en augmentant a leur te135 années de valorisation des neur neur ne ur ((par par conc pa co concentration) onc ncen ntr t aattiio o dans ses usines mine mi minerais nera rais ra is à la la SLN SL : le le sa savoir-faire avvo oir ir-ffai airee ddee de de N Népoui éppou ouii et e Tiébaghi, Tiéébbaagh hi avant de les fondre llaa première pre remi miièr èèrre en ère eentreprise entr ntr trep eprriise isee ppays ays eett ssaa gesay gees- dans g dans da ans ns sson on u on usine sinee ppyrométallurgique. si sine yyrrom m Répartition des surfaces favorables en nickel en Nouvelle-Calédonie Zones libres 30 % SLN 30 % Réserve technique provinciale 2% Zones protégées SMSP/NMC 8% 11 % KNS 3 % 43 % des surfaces favorables sont libres de droit mais 30 % des surfaces favorables sont accessibles à tout demandeur (agréé) d’un permis de recherche Tiers 3 % SMT 6% Vale NC 4 % SMGM 3 % Encore une idée fausse : la SLN dispose de 30 % des surfaces favorables en nickel, et 30 % sont disponibles à qui demanderait des concessions minières aux autorités compétentes. 47 // août 2015 5 fiabilisation usine PLANS D’ACTIONS CIBLÉS COURT / MOYEN TERME PYRAMIDE DÉFAILLANCES ANALYSES DÉFAILLANCES année 2015 - cumul à fin mai compétitivité // DÉMARCHES STRUCTURÉES MOYEN / LONG TERME 5 PAPs NIVEAU 4 26 NIVEAU 3 22 NIVEAU 2 53 NIVEAU 1 1001 ZÉRO PANNE 5S Cellule « FIAB » : limiter les pertes de production Afin d’être plus performant dans le traitement des incidents qui peuvent engendrer d’importantes pertes de production, une cellule Fiabilité a été mise en place en 2010. Ses effectifs ont aujourd’hui été doublés. des outils comme le « zéro panne » ou l’audit organe sont utilisés par la cellule pour cibler les axes d’amélioration, redéfinir et pérenniser les états standards des équipements. Des interventions hiérarchisées Dans une recherche d’amélioration de la compétitivité, la Cellule Fiabilité s’appuie sur une pyramide (comme celle existant sur la sécurité) où sont répertoriées toutes les défaillances de l’usine par niveau de gravité : les défaillances les plus graves sont celles de niveau 4, elles correspondent à une perte de plus de 20 tonnes de nickel ou un surcoût de plus de 20 millions CFP ou un incident environnemental déclaré. Cette classification des défaillances permet de De gauche à droite : Yannick Lacroix, Christian Deschamps, Nicolas Bourbier, Philippe Creugnet et Fabien prioriser les actions de la cellule sur les Lahary de la cellule FIAB. sujets à forts enjeux. attachée au département Main- mances et réduire leur niveau de défailtenance Usine, la cellule compte lance. « Notre cellule vient en support aujourd’hui deux ingénieurs, des services d’exploitation et de mainteFabien Lahary et Jénance sur des sujets Un des dossiers en cours de traitement rôme Bloch (ce derprécis sources de par la cellule Fiabilité vise à amélionier devant prendre perte de tonnes nickel, rer les performances d’expédition des ses fonctions en sepexplique Fabien La- poussières (des électrofiltres à la calcitembre prochain), et hary. Chaque dossier nation) et ainsi d’accroître la durée de quatre techniciens fiapeut prendre quelques vie de la toile de fluidisation, qui déchibilistes, chacun avec semaines à plusieurs rait au bout de 15 jours. En analysant une spécialité mécamois de travail ». Pour les causes racines de la déchirure, la nique ou électrique. traiter ces sujets, la cellule a pu demander aux équipes de cellule FIAB travaille l’atelier général de confectionner un Comment cela étroitement avec l’ex- cône perforé venant soutenir la toile. Le fonctionne ? ploitation, la mainte- challenge est en bonne voie, car après En étroite collaboration avec les opé- nance, mais aussi les services centraux trois mois de fonctionnement sur le rationnels, cette cellule a pour mission (achats, études, informatique indus- four rotatif n°10, la toile est toujours en de fiabiliser les installations de produc- trielle principalement). À l’aspect tech- bon état, avec des débits d’expédition à tion de l’usine, améliorer leurs perfor- nique s’ajoute un aspect méthode où la valeur nominale. R Et concrètement ? « Notre cellule vient en support (...) sur des sujets précis sources de perte de tonnes nickel » 6 zoom sur le chiffre 100 milliards d’investissement à l’usine en 12 ans Un investissement de près de 5 milliards pour améliorer la compétitivité de l’usine Point culminant de Doniambo à 51 mètres de hauteur, l’Atelier de Traitement du Charbon Pulvérisé (ATCP) vient d’entrer en fonctionnement. Cet investissement de 4,8 milliards CFP, destiné à améliorer la compétitivité de l’usine, est le plus important chantier de Doniambo depuis la réfection du four de fusion DEMAG en 2008. C et atelier va servir à broyer le charbon brut pour obtenir une poudre utilisée comme combustible destiné à se substituer au fioul afin d’alimenter les deux sécheurs de minerai et les cinq tubes de calcination. La capacité du nouvel atelier sera de 42 tonnes de charbon par jour, contre 20 pour l’actuel. Or, le charbon étant un combustible quatre fois moins cher que le fioul lourd, d’importantes économies vont donc être générées. « Il s’agit vraiment d’un investissement destiné à faire des économies. Quand la décision a été prise en 2012 de lancer ce grand chantier, les économies calculées représentaient 1,9 milliard de francs par an », explique Jean-Charles Ritter, le directeur technique. Quant à l’impact environnemental, il est quasi nul. Les premiers essais ont été réalisés fin juin, suivis par la montée en puissance. Comment cela fonctionne ? L’ATCP est entièrement automatisé et piloté via des écrans de contrôle par le personnel de quart, depuis le département Calcination-Fusion (FB) dont les responsables sont Denis Angonin et Arno d’Arcangelo, l’encadrement du service calcination. « D’un côté avec une pelleteuse, on charge le charbon brut dans l’extracteur, explique Frédéric Martin, chef de la construction pour EGR (le département qui conçoit les investissements et les réalise). Une trémie de stockage tampon d’une capacité de 300 tonnes est alimentée par une série 100 milliards d’investissement à l’usine en 12 ans La SLN a investi 100 milliards à l’usine et 40 milliards sur les mines ces 12 dernières années, pour améliorer ses outils de production et réduire de manière significative son impact environnemental. Au travers de ses investissements, la SLN contribue ainsi à l’économie calédonienne en optimisant ses achats locaux et en réservant le maximum de ses travaux à des soustraitants calédoniens. Elle peut ainsi s’enorgueillir de posséder des outils de production de la dernière génération. « La capacité du nouvel atelier sera de 42 tonnes de charbon par jour, contre 20 pour l’actuel » de convoyeurs et d’élévateurs à godets. Le charbon brut se retrouve ainsi tout en haut de la structure, au-dessus du broyeur. Une fois le charbon broyé, un flux d’air chaud assèche le charbon et le transporte vers un gros filtre à manche. Le filtre sépare l’air du charbon pulvérisé qui est ensuite stocké dans une trémie située en dessous du filtre en attente d’expédition vers les sécheurs ou les tubes de calcination ». Et 100 milliards pour une nouvelle centrale électrique Dans le cadre de sa pérennité pour les 45 prochaines années, de l’amélioration de sa performance environnementale et de sa compétitivité, la SLN va remplacer sa centrale électrique. Montant de l’investissement : 100 milliards CFP. L’ensemble de ces investissements font du site industriel de Doniambo un site moderne, conforme aux réglementations environnementales les plus strictes, et dont la compétitivité au plan international sera enfin retrouvée ! 47 // août 2015 7 Famille Amat-Teuira compétitivité // Ghista Amat est la petite-fille d’Étienne Teuira qui a débuté à la SLN dans les années 60, d’abord aux fours Elkem puis aux fours rotatifs de calcination. Puis son père Denis y fit sa carrière. Ghista est employée technique au département Maintenance & Électricité, tandis que son compagnon Sylvain Holdrinet, prenant la relève de son père, est dessinateur au département des Investissements. Investissement d’avenir : le futur est en marche Le groupe ERAMET va investir 100 milliards de francs CFP auprès de la SLN dans la construction d’une nouvelle centrale électrique pour Doniambo. Aux normes environnementales européennes de 2013 et calédoniennes de 2014, et plus économique, la Centrale « C » va surtout améliorer la compétitivité de la SLN aux côtés de ses performances environnementales. U ne gigantesque réalisation dont va bénéficier la NouvelleCalédonie en termes de distribution publique d’électricité, mais aussi de retombées économiques estimées à 30 milliards CFP durant la construction. La première tranche de cette centrale électrique d’un genre nouveau devrait entrer en service en 2019, au terme de trois ans et demi de travaux qui réclameront la mise en place d’une base-vie sur le site. L’enquête publique est relancée du 1er au 30 septembre 2015. Les Nouméens sont appelés à donner leur avis à l’annexe de la mairie de Nouméa. Enquête publique Les Calédoniens seront consultés et invités à donner leurs avis et suggestions sur cette réalisation. En effet, une enquête publique destinée aux habitants du Grand Nouméa sera prochainement lancée, et un registre sera mis à leur disposition à la mairie de Nouméa. gagner en compétitivité et pérenniser De la même manière et dans un souci l’activité de la SLN pour au moins 40 ans, suite à l’arrêt prode bonne inforgrammé de sa mation, la SLN a centrale actuelle. mis en place un La Centrale C, utishowroom à Dolisant le charbon niambo, dans lequel comme combusles visiteurs détible pour fabricouvrent les points quer de l’électriciclés du projet deté, aura un impact puis près d’un an. environnemental positif : les émisUn triple sions de dioxyde objectif de soufre seront La réalisation de la Centrale C répond à un triple objectif : divisées par 10 (*), celles de poussière diminuer l’impact sur l’environnement, par 15 et de CO2 de 13 %, réduisant en « La future centrale électrique permettra à elle seule de diminuer la totalité des émissions de poussières du site de Doniambo de 40 % » 8 cela l’empreinte carbone de la SLN toute entière. De plus, grâce à un vaste programme d’étude engagé depuis plus de deux ans, 30 % des cendres et plus encore de gypse devront pouvoir être réutilisés par l’industrie du ciment calédonien ! C’est à ce titre que le projet de Centrale C peut être qualifié d’exemplaire. Par ailleurs, avec elle, la SLN continuera à fournir de l’électricité à la distribution publique, évitant ainsi à la Calédonie des investissements coûteux à court terme. (*) Par rapport à la centrale électrique actuelle de Doniambo dont les résultats sur la qualité de l’air sont pourtant très bons, lire en page 14 et 15. Famille Famille Delahunty Bocahut Trois générations de la famille Delahunty ont travaillé à la SLN. Constant Pétro, d’origine martiniquaise, le grand-père maternel, est entré à l’usine de Doniambo en 1946, suivi de son gendre, William Delahunty, du petit-fils Rodney. Tous deux œuvrent aux ateliers généraux qui répondent aux besoins de maintenance de toute l’entreprise. Christophe Bocahut est chauffeur sur le site de Tiébaghi. Son père, Frédéric, et ses deux frères Jean et Maxime sont tous les trois retraités de la SLN. Le grand-père de Christophe était quant à lui entré à la SLN dans les années 30 sur le site de Tiébaghi. Préparer la mise en route du chantier de la Centrale C L’importance du chantier de construction de la Centrale C nécessite la réalisation en annexe d’un certain nombre d’aménagements. La plateforme qui va accueillir la future centrale, avant (fin 2012) et après (mai 2015). L e chantier de la Centrale C, d’une durée de quatre ans, sera d’une très grande ampleur. Ainsi, au plus fort de la construction, ce sont au quotidien plus de 1 000 personnes qui seront amenées à y circuler. Démarrage des travaux périphériques C’est la raison pour laquelle un accès spécifique va être mis en place, afin de séparer l’entrée des véhicules dédiés au chantier de l’entrée principale de l’usine et limiter ainsi les risques d’interface entre ces deux grandes activités. Un parking de 200 places sera mis en ser- Le nouveau pont, qui relie le futur parking à la piste d’accès. vice là où est actuellement installée la société Koueta Baie SARL, chargée d’assurer la vente de scorie. Il a également été prévu la construction de deux ponts. Le premier, dont la construction est déjà terminée, reliera ce futur parking à la piste d’accès du chantier de construction de la centrale dont ce sera l’accès principal. Le second permettra la livraison de scorie à Koueta Baie sur son nouvel emplacement au sud de l’usine, de l’autre côté du canal. Ce pont sera réservé aux véhicules lourds de transport de scories. Les travaux préparatoires de ce second pont ont débuté, et son entrée en service est programmée pour mars/avril 2016. « Il y avait beaucoup de choses à cet endroit de par son historique. Aujourd’hui, tout a été vidé et remis à niveau, cela représente une surface totale de 14 hectares », explique Jean-Marie Malmartel, Manager Ingénierie du projet. La mise en place de conduites d’alimentation en eau brute figure parmi les autres travaux périphériques qui ont débuté. Il faut en effet amener au constructeur de la centrale de l’eau brute à travers une nouvelle conduite d’1 km de long et de 30 cm de diamètre, et de l’eau potable à travers une nouvelle conduite de 300 m de long et de 5 cm de diamètre. Par ailleurs, l’aménagement du projet de centrale C prévoit un plan paysager de Doniambo. « Nous allons embellir le futur parking, conclut Jean-Marie MalDes ouvrages qui prennent martel, planter des arbres le long de la forme Depuis deux ans, les équipes travaillent voie d’accès, des massifs et des arbustes, à un préterrassement de la plateforme de manière à mieux intégrer l’usine dans devant accueillir la future Centrale C. son paysage ». « L’aménagement du projet de centrale C prévoit un plan paysager de Doniambo » 47 // août 2015 9 Famille Vu Van Long-Vibert compétitivité // Le grand-père paternel de Fabienne, Louis, a été chef de quart sur les sites de Poro, Thio et Népoui. Son grand-père maternel, Sarimin Martot a été lui chef d’équipe sur ces trois sites. Jean-Pierre Vu Van Long, fils de Louis, a commencé à Poro dans les années 80. Sa fille Fabienne (épouse Vibert) travaille aujourd’hui au centre minier de Népoui comme chef du laboratoire. Travaux sur la laverie de Népoui Sur Népoui, tout le minerai extrait de la mine doit passer par la laverie avant d’être expédié sur Doniambo. La trémie et l’extracteur, point d’entrée de la totalité du minerai produit par le centre, très abimés après 20 ans de fonctionnement, viennent d’être remplacés par des équipements similaires, mais plus robustes. 15 à 20 ans de durée de vie supplémentaire pour NépouiKopéto ; 275 millions CFP d’investissement : les travaux, pilotés par les équipes du département d’Études générales et Réalisations, ont duré quatre semaines, suspendant ainsi la production du centre. Mais la reprise a eu lieu le 12 juin dernier, comme prévu. Ces travaux spectaculaires complètent un vaste programme qui avait permis de créer une nouvelle prise de poste en 2014 à Népoui, et dont l’objectif est de relancer pour la 4e fois l’activité minière de ce centre minier du cœur de la Grande Terre. En effet, ouvert en 1880, Népoui a été fermé et rouvert plusieurs fois en raison des conditions économiques. En 2015, le centre minier avec ses 180 emplois directs et autant de sous-traitants est reparti pour au moins 20 ans ! 18 mai - Les travaux de démontage de l’ancienne trémie démarrent, la découpe et la dépose des différents éléments de la trémie vont durer huit jours. 22 mai - Les travaux ont nécessité l’utilisation conjointe de deux grues (dont une grue de 300 tonnes, la plus grosse grue du territoire) pour les phases de dépose de l’ancien extracteur et de pose du nouvel extracteur. 26 mai - La pose du nouvel extracteur est une étape délicate, nécessitant une coordination précise des deux grues. 28 mai - La nouvelle trémie est en cours de montage, les tôles d’usure de cette nouvelle trémie sont de taille plus restreinte que sur l’ancienne, ce qui rendra plus aisées les opérations de maintenance. 2 juin - La trémie haute est en cours de montage lors de la visite à Népoui de Bertrand Madelin, Directeur Général Délégué – Branche Nickel Eramet, de Jérôme Fabre, Directeur Général de la SLN et de Marc Mounier-Vehier, Directeur des Mines de la SLN. Après deux semaines de montage des nouveaux éléments, il a fallu une semaine pour réaliser les essais de mise en service. 10 Famille Famille Castel Viratelle Enrik Castel est la troisième génération de la famille à travailler à la SLN, après son père Édouard, et son grand-père, Camille Lombard, qui a débuté en 1954 sur Kouaoua. Son oncle Steeve Lombard, aujourd’hui à la retraite, a également travaillé à la SLN, ainsi que sa cousine Audrey Lepigeon, toujours en poste à l’atelier Engins Mobiles de Doniambo. Trois générations ont travaillé à la SLN. Raoul Hardy, le grand-père, Alain Viratelle, le père, et les fils Patrice et Richard. Patrice d’abord, chef de quart au plateau de Thio, a repris ses études et est devenu ingénieur maintenance. Richard, lui, a été embauché à l’atelier Fer. Kouaoua réceptionne son nouveau « laveur de cailloux » Élément indispensable permettant d’extraire le minerai sur Kouaoua, le tube constituant le trommel est arrivé en fin de vie. Son remplacement est le grand chantier de l’année 2015 à Méa. E xploité depuis 1970, le tube du trommel montrait déjà depuis quelques années des signes de fatigue. Cela se traduisait par l’apparition de fissures qui étaient réparées au fur et à mesure. Tout un tronçon de ce tube avait même dû être remplacé en 2013, mais l’ensemble menaçait de rompre. Après le lancement d’un appel d’offres international, c’est en Chine que le nouveau tube a été réalisé. Arrivé début avril sur le territoire, son montage à Méa (la mine principale de Kouaoua) est une opération complexe pilotée par le service Réalisations du département d’Études générales, qui est présent sur place pour contrôler les travaux et coordonner les différents intervenants. Un trommel « lave les cailloux » afin de récupérer le minerai qui tombe à travers les grilles sur un convoyeur situé en dessous. Ici, en 2013, il avait déjà fallu changer un tronçon du tube. La pièce à changer en elle-même représente près de 35 tonnes pour une longueur de 16,20 m et un diamètre de 2,60 m. Arrivée à Kouaoua, elle a été placée sur zone de préfabrication pour permettre l’assemblage de ses différents équipements : tôles d’usure et grilles. La mise en place de ce nouveau tube au point M0 est prévue en 2016, elle nécessitera cinq semaines d’arrêt. Le point M0 est l’atelier qui prépare le minerai avant sa descente au bord de mer avec le convoyeur Serpentine (11 km de long). C’est par convoi exceptionnel que ce nouveau tube a été acheminé jusqu’à Kouaoua. Une traversée de la Chaîne qui a pris plus de 6 heures avec des arrêts fréquents sur les passages un peu difficiles pour réorienter les roues de la remorque. Le camion, la remorque et le tube du trommel pesaient dans leur ensemble 70 tonnes, soit la limite légale autorisée de transport de marchandises sur les routes calédoniennes. 47 // août 2015 11 Famille Arsapin Anthony Arsapin est la troisième génération à travailler au centre SLN de Thio. Didier Arsapin, son père, est toujours en poste, au téléphérique du Camp des Sapins à Thio, depuis 1983. Le père de Didier est lui entré à la SLN en 1962, aussi à Thio. Il y est resté 29 ans, notamment au chargement du minerai. vie des sites // Poum Lancement de l’exploitation de Spur avec une société locale D ate historique de l’avis des coutumiers de Poum, jeudi 23 juillet, lors de l’inauguration du lancement de la valorisation du gisement « Spur A » à Poum en présence des coutumiers de l’aire Hoot ma Whaap, de représentants de la commune de Poum, de l’État, du partenaire sous-traitant SONAREP et de la SLN. Un long dossier ayant connu des hauts et des bas a abouti de la plus belle des façons avec la mise en place de la SONAREP, société d’actionnaires des clans et des tribus de Poum, avec l’appui technique d’une filiale de Nord Avenir (Sofinor). « C’est un modèle de développement qui est lancé aujourd’hui en bonne intelligence avec la SLN. Nous souhaitons voir se développer ce type de partenariat ailleurs », soulignait le représentant de l’institution publique. Comme elle le fait du nord au sud et d’est en ouest de la Grande Terre où elle travaille, la SLN a une fois de plus mis en place un partenariat gagnant-gagnant avec une société locale. « Un accord équilibré, qui sécurise les conditions économiques Visite de terrain : le premier chantier est environnemental, avant l’exploitation dès 2016 de 100 000 t nécessaires à la SLN et à la société sousau moins de minerai destiné à l’usine de Doniambo. traitante ». Tous autour de Narcisse Baouva, président du conseil d’administration de la SONAREP, société locale composée des clans et tribus de Poum, partenaire de la SLN mais aussi de Nord Avenir, soutien technique. Dix emplois sont créés dans un premier temps, avant une montée en puissance de ce gisement de Spur. Puis une quarantaine d’emplois à Poum. « Nous sommes très heureux d’être ici, à l’extrême Nord de la Calédonie, pour célébrer cette étape importante pour le développement de la SONAREP en une société locale d’exploitation minière, avec ses moyens propres, dans le cadre d’un partenariat équilibré et compétitif avec la SLN », a déclaré Jérôme Fabre, directeur général de la Société Le Nickel. Tiébaghi Vider un bassin sans impacter l’environnement L es équipes exploitation ont conçu et sont en train de réaliser la vidange d’un bassin de retenue des eaux de la mine. Cette vidange doit permettre de récupérer le minerai au fond et autour du bassin. L’engagement environnemental a conduit à deux objectifs : garder l’eau claire et ne pas augmenter significativement le débit du creek en aval. Ce qui a nécessité des travaux préalables pour ouvrir le bassin en son point le plus bas, avec un débit maîtrisé ; suivi d’un ouvrage drainant, puis d’un cheminement préservant le calme de l’eau pour ne pas éroder sur son passage, coupé par un nouveau décanteur qui refiltre l’eau avant qu’elle n’arrive dans le creek, avec des valeurs de débit et de clarté proches de l’état naturel. « Ce chantier est un 12 grand défi », nous rapporte Jérôme Payet, assistant infrastructures verses du Centre. Nous avons lancé la première étape de vidange en mars 2015, après un mois d’études. À ce jour, 200 000 m3 ont été évacués. Les exploitants prévoient de finir cette opération d’ici fin avril 2016. Ce bassin artificiel a filtré 300 000 m3 d’eau recueillie sur les versants de la mine. Il est vidangé sans moyen mécanique, uniquement par le sens naturel de l’eau qui coule du haut vers le bas. On appelle ça une vidange gravitaire. Famille Famille Kabar Loxton e Le père de Fabrice Kabar (4 génération), Jean-Michel, a terminé sa carrière en tant que chef d’atelier au Camp des Sapins et au Tamon. Son grand-père, Georges, a travaillé à la SLN de 1945 à 1968, à Thio mais surtout à Kouaoua. Gustave, l’arrière-grand-père a notamment participé à la construction des maisons SLN de Tiéta (Voh). Le grand-père de Philippe, Léopold Loxton, est entré à la SLN en 1933 comme géomètre, il y restera jusqu’en 1969. Son père Raymond est lui rentré en 1961 à la SLN en tant qu’aide-magasinier ; il a fini comme chef du bureau de la comptabilité en 2000. Ainsi, trois générations de Loxton auront embrassé une carrière à la SLN. Doniambo Thio Des travaux de titan sur le tank à fioul T04 de Doniambo Dernière ligne droite pour les travaux de curage L e curage des deux creeks Nakélé et Nemburu, sur Thio, est sur le point de prendre fin après quatre mois de travaux. Réalisés par deux entreprises de Thio, Pwimuru et Thio Wake, l’objectif était de faire des travaux à proximité de zones sensibles, habitées (tribus de Saint-Pierre et de Nakalé). Cela se traduit par l’enlèvement des matériaux (cailloux, gravats, graviers) en fond de creek et par le nettoyage du chenal principal de la rivière. L’objectif est de réduire l’impact des crues de récurrence (2 heures/2 ans). Pour rappel, après le protocole d’accord avec le Collectif de Thio, créé après les inondations qui ont affecté la vallée de Thio en 2013, une enveloppe de travaux de 120 millions de francs (80 % Fonds Nickel et 20 % SLN) a été dédiée au désengravement des deux rivières. L « Le tank à fioul T04 de Doniambo est le plus gros du territoire avec ses 62 m de diamètre et sa capacité de 60 000 m » e tank à fioul T04 de Doniambo, le plus gros du territoire avec ses 62 mètres de diamètre et sa capacité de 60 000 m3, a subi des travaux de rénovation importants. Au vu des déformations de la structure supportant sa toiture, la SLN avait pris la décision de changer le toit du tank et de sa structure sans toucher au reste. Une struc3 ture interne a donc été mise en place pour soutenir la toiture. Ainsi, des tanks Jacking Blocks servant normalement à soulever la robe d’un réservoir lors d’un changement de fond ont été importés d’Australie et empilés à l’intérieur jusqu’à former une tour d’étaiement pouvant supporter jusqu’à 900 tonnes. Les travaux ont pris quatre mois sous la maîtrise d’œuvre de la SLN. La mise en production du réservoir T04 est prévue d’ici fin septembre. La rivière Nemburu. La rivière Nakalé. 47 // août 2015 13 zoom environnement // La norme Prélèvement de poussières aux cheminées. ISO 14001 certifie la mise en place d’un système de management de l’environnement qui crée une dynamique d’amélioration continue. La certification permet de mettre l’environnement au cœur des priorités, au même niveau que la production et la sécurité. Qualité de l’air : la SLN bonne élève La majeure partie du temps (le site travaille 365/365, 24/24), la vision du site de Doniambo est celle d’une usine pyrométallurgique produisant du nickel métal, et dont les émissions atmosphériques sont extrêmement réduites. Métropole, Europe, monde : Nouméa fait partie des villes dont la qualité de l’air fait rêver malgré la présence du site industriel de Doniambo. En effet, en 25 ans, la SLN a divisé par quatre ses émissions de poussières fines, et en 5 ans, ses émissions de dioxyde de soufre par deux. Ceci au prix d’importants investissements. L a qualité de l’air de la Ville de Nouméa est bonne, et ce n’est pas la SLN qui l’affirme, mais Scal-Air, l’Association de Surveillance Calédonienne de la Qualité de l’Air, dont la mission est de mesurer, surveiller et informer les habitants sur la qualité de l’air. Dans son rapport annuel 2014, l’association spécifie que « les objectifs de qualité et valeurs limites annuelles européennes sont largement respectés pour l’ensemble des polluants mesurés, sur l’ensemble des sites de mesure. Si des valeurs limites et seuils basés sur des courtes durées (horaire ou journalière) font encore l’objet de dépassements sur certains quartiers de la ville, le nombre et l’ampleur de ces épisodes ont diminué de façon notable entre 2013 et 2014 ». 2 « 4 pics de SO en 2014 contre 46 en 2013, grâce à l’optimisation de la qualité du combustible utilisé » 14 Nouméa : une bonne qualité de l’air À noter que les seuils autorisés à Nouméa sont identiques à ceux des villes européennes. C o n cer na nt le s poussières fines (PM10), le nombre de jours de dépassement des seuils autorisés n’a jamais excédé 4 jours par an, pour une tolérance réglementaire de 35 jours de dépassement par an et par station. Pour le dioxyde de soufre (SO2), s’il subsiste encore quelques pollutions de pointe épisodiques de quelques heures (9 en 2014 sur l’ensemble du réseau de surveillance), leur nombre a La mauvaise image des incidents Lors du démarrage d’un groupe de la centrale électrique ou lors de la mise à l’air libre d’un four destinée à éviter une surpression, sa perte ou un danger pour le personnel, les émissions atmosphériques peuvent être spectaculaires et donnent une image de « pollueur » au site industriel. Ces incidents doivent être relativisés : les émanations sont très occasionnelles et limitées dans le temps, et génèrent tout au plus un dépassement de pic d’information ou d’alerte du public. La majeure partie du temps, le site industriel fonctionne sans incident et ses rejets atmosphériques sont contrôlés et conformes. Poussières (PM10) : les moyennes annuelles dans le monde (en ug/m3) 49 0 0-29 0-49 0-99 00-1 150 2 < 2 3 5 1 ≥ Avec une moyenne annuelle autour de 20 ug/m3, Nouméa se place parmi les villes où une bonne qualité de l’air est observée Poussières (PM10) : les moyennes annuelles à Nouméa (en ug/m3) Valeur pour la protection de la santé 40 35 Objectif de qualité 30 25 20 15 FAUBOURG BLANCHOT 10 LOGICOOP 5 MONTRAVEL 0 2010 2011 2012 2013 2014 Évolution des concentrations annuelles de SO2 (en ug/m3) 22 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 depuis 2014 Nouméa < 3 ug/m3 CENTILE 90 STATIONS INDUSTRIELLES CENTILE 10 STATIONS INDUSTRIELLES MOYENNE STATIONS INDUSTRIELLES CENTILE 90 STATIONS DE FOND URBAIN CENTILE 10 STATIONS DE FOND URBAIN MOYENNE STATIONS DE FOND URBAIN 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 drastiquement diminué avec l’optimisa- la SLN a su prendre les choses en main tion dans le choix de la qualité du com- et que l’environnement reste au cœur de bustible utilisé. ses préoccupations. « Il y a un vrai travail des équipes, en lien avec les exploitants, pour continuer à diminuer les rejets de Au cœur des préoccupations Avec l’entrée en service de la future cen- poussières. Le maintien et la fiabilisation trale électrique en 2019, la SLN poursuit de ces installations sont une préoccupason programme de diminution de ses tion permanente », insiste Frédéric Bart, impacts atmosphériques : ses rejets chef du département Environnement. de poussières vont encore diminuer de La certification ISO 14001 du site indus60 % cette fois, et il y aura une suppres- triel en 2014 confirme cette intégration de la préoccupation environnementale sion totale des pics de pollution SO2. Ces excellents résultats confirment que dans toutes les actions de la SLN. Une stratégie Air en trois étapes La SLN a travaillé par priorités au cours des 25 dernières années pour suivre l’évolution de la réglementation et apporter sa contribution à l’exceptionnelle qualité de l’air de la ville de Nouméa. Des investissements très importants ont été réalisés pour cela. Diminution des rejets canalisés : diminution par 30 depuis 1990. Respect des normes européennes. Diminution des rejets de la centrale électrique : un vrai mieux depuis l’utilisation de fuel à bas soufre et à très bas soufre. La nouvelle centrale électrique sera aux normes européennes de mai 2013 (reprises en 2014 par la province Sud). Diminution des rejets diffus du site industriel : plan en cours avec un objectif cumulé d’une baisse de 60 % des poussières en 2020, année de mise en service de la future centrale électrique. 47 // août 2015 15 Famille Rousseau Éric Rousseau, technicien environnement, et son frère Karl, employé au service topographie, sont la quatrième génération de la famille à travailler à la SLN. Leur arrière-grandpère, Jules Rousseau, est entré à la SLN à la fin du XIXe siècle à bord des remorqueurs, puis il travailla à la mine de Thio. biodiversité // Sauvegarder les espèces rares Claire NicolasGueunier, ingénieur Permitting et Biodiversité Répertoriée comme espèce rare, le Neisosperma Sevenetii est un arbre de forêt endémique au massif de Tiébaghi. Un programme de sauvegarde de l’espèce a été mis en place par la SLN. Ainsi, 135 plants ont été réintroduits avec succès entre le 8 et le 11 juin. « Le travail sur cette espèce a commencé à la fin des années 90, avant le début de l’exploitation du nickel sur le massif », explique Claire Nicolas-Gueunier ; malgré une bonne germination des graines, il était difficile de récupérer beaucoup de graines, en partie mangées par les rats. Nous avons tenté aussi la culture in vitro sur cette espèce, mais cela n’a pas bien fonctionné. Actuellement, l’équipe de l’IAC travaille sur des techniques de bouturage et nous poursuivons également la collecte de graines ». La société SIRAS Pacifique est en charge de la réintroduction de l’espèce sur site. Des consignes précises lui ont été données par Végécal, bureau spécialisé en revégétalisation, afin de manipuler les plants avec soin et de respecter le site naturel d’accueil contenant lui-même des individus. P arce que l’exploitation du nickel tifique avec l’IAC (Institut Agronomique impacte la biodiversité du mas- Néo-calédonien), pour travailler sur la sif concerné, la SLN a évalué les reproduction végétale de ces espèces menacées. impacts de ses pro« L’objectif est de jets miniers sur les reproduire autant espèces et identifié d’individus qu’il le les mesures à mettre faudra afin de les réinen œuvre pour la troduire en quantité sauvegarde des suffisante au sein d’un espèces rares. C’est conservatoire de biodans ce contexte que diversité où l’espèce le Neisosperma seveest déjà présente. netii fait l’objet d’un Cela doit permettre, programme de sauà terme, d’exploiter vegarde depuis la fin la ressource minière des années 90. présente sous une partie de la population existante », souligne Claire Nicolas, Partenariat avec l’IAC La SLN a conclu un partenariat scien- ingénieur Permitting et Biodiversité. « Le travail sur cette espèce a commencé à la fin des années 90, avant le début de l’exploitation du nickel sur le massif » 16 Une fois en terre, les plants bénéficient d’un suivi mensuel. Il s’agit de vérifier leur croissance, leur état de santé, et de vérifier l’impact éventuel des cerfs et cochons sauvages afin d’y remédier rapidement. Chaque plant est numéroté et marqué par un tube en PVC dont le bout est peint en bleu. 25 agents SLN relèvent le défi de la sûreté de leur outil de travail industriel à Doniambo. Un service sûreté repensé La sûreté à Doniambo est une priorité. Hier externalisée, elle est aujourd’hui entièrement internalisée. 25 agents SLN relèvent ce défi : être une identité à part entière rigoureuse et efficace. L a sûreté à Doniambo est un domaine très vaste : prise en compte de la protection des personnes contre les agressions, de la protection de l’outil de production contre les vols et la dégradation, de la protection des secrets industriels, informatiques et numériques, ainsi que la sûreté portuaire. Auparavant, cette mission était externalisée auprès de sous-traitants. Études et réflexions ont été menées pour établir une nouvelle stratégie en quête d’une meilleure efficacité, ce qui a conduit à créer un service interne de sûreté, géré par du personnel SLN, et en cours d’agrément par les services de l’État. Pendant un an, progressivement, ce personnel est venu renforcer les équipes externes, et désormais, depuis le mois de mai, la sûreté est assurée entièrement par des agents SLN. Un challenge relevé ! avons défini une situation intermédiaire Le challenge de départ était de faire ad- avec des missions qui seront mises en hérer tous les acteurs à un projet com- application au fur et à mesure ». mun, avec de réelles perspectives. « Le challenge était de définir les attentes en Implication des agents et… matière de sûreté, explique David Mas- relooking ! semin, Chef du service Remplir cette mission n’aura pas été une Sûreté Aménagement mince affaire ! En effet, et pour mieux du Site (SAS), de les faire comprendre l’ampleur de la tâche, le accepter par l’adminis- site de Doniambo fait 220 hectares et tration, par le comité de l’on y compte quelque 800 mouvements direction et par les parte- entrants de véhicules par période de naires sociaux, et définir 8 heures. les contours d’un projet L’implication des agents dans leur noucommun : quel niveau de velle mission s’est accompagnée de sûreté souhaite-t-on pour modifications dans leurs conditions de la SLN ? Quelles missions donner au ser- travail. Des investissements ont été réavice sûreté ? Quelle image ? Il fallait don- lisés afin de permettre l’aménagement ner envie à tous les agents de sûreté de du poste de sûreté, l’achat de nouvelles venir défendre leur société. À partir de ce tenues et de nouveaux outils de travail, constat, nous avons défini une situation la mise en place de formations pour idéale que l’on souhaiterait atteindre d’ici tous. Les agents eux-mêmes ont partiquelques années. En attendant, et pour cipé à l’élaboration d’une charte visuelle faire les choses progressivement, nous (logo). « Notre objectif : créer un véritable métier sûreté à la SLN » 47 // août 2015 17 GUIDE D’INFORMATIONS SUR LES RISQUES INDUSTRIELS Doniambo / SLN POI et PPI sécurité // afin de maîtriser au mieux le risque industriel Destiné à vous qui habitez, travaillez ou venez faire des courses près de l’usine de Doniambo. Arrêté N°11387-2009/ARR/DIMEN modifié du 12 novembre 2009 portant autorisation d’exploiter l’usine de traitement de nickel de Doniambo. Notre activité… La Société Le Nickel recherche et exploite des mines et carrières, traite et transforme du minerai en nickel. Le site industriel de Doniambo utilise du fioul, stocké dans des réservoirs pour garantir le maintien de son activité industrielle. Doniambo : la maîtrise du risque industriel intégrée dans un PPI En matière d’activité industrielle, le risque zéro n’existe pas. C’est une donnée que la SLN a prise en compte depuis de très longues années. Au-delà du Plan d’Opération Interne mis en œuvre à Doniambo, la Sécurité Civile a demandé l’instauration d’un Plan Particulier d’Intervention, destiné à organiser des secours à la population. Lister tous les dangers Jusqu’alors, c’est la SLN elle-même qui, en interne, réalisait ces études. Il a été décidé en 2013 de les confier à un prestataire spécialisé dont la mission a été de recenser tous les dangers liés à l’activité de l’usine ou aux matières stockées. « À ce titre, précise David Massemin, la SLN a modernisé son étude de dangers pour tenir compte des contraintes réglementaires qui ont évolué et de l’augmentation de l’exigence des autorités responsables en la matière ». Dans cette étude Consultation publique et exercice PPI Les dispositifs de lutte contre l’incendie sont vérifiés régulièrement pour garantir leur bon fonctionnement en cas de besoin. L ’accident ou incident industriel, un certain nombre de préalables avant selon la définition officielle, est un de pouvoir entrer en fonctionnement événement accidentel se produi- ou poursuivre leurs activités. « La SLN, sant sur un site indusexplique David Mastriel et entraînant des semin, Chef du serconséquences pour le vice Sûreté Aménapersonnel, les popugement du Site (SAS), lations avoisinantes, est considérée comme une société soumise à les biens et l’enviautorisation ; cela sironnement. Dans ce gnifie qu’elle doit actuacontexte, toutes les liser régulièrement ses installations indusétudes de dangers. La trielles, suivant leur dernière version est en niveau de dangerocours d’actualisation ». sité, sont soumises à 18 « La probabilité d’un scénario catastrophe est extrêmement faible, mais nous devons quand même la prendre en compte » « Le Plan Particulier d’Intervention sera soumis au public d’ici le 4e trimestre 2015 ; les riverains auront accès au contenu du plan. Ce plan sera précédé d’un exercice qui permettra de tester son efficacité. Il n’y a pas de risque nouveau à la SLN, précise David Massemin. Il y en a même moins puisqu’un certain nombre de dispositions, dont la réduction du stock de soufre et la limitation des quantités de fuel, ont permis de réduire de façon notable les risques. La probabilité d’un scénario catastrophe est extrêmement faible, mais nous devons quand même la prendre en compte ». Une sirène tous les 1ers mercredis du mois. Parmi les nouveautés figure l’installation d’une sirène destinée à informer les populations en cas d’accident et à assurer leur évacuation. Chaque premier mercredi du mois, à midi, elle retentira dans le cadre d’un exercice. Soufre et hydrocarbures à la baisse La volonté de la SLN a été de réduire le risque à la source, et elle y est parvenue pour le soufre en réduisant de façon drastique les quantités stockées à Doniambo. Un autre risque concernait les hydrocarbures stockés. Jusqu’à la mise en fonction de la future centrale électrique, la SLN dispose d’une grande quantité d’hydrocarbures, pour alimenter principalement la centrale, mais aussi ses unités de production. La SLN a réduit sa quantité de fuel stockée de manière à réduire la zone d’impact en cas de départ de feu (un accident pouvant impacter le domaine public surviendrait plusieurs heures après le début d’un incendie de fuel – 17 à 34 heures – ce qui laisse le temps d’intervenir aux moyens privés et publics dédiés.) de dangers, deux types de phénomènes ont été étudiés : ceux qui peuvent se produire mais dont les effets ne sortent pas de l’enceinte de la SLN, et ceux, qualifiés de risques industriels majeurs, qui pourraient dépasser les limites du site industriel et donc impacter la population voisine s’ils se produisaient. C’est sur cette base que la sécurité civile a souhaité réaliser un plan de secours. Une procédure à suivre Pour ce qui est du risque industriel, et pour planifier les interventions à réaliser en cas d’accidents, il existe deux types de documents qui établissent les procédures à suivre. Le premier de ces documents, appelé POI, pour Plan d’Opération Interne, est exigible à tous les établissements soumis à autorisation, comme l’est le site de Doniambo. Le POI apporte une réponse à chacun des risques listés dans l’étude de dangers relatifs aux sinistres dont les effets sont limités à l’enceinte de la SLN. Pour DUCOS D OS ANSE UNDU ANSE UARE RD D POINT OINT PAP PAPEETE PEETE LE CERCLE DE DANGER : ZONE DE DANGER POTENTIEL DONIAMBO ON NIAMBO LE NICKEL CK SLN MONT M ONT ONTAGNE COUPÉ C PÉE PÉ É GRANDE RADE RD P POIN O NTT BE BERTHE B ER EL LOTT LO VALLÉ VALLÉE DU U TI TIR T ANSE DE TIR PORT PO ORT RT AUT AUTO UTON UT ONOM NOME E Le risque principal à Doniambo réside dans l’inflammation d’un tank à fuel. Dans le pire des scénarios, il se produirait une boule de feu (boil over) qui pourrait se propager au maximum jusqu’au cercle jaune (voir dessin). ce qui est du risque pouvant impacter le domaine public, le second document est le PPI pour Plan Particulier d’Intervention. « Ce PPI, précise David Massemin, est l’émanation locale du plan ORSEC métropolitain, pour concourir à l’évacuation ou la mise à l’abri des populations. Cette disposition date de 2013 ». Ce plan ne concerne qu’une dizaine d’entreprises en Nouvelle-Calédonie. Il ne s’applique pas de manière systématique au site de Doniambo ; en revanche, compte tenu de l’emplacement urbain de l’usine, le Haut-Commissaire et le Gouvernement de la NouvelleCalédonie ont décidé de rendre la rédaction d’un PPI opposable. L’un des aspects positifs de cette nouvelle réglementation est qu’elle organise le secours aux populations. Le grand principe du PPI est d’impliquer tous les acteurs, et chacun dans son domaine de compétence. Et parmi les acteurs, on trouve les salariés de la SLN ; « dans cette perspective, conclut David Massemin, il convient de poursuivre le développement d’une culture sécurité au sein de la SLN ». 47 // août 2015 19 Le département qu EGR (Études Générales et Réalisations) une équipe de 50 spécialistes aux compétences variées : • Technique : Génie-Civil, Mécanique, Aéraulique, Hydraulique, Électricité… • Conduite de Projets : Recensement et description des prestations et/ou travaux à réaliser, Planification, Estimation et Contrôle Budgétaire, Administration contractuelle des marchés de travaux, Suivi administratif, documentaire et juridique… ui construit l’avenir Au cours des 10 dernières années, ils ont réalisé 120 milliards CFP d’investissements, notamment : • Infrastructures (ponts, routes, installations portuaires, tour radar). • Installations industrielles complexes (ATCP, Électrofiltre EF3, réservoirs d’hydrocarbures). • Installations sur mines (prétriage de Kopéto, trommel de Kouaoua, concassage de Tiébaghi). focus l’ascenseur social Promotions internes et parcours de formation adaptés permettent de valoriser l’effort et les compétences des salariés de la SLN. portraits // Des parcours exemplaires… La SLN produit un effort significatif pour former son personnel et faire monter en compétences ses agents. Ainsi, la possibilité d’évoluer est réelle, et la SLN donne une vraie perspective à ses salariés les plus motivés de pouvoir progresser d’un collège à un autre. C’est ce qu’on appelle l’ascenseur social de la SLN. Jean-Michel Nestor, un mécanicien devenu chef de mine Entré comme mécanicien, intéressé et engagé, Jean-Michel devient technicien sécurité, et il est aujourd’hui responsable de la mine de Kouaoua. Comment est-il arrivé jusque-là ? À Kouaoua, deux mines sont en au CHSCT* et une première opportunité activité : Méa et Kiel, enfoncée se présente : devenir technicien sécurité. Il dit oui et reprend dans la chaîne. Jean-Michel est resles cours, part trois mois ponsable de ces deux en France, se construit sites, une centaine une solide expérience de personnes dont pendant 12 ans. En 2003, 82 conducteurs d’ennouvelle opportunité, il gins. Ils manipulent revient à l’exploitation et 4 600 000 tonnes par devient chef de poste. Il an. Jean-Michel a coms’imprègne des subtilimencé à la SLN comme tés de la mine. En 2006, mécanicien à Kouaoua. Bientôt, il est élu il retourne en formation, à l’institut national de la santé et de la sécurité au travail, suivre un cycle technique et devient coordinateur sécurité des centres miniers. En 2009, le poste de chef de mine de Kouaoua est à pourvoir, il se lance. À la fois manager des hommes et des femmes organisés en équipes postées, producteur de tonnes de minerai, gestionnaire des biens confiés, il danse sur les sommets entre Méa où est son bureau et 60 % de l’activité, et Kiel qui apporte 40 % de la production Deux fois par semaine, Jean-Michel et Christian, chef de poste, visitent les chantiers et font le point du centre avec 30 personnes. Jean-Mides hommes, du matériel, des projets. chel résume son parcours : « Je suis 22 « J’ai fourni un travail, la SLN m’a fait confiance, c’est donnantdonnant » Portrait chinois Si j’étais un animal, je serais… un cheval Si j’étais une chanson, je serais… la chanson « you raise me up » de Josh Groban Si j’étais un sport, je serais… le hand-ball Si j’étais un plat, je serais… une salade exotique Si j’étais une ville, je serais… Sydney 100 % SLN, car même si j’ai fourni un travail, la SLN m’a fait confiance, c’est donnant-donnant. » Parcours remarquable mais possible à la SLN : de 2006 à 2014, 217 ouvriers sont devenus agents de maîtrise. * CHSCT : Comité Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail (institution représentative du personnel) Jeanne Setiano, la volontaire Jeanne Setiano en famille, la vraie, travaille aussi dans une grande famille professionnelle, celle de la SLN. A près avoir été pendant 5 ans chef du département Relations Sociales et du Travail à Doniambo, Jeanne Setiano est depuis 2015 chef du centre minier de Kouaoua. Elle est la première femme à occuper une telle fonction de responsable d’un centre minier en Nouvelle-Calédonie. Femme de caractère sous des traits toujours calmes, cette descendante de Futu- niens, posée et réfléchie, excelle dans la gestion des ressources humaines. Son engagement au sein de la SLN ne doit rien au hasard, c’est quasiment par atavisme familial puisque tous les hommes de sa vie, son grand-père, son père et son mari, Pierre de Bascoche, ont travaillé au « Nickel ». Trois générations successives de Setiano. C’est le père de Jeanne, Sakopo, qui lui a inculqué le goût de l’effort et l’envie de se surpasser, en l’encourageant à poursuivre des études supérieures. Suivant les conseils paternels, Jeanne a donc repris le chemin des études et quitté la Nouvelle-Calédonie et le cocon familial pour la métropole afin d’y poursuivre une formation complémentaire. À son retour, c’est sans surprise que Jeanne a intégré la SLN dans laquelle elle mène une carrière reconnue et respectée qui l’a donc conduite à la direction du centre minier de Kouaoua avec ses 200 salariés et presqu’autant de sous-traitants. Jonathan Leuchart, d’agent de maîtrise à Cadre BTS en poche, Jonathan Leuchart entre à la SLN, fin 2002, en tant qu’intérimaire au département Achats. Rapidement, ce jeune Calédonien d’adoption gravit tous les échelons d’agent de maîtrise avant de partir en formation en métropole. Il est aujourd’hui Cadre – Acheteur en engins mobiles pour le département Achats-DAN. Après 10 ans à la SLN, vous décidez mation complémentaire et passer cadre. de repartir sur les bancs de l’école en Vous êtes donc parti en 2013 pour suivre métropole, pourquoi ? un Master Achats InJe pouvais continuer ternationaux-Innovacomme cela, mais tion à Bordeaux… potentiellement, à parOui je suis parti tir d’un moment, je 15 mois, 9 mois de n’aurais pas pu évoluer cours théoriques et davantage. La seule 6 mois de stage que j’ai solution qui s’offrait à effectué chez Colas Sud moi était que la SLN me Ouest. Cela a été une soutienne afin que je très belle expérience, puisse boucler une fornous étions une pro- « À mon retour, le département avait été réorganisé et j’ai pu accéder à un poste de Cadre » motion de 90 personnes avec des profils très différents. Cette formation vous a-t-elle ouvert de nouvelles perspectives au sein de la SLN ? À mon retour, le département avait été réorganisé et j’ai pu accéder à un poste de Cadre. Cela m’ouvre effectivement de nouvelles perspectives, car c’est un poste que je n’aurais pas pu occuper en tant qu’agent de maîtrise. À terme, j’aurai la possibilité, par exemple, d’accéder à un poste d’encadrement. 47 // août 2015 23 Famille Abdelkader Julien Abdelkader est la quatrième génération à travailler à la SLN (à Népoui), après son père, Jean-Jacques, entré en 1984 (technicien calcination). Les deux grands-pères de Julien étaient également au Nickel. L’arrière-grandpère, François, entré en 1940, a terminé sa carrière en tant que chef d’atelier aux fours Elkem. Un autre de ses arrière-grands-pères, Edouard Legrand, a aussi travaillé à la SLN dans les années 50. Famille Famille Giraud-Delort Mararheu Daniela Delort, actuellement au département Informatique est très fière de son grand-père Édouard Preud’homme, embauché à la fonderie de Thio, le plus vieux retraité SLN encore en vie à 98 ans. Son père, Eugène Giraud, a travaillé au Nickel de 1954 à 1991. Son mari, Jérôme, déroule également sa carrière d’ingénieur maintenance à la SLN. En 1964, la SLN démarre à Poro une usine de traitement du minerai où est embauché Daniel Mararheu, le grand-oncle, et Kaleba, le grandpère de Harry Mararheu, puis son père Yvon. Lorsque l’activité s’arrête, Yvon rejoint l’usine de Doniambo. Son fils y est aujourd’hui opérateur et chauffeur polyvalent au département Préparation des charges. Famille Famille Luaki Yokohama Michel Wesley Luaki, son père, son beau-père et le grand-père de celui-ci, Sosefo Holokaukau, ont œuvré pour la SLN. Michel a débuté comme manutentionnaire, puis au conditionnement et à l’expédition du ferronickel. Sosefo, le grand-père, intégra la famille dans la SLN en 1964 à l’atelier Bessemer, et jusqu’en 1981. Troisième génération de la famille à travailler à la SLN, Maurice Yokohama a été à la SLN de 1980 à 2013, après son père, et son grandpère qui était prospecteur au centre minier de Voh en 1930. Ses deux oncles, Jean-Jacques et Édouard Lecourieux, sont également tous les deux retraités de la SLN. 24 dossier Générations SLN L a SLN et ses employés ont traversé les époques depuis Les 52 photos 1880. Aujourd’hui, la 7e génération (*) de Calédoniens des familles SLN travaille à la SLN. Des hommes et des femmes venus présentées dans ce magazine sont d’horizons très divers et issus de communautés différentes issues du livre qui ont créé le melting-pot de la Nouvelle-Calédonie « Générations SLN ». contemporaine. Par leur travail, ces familles calédoniennes forgent, encore aujourd’hui, la société Le Nickel et sont le moteur du développement économique du pays tout entier. Chaque année, les 97 % de Calédoniens qui composent la première entreprise du Pays, génèrent une activité dont 60 % du chiffre d’affaires est réinjecté dans l’économie du pays (**). Plus de 60 milliards CFP en 2014, soit 10 % de la richesse totale du pays. Ces générations sont notre fierté, comme la SLN doit l’être, en tant que fer de lance de l’économie calédonienne sur les marchés mondiaux. Il était donc temps de célébrer les 52 familles qui assurent une continuité familiale à la SLN et au pays, ces générations de mineurs et de métallurgistes, à travers un ouvrage historique richement illustré (***) dont voici un survol… (*) Par génération entendre une période de 20 années. (**) Les 40 % restants sont à plus de 30 % les achats ne pouvant être réalisés au pays. (***) « Générations SLN », à lire sur www.sln.nc ou QR Code. Famille Famille Ulile Campot Jean Misra, le grand-père maternel de Jean-Emmanuel Ulile, est entré à la SLN au début des années 60, à l’affinage. Le père, Jacques Ulile, a travaillé à Doniambo à partir de 1955. Jean-Emmanuel a été embauché à la SLN en 2001, tout juste âgé de 20 ans, pour l’entretien de l’atelier Bessemer. Jérôme Campot travaille au four. Il a suivi la voie de son père, Claude, qui a travaillé à la SLN de 1974 à 2006. Le grand-père de Jérôme, François Campot, était chauffeur à Doniambo dans les années 50. Il travaillait encore à la SLN quand son fils Claude y est entré. 47 // août 2015 25 dossier Les pho photos sont de Stéphane Ducandas, photographe. pho photog Les tex textes historiques de Gabriel Valet, historien. historie Les ddes dessins de Bernard Berger, dessinateur. dessina Les vidéos de Thomas Douchy, vidéaste. Les es vi vid Générations SLN Famille Le Corno Robert Le Corno (magasinier du service interventionentretien usine) représente la troisième génération de la famille à travailler à la SLN, après son père qui était formateur avant de finir sa carrière au laboratoire d’analyse du département d’Études techniques et d’Investigation. Son grand-père avait débuté en 1942 sur la mine de chrome de Tiébaghi. « Oui, ces générations SLN fournissent la matière première pour fabriquer les turbines des Airbus, les batteries des iPad d’Apple, les pièces stratégiques du sous-marin Barracuda. 135 ans que cela dure et encore autant de passionnants défis à relever ! » 26 Famille Famille Sorge Ikafolau Ferdinand Sorge représente la troisième génération de la famille à travailler à la SLN à Thio, après son père, Adolphe-Frédéric, et son grand-père, François. Ce dernier a démarré à la fonderie de Tao puis celle de Thio. Son fils est rentré en 1935 à la SLN, comme conducteur d’engins puis comme charpentier de marine. Ferdinand a suivi les traces de ses ancêtres, il travaille au Tamon. Le grand-père de Simon, Soane Taufana, est entré à la SLN en 1960 dans l’équipe de nettoyage des fours. Son père, Lutoviko Ikafolau, a été engagé en 1969 à l’atelier d’expédition du ferronickel ; il prendra sa retraite en 1999. Simon travaille aux Bessemer. Trois générations de la famille se sont ainsi succédé à la SLN. Famille Canaldo Jim Canaldo, le grand-père de Stanley, est entré à la SLN dans les années 30. Il a été suivi par son fils Gaëtan en 1959 qui a travaillé autant à Doniambo que sur la mine de Népoui. Ses deux frères, Jim-Robert et Roy, ont aussi œuvré au Nickel. Stanley a pris la relève, il est contremaître à l’entretien des réseaux fluides. Famille Famille Portmann Michel-Villaz Manuel Portmann (opérateur au parc homogénéisation) a suivi son père, Constant Portmann, et son grand-père, Fernand Pétaguet, à la SLN. Ce dernier avait été embauché sur Tiébaghi comme mineur à la mine de chrome en 1948. Constant, lui, a commencé en 1984 comme chauffeur-peseur. Il travaille toujours, au service expédition ferronickel et matte. Greg Michel-Villaz fait partie de la troisième génération de la famille à travailler à la SLN. Son grand-père, Henri, est entré à la SLN en 1949 en tant que conducteur d’engins. C’est ensuite son père, Henri Jr., qui entama une carrière au sein du Nickel en 1972 comme mécanicien. Il est aujourd’hui retraité. Famille Rague Dans la famille, la spécialité c’est l’affinage : Kevin, son père Jacques et son grandpère Roger ont travaillé dans ce département de l’usine. Roger était entré à la SLN en 1959 en tant que manœuvre avant de finir chef de quart. Le père de Kévin, Jacques, arrivé en 1984 à la SLN a suivi le même parcours et vient de partir à la retraite en 2015. 47 // août 2015 27 dossier Générations SLN rw 23 Bernard Berger dessine et raconte 10 temps forts de la SLN depuis 1880. Famille Famille Bienfait Antongiorgi Laurent Bienfait est instrumentiste au service informatique industriel de la SLN depuis 2001, après son père, Yves, et son grand-père, Marie-Alexandre. Ce dernier a travaillé dans les années 20 dans la société des hauts-fourneaux, l’ancêtre de l’usine actuelle de Doniambo. Le père de Laurent était quant à lui contremaître mécanicien à l’entretien. Quatre générations se sont succédé à la SLN. L’arrière-grand-père de Denis Antongiorgi (actuellement technicien instrumentation à l’usine), Gustave Cornaille, était gardien au premier barrage de Yaté. Son grand-père, Henry Mézières, était quant à lui menuisier au barrage de Yaté dans les années 40. Robert, son père, était électricien. « Société calédonienne, la SLN compte parmi ses actionnaires les 3 Provinces, lesquelles détiennent 34 % des parts du « Nickel » et donc un pouvoir de contrôle sur toutes les décisions stratégiques, garantissant au passage le parfait alignement des intérêts du pays et de la société. » 28 Famille Famille Dufour Evlakhoff Le grand-père, Adrien Masson, fut le premier à entrer à la SLN dans les années 40 à l’Atelier Fer. Puis son gendre, Pierre Dufour, est entré en 1966 en tant que mécanicien dans l’équipe d’intervention. Il a travaillé sur mines, à Thio et Poro et finit sa carrière à Doniambo. Enfin le petit-fils, Christian Dufour, a pris la suite de son père dans l’équipe de jour du parc homogénéisation du minerai. Michel est entré à la SLN en 1984 en tant que chauffeur au service expédition. Son fils, Steve, est lui au service calcination-fusion depuis 2012. Le grand-père, également prénommé Michel, arrivait du Maroc quand il a démarré à la SLN dans les années 60 en tant que mécanicien à Doniambo. Famille Kélétolona Hyacinthe Kététolona est fier de son père, Malino, et de son grand-père, Polikalépo. Ce dernier était entré au Nickel en 1960 au secteur Bessemer, il a fini sa carrière comme ouvrier professionnel 0P2. Le père de Hyacinthe, Malino, a démarré sa carrière en tant que mécanicien avant de devenir chef d’atelier au déchargement des minerais à Doniambo. Hyacinthe est à l’étape précédente : à la calcination-fusion. Famille Famille Canel Lamotte Le grand-père, Alfred Canel, a travaillé comme stockman et gérant de la station SLN de Kua de 1921 à 1947. Alphonse, le père, était lui à l’atelier bois pendant 40 ans. Jean-Pierre Canel, troisième de la génération, arrive en fin de carrière comme assistant chef de projet informatique. Cinquième génération à travailler à la SLN, la lignée Lamotte remonte jusqu’à l’arrière-arrière-grand-père de Cédric, instrumentiste au service informatique industriel. Ses grands-parents, Jacqueline et André, ont débuté à la SLN en 1952 et 1953 comme analystes au laboratoire. C’est d’ailleurs là qu’ils se sont rencontrés. Famille Famille Mathieu Teriitau C’est le grand-père de Steeve, Jean Mathieu, qui est entré le premier à la SLN en 1954, comme chef de quart à l’affinage. Son père, Michel, était lui à l’affinage B1-B2 à partir de 1973. Steeve travaille aujourd’hui au déchargement et préparation des minerais (dans l’équipe de jour). Arrivé de Tahiti, le grand-père de Nicolas, Manua Teriitau, fut embauché de 1960 à 1980 comme chauffeur de camion à Doniambo. Son père, Côme, entré à la SLN en 1973 comme ouvrier calcination/ fusion, est aujourd’hui à la retraite après une carrière de 38 ans. Nicolas Teriitau travaille aujourd’hui à l’affinage du ferronickel. 47 // août 2015 29 dossier Générations SLN Scannez ce QR Code pour télécharger le livre « Générations SLN » sur votre smartphone ou tablette. Famille Alpi Jorris Alpi (opérateur Bessemer) est le troisième de la génération à travailler à la SLN. Son père, Raymond, avait démarré en 1964 comme mécanicien à l’ancienne centrale électrique. Son grand-père, Paul Maillet, était entré en 1927 à l’atelier d’entretien de la marine. Paul Maillet est également à l’origine de deux autres générations SLN : les Cariou (p. 31) et les Maillet (p. 36). « Enfants du pays, les salariés de la SLN ont à cœur de développer une activité économique respectueuse de l’environnement. Ils ont réussi – et c’est la première des sociétés minières et métallurgiques du pays – à être certifiés ISO 14 001, la référence internationale en matière de gestion de l’environnement. » 30 Famille Famille Coq-Coulon Blum Pascale Coq, épouse Coulon, est la troisième de la famille à travailler à la SLN, après son père, Rémi, et son grand-père, Lucien. Celuici a débuté à la SLN en 1926, il travaillait à cheval sur mine à Koné. Pascale, elle, après 18 ans, a été promue chef de section du service import-export. Christophe Blum a suivi les traces de son père, de son grand-père (conducteur de pelles) et de ses oncles : tous ont travaillé et travaillent encore à Thio, berceau de la famille. Le frère de Christophe, René-Georges, était aussi sur la mine de Thio. Il est aujourd’hui au département Environnement. Famille Cariou Depuis 1927, la famille Cariou travaille à la SLN, parents, enfants, cousins. Paul Maillet est le grandpère commun avec les Alpi (p. 30) et les Maillet (p. 36). Katel déroule sa carrière à l’informatique industriel, son neveu Yorick, son père Youen, son petit-cousin Sébastien Kling, sa cousine Nathalie Willemot et son mari Laurent MichaletArchez y sont également ! Famille Russet-Chantreux Aimé Bonthoux est nommé en 1927 chef d’atelier aux HautsFourneaux à Nouméa. C’est l’arrière-grand-père de Mireille Russet. Elle-même est entrée à la SLN en 1981. Elle travaille au département informatique. Son oncle, Georges Chantreux, et son grand-père, Charles Chantreux, ont fait également partie de la grande famille de la SLN. Famille Vincent L’histoire de la famille Vincent et du Nickel débute en 1914. L’arrière-grandpère de Denis, Juntaro Okada, débarque du Japon à la mine de Thio. Son grandpère, Denis Tuband, est entré à la SLN aux Grands Travaux dans les années 40. Son père a, lui, débuté sa carrière sur Kouaoua. Denis est aujourd’hui technicien climatisation à l’usine. 47 // août 2015 31 Famille Garnier Jules Garnier a découvert le nickel en 1864 sur les bords de la Dumbéa. Alexis Garnier, son arrière-arrière-petit-fils, est entré à la SLN en 2011 ; il a toujours été fasciné par son ancêtre ; « un jour je me suis donc décidé à venir en Nouvelle-Calédonie pour travailler dans cette société, la SLN, qu’il a contribué à fonder ». initiatives // Initiatives Nickel SLN : 50 ans de mécénat Ancrée depuis plus de 135 ans en Nouvelle-Calédonie, pays qui l’a vue naître, la SLN s’engage à contribuer à un développement économique harmo– nieux dans le respect de la diversité calédonienne. Au-delà de ses responsabilités sociales, économiques et environnementales, la SLN a forgé son engagement sociétal à partir des bonnes pratiques issues de la RSE et de la norme ISO 26 000 tout en étant adossé à la politique de Développement Durable du groupe ERAMET. Dans ce cadre, le programme de mécénat de la SLN « Initiatives Nickel SLN » traduit en actes l’esprit de partage, une composante forte de l’identité de la SLN. Jules et son Esprit Jules Garnier, géologue, a découvert le minerai de nickel en 1864 sur les bords de la Dumbéa. Il a ensuite inventé le procédé permettant d’en extraire le métal et cofondé la SLN. Il est le cofondateur, le découvreur, l’inventeur… C’est ça « L’esprit de Jules », qui perdure encore en chacun de nous à la SLN ! 32 Les 5 piliers d’intervention Au fil des années, la SLN a créé plusieurs programmes de mécénat. Ils sont au nombre de cinq et ont tous pour objectif de contribuer à l’émergence de projets innovants et profitables aux Calédoniens. La Battuk’A Kaméré, une troupe de percussions du collège, lauréate des Nickels de l’Initiative en 2014. D’autres collèges projettent de suivre la voie qu’ils ont tracée. 1- Les Nickels de l’initiative Lancé en 1992, Les Nickels de l’Initiative est le premier programme de mécénat calédonien. Une institution. Un événement attendu chaque année par les Calédoniens et notamment le milieu associatif. Le principe : des projets innovants sont proposés à un jury majoritairement composé de personnalités extérieures à la SLN. Le jury souverain accorde un « coup de pouce » sous forme de bourse. Entre 1992 et 2014, 238 projets ont été primés, pour un montant de 110 millions CFP. tions culturelles d’envergure, tout en soutenant aussi bien des associations œuvrant dans le micro crédit ou l’accompagnement d’étudiants. Entreprise citoyenne, la SLN met ainsi du sens à sa responsabilité sociétale afin d’accom- 2- Les partenariats associatifs De longue date, la SLN est le partenaire de plusieurs clubs sportifs ou de grands événements sportifs, voire d’opéra- La SLN soutient les porteurs de projets culturels sauvegardant le patrimoine ou permettant de mieux le connaître. « Plus ancienne société minière et métallurgique au monde, créée à Thio en 1880, « Le Nickel » a traversé tous les grands courants et les époques. Si elle a su le faire, c’est bien parce que, toujours, elle a su s’adapter, innover, anticiper : l’ADN même de la SLN, de ses salariés et de ses partenaires sous-traitants. » pagner la vie associative calédonienne et de faire émerger des talents. Un volet particulier est mis sur le savoir, l’apprentissage des savoirs et la formation, car la jeunesse est sans doute le bien le plus précieux de la Nouvelle-Calédonie pour son développement harmonieux. Des Valeurs, des Critères, un Esprit… Les projets soutenus par la SLN doivent répondre à ses Valeurs et à des critères bien établis. La preuve par 5 ! 3- Les conventions tripartites Avec des communes minières et leur province de rattachement En 2008, la SLN a pris l’initiative en lançant la première convention tripartite avec Thio, une commune où elle travaille, et sa province de rattachement. Objectif : investir avec elles dans des équipements choisis par les autorités, et primordiaux dans la vie de tous les jours. Cette convention a été reconduite en 2015. Ces conventions sont généralement tri annuelle, et chacun des partenaires, dont la SLN, apporte un tiers du budget de chaque opération. Ainsi, des radiers, de l’adduction d’eau potable, des ponts, des programmes L’apport financier et matériel à la recherche scientifique tournée vers le nickel est un des 5 thèmes que soutient la SLN. CNRT. Ces programmes de recherche permettent au pays d’avoir une meilleure connaissance de la faune et de la flore, notamment celles installées sur le maquis minier, et aussi l’industriel de mieux connaître l’endémicité et la biodiversité où de futures exploitations sont envisagées, et ainsi de mettre en œuvre des programmes : parcs de la biodiversité, évitement de zone, création de corridors d’endémisme, récolte de graines de plantes endémiques... 5- Les services rendus au pays À Kouaoua, financement du réseau d’adduction d’eau potable de la tribu de Méa. socio-éducatifs… des dizaines de projets voient le jour depuis. Soutenir le développement durable du territoire dans le respect de la diversité calédonienne est l’un des engagements du projet d’entreprise de la SLN. 4- Les partenariats scientifiques Pousser la connaissance Afin de mieux appréhender la faune et la flore calédonienne, la SLN passe des conventions pluri annuelles avec des partenaires scientifiques comme l’IRD, l’UNC, le CNRS, l’IAC ou encore le Les 5 Valeurs du groupe ERAMET : 1. Sens du client des partenaires 2. Performance durable 3. Initiative et esprit d’équipe 4. Respect et développement des personnes 5. Courage et exemplarité Et l’identité de la SLN : • La culture du Partage Les 5 domaines d’intervention : 1. L’Environnement 2. Le Sport 3. La Culture 4. Le Savoir 5. Le Sociétal Première entreprise du pays, avec son site industriel situé dans un endroit Les 5 critères : stratégique aux portes du plus grand 1. La démarche durable bassin de population de l’archipel, la 2. L’originalité et l’implication au plan SLN, en entreprise citoyenne, a toujours de la responsabilité sociétale rendu service aux Calédoniens : du projet • En délestant chaque semaine ses 3. L’exemplarité fours pour fournir des mégawatts de 4. L’intérêt général et/ou l’utilité sa centrale électrique sur le réseau de sociale distribution publique afin d’éviter des 5. Réalisé en Nouvelle-Calédonie coupures de courant. ou au bénéfice de Calédoniens • En brûlant les huiles usagées de tout le territoire dans sa centrale électrique (*). • En mettant à disposition sa scorie pour son site avant d’être évacuées en Asie les travaux publics et la construction. du Sud-Est pour recyclage. • En stockant les ferrailles du pays sur • En recyclant les canettes d’aluminium dans son processus industriel. • En donnant de l’azote liquide notamment aux unités de promotion des races animales. • En mettant à disposition sa grosse forge en cas de besoin majeur pour le pays. • En incinérant dans ses fours monnaie, armes et autres objets de saisie ou sensibles… (*) Sous le contrôle et selon les préconisations de la DIMENC. 47 // août 2015 33 Famille M’Boueri Sur Thio, Mike M’Boueri et son père travaillent tous les deux sur la mine du Camp des Sapins, tout comme son grand-père, Thédore, entré à la SLN en 1957 (décédé en 1970 des suites d’un accident de travail) et son oncle, Léon. partenariat // Des partenariats avec des scientifiques pour mieux connaître et protéger Pour bien connaître un sujet, rien de mieux que de s’associer aux spécialistes : la SLN soutient des travaux scientifiques dédiés aux enjeux de l’activité du nickel dans notre pays. et complexes ; la SLN les observe (pour mieux les protéger) avec ses valeurs fondatrices couplées à son expertise : le professionnalisme et la performance durable. C’est ainsi que la préservation de son environnement s’amplifie dans la pérennité. * Page 82, à propos de la recherche sur la gestion des eaux et des stériles miniers ; page 120, à propos de la revégétalisation. Les programmes financés : La culture de plantes hyper-accumulatrices de métaux est un essai lié au développement des nanotechnologies (basées sur la recherche sur les principes et propriétés existants à l’échelle nanométrique, c’est-à-dire au niveau des atomes et des molécules ; nano signifie « diviser par un milliard »). A insi que le schéma de mise en valeur des richesses minières le précise*, la SLN a été précurseur dans la recherche environnementale tournée vers la mine, en entamant, dès le début des années 70, des travaux d’observation et d’inventaire pour une meilleure connaissance des populations vivant sur les zones minières. 40 ans plus tard, l’engagement de la SLN est toujours bien vivace, avec les organismes scientifiques calédoniens (IAC, IRD, DENV, UNC et CNRT principalement), qu’ils aient une longue expérience ou qu’ils soient plus récemment créés. Ainsi, « Le Nickel » finance-t-il aujour d’hui six programmes sur des sujets très précis qui touchent aux espèces animales endémiques, aux plantes, aux microorganismes et également à l’évolution des sociétés humaines liées au nickel. 50 millions CFP sont alloués chaque année pour ces programmes, sans compter la mise à disposition de moyens humains et matériels pour mener les travaux sur le terrain. Les natures humaine, animale et végétale sont des sujets très vastes « 50 millions CFP sont alloués chaque année pour ces programmes » 34 étude sur le comportement de pétrels et puffins dans une zone définie (IRD) essais en vraie grandeur sur la culture de plantes hyper accumulatrices de métaux (IAC) études d’espèces micro-endémiques et rares présentes sur les sites SLN (IAC) caractérisation et structure de la diversité en micro-organismes des divers terrains miniers (forêt, maquis, terrains dénudés) (IAC) évaluation des espèces de la flore selon les critères de la liste rouge internationale (UICN) (Endémia) études anthropologiques liées à l’économie du nickel (CNRT) Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre site www.sln.nc, rubrique L’engagement environnemental. bon à savoir Dossiers à retirer dans les centres SLN (Thio, Kouaoua, Népoui, Tiébaghi et Poum) ou aux bureaux de la communication à Doniambo. Téléchargeable sur le site Internet www.sln.nc Depuis la page Facebook SLN – Le Nickel Renseignements au numéro vert 05 2015 Date limite de dépôt des dossiers 26 septembre Remise des prix le 12 novembre à Nouméa La SLN au cœur des villages Nickels de l’initiative 2015 « l’entrechoc de cultures » L Jérôme Fabre, directeur général de la SLN, Jean-Patrick Toura, maire de Thio, et Philippe Michel, président de la province Sud ont signé le 18 juin un accord de financement d’équipements pour 225 millions CFP sur trois ans. Une nouvelle convention à Thio pour financer des infrastructures Malgré la crise qui frappe le secteur du nickel depuis plusieurs années, la SLN renouvelle son programme de mécénat initié en 2008 avec Thio et la province Sud, avec un programme de 225 millions CFP destiné à construire un chemin piétonnier entre St Philippo 2 et le village ainsi que la maison des sports et de la culture sur la période 2015-2017. Thio, berceau historique de la SLN (création en 1880), avait vu la première convention tripartite signée en 2008 pour la réalisation d’équipements publics d’intérêt commun. C’est ainsi que plusieurs projets forts (adduction d‘eau, radier, pont) ont été construits à part égale entre les trois partenaires au cours des cinq années du programme, dont le budget a atteint 588 millions CFP. D’autres dispositifs de développement Ces moyens s’ajoutent à ceux que la SLN engage depuis longtemps à Thio pour le développement de la commune : municipalisation du lotissement des Pétroglyphes, goudronnage de la route de St Paul, travaux hydrologiques dans la vallée de la Koa, travaux de construction au bénéfice de la tribu d’Ouroué… sans oublier les travaux de réhabilitation des sites dans les communes minières, financés par le biais de la délibération 104. Pour la SLN, ces conventions sont un moyen tangible de s’impliquer dans son rôle d’entreprise citoyenne ! D’autres conventions tripartites en cours • Poya en 2011, concrétisé par la réalisation du pont de Gohapin et plusieurs opérations d’équipements publics : forages et captages d’eau, lotissement d’habitation, réfection de portions de routes municipales, équipement d’écoles en panneaux solaires, travaux de curage des rivières, etc. • Koumac en 2011 (conservatoire culturel, lotissement d’habitation de Siqueiros, groupe scolaire Bwoadouvalan, rampe du Port de Pandop). • Kouaoua en 2013. Déjà plusieurs réalisations faites : alimentation en eau potable de la tribu de Méa, radier du Vieux Méchin, et d’autres en cours, comme la réfection d‘ouvrages routiers. a 23e édition des Nickels de l’Initiative a commencé lundi 13 juillet 2015. Avec déjà 238 projets environnementaux, sportifs, culturels et solidaires en 23 ans d’existence, récompensés par 110 millions CFP de soutien, les Nickels de l’Initiative sont le programme de mécénat de référence en Nouvelle-Calédonie ! Les projets seront sélectionnés par un jury composé majoritairement de personnalités bénévoles, extérieures à la SLN. Il se réunira le 14 octobre 2015 pour désigner les projets lauréats, les meilleurs selon les critères et valeurs du concours (voir règlement sur le site www. sln.nc et dans chaque dossier de candidature). Les bourses attribuées vont de 100 000 CFP à 1 million CFP. Ouvert à tous, le concours prévoit cette année un prix spécial « Entrechoc de Cultures » destiné à faire découvrir et partager d’autres cultures, d’autres pensées, d’autres savoirs, peu importe par quel moyen : musique, danse, sculpture, cuisine, etc. Fer de lance de l’esprit d’entreprendre en Nouvelle-Calédonie, les Nickels de l’Initiative ont pour mission de soutenir la réalisation de projets innovants et sérieux en donnant un « coup de pouce » qui va permettre à un projet de devenir une réalité et de participer à la vie du pays : c’est ça aussi la SLN Citoyenne ! 47 // août 2015 35 Famille Marcel Trois générations de la famille Marcel ont travaillé à la SLN : Nicolas, son père Yves, son grand-père Émile. Sa grand-mère Jacqueline travaillait également à la SLN, elle a épousé Yves Martin, capitaine sur un minéralier de la SLN. Le père était lui à la laverie Bernheim à Népoui, là où travaille aujourd’hui Julien, frère de Nicolas. mouvements // du 1er janvier au 30 juin 2015 Nouveaux 2e collège Nouveaux cadres Alexandre Parodi, chef de service comptabilité trésorerie SCT Pierre Petit, ingénieur études et planification MTGL Patrick Fullenwarth, géologue chef de mission GEM Denis Richard, chef de service études minières GEM Aurore Heilig, ingénieur études et planification MKEX Jérémy Venelle, géologue chef de mission GEM Marc Mounier- Véhier, directeur des mines DM Romain Lalagüe, acheteur leader DAN Mickael Place, ouvrier de nettoyage FBE Jonathan Whaap, conducteur engins mobiles MBEX Glorianne Le Gall, conducteur engins mobiles MBEX Alphonse Manukula, mécanicien d’entretien AFE Luidjy Martin, conducteur engins mobiles MBEX John Hmaloko, mécanicien d’entretien AFE Pierre Poukiou, électricien entretien AFE Marc Moni, ouvrier professionnel affinage AFP Promotion dans le collège des cadres Lionel Dizien, chef de projet réalisation EGR David Massemin, resp. de la sûreté & de l’aménagement du site SAS Pascal Perrel, chef de département de la maintenance de l’usine DMU Jonathan J. Leuchart, DAN cadre achats Jean-Michel Rainal, ouvrier professionnel affinage AFP Jordan Sinem, conducteur engins mobiles MNEX Arnold Timo, chaudronnier ASMT Gaël Filiaga, mécanicien engins mobiles MTEN Nouveaux AATAM Patrick Guathoti, conducteur chargeuse & installations fixes MBBM Jérémie Giraud, chef brigade topo MTPL Émilien Marie, Didier Tuheiava, technicien géologue logging agent technique mines GEM ASMT Benjamin Noltet, contremaître électricien SNRJ Anthony Louet, technicien géologue prospection GEM Laurent Barthelemy, Anderson Ponga, conducteur engins mobiles MKEX Dominique Blanc, agent technique mécanique technicien méthodes MBBM ordonnancement AFE Promotions dans le collège des AATAM 36 Andy Dubois, conducteur camion 5 tonnes ouvrier professionnel & + MKEX affinage AFB Jean-Paul Malalua, professionnel trafic / manutention FGQ Marine Robelin, Fugalei Manuhaapai, Mike Decaqueray, contremaître mécanicien MBIF Georges Meltesale, adjoint chef de quart AFP Julien Tone, superviseur suivi parc EM mines MTEN nettoyage FGQ technicienne géologue prospection GEM professionnel trafic / manutention FGQ Guillaume Venard, Stéphane Rovinot, mécanicien Kinsley Parent, Ayrton Tiaouniane, Stéphane Durand, Mickaele Lie, professionnel calcination fusion FBF technicienne géologue prospection GEM ouvrier calcination fusion FBF technicien sécurité FB SPS Yannick Hnawange, professionnel calcination fusion FBF Adrien Maluia, technicien dispatch MTPL Cédric Lamotte, technicien électro/élec/métro/instrumentation 3I Bruno Tialetagi, exploitant minéral dépanneur électricité FGQ Jacques Xozame, ouvrier professionnel affinage AFP Paala Ramwell, ouvrier calcination fusion FBF Makape Taitusi, professionnel calcination fusion FBF Famille Famille Maillet Curé-Derquennes Jean-Paul Maillet est mécanicien à Doniambo. Il est le petit-fils de Paul Maillet qui entra à la SLN en 1927, à l’atelier d’entretien de la marine. Katel Cariou (p.31) et Jorris Alpi (p.30) sont également de ses petits-fils qui ont travaillé à la SLN depuis 3 générations. Thomas Derquennes, administrateur réseaux et télécoms, entré en 2011, est la quatrième génération de la famille à travailler à la SLN, après sa mère Nicole Curé épouse Derquennes toujours en activité au contrôle de gestion, son grand-père, Guy Curé, et son arrière-grand-père, Louis Curé. Décès Naissances Jean-Daniel Poaraoupoépoé, Zéphirin Bokoe-Gowe, électricien industriel, MNEN conducteur installation traitement minerai, MNLA Ils sont partis à la retraite responsable gardiennage Picie (Pierre) Wacapo, SAS Jean-michel Cazeres, AFE contremaître mécanicien AFEM Guy Goyetche, DMU/EMD contremaître EMD AP Pierre Gugliermina, DG directeur général Vincent Meandu-Gorode, MNLA Serge André, AFP chef d’équipe affinage chef d’équipe pilote installation laverie Marie-Laure Colleux, DAN Jean-Lucien Policisto, DHSE responsable pilote projet SME assistante achats prestations Ils ont changé de département ou de site Jérôme Budna, DDH a rejoint POUM en tant que technicien géologue Sandrine Hugues, DDH a rejoint DAN Marie-Ève Budna, GEM a rejoint MBTP Nicolas R. Bourbier, (ERE a rejoint FIAB en tant que technicienne géologue pré-exploitation en tant que technicien supérieur fiabiliste Ramon Chang Man Sao, (AFB) a rejoint FBF en tant que professionnel calcination fusion Thierry Disant, (3i a rejoint SNRJ en tant que Francis Dietrich, POUM a rejoint DTA en tant Eric Picard, (SPS a rejoint DPC en tant que que maître d’ouvrage projet PORO export responsable hygiène santé et environnement Heinrick Kananou, AFP a rejoint MKEX en tant que conducteur camion 5 tonnes & + Cyril Carles, (MNSG a rejoint GRH en tant que manager relations & ressources humaines Stéphanie Payet, SPS a rejoint MBTP en tant Clément Marcaillou, (GEM a rejoint MBTP que technicienne supérieure études géo-sciences en tant que chef du service géologie Tiébaghi Kaneijo Vendegou, POUM a rejoint MBTP Philippe Cornaille, SPS a rejoint SAS en tant en tant que technicien géologue pré-exploitation que responsable urgences DBO Stéphanie R. Chevalier, SLAM a rejoint Guillaume Grassiot-Gandet, (NRJX EMD en tant que magasinier a rejoint SAS en tant qu’agent de sûreté Aurélie Armand, DE a rejoint DTA en tant John E. Karman, (AFB a rejoint SAS en tant en tant qu’assistante achats département chef de service réseau fluides et STE que responsable projets tâcherons qu’agent de sûreté Jean-Philippe Berges, DTA a rejoint POUM Alain Miloud, (FBF a rejoint SPS en tant que en tant que responsable tâcherons nord employé technique sécurité Cyril Douyere, (DDH a rejoint DTA en tant que technicien géologue tâcherons Patrick Fere, (MTSG a rejoint GRH en tant que manager relations & ressources humaines DU/ MK/MT Julien M. Desgrippes, MKEX) a rejoint Elijah, le 02/01/2015 chez Michael Ollier, (GEM) Carel, le 05/01/2015 chez Gregor y Lallut, (MNEX) Levanna Ohaï, le 06/01/2015 chez Jordan Young, (FGQ) Lupe-Lifanoa, le 08/01/2015 chez Soakimi Latunina, (MKEX) Jérémy Tony Keo, le 14/01/2015 chez Lewis Shiu, (AER) Yaëlle, le 20/01/2015 chez Alain P. Tuai, (MNEX) Emmanuelle, le 22/01/2015 chez Pavaki T. Tauvale, (MNGL) Jean-Philippe, le 23/01/2015 chez Jean-Pierre Reveillon, (MNLA) Abigaïl, le 31/01/2015 chez Nicolas Marcel, (NRJF) Chloé, le 02/02/2015 chez Nicolas E. Rangassamy, (MBIF) Ôlen, le 12/02/2015 chez Jean-Yves H. Pouaouande, (MBEX) Matt, le 13/02/2015 chez Mike Paul Henri Legras, (AFEM) Kenzo, le 21/02/2015 chez John Bouteille, (MBEX) Israël, le 21/02/2015 chez Kicine J. Phadom, (MBLA) Lena, le 28/02/2015 chez Stanley J. At-Chee, (MBTP) MTGL en tant que technicien géologue pilotage des fronts Iasinita Sionepoe, (MNEX a rejoint MNEN en tant que employé(e) magasin (HO Jean-Yves Baylle, (AER a rejoint EMD Apo Apo, (FG a rejoint SAS en tant que agent de en tant que mécanicien engins mobiles sûreté (HO Pierre Epinoux, MBTP a rejoint MBSG Steeve Flejo, (NRJBT a rejoint SPS en tant en tant que chef du centre de Tiébaghi qu’animateur sécurité usine Claude Eprinchard, MKSG) a rejoint ADP en Christian Habault, DDH) a rejoint DHSE Gabriel est né le 17 mars et il fait la joie de ses parents Ketty et Frédéric (tous les deux au bâtiment RH). Maxime, le 23/03/2015 chez Stéphane Durand, (SPS) Nathanaël Chris, le 05/04/2015 chez Jean-Barthélemy Maxime, (FGQ) Ethan, le 05/04/2015 chez David Song, (MBLA) Kyle-Hendrix, le 07/04/2015 chez Kevin B. Togna, (AFP) Pasiana, le 13/04/2015 chez Gabriel Tolufo, (MKEN) Adrien, le 16/04/2015 chez Bob Kitchine, (MBEX) Kesiano, le 03/05/2015 chez Kasimilo Tuiseka, (FGQ) Gilbert, le 06/05/2015 chez Wadraw P. Kaloi, (AFP) Djenaëlle, le 12/05/2015 chez Glenn Brown, (POUM) Malia-Nisie, le 28/05/2015 chez Natalia (SCT et Sosefo (FGQ) Takasi, Djaëla, le 10/06/2015 chez Ferdinand Mahatia, (STI) Eloine, le 16/06/2015 chez Frédéric Dolbeau, (AFE) Johanna, le 23/06/2015 chez Thierry Thomert, (MTEN) Amaya Herenui, le 25/06/2015 chez Denis L. Vincent, (NRJE) Matagitoka, le 30/06/2015 chez Claudio Saliga, (FGQ tant que chef du service administration du personnel en tant que chargé de mission Romain Gargon, FIAB a rejoint FBE en tant Yannick Lacroix, SMT) a rejoint FIAB en tant qu’ingénieur méthode / développement calcination fusion que technicien supérieur fiabiliste Christophe J. Fenuafanote (AFB) et Malia Fakafanuaila Gilles Courtot, (AFP a rejoint AFX en tant que se sont mariés le 17/04/2015 Glenn Jamin, (AFEM a rejoint AER en tant que mécanicien-ajusteur Gaétan Porcheron, SPS) a rejoint SAS en tant que responsable sûreté DBO Emilie Puybouffat, (SPS a rejoint DE en tant qu’ingénieur environnement industriel Mariages chef d’atelier AFX Damien D. Deleris (AER) et Oceanne Betfort se sont mariés Cédric Baraduc, FGE a rejoint MBLA en tant le 15/05/2015 que conducteur installations fixes Esaï Wahmetu (FGQ) et Jeannette Sivitongo se sont mariés Joseph Streeter, SAS a rejoint GEM en tant le 17/06/2015 que employé(e) administratif GEM (HO Hermann Talatini (ADP) et Terangi Leca se sont mariés le 26/06/2015 47 // août 2015 37 Famille Mafoa-Gaudefroy Dodji Mafoa épouse Gaudefroy travaille au département d’Études techniques et Investigations à la SLN, à la suite de son père, Kamaliele qui a suivi la voie de son propre père. Kamaliele, a été pendant 8 ans à la cokerie de Doniambo. Le premier de la génération à travailler à la SLN était son grand-père, Kalolo, rentré à Doniambo dans les années 40. groupe ERAMET // Aubert & Duval au salon Rapport de l’aéronautique du Bourget ERAMET (Paris) les visages L de la performance E RAMET a publié son rapport annuel 2014 qui met en avant les salariés du groupe dans leur grande diversité. Imprimé comme une grande frise en accordéon, des portraits de salariés de toutes les entités du groupe sont brossés sous l’angle de la performance, y donnant des visages et de l’humanité. Nos collègues Patrick Blanc (chef de centre Népoui) et Bella Poigoune (chef de projet réalisations) sont les visages de la SLN dans cette frise de portraits. Sur l’autre face, les résultats économiques, environnementaux et sociétaux sont présentés, selon un rituel bien rôdé. e salon du Bourget est le plus important du monde dédié à l’industrie aéronautique et spatiale, un marché clé pour la branche Alliages, puisqu’il représente près de 60 % de son chiffre d’affaires. Aubert & Duval (filiale d’ERAMET) y a donc exposé ses dernières innovations technologiques entrant dans les programmes aéronautiques en cours : Airbus A350, Boeing 787, Bombardier CSeries, etc. Cette année, le stand d’Aubert & Duval, a présenté : • un espace dédié au titane afin de promouvoir sa nouvelle filière 100 % intégrée, de l’extraction à la pièce pré-usinée, en passant par le recyclage des copeaux, via sa filiale UKAD et le projet EcoTitanium ; • un espace dédié à l’offre produits longs avec une animation vidéo ; • un espace dédié aux poudres pour la fabrication additive, technologie en fort développement. Le secteur aéronautique est également consommateur d’applications liées au nickel : moteurs, équipements électroniques, alliages de carlingue, grâce à sa très haute résistance à la corrosion et à la chaleur. Nouvelles usines et nouvelle école supérieure au Gabon L Vous pouvez lire et télécharger le document sur le site www.eramet. com, accessible à partir de l’intranet, via la page d’accueil sur site SLN (www.sln.nc), elle-même disponible sur l’intranet. 38 e 12 juin dernier, Patrick Buffet et le président du Gabon ont inauguré le complexe métallurgique de Moanda. Commencé en 2010, ce chantier M est le résultat d’un partenariat publicprivé puisque l’État gabonais a contribué en construisant un barrage hydroélectrique qui alimente deux nouvelles capacités de transformation du minerai : une usine de manganèse métal de 20 000 tonnes par an, et une usine de silico-manganèse de 65 000 tonnes par an. Ce complexe métallurgique, qui renforce le complexe industriel déjà existant depuis de nombreuses années, enracine encore plus ERAMET au Gabon. Afin d’accompagner les jeunes générations aspirant à travailler dans ce secteur, le Groupe est en train de bâtir, avec l’État gabonais, l’École des Mines et de la Métallurgie, à vocation régionale, et qui ouvrira ses portes en 2016. L’engagement auprès des populations voisines n’est pas un vain mot, qu’on soit en Nouvelle-Calédonie ou au Gabon. Famille Henriot C’est en 1947 que Raymond Langouët, le grand-père d’Éric Henriot, entre à la SLN en tant qu’électricien au barrage de Yaté. Mais c’est sa mère, Yannick Langouët, avec 42 ans de carrière, qui lui donnera l’envie de travailler à la SLN. Il œuvre actuellement au service Qualité. Le nickel, à quoi ça sert ? Métal non ferreux, le nickel, en particulier grâce à sa résistance à la corrosion et à l’oxydation, est utilisé depuis très longtemps. Toutefois, son implication dans de nombreux alliages a fait de lui un élément indispensable à la vie moderne. « Le saviez-vous ? Pour l’anecdote, le nickel pur est utilisé dans la fabrication de certaines cordes de guitares électriques, dans celle de fil dentaire et dans le revêtement des casques des sapeurspompiers. » télévision, de semiconduc teurs ou d’appareils de mesure. Et dans certains cas, pour des usages très particuliers comme la fabrication des cuves de navires méthaniers. Parmi les nombreux autres usages du nickel, citons sa présence dans les batteries rechargeables d’ordinateurs, de téléphones portables et bien sûr des voitures hybrides et électriques. Inox Le nickel est ainsi indispensable à la production d’acier inoxydable, le fameux inox, que l’on retrouve dans bien des usages : appareils électroménagers, mais également en chirurgie, en pharmacie, dans l’industrie agroalimentaire ou la construction. Via l’inox, on retrouve du nickel dans la production de voitures, de trains et de camions. Industrie de pointe & technologie Le nickel est considéré comme stratégique puisqu’il entre dans la composition de superalliages servant à l’industrie de pointe. Le nickel est nécessaire à la fabrication de réacteurs, de trains d’atterrissage ou de turbines d’avion. De la même manière, le nickel est utilisé dans la production d’énergie (pétrole, gaz et nucléaire). Allié au fer, le nickel est utilisé pour la fabrication d’écrans de Monnaie Il faut mentionner enfin le rôle du nickel, encore utilisé aujourd’hui par de nombreux pays dans la fabrication de pièces de monnaie, ainsi dans les pièces américaines, canadiennes et dans celles de un et deux euros. 47 // août 2015 39 D A N S L E C A D R E D U M O I S D U PAT R I M O I N E , O R G A N I S É PA R L A P R O V I N C E S U D : G É N É R AT I O N S Journées portes ouvertes PROG RAM M E 101112 septembre 2015 LYCÉES POSTBAC VOISINS TOUT PUBLIC TOUT PUBLIC Découvrez l’exposition photo sur les 7 Générations SLN depuis 1880 : 52 familles qui comptent 3 générations successives salariées à la SLN. Le showroom dédié à la pérennité de Doniambo pour les 40 prochaines années Visite du site industriel en bus Découverte des espèces endémiques du maquis minier RESTAURATION ET GARDERIE SUR PLACE GAGNEZ LE LIVRE DES 52 « GÉNÉRATIONS SLN » AVEC NOTRE JEU SUR WWW.SLN.NC ET FACEBOOK SLN. INSCRIPTIONS OBLIGATOIRES : TÉL. 24 55 07 / 24 51 37 OU [email protected] www.sln.nc SLN - Le Nickel DEPUIS 1880