Dégustation et Verres tout un Art
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Dégustation et Verres tout un Art
LESARTICLESTHEMATIQUESDUGUIDEDVE Dégustation et Verres tout un Art http://www.guideDVE.com Dégustation et Verres tout un Art: Il existe de nos jours une multitude de verres, mais peut-on tout déguster dans n’importe quels verres ? Est-il véritablement nécessaire d’avoir pour chaque type de vin un verre adapté ? Il y a, bien entendu, des objectifs de dégustation ou des situations de consommation qui font que tel ou tel verre choisi. 2ème Conseil : Le bon verre En cristal ou en verre, ces réceptacles ne modifient pas le goût du vin. Il est pour la dégustation indispensable d’utiliser des verres propres et transparents. Pour déguster je préfère des verres lisses, les gravures sur le verre (à des fins commerciales et publicitaires) distraient l’œil donc, pourtant, nous pouvons comprendre leur utilisation. Ensuite il doit satisfaire aux exigences de la dégustation, pour ce faire il doit être : • Ni trop grand, ni trop petit. DR Gamme Hybrid - Spiegelau Si l’importance du verre peut s’avérer toute relative, elle peut à l’inverse prendre une dimension capitale non seulement, bien entendu, pour notre métier de dégustateur mais également dans notre vie de tous les jours. Il existe même autour des verres une symbolique et un caractère culturel, car à la base même de la croyance chrétienne ne voit-on pas Jésus et ses apôtres lors de la Cène initier avec ces mots « prenez ceci est mon sang » la sacralisation du gobelet (verre) que des siècles chercheront à retrouver sous la forme la plus précieuse du « Graal ». Notre avis 1er Conseil: Tous matériaux ? Même en situation du pire, s’il vous plait on évite le plastique ou le métal. Même traiteur, avec un client aux petits moyens évitez ce genre de réceptacle qui dénaturera le produit proposé. Si vous n’avez pas de verre louez-les. DR DVE Soyons professionnels et parlons vrai … Pour nous dégustateurs, œnologues, sommeliers mais aussi pour toutes les personnes de la filière vitivinicole on ne peut pas dire qu’au quotidien le verre importe peu. Cela fait partie de notre métier et je suis même surpris souvent de voir à quel point tel ou tel dégustateurs peut être attaché à tel type de verre plutôt qu’à d’autres. Pour ma part je ne suis pas forcement pour une multiplication de verres et de références, car je vise surtout sur un confort de travail. Alors quel est le verre idéal ? • Les verres doivent être bombés sur leur base avec une partie qui se resserre sur le haut afin de concentrer les arômes. C’est ce qu’on appelle de façon commune un verre tulipe. • La taille du verre est à mettre en corrélation avec le type de vin et son oxygénation : pour les vins blancs on attendra un volume moins grand. Plus les vins rouges seront structurés, plus on attendra un volume d’oxygénation important, à l’aération. Pour les Champagnes, la coupe est à proscrire pour une dégustation la flute est tout à son avantage. Dans cet esprit et hors manifestation il est fréquent d’utiliser pour des dégustations de Champagnes des verres à vin ou bien des verres développés spécifiquement pour les dégustations de Champagnes. Cela est assez logique car les Champagnes Millésimés de grandes maisons ne se dégustent-ils pas comme des grands vins et avec les mêmes exigences pour révéler toute leur complexité. • Les parois doivent être relativement minces afin de privilégier le contact avec les lèvres et la bouche. A cet effet nous privilégions systématiquement au niveau professionnel, chez D .V.E, des verres en cristal (avec ou sans plomb) qui disposent d’un meilleur confort. • La tige doit être de bonne longueur, ni trop longue pour les risques de casse, ni trop courte. La bonne longueur vous permet de tenir le verre sans avoir à poser vos doigts sur le ballon. Beaucoup de professionnels apportent peu d’importance à cette tige ; il faut savoir que le contact des mains sur le ballon modifie la température du vin et sa perception. De plus les doigts laissent systématiquement des traces, ce qui n’est pas l’idéal pour décrire un vin. D’une manière générale, évitez les verres trop évasés qui ont tendance à disperser les arômes plutôt que de les concentrer. A partir de là, si on respecte ces règles je pense que le spectre du verre idéal se dessine. Pour les vins effervescents et plus particulièrement le Champagne le verre tulipe ou la flûte sont les choix les mieux adaptés. La coupe qui est souvent utilisée est trop large et à tendance à disperser et les bulles et les arômes. Le verre à Champagne idéalement doit avoir une forme tulipe et doit être fin avec une tige effilée. DR fabrication - Spiegelau Il y a bien entendu pas mal de marques qui proposent des verres ; après pour faire votre choix il est indispensable de prendre en compte les paramètres suivants : Qualité et résistance dans le temps : cristal, kwarx ou verre. Le cristal (avec ou sans plomb) offre bien entendu la meilleure longévité. Confort : finesse des produits et ergonomie, touché avec les lèvres. Originalité : Verres de prestige ou verres classiques véritablement destinés à la dégustation. Dans le cadre d’un premier achat nous vous conseillons de miser sur la sobriété et d’éviter les verres trop originaux et de couleur. Rapport qualité prix : la longévité des verres surtout lorsque l’on en a une utilisation professionnelle est primordiale. N’oubliez pas ! Un verre ne se remplit jamais, généralement on ne dépassera pas le 1/3 de sa contenance. Cela permet d’aérer et d’agiter le vin en le faisant tourner dans le verre et donc de révéler ses arômes. C’est cette rotation du vin dans le verre qui permet de travailler les molécules d’oxygénation pour développer l’intensité des arômes. Un verre à l’ouverture étroite permettra de concentrer et de conserver plus longtemps ces arômes dans le verre. DR Gamme Authentis - Spiegelau 4ème Conseil: L’entretien des verres Les verres doivent être bien entendu lavés après chaque utilisation et le lave-vaisselle est devenu une solution usuelle. Si vous optez pour un nettoyage au lave-vaisselle sachez que les verres perdront à plus ou moins long terme de la brillance et que d’un autre côté vous multipliez les risques de casse (notamment avec des assiettes). De notre côté même si ils nous arrivent d’utiliser un lave-vaisselle nous préférons la plupart du temps les nettoyer en les passant sous l’eau chaude. De la même façon nous évitons dans la mesure du possible les détergents afin d’éviter toute odeur dans le verre. En cas de nécessité nous utilisons les produits les plus neutres et nous rinçons alors à grande eau. Pour le séchage deux solutions s’offre à vous • Les faire sécher suspendu à l’envers sur une crédence, c’est ce que nous faisons même si parfois on peut retrouver des taches d’eau sur le calice. • Les essuyer avec un tissu propre qui ne sert qu’au séchage des verres et en lin de préférence voire des chiffons microfibres et qui ne peluchent pas. Ces derniers sont parfois proposés directement par les fabricants comme chez Spiegelau. Enfin vous êtes nombreux à ranger vos verres dans une armoire ou dans un meuble après lavage. Nous vous déconseillons de les remettre à chaque fois dans la boite d’origine qui au fil du temps et avec un peu d’humidité peut transmettre une odeur au verre. Des mêmes façons faites attention, l’encaustique et la cire s’ils font briller vos meubles sont des ennemis pour vos verres. En cas de doute, lorsque vous reprenez vos verres deux solutions s’offrent à vous, ou bien les repasser à l’eau chaude en les essuyant avec un tissu en lin ou bien les rincer on dit également « aviner » le verre avec un peu de vin que l’on fait tourner dans le verre avant de le jeter. Le bon nettoyage des flûtes est capital dans le cas de vins effervescent. Nettoyé avec un tissu inadapté ou bien qui peluche, l’apparition des bulles, leur montée dans le verre et leur persistance seraient totalement perturbées. DR Gamme Hybrid - Spiegelau DR Spiegelau 3ème Conseil: Combien de verres ? Aussi bien pour le professionnel que pour l’amateur éclairé sur la gamme suivante : • Verres à eau • Verres pour les vins blancs, les vins rosés et les rouges légers, • Verres pour les rouges plus structurés • Verres pour les liquoreux, les vins doux…. • Flûtes pour les vins effervescents • Verres pour les spiritueux A cela vous pourrez ajouter des verres Bourgognes, des verres digestifs à liqueur… De la même façon les fabricants proposent à présent des verres adaptés aux cépages ou à la région d’origine du vin. Après c’est une affaire de budget et nous vous laissons donc faire votre choix. Et pour le guide DVE qu’utilise-t-on comme verres ? DR Gamme Adina Prestige S i l De nombreux dégustateurs utilisent le verre INAO (Institut National des Appellations d’Origine) qui a été et qui reste bien souvent la référence même si les choses évoluent. C’est un verre polyvalent qui permet de déguster tout type de vin. Sa forme respecte les arômes du vin et je pense qu’il est à conseiller pour des gens qui débutent la dégustation. Riedel : Société Autrichienne réputée dans le monde entier par les amateurs et professionnels. Historiquement la société Riedel a été le 1er fabricant à proposer des verres performants pour la dégustation. DR DVE Après, j’aime déguster dans un ou deux modèles de verres (pas plus) et c’est de cette façon que l’on parvient à garder ses repères. Nos nez finissent en effet par s’habituer à une forme et un type de verre. Comme les sportifs qui ont des exigences de matériel pour réaliser des performances, nous avons, nous aussi dégustateurs, nos habitudes. A ce sujet et même si ces verres existent, il sera très rare d’utiliser pour déguster des verres régionaux ou des verres cépages. Ils sont certes plus performants pour exhaler des arômes mais il est toujours délicat pour nous professionnel de réaliser une gymnastique quant au matériel utilisé. Pour travailler honorablement, l’ensemble des dégustateurs tout du moins au sein de notre équipe ont comme choix un verre tulipe de taille suffisante. On s’accordera pour dire qu’il vaut mieux un verre un peu trop grand que trop petit. DR DVE DR Riedel Robert Parker et Michèle Béthane ont loué à de nombreuses reprises les mérites de ce fabricant. Différentes gammes comme « Extrême», « Ouverture », « Sommelier », « Degustazione » « Grape », « Wine » et « Vitis ». Cette entreprise très prisée dans la restauration et chez les vignerons réalise aujourd’hui du prêt à porter (fabrication cristallin sans plomb soufflé à la machine) mais également de la haute couture (fabrication cristal soufflé à la bouche). Son expérience et son esprit pionnier l’ont amené à une démarche de sur mesure avec des verres spécifiques pour chaque cépage (exemple référence pinot noir). Cette démarche pousse donc le raffinement mais aussi l’efficacité à l’extrême. Enfin, nous avons dû, comme l’ensemble des professionnels faire notre choix pour une marque, pour cela nous avons pris du temps, comparé et testé ; plusieurs marques sérieuses notamment : DR Spiegelau Baccarat : Maison française qui est plutôt tourné vers du verre décoratif, il dispose néanmoins de la Gamme Château Baccarat verres à vin. En Cristal au plomb relativement fin et avec une forme qui concentre les arômes. Cette gamme et la marque se positionnent en haut de gamme. Chef & Sommelier marque française du groupe Arc International avec la gamme « Open Up Pro Tasting ». Ces verres au look contemporain affichent un beau design et sont très consensuels dans la forme. Après, ils sont composés de Kwarx, une matière de synthèse qui ressemble en apparence à du cristal. A noter également d’autres gammes « Vinarmony », « Arom’Up », « Grands Cépages» et un verre polyvalent l’Œnologue Expert. Ces verres sont diffusés partout et sur tous les circuits à des prix d’entrée de gamme. Peugeot Saveurs : Cette société propose de nombreux accessoires du vin et des arts de la table. Elle diffuse une gamme connue de très nombreux professionnels « les impitoyables » avec notamment le fameux « taster ». Ce verre sans tige est efficace pour exacerber les caractéristiques et les arômes d’un vin. D’autres verres ont été développés dans cette gamme. Les prix se situent à env. 30 € T.T.C. le verre. Schott : Société Allemande qui diffuse dans le monde de la restauration, de la gastronomie et de l’hôtellerie. Là aussi une large palette de gamme avec « Pure », « Diva » ou « Vina » avec un process de fabrication dénommé Tritan®. Cette technologie brevetée au même titre que l’utilisation du platine dans le processus de fabrication par Spiegelau permet un plus grand éclat des verres et un passage en machine. La société Schott propose un verre polyvalent « Trilogique » au rapport qualité prix intéressant. A partir de l’ensemble de ces éléments nous avons cherché le meilleur compromis à savoir des verres avec un buvant fin et une forme qui concentre les arômes. Nous souhaitions également des verres équilibrés en main pour un confort d’utilisation. Certaines gammes ou forment ont donc été naturellement écartées. Ensuite nous voulions également de la polyvalence car dans un usage quotidien et intensif cela facilite notre travail. Nous ne pouvons sortir à chaque dégustation 10 verres différents sur les tables surtout si l’on doit expliquer aux dégustateurs pour chaque vin le verre qu’il convient de prendre. Donc même si nous recherchons les caractéristiques des vins nous ne voulions pas de verres chirurgicaux qui décortiquent le vin et ses arômes. Enfin nous exigions un verre de qualité affichant une résistance et une bonne tenue dans le temps (brillance et casse) tout en respectant un bon rapport qualité/prix. Ce verre nous l’avons trouvé chez : Spiegelau: Société Allemande et filiale depuis une dizaine d’année du Groupe Riedel cette marque très appréciée des professionnels (vignerons et grande restauration) est distribuée en France par la société Ravinet d’Arc basée à Paris Neuilly sur Seine dans les Hauts de Seine. Cette marque propose des verres professionnels de qualité. Avec une fabrication essentiellement en cristallin (sans plomb soufflé à la machine). Les technologies ayant beaucoup évoluées ces verres affichent des différences quasi impalpables avec des verres au plomb et soufflés à la bouche tout du moins dans les gammes traditionnelles qui constituent le cœur de marché de cette marque. Au final les gammes proposées par Spiegelau ont presque toutes le même dénominateur commun : un verre au meilleur coût et avec une excellente résistance. Nous avons pu bien entendu pu faire des essais sur leur fer de lance « Expert ». Ce verre polyvalent et au prix très avantageux (- de 5,00 €) est une très bonne alternative à la dégustation. Il faut tout de même signaler que, même si notre choix ne s’est pas porté sur cette référence, ses performances sont en tous points identiques voire supérieures avec le verre INAO dont nous parlions en préambule. Sa forme tout d’abord, avec un calice plus ample et sur le haut un buvant plus resserré, augmente la perception des arômes (mieux oxygénés en bas et plus concentré en haut). On a pu apprécier également sur ce verre une plus grande finesse et un contact des lèvres sur le buvant nettement plus agréable. Ce verre qui offre la même polyvalence que le verre INAO semble de meilleur qualité (matériaux supérieurs) et de surcroit l’évolution des vins fait que ce verre plus récent a des dimensions plus adaptées. Pour être franc et compte tenu du rapport qualité/prix il ne manquait pas grand-chose pour que nous le choisissions pour en faire notre référence surtout que ces verres comme l’ensemble des verres de la maison dispose d’une assez bonne résistance aux chocs et dans le temps (Comme tous les professionnels nous ne sommes pas toujours des anges et les casses sont fréquentes). En découvrant le reste de la gamme mais aussi et surtout les rapports qualité/prix de ces gammes de verres nous avons été séduits par plusieurs gammes au design moderne. « Adina Prestige » nous interloquait, « Suprême » nous impressionnait (société Nachtmann société sœur de Spiegelau), « Hybrid » nous enthousiasmait. Le but étant de trouver un confort de travail et un aide de camp fidèle nous avons porté notre choix sur la Gamme « Authentis » qui combine une bonne largeur du calice, une tige de bonne longueur et un buvant fin qui est rapidement très agréable sur les lèvres. Pas très éloigné de l’Expert, il se décline dans différents formats ; il reste néanmoins très sobre et avec un très bel équilibre en main ce qui est un plus pour la dégustation. DR DVE Ce que l’on a également apprécié en dehors de la qualité des Verres pour cette marque c’est la qualité du service. En fait, si vous souhaitez passer une commande la démarche est ultra courte et très simple. Pour cela il vous suffit d’appeler le siège de la maison Ravinet d’Arc au numéro suivant 01 47 38 37 46 ou par e-mail à [email protected]. Pas d’intermédiaire et tout se règle en quelques échanges de mails. Bien que Française la société Ravinet d’Arc affiche une rigueur germanique ; c’est net, propre et sans surprise avec le sourire en plus (d’ailleurs votre commande vous est directement livrée depuis l’Allemagne). Devant cette efficacité c’est tout naturellement que nous avons pris contact avec Jean-Loup Ravinet pour lui proposer de devenir notre partenaire et pour que SPIEGELAU deviennent de façon officielle notre partenaire Verre pour l’ensemble des dégustations du Guide des Vins DVE. Celui-ci n’a pas hésité une seconde et nous sommes donc fiers de nous afficher avec Spiegelau. Ces verres dont on a pu apprécier la performance vont être utilisés à présent par nos services au quotidien nous ne manquerons pas de nous faire part de nos remarques même si certains établissements ou personnes pourraient en parler mieux que nous (Guy Savoy ou Thierry Marx….). DR D.V.E – Amateurs éclairés qui testent l’efficacité des verres Spiegelau lors de l’une de nos séances Verres ou pas verres ? Vous trouverez dans les deux encadrés le summum de ce qui peut vous faire bondir derrière votre écran. Il va de soi que ce plaisir incommensurable n’est pas à mettre dans toutes les mains. Ces deux moments constituent des moments rares et des situations uniques. On est juste dans un plaisir immédiat et une situation de partage. Mais si nous remettons notre métier en projection, celui du vigneron, celui du verrier, mais aussi celui du restaurateur, que cherchons nous à faire, mis à part d’apporter aux personnes des instants magiques ? Le soleil rend fou : DR DVE Années 90, à la Martinique nous réalisons avec mon épouse, comme souvent à cette époque, une pause pour faire le plein d’énergie. Une belle escapade hivernale certes sans « le Petitrenaud* »; mais avec une petite Renault de location pour parcourir l’île et faire nos découvertes. Un soir après avoir diné les pieds dans l’eau chez Titine à Tartane**, nous nous installons, à notre retour, au bar de l’hôtel pour profiter de la vue sur la mer, du cadre idyllique bien ventilé et des grillons. Cet hôtel présentait une superbe carte de Vieux Rhums. Ma belle-famille est de la plaine du Forez, inutile de dire que l’on trouve pour nous parisien de très beaux produits locaux et de la même façon nous profitons pleinement des produits de nos voisins avec les monts du Lyonnais mais aussi l’Auvergne. Certes, la Loire au niveau des vins n’est pas la région la plus réputée pour ses vins Monts du Forez, ses Côtes Roannaises, mais nous avons aussi, même si il s’agit plus d’un jeu, les meilleurs Saint-Joseph, Côtes Rôtie et Condrieu. Je n’attiserai pas cette rivalité mais je suis fier de notre patrimoine et nous avons la chance de nous situer à un croisement de terroirs qui font que la Loire est riche tant sur le plan gastronomique que viticole. Question restauration, même si M. Gagnaire est parti après avoir œuvré sur Saint Etienne, nous avons sur toute la Loire de bien belles tables. Donc revenons-en à mon deuxième exemple, j’ai eu l’occasion de déjeuner en famille chez Troigros à Roanne et j’ai même eu le privilège de visiter leur cave en sous-sol. Ce repas réservé pour les noces d’Or des Grands Parents de mon épouse était une occasion familiale intense tant ses grands-parents étaient des gens simples mais avec un grand cœur. Inutile de vous dire que ce repas était touchant car il constituait pour ces grands parents tout ce qu’ils voulaient offrir et souhaiter pour leurs enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants. Le repas était, bien sûr, merveilleux et les petits plats avaient été mis dans les grands. Ce jour-là, je pense qu’en dehors du repas plus que parfait et des attentions de Pierre Troisgros, la table et le dressage de table faisaient, bien entendu, partie de cette part de rêve qui nous a été donné de vivre. Les arts de la table avec une table bien dressée avec des verres adaptés à chaque changement de vin rendent cet instant tout simplement merveilleux. Ce jour-là nous n’avions peut-être et encore les plus grands vins dans nos verres mais certainement et à nos yeux les plus grands vins que nous n’avions jamais dégusté de la région. Photos du haut –Rhum et habitation Clément – Photos du bas –Rhum et habitation Bally Après plusieurs périples, étant amateur de ce breuvage, je demande à comparer un JB, avec un Clément et un Bally sur le seul millésime commun, tout en allumant un magnifique Cohiba dans l’espoir de trouver l’accord parfait. Au passage, je recommande d’ailleurs à ce titre la visite des installations de Bally et ensuite de Clément. Pour reprendre le fil de mon histoire nous nous installons sur de grands fauteuils moelleux à souhait dans une ambiance feutrée propice au rêve. Plusieurs personnes métropolitaines curieuses finissent par se joindre à nous, les langues se délient et je fais partager ma passion des Vieux Rhums et des cigares. Au cours de cette soirée, une personne architecte vers Bordeaux m’avoue venir chaque année aux Antilles, mais avec ses vins, compte tenu de la difficulté à trouver son bonheur pour accompagner ses mets locaux favoris. Nous en discutons, nous partageons de jolis noms et de belles émotions et nous nous convenons de nous retrouver pour l’apéritif le lendemain matin autour de la piscine. Ce matin-là Il était 11h sous un soleil de plomb et en maillot de bain lorsque nous avons commis l’irréparable en profanant un Domaine de Chevalier blanc et un Château Haut-Marbuzet dans des verres qui étaient plus aptes à me conduire aux portes de l’enfer plutôt qu’à la félicité. Ai-je fauté ce jour-là ? Assurément oui !!! Etait-ce des conditions de dégustation ? Assurément non !!! Est-ce néanmoins un beau souvenir et un moment inscrit en moi ? Assurément oui !!! Ai-je pris du plaisir à transgresser ? Assurément oui !!!Et en dehors de cette transgression cette situation ubuesque et bien loin du vignoble Bordelais m’a enchanté…. Ce jour-là si les acras, les féroces d’avocat, le boudin noir et le poulet boucané avec son gratin de Cristophine avaient été une religion, je les aurai quittés pour rendre grâce au Domaine de Chevalier et au Château Haut-Marbuzet car je approchais la quête du Graal. La magie d’une grande table : N’ayons pas peur de le dire, mais dans cette situation, l’excellente sélection du sommelier et des verres adaptés ont participé à la magie de ce repas en magnifiant cette journée et en lui donnant le caractère solennel presque ecclésiastique dont je parlais en préambule. J’écris ce souvenir au moment de la Toussaint, ces moments heureux familiaux restent en mémoire comme le bruit des verres de ce repas joyeux, qui me rappellent que les personnes qui nous ont quittés nous aimaient. Ma conclusion : Faites-vous aussi plaisir !!! Vous l’aurez compris, il y a des circonstances et des occasions qui font que le verre a une importance plus ou moins grande. Cela dépend aussi de nos envies et de nos folies. Le verre est important c’est vrai, mais il ne peut que venir renforcer le partage et la convivialité.