Moi, Orson Welles et Don Quichotte

Transcription

Moi, Orson Welles et Don Quichotte
DOSSIER PEDAGOGIQUE
Moi, Orson Welles et Don Quichotte
Richard France
Distribution
Adaptation française : Armand Delcampe et Jacques Collard
Mise en scène : Tanya Lopert
Avec
Orson Welles : Armand Delcampe
Mel : Alain Eloy
Scénographie et costumes : Lionel Lesire
Lumières : Jacques Magrofuoco
Son : Quentin Huwaert
Assistant à la mise en scène : Jean-François Viot
Construction décor : Marc Cocozza, Mathieu Regaert et Vincent Rutten
Régie son : Quentin Huwaert
Régie lumières : Jacques Perera
Habilleuse : Emmanuelle Froidebise
Direction technique : Jacques Magrofuoco
Une production de l’Atelier Théâtre Jean Vilar
Obediently yours, Orson Welles est représentée dans les pays de langue française par Dominique
Christophe / l’Agence, Paris en accord avec The Marton Agency, New York.
Dates : du 5 au 19 novembre 2010
Lieu : Théâtre Jean Vilar
Durée du spectacle : 1h30
Réservations : 0800/25 325
Contact écoles : Adrienne Gérard - 010/47.07.11 – [email protected]
N!oubliez pas de distribuer les tickets avant d!arriver au Théâtre
Soyez présents au moins 15 minutes avant le début de la représentation,
le placement de tous les groupes ne peut se faire en 5 minutes !
N.B : - les places sont numérotées, nous insistons pour que chacun
occupe la place dont le numéro figure sur le billet.
- la salle est organisée avec un côté pair et impair (B5 n!est pas à
côté de B6 mais de B7), tenez-en éventuellement compte lors de la
distribution des billets.
• En salle, nous demandons aux professeurs d!avoir l!amabilité de se
disperser dans leur groupe de manière à encadrer leurs élèves et à assurer le
bon déroulement de la représentation.
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I.
Orson Welles – biographie
« Un bon film c!est un film qui vaut le prix du ticket, du restaurant, et
du baby-sitting »
Orson Welles
L!enfant prodige du cinéma est né le 6 mai 1915 dans le Wisconsin. A vingt-cinq ans,
le 30 juillet 1940, il entre dans les studios de la Radio-Keith-Orpheum à Hollywood et donne
le premier tour de manivelle de Citizen Kane. Le cigare, le parcours atypique et le génie
aidant, c!est une ère nouvelle du cinéma qui commence. Avec seulement quinze films à son
actif de réalisateur, Orson Welles n!en est pas moins une légende du cinéma américain.
Enfant surdoué, voyageant en Irlande sans le sou, Welles se présente à seize ans au
Gate Theatre de Dublin : il s!y prétend un acteur vedette de la scène new-yorkaise et,
trichant sur son âge, est engagé pour un premier rôle. Il rentre peu après aux Etats-Unis où,
doté d!une très sérieuse culture, il fonde le Mercury Theatre qui se spécialise dans
Shakespeare. Il débute la même année une série d!adaptations d!œuvres littéraires pour la
radio CBS. La plus réputée de ces émissions demeure sans conteste La Guerre des
mondes, adaptation du roman de Herbert George Wells diffusée le 30 octobre 1938, au
cours de laquelle le public est averti que les Martiens débarquent sur Terre avec des
intentions belliqueuses. La réaction du million de spectateurs qui prennent la fiction pour de
l!information perturbe les Etats-Unis et désorganise partiellement New York. Les troupes
américaines en permission ont même été rappelées pour défendre les Etats-Unis. Quoi qu!il
en soit, Welles est sur orbite : l!événement fait la une des journaux et Hollywood veut séduire
ce jeune artiste audacieux. Il signe pour trois films à la RKO. Ce sera d!abord Citizen Kane.
Si le film a été dès l!époque adulé par les spécialistes, il n!a pas provoqué de réaction de
masse de la part du public, ce qui met d!ores et déjà Welles en délicatesse avec les studios.
Mais Welles veut faire le cinéma à sa manière et a plutôt tendance à refuser les normes
commerciales de l!industrie hollywoodienne. Il entre en conflit avec des studios devenus
méfiants et ses films connaissent des réussites diverses. Son second film : La Splendeur des
Amberson est un échec retentissant et un gouffre financier que la RKO n!oubliera jamais.
Acteur aussi bien que cinéaste, il se met en scène dans plusieurs de ses productions et
connaît l'un de ses plus grands succès dans Le Troisième Homme, film où il n'apparaît qu'à
vingt minutes de la fin. On lui doit des adaptations de Shakespeare, dont Macbeth, Falstaff et
bien sûr Othello pour lequel il obtint la Palme d'or à Cannes en 1952, et des grands
classiques d'Hollywood comme La Dame de Shanghai ou Monsieur Arkadin. Réticent aux
contraintes de production américaine, il poursuit en tant qu'acteur dans Si Versailles m'était
conté... de Sacha Guitry, Moby Dick de John Huston, Le Génie du mal de Richard Fleischer,
et La Décade prodigieuse de Claude Chabrol. Il adapte des pièces et réalise avec l'aide de
Charlton Heston La Soif du mal, puis Le Procès d'après le livre de Kafka. Son dernier film est
Vérité et mensonges. Il aura tenté par tous les moyens, à la fin de sa vie, de terminer son
film Don Quichotte.
Welles est décédé en 1985 à Hollywood. Conformément à ses volontés, ses cendres
ont été transférées en Espagne.
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On ne doit pas considérer qu'Orson Welles est uniquement un
acteur. L'homme qui a fait Citizen Kane à vingt-cinq ans, et qui a fait table
rase de toutes les conventions qui lui semblaient absurdes - cet homme
capable, demain, de concevoir, d'écrire et de réaliser un chef-d'oeuvre, en y
jouant lui-même un rôle - est un homme d'une espèce trop rare pour n'être
pas regardé avec étonnement et respect.
Sacha Guitry
Orson Welles est une manière de géant au regard enfantin, un arbre
bourré d'oiseaux et d'ombre, un chien qui a cassé sa chaîne et se couche
dans les plates-bandes, un paresseux actif, un fou sage, une solitude
entourée de monde, un étudiant qui dort en classe, un stratège qui fait
semblant d'être ivre quand il veut qu'on lui foute la paix.
Jean Cocteau
Orson WELLES, producteur et vedette fameuse de la radio, qui s!est
également rendu célèbre comme fondateur du Mercury Theatre, est
désormais sous contrat à quatre dimensions pour les studios RKO,
soit comme producteur, réalisateur, écrivain et star, avec le « Heart of
Darkness » de Joseph Conrad comme premier projet. L!une des
personnalités les plus colorées d!Hollywood, Welles mesure six pieds
et quatre pouces de haut et pèse au moins deux cents livres. Il a une
voix tonitruante.
(Fiche interne de la RKO à l!engagement de Welles)
II.
Richard France – biographie
Richard France est né en 1938 à Boston. Il a débuté au théâtre en 1961 à San
Francisco et au cinéma en 1968. Critique cinéma et théâtre pour PBS, il est également
auteur dramatique. Sa pièce The first World and the Last a été créée à Amsterdam et à
Londres, d!autres de ses pièces ont été créées à Dallas, Los Angeles, New York et Chicago.
Son ouvrage Le Théâtre d!Orson Welles est une référence sur le sujet. Il a également été
l!éditeur de Welles pour l!ouvrage Orson Welles on Shakespeare.
Votre serviteur, Orson Welles (titre original de la pièce présentée cette saison au
Théâtre Jean Vilar) a été créée en français en 2007 au Théâtre Marigny (Paris).
Résumé du spectacle…
Orson Welles termine, le lendemain de ce qui sera son dernier anniversaire, un
enregistrement publicitaire dans un studio pourri d!Hollywood. On découvre las et fragile
l!homme aux brillantes audaces et aux échecs fracassants, réalisateur et acteur génial de
Citizen Kane. Hollywood l!a adoré et maudit, ce roi déchu et meurtri. Il cherche (encore ou
toujours) les moyens de boucler son dernier film, Don Quichotte, et espère l!appui d!un
certain Steven Spielberg. Tel son héros, l!acteur semble le défenseur d!une chevalerie d!un
autre temps et s!aperçoit avec amertume qu!il lutte contre des moulins à vent.
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III.
L!équipe du spectacle
Tanya Lopert, metteur en scène
Tanya Lopert cumule les casquettes de professeur, d!actrice de cinéma, de
comédienne de théâtre et de metteur en scène. Membre de l!Actor!s Studio depuis 1972, elle
a enseigné à New York au Lee Strasberg Theatre Institute de 1996 à 1998 et donné
plusieurs conférences sur le cinéma et le théâtre à l!Université de New York. Depuis
quelques années, elle enseigne à l!Ecole Périmony à Paris.
Côté cinéma, au cours d!une carrière qui compte près de 70 films, Tanya a tourné
devant la caméra de grands réalisateurs italiens et français, parmi lesquels Vittorio de Sica,
Alain Resnais, Federico Fellini, Marco Ferreri, Claude Lelouch, Claude Sautet, Coline
Serreau, Pierre Granier-Deferre, Costa-Gavras, Philippe de Broca, Edouard Molinaro, André
Téchiné…
Au théâtre, elle a joué sous la direction de nombreux metteurs en scène de renom
tels que Roger Planchon, Pierre Mondy, Bernard Murat, Raymond Rouleau, Andréas
Voutsinas ou encore Armand Delcampe. En 2006, elle réalise sa première mise en scène au
Théâtre des Déchargeurs à Paris, avec Country Music de Simon Stephens.
En 2008, elle signe la mise en scène de Mon Petit Soldat, à l!affiche de l!Atelier
Théâtre Jean Vilar deux saisons d!affilée.
Armand Delcampe, comédien
Armand Delcampe a voué sa vie au théâtre. Fondateur, en 1975, de l!Atelier théâtral
de Louvain-la-Neuve, il le dirige et le transforme en 1999 en Atelier Théâtre Jean Vilar. Cette
responsabilité ne l!a pas empêché de poursuivre, en parallèle, une double carrière de
comédien et de metteur en scène. Il a joué ou mis en scène plus de 100 pièces en 40 ans…
En 1999, il se voit confier la direction générale du Festival de Théâtre de Spa et en
partage la direction artistique avec Cécile Van Snick, Jacques De Decker et Jean-Claude
Idée. Actuellement, la direction du Festival est assurée conjointement par Armand Delcampe
et Cécile Van Snick.
Dans Moi, Orson Welles et Don Quichotte, il s!empare d!un rôle à sa (dé)mesure, se
glissant dans la peau du démiurge de génie avec qui il partage cette ténacité et cet esprit
visionnaire.
Alain Eloy, comédien
Alain Eloy est né à Liège en 1966. Diplômé de l!Institut National Supérieur des Arts du
Spectacle (Bruxelles), il est à la fois comédien, auteur, chanteur… Au théâtre, il aborde le
répertoire classique (Shakespeare, Marivaux, Feydeau, Pouchkine, Rimbaud…), tout comme
les auteurs contemporains. Il travaille avec Stuart Seide, Philippe Sireuil, Jacques Lassalle,
Tatiana Stepatchenko, Philippe Van Kessel, Michael Delaunoy, Thierry Poquet…
En 2007, Alain Eloy reçoit le Prix de la critique
du Meilleur comédien pour son interprétation de Franck le Boucher de Patrick
McCabe, mis en scène par Michael Delaunoy.
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IV.
L!Age d!or du cinéma
CONTEXTE ET APERÇU HISTORIQUE
LES ANNÉES 20 – 30 : LE REGNE HOLLYWOODIEN
En 1925, le cinéma muet atteint son âge d!or. Trente ans après son invention, le
cinéma est devenu un art à part entière. La fin des années 20 marque un nouveau tournant
avec l!arrivée du film parlant.
La puissance économique des Etats-Unis entraîne l!essor d!une industrie
cinématographique très dense autour d!Hollywood.
Les studios Metro-Goldwyn-Mayer (MGM), Paramount Pictures, Warner Bros
Pictures, Twentieth Century Fox et RKO Pictures forment les “Big Five”. Avec des studios de
moindre importance – United Artists, Columbia Pictures et Universal Pictures – ils dominent
l!industrie du film tout au long des années 30 et 40.
Chacun d!eux forme une ville dans la ville et possède ses acteurs, ses réalisateurs,
ses scénaristes gardés sous contrat et ses réseaux de distribution. Hollywood possède une
chaîne manufacturière pour ses futures stars. Les concours de beauté et les écoles de
cinémas font leur apparition et le nombre des postulants et des figurants ne cessent
d!augmenter. Le culte de la star hollywoodienne se développe.
La production de films croît sans cesse. Avec la généralisation du parlant, le
classement en « genres » se codifie (le burlesque, le film noir, le fantastique, etc).
On découvre pour la première fois Rita Hayworth dans la série Blondies ainsi que
Robert Taylor, James Stewart, Judy Garland... Orson Welles réalise alors ses premiers
courts métrages notamment Hearts of Age en 1934.
Quelques références de l!époque :
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Scarface d!Howard Hawks (1932),
Sur les ailes de la danse avec Fred Astaire et Ginger Rogers (1936)
Blanche-Neige et les Sept Nains de Walt Disney (1937)
L!impossible M. Bébé avec Cary Grant et Katharine Hepburn (1938)
Le Magicien d!Oz de Victor Fleming (1939)
Autant en emporte le vent de Victor Fleming (1939)
Seuls les anges ont des ailes d!Howard Hawks (1939)
LES ANNÉES 40 : CONTEXTE DE GUERRE
En 1933, un véritable exode vers Hollywood a lieu dans le milieu cinématographique
européen (Renoir, Clair, Feyder, Duvivier, Gabin, Michèle Morgan...) suite à l!arrivée d!Hitler
au pouvoir et sous les contraintes de la censure. Le cinéma allemand met l!accent sur la
propagande, les documentaires et l!endoctrinement de la jeunesse.
En 1937, Mussolini peut, quant à lui, interdire un film et exiger que l!on supprime une
réplique ou un plan. Il exploite l!image pour affirmer son autorité.
Début des années 40, l!armée hitlérienne triomphe, écrasante. La production
cinématographique européenne en subit les conséquences. Aux Etats-Unis, encore protégés
du conflit, seuls les débouchés internationaux sont affectés. Les thématiques des films sont
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influencées par ce climat instable. Certains cinéastes comme Alfred Hitchcock stigmatisent la
guerre mais c!est sans conteste Chaplin qui, dans le Dictateur, caricature le plus férocement
le nazisme et son chef.
Le cinéma des années 40 est marqué par un réalisateur de génie : Orson Welles. En
1941, il signe Citizen Kane, fascinante leçon de cinéma qui ouvre la voie d!une nouvelle ère
moderne du grand écran.
Suivront La Dame de Shanghai, Macbeth et le Troisième Homme : autant de films qui
l!ont mené à la gloire.
Quelques références de l!époque :
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Le Dictateur de Charlie Chaplin (1940)
Rebecca d!Alfred Hitchcock (1940)
Chasse à l!homme de Fritz Lang (1941)
Citizen Kane d!Orson Welles (1941)
Le Poison de Billy Wilder (1945)
Gilda d!Howard Hawks avec Rita Hayworth (1946)
La Dame de Shanghai d!Orson Welles avec Rita Hayworth (1948)
La Corde d!Alfred Hitchcock (1948)
LES ANNÉES 50
Pendant la Guerre Froide, la Commission des activités antiaméricaines est créée afin
de trouver toute personne suspectée d!avoir un lien avec le communisme. Il est, par
exemple, criminel d!avoir signé des pétitions contre le nazisme ou en faveur des
Républicains d!Espagne… Le maccarthisme prend pour cible privilégiée Hollywood. Toutes
les professions sont touchées par cette chasse aux sorcières. Les acteurs qui refusent de
coopérer sont sanctionnés et interdits d!écran. Ils sont également repris dans une liste noire.
Dans les années 50, la science-fiction est à la mode sur les écrans (aventures
spatiales, découvertes scientifiques menaçant la planète, soucoupes volantes…). La couleur
se généralise et l!accent est mis sur les thrillers, les westerns et les comédies musicales. La
3D est utilisée mais ne rencontre qu!un bref succès. Différents procédés d!écrans larges sont
également créés.
Une menace plane cependant sur Hollywood : la télévision. Les studios produisent de
moins en moins et délaissent les films à petit budget pour se concentrer sur les
superproductions. Mais cela ne suffit pas et le cinéma a de plus en plus de mal à faire face
au petit écran. Les studios commencent alors à lui louer des plateaux et à lui vendre de
vieux films. Citizen Kane est, par exemple, diffusé par tranches sur le petit écran.
A ce moment, Hollywood lance ses nouvelles stars. Marilyn Monroe devient l!icône
des années 50 devant Jane Russell ou Elizabeth Taylor. De nouveaux venus tels que Robert
Wise, Fred Zinnemann se mêlent à l!ancienne génération d!Hawks, de Ford, d!Hitchcock et
d!Huston. Orson Welles, quant à lui, accepte de jouer dans de nombreux films en France : Si
Versailles m'était conté et Napoléon de Sacha Guitry. Il se voit également confier la
réalisation d!un film policier américain : La Soif du mal.
Quelques références de l!époque :
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Le convoi des braves de John Ford (1950)
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African Queen de John Huston (1951)
Le Fleuve de Jean Renoir (1951)
La Soif du mal d!Orson Welles (1958)
Le jour où la terre s!arrêta de Robert Wise (1951)
Les hommes préfèrent les blondes d!Howard Hawks avec Marilyn Monroe (1953)
Fenêtre sur cour d!Hitchcock avec Grace Kelly et James Stewart (1954)
LES ANNÉES 60 : NOUVELLE VAGUE
Fin des années 50, les grandes compagnies hollywoodiennes perdent de leur
pouvoir : désormais, la moitié des films viennent de producteurs indépendants. Les films,
moins nombreux, ont des budgets plus élevés. Le cinéma traverse une période difficile,
tandis que la télévision s!infiltre dans les foyers.
Les années 60 sont marquées par l!arrivée d!une nouvelle vague de cinéastes
français tels que François Truffaut (Les Quatre Cents Coups), Claude Chabrol (le Beau
Serge), Jean-Luc Godard (A bout de souffle)… Ces cinéastes se révoltent contre le cinéma
fonctionnaire de leurs aînés et vénèrent un autre cinéma comme celui d!Hitchcock. Ils
considèrent le film comme un lieu sans aucune limite, où s!exercent toutes les libertés. Ces
avant-gardistes développent un cinéma différent, avec des films moins chers. L! « auteur »
prend le pas sur le « réalisateur ».
Le mouvement s!étend dans toute l!Europe. De l!autre côté de l!Atlantique, les genres
disparaissent peu à peu, à mesure que les Major Companies deviennent moins importantes.
Les derniers metteurs en scène de l! « âge d!or » (Ford, Hawks, Hitchcock, Walsh…)
réalisent leurs derniers chefs-d!œuvre, tandis que le cinéma d!auteur européen inspire les
cinéastes d!après-guerre et les nouveaux venus.
Orson Welles mène alors une carrière européenne et multiplie les coproductions avec
ce continent. Il réalise ainsi Le Procès et joue dans Paris brûle-t-il ? de René Clément.
A la fin des années 60, Hollywood devient une ville fantôme. De nombreuses vedettes
et réalisateurs décèdent et laissent un vide énorme. L!influence de la télévision, qui ne cesse
de croître, est également à l!origine de ce déclin. Pour survire, les grands studios vendent
leurs films à la télévision. C!est dans ce contexte que de nouveaux cinéastes brisent les
stéréotypes hollywoodiens en mettant en place un cinéma américain nouveau…
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Le Fleuve sauvage d!Elia Kazan (1960)
Psychose d!Alfred Hitchcock (1960)
Le Procès d!Orson Welles (1962)
Le Mépris de Jean-Luc Godard avec Brigitte Bardot (1963)
Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard (1965)
La Grande Vadrouille de Gérard Oury avec Louis de Funès (1966)
Le Bal des vampires de Roman Polanski (1967)
Belle de jour de Luis Buñuel avec Catherine Deneuve (1967)
Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy (1967)
2001 : l!Odyssée de l!espace de Stanley Kubrick (1968)
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LES ANNÉES 70 : LA GUERRE DES ÉTOILES
Dans les années 70, les nouveaux cinéastes ont su marier l!esprit des vieux films
avec les nouvelles technologies de l!image. Le cinéma est une affaire de marketing et les
films bénéficient d!une énorme promotion lors de leur lancement. A cette époque, Orson
Welles joue dans Waterloo de Serguei Bondartchouk, La Décade prodigieuse de Claude
Chabrol et L'Île au trésor de John Hough et il réalise plusieurs films qui resteront inachevés.
En France, le cinéma revient à des valeurs plus classiques. Belmondo, Delon,
Deneuve, Montand, Romy Schneider, Miou-Miou, Jean Rochefort, Depardieu, Isabelle
Adjani… autant de vedettes pour lesquelles se battent les écrans français.
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Le Parrain de Francis Ford Coppola (1972)
L!Exorciste de William Friedkin (1973)
Les Valseuses de Bertrand Blier avec Gérard Depardieu et Miou-Miou (1974)
Les Dents de la mer de Steven Spielberg (1975)
L!Histoire d!Adèle H. de François Truffaut avec Isabelle Adjani (1975)
Le Dernier Nabab d!Elia Kazan avec Robert De Niro (1976)
Taxi Driver de Martin Scorsese, avec Robert De Niro et Jodie Foster (1976)
La Guerre des étoiles de George Lucas (1977)
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V.
Quelques films d!Orson Welles
Citizen Kane
Citizen Kane est un film dramatique américain réalisé par Orson Welles en 1940 et sorti en
1941. Il est considéré par beaucoup comme étant le meilleur film de tous les temps résumant
vingt ans de cinéma et annonçant vingt autres. Avec ce premier film au budget moyen,
Welles a inventé une écriture cinématographique originale.
Ce film est un monument de mise en scène. Il y a une recherche du détail, le scénario
construit en puzzle est audacieux. Mille et une ressources du cinéma sont exploitées et de
nombreuses innovations narratives, musicales et cinématographiques (les contre-plongées,
les gros plans provocateurs alternant avec des plans longs et profonds, les décors
plafonnés…) y sont apportées. Il s'agit du premier film d'Orson Welles et la plupart des
acteurs proviennent de son groupe de théâtre : le Mercury Theatre.
Synopsis :
Charles Foster Kane meurt dans son manoir de Xanadu, en prononçant dans
un dernier souffle « Rosebud » (« bouton de rose » en français). Ce dernier
mot énigmatique attire la curiosité de la presse et le journaliste Thompson est
chargé de l'enquête. Il découvre que Charles Foster Kane était un homme
riche, propriétaire de quantité de journaux et collectionneur immodéré d!œuvres
d!art. Il débuta sa carrière grâce à la fortune
de sa mère et se maria avec la nièce du
président des Etats-Unis. Un scandale mit
fin à cette relation avant que son ex-femme
et son fils périssent dans un accident
d!avion. Sa carrière politique s!acheva fin au
même moment. Il épousa une chanteuse
d!opéra, qui demanda également le divorce.
Plusieurs rencontres accompagnées de
flashbacks vont permettre à Thompson de
lever un peu plus le voile sur la vie de
Kane…
Orson Welles dans Citizen Kane
Une célèbre polémique entoura la sortie du film, à cause de la ressemblance du personnage
de Charles Foster Kane avec le grand magnat américain William Randolph Hearst. Ce
dernier ayant vu dans ce film une attaque personnelle tenta même de boycotter et d!interdire
la sortie du film.
La Soif du mal
Le film la Soif du mal est réalisé par Orson Welles en 1957 et est sorti en 1958. Ce film
frappe par sa noirceur et son cynisme. Le studio Universal veut adapter un roman policier –
Welles est choisi pour incarner le flic corrompu, mais aussi pour assurer la réalisation.
Welles retravaille entièrement le scénario, ignorant le roman initial. Sa signature singulière
est très perceptible dans la réalisation.
En salle de montage, la Universal se saisit du film, apporte des modifications au premier
montage d!Orson Welles, ce qui lui déplaît. Pour la troisième fois, après La Splendeur des
Amberson et Macbeth, Welles se brouille avec Hollywood.
C!est à partir de ses notes qu!une nouvelle version du film a été créée en 1998 afin d!y
ajouter la vision du réalisateur.
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Synopsis :
L'explosion d'une bombe dans le secteur américain de Los Robles, petite ville
frontalière entre les Etats-Unis et le Mexique fait craindre des complications
entre les deux pays. Le policier mexicain Mike Vargas, alors en voyage de
noces, décide de s'investir dans l'enquête et découvre les méthodes peu
recommandables de son homologue, Hank Quinlan. Vargas et sa femme se
retrouvent pris au piège entre une police locale corrompue et les gangs
locaux…
La Dame de Shanghai
Film américain d!Orson Welles réalisé en 1947 et sorti en 1948. C!est à partir du roman
policier de Sherwood King qu!Orson Welles entreprend ce film pour la Columbia. Alors qu!il
est en instance de divorce avec Rita Hayworth, il lui confie un des rôles. Welles règle ses
comptes avec l!Amérique qui ne lui pardonnera pas d!avoir fait de Rita Hayworth un monstre.
Synopsis :
Un marin tombe dans le piège tendu par une femme superbe et par son mari, un
avocat véreux.
Don Quichotte
Film mythique d!Orson Welles, il est resté inachevé pendant une très longue période. En noir
et blanc, tourné sans script ni scénario avec une caméra portable, il symbolise la liberté
créatrice de Welles. Tourné en langue espagnole à Paris, au Mexique ou en Espagne entre
1955 et 1964, Don Quichotte est terminé une première fois mais ne satisfait pas le
producteur, Orson Welles lui-même. Il continue à tourner des séquences et attribue de
nouvelles aventures à son Don Quichotte, incarné par l!acteur Francisco Reiguera (qui atteint
les 80 ans durant le tournage !). Welles se donne le rôle de narrateur.
Fin des années 70, le film est monté une seconde fois. Toujours insatisfait, Welles cherche
de nouvelles solutions, notamment budgétaires. Au total, plus de dix heures de rush sont
conservées.
En 1991, le réalisateur Jess Franco obtient les droits pour terminer le film. Il sortira en salle
en 1992, suscitant la critique mais obtenant tout de même un beau succès. Jess Franco
avait été l!assistant-réalisateur de Welles sur Falstaff, son film permet d!imaginer ce qu!aurait
été celui de Welles…
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VI.
Rencontres marquantes
Rita Hayworth (1918 – 1987):
Actrice et sex-symbol américain, Rita Hayworth est surnommée « La déesse de
l!amour » grâce à son rôle principal dans le film Gilda. Elle a plusieurs films et comédies
musicales à son actif notamment L'Amour vient en dansant qu!elle tourne avec Fred Aster.
Danseuse professionnelle, elle est remarquée par un producteur de la Fox et débute
à l!écran en 1935. En 1937, Rita Hayworth épouse Edward Judson alors qu!elle n!a que 19
ans afin de fuir les violences de son père. Il veut la rendre célèbre et la présente ensuite au
président du studio Columbia Pictures, Harry Cohn. Ce dernier devient très vite obsédé par
elle et la considère comme sa propriété. L!actrice enchaîne alors de nombreux films tels que
The Strawberry Blonde, Music on My heart, The Lady in question… Edward Judson étant
devenu jaloux et menaçant, elle demande le divorce en 1942.
Peu de temps après, Orson Welles, fasciné par la jeune femme, entreprend de la
séduire. Elle succombe à la passion et à la détermination du réalisateur et l!épouse en 1943.
Leur fille unique, Rebecca, est née en décembre 1944. Malgré l!arrivée de Rebecca, le
couple bat de l!aile et se sépare en 1948. Orson Welles offre à Rita Hayworth comme cadeau
de rupture un rôle dans La Dame de Shanghai…
En 1949, elle épouse le Prince Aly Khan avec qui elle a sa deuxième fille, Yasmina.
S!en suivront un quatrième mariage avec le chanteur Dick Haymes et un cinquième avec le
producteur James Hill.
Tous ses rôles font apparaître la grande comédienne douée d!énergie et d!humour
jusqu!à la fin des années 60. Sa fin de carrière sera ternie par plusieurs prestations
médiocres, des dépressions et la maladie d'Alzheimer. Elle décède en 1987.
Steven Spielberg (1946 - …) :
Né en 1946, Steven Spielberg est réalisateur, scénariste, producteur et créateur
américain. E.T. l'extra-terrestre, Jurassic Park, les Dents de la mer… autant de films figurant
parmi les plus gros succès de l!histoire du cinéma.
Steven Spielberg se passionne très jeune pour le cinéma. Au début des années 70, il
est engagé par Universal et réalise de nombreuses séries notamment Le livre témoin, le
premier épisode de la série Columbo. Il fait ses débuts pour le grand écran avec son premier
long métrage, Sugarland Express, réalisé en 1974.
Par la suite, il enchaîne les succès mondiaux : les aventures d!Indiana Jones, Il faut
sauver le soldat Ryan, Arrête-moi si tu peux…
En 2005, il reprend l!œuvre littéraire d!Herbert George Wells La Guerre des mondes
au cinéma. Près de 40 ans plus tôt, Orson Welles en avait fait lui-même une adaptation
radiophonique.
Spielberg est à l!origine de la société de production Amblin et le cofondateur du studio
DreamWorks. Il a créé la Shoah Foundation Institute for Visual History and Education afin de
recueillir et de diffuser les témoignages des survivants de la Shoah.
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Charlie Chaplin (1889 – 1977) :
Charlie Chaplin est né en 1889. Ce Britannique aux multiples facettes (producteur,
réalisateur, scénariste, compositeur et écrivain) est devenu l!un des plus célèbres acteurs
d'Hollywood grâce à son jeu de mime et à ses clowneries. Son personnage « Charlot »
apparaît dans de nombreux films du cinéma muet. Il passera ensuite au cinéma sonore et
parlant.
Chaplin débute sur les planches alors qu!il n!a que cinq ans. En 1913, il est engagé
par les studios Keystone et commence à réaliser lui-même ses films. En 1940, il tourne le
film Le Dictateur, dans lequel il caricature Hitler et sa dictature. Le film est d!abord interdit sur
tout le continent européen. Il ne sera visionné qu!à la fin de la guerre. Chaplin sort en 1946
Monsieur Verdoux d!après l!idée d!Orson Welles. Il propose 5000 dollars à Welles ainsi que
sa mention au générique pour le remercier.
Dans les années 1950, Chaplin est harcelé par le FBI à cause de ses opinions de
gauche, il est également victime du maccarthisme (son nom figure sur la liste noire du
cinéma). Chaplin s!installe alors en Suisse avec sa famille jusqu!à la fin de ses jours. Il
décède en 1977 et, début mars 1978, sa tombe est violée et sa dépouille est volée.
Robert Wise (1914 – 2005) :
Robert Wise est réalisateur, producteur, monteur et metteur en scène américain né
en 1914. Il a produit quarante films dont La Mélodie du bonheur (qui remporta cinq Oscars)
ainsi que la comédie musicale West Side Story (qui remporta dix Oscars) qu!il a réalisée en
collaboration avec le chorégraphe Jérôme Robbins.
Il commence sa carrière dans le domaine du montage. Orson Welles fait alors appel à
lui pour Citizen Kane et La Splendeur des Amberson. Mais c!est avec l!aide du producteur
Val Lewton qu!il passera à la réalisation avec le film la Malédiction des hommes-chats. Il
décède en 2005.
Romy Schneider (1938 – 1982) :
Née en 1938 de parents comédiens, Rosemarie Magdalena Albach plus
communément appelée Romy Schneider est une actrice austro-germano-française.
Son rôle dans la série Sissi (de 1955 à 1957) a propulsé sa carrière. En 1958, elle
obtient un rôle principal dans Christine au côté d!Alain Delon. Pendant le tournage, ils
tombent amoureux et se fiancent. Romy quitte alors l!Allemagne pour s!installer à Paris.
Alors qu!Alain Delon est en pleine gloire, Romy Schneider a du mal à se faire une
place dans le cinéma français, allemand ou autrichien. En 1961, Alain Delon présente sa
femme à Luchino Visconti qui met en scène le couple dans Dommage qu'elle soit une putain.
Romy Schneider rencontre un grand succès et monte un an après sur la scène allemande.
Elle joue également dans Le Procès d'Orson Welles.
Séduits par l!actrice, les producteurs américains lui font de nombreuses propositions.
Elle signe finalement un contrat de sept ans avec Columbia. Elle s!installe aux Etats-Unis
mais sa relation avec Alain Delon ne survivra pas. A partir de son deuxième film, elle ne gère
plus du tout son stress et n!obtient que des seconds rôles. Elle décide de rentrer en France.
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En 1965, elle rencontre l!acteur et metteur en scène Harry Meyen avec qui elle se
marie et a un enfant. Elle fait une interruption dans sa carrière pour s!occuper exclusivement
de sa vie de famille.
Dans les années 70, elle se sépare de son mari et tombe en grave dépression. En
1982, Romy Schneider est retrouvée morte par son nouveau compagnon Laurent Pétin. La
police retrouve une lettre inachevée, de l!alcool et des médicaments sur son bureau.
Sacha Guitry (1885 – 1957) :
Né en 1885, Sacha Guitry est metteur en scène de théâtre, comédien, dramaturge,
réalisateur et scénariste de cinéma. Il a écrit 124 pièces de théâtre dont 17 qu!il a adaptées
au cinéma.
Au début du 20ème siècle, il se révèle être un brillant comédien et réalise ses propres
pièces. Il reproche au cinéma de ne pas avoir la même puissance que le théâtre. Ce n!est
qu!en 1935 qu!il saisit l!importance de la caméra et filme certaines de ses pièces de théâtre
afin de les sauvegarder et de les restituer fidèlement. Il produit ensuite Mon père avait raison,
Faisons un rêve et Quadrille.
Durant l!invasion allemande, Sacha Guitry n!a jamais cessé de créer des pièces de
théâtre et d!exprimer son art. Il a également utilisé son influence pour libérer des
personnalités. Dans les années 1950, il reçoit la commande de grosses productions
historiques notamment Si Versailles m'était conté… et Napoléon (dans lesquelles joue Orson
Welles). Il décède en 1957.
Orson Welles considérait Guitry comme son maître. Ils avaient de nombreux points
communs : ils étaient des hommes de théâtre et de radio, adoraient la littérature et avaient le
même sens de l!humour.
Charlton Heston (1923 – 2008) :
Né en 1923, Charlton Heston est un acteur, réalisateur et scénariste américain.
Son rôle dans le film Sous le plus grand chapiteau du monde l!a révélé au grand
public en 1952.
Speaker à la radio de Chicago, il débute à Broadway en 1947 et devient un grand
comédien. Dans les années 50 et 60, il obtient de nombreux rôles historiques dans des
superproductions hollywoodiennes et devient l!un des symboles du cinéma américain.
Ses films ont remporté un grand succès (Les Dix Commandements, Le Cid, La
Planète des singes …). Il obtient notamment l!Oscar du meilleur acteur grâce à sa prestation
dans Ben Hur. Charlton Heston joue un rôle important dans la carrière d!Orson Welles en
insistant pour que la réalisation du film La Soif du mal lui soit confiée.
Il est également engagé dans la vie civique notamment dans la lutte contre le
racisme. A partir de 2002, il est atteint de la maladie d!Alzheimer et cesse toute activité
politique et cinématographique. En 2003, George W. Bush lui décerne la Médaille
présidentielle de la liberté. Il décède en 2008.
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Stanley Kubrick 1928 – 1999 :
Stanley Kubrick est un réalisateur américain autodidacte né en 1928. Il débute la
photographie en 1945 et se lance dans le cinéma cinq ans plus tard. Il réalise tout d!abord
des courts métrages et des séries télé. Son premier long métrage, Le Baiser du tueur, le fait
découvrir au grand public. Ne souhaitant cependant pas se limiter aux films noirs, Stanley
Kubrick se réfère aux thrillers, aux comédies ou à la science-fiction.
En 1954, il collabore avec James Harris pour son premier film à grand budget
L'Ultime Razzia. Treize longs métrages ont fait de lui l!un des meilleurs cinéastes du 20ème
siècle.
Au début des années 60, il s!exile en Angleterre. Il produit alors plusieurs films tels
que Lolita, Docteur Folamour ou : Comment j'ai appris à cesser de m'inquiéter et à aimer la
bombe, 2001, l'Odyssée de l'espace… Il s!éteint en 1999.
Orson Welles se sentait artistiquement très proche du réalisateur. Ils avaient, en effet,
de nombreux points communs. Tous deux ont réalisé des films originaux et ont vécu en
Europe. Ils n'ont pu terminer des projets de films : Don Quichotte et It's all true pour Welles et
un film sur Napoléon et un autre sur l!Holocauste pour Kubrick. De plus, Citizen Kane était
l!un des films préférés de Kubrick.
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Références bibliographiques, pour aller plus loin… :
•
J-L PASSEK, Dictionnaire du cinéma, éd. Larousse, Paris, 2001, p. 142, 357, 358,
371, 377, 452, 689, 724, 725, 827
•
R. BOUSSINOT, L!encyclopédie du cinéma, éd. Bordas, Paris, 1980, p. 300, 301,
750, 751, 1206
•
V. PINEL, Les siècle du cinéma, éd. Bordas, Paris, 1997, pp. 136-377
•
Y. ISHAGHPOUR, Le cinéma, éd. Dominos/Flammarion, Paris, 2001, pp.45- 82
•
R. BEZOMBES, Cent ans de cinéma, éd. Hatier, Paris, 1992, pp. 39-102
Références électroniques :
Wikipédia, L!Encyclopédie Libre [en ligne]
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Orson_Welles
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Rita_Hayworth
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Steven_Spielberg
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Charlie_Chaplin
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Wise
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Romy_Schneider
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Sacha_Guitry
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Charlton_Heston
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Stanley_Kubrick
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Citizen_Kane
• http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Soif_du_mal
• http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Guerre_des_mondes_%28film,_2005%29
Site français sur Rita Hayworth
• http://rita.hayworth.fr/
Fiche du film « Citizen Kane »
• http://www.lecinema.ca/film/2511/
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