Nous, élèves de 5e A, avons mené notre petite enquête pour

Transcription

Nous, élèves de 5e A, avons mené notre petite enquête pour
Editorial
Mme Delos
La rentrée des classes : déjà un vieux souvenir ?
Asmae
Des nouveaux venus à l’I.S.F. !
Stéphanie
Flash sur le projet citoyenneté : une opinion d’élève
Miriam
La fête de la Loi : une réussite ?
Marie-Clarence
Flash sur le projet citoyenneté : une opinion de M. Derbaix
professeur
Les nouvelles classes de transition générale : deux cages Randa
dorées ?
Les « fashion » : victimes ou pas ?
Mehdi
Triste remix du Titanic
Hamza
Visite du théâtre du Parc
Funda
Des cours de salsa à l’école : le saviez-vous ?
Stéphanie
Wall-e : une œuvre d’art ?
Kaoutar
Petites réflexions sur les séries policières américaines
Charafe
Publicité
Randa
Couverture réalisée par Randa, 5e A
Photographies : Mme Leemans, Stéphanie et Mme Van Causenbroeck
Durant les quinze premiers jours de septembre, je me suis longuement demandé
pourquoi mes élèves de 5e activité français « n’accrochaient » pas aux projets que je
leur proposais pour l’année à venir. Une anthologie de poésie à éditer, une soirée
lectures à organiser dans la chapelle : que pouvaient-ils attendre de plus envoûtant, de
plus passionnant, de plus « littéraire » ? Après les avoir interrogés à plusieurs reprises,
j’ai subitement compris une chose, fondamentale : ils désiraient, non pas obéir aux
voix des autres, fussent-ils des poètes de grande renommée, mais à leur propre voix, à
cette voix qui, dans le cadre scolaire, a si peu l’occasion de se faire entendre, de se
faire entendre vraiment.
Quelle sorte de projet allaient-ils pouvoir inventer pour permettre à cette volonté de se
concrétiser ? La réponse est tombée comme une évidence : un journal ! Mais pas
n’importe quel journal : le journal des élèves, des élèves de la Sainte-Famille, où ils
pourraient enfin exprimer leurs pensées, leurs sentiments, leurs peurs, leurs questions,
leurs talents, gravitant autour de leur vie à l’Institut et (pourquoi pas ?) ailleurs.
Bruits de couloirs : ce sont, chers collègues, ces bruits d’élèves que l’on ne peut pas
saisir parce qu’ils sont étouffés par les murs qui nous cloisonnent, ce sont ces bruits
qui nous échappent, que nous laissons s’échapper, parce qu’ils courent si vite que
nous sommes persuadés de ne pouvoir y détecter de chaîne sonore cohérente. Nous les
délaissons alors, pensant n’avoir rien manqué, n’avoir rien perdu, et nous nous
retrouvons dans la salle des professeurs sans en avoir rien su, entre nos murs, où
s’élèvent nos propres bruits.
Bruits de couloirs : ce sont, chers élèves de 1re, 2e, 3e, 4e, 5e et 6e années, des bruits
que vous devez faire résonner dans toute l’école avec l’aide de notre comité de
rédaction, ce sont des bruits dont vous devez nous révéler la force et la beauté, pour
que les murs des couloirs s’écartent, et qu’y circule un souffle : le souffle de l’Institut
de la Sainte-Famille, votre école, notre école ! Alors écrivez-nous : adressez toutes
vos contributions aux élèves de 5e A, activité français (leurs noms figurent sur la
quatrième page de couverture) : ils seront ravis de vous lire et de vous publier !
D’ici là, bonne lecture à tous !
Mme Delos
Voilà bientôt deux mois que les cours ont commencé. Le jour de la
rentrée semble lointain… Pourquoi donc évoquer cette journée
poussiéreuse ? Parce que le 2 septembre, riche en activités, a
probablement joué un rôle dans le démarrage de notre année…
Retournons en arrière et souvenons-nous de ce qu’ont vécu, par
exemple, les classes de 5e et 6e générales.
Le mardi 2 septembre, c’était la rentrée
pour les élèves du deuxième et du
troisième degrés (3e, 4e, 5e et 6e années)
de l’I.S.F. Comme de coutume, ils ont
été accueillis par leurs titulaires. Mais
dans certaines classes, et notamment en
5e et 6e générales, le premier jour
d’école n’a pas été très « scolaire » : au
lieu de devoir se rendre dans leurs
nouvelles classes, nous avons dû, nous,
élèves de 5e A et 6e A, nous réunir en
petits groupes afin de réaliser, aux
alentours de l’école, toute une série
d’activités dans le cadre d’un grand jeu.
L’objectif était de récolter un
maximum de points pour… Pour quoi ?
L’objectif, après tout, n’était pas clair.
Il s’agissait d’essayer de remporter une
victoire qui, au fond, n’était qu’un
prétexte pour que nous apprenions à
mieux nous connaître !
L’une de ces activités était animée par
notre éducateur, M. Ben Amar. Ce fut
l’une des activités les plus marquantes
de la journée, et c’est sans doute elle
qui nous a permis de mieux nous
connaître, car elle nous obligait à nous
exprimer. En effet, nous avons dû nous
mettre par deux et nous avons disposé
d’un certain temps pour poser des
questions à notre partenaire afin de
mieux le connaître. Puis, nous avons dû
le présenter devant tout le monde.
L’activité suivante était dirigée par nos
deux professeurs de langues : Mme
Leemans et Mme Argelliez. Les garçons
ont reçu une série de questions basées
sur la spécialité des filles (le
shopping !) et les filles ont reçu
d’autres questions, concernant la
spécialité des garçons (le permis de
conduire !). Grâce à cela, nous avons
pu mieux connaître les 6e.
La troisième activité était celle du
professeur de sciences économiques et
du professeur de français : Mme
Boigelot et Mme Delos. A nouveau,
l’activité consistait à inverser les rôles :
Mme Boigelot faisait du bricolage avec
les filles (il s’agissait d’enfoncer des
clous dans une planche pour former un
motif, un mot… Certaines d’entre nous
ont même relié les clous entre eux avec
du fil coloré), tandis que Mme
Delos incitait les garçons à coudre (ils
faisaient cela avec une réelle
concentration, ce qui était amusant à
voir). Ces derniers ont confectionné de
très beaux sacs vert pomme ornementés
d’un bouton qu’ils avaient dû apporter
pour l’activité.
Ensuite, avec M. Anthoine, le
professeur de sciences, les filles ont
joué au football, ce qui était d’ailleurs
très sympa : elles se sont bien
débrouillées, ce qui était très étonnant !
Les garçons, quant à eux, ont dû sauter
à la corde… Pas
facile ! Mais ils se
sont encore mieux
débrouillés que les
filles !
Et
enfin,
Mme
Decorte et M. Frans
ont
animé
une
activité-cuisine :
nous devions faire
une salade de fruits
avec les aliments qui
étaient mis à notre disposition et faire
en sorte que notre plat soit bien
présenté. C’était sympatique de voir les
garçons cuisiner : il est rare de les voir
en tablier…
Pour clôturer le jeu et déterminer quel
groupe en était le vainqueur, les
professeurs nous ont, en fin de
matinée, réunis dans la cour du 3e
degré. M. Frans nous a annoncé que
l’ordinateur avait fourni un étrange
résultat : tous les groupes avaient
obtenu les mêmes points, étaient ex
æquo ! Pour nous départager, les
professeurs nous ont alors soumis à une
dernière épreuve, plus physique :
l’épreuve de la
corde !
Les
différentes
équipes
devaient tirer à
tour de rôle de
part et d’autre
d’une
grosse
corde. Certaines
étaient
avantagées car
elles
se
trouvaient
du
côté de la corde qui était nouée à
plusieurs endroits, ce qui facilitait la
prise. C’était très rigolo, surtout quand
les profs se sont confrontés à l’équipe
gagnante des élèves ! Devinez qui a
gagné…
Eh oui,
les profs !
Après tous ces événements, du jus
d’orange et des morceaux de cake
étaient prévus pour ceux qui ne
faisaient pas le Ramadan. Ceux qui le
faisaient pouvaient, bien sûr, emporter
des morceaux de gâteau ou les assiettes
de salades de fruits réalisées par les
élèves chez eux, pour la rupture du
jeûne !
Nous remercions tout les professeurs
qui nous ont préparé cette excellente
journée !
Asmae, 5e A
Comme chaque année, de nouveaux élèves se sont inscrits dans
notre école. Ma collègue Asmae et moi, élèves de 5e A, avons
entrepris de les interroger pour notre journal, afin de faire connaître
leurs premières impressions. Sont-ils contents de l’accueil qu’ils ont
reçu à l’I.S.F. ? Que pensent-ils de notre école ? Donnons-leur la
parole : qu’ils viennent de Don Bosco, du Collège Roi Baudouin, de
Sainte-Marie, de Saint-Louis… ils ont tous des avis bien différents.
La plupart sont contents de leurs choix
(Ani, 5eB : « J’ aime bien l’ ambiance de
l’ école » ; Anthony, 5eA : « J’ aime les
élèves de ma classe » ; Fabio, 4eB :
« J’ aime tout en
général » ; Marine,
2eE : « J’ aime les
élèves de l’ école »).
En
effet,
leurs
anciennes écoles leur
semblaient
mal
organisées, ou trop
sérieuses,
ou
peuplées
d’ élèves
renfermés,
aspects
qu’ ils ne retrouvent
pas à la Sainte
Famille.
Certains remarquent
(dont David, 4eB)
que dans notre école, les professeurs
communiquent plus et aident davantage
les élèves à dépasser leurs difficultés.
Tous ces nouveaux venus espèrent
réussir leur année
pour
pouvoir
continuer à étudier à
l’ I.S.F. dans l’ option
qu’ ils ont choisie
(Fabio et Younes :
« Nous
aimerions
continuer
dans
l’ école
car
elle
possède beaucoup de
matériel
pour
l’ option technique
sciences »).
Il faut toutefois
nuancer les louanges
de tous ces nouveaux
venus. Même si leur enthousiasme
transparaissait dans les entretiens qu’ ils
ont bien voulu nous accorder trois
semaines après leur arrivée, leurs
premières impressions à l’ égard de
notre école n’ étaient pas si bonnes que
cela. Tout d’ abord, ils regrettent de ne
pas avoir reçu assez d’ informations sur
l’ Institut. Certains ne savaient même
pas qu’ il y avait une bibliothèque et un
réfectoire dans l’ école : personne ne
leur en avait parlé. Songeons-y pour
l’ avenir : les professeurs ne devraientils pas, désormais, organiser pour les
nouveaux élèves une visite générale de
l’ établissement, en veillant à expliquer
soigneusement son fonctionnement ?
Certains élèves se sont plaints en outre
du manque de contacts entre les
différents
degrés,
occasionné,
notamment, par la disposition des
classes et par l’ existence de deux cours
de récréation différentes. Il est vrai que
mélanger les plus âgés avec les plus
jeunes ne serait peut-être pas judicieux,
mais ne devrait-on pas regrouper, au
moins, les élèves du deuxième cycle
(4e, 5e et 6e) ?
En somme, malgré ces quelques
nuances, nous retiendrons que les
nouveaux élèves, de manière générale,
se sentent bien dans notre école, et
qu’ ils souhaitent à tous une « bonne
rentrée scolaire » (Ani) ; une « bonne
année scolaire »
(Anthony) ;
et
« bonne chance pour les examens : que
l’ ambiance reste cool jusqu’ à la fin de
l’ année » (David). Je remercie tous
ceux qui ont gentiment accepté de
répondre à nos questions.
Stéphanie, 5e A
Une opinion d’élève
En 2008, un nouveau projet, de grande envergure, est mis en place
à l’Institut de la Sainte-Famille : le projet « école démocratique »,
qui, porté par une solide équipe de professeurs, concerne tous les
élèves et tous les membres du personnel de notre établissement.
Quel en est le but ? Sera-t-il aussi efficace que nous l’espérons
tous ? Serons-nous tous, quelle que soit notre position face à ce
projet, à la hauteur de celui-ci ?
Cette année, les professeurs de la
Sainte-Famille ont décidé de mettre en
place un projet de citoyenneté, dont
l’ objectif est de permettre à chaque
membre de l’ école, élève comme
enseignant, d’ incarner le rôle de
citoyen pour le bien de tous, c’ est-àdire de participer au fonctionnement
d’ une véritable démocratie. Ce projet
est donc destiné à améliorer notre
qualité de vie à l’ école, comme bon
nombre d’ entre nous l’ auront déjà
compris : il vise la diminution de la
violence, le plaisir d’ être ensemble, la
suppression des actes de vandalisme et
l’ amélioration des résultats scolaires...
Mais bien sûr, pour construire une
démocratie, il faut d’ abord élaborer des
lois, des lois jugées justes et
nécessaires par l’ ensemble de la
communauté.
Ainsi, chaque classe, animée par un
professeur responsable du projet, a pu
inventer ses propres lois. Les lois de
toutes les classes ont ensuite été mises
en commun par des élèves et des
professeurs de chaque degré, afin
qu’ une synthèse soit réalisée. Au terme
du travail, quatre grandes lois,
communes à l’ ensemble des élèves de
l’ I.S.F., ont été formulées et fixées, afin
d’ être appliquées par tous, que ce soit
du côté des élèves ou de celui des
professeurs.
Mais il fallait avant tout « inaugurer »
la loi, la célébrer avant d’ être prêts à
l’ appliquer ensemble. C’ est pour cette
raison qu’ une fête a été organisée, une
fête réellement impressionnante, à
l’ issue de laquelle chaque élève de
l’ I.S.F. a reçu un mousqueton
symbolisant sa citoyenneté.
Mais cette fête n’ était qu’ un début,
qu’ un démarrage. Il fallait ensuite
préparer les élections : le but était de
sélectionner un élève par année afin
qu’ il en soit le représentant. Les profs,
quant à eux, ne subissent pas
d’ élection. Les affiches électorales ont
donc décoré les murs des classes et des
couloirs dès le 9 septembre, et nous
avons pu lire les « programmes » et les
motivations de nos confrères avec
enthousiasme, intérêt ou… scepticisme.
Car tous ne regardent pas ce projet du
même œil, tous n’ y adhèrent pas avec
la même volonté ou la même confiance.
Deux affiches de certains candidats aux
élections, abîmées par certains d’ entre
nous, en témoignent malheureusement.
Que faut-il donc espérer de ce projet ?
Fonctionnera-t-il ? Les lois seront-elles
autant respectées que le souhaitent les
professeurs ?
Après avoir interrogé plusieurs
étudiants de l’ I.S.F., j’ ai pu en conclure
que, pour une partie d’ entre eux, ce
projet risquait de ne pas améliorer la
situation de l’ école, qu’ il faudrait pour
cela que chaque élève prenne ce projet
au sérieux, ce qui n’ est pas évident.
D’ autres m’ ont informée qu’ ils
n’ avaient pas d’ opinion précise et
d’ intérêt par rapport à ce projet. Enfin,
pour beaucoup, c’ est surtout la fête qui
a eu lieu qui peut être capable de
motiver les élèves et de leur donner
l’ envie de respecter les lois : il faudrait
en organiser
souvent…
de
semblables
plus
Quant à moi, je pense que le projet de
l’ école fonctionnera si et seulement si
tous les élèves le comprennent et le
prennent au sérieux, ce qui n’ est pas le
cas actuellement. Certains ne traitentils déjà pas avec une grande légèreté le
règlement d’ ordre intérieur ? Si au
moins ce dernier était respecté, les lois
de l’ école démocratique pourraient
nourrir l’ espoir de l’ être aussi... Selon
moi, il faudrait pour cela que ces lois,
affichées dans les couloirs et dans les
classes, aient plus de sens, qu’ elles
soient moins « banales » et qu’ elles
dégagent un but précis, où « l’ esprit de
la règle » ferait réfléchir bien des
élèves. Qu’ est-ce que j’ entends par
« esprit de la règle » ? Eh bien c’ est
simple : c’ est le fait que chaque règle
nous amène à réfléchir, à nous dire
qu’ il serait logique de la pratiquer mais
qu’ elle peut être transgressée dans
certaines conditions. Par exemple, le
règlement de l’ école déclare qu’ il est
interdit d’ utiliser son gsm. Mais celuici ne pourrait-il pas être utilisé dans le
cas d’ un accident survenu au cours ?
Autre chose : si ce projet a été mis en
place afin d’ éviter des conflits
ultérieurs, c’ est très bien, mais en quoi
peut-il améliorer les résultats scolaires
des élèves, objectif pourtant majeur ? Il
est vrai que si l’ ambiance est meilleure,
l’ élève sera bien dans sa peau, et aura
plus tendance à se concentrer sur ses
études. Mais ses résultats ne
dépendent-ils que de son bien-être dans
l’ établissement ?
D’ une part, cet événement pourrait ne
pas être considéré comme réussi à
cause de l’ effervescence de la fête qui
nous a empêchés de bien suivre le
spectacle. L’ auditoire était trop bruyant
et peu attentif aux présentateurs (qui
ont eu le courage et surtout l’ envie de
mettre leur touche personnelle dans le
spectacle), ce qui va à l’ encontre de la
Loi qui dit que nous devons tous nous
respecter les uns et les autres et donc à
l’ encontre du but même de la fête.
N’ est-ce pas une bonne manière de
fêter la Loi de la célébrer en la
respectant déjà ? Et puis, certains
jeunes élèves n’ avaient pas tout à fait
conscience
du
but
de
ce
rassemblement. Pour eux, c’ était juste
une fête comme une autre, sans
vraiment de morale derrière. On peut
néanmoins ne pas beaucoup leur en
vouloir car le but d’ une fête est avant
tout de se détendre et, surtout, c’ était
une première fête où toute l’ école était
présente, ce qui peut justifier cette
excitation.
Ce qui est sûr, enfin, c’ est que la fête
co-animée par les professeurs et les
élèves a permis d’ oublier certains
conflits entre ceux-ci. Le projet,
inauguré par cette fête très joyeuse et
très « démocratique », connaîtra peutêtre, comme elle, le plus grand des
succès… Si c’ est le cas, pourquoi ne
pas le répéter et organiser ce type de
fête chaque année ?
Miriam, 5e A
D’ autre part, la fête de la Loi peut être
vue comme une réussite. On a pu
étonnamment
observer
les
comportements de certains professeurs
en dehors de leur cours où ils sont
censés représenter le sérieux et la
discipline. Cette fête a permis aux deux
groupes (professeurs et élèves) de se
voir dans un tout autre contexte où les
rapports humains sont beaucoup plus
chaleureux et complices. Elèves
comme
professeurs
ont
harmonieusement participé à la fête en
y apportant leur touche personnelle. En
effet, on a pu voir une diversité
culturelle dans les spectacles qui nous a
permis d’ encore mieux nous connaître
et
d’ apprécier
l’ enrichissement
qu’ apporte chacun à notre « famille ».
Ceci est important pour qu’ il y ait une
bonne entente dans un groupe de
personnes et la Loi a bien été créée
pour mieux vivre ensemble dans
l’ école.
Marie-Clarence, 6e A
Une opinion de professeur
« Vivre mieux et ensemble à la Sainte-Famille »
Relevons le défi de l’école démocratique !
Comme vous le savez, notre école a
lancé depuis le début de l’ année un
projet pour construire la démocratie à
l’ école.
Après
maintenant
sept
semaines de cours, nous pouvons
d’ ores et déjà dire que le lancement du
projet a été une réussite !
Les professeurs et les éducateurs ont
pris les premiers beaucoup de temps et
d’ énergie pour lancer
le
projet.
Depuis
l’ année passée, de
nombreuses réunions
ont été nécessaires
pour
tout
bien
préparer. Mais les
élèves ont largement
répondu « présents ».
Autant lors des miniforums que pendant la
synthèse de la loi, au
cours de la grande fête
du Forum ou lors des
élections, l’ école a
ainsi respiré un air
frais et nouveau chargé
d’ espoir, de bonne
humeur, de sourires,
de motivation et bien
souvent du plaisir d’ être ensemble.
Rien que pour tous ces moments, nous
pouvons nous réjouir du travail
accompli et nous féliciter de ces
premiers résultats !
Cela dit, il serait faux de croire que tout
a été parfait. De manière isolée,
certaines personnes de l’ école ont déjà
montré qu’ elles n’ étaient pas vraiment
décidées à respecter la loi que nous
avons construite tous ensemble. Cela a
été particulièrement visible lors des
élections où pas mal
d’ affiches
de
candidats ont été «
taguées », raturées ou
arrachées. Il s’ agit là
d’ un manque de
respect du point 4 de
la Loi (« respectonsnous sincèrement…
») et du point 3
(« respect du matériel
et de la propreté »). A
cet égard, je me
demande
si
les
quelques personnes
qui ont agi de la sorte
se
rendent
bien
compte
de
leur
hypocrisie : c’ est leur
propre loi qu’ elles
ont transgressée !
Par ailleurs, indépendamment de ces
actes négatifs, certaines personnes
(professeurs et élèves) ont fait savoir
leur inquiétude concernant l’ efficacité
du projet, leur crainte que toute cette
énergie soit inutile et ne change pas
grand chose à la réalité de l’ école. En
fait, face à un tel projet, il est tout à fait
normal de douter, et c’ est même
important que certains soient plus
prudents afin d’ éviter des erreurs
« naïves ». Mais la meilleure manière
de répondre à ces inquiétudes, c’ est
tout simplement de faire réussir le
projet ! C’ est de montrer que nous
avons envie de vivre dans une école
agréable et que nous sommes prêts à
faire des efforts simples pour cela !
Car ces efforts sont nécessaires.
« Construire la démocratie » à l’ école,
cela ne se fait pas en un jour, ni même
en quelques semaines. C’ est pour cela
que le plus important n’ est pas le
lancement du projet, mais au contraire
son fonctionnement dans la durée. Et
c’ est pour cela précisément que nous
avons construit le conseil de
citoyenneté qui a pour tâche de faire
respecter notre Loi au quotidien.
Depuis la semaine passée (le 14
octobre exactement), le conseil se
réunit d’ ailleurs régulièrement et,
demandez
à
vos
représentants,
l’ ambiance y est très bonne. De plus
tous ceux qui y sont (les élèves, les
professeurs et les éducateurs, Mme
Martin et Mme Beckers) ont la ferme
intention qu’ il remplisse bien son rôle.
Rappelons d’ ailleurs que ce rôle n’ est
pas seulement de faire respecter Notre
loi, mais aussi d’ encourager les
initiatives favorisant le respect et le
plaisir d’ être ensemble (comme le
Forum ou d’ autres projets qui se
présenteraient).
En réalité, face à l’ « école
démocratique », je pense qu’ il ne faut
pas se demander Est-ce que nous
serons à la hauteur de ce projet ? mais
bien Comment pouvons-nous être à la
hauteur de Notre projet ?
La réponse est simple :
− en faisant chacun à notre niveau
des efforts pour respecter
ensemble la Loi que nous avons
construite,
− en parlant entre nous (entre
élèves, avec les éducateurs et les
profs… ) des problèmes qui se
posent et en utilisant la Loi
chaque fois qu’ elle peut aider à
les résoudre,
− en parlant avec les membres du
conseil de citoyenneté et en
n’ hésitant pas à le solliciter pour
résoudre certains problèmes
compliqués car c’ est son rôle et
il est composé de personnes que
nous avons tous choisies.
Le chemin est long avant d’ y arriver
diront certains. Et personnellement je
suis content que le chemin soit long.
Car c’ est en chemin que se construisent
les plus belles aventures et c’ est sur le
chemin que nous rencontrons les
épreuves les plus dures, mais aussi les
plus grandes joies !
En d’ autres termes, je crois qu’ on peut
dire aujourd’ hui que l’ école toute
entière s’ est engagée sur un chemin, et
qu’ il ne tient qu’ à nous que ce chemin
soit le plus agréable possible, et qu’ il
nous mène à bon port !
M. Derbaix
Comment les élèves de 5e et 6e A vivent-ils leur déménagement au
premier étage ? Que pensent-ils de leurs nouvelles classes ?
Souffrent-ils d’isolement ou profitent-ils d’une situation privilégiée ?
Se sentent-ils punis ou récompensés ? J’ai promené mon micro
dans le couloir des élèves concernés pour recueillir leurs
réactions...
Lors de la journée d’ accueil, nos
titulaires nous ont parlé de nos
nouvelles classes, que nous avions hâte
de découvrir. Plusieurs questions se
bousculaient dans nos têtes :
« Comment sont-elles ? », « Sont-elles
spacieuses ? »... Nous croyions que ces
classes se trouvaient au deuxième
étage, à l’ étage « des 5e et 6e», étage
que nous convoitions déjà l’ an dernier,
lorsque nous étions en 4e. C’ est donc
pour cela que nous n’ avons émis
aucune protestation. Mais, lorsque nos
titulaires nous ont indiqué l’ endroit où
nous allions désormais devoir étudier,
nous sommes restés bouches bées : nos
classes ne se trouvaient pas au
deuxième étage, mais au premier, où
sont disposées les salles informatiques,
cet étage sombre, lugubre et désert...
La première réaction du groupe de 5e-6e
T.G., par rapport à ces nouvelles
classes, me parut globalement négative.
J’ ai donc entrepris de poser une
première
question :
« Comment
trouvez-vous vos classes ? » La
majorité d’ entre nous trouvait ces
classes très jolies : « Elles sont
chouettes », « J’ aime bien la couleur
bleue, ça donne vraiment bien dans la
classe », « Je trouve les bancs très
pratiques ». Mais une
minorité
ne
les
appréciait
pas:
« J’ aime
pas »,
« Inutiles »,
« Reculées ».
La
deuxième question,
quant à elle, a suscité
davantage
de
réactions négatives :
« Préférez-vous être
ici plutôt qu’ en haut
? ». Une majorité,
hélas, aurait voulu
que la classe soit en
haut : « J’ aime pas
ici, c’ est trop isolé »,
« C’ est
sombre »,
« On n’ a aucune relation avec les autres
élèves et on ne sait pas nouer de
nouvelles amitiés », « C’ est trop calme
! »... Et une minorité préférait rester au
premier : « Il y a moins de bruit, on
arrive mieux à se concentrer », « On est
plus sérieux, ça permet de le rester tout
au long de l’ année ».
Pour ma part, je trouve ces classes très
agréables, accueillantes. Les bancs sont
vraiment très utiles et ils sont
individuels. Le bleu turquoise qui
recouvre le bas des murs est
magnifique, très reposant. De jolis
petits rideaux fleuris sont suspendus
aux fenêtres, ce qui protège du soleil
tout en donnant une
petite
touche
romantique.
Malheureusement,
l’ endroit où les classes
sont disposées ne me
plaît pas plus qu’ aux
autres. Elles sont trop
isolées, nous n’ avons
pas de contact avec les
élèves
des
autres
e
classes du 3 degré :
ceux-ci diront encore
que les « générales »
sont trop ennuyeux,
qu’ ils sont bizarres,
renfermés et qu’ ils ne
veulent pas créer de
nouveaux liens avec les autres. Savezvous ce que nous entendons durant les
cours ? Le silence, le silence et
encore... le silence. Aucune joie de
vivre, ce qui nous rend un peu tristes...
Randa, 5e A
Vous qui êtes « fashion » ou pas, savez-vous seulement ce qu'
est
une personne « fashion » ? Interpellés par cette question, nous
avons entrepris de mener une enquête auprès des élèves de notre
école.
Les points de vue sur ce que signifie
véritablement l’ expression "fashion
victim" divergent, à tel point qu'
il
semble
difficile
d'
élaborer
une
définition
pertinente et objective.
Tâchons cependant d'
y parvenir en
examinant les réponses que nous avons
récoltées auprès de vous, élèves de la
Sainte-Famille.
Une image assez négative du
« fashion » est ressortie des entretiens
que nous avons menés : pour les uns, le
« fashion » apparaît comme une
personne
superficielle,
coquette,
adoptant un style très féminin ; pour
d’ autres, le « fashion » se reconnaît à sa
coiffure choquante, s’ habille avec des
vêtements à la limite de l’ indécence ;
pour d’ autres encore, le « fashion » est
un jeune qui, pour se créer une identité,
adopte un style à la fois très spécial et
formaté, le fashionnisme, c’ est-à-dire le
style de la dernière heure, la pointe de
la mode, le dernier cri vestimentaire,
éphémère et toujours prêt à être happé
par le cri suivant, toujours plus neuf,
plus « in », plus irrésistible.
Ainsi, beaucoup, parmi vous, croient
savoir ce qu'
est un « fashion victim »,
alors que le « fashion » lui-même ne
saurait probablement pas définir son
style. D’ ailleurs, n'
est-ce pas le propre
du « fashion » de déclarer qu'
il ne l'
est
pas ? En effet, s'
intégrer verbalement à
la communauté des « fashion victims »
ne revient-il pas à avouer qu'
on a
emprunté son style au lieu de
l'
inventer ? Personne n’ aime être un
suiveur, un imitateur, personne n’ aime
se sentir le clone d’ un autre, même si
cet autre n’ est qu’ un mannequin de cire
posant dans les vitrines les plus « in »
de la capitale. Chacun ressent l’ étrange
besoin d’ être original, de se distinguer
d’ autrui. C’ est ce qui explique qu’ un
« fashion victim » ne se considérera pas
comme tel, de même que nous-mêmes,
nous affirmerons de bonne foi que nous
sommes libres et que nous nous
habillons comme nous le voulons, sans
obéir à la mode tyrannique. Or, dans le
fond, ne sommes-nous pas aussi
"victimes" de la mode que ne le sont les
"fashion" ? Notre point commun serait
peut-être de ne pas vouloir le
reconnaître…
Mehdi, 5e A
Voir une famille jouer le remix du
Titanic peut vous sembler étrange. Et
pourtant cela se passe tous les jours sur
les côtes américaines où des familles de
Mexicains essayent de passer les
frontières sur des barques. Il y a
également ceux qui se font poursuivre
par des chasseurs comme des lapins
parce qu’ ils veulent traverser à pieds.
Beaucoup
d’ accidents
arrivent,
évidemment ; parfois ces Mexicains ne
rentrent pas chez eux et restent aux
Etats-Unis… mais dans un cercueil.
beaucoup de personnes qui veulent
immigrer dans des pays qui se fichent
du sens humain ? ». Pour l’ argent…
sûrement… ! Trouver du travail et
toucher quelques dollars à envoyer au
Mexique et ainsi assurer une vie plus
paisible à sa femme, ses enfants et ses
quelques cousins éloignés.
Doit-on vraiment se poser la question
« Pourquoi dans notre monde y a-t-il
L’ argent
que
le
gouvernement
américain gaspille pour barricader ses
frontières n’ est-il pas dérisoire ? Et on
dit que c’ est le pays de la liberté… La
liberté de ceux qui sont déjà libres…
Hamza, 6e D
Le 2 octobre 2008, nous avons visité le
théâtre du Parc. Ce théâtre a été
construit en 1782. Ressemblant à un fer
à cheval, la salle a un style architectural
à l’ italienne. J’ ai beaucoup apprécié ce
style qui nous plonge au XVIIIe siècle.
On y retrouve des balcons pour les
personnes de haute classe sociale mais
aussi l’ élément caractérisant, pour la
majorité d’ entre nous, le théâtre, le
rideau de velours rouge. Cependant,
depuis le grand incendie ayant causé
d’ énormes dégâts en 1993, un rideau de
fer a été placé à l’ avant de celui-ci pour
empêcher le feu de se propager dans la
salle. En ce qui concerne les balcons,
c’ étaient, à l’ époque de la création du
théâtre, les personnes ayant les moyens
qui pouvaient y prendre place et les
autres spectateurs étaient debout devant
la scène. Cela a évidemment changé vu
que des sièges ont été placés devant la
scène. Et, actuellement, comme la vue
est bien meilleure d’ en-bas, plus nous
montons et moins nous payons.
Seulement 450 places sur 600 sont
vendues car il est presque impossible
de voir la scène à partir des places
restantes. Je n’ estimais pas ce grand
nombre de places. J’ ai trouvé ce théâtre
magnifique car même les couloirs nous
communiquent
une
ambiance
particulière.
Funda, 5e D
!
Eh oui, des cours de salsa sont donnés à l’école. Mais savez-vous
ce qu’est la salsa, et comment elle est arrivée dans notre école ?
Nous, élèves de 5e A, avons mené notre petite enquête pour
essayer de répondre à toutes vos questions…
Nous avons tout d’ abord assisté à l’ un
des cours, qui se déroulent tous les
jeudis de 13h00 à 13h45, pour faire la
connaissance du professeur et des
élèves. L’ ambiance est vraiment
chouette ! « Tu vas là-bas pour
t’ amuser, te détendre et profiter un
maximum », nous a confié l’ une des
participantes.
La salsa est une danse d’ origine
cubaine. Elle est très populaire en
Amérique latine et en Amérique du
nord. C’ est un mélange entre différents
types de musiques latines. Cela va faire
deux ans déjà que notre danseur
enseigne la salsa dans notre école,
depuis qu’ il a trouvé des élèves qui
aiment cette danse et qui veulent
l’ apprendre. Étant d’ origine cubaine, il
en sait pas mal sur le sujet. Il
souhaiterait, comme les élèves, avoir
plus d’ heures, mais c’ est difficile,
d’ autant
plus
qu’ il
travaille
bénévolement. Il est content de ses
élèves car ils manifestent beaucoup
d’ intérêt pour son cours. Son objectif :
transmettre sa passion aux jeunes tout
en s’ amusant… Alors, cela vous tente ?
Vous êtes tous invités à nous
rejoindre !
Stéphanie, 5e A
"
!
Pour moi, le film Wall-e, réalisé par les
studios Pixar, est une œuvre d’ art.
Beaucoup d’ éléments me le font
penser.
Le film veut faire passer un message
qui laisse croire que si dans les années
à venir, nous continuons à ne pas
respecter notre environnement, la
« planète bleue » deviendra un désert
pollué par des détritus de toutes sortes.
Ce message nous est transmis par une
image horrible du futur, mais il est
transmis avec tant de finesse et
d’ intelligence que ça nous pousse à
réfléchir à nos actes. Le décor est
également très recherché, surtout ce
désert rempli de montagnes de déchets.
C’ est très fantasmatique car on se dit :
« Si, par malheur, une chose similaire
arrivait un jour ou l’ autre… » Toute
l’ esthétique, quant à elle (je pense
#
surtout à la croisière spatiale), est
incroyable.
Pour ce qui est de l’ histoire, le
personnage de Wall-e m’ a vraiment
émue. Il exécutait chaque jour sa
mission en trouvant par-ci, par-là, des
objets qu’ il collectionnait. Il avait pour
seul ami un criquet. Le plus émouvant
dans tout ça, c’ était son désir d’ avoir de
la compagnie, de ressentir des
sentiments pour quelqu’ un (ou quelque
chose… ).
C’ est
quand
même
surprenant d’ être émue par un film qui
est principalement muet et dont les
personnages sont des robots ! Le seul
passage un peu ennuyeux était le tout
début, car on ne comprenait pas
vraiment ce qui se passait.
La mise en scène a été très bien
imaginée. Dès qu’ un personnage se
déplaçait, ça évoquait en moi un
suspense, car ça voulait dire qu’ un
événement, important ou non, allait
surgir. Lorsque les personnages
principaux, je veux parler de Wall-e et
d’ Eve, entraient en contact avec des
objets, ça nous faisait rire : ce sont les
principales
scènes
humoristiques.
L’ interaction entre Wall-e et Eve, quant
à elle, était très émouvante. Les voix
étaient bien choisies en fonction des
personnages, ça les faisait vraiment
vivre.
Kaoutar, 6e A
Petites réflexions sur les séries
policières américaines telles que
Esprits criminels, New York Police
Judiciaire, New York Police d’ Etat…
(je pourrais encore en citer d’ autres)
diffusées par nos télévisions. Quel est
le but de toutes ces nouvelles séries
sorties ces dernières années ? Serait-il
juste divertissant ou voudrait-il nous
idéaliser
le
système
judiciaire
américain ?
Dans ces séries, le producteur nous
montre une image beaucoup trop
idéale, où les personnages sont pris
comme des héros plus que pour des
travailleurs. Et le criminel est mis en
avant, c’ est finalement lui qui devient
l’ acteur le plus populaire ! Quant aux
jugements et aux procès, ces feuilletons
voudraient nous faire croire que c’ est
réglé du jour au lendemain, que tout se
passe sans retard, sans problèmes alors
que nous savons tous que cela ne se
passe pas réellement dans de ces
conditions-là.
De plus, je trouve ces séries
inintéressantes au niveau de l’ intrigue :
aucun suspens, aucune péripétie, on
nous fait croire des absurdités, toujours
la même fin, bien entendu idéale. Ces
médias voudraient nous faire croire à
cette image-là de la justice, mais nous
savons bien qu’ elle est différente de la
réalité. Et du point de vue des vraies
victimes, n’ est-ce pas un peu
rabaissant, elles qui souffrent et qui
vivent dans d’ autres conditions, de voir
leurs souffrances banalisées par les
feuilletons.
Charafe, 6e D
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Vous désirez participer à la rédaction de
Bruits de couloirs ?
Nous attendons vos articles avec impatience !
Ils seront publiés dans le prochain numéro,
prévu pour Noël…
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Les élèves de 5e A (activité français)
Professeur responsable : Mme Delos
Asmae
Ibrahim
Mehdi
Miriam
Randa
Stéphanie

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