Nous, élèves de 5e A, avons mené notre petite enquête pour
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Nous, élèves de 5e A, avons mené notre petite enquête pour
Editorial Mme Delos La rentrée des classes : déjà un vieux souvenir ? Asmae Des nouveaux venus à l’I.S.F. ! Stéphanie Flash sur le projet citoyenneté : une opinion d’élève Miriam La fête de la Loi : une réussite ? Marie-Clarence Flash sur le projet citoyenneté : une opinion de M. Derbaix professeur Les nouvelles classes de transition générale : deux cages Randa dorées ? Les « fashion » : victimes ou pas ? Mehdi Triste remix du Titanic Hamza Visite du théâtre du Parc Funda Des cours de salsa à l’école : le saviez-vous ? Stéphanie Wall-e : une œuvre d’art ? Kaoutar Petites réflexions sur les séries policières américaines Charafe Publicité Randa Couverture réalisée par Randa, 5e A Photographies : Mme Leemans, Stéphanie et Mme Van Causenbroeck Durant les quinze premiers jours de septembre, je me suis longuement demandé pourquoi mes élèves de 5e activité français « n’accrochaient » pas aux projets que je leur proposais pour l’année à venir. Une anthologie de poésie à éditer, une soirée lectures à organiser dans la chapelle : que pouvaient-ils attendre de plus envoûtant, de plus passionnant, de plus « littéraire » ? Après les avoir interrogés à plusieurs reprises, j’ai subitement compris une chose, fondamentale : ils désiraient, non pas obéir aux voix des autres, fussent-ils des poètes de grande renommée, mais à leur propre voix, à cette voix qui, dans le cadre scolaire, a si peu l’occasion de se faire entendre, de se faire entendre vraiment. Quelle sorte de projet allaient-ils pouvoir inventer pour permettre à cette volonté de se concrétiser ? La réponse est tombée comme une évidence : un journal ! Mais pas n’importe quel journal : le journal des élèves, des élèves de la Sainte-Famille, où ils pourraient enfin exprimer leurs pensées, leurs sentiments, leurs peurs, leurs questions, leurs talents, gravitant autour de leur vie à l’Institut et (pourquoi pas ?) ailleurs. Bruits de couloirs : ce sont, chers collègues, ces bruits d’élèves que l’on ne peut pas saisir parce qu’ils sont étouffés par les murs qui nous cloisonnent, ce sont ces bruits qui nous échappent, que nous laissons s’échapper, parce qu’ils courent si vite que nous sommes persuadés de ne pouvoir y détecter de chaîne sonore cohérente. Nous les délaissons alors, pensant n’avoir rien manqué, n’avoir rien perdu, et nous nous retrouvons dans la salle des professeurs sans en avoir rien su, entre nos murs, où s’élèvent nos propres bruits. Bruits de couloirs : ce sont, chers élèves de 1re, 2e, 3e, 4e, 5e et 6e années, des bruits que vous devez faire résonner dans toute l’école avec l’aide de notre comité de rédaction, ce sont des bruits dont vous devez nous révéler la force et la beauté, pour que les murs des couloirs s’écartent, et qu’y circule un souffle : le souffle de l’Institut de la Sainte-Famille, votre école, notre école ! Alors écrivez-nous : adressez toutes vos contributions aux élèves de 5e A, activité français (leurs noms figurent sur la quatrième page de couverture) : ils seront ravis de vous lire et de vous publier ! D’ici là, bonne lecture à tous ! Mme Delos Voilà bientôt deux mois que les cours ont commencé. Le jour de la rentrée semble lointain… Pourquoi donc évoquer cette journée poussiéreuse ? Parce que le 2 septembre, riche en activités, a probablement joué un rôle dans le démarrage de notre année… Retournons en arrière et souvenons-nous de ce qu’ont vécu, par exemple, les classes de 5e et 6e générales. Le mardi 2 septembre, c’était la rentrée pour les élèves du deuxième et du troisième degrés (3e, 4e, 5e et 6e années) de l’I.S.F. Comme de coutume, ils ont été accueillis par leurs titulaires. Mais dans certaines classes, et notamment en 5e et 6e générales, le premier jour d’école n’a pas été très « scolaire » : au lieu de devoir se rendre dans leurs nouvelles classes, nous avons dû, nous, élèves de 5e A et 6e A, nous réunir en petits groupes afin de réaliser, aux alentours de l’école, toute une série d’activités dans le cadre d’un grand jeu. L’objectif était de récolter un maximum de points pour… Pour quoi ? L’objectif, après tout, n’était pas clair. Il s’agissait d’essayer de remporter une victoire qui, au fond, n’était qu’un prétexte pour que nous apprenions à mieux nous connaître ! L’une de ces activités était animée par notre éducateur, M. Ben Amar. Ce fut l’une des activités les plus marquantes de la journée, et c’est sans doute elle qui nous a permis de mieux nous connaître, car elle nous obligait à nous exprimer. En effet, nous avons dû nous mettre par deux et nous avons disposé d’un certain temps pour poser des questions à notre partenaire afin de mieux le connaître. Puis, nous avons dû le présenter devant tout le monde. L’activité suivante était dirigée par nos deux professeurs de langues : Mme Leemans et Mme Argelliez. Les garçons ont reçu une série de questions basées sur la spécialité des filles (le shopping !) et les filles ont reçu d’autres questions, concernant la spécialité des garçons (le permis de conduire !). Grâce à cela, nous avons pu mieux connaître les 6e. La troisième activité était celle du professeur de sciences économiques et du professeur de français : Mme Boigelot et Mme Delos. A nouveau, l’activité consistait à inverser les rôles : Mme Boigelot faisait du bricolage avec les filles (il s’agissait d’enfoncer des clous dans une planche pour former un motif, un mot… Certaines d’entre nous ont même relié les clous entre eux avec du fil coloré), tandis que Mme Delos incitait les garçons à coudre (ils faisaient cela avec une réelle concentration, ce qui était amusant à voir). Ces derniers ont confectionné de très beaux sacs vert pomme ornementés d’un bouton qu’ils avaient dû apporter pour l’activité. Ensuite, avec M. Anthoine, le professeur de sciences, les filles ont joué au football, ce qui était d’ailleurs très sympa : elles se sont bien débrouillées, ce qui était très étonnant ! Les garçons, quant à eux, ont dû sauter à la corde… Pas facile ! Mais ils se sont encore mieux débrouillés que les filles ! Et enfin, Mme Decorte et M. Frans ont animé une activité-cuisine : nous devions faire une salade de fruits avec les aliments qui étaient mis à notre disposition et faire en sorte que notre plat soit bien présenté. C’était sympatique de voir les garçons cuisiner : il est rare de les voir en tablier… Pour clôturer le jeu et déterminer quel groupe en était le vainqueur, les professeurs nous ont, en fin de matinée, réunis dans la cour du 3e degré. M. Frans nous a annoncé que l’ordinateur avait fourni un étrange résultat : tous les groupes avaient obtenu les mêmes points, étaient ex æquo ! Pour nous départager, les professeurs nous ont alors soumis à une dernière épreuve, plus physique : l’épreuve de la corde ! Les différentes équipes devaient tirer à tour de rôle de part et d’autre d’une grosse corde. Certaines étaient avantagées car elles se trouvaient du côté de la corde qui était nouée à plusieurs endroits, ce qui facilitait la prise. C’était très rigolo, surtout quand les profs se sont confrontés à l’équipe gagnante des élèves ! Devinez qui a gagné… Eh oui, les profs ! Après tous ces événements, du jus d’orange et des morceaux de cake étaient prévus pour ceux qui ne faisaient pas le Ramadan. Ceux qui le faisaient pouvaient, bien sûr, emporter des morceaux de gâteau ou les assiettes de salades de fruits réalisées par les élèves chez eux, pour la rupture du jeûne ! Nous remercions tout les professeurs qui nous ont préparé cette excellente journée ! Asmae, 5e A Comme chaque année, de nouveaux élèves se sont inscrits dans notre école. Ma collègue Asmae et moi, élèves de 5e A, avons entrepris de les interroger pour notre journal, afin de faire connaître leurs premières impressions. Sont-ils contents de l’accueil qu’ils ont reçu à l’I.S.F. ? Que pensent-ils de notre école ? Donnons-leur la parole : qu’ils viennent de Don Bosco, du Collège Roi Baudouin, de Sainte-Marie, de Saint-Louis… ils ont tous des avis bien différents. La plupart sont contents de leurs choix (Ani, 5eB : « J’ aime bien l’ ambiance de l’ école » ; Anthony, 5eA : « J’ aime les élèves de ma classe » ; Fabio, 4eB : « J’ aime tout en général » ; Marine, 2eE : « J’ aime les élèves de l’ école »). En effet, leurs anciennes écoles leur semblaient mal organisées, ou trop sérieuses, ou peuplées d’ élèves renfermés, aspects qu’ ils ne retrouvent pas à la Sainte Famille. Certains remarquent (dont David, 4eB) que dans notre école, les professeurs communiquent plus et aident davantage les élèves à dépasser leurs difficultés. Tous ces nouveaux venus espèrent réussir leur année pour pouvoir continuer à étudier à l’ I.S.F. dans l’ option qu’ ils ont choisie (Fabio et Younes : « Nous aimerions continuer dans l’ école car elle possède beaucoup de matériel pour l’ option technique sciences »). Il faut toutefois nuancer les louanges de tous ces nouveaux venus. Même si leur enthousiasme transparaissait dans les entretiens qu’ ils ont bien voulu nous accorder trois semaines après leur arrivée, leurs premières impressions à l’ égard de notre école n’ étaient pas si bonnes que cela. Tout d’ abord, ils regrettent de ne pas avoir reçu assez d’ informations sur l’ Institut. Certains ne savaient même pas qu’ il y avait une bibliothèque et un réfectoire dans l’ école : personne ne leur en avait parlé. Songeons-y pour l’ avenir : les professeurs ne devraientils pas, désormais, organiser pour les nouveaux élèves une visite générale de l’ établissement, en veillant à expliquer soigneusement son fonctionnement ? Certains élèves se sont plaints en outre du manque de contacts entre les différents degrés, occasionné, notamment, par la disposition des classes et par l’ existence de deux cours de récréation différentes. Il est vrai que mélanger les plus âgés avec les plus jeunes ne serait peut-être pas judicieux, mais ne devrait-on pas regrouper, au moins, les élèves du deuxième cycle (4e, 5e et 6e) ? En somme, malgré ces quelques nuances, nous retiendrons que les nouveaux élèves, de manière générale, se sentent bien dans notre école, et qu’ ils souhaitent à tous une « bonne rentrée scolaire » (Ani) ; une « bonne année scolaire » (Anthony) ; et « bonne chance pour les examens : que l’ ambiance reste cool jusqu’ à la fin de l’ année » (David). Je remercie tous ceux qui ont gentiment accepté de répondre à nos questions. Stéphanie, 5e A Une opinion d’élève En 2008, un nouveau projet, de grande envergure, est mis en place à l’Institut de la Sainte-Famille : le projet « école démocratique », qui, porté par une solide équipe de professeurs, concerne tous les élèves et tous les membres du personnel de notre établissement. Quel en est le but ? Sera-t-il aussi efficace que nous l’espérons tous ? Serons-nous tous, quelle que soit notre position face à ce projet, à la hauteur de celui-ci ? Cette année, les professeurs de la Sainte-Famille ont décidé de mettre en place un projet de citoyenneté, dont l’ objectif est de permettre à chaque membre de l’ école, élève comme enseignant, d’ incarner le rôle de citoyen pour le bien de tous, c’ est-àdire de participer au fonctionnement d’ une véritable démocratie. Ce projet est donc destiné à améliorer notre qualité de vie à l’ école, comme bon nombre d’ entre nous l’ auront déjà compris : il vise la diminution de la violence, le plaisir d’ être ensemble, la suppression des actes de vandalisme et l’ amélioration des résultats scolaires... Mais bien sûr, pour construire une démocratie, il faut d’ abord élaborer des lois, des lois jugées justes et nécessaires par l’ ensemble de la communauté. Ainsi, chaque classe, animée par un professeur responsable du projet, a pu inventer ses propres lois. Les lois de toutes les classes ont ensuite été mises en commun par des élèves et des professeurs de chaque degré, afin qu’ une synthèse soit réalisée. Au terme du travail, quatre grandes lois, communes à l’ ensemble des élèves de l’ I.S.F., ont été formulées et fixées, afin d’ être appliquées par tous, que ce soit du côté des élèves ou de celui des professeurs. Mais il fallait avant tout « inaugurer » la loi, la célébrer avant d’ être prêts à l’ appliquer ensemble. C’ est pour cette raison qu’ une fête a été organisée, une fête réellement impressionnante, à l’ issue de laquelle chaque élève de l’ I.S.F. a reçu un mousqueton symbolisant sa citoyenneté. Mais cette fête n’ était qu’ un début, qu’ un démarrage. Il fallait ensuite préparer les élections : le but était de sélectionner un élève par année afin qu’ il en soit le représentant. Les profs, quant à eux, ne subissent pas d’ élection. Les affiches électorales ont donc décoré les murs des classes et des couloirs dès le 9 septembre, et nous avons pu lire les « programmes » et les motivations de nos confrères avec enthousiasme, intérêt ou… scepticisme. Car tous ne regardent pas ce projet du même œil, tous n’ y adhèrent pas avec la même volonté ou la même confiance. Deux affiches de certains candidats aux élections, abîmées par certains d’ entre nous, en témoignent malheureusement. Que faut-il donc espérer de ce projet ? Fonctionnera-t-il ? Les lois seront-elles autant respectées que le souhaitent les professeurs ? Après avoir interrogé plusieurs étudiants de l’ I.S.F., j’ ai pu en conclure que, pour une partie d’ entre eux, ce projet risquait de ne pas améliorer la situation de l’ école, qu’ il faudrait pour cela que chaque élève prenne ce projet au sérieux, ce qui n’ est pas évident. D’ autres m’ ont informée qu’ ils n’ avaient pas d’ opinion précise et d’ intérêt par rapport à ce projet. Enfin, pour beaucoup, c’ est surtout la fête qui a eu lieu qui peut être capable de motiver les élèves et de leur donner l’ envie de respecter les lois : il faudrait en organiser souvent… de semblables plus Quant à moi, je pense que le projet de l’ école fonctionnera si et seulement si tous les élèves le comprennent et le prennent au sérieux, ce qui n’ est pas le cas actuellement. Certains ne traitentils déjà pas avec une grande légèreté le règlement d’ ordre intérieur ? Si au moins ce dernier était respecté, les lois de l’ école démocratique pourraient nourrir l’ espoir de l’ être aussi... Selon moi, il faudrait pour cela que ces lois, affichées dans les couloirs et dans les classes, aient plus de sens, qu’ elles soient moins « banales » et qu’ elles dégagent un but précis, où « l’ esprit de la règle » ferait réfléchir bien des élèves. Qu’ est-ce que j’ entends par « esprit de la règle » ? Eh bien c’ est simple : c’ est le fait que chaque règle nous amène à réfléchir, à nous dire qu’ il serait logique de la pratiquer mais qu’ elle peut être transgressée dans certaines conditions. Par exemple, le règlement de l’ école déclare qu’ il est interdit d’ utiliser son gsm. Mais celuici ne pourrait-il pas être utilisé dans le cas d’ un accident survenu au cours ? Autre chose : si ce projet a été mis en place afin d’ éviter des conflits ultérieurs, c’ est très bien, mais en quoi peut-il améliorer les résultats scolaires des élèves, objectif pourtant majeur ? Il est vrai que si l’ ambiance est meilleure, l’ élève sera bien dans sa peau, et aura plus tendance à se concentrer sur ses études. Mais ses résultats ne dépendent-ils que de son bien-être dans l’ établissement ? D’ une part, cet événement pourrait ne pas être considéré comme réussi à cause de l’ effervescence de la fête qui nous a empêchés de bien suivre le spectacle. L’ auditoire était trop bruyant et peu attentif aux présentateurs (qui ont eu le courage et surtout l’ envie de mettre leur touche personnelle dans le spectacle), ce qui va à l’ encontre de la Loi qui dit que nous devons tous nous respecter les uns et les autres et donc à l’ encontre du but même de la fête. N’ est-ce pas une bonne manière de fêter la Loi de la célébrer en la respectant déjà ? Et puis, certains jeunes élèves n’ avaient pas tout à fait conscience du but de ce rassemblement. Pour eux, c’ était juste une fête comme une autre, sans vraiment de morale derrière. On peut néanmoins ne pas beaucoup leur en vouloir car le but d’ une fête est avant tout de se détendre et, surtout, c’ était une première fête où toute l’ école était présente, ce qui peut justifier cette excitation. Ce qui est sûr, enfin, c’ est que la fête co-animée par les professeurs et les élèves a permis d’ oublier certains conflits entre ceux-ci. Le projet, inauguré par cette fête très joyeuse et très « démocratique », connaîtra peutêtre, comme elle, le plus grand des succès… Si c’ est le cas, pourquoi ne pas le répéter et organiser ce type de fête chaque année ? Miriam, 5e A D’ autre part, la fête de la Loi peut être vue comme une réussite. On a pu étonnamment observer les comportements de certains professeurs en dehors de leur cours où ils sont censés représenter le sérieux et la discipline. Cette fête a permis aux deux groupes (professeurs et élèves) de se voir dans un tout autre contexte où les rapports humains sont beaucoup plus chaleureux et complices. Elèves comme professeurs ont harmonieusement participé à la fête en y apportant leur touche personnelle. En effet, on a pu voir une diversité culturelle dans les spectacles qui nous a permis d’ encore mieux nous connaître et d’ apprécier l’ enrichissement qu’ apporte chacun à notre « famille ». Ceci est important pour qu’ il y ait une bonne entente dans un groupe de personnes et la Loi a bien été créée pour mieux vivre ensemble dans l’ école. Marie-Clarence, 6e A Une opinion de professeur « Vivre mieux et ensemble à la Sainte-Famille » Relevons le défi de l’école démocratique ! Comme vous le savez, notre école a lancé depuis le début de l’ année un projet pour construire la démocratie à l’ école. Après maintenant sept semaines de cours, nous pouvons d’ ores et déjà dire que le lancement du projet a été une réussite ! Les professeurs et les éducateurs ont pris les premiers beaucoup de temps et d’ énergie pour lancer le projet. Depuis l’ année passée, de nombreuses réunions ont été nécessaires pour tout bien préparer. Mais les élèves ont largement répondu « présents ». Autant lors des miniforums que pendant la synthèse de la loi, au cours de la grande fête du Forum ou lors des élections, l’ école a ainsi respiré un air frais et nouveau chargé d’ espoir, de bonne humeur, de sourires, de motivation et bien souvent du plaisir d’ être ensemble. Rien que pour tous ces moments, nous pouvons nous réjouir du travail accompli et nous féliciter de ces premiers résultats ! Cela dit, il serait faux de croire que tout a été parfait. De manière isolée, certaines personnes de l’ école ont déjà montré qu’ elles n’ étaient pas vraiment décidées à respecter la loi que nous avons construite tous ensemble. Cela a été particulièrement visible lors des élections où pas mal d’ affiches de candidats ont été « taguées », raturées ou arrachées. Il s’ agit là d’ un manque de respect du point 4 de la Loi (« respectonsnous sincèrement… ») et du point 3 (« respect du matériel et de la propreté »). A cet égard, je me demande si les quelques personnes qui ont agi de la sorte se rendent bien compte de leur hypocrisie : c’ est leur propre loi qu’ elles ont transgressée ! Par ailleurs, indépendamment de ces actes négatifs, certaines personnes (professeurs et élèves) ont fait savoir leur inquiétude concernant l’ efficacité du projet, leur crainte que toute cette énergie soit inutile et ne change pas grand chose à la réalité de l’ école. En fait, face à un tel projet, il est tout à fait normal de douter, et c’ est même important que certains soient plus prudents afin d’ éviter des erreurs « naïves ». Mais la meilleure manière de répondre à ces inquiétudes, c’ est tout simplement de faire réussir le projet ! C’ est de montrer que nous avons envie de vivre dans une école agréable et que nous sommes prêts à faire des efforts simples pour cela ! Car ces efforts sont nécessaires. « Construire la démocratie » à l’ école, cela ne se fait pas en un jour, ni même en quelques semaines. C’ est pour cela que le plus important n’ est pas le lancement du projet, mais au contraire son fonctionnement dans la durée. Et c’ est pour cela précisément que nous avons construit le conseil de citoyenneté qui a pour tâche de faire respecter notre Loi au quotidien. Depuis la semaine passée (le 14 octobre exactement), le conseil se réunit d’ ailleurs régulièrement et, demandez à vos représentants, l’ ambiance y est très bonne. De plus tous ceux qui y sont (les élèves, les professeurs et les éducateurs, Mme Martin et Mme Beckers) ont la ferme intention qu’ il remplisse bien son rôle. Rappelons d’ ailleurs que ce rôle n’ est pas seulement de faire respecter Notre loi, mais aussi d’ encourager les initiatives favorisant le respect et le plaisir d’ être ensemble (comme le Forum ou d’ autres projets qui se présenteraient). En réalité, face à l’ « école démocratique », je pense qu’ il ne faut pas se demander Est-ce que nous serons à la hauteur de ce projet ? mais bien Comment pouvons-nous être à la hauteur de Notre projet ? La réponse est simple : − en faisant chacun à notre niveau des efforts pour respecter ensemble la Loi que nous avons construite, − en parlant entre nous (entre élèves, avec les éducateurs et les profs… ) des problèmes qui se posent et en utilisant la Loi chaque fois qu’ elle peut aider à les résoudre, − en parlant avec les membres du conseil de citoyenneté et en n’ hésitant pas à le solliciter pour résoudre certains problèmes compliqués car c’ est son rôle et il est composé de personnes que nous avons tous choisies. Le chemin est long avant d’ y arriver diront certains. Et personnellement je suis content que le chemin soit long. Car c’ est en chemin que se construisent les plus belles aventures et c’ est sur le chemin que nous rencontrons les épreuves les plus dures, mais aussi les plus grandes joies ! En d’ autres termes, je crois qu’ on peut dire aujourd’ hui que l’ école toute entière s’ est engagée sur un chemin, et qu’ il ne tient qu’ à nous que ce chemin soit le plus agréable possible, et qu’ il nous mène à bon port ! M. Derbaix Comment les élèves de 5e et 6e A vivent-ils leur déménagement au premier étage ? Que pensent-ils de leurs nouvelles classes ? Souffrent-ils d’isolement ou profitent-ils d’une situation privilégiée ? Se sentent-ils punis ou récompensés ? J’ai promené mon micro dans le couloir des élèves concernés pour recueillir leurs réactions... Lors de la journée d’ accueil, nos titulaires nous ont parlé de nos nouvelles classes, que nous avions hâte de découvrir. Plusieurs questions se bousculaient dans nos têtes : « Comment sont-elles ? », « Sont-elles spacieuses ? »... Nous croyions que ces classes se trouvaient au deuxième étage, à l’ étage « des 5e et 6e», étage que nous convoitions déjà l’ an dernier, lorsque nous étions en 4e. C’ est donc pour cela que nous n’ avons émis aucune protestation. Mais, lorsque nos titulaires nous ont indiqué l’ endroit où nous allions désormais devoir étudier, nous sommes restés bouches bées : nos classes ne se trouvaient pas au deuxième étage, mais au premier, où sont disposées les salles informatiques, cet étage sombre, lugubre et désert... La première réaction du groupe de 5e-6e T.G., par rapport à ces nouvelles classes, me parut globalement négative. J’ ai donc entrepris de poser une première question : « Comment trouvez-vous vos classes ? » La majorité d’ entre nous trouvait ces classes très jolies : « Elles sont chouettes », « J’ aime bien la couleur bleue, ça donne vraiment bien dans la classe », « Je trouve les bancs très pratiques ». Mais une minorité ne les appréciait pas: « J’ aime pas », « Inutiles », « Reculées ». La deuxième question, quant à elle, a suscité davantage de réactions négatives : « Préférez-vous être ici plutôt qu’ en haut ? ». Une majorité, hélas, aurait voulu que la classe soit en haut : « J’ aime pas ici, c’ est trop isolé », « C’ est sombre », « On n’ a aucune relation avec les autres élèves et on ne sait pas nouer de nouvelles amitiés », « C’ est trop calme ! »... Et une minorité préférait rester au premier : « Il y a moins de bruit, on arrive mieux à se concentrer », « On est plus sérieux, ça permet de le rester tout au long de l’ année ». Pour ma part, je trouve ces classes très agréables, accueillantes. Les bancs sont vraiment très utiles et ils sont individuels. Le bleu turquoise qui recouvre le bas des murs est magnifique, très reposant. De jolis petits rideaux fleuris sont suspendus aux fenêtres, ce qui protège du soleil tout en donnant une petite touche romantique. Malheureusement, l’ endroit où les classes sont disposées ne me plaît pas plus qu’ aux autres. Elles sont trop isolées, nous n’ avons pas de contact avec les élèves des autres e classes du 3 degré : ceux-ci diront encore que les « générales » sont trop ennuyeux, qu’ ils sont bizarres, renfermés et qu’ ils ne veulent pas créer de nouveaux liens avec les autres. Savezvous ce que nous entendons durant les cours ? Le silence, le silence et encore... le silence. Aucune joie de vivre, ce qui nous rend un peu tristes... Randa, 5e A Vous qui êtes « fashion » ou pas, savez-vous seulement ce qu' est une personne « fashion » ? Interpellés par cette question, nous avons entrepris de mener une enquête auprès des élèves de notre école. Les points de vue sur ce que signifie véritablement l’ expression "fashion victim" divergent, à tel point qu' il semble difficile d' élaborer une définition pertinente et objective. Tâchons cependant d' y parvenir en examinant les réponses que nous avons récoltées auprès de vous, élèves de la Sainte-Famille. Une image assez négative du « fashion » est ressortie des entretiens que nous avons menés : pour les uns, le « fashion » apparaît comme une personne superficielle, coquette, adoptant un style très féminin ; pour d’ autres, le « fashion » se reconnaît à sa coiffure choquante, s’ habille avec des vêtements à la limite de l’ indécence ; pour d’ autres encore, le « fashion » est un jeune qui, pour se créer une identité, adopte un style à la fois très spécial et formaté, le fashionnisme, c’ est-à-dire le style de la dernière heure, la pointe de la mode, le dernier cri vestimentaire, éphémère et toujours prêt à être happé par le cri suivant, toujours plus neuf, plus « in », plus irrésistible. Ainsi, beaucoup, parmi vous, croient savoir ce qu' est un « fashion victim », alors que le « fashion » lui-même ne saurait probablement pas définir son style. D’ ailleurs, n' est-ce pas le propre du « fashion » de déclarer qu' il ne l' est pas ? En effet, s' intégrer verbalement à la communauté des « fashion victims » ne revient-il pas à avouer qu' on a emprunté son style au lieu de l' inventer ? Personne n’ aime être un suiveur, un imitateur, personne n’ aime se sentir le clone d’ un autre, même si cet autre n’ est qu’ un mannequin de cire posant dans les vitrines les plus « in » de la capitale. Chacun ressent l’ étrange besoin d’ être original, de se distinguer d’ autrui. C’ est ce qui explique qu’ un « fashion victim » ne se considérera pas comme tel, de même que nous-mêmes, nous affirmerons de bonne foi que nous sommes libres et que nous nous habillons comme nous le voulons, sans obéir à la mode tyrannique. Or, dans le fond, ne sommes-nous pas aussi "victimes" de la mode que ne le sont les "fashion" ? Notre point commun serait peut-être de ne pas vouloir le reconnaître… Mehdi, 5e A Voir une famille jouer le remix du Titanic peut vous sembler étrange. Et pourtant cela se passe tous les jours sur les côtes américaines où des familles de Mexicains essayent de passer les frontières sur des barques. Il y a également ceux qui se font poursuivre par des chasseurs comme des lapins parce qu’ ils veulent traverser à pieds. Beaucoup d’ accidents arrivent, évidemment ; parfois ces Mexicains ne rentrent pas chez eux et restent aux Etats-Unis… mais dans un cercueil. beaucoup de personnes qui veulent immigrer dans des pays qui se fichent du sens humain ? ». Pour l’ argent… sûrement… ! Trouver du travail et toucher quelques dollars à envoyer au Mexique et ainsi assurer une vie plus paisible à sa femme, ses enfants et ses quelques cousins éloignés. Doit-on vraiment se poser la question « Pourquoi dans notre monde y a-t-il L’ argent que le gouvernement américain gaspille pour barricader ses frontières n’ est-il pas dérisoire ? Et on dit que c’ est le pays de la liberté… La liberté de ceux qui sont déjà libres… Hamza, 6e D Le 2 octobre 2008, nous avons visité le théâtre du Parc. Ce théâtre a été construit en 1782. Ressemblant à un fer à cheval, la salle a un style architectural à l’ italienne. J’ ai beaucoup apprécié ce style qui nous plonge au XVIIIe siècle. On y retrouve des balcons pour les personnes de haute classe sociale mais aussi l’ élément caractérisant, pour la majorité d’ entre nous, le théâtre, le rideau de velours rouge. Cependant, depuis le grand incendie ayant causé d’ énormes dégâts en 1993, un rideau de fer a été placé à l’ avant de celui-ci pour empêcher le feu de se propager dans la salle. En ce qui concerne les balcons, c’ étaient, à l’ époque de la création du théâtre, les personnes ayant les moyens qui pouvaient y prendre place et les autres spectateurs étaient debout devant la scène. Cela a évidemment changé vu que des sièges ont été placés devant la scène. Et, actuellement, comme la vue est bien meilleure d’ en-bas, plus nous montons et moins nous payons. Seulement 450 places sur 600 sont vendues car il est presque impossible de voir la scène à partir des places restantes. Je n’ estimais pas ce grand nombre de places. J’ ai trouvé ce théâtre magnifique car même les couloirs nous communiquent une ambiance particulière. Funda, 5e D ! Eh oui, des cours de salsa sont donnés à l’école. Mais savez-vous ce qu’est la salsa, et comment elle est arrivée dans notre école ? Nous, élèves de 5e A, avons mené notre petite enquête pour essayer de répondre à toutes vos questions… Nous avons tout d’ abord assisté à l’ un des cours, qui se déroulent tous les jeudis de 13h00 à 13h45, pour faire la connaissance du professeur et des élèves. L’ ambiance est vraiment chouette ! « Tu vas là-bas pour t’ amuser, te détendre et profiter un maximum », nous a confié l’ une des participantes. La salsa est une danse d’ origine cubaine. Elle est très populaire en Amérique latine et en Amérique du nord. C’ est un mélange entre différents types de musiques latines. Cela va faire deux ans déjà que notre danseur enseigne la salsa dans notre école, depuis qu’ il a trouvé des élèves qui aiment cette danse et qui veulent l’ apprendre. Étant d’ origine cubaine, il en sait pas mal sur le sujet. Il souhaiterait, comme les élèves, avoir plus d’ heures, mais c’ est difficile, d’ autant plus qu’ il travaille bénévolement. Il est content de ses élèves car ils manifestent beaucoup d’ intérêt pour son cours. Son objectif : transmettre sa passion aux jeunes tout en s’ amusant… Alors, cela vous tente ? Vous êtes tous invités à nous rejoindre ! Stéphanie, 5e A " ! Pour moi, le film Wall-e, réalisé par les studios Pixar, est une œuvre d’ art. Beaucoup d’ éléments me le font penser. Le film veut faire passer un message qui laisse croire que si dans les années à venir, nous continuons à ne pas respecter notre environnement, la « planète bleue » deviendra un désert pollué par des détritus de toutes sortes. Ce message nous est transmis par une image horrible du futur, mais il est transmis avec tant de finesse et d’ intelligence que ça nous pousse à réfléchir à nos actes. Le décor est également très recherché, surtout ce désert rempli de montagnes de déchets. C’ est très fantasmatique car on se dit : « Si, par malheur, une chose similaire arrivait un jour ou l’ autre… » Toute l’ esthétique, quant à elle (je pense # surtout à la croisière spatiale), est incroyable. Pour ce qui est de l’ histoire, le personnage de Wall-e m’ a vraiment émue. Il exécutait chaque jour sa mission en trouvant par-ci, par-là, des objets qu’ il collectionnait. Il avait pour seul ami un criquet. Le plus émouvant dans tout ça, c’ était son désir d’ avoir de la compagnie, de ressentir des sentiments pour quelqu’ un (ou quelque chose… ). C’ est quand même surprenant d’ être émue par un film qui est principalement muet et dont les personnages sont des robots ! Le seul passage un peu ennuyeux était le tout début, car on ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. La mise en scène a été très bien imaginée. Dès qu’ un personnage se déplaçait, ça évoquait en moi un suspense, car ça voulait dire qu’ un événement, important ou non, allait surgir. Lorsque les personnages principaux, je veux parler de Wall-e et d’ Eve, entraient en contact avec des objets, ça nous faisait rire : ce sont les principales scènes humoristiques. L’ interaction entre Wall-e et Eve, quant à elle, était très émouvante. Les voix étaient bien choisies en fonction des personnages, ça les faisait vraiment vivre. Kaoutar, 6e A Petites réflexions sur les séries policières américaines telles que Esprits criminels, New York Police Judiciaire, New York Police d’ Etat… (je pourrais encore en citer d’ autres) diffusées par nos télévisions. Quel est le but de toutes ces nouvelles séries sorties ces dernières années ? Serait-il juste divertissant ou voudrait-il nous idéaliser le système judiciaire américain ? Dans ces séries, le producteur nous montre une image beaucoup trop idéale, où les personnages sont pris comme des héros plus que pour des travailleurs. Et le criminel est mis en avant, c’ est finalement lui qui devient l’ acteur le plus populaire ! Quant aux jugements et aux procès, ces feuilletons voudraient nous faire croire que c’ est réglé du jour au lendemain, que tout se passe sans retard, sans problèmes alors que nous savons tous que cela ne se passe pas réellement dans de ces conditions-là. De plus, je trouve ces séries inintéressantes au niveau de l’ intrigue : aucun suspens, aucune péripétie, on nous fait croire des absurdités, toujours la même fin, bien entendu idéale. Ces médias voudraient nous faire croire à cette image-là de la justice, mais nous savons bien qu’ elle est différente de la réalité. Et du point de vue des vraies victimes, n’ est-ce pas un peu rabaissant, elles qui souffrent et qui vivent dans d’ autres conditions, de voir leurs souffrances banalisées par les feuilletons. Charafe, 6e D $ Vous désirez participer à la rédaction de Bruits de couloirs ? Nous attendons vos articles avec impatience ! Ils seront publiés dans le prochain numéro, prévu pour Noël… % &' ( )*+, ) *. ( ' % / Les élèves de 5e A (activité français) Professeur responsable : Mme Delos Asmae Ibrahim Mehdi Miriam Randa Stéphanie