TD1-2 - L3TC - Option Football

Transcription

TD1-2 - L3TC - Option Football
TD1 et 2 – Option Football
Licence 3 TC – 2012/2013
B.Grosjean
• Modalités de fonctionnement :
MARDI 25-sept 02-oct 09-oct
Sem
39
40
8h-10h
TD1
10h-12h
TD2
41
16-oct 23-oct 30-oct 06-nov 13-nov 20-nov 27-nov 04-déc 11-déc
42
43
44
45
46
47
48
49
50
TP4
TP5
TD5
TP6
TD6
TD3
L3
TP1
TP2
TP3
TD4
▫ Respect des horaires (en tenue sur le terrain à l’heure : pas
de crampons fers + matériel de prise de notes).
▫ Responsable matériel (un groupe de 2 responsable du
matériel
si oubli 0/20)
▫ Penser à avoir à chaque cours les contenus de l’année
dernière sur les fondamentaux moteurs (techniques) et les
fondamentaux tactiques et les connaître.
• Contenu du semestre :
▫ 6 TD et 6 TP en alternance (24h).
▫ Choisir des CE en fonction de thème de travail et élaborer des séances
d’apprentissage (ou d’entrainement).
DONC ON VA :
▫ Etudier les principes de jeu collectifs en FB
▫ Déterminer des CE et hiérarchiser leurs apprentissages...
▫ Construire des objectifs de séance
▫ Etudier les besoins des différents publics en fonction de l’âge, du volume
de pratique…
▫ Etudier les différentes formes de situations d’apprentissage et voir
l’élaboration de séances complètes en fonction des publics (U7 et de
U15 : le déroulement de la séance et les types de situations
d’apprentissage ne sont pas les mêmes.)
Donc L2 beaucoup sur technique et tactique
individuelle, alors que L3 sera plus sur les aspects
collectifs (contenus supplémentaires) et sur la
hiérarchisation des contenus et l’adaptation des
exercices en fonction du public. Créer et intervenir.
• Modalités d’évaluation :
▫ CTE (1h) : 50% de la note :
Travail sur un thème de séance (exemple le recul frein ou fixation
latérale-renversement, ou l’utilisation de la feinte avec le ballon en
phase de déséquilibre de la défense,.. et vous me présentez une
séance pour le public que vous aurez choisi (exemple 2 exercices
pour des débutants avec les remédiations : simplificationcomplexification possibles)
OU je vous donne des comportements caractéristiques de joueurs
et vous me proposez des axes de travail et ensuite une séance sur
une thématique choisie par vous comprenant 2 exos avec leurs
remédiations.
• Modalités d’évaluation :
▫ CC : 50% de la note : sur le travail fourni pendant le
semestre :
a) rendre les séances demandées : investissement, travail, sérieux
/5 pts
b) évaluation lors des passages sur le terrain par 2 en tant
qu’intervenant (pratique d’éducateur, séance motivante,
dynamique, feedbacks cohérents…) /5 pts
c) évaluation lors des passages sur le terrain par 2 sur la
pertinence des exercices (exos foot ou non ; exercices tactiques,
techniques, global ou non, pertinence de l’objectif…) /5 pts
d) au TP4/5, relevé à tous en même temps d’une séance :
pertinence des exos par rapport au thème, à l’objectif imposé ou
défini par les étudiants et aux contraintes imposées (exemple :
respecter les 7 principes de Fourquet dans un exo tactique) /10 pts
e) niveau de pratiquant du joueur (TP6) /5 pts
• Constitution des groupes :
▫ Groupes de 2 (groupe avec lequel vous allez préparer vos
situations à chaque séance).
▫ Sur une feuille, indiquer NOMS, PRENOMS, N° de TEL,
MAIL, CLUB, NIVEAU DE JEU, POSTES, SHN ?, FILIERE.
Définitions du FB en liaison avec les ressources.
Les variables didactiques.
Les différents types de situations
d’apprentissage et leur architecture.
Objectif de tout éducateur : analyser la motricité d’interaction
collective et comprendre les processus (psychologiques, biologiques,
sociologiques …) mis en jeu par les sujets afin de travailler réellement sur
les apprentissages.
1. Le football : mots clés et ressources
1.1. Cibler les spécificités du Football au sein des généralités des
sports-collectifs
Travail à faire : par groupe, chercher des mots clés qui
renvoient à la définition du football (exemple : grand
terrain) et les associer aux ressources prioritaires auxquels
ils font référence (aspect énergétique important :
ressources énergétiques).
Ex: Les sports collectifs de grand (et de petit) terrain font référence à
l’espace utilisé, à la densité des joueurs (rapport entre l‘aire de jeu et le
nombre de joueurs) (aspect énergétique important).
• Les sports collectifs de frappe (ou de préhension) font référence aux
possibilités de manipulation de balle (ressources motrices).
• Les sports collectifs au jeu interpénétré (ou non) font référence à la
distance de charge autorisée entre les joueurs (ressources affectives)
• Les sports collectifs à cible verticale, (horizontale, ou mixte), gardée
ou non (complexité de l’atteinte de la cible (très gde en FB) (ressources
cognitives et motrices).
• Les activités de coopération et d’opposition font référence à
l’incertitude liée à autrui (ressources cognitives).
• Les jeux dits de démarquage (basket, foot,…) font référence aux
adversaires et aux partenaires : prise d’infos (ressources cognitives).
• Performance et la compétition
(ressources affectives).
=
mort
symbolique
(B.Jeu)
• Les codes de jeu induisent des comportements corporels précis (horsjeu,..) font référence aux aspects cognitifs et moteurs.
• Sport à habiletés ouvertes : fait référence aux changements perpétuels
(prise d’info, analyse, choix = prise de décision, acte moteur)
• Donc ressources sollicitées en FB :
cognitives (prise d’informations, prise de décision)
motrices (technique)
affectives / psychiques
Énergétiques (athlétiques)
• C'est-à-dire rentrer par
l’APS:
les ressources dans
la technique (gestuelle spécifique pour pouvoir réaliser la
tactique)
L2
la tactique individuelle (RA en tant que PB, NPB et Déf.)
suivant les situations
L2
la tactique collective (plan de jeu, différents systèmes de
jeu, rôle des joueurs aux différents postes en fonction des
adversaires …)
L3
1.2. Mots clés et définitions : conséquences éducatives
• Le critère essentiel est celui qui témoigne d’une mise
en relation du sujet agissant d’une part avec le
milieu (ici le critère est l’incertitude issue de
l’environnement), et d’autre part avec autrui (critère
: interaction motrice).
• Le facteur clef présent dans toute situation est la
notion
d’incertitude
:
la
dimension
informationnelle prend donc une importance de
premier plan.
• En raison de la manipulation avec les pieds la
dimension motrice est aussi importante en FB.
Donc
Enseigner le FB c’est s’attacher à faire
progresser les individus et le groupe
essentiellement sur les plans moteurs et
perceptivo-décisionnels sans négliger la
dynamique de groupe et les aspects
affectifs.
• Si chez le jeune footballeur, on ne s’occupe que
de l’aspect individuel (technique individuelle), à
partir de l’adolescence (collège) le côté collectif
va prendre une part de plus en plus importante.
• Différences entre finalité sportive et
éducative : dans le cadre d’une finalité
sportive, c’est le résultat de l’équipe qui est
recherché. Dans ce but, le joueur est au service
de l’équipe.
• Dans le cadre de finalités éducatives, c’est la
transformation de l’individu qui est recherchée.
Conclusion
• Enseigner l’EPS par l’intermédiaire du football c’est
aborder le problème du transfert aux trois niveaux
fondamentaux de l’éducation motrice :
Le niveau de son objet : les conduites motrices
Le niveau de sa mise en œuvre : l’intervention
pédagogique
Le niveau de sa finalité spécifique: l’adaptabilité
psychomotrice (ne fait pas partie des contenus du club)
• Cette façon d’aborder les CE plus en termes de
ressources à développer est plus spécifique à
l’enseignement scolaire.
2. Les mises en œuvre didactiques et pédagogiques
Définition de la didactique : « définir pour chaque matière
d’enseignement un contenu structuré et hiérarchisé afin de guider les
apprentissages scolaires des élèves » (Arnaud, 1985).
« Passer du savoir savant au savoir didactique » (Chevallard, 1987).
2.1. Les variables didactiques
• Ensemble de paramètres grâce auxquels l’enseignant peut agir
en fonction de ses objectifs, afin d’adapter les conditions du
jeu aux possibilités d’action des joueurs. On trouve
habituellement :
Travail à faire : par groupe, essayer de trouver
les différentes variables didactiques sur lesquelles
on peut jouer en football.
• Le matériel : ballon (nombre, grosseur, dégonflé ou dur), terrain
(dimensions adaptées au nombre de joueurs et aux objectifs
poursuivis), obstacles, zones (zone de tir)…
ex : terrain étroit → CA, jeu dans la profondeur, … ; large →
conservation
• Les interactions : distance de charge, interdictions, obligations…
• La marque : la cible (verticale/horizontale), les buts (placement : cf
renversements du jeu), le nombre, la taille
• Les possibilités de manipulation : le drible, les reprises, les arrêts, la
conduite, … (le nombre de touches de balle, etc…)
• Le règlement : le hors-jeu, les coups francs (au sifflet ou pas), les
charges à l’épaule…
• Le nombre de joueurs : adversaires ou partenaires (aussi appelé =
degré d’opposition)
• Le FB est un sport collectif ou la maîtrise
technique est spécifique et difficile (donc
effectifs réduits 2c2 ou 3c3 pour qu’il touche souvent
le ballon).
• Le débutant est aussi souvent en manque de temps.
Aménager des situations pour que le PB ait le
temps de s’organiser (attaquants en surnombre,
zones interdites aux défenseurs,…).
• ∆ : privilégier l’attaque car les scores sont faibles
au FB (rapport de force favorable à la défense :
exemple en scolaire).
• DONC : Les variables didactiques sont les éléments
sur lesquels l’enseignant peut agir pour adapter la
demande de la tâche aux ressources actuelles de
l’élève (gestion du décalage optimal : Allal, 1979)
sans dénaturer l’activité.
• Et plus globalement tout ce qui permet de simplifier
ou de complexifié la tâche c'est-à-dire ce qui touche
à:
l’espace
au temps
à l’incertitude
2.2. Les différents types de situations motrices
2.2.1. A partir des travaux de Fourquet
Travail à faire : lire le texte de Fourquet (lire p7-8) et
faire l’inventaire des situations les plus utilisées dans les
séances traditionnelles de formation pour les
élèves/joueurs de sports collectifs.
Catégories de situations motrices :
1/ Les situations motrices de jeu global
a/ Le jeu total : pratique du match avec application stricte des règles fédérales
b/ Le jeu sur-réglé : pratique ordonnée, contrôlée par un arbitre faisant
appliquer des règles complémentaires visant des acquisitions particulières et
ciblées.
Ex: au HB, ne pas dribbler, ne pas réceptionner la balle en deux temps
Rugby, ne pas jouer au pied
Volley, autoriser le rebond
ex FB : 1 touche de balle, pas de tir à l’extérieur des 18m, …
Ces règles peuvent aussi être diversifiées suivant les acteurs et leurs
problèmes, pour une différenciation de l’intervention malgré la proposition
d’une situation unique de formation.
Ex: Pierre n’a pas le droit de prendre la balle avec la main gauche, Paul ne peut jouer qu’au
pied, un tel ne doit tirer qu’en appui, l’autre qu’en suspension…
ex FB : joueurs dans l’axe que 2 touches maxi, autres libres,…
c/ Le jeu à thème : pratique orientée du jeu visant à travailler un aspect
collectif.
Ex : l’équipe verte devra obligatoirement chercher à contourner par les ailes (favoriser
le jeu déployé prioritairement).
En contre attaque, seules trois passes sont autorisées (hand, basket, foot) .
ex FB : travail CA : jeu en soutien interdit, tout but marqué en moins de 15 compte
double…
travail défense haute (tout but marqué après récup en zone avant compte 3,
en zone médiane 2, en zone AR 1)
pas plus de 2 passes en zone de finition
d/ Le jeu dirigé : pratique jouée au cours de laquelle l’éducateur peut
intervenir périodiquement pour saisir sur le vif une ou des situations
problèmes (« arrêt sur image »). Il vise ainsi à toucher la conscience des
joueurs et créer alors un réseau de communication-référence possible entre les
acteurs et lui-même.
Ex: « Stop ! Ne bouger plus, où es-tu ? Où pourrais-tu être ? Pourquoi ? Reprenez… »
ex FB : Toi le PB quelles solutions tu as dans ce cas de figure.
2/ Les situations de jeu réduits sur espaces réduits
• Une réduction proportionnelle de l’aire de jeu
préserve une règle de densité articulant le
rapport espace/temps des actions du jeu réduit à
celui du jeu total.
• Le jeu réduit comporte l’avantage d’augmenter
quantitativement le nombre des actions des
joueurs, ce qui provoque les répétitions
nécessaire à tout apprentissage.
• On y retrouve les quatre catégories du jeu global.
2.2.2. Travaux du DREEOS (université de Nice) synthétisés en FB par
Garbarino
Partir du jeu semble inévitable : les contenus doivent répondre aux visées
éducatives de l’enseignant et aux problèmes rencontrés par les élèves dans le
jeu.
Notre enseignement du FB comporte 3 types de séquences :
▫ des séquences de jeu pouvant être aménagées (cf Fourquet) : joker, règle
pédagogique. Ces séquences présentent le double avantage de :
respecter la fonction sociale du jeu
faire émerger les problèmes majeurs de l’équipe ou l’efficacité des solutions retenues
face à ses problèmes.
▫ des séquences de situations d’apprentissage nettement aménagées visant
l’acquisition de nouvelles réponses considérées comme momentanément
prioritaires.
ex : W de la CA avec surnombre. 15 passages, …
▫ des séquences de réflexions collectives permettant l’analyse des perfs et le choix de
solutions prometteuses qui seront appliquées (réinvesties) lors des séquences de
type 1 ou 2 (verbalisation).
3. Architecture des situations d’apprentissage
• Il s’agit de réfléchir sur les manières de travailler sur les plans
didactiques et pédagogiques afin de faire en sorte que ce que l’on
apprend dans les séances d’entraînement soit ré-investissable au
cours des matches.
• Les travaux qui traitent du transfert (Spaeth et Arnold 1985)
soulignent la difficulté pour l’apprenant de réinvestir dans le jeu réel
ce qui est appris au cours de la pratique de situations motrices
fortement éloignées du jeu total.
• La planification des situations d’apprentissage fait référence à un
auteur : JP FAMOSE, ex enseignant-chercheur dans le Laboratoire
de Psychologie du Sport de la Mission Recherche de l’INSEP .Il est
professeur d’EPS et docteur en psychologie.
• D’une manière générale, on définit la tâche comme une activité
déterminée. Cette activité peut être soit imposée de l’extérieur,
soit par le sujet lui-même. Dans les deux cas, il s’agit de la même
chose : on reçoit ou l’on se donne une consigne d’action dans un
environnement matériel particulier.
La structure de la tâche motrice est constituée
▫ D’une consigne sur le but
qu’est-ce qu’il faut faire ? (versant élève)
▫ D’une consigne sur l’aménagement matériel
terrain de xm X xm avec 5
cerceaux, 4 ballons, 6 joueurs,…On part du plot vert...
▫ D’une consigne sur les opérations ou moyens d’exécution (critères de
réalisation) comment s’y prendre ?
Feedbacks à donner au niveau moteur mais aussi perceptivo-décisionnel :
Ex : CA à récup de balle je lève la tête et si surnombre off j’ai 2 solutions (passe en
prof vers 1 part démarqué ou remonter vite le terrain balle au pied + passe longue =
coup du pied)
▫ D’un signal d’achèvement de la tâche ou critère de réussite.
est-ce que c’est réussi?
Quand
▫ + objectif pour l’enseignant
thème de travail la finition (ex obj :
jeu court en phase de finition ou à 1 touche…)
▫ + simplification et complexification de la tâche
adapter
sans
changer d’objectif
Exemples : tir sur cible,…
Les spécifications de la consigne vont imposer aux individus un bloc de contraintes
qui constituent les exigences de la tâche.
4. Principes de construction de situations motrices en sports
collectifs (travaux de Fourquet) : comment ne pas dénaturer
la logique du FB ?
Travail à faire : sur le texte de Fourquet (lire p9-10),
chercher les 7 principes de construction des situations et
les illustrer avec un exemple en football.
La construction des situations d’apprentissage en sports
collectifs doit le plus possible tenter de respecter les
principes suivants :
▫ Être entachées d’un score, d’un but concret : Marquer
après au moins 3 passes sur tir aérien
▫ Être soumises à une règle de pression : adversaires, et/ou
chrono, ou sanction, ou place pour match du WE,…
▫ Se jouer sur un espace orienté : mini but ou zone à attaquer
et/ou à défendre
▫ Comporter des signaux clairs sur lesquels s’appuient les
actions : Appel en mouvement d’1 part démarqué en appui
= je lui passe dans la course, pas de marquage sur moi PB
= j’avance, quand il a tiré qu’est-ce que je fais ?..
▫ Inciter les changements de rôles et de sous rôles :
Permettre aux latéraux de participer à l’attaque
quand le couloir est libre, apprendre au libéro à
colmater la brèche crée par la montée d’un latéral
ou d’un stoppeur sur balle arrêtée, à perte de
balle = pressing défensif,
▫ Permettre un choix ou une alternative : Avoir mini
2 choix (y aller seul ou passer à 1 partenaire)
▫ Respecter le principe de densité : 250m2 par
joueur sur terrain à 11 / 20X30=600m² à5c5
(600 :8=75m² par enfant) à 5.
Fin du TD1-TD2 : travail pour le TP1
▫ construire par 2, une situation motrice « tactique »
(ressources cognitives) sur un thème d’attaque au choix
(ex : contre-attaque)
▫ définir un objectif de travail précis dans le cadre de ce
thème
▫ présenter l’exercice sous la forme suivante (thème,
objectif,…) (cf grille sur internet) et avoir deux exemplaires
lors de la séance (une pour eux et une pour moi).
▫ présenter au moins 3 simplifications et complexifications
pour cette même situation d’apprentissage (qui ne feront
pas changer l’objectif) et qui feront appel à au moins 3 types
de variables didactiques différentes (matériel, interactions,
marques,…).