2e journée du festival Mawazine Rythmes du Monde
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2e journée du festival Mawazine Rythmes du Monde
Communiqué de presse -----2e journée du festival Mawazine Rythmes du Monde -----Feu d’artifice et tourbillons de couleurs Rabat, le samedi 19 mai 2012 - Acte 1, scène 2 ! Avec une programmation inédite, une sécurité maximale et des conditions d’accueil dignes des plus grandes manifestations culturelles, Mawazine a une nouvelle fois attiré un public nombreux venu célébrer les musiques du monde. Signe que la culture est aussi synonyme d’échanges et de débats, le premier temps fort de la journée a rassemblé une foule de curieux à l’occasion d’une table ronde autour de la création. Intitulée L’industrie musicale au Maroc : réalités et perspectives, l’événement a réuni le musicologue Ahmed Aydoun et des professionnels du secteur. Parmi eux, le leader du groupe Mazagan Issam Kamal, le PDG de la radio Chada FM Rachid Hayeg et le chanteur camerounais Ludovic Georges Njoh Mboule. Très critique sur la situation en Afrique, ce dernier a insisté sur les avancées que connait le Royaume. « Contrairement à de nombreux pays du continent, le Maroc est en train de voir émerger une véritable industrie du disque. Certes, il reste encore beaucoup de choses à faire mais c’est sur la bonne voie », at-il souligné. Insistant sur la nécessité de protéger les artistes, Issam Kamal a ajouté que « le développement de l’industrie musicale ne se fera qu’à condition de garantir les droits d’auteurs et de lutter efficacement contre le piratage ». Très suivie, la rencontre a donné lieu à de nombreux échanges avec le public. Comme un symbole du printemps dans la ville, les visiteurs se sont ensuite dirigés vers les différentes scènes de la ville avec l’embarras du choix : onze concerts et quatre spectacles de rues. Objectif : prolonger la fête le plus possible ! La foule ne s’y est pas trompée qui est venue en masse à l’OLM Souissi assister à la prestation mémorable de Pitbull. « Je suis très touché d’être parmi vous », a notamment confié la star devant des milliers de personnes. Régulièrement en tête des charts, le chanteur d’origine cubaine a enflammé le public en reprenant ses plus grands tubes face à des fans conquis par sa voix chaude et son style à la croisée du groove, du R&B et de la dance. A la clé : un concert inoubliable et un pur moment de plaisir ! Venu spécialement d’Australie, le groupe Yolanda Be Cool a pris le relais, plongeant la foule dans un mélange détonnant entre musique électro, house et swing. Au Théâtre National Mohammed V, les amoureux de musique disco avait rendez-vous avec la légende Gloria Gaynor. Habituée du Maroc où elle se rend régulièrement, la star a déclaré être « très heureuse de se produire à Rabat ». Subjugué par son énergie, le public a savouré sa prestation magistrale et repris à l’unisson les meilleurs titres de son répertoire. L’ambiance était tout aussi chaude au Bouregreg. Dans ce fief de la musique africaine, les spectateurs n’avaient d’yeux que pour le Sénégalais Cheikh Lô, l’un des meilleurs représentants de la scène régionale. A l’occasion de son premier concert à Rabat, le musicien a lancé un message d’espoir à l’attention du public. « Le Maroc est un pays qui possède une relation de longue date avec le Sénégal et je souhaite que cette fraternité dure encore », a-t-il souligné, concluant son intervention en criant « Vive Mohammed VI ! » Acclamé par la foule, la star a livré une prestation très applaudie avec des compositions teintées de rythmes Mbalax et cubains. Investie par des artistes marocains, la scène de Salé a elle aussi été un haut-lieu du métissage musical. « Je suis né au Maroc et c’est toujours quelque chose de spécial pour moi d’être ici. C’est énorme ! », a expliqué Mokhtar Samba, très ému de se produire devant le public de Mawazine. Mêlant rythmes africains et mélopées bédouines, le répertoire du percussionniste maroco-sénégalais a envoûté l’assistance. Auparavant, c’est l’énergie brute du groupe Haoussa, précurseur du punk au Maroc, qui a déchainé la foule. Figure du rap marocain au Danemark, le groupe Outlandish a à son tour conquis l’auditoire, les spectateurs sautant à pieds joints aux sons d’une musique hip-hop et R&B. A l’espace Nahda, la scène panarabe était représentée par deux figures de la musique libanaise. Charmé par la voix de Fadel Chaker, le public a repris en chœur les chansons de la star, applaudissant auparavant la prestation très attendue de Yara. Considéré comme l’une des plus belles voix du Liban, la chanteuse a confié être « très touchée d’être au Maroc, un pays qui compte beaucoup pour moi et que j’aime énormément. » Plus tôt, c’est le chanteur Mohamed Jbali qui a enflammé la salle Bahnini. Véritable sommité en Tunisie et dans le monde arabe, le jeune homme au timbre de velours a séduit des milliers de personnes avec un superbe répertoire de balades amoureuses. Au Chellah, c’était la chanteuse Farida Mahwash qui était au centre de toutes les attentions Considérée comme l’équivalent afghan d’Oum Kalthoum, présente pour la première fois au Maroc, la diva à la voix puissante et ensorceleuse a ému l’assistance avec ses compositions très élaborées, inspirées des ragas indiens et des formes traditionnelles de son pays. La magie de Mawazine a également investi les rues de Rabat où quatre compagnies ont ébahi les visiteurs. Pour le plus grand plaisir des enfants et des adultes, la troupe de danse contemporaine 2k-Far a livré des chorégraphies époustouflantes, tandis que les équilibristes de Casa Akrobate ont partagé leur passion pour les arts du cirque. Tout droit sortis de l’Inde mythologique, les fakirs et musiciens des Troubadours du Rajasthan ont offert à la foule un voyage inédit et fascinant, alors que les danseuses de la compagnie Yourguis ont parcouru les rues de la ville chaussées d’échasses, entrainant le public dans un tourbillon de danses et de couleurs.