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LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 MARS 2014 25 WEEKEND CULTURE Génération Mawazine À la recherche de la nouvelle star ● Le samedi 15 mars, Génération Mawazine qui donne aux talents la possibilité de montrer ce dont ils sont capables, mettra fin à la période des castings à Rabat. L’aventure musicale pourra ainsi commencer, mais pour aboutir à quoi ? p.26-27 Marsil fait ses jeux au Grand comptoir p.28 PORTRAIT Gnawa Click. Une musique universelle en un clic p.29 ZOOM Les talents d’Elbilia p.30 TENDANCES Les cheveux «Wella» de Myriam Fares p.32 LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 MARS 2014 26 Culture BILLET Jihane Bougrine [email protected] De l’audio et une pharmacie I l a l’air d’un médicament mais ce n’est pas ce que vous croyez. Il s’agit sûrement d’une prescription contre les mauvais sons, tout le commercial que l’on subit à longueur de journées ou encore un médicament contre les maux de tête incessants ou la mauvaise humeur. Ce médicament s’appelle Audiopharmacy et ce groupe a débarqué des États-Unis pour une tournée au Maroc. Pour leur première fois en Afrique, ce groupe à mi-chemin entre le hip-hop et le reggae, mélange les sons et les genres en fédérant les gens. À chaque passage, cette troupe, composée de 5 musiciens et accompagné pour l’occasion par l’excellent Jamal Nouman Trio (avec Jamal Nouman himself) et son percussionniste déjanté, Mehdi El Kindi, fait un tabac. Originaires de San Francisco, les musiciens qui composent le collectif Audiopharmacy sont DJ, producteurs, photographes, musiciens, écrivains et activistes et aussi différents les uns des autres musicalement que culturellement. Du rap, du chant tribal, des percussions imaginées et faites à la main, le batteur se balade, la bassiste change d’instrument, chacun semble faire ce qu’il veut au rythme de la musique, mais tout est parfaitement maîtrisé. Du Boultek de Casablanca au complexe culturel de Fès Al Houria en passant par le complexe culturel Fkih Lamnounni de Meknès et le cinéma Hollywood de Salé, ils ont sillonné les salles marocaines parrainés par le département culturel de l’ambassade des États-Unis. Après la même expérience avec les Boston Boys en décembre dernier, qui avaient fait une magnifique fusion amazigh-country avec Foulane et Abdellah Miry, l’ambassade récidive avec Audipharmarcy et Jamal Nouman Trio. Un mélange explosif qui a fait beaucoup de ● bien à la world fusion… ● Génération Mawazine est à l’affut des stars de demain et des groupes originaux qui pourraient succéder aux éternels Hoba Hoba Spirit ou encore Mazagan, ou H-Kayne. À la recherche de la nouvelle star ● Le samedi 15 mars, Génération Mawazine qui donne aux talents la possibilité de montrer ce dont ils sont capables, mettra fin à la période des castings à Rabat. L’aventure musicale pourra ainsi commencer, mais pour aboutir à quoi ? L e talent au Maroc, ce n’est pas cela qui manque et les artistes marocains qui optent pour les concours à l’étranger nous le prouvent tous les jours. Génération Mawazine tente de réconcilier ces artistes avec leur pays puisque même ici, ils ont des chances de réussir. C’est à travers le début de l’aventure du tremplin que la caravane Génération Mawazine a sillonné les villes du royaume à la découverte de perles rares. C'est depuis 2006 que le tremplin existe, et Génération Mawazine est à l’affut des stars de demain et des groupes originaux qui pourraient succéder aux éternels Hoba Hoba Spirit ou encore Mazagan, ou H-Kayne. Cependant en 8 ans, le bilan du tremplin n’est pas des plus optimistes. Des groupes gagnent, des chansons sont nées, des concerts lors de festivals sont organisés, malgré le fait que les apparitions des groupes sont rares, mais où sont ces groupes ? Vivent-ils vraiment de leur art ? Le doute persiste même s’il est vrai que le star système n’existe pas au Maroc et que les failles sont ailleurs, la machine à créer le talent, le fait de le suivre et de le faire connaître, sont bel est bien en Maroc manque cruellement de gens qui croient en la culture puisqu’elle est considérée comme la dernière roue du carrosse. Il n’y a aucune initiation artistique dans les écoles, l’enfant grandit avec des livres et des chiffres, persuadé que c’est ce qui le fera vivre plus grand, en boudant déjà très tôt toute éducation artistique. D’autre part, il n’y aucun intermédiaire culturel entre l’artiste et le public. Les métiers d’agents, de «bookeur», de tourneurs, de managers qui font la gloire des artistes internationaux n’existent pas ou très peu ici. Comment faire vivre l’art et lui donner une longévité si personne n’y croit ? Toutes ces questions, la jeunesse les oublie lorsqu’il s’agit de monter sur scène et de s’exprimer à travers un univers musical. C’est le cas de tous ces groupes qui se sont inscrits pour tenter leur La machine à créer le talent, à le suivre et à le faire connaître, est en panne au Maroc. panne. À qui la faute ? Certains pointeront du doigt le ministère de la Culture, quasi-absent. D’autres attaqueront le manque d’originalité et de créativité des artistes marocains. Les plus radicaux blâmeront les gros festivals qui investissent dans des stars étrangères et non nationales. La vérité est ailleurs. Le LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 MARS 2014 27 Culture ● Samedi 15 mars, ils seront 28 groupes à se produire devant le jury, venus de Rabat, Salé, Tanger, Tétouan, Ksar El Kébir, Temara et Khmissat. Ils tenteront leur chance dans différents styles, notamment le rock, le rap, l’electro, la fusion, le raï et le metal. chance et pouvoir aspirer à une carrière en bonne et due forme. De castings en castings et d’aventures en aventures, ces jeunes se rencontrent, parlent à des professionnels, reçoivent des avis extérieurs et c’est déjà pas mal…Les yeux plein d’espoir, ils défilent devant le jury composé de Omar Essaidi, Hicham Kabbaj, Younès Lazrak, Nabyl Guennouni et certains sont intimidés, d’autres poussés par l’adrénaline pour donner plus. Ce dimanche 9 mars à Casablanca, les participants ont eu un invité spécial en face d’eux : Don Bigg : «Le niveau n’est pas énorme, j'aurais espéré voir mieux. Je pense que les bons groupes ne postulent pas. Il faut trouver la raison et essayer d'y remédier», confie le rappeur qui n’a jamais eu sa langue dans sa poche et heureusement. Cependant celui-ci demeure confiant : «Le tremplin est une bonne initiative surtout que maintenant l'organisation de Génération Mawazine a compris que le plus intéressant, c’est la direction artistique et non pas l’enregistrement de l’album seulement. Et cela, je pense, se répercutera sur les prochaines productions des gagnants». Que la course artistique commence… De castings en castings… Après Marrakech et Fès, au complexe Mohammed VI à Casablanca, le jury a découvert en live les prestations des 22 groupes présélectionnés. Un melting pot de sons rap, fusion, rock, métal et musique électronique était au rendez-vous. Ces groupes sont venus de 6 villes du royaume : Casablanca, Berrechid, El Jadida, Mohammédia, Settat et Khouribga. Comme à son accoutumée, Génération Mawazine a invité le jeune public à un nouveau concert animé par des groupes lauréats de Génération Mawazine des éditions précédentes. Le rap a été célébré par Rwapa Crew (Lauréat 2011), la fusion/pop avec Melimane (Lauréat 2012) et l’indie rock avec The Basement (lauréat 2013). Le samedi 15 mars, ce sera au tour de Rabat de tester ses talents pout la dernière étape du casting, dans la salle Renaissance. Ils seront 28 groupes à se produire devant le jury, venus de Rabat, Salé, Tanger, Tétouan, Ksar el kébir, Temara, Khmissat. Ils tenteront leur chance dans différents styles, notamment le rock, le rap, l’electro, la fusion, le raï et le metal. Et pour le public de Rabat, Génération Mawazine a mis à l’affiche une soirée fusion, hip hop et rock avec Africa United (Lauréat 2011), AZ Flow (Lauréat 2010) et The Basement, gagnant de l’édition 2013. Des castings qui aboutiront à une demi-finale Génération Mawazine, prévue le 21 mars et une finale le 28 du mois dans la salle Renaissance de Rabat. À travers ce concours qui sillonne les régions du royaume, l’association Maroc Cultures œuvre pour promouvoir la créativité des jeunes en leur donnant la possibilité de se faire connaître et de se réaliser artistiquement. Depuis l’année dernière, Génération Mawazine est ouverte à tous les styles musicaux et aura pour gagnant un seul finaliste. Le gagnant bénéficiera d’un accompagnement et d’un management artistique conséquent. Consciente de l’importance du management artistique, l’association Maroc Cultures accompagnera le lauréat de Génération Mawazine avec un contrat de management d’une durée de 5 ans. Ce contrat comprend l’enregistrement d’un album tous les 2 ans dans des studios professionnels, la promotion et la programmation de l’ar- ●●● «Le tremplin est une bonne initiative surtout que maintenant l’organisation de Génération Mawazine a compris que le plus intéressant c’est la direction artistique et non pas l’enregistrement de l’album seulement». tiste au sein d’autres événements. Le lauréat sera également programmé sur l’une des scènes de la 12e édition du Festival Mawazine rythmes du monde et participera à la tournée Génération Mawazine en 2014. Les lauréats des années précédentes, Melimane et The basement ont enregistré leur album chez DBF Studio, le studio du rappeur marocain Don bigg. Qui est mieux placé pour sortir tout le talent de ces jeunes et leur tracer un chemin vers une gloire certaine? Le concours commence à donner des résultats, il prouve de plus en plus qu’il s’agit d’un vrai tremplin. Reste à savoir si l’accompagnement portera ses fruits lors de la promotion de leurs futurs albums. Seul l’avenir nous ● le dira… Les gains Fidèle à son objectif d’identifier et de valoriser les jeunes talents issus de la nouvelle scène, Génération Mawazine offrira au finaliste : - Un contrat de management de 5 ans. Le lauréat sera programmé sur l’une des scènes de la 13e édition du Festival Mawazine rythmes du monde du 30 mai au 7 juin 2014, ainsi que lors de la tournée spéciale Génération Mawazine en 2015. - Des formations ciblées. Afin de perfectionner sa connaissance théorique et pratique, le finaliste bénéficiera de formations spécifiques selon son niveau. Ces formations permettront en outre au gagnant de préparer son intégration au sein du circuit professionnel. - Un soutien promotionnel. Fidèle à son rôle d’accompagnateur, l’association MarocCultures fera profiter au lauréat d’une plus grande visibilité médiatique et d’une campagne de promotion dès la sortie de son album. - Enregistrement d'un album. Le gagnant bénéficiera de l'enregistrement de son premier album selon des normes techniques et artistiques de haut niveau au sein d'un studio professionnel accompagné d'un coach et d'un producteur. LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 MARS 2014 28 Culture Marsil fait ses jeux au Grand comptoir LECTURE ● «Art game» est le résumé des derniers travaux de Najib Marsil. L’artiste plasticien s’amuse à y jouer avec les sens, les orientations et les couleurs. Une exposition que le Grand Comptoir de Rabat accueille jusqu’au 12 avril. Le XXe siècle à la une D e toile en toile, l’œil a l’impression de parcourir un chemin semé d’embûches qu’il se plaît à dépasser pour découvrir un imaginaire et une liberté totale d’expression. Najib Marsil peint spontanément et cela se voit. Tel un jeu permanent, il jette les dés de la vie et gère les conséquences artistiques en approfondissant et en se démarquant toujours plus. Ce n’est pas pour rien que l’artiste plasticien a pensé à une installation des plus inédites que l'on peut voir au Grand comptoir de Rabat. «Pour moi, l’art est un jeu. J’implique le spectateur et je lui propose de jouer avec des toiles, ce qui n’a jamais été fait jusqu’à présent. La conception se fait à partir d’un triptyque, on monte, on descend et on a 27 manières différentes d’accrochage : paysage, portrait etc...…Cela donne plusieurs propositions aussi différentes les unes que les autres», confie l’artiste autodidacte de père marocain et de mère allemande. Une mère qui n’a pas toujours été présente et dont l’absence a beaucoup joué dans son travail, transformant cet univers en jeu de «maux». En effet, l’imaginaire de Marsil est coloré entre la nature, l’aube, le crépuscule, la vie en vrai, le bain et la femme. Le corps de la femme est omniprésent, toujours poétique et raffiné, jamais osé , peut-être parce qu’à l’instar de Don Juan qui cherche la femme dans les femmes, Marsil cherche la mère. «La femme a toujours été mon sujet de prédilection. Ma mère est partie quand j’avais 4 ans. Je l’ai revue 24 ans plus tard. Pour moi, la maman est un grand point d’interrogation. Lorsque j’expose la femme, c'est toujours d’un point de vue maternel, avant le côté sensuel ou tout ce qu’un homme peut aimer chez la femme. Il y a cette absence maternelle, qui est là. Elle ressort de façon spontanée et narrative. Chaque toile a un style différent de l’autre. Je travaille vraiment dans le spontané. J’ai une démarche de travail, mais sinon, ce sont les éléments qui m’entourent et ce que je vis qui vont me donner l’inspiration pour créer». Créer un univers qu’il a rêvé, qu’il a sûrement pensé et idéalisé en tant qu'enfant, un monde meilleur à mi-chemin entre le surréalisme, l’abstrait et le figuratif. Cet enfant en lui est toujours présent à travers cette envie de jouer et de jouer avec l’autre, surtout. «Ce qui se passe dans ma tête c’est que ça n’arrête pas de tourner dans tous les sens, 24h/24. À un certain moment, une image va me parler, une image vue dans un magazine, que je colle de façon complètement spontanée et que j’utilise plus tard dans mon processus de création», rappelle Najib Marsil, qui n’hésite pas à dire qu’il a une expérience de 47 ans du haut de ses 47 ans... Une vie dédiée à l’art, héritage d’un père et d’un grand-père tout deux peintres. Marsil a grandi avec une toile vieille de 100 ans pour exemple et modèle. Ce jeu de l’amour et du hasard ne s’arrête pas là, puisque l’artiste pense à un système de rotation pour développer son travail. «La prochaine étape va s’articuler autour de la rotation. Pour l’instant «Art game» ne bouge que de façon horizontale ou verticale. Je souhaite avoir une œuvre qui se déplace dans tous les sens. C’est plus compliqué certes, mais on va y arriver… ». Un jeu d’enfant qui se poursuit jusqu’au 12 avril, au Grand comp● toir de Rabat. À l’instar de Don Juan qui cherche la femme dans les femmes, Marsil cherche la mère. L'idée de cet ouvrage est de raconter les grands événements mondiaux du XXe siècle par le biais des illustrations, avec les unes des plus grands quotidiens et revues français. Ce n'est pas uniquement un livre d'images mais également une confrontation des différentes unes de presse sur un même événement. Il est passionnant de regarder comment, selon leur positionnement politique, les journaux nous ont fait percevoir les faits marquants du XXe siècle. Qu'il s'agisse de l'affaire Dreyfus, de l'assassinat de John Kennedy ou de la guerre d'Algérie, les regards ne sont pas les mêmes. Chaque une est commentée afin que le lecteur puisse, en quelques phrases, se repositionner dans le contexte de l'époque. Un livre passionnant et divertissant qui peut se lire en famille. Christian de Villeneuve, Serge Laget, Vincent Laudet, Éditions Hugo, 460 DH Palestine (Bande dessinée) En décembre 1991 et janvier 1992, pour avoir un autre point de vue que celui véhiculé par les médias américains, Joe Sacco part en Palestine, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. De ses rencontres dans les camps de réfugiés et les territoires occupés, il tirera un livre majeur qui marquera la naissance du journalisme en bande dessinée. Palestine offre un bouleversant témoignage humain et un document de première importance. Quinze ans après sa première parution, l’œuvre de Sacco n'a pas perdu une once de sa pertinence. Cette édition intégrale présentera la préface originale d’Edward Said, un texte de Sacco sur ses méthodes de travail et l’évolution actuelle du conflit. Joe Sacco, Éditions Rackham, 340 DH LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 MARS 2014 29 Portrait GNAWA CLICK Groupe de musique Une musique universelle en un clic… ● Ce groupe désire être l’ambassadeur de la diversité culturelle. La clique qui le compose mélange textes engagés et musiques gnaouie, reggae, rock, melhoune, africaine et orientale. Une composition originale et des textes imprégnés par ce qui les relie l’un à l’autre, mis à part la musique: leur ville, Casablanca. A nass Zine, chanteur et guitariste, Soufiane Gaga, batteur et Jimi Amrich, guitariste se rencontrent au Conservatoire de Casablanca, alors qu’ils sont encore étudiants et décident de donner naissance à une aventure musicale. Chacun venant d’univers différents, du rock au reggae en passant par le jazz ou la musique traditionelle, ils sont rejoints au fur et à mesure par d’autres musiciens, fruits de rencontres inattendues souvent, à savoir par le pianiste Reda Khoujane, le tromboniste et flûtiste Florent Théron et le percussionniste Simo Babara. Ce mariage des sons va donner naissance au groupe. «Au départ, Anass, Soufiane et Jimi on toujours été bercés par des inspirations occidentales, allant du rock au reggae, en passant par le funk, le jazz et ils ont rencontré un band de gnawa traditionnel. À force de partager leur mélodies et inspirations, ils sont devenus une clique inséparable et c'est comme cela qu'ils ont choisi le nom de Gnawa Click», explique Reda Khoujane, au clavier et porte-parole du groupe. «Chaque groupe a sa touche qui le différencie des autres, mais la philosophie de Gnawa Click, c'est la diversité et l'attachement à notre culture maghrébine et africaine, avec des textes qui sont toujours engagés. On chante nos peines avec le sourire et dans la bonnes ambiance, espérant que ceci sera un message qui va contribuer au changement de toutes choses mal faites ou mal organisées dans notre pays, pour aller vers un nouveau Maroc de de- mordiale pour un groupe, se passe dans les meilleures conditions, car l’entente est palpable. «Anass Zine le chanteur prend toujours le relais d'écrire et de composer tous ce qui est mélodique. Après, les autres membres du groupe s'occupent de tout ce qui est harmonie et recherche des rythmes, ainsi que des arrangements. En gros, la musique est un travail de groupe, où chaque musicien vient avec sa culture et ses inspirations musicales et apporte son énergie et son punch à chaque composition». La clique chante le métissage des cultures mondiales, africaines et marocaines, témoignage d’une génération en mouvement, qu’on a qualifiée de «Nayda». Ils mélangent textes engagés et musiques gnaouie, reggae, rock, melhoune, africaine et orientale. Une composition originale et des textes imprégnés par ce qui les relie l’un à l’autre, mis à part la musique: leur ville, Casablanca. «Notre ville natale occupe une grande partie de nos inspirations, l'ac- La clique chante le métissage des cultures mondiales, africaines et marocaines. main», continue l’artiste, qui apporte de la rigueur au groupe. Souvent appelée le «ninja du clavier», tant sa dextérité et sa rapidité sur les touches du piano sont impressionnantes, il déborde d’énergie sur scène. Cette énergie, il la met à profit d'un groupe soudé. Le processus de création, une étape pri- ●●● Après un show case réussi à la Fnac le 8 mars, Gnawa Click continue son chemin avec d’autres dates dans des villes du royaume. cent, les klaxons des voitures et le mode de vie casablancais. Toute une ambiance qui nous donne une rage et une grande envie de nous exprimer et de transmettre des messages à travers notre musique. Sur le plan musical, les rencontres musicales et humaines vécues avec d'autres cultures et notre parcours dans le monde de la musique nous ont appris énormément de choses. C'est pour cette raison qu'on se permet de dire qu'on fait une musique du monde. Nous voulons que notre musique soit universelle, qu'elle soit jouée aux quatre coins du monde». D’ailleurs leur single «Ifriquia», en dit long sur cette diversité culturelle dont ils désirent être les ambassadeurs, tout en restant «Maghribi», autre morceau de l’album. Entre temps, après un show case réussi à la Fnac le 8 mars, Gnawa Click continue son chemin avec d’autres dates dans des villes du royaume et une résidence artistique avec des artistes marseillais, organisée par l'association «Dar la mifa» avec un concert prévu le 21 juin, jour de la fête de la musique. Longue ● vie à la «Click»… LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 MARS 2014 30 Zoom ● La finale a drainé un public de plus de 600 personnes. Elle a vu la consécration d’un top 3 féminin. T omber de rideau sur la première édition d’«Elbilia got talent», une initiative étudiante imaginée et organisée par des étudiants pour des étudiants. Conscients que la culture est la 5e roue du carrosse, ces derniers ont décidé d’organiser un tremplin pour mettre en évidence les talents cachés du lycée. Et le résultat est bluffant. Chaque élève cache en lui une passion qui s’est révélée lors de cette édition. Après la découverte d’artistes en herbe des plus prometteurs, l’engouement LES TALENTS D’ELBILIA ● Après quelques semaines de compétition, le concours «Elbilia’s Got Talent» a levé le voile sur ses talents de demain. Une première édition, qui s’est terminée dans une ambiance festive le samedi 8 mars, a fait honneur à la journée de la femme avec un top 3 féminin. des élèves, du corps professoral ou des parents n’est pas passé inaperçu, comme si l’idée d’un tremplin était dans les esprits de tous et qu’il fallait juste oser. Le groupe d’élèves organisateur de l'évènement sponsorisé par Bou- drika Holding n’a pas fait les choses à moitié. Les élèves se sont dotés d’un jury de professionnels avec Abdelwahab Doukkali, Joudya qui est déjà passée par là et les deux professeurs : Ghazir et Idrissi. La finale du 8 mars a drainé un public de plus de 600 personnes qui sont venues pour encourager les participants avant de voir la consécration d’un top 3 féminin: Amira Kabbaj qui s’est vu remettre un chèque de 10.000 DH, Imane Haddoun qui est repartie avec une tablette et Yasmine Mejber qui a hérité d’un smartphone. Cette initiative des plus encourageantes prouve que l’art doit être découvert à l’école pour qu’il ait une chance de grandir et de donner ses fruits…Vivement la ● deuxième édition ! Fémina ou la couverture qui frappe fort… ● Pour la 8 mars, le magazine «Fémina» a choisi de faire la lumière sur la Femme certes, mais sur la femme battue. Pour la première fois, Naima pose et montre sa douleur et celle de plusieurs autres dans le silence pour une couverture des plus sensationnelles. E ntre «Je t’aime» et «je t’abime», il n’y a qu’un «b», il n’y a qu’un pas… mais il y a des coups, surtout ! La couverture du nouveau numéro de «Fémina» est là pour le prouver, puisqu’elle met en scène Naima, mère de 8 enfants, mariée à 15 ans pour vivre l’enfer pendant 40 ans, battue par son mari et son fils, une main dans le plâtre, le visage tuméfié, marqué, triste, résumé de souffrances et de larmes de tant d’années. Un destin tragique qu’elle dé- cide de montrer au Maroc pour lever le voile sur ces silences, ces tabous, ce quoti- faire souffrir ses enfants. Encaisser pour offrir l’image d’une vie familiale équilibrée à la chair de sa chair. Mais comment accepter ses sacrifices si ses derniers aussi se retournent contre vous ? Le fils de Naima, qui a eu pour modèle un père violent et macho, reproduit le même schéma et lève la main sur une mère qui est Naima, mère de 8 enfants et mariée à 15 ans, vivra l’enfer pendant 40 ans. dien de nombreuses femmes qui subissent sans rien dire. Subir souvent pour ne pas restée «pour lui»…Pourtant, depuis 2004 , on parle de réformes, de moudawana, d’égalité des genres… Sur papier certes, mais la réalité n’est que mensonges, corruption, en faveur du sexe dit fort. Aujourd’hui, pour la journée de la femme, le sexe dit faible reprend les choses en mains et décide de frapper fort en disant : «Non au silence». Espérons que cette femme courageuse servira de modèle à d’autres… Bravo Naima, bravo ● Fémina ! LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 MARS 2014 32 Tendances RENDEZ-VOUS Fashion Days Maroc à Casa... Les cheveux «Wella» de Myriam Fares ● Le 7 mars 2014, à l’hôtel Hyatt Regency de Casablanca, tous les yeux étaient rivés sur une chevelure qui ne passait pas inaperçue. Wella, le numéro 1 des professionnels de la coiffure en Europe, lance au Maroc sa nouvelle gamme de produits «Wella Pro Series» en présence de son égérie, la sulfureuse Myriam Fares… E lle est venue présenter la marque dont elle est l’ambassadrice au Hyatt Regency de Casablanca. Myriam Fares, l'artiste à la chevelure impressionnante et aux boucles de rêve, a été choisie pour représenter la nouvelle gamme des produits Wella. Wella, leader des soins capillaires professionnels en Europe, a lancé la gamme Wella Pro Series, sa première gamme de produits inspirée des soins salon, lors d’un grand événement médiatique à Casablanca le 7 mars en présence de «la reine de la scène», Myriam Fares. Wella Pro Series est une gamme inspirée des soins salon pour des résultats professionnels à domicile. Les utilisatrices peuvent réaliser des styles de coiffures va- riés à la maison grâce aux produits de styling qui composent sa gamme en plus de shampoings, d’après-shampoings, de traitements intensifs et de crèmes de soins. «Je suis enchantée à l’idée de qui a fait le déplacement spécialement de Beyrouth. La marque ne se contente pas de se doter de l’une des artistes les plus influentes de la scène arabe; elle va encore plus loin en proposant un coaching en direct sur la plateforme de consultation en ligne de Wella Pro Series. Les femmes peuvent ainsi interagir avec un expert Wella Pro Series depuis leur ordinateur, lui poser tous types de questions concernant leurs styles de coiffure et recevoir des conseils instantanés et personnalisés. Le service est disponible sur la chaîne Youtube Wella Arabia en trois langues: l'arabe, le ● français et l'anglais. Le service est disponible sur la chaîne Youtube Wella Arabia en trois langues. représenter 130 années d’expertise de Wella et d’inspirer les femmes marocaines pour qu’elles puissent vivre l’expérience salon chez elles, à la maison», déclare la chanteuse Casablanca accueille du 21 au 23 mars la 6e édition des Fashion Days Maroc au «Sofitel Tour Blanche» où le vêtement sera à l'honneur entre tradition et modernité … La société d’aujourd’hui est en pleine évolution, le milieu de la mode n’est pas en reste, en ces temps de progrès, de nouvelles tendances voient le jour. La FCTM véhicule ainsi l’image de la profession au niveau national et international en organisant une nouvelle édition des Fashion Days Maroc. Rendez-vous des mordus de la mode pour découvrir les dernières créations marocaines et étrangères, Fashion Days Maroc est l’occasion unique pour les créateurs de nationalités différentes d’échanger leurs expériences et une opportunité d’ouverture vers le monde de la haute couture. Le Fashion Days Maroc 2014 est l’événement mode, un concept unique et innovant, alliant luxe, raffinement, modernité et tradition, parrainé par Xavier Guerrand-Hermès, héritier de la célèbre marque française de haute-couture et Miss Luxembourg 2014, Frédérique Wolff, avec pour ambassadrice Asmaa Khamlichi, une actrice marocaine et internationale, et pour invités d’honneur le grand créateur saoudien Yahya-Al Bishri, ainsi que le créateur libanais ● Rami Salamoun. À avoir dans le placard cet été... FASHION La robe mouchoir La jupe parapluie Les T-shirt oversize Le tissu est découpé en diagonale, ce qui permet d’avoir des robes plus souples, avec du mouvement. Un must have pour l’été, chouchou des défilés de Nina Ricci et Chloé. Elle virevolte, apporte de la fraîcheur, dans un esprit très «années 1990». La jupe parapluie se porte colorée ou sobre, avec des ballerines ou des chaussures à talon… Encore un rappel des années 1990. Les t-shirts cet été se portent XXL et cela fait du bien! Leggings et espadrilles seront également de la partie… LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 MARS 2014 31 Cinéma Des hommes en or DANS LES SALLES ● Un casting de rêve et une histoire captivante, tel est le destin de la nouvelle production de George Clooney : Monuments men. Sortie le 12 mars. quer leur vie pour protéger et défendre les plus précieux trésors artistiques de l’humanité… Programme lancé par le département Fine Arts, and Archives section, de la commission chargée de plaider la cause artistique en temps de guerre aux USA, l'équipe des Monuments Men se compose d'une douzaine d'hommes, trop vieux pour faire la guerre. Ils sont envoyés en France dans les six semaines qui suivent le débarquement en Normandie. C'est le président Eisenhower qui lance le programme, après que les troupes alliées aient malencontreusement détruit une abbaye ancienne.'est finalement Roosevelt qui donne son accord à George Stout, futur chef officieux des Monuments Men, pour former son équipe de choc, a plus grande chasse au trésor du XXe siècle quelques temps après que les Alliés aient manqué de est une histoire vraie. Monuments men est ins- détruire «la Cène» de Léonard de Vinci. Le décret Néro piré de faits réels. En pleine Seconde Guerre d'Hitler, soit une destruction totale à sa mort, n'a heumondiale, sept hommes qui sont tout sauf des reusement jamais été appliqué. Le roman de Robert soldats – des directeurs et des conservateurs de mu- M. Edsel se base sur l'histoire de ces hommes, après sées, des artistes, des architectes, et des historiens que celui-ci se soit demandé comment le Ponte Vecd’art – se jettent au cœur du conflit pour aller sauver chio de Florence avait pu survivre, comme tant d'audes œuvres d’art volées par les nazis et les restituer à tres oeuvres, aux spoliations et à la brutalité du conflit. leurs propriétaires légitimes. Mais ces trésors sont ca- Après la Trilogie Ocean (Ocean's Elven, Twelve et Thirchés en territoire ennemi, et leurs chances de réussir teen), Confessions d'un homme dangereux et Syriana, sont infimes. Pour d’empêcher la destruction de mille George Clooney et Matt Damon signent avec The Mo● ans d’art et de culture, ces Monuments Men vont ris- numents Men leur sixième collaboration. L Un amour new-yorkais impossible ● Entre romance et fiction, un amour d'hiver est l'occasion de retrouver un Colin Farrell amoureux. Sortie le 12 mars. N ew York, au tout début du XXe siècle. Passé maître dans l'art du cambriolage, Peter Lake n'aurait jamais cru qu'un jour son cœur lui serait ravi par la charmante Beverly Penn. Cependant, leur idylle est maudite: tandis que Beverly est atteinte de tuberculose, Peter a été condamné à une mort bien plus violente par son ancien mentor, le diabolique Pearly Soames. Peter tente par tous les moyens de sauver la femme qu'il aime, à travers le temps, luttant contre les forces des ténèbres et surtout contre Pearly qui s'acharne à vouloir l'anéantir. Désormais, Peter ne peut plus compter que sur un miracle... Un amour d'hiver est une adaptation du roman de Mark Helprin publié en 1983. Akiva Goldsman pensait à une adaptation depuis plusieurs années mais ce n'est qu'en 2010, suite à la mort de son épouse, qu'il se reconcentre sur le sujet. Le projet est devenu selon lui une vérita- ble obsession et un refuge à sa douleur. Akiva Goldsman dont c'est le premier film en tant que réalisateur, est un scénariste reconnu. Il a notamment signé le scénario de nombreux films comme Je suis une légende, Da Vinci Code ou encore Mémoires d'une geisha. Tom Hiddleston, Garrett Hedlund, Aaron Taylor-Johnson, Luke Evans, Liam Hemsworth et Benjamin Walker ont été envisagés pour le rôle de Peter Lake avant que Colin Farrell ne soit choisi. Du côté féminin, Bella Heathcote, Lily Collins, Sarah Gadon, Gabriella Wilde et Elizabeth Olsen avaient auditionné pour le rôle qui a finalement été attribué à ● Jessica Brown Findlay. 300 : La naissance d’un empire Durée :1h42 min Genre : Action Avec : Sullivan Stapleton, Rodrigo Santoro, Eva Green,... Dans ce nouveau chapitre de la saga 300, adaptée du roman graphique "Xerxes" de Frank Miller, le général grec Thémistocle tente de mobiliser toutes les forces de la Grèce pour livrer une bataille contre les redoutables Perses, emmenés par Xerxès , homme devenu dieu, et Artémise, à la tête de la marine perse... Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30. Vampire Academy Durée : 1h45 min Genre : Fantastique Avec : Zoey Deutch, Danila Kozlovsky, Olga Kurylenko,... Lissa est une princesse vampire Moroï que Rose est chargée de protéger. Pour s'être sauvée de la St Vladimir's Academy, les deux amies sont punies et Rose est désormais surveillée par le très strict, mais très attirant Dimitri. Alors que Lissa hésite à assumer sa charge de princesse au détriment de ce qu'elle est vraiment au fond d'elle-même, ses ennemis préparent dans l'ombre un plan pour la détruire et éteindre sa lignée. Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30. La légende d’hercule Durée : 1h31 Genre : Action Avec : Kellan Lutz, Gaia Weiss , Roxanne McKee, Liam McIntyre Hercule est le fils de la reine Alcmène que lui a donné Zeus en cachette du roi Amphitryon pour renverser celui-ci une fois l'enfant devenu adulte. Amoureux d'Hébé, Hercule est trahi par le roi qui la destine à son autre fils, Iphiclès. Le demi-dieux est exilé et vendu comme esclave. Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30. Non-Stop Durée : 1h46 min Genre : Action Avec : Liam Neeson, Julianne Moore, Michelle Dockery, ... Bill Marks est un vétéran aguerri de la police de l'air : il vient de prendre place à bord d'un énième vol New YorkLondres... Alors qu'il survole l'Atlantique avec 200 autres passagers, il reçoit de mystérieux SMS d'un inconnu qui affirme être à bord et vouloir assassiner un passager toutes les 20 minutes si le gouvernement ne lui transfère pas 150 millions de dollars. S'ensuit une chasse à l'homme en plein vol. Les règles sont simples : ne se fier à personne, chaque passager est un suspect potentiel. Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30.