graines d`artistes - Collège Etienne de Flacourt

Transcription

graines d`artistes - Collège Etienne de Flacourt
GRAINES D’ARTISTES
Poètes à venir ! Orateurs, chanteurs, musiciens à venir !
Ce n’est pas aujourd’hui à moi de me justifier et répondre qui je suis,
Mais vous, une nouvelle génération […] plus grande qu’on n’ait jamais vu.
Malgaches, Karana, Vazaha de l’Ile Rouge, levez-vous !
Nous attendons de vous le principal.
Walt Whitman – Ben Arès
Mars - Avril 2014 - Numéro 2
Classe de CE2
Revue bimestrielle de littérature
du Collège Etienne de Flacourt
Editorial
Ecrire l’éditorial du numéro 2 de cette revue est une fierté et un plaisir.
Une fierté, car fier je le suis de participer modestement à cette aventure
littéraire.
Au début, c’est une simple discussion dans une salle des profs d’un
établissement scolaire…, un enseignant passionné, des élèves avides de
création et de nouveautés, une idée un peu « folle », celle de réaliser une
revue littéraire sur la ville de Tuléar.
J’ai vu naître ce projet, entre discussions, montages, financement…il a
fallu ouvrir tous les fronts pour cette création…chercher, réfléchir,
trouver…et au final un produit de qualité tant sur la forme que sur le
fond…
Soudain, page après page on découvre que nos élèves, vos enfants, ont du
talent, un réel talent et que l’école doit leur permettre de canaliser,
structurer, qu’elle est là pour les accompagner…
Car les textes, les dessins sont le reflet d’une appétence pour l’art, les
mots, la création…alors comme une évidence, l’auteur et le Collège se
proposent d’élargir les contributions à tous les élèves, étudiants de
Tuléar…que chacun apporte sa pierre à ce bel édifice…
À l’époque où une société communique seulement par mails et texto, il est
réconfortant que des personnes de toutes origines, nationalités arrivent à
se rencontrer autour d’un livre…
Et mon plaisir sera total le jour où cette revue deviendra un joli lien entre
nous tous, que chacun sera curieux de la lire, la partager, la laisser au
hasard dans un endroit pour que le suivant en profite à son tour…
Les livres doivent s’offrir, s’abîmer, se perdre pour se retrouver… Longue
vie donc à cette revue et ses auteurs…
En conclusion ces quelques lignes de A.E.HOUSEMAN :
L’argile reste immobile, mais le sang court sur la terre ;
Le souffle est un bien de tout temps éphémère.
Debout, petit ; quand le voyage viendra à finir
Tu auras bien assez de temps pour dormir.
Le Principal J.P MOUD
Mon pays
C’est une charrette malgache tirée par deux zébus.
On l’utilise beaucoup en voyage pour transporter des marchandises.
C’est une image que l’on ne peut pas voir en France.
Alors qu’à Toliara, on en voit souvent dans les rues.
Maya, CM1
Le spanglish : une langue nouvelle
Le spanglish est un phénomène qui naquit au XIXème siècle quand les
anciennes colonies espagnoles firent partie des Etats-Unis. Les habitants
durent apprendre à parler l’anglais mais ils le faisaient avec un accent
espagnol. Aujourd’hui, avec 45 millions d’hispanophones (12 % de la
population), l’espagnol est la deuxième langue des Etats-Unis.
Qu’est-ce que le spanglish ?
En quoi consiste-t-il exactement ? Les linguistes indiquent qu’il s’agit d’un
« code-switching » ou d’un code variable, c’est-à-dire d’une alternance de
l’anglais et de l’espagnol quand on parle. Le spanglish indique une
certaine connaissance des deux langues et ainsi, non seulement il est utilisé
pour compenser des déficiences de compétence linguistique, mais il exclut
l’hispanophone qui ne comprend pas l’anglais et l’anglophone qui ne
comprend pas l’espagnol. Les Portoricains et les Dominicains de New
York, les Cubains de Miami Beach, les Chicanos de East L.A. et de
Corpus Christi, au Texas, le parlent.
ENGLISH
To park the car
Market
I’ll call you back
Lunch
E-mail
SPANGLISH
ESPAÑOL
Parquear el carro
Marqueta
Te llamo para atrás
Lonche
Imeil
Aparcar el coche
Mercado
Te vuelvo a llamar
Almuerzo
Correo electrónico
La poésie chicana vit entre l’anglais et l’espagnol. Et vice versa.
Le chicano, dans la vie quotidienne, a l’habitude d’utiliser l’anglais (pour le
social), pour le travail, et l’espagnol (l’affectif) à la maison. Le mot
« Chicanos » se réfère jusqu’à la seconde moitié du XXIème siècle à
l’ouvrier mexicain récemment arrivé aux Etats-Unis.
She (poesía chicana)
She,
She speaks English,
She raps English,
She reads English,
She sits English,
Pero quiere en español,
Suena en español,
Piensa en español,
Va a la church en español,
Juega en español,
Works in English,
Siente en español,
Drives in English,
Hace cariños en espagnol,
Runs in English…
Se mece en las curvas de sus
Pasos en español,
Mira,¡Ay !, Mira en espanol.
Duerme, duerme chula,
Únicamente en español.
Sergio ELIZONDO, 1977
Chloé, 3A
Résumé après lecture en autonomie
du mythe de « Tristan et Iseut »
Aux alentours de l’Irlande, de la Petite Bretagne, du Pays de Galles, un roi
eut un vassal si fidèle qu’il lui offrit sa sœur en mariage. Le vassal et la
sœur du roi attendirent un fils. Le père partit en guerre et mourut. La
mère, à la naissance de son engeance, mourut aussi. Mais elle avait eu le
temps de le nommer Tristan car il était né alors que son cœur était baigné
de tristesse. Il fut alors confié à Gorvenal Le Foi-Tenant. Tristan reçut
une éducation de noble. Un jour, il fut kidnappé mais ramené en
Cornouailles. C’est ainsi qu’il apprit, de la bouche de Gorvenal, qu’il était
le neveu du roi Marc.
Tristan défendit le royaume de son oncle et lui ramena d’Irlande une
épouse du nom d’Iseut. Mais avant d’accomplir sa mission, sur la barque
qui les amenait en Cornouailles, ils tombèrent amoureux l’un de l’autre
après avoir bu un philtre magique. Les deux amants, durant de longues
années, furent contraints de cacher leur amour. Ils vécurent d’amour et
moururent d’amour.
Texte : Dylan ; Dessin : Stephansone 5B
Je suis né
pour toi
Sur mes cahiers d’écolier,
sur mes pupitres et les arbres,
sur le sable, sur la neige,
j’écris ton nom.
Sur les images dorées,
sur les armes guerrières,
sur la couronne des rois,
j’écris ton nom.
Sur la vitre des surprises,
sur les lèvres attentives,
bien au-dessus du silence,
j’écris ton nom.
Et par le pouvoir d’un mot,
je recommence ma vie,
je suis né pour te connaître,
pour te nommer, je t’aime.
Ecris-moi
cinq mots
Mon rapport c’est d’écrire l’avenir.
Mon don est un beau sourire,
est de courir après ceux qui souffrent
et de leur donner mon souffle.
Tout ce que j’ai appris,
jouer, manger, me suffit.
J’ai aussi envie de donner mon cœur
à tous ceux qui ont peur.
Julien, Terminale
Fidèle, Terminale
Lycée Laurent Botokeky
Sciences de la Terre
Idriss, 4B
Rozina, 4B
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Sur la terre, on trouve des volcans explosifs, des volcans effusifs et
sous-marins. Ici, on voit une éruption pyroclastique.
Charmilla, CM2
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Présentation du texte
Le Reflet de Didier Daeninckx
Le Reflet
Toujours en train de gueuler, d’éructer, d’agonir ! Derrière
son dos, ça fusait, les insultes. Le porc, l’ordure, le Führer...
Impossible de tenir autrement. Les courbettes par-devant, les
salamalecs, le miel, le cirage. Et l’antidote dès la porte franchie.
Apprendre à sourire dans le vide en serrant les dents. Le pire c’était
les premiers temps, quand on arrivait à son service, alléché par le
salaire de mille dollars nourri-logé... Il vous laissait approcher en
vous regardant de ses yeux morts et vous plaquait les mains sur le
visage, vérifiant l’ourlé des lèvres, l’épatement du nez, le grain de la
peau, le crépu des cheveux. Au moindre doute, le vieux se mettait à
hurler de dégoût.
— Enfants de pute, virez-moi ça, c’est un Noir !
Le type y allait de sa protestation.
— Non monsieur, je vous jure...
Mais ça ne servait à rien. Il repartait plein d’amertume un
billet de cent dollars scotché sur la bouche, incapable de
comprendre qu’il était tombé du bon côté et que l’horreur attendait
les rescapés surpayés de la sélection.
L’aveugle habitait un château construit à flanc de colline, à
quelques kilomètres de West Wood et toute la communauté vivait en
complète autarcie sur les terres environnantes, cultivant le blé,
cuisant le pain, élevant le bétail. Le vieux ne s’autorisait qu’un luxe :
l’opéra et les cantatrices blanches qu’il faisait venir chaque fin de
semaine et qui braillaient toutes fenêtres ouvertes, affolant la bassecour. Il ne dormait pratiquement pas, comme si l’obscurité qui
l’accompagnait depuis sa naissance lui épargnait la fatigue. Ses gens
lui devaient vingt-quatre heures quotidiennes d’allégeance. Le toubib
vivait en état d’urgence permanent et tenait grâce aux cocktails de
valium et de témesta qu’il s’ingurgitait matin, midi et soir. Le vieux
prenait un malin plaisir à l’asticoter, contestant ses diagnostics,
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refusant ses potions. Ces persécutions n’empêchèrent pas le docteur
d’avertir son patient de la découverte d’un nouveau traitement qui
parvenait à rendre la vue à certaines catégories d’aveugles. Le vieux
embaucha une douzaine d’enquêteurs aryens et leurs investigations
établirent que le procédé en question ne devait rien aux Noirs.
On fit venir à grands frais la sommité et son bloc opératoire.
Le vieux se coucha de bonne grâce sur le billard et s’endormit sous
l’effet du penthotal. Il se réveilla dans le noir absolu et demeura
trois longs jours la tête bandée, ignorant si ses yeux voyaient ou non
ses paupières. Le chirurgien retira enfin les pansements. Le vieux
ouvrit prudemment les yeux et poussa un cri terrible. Un Noir à l’air
terrible lui faisait face. Il se tourna vers le chirurgien, terrorisé.
— Qu’est-ce que ça veut dire ! Foutez-le dehors...
Le toubib qui nettoyait les instruments s’approcha doucement de
lui, posa la main sur son épaule et l’obligea à regarder droit devant
lui.
— Alors il faut que vous sortiez... Ce que vous avez devant vous
s’appelle une glace, monsieur : ceci est votre reflet.
D. Daeninckx, Main Courante
Présentation
Le Reflet est une nouvelle de Didier Daeninckx, datant de
1993, qu’on retrouve dans le recueil de nouvelles « Ras l’front
N17 ». C’est une nouvelle à chute qui nous invite à réfléchir sur la
question du racisme.
Tout au long de cette nouvelle, on nous parle d’un homme
âgé, aveugle et sans doute, très riche « le salaire de mille dollars »
(l5), (l12) « un billet de cent dollars scotché à la bouche ». Jusque-là,
avec cette description, on devrait plutôt ressentir de la pitié pour lui.
Seulement, le narrateur insiste sur la démesure de son défaut : il est
raciste, il n’aime pas les Noirs « au moindre doute, le vieux se
mettait à hurler de dégoût. –Enfant de pute , virez-moi ça, c’est un
Noir ! » (l7-8)
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Le langage vulgaire de cet aveugle offusque. Pour insister sur
le fait qu’il méprise ce personnage, celui qui raconte l’histoire s’est
permis d’utiliser un vocabulaire familier, « le toubib » (l20), « le
billard » (l30), mais aussi des reprises pour désigner celui-ci de
manière peu flatteuse, voire péjorative : « le vieux », « l'aveugle » . Il
n’a pas pris la peine de quelques délicatesses pour parler du
handicap du personnage « de ses yeux morts » (l5), « comme si
l’obscurité qui l’accompagnait depuis la naissance ». Il faut préciser
que ce riche aveugle vit en parfaite autarcie dans le château où il
demeure, ayant à sa disposition domestique, champs de blé et bétail
à volonté. Même les chanteuses d’opéra, son seul divertissement,
devaient impérativement être blanches (l18). Etant infirme, un
médecin le surveillait de près. Le vieux s’amusait à l’embêter. Au lieu
du patient, c’est le docteur qui doit se droguer afin de garder la
forme, à longueur de journée (l22-23) « il tenait grâce aux cocktails
de valium et de témesta qu’il s’ingurgitait matin, midi et soir. » Un
heureux jour, l’aveugle apprit qu’il aurait la chance de retrouver la
vue grâce à une opération qui par bonheur n’avait pas été mise au
point par un Noir (l27-28).
Cette haine paraît si invraisemblable venant d’un homme
vivant dans les ténèbres que cela frôle la bêtise. Et cela, le narrateur
nous le fait clairement savoir. Ce qui nous amène à détester nous
aussi ce vieux, en tant que lecteur, et personne vivant dans le monde
actuel où l’on prône l’égalité et où l’on se bat contre les
discriminations.
Après l’opération miraculeuse, le vieux ouvrit les yeux, et la
première vision qu’il eut, fut l’image d’un « Noir à l’air terrible »
(l33), qui n’était autre que son reflet dans une glace ! Ainsi, celui qui
haïssait profondément les Noirs… n’était autre qu’un Noir lui aussi.
Avec cette fin, cette chute, ce retournement de situation, le
lecteur doit penser que ce vieil aveugle n’a eu que ce qu’il mérite.
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Cette histoire paraît invraisemblable. Son racisme est
exacerbé. Et puis, qui de nos jours vit encore ainsi coupé du
monde ? Nul aveugle de naissance, contrairement aux myopes, n’as
encore retrouvé la vue suite à une opération miraculeuse. Si cela
s’était passé, cela se saurait, et bien des gens l’aurait confirmé .Mais
c’est surtout le fait d’ignorer sa propre couleur de peau qui est
invraisemblable.
Plus que l'histoire c’est la morale qu’il faut retenir, une leçon
à en tirer, selon laquelle avant de reprocher ou de détester telle
personne pour ce qu’elle est ou ce qu’elle a fait, regardons-nous en
premier lieu afin de ne pas tourner au ridicule. Je pense à ce
proverbe que j’ai entendu : « Tel est pris qui croyait prendre ». Cette
notion de morale rappelle à la mémoire les célèbres Fables de la
Fontaine qui se terminent toujours par une petite leçon sur la
société de son époque après une histoire invraisemblable qui met en
scène des animaux alors que dans la réalité, les animaux ne peuvent
pas parler.
Cette exagération du racisme rappelle aussi sensiblement les
Lettres persanes de Montesquieu dans lesquelles celui-ci se moque
de la mode capricieuse des dames.
Cette histoire saugrenue d’aveugle raciste qui retrouve la vue
permet à l'auteur de nous donner à réfléchir sur un sujet réel, et de
dénoncer le racisme.
Roselyne 3ème A
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Sonnet et quatrains
Juste un visage caché
Quoique tes regards flous
Te donnent un air étrange,
Non, tu n’es pas un ange,
Tu es un démon fou.
Es-tu ravi de faire
Ça ? Tu charmes l’enfer,
Fais revivre les morts.
Ça te rendra si fort ?
Y-a-t-il une sortie ?
Mon cœur est trop petit.
Tu me trouvais jolie
Quand je t’ai rencontré.
Enfin… Tu as changé !
Je ne veux plus te parler !
Tyffanie – 4A
Sourire perdu à jamais
Oui, mon sourire est perdu !
Depuis que je suis maudite…
Rien ? Je n’ose même plus.
Autour de moi le monde rit.
Je dois trouver cette sorcière
Qui m’a jeté cette malchance.
J’ai eu une vision hier,
Je n’ai qu’une dernière chance !
Rendez-vous devant sa maison,
Avec elle y’avait ma mère,
Elle m’a posé une question…
A tes yeux, ta mère est chère ?
Ma mère m’a dit : « C’est la fin ».
Sans cesse, des larmes coulaient.
Elle me serrait très fort la main.
Ah ! Je l’ai perdue à jamais…
Wendy René – 4A
14
Sarobidy, 4A
Tyffanie, 4A
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Les métamorphoses
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Une histoire surréaliste à quatre voix
Ce matin-là au parc...
Le lampadaire au chapeau cuisine une histoire à quatre voix sur les
minuscules doigts de Charles, pour l'avant prochaine rencontre.
Sous le méchant kiosque jaune Charles bégaye vers la lune.
Dans l'immense fontaine, l'ombre folle chasse un crocodile blanc, le
prochain soir où je fête mes deux secondes.
Un chien microscopique à une voix réfléchit à sa recherche d'emploi
entre ciel et terre. Ce bâtard en colère achète une fillette sous le
lampadaire à vingt et une heure zéro six.
Un labrador de pure race crie dans une maison blanche avec un
clochard qui lit le journal. Ce chien à poire germe dans un chapeau
de nuages avec le père de noël.
Mary Pop pins dort dans un nuage avec Réglisse ; ce singe fillette
qui danse depuis deux ans dans le parc. Elle ronfle chez l'affreuse
femme.
Un arbre en feu mange King Kong pleurant sur le toit après la
promenade matinale.
Mona Lisa en colère joue avec plif plaf plouf, gouttes de rideaux à
sept heures et quatre-vingt minutes. La Joconde sortie du tableau
boit le déjeuner sur l'herbe sous un banc volant.
Création d’une cinquième voix (en malgache)
Indray maraina, nentin’ny renin’i Charles nitsangatsangana izahay.
Rehefa tonga tany dia nipetraka teo amin’ny seza lava iray izay
izy.Nesoriny ilay fatorako. Nisy alika lahy tonga nitaona ahy hilalao,
Albert hono no anarany. Tsy tian’ny renin’I Charles io fa ataony
manadala ahy. Nandeha nilalao ihany izahay. Hitanay I Charles fa
miresaka amin-jazavavy mitovitovy taona aminy. Fantatr’I Albert ilay
ankizivavy, ohatry ny mahafinaritra ihany izy. Nihazakazaka nankeny
izahay. Mbola variana nilalao izahay dia efa niantso an’I Charles ny
reniny fa hody izahay. Ohatry ny tezitra izy.Nalahelo be aho satria
nahafinaritra be ahy ilay namako vaovao.
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Bestiaire surréaliste
Le chat vert arriva avec le loup en costume à soixante-douze heures
et quatre-vingt-quatre minutes l'après minuit.
Le cochon bleu manipule la nature riche de l’île Poussin au Japon.
Une souris qui mange un chat rigole de la maison vivante dans un
champ de poils.
La tortue surdouée salue le lion à plumes dans les étoiles.
Le chat aboyant vole un loup domestique hier.
La vache malade mange le livre qui bave chez le boucher.
Un aigle bleu peut voler le mouton de fer à la piscine.
Le petit arbre dort dans la tortue à l’île chocolat.
La girafe aux épines dans le ventre en boîte plumeuse avec mon
chien barbu.
Une grosse fillette avale un joyeux chandelier à la baleine.
6A et 6B
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Amane, 6A
Ny Aina, 6A
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Qui suis-je ?
Qui suis-je ?
Un mélange de senteur
Lys et rose.
Un mélange de lueur,
Lumière de prose.
Où vais-je ?
Vers les monts des plaines qui neigent,
Grises et beiges.
La source de la rivière m’allège.
J’inspire les poètes à écrire,
Je languis et je chavire.
Je nourris les pensées des martyres,
Obéir et envahir.
Rien ne sert de courir,
Je ne suis que leurre,
Qui comble de bonheur.
Je ne suis que ce parfum.
Celui d’un jasmin.
Cueille-moi !
Sens-moi !
Arrose-moi !
Protège-moi de la chaleur,
Des erreurs en profondeur majeures.
J’ai des pétales, je suis une fleur.
FABRUNAH Claudia Koty,
Lettres françaises, Niveau D, Université
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