ATELIER PETITS SEMIS SANS TRAVAIL DU SOL

ATELIER PETITS SEMIS
SANS TRAVAIL DU SOL
Référence : Dominique SOLTNER, Guide du nouveau jardinage, coll sciences et
techniques agricoles, 2009
Pour pouvoir semer au printemps dans son jardin sans avoir à retourner la
terre, il suffit de laisser travailler tout l'hiver les petits ouvriers du sol.
Présentation :
Les vers de surface (les épigés)
Ils agissent en surface, se nourrissent directement de matière
organique et de végétaux en décomposition ; ce sont entre autres les
vers de compost. Ils transforment les débris végétaux en humus.
Les vers dans la terre (les endogés)
Ils creusent de profondes galeries et se nourrissent de terre
mélangée à la matière organique.
Les vers qui sortent de terre (les anéciques)
Ils cherchent leur nourriture à la surface du sol puis la distribuent en profondeur
grâce aux galeries verticales qu'ils creusent.
Ils créent le complexe argilo-humique permettant d'avoir une bonne structure
grumeleuse.
Ils aèrent le sol en creusant de nombreuses galeries.
MAIS AUSSI, plein d'autres petits animaux. Voici par exemple, ceux qui se succèdent pour
déomposer une feuille morte :
Les Ateliers de la Simplicité
Centre Socioculturel du Mellois
8, Place René Groussard
79500 MELLE
[email protected]
Annick : 05 49 27 59 01
Tous ces animaux, mais également les bactéries, les actinomycètes et les champignons, vont
broyer, décomposer, digérer la matière organique (déchets végétaux, autres animaux...) et
produire des excréments qui apportent des éléments nutritifs aux plantes :
de l'azote : pour la croissance
du phosphore et du potassium : pour la floraison et la fructification
du calcium : pour la constitution des tissus végétaux
du magnésium : pour la croissance (fabrication de chlorophylle)
Comment faire en sorte que la faune du sol soit active dans mon jardin ?
La réponse : en couvrant son sol !
A l'automne, lorsque les vers vont reprendre leur activité (grâce aux pluies), couvrir son sol de
feuilles mortes, de paille ou de foin d'une épaisseur d'environ 20cm afin de :
– donner de la nourriture à la faune du sol
– cacher la lumière et ainsi éviter la levée d'herbes indésirables
– maintenir le sol plus longtemps chaud et ainsi favoriser l'activité de la faune du sol plus
longtemps dans l'hiver
Au printemps, une bonne partie de ce couvert aura été digéré par tout ce petit monde.
ATTENTION : si vous voulez que les petits animaux du sol fassent le travail à votre place,
ne leur marchez pas dessus ! C'est pourquoi, le jardin sera découpé en bandes de
1 à 1m20 de manière à circuler autour de ces bandes sans tasser le sol.
Et maintenant, pour semer, comment faire ?
Pour les grosses graines (pois, fèves, haricots, courges...) : c'est très simple, il suffit de faire un trou
dans le paillage et de semer dans la terre
Pour les plants en godet : pareil !
Pour créer votre terreau, :
1. tamiser de la terre et du compost bien mûr ou « compost vert ».
La petite astuce : récupérer la terre des taupinières.
2. mélanger la terre et le compost : soit à part égale pour des cultures gourmandes (tomates,
courges...), soit 1/3 compost 1/3 terre 1/3 sable pour les cultures ayant besoin d'être bien
drainées (aromatiques par exemple).
3. Certains font chauffer leur terreau au four à 60° pour tuer les graines et pathogènes
pouvant être contenus dans la terre récupérée
4. Il est possible de saupoudrer un peu de charbon de bois après le semis en surface afin
d'éviter la fonte des semis
Pour les petites graines (salade, radis carottes...) : l'idéal est de pratiquer la technique du semis sur
compost vert.
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1. Retirer les restes de paillage à l'aide d'un rateau. Ces restes de paillage peuvent servir à
compléter les bandes d'à côté.
2. Arracher les éventuelles herbes présentes
3. Mettre le sol de niveau si besoin
4. Appliquer une couche de 1 à 3 cm de compost vert tamisé à l'aide du dos d'un rateau
5. A l'aide d'un rondin de bois ou d'un manche d'outil, appuyer fortement pour créer des
sillons dans lesquels vous aller semer les graines
6. recouvrir d'un léger film de compost vert
La graine en germant va rapidement trouver la terre et donc germer dans de bonnes conditions.
Le compost va créer une couche opaque au dessus des graines indésirables présentes dans la terre
qui mettront plus de temps à germer que la culture semée. Le désherbage sera donc plus limité que
lorsque la terre est laissée à nu. Avec cette technique, le désherbage se fait sans outil, on retire à la
main les quelques herbes qui auront réussi à traverser le compost.
7. Quand la culture principale est levée, on peut à nouveau pailler.
Qu''est ce que le « compost vert » (Selon D Solner) ?
Faire son propre compost verte est très technique, c'est pourquoi, lorsque c'est possible, il est
intéressant de le récupérer auprès de plateformes de compostage de déchetterie .
Il est mûr : Sa fermentation est terminée. Il n'empêche donc pas la germination . Pour le vérifier,
test du cresson alénois : on sème du cresson et on observe au bout de 2 à 7 jours si le cresson a bien
levé, le cresson étant sensible aux inhibiteurs de germination. Pour être sûr du résultat, un semis
témoin peut être réalisé dans de la terre végétale.
Il est déconcentré : c'est à dire qu'il contient très peu d'azote. Pour cela :
– il s'agit d'un compost fait avec des déchets végétaux et non des éléments riches comme les
excréments d'animaux.
– il a maturé longtemps (au moins 8 mois).
Il est assaini : sa montée en température et la durée de fermentation-maturation ont permis de tuer
les graines et les germes de maladie
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Pour les jardiniers averti, il est possible de se créer son propre « compost vert » en :
composatnt en tas uniquement des déchets verts et controlant bien l'humidité et l'aération
retournant plusieurs fois son tas
vérifiant la montée en température à l'aide d'un thermomètre
attendre la maturation du tas : attendre environ 8 mois, attendre qu'il n'y ait presque plus de
vie dans le compost, sentir la bonne odeur de forêt, avoir obtenu une matière très noire, faire
le test de germination du cresson
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