Cabaret, Rive Gauche, Paris.

Transcription

Cabaret, Rive Gauche, Paris.
Cabaret, Rive Gauche, Paris.
BIENVENUE
PARADIS LATIN
PARADIS LATIN [ paradi latɛ̃ ] n. m. 1889 - invariable -
1 Définition originale - Théâtre digne du Jardin d’Eden, né de l’ima-
gination de Gustave Eiffel, alliant élégance et hauteur afin que puissent
s’y ébattre pour l’éternité de divines créatures, sur et devant la scène
( sans oublier les coulisses...Surtout pas les coulisses !!!)
2 Définition actuelle - Cabaret historique du Quartier latin, aujourd’hui doyen des grands cabarets du monde entier, peuplé de danseuses angéliques, d’acrobates célestes, de techniciens zélés, de serveurs
séraphiques (...Euh, plus ou moins !), où se rendent femmes et hommes
élus par la Déesse Chance ainsi que des gastronomes avertis pour y trouver le soir venu divertissements inoubliables et délices du palais.
3 Expressions - (1) Faire son paradis (latin) en ce monde : inscrire à
jamais dans sa mémoire la soirée rare passée dans notre temple de la beauté
et se sentir « Ravi » comme Rabelais à Thélème ou « Heureux » comme Dieu
en France (proverbe allemand). (2) Ne pas l’emporter au Paradis (latin) :
Dante clamait aux Portes de l’Enfer : “Voi che entrate, lasciate ogni sperenza.”
(«Vous qui entrez, laissez toute espérance»). « Hôtes de notre cabaret : vous qui
entrez ici, laissez tout souci, toute peine, toute contrariété (qui de toute manière
disparaissent dès que vous faites votre premier pas sur notre tapis rouge)».
(3) Oiseau de paradis (latin) : Artiste mirifique formé dans les meilleures
écoles et se produisant au Paradis Latin.
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BIENVENUE
BIENVENUE
L’ADN DU PARADIS LATIN
Peut-on…Doit-on... encore présenter le Paradis Latin ? Ma réponse est Oui ! Et j’aimerais vous expliquer pourquoi.
Les spectateurs de nos revues ont été nombreux et fidèles. Ils sont dans leur grande majorité français. Cette fidélité, nous devons la leur rendre par la qualité inattaquable de notre accueil, de notre gastronomie, de notre service,
valeurs essentielles de notre enseigne.
Paris est la première destination touristique de la planète, ( on y vient des cinq continents) et la capitale mondiale
du cabaret. Les nouveaux arrivants seront tentés par un spectacle de cabaret.
Le Paradis Latin, c’est d’abord un spectacle. Pas n’importe lequel. Il a un nom : la Grande Revue Parisienne. Nous en
sommes l’un des dépositaires. L’ancêtre de la grande revue était un spectacle figé : une chanteuse de talent et autour
d’elle, assises en cercle, « en corbeille » des beautés faire-valoir ( comme on le disait ), le plus souvent immobiles.
Tout ceci s’est peu à peu, puis très vite, mis en mouvement, porté par des musiques entraînantes. Puis l’une d’elle
a explosé – Merci, Monsieur Offenbach ! – et épousé une protest dance de l’époque : aux bals du samedi soir, les
cousettes levaient haut la jambe et montraient leurs dessous pour se moquer des bourgeoises engoncées dans leur
crinoline - qui maintenaient les hommes à distance. « Par ici les hommes ! » dansaient les jeunes ouvrières, rieuses
et provocantes, en dévoilant des jupons qu’elles avaient brodés en catimini dans leurs ateliers. Le French Cancan
était né. Paris devint la capitale européenne du plaisir.
La cancaneuse est devenue une icône de la France « au même titre que la baguette, liberté-égalité-fraternité et la
dedeuche ».
Je le dis, nous entendons rester fidèle au noyau dur de la grande revue parisienne. Il est dans l’ADN du Paradis
Latin.
Notre salle, à l’architecture eiffelienne offre d’abord un long passé, de vraies racines historiques, elle est à la fois un
joyau unique et un écrin de notre capitale « Paris Ville Lumières ». Comme vous le savez probablement, construit
entre 1887 et 1888, inauguré en janvier 1889, le Paradis Latin est le doyen des grands cabarets du monde et nous
pourrions même évoquer une ancienneté encore plus longue...
Mais c’est aussi une part du destin de la nuit parisienne elle-même qui s’est nouée ici. C’est l’une de ses légendes,
Jean-Marie Rivière, maître de cérémonie du mythique Alcazar, qui inaugure en 1977 le renouveau de la maison, avec
“Paris Paradis”, une revue pleine d’esprit.
Entre les murs élégants du Paradis Latin se succèdent, au fil des revues (Paridisiac, Hello Paradis, Viva Paradis, Paradis d’Amour...), des soirées légendaires et festives, où chacun vient profiter du plaisir d’un grand spectacle, d’un
bon dîner ou de fêtes interminables.
Le poète a clamé : « La mer, la mer… toujours recommencée »…
S’il avait connu le Paradis Latin, nous aurions souhaité qu’il écrive : « La Fête, la Fête…toujours recommencée… ».
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Sidney Israël
Président du Paradis Latin
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1. Préparation des danseuses avant le tableau du Caroussel. 2. Christopher, le trapéziste du Paradis Latin ovationné par le public après avoir exécuté ses folies aeriennes.
3. Bougies en têtes, les danseuses fêtent les 50 ans d’anniversaire d’une grande marque de luxe. 4.Le Paradis à la Folie, Grand Final : l’adieu des Anges blancs.
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5. Angelo Balland, artiste acrobate, vous salue bien bas à l’entrée de notre cabaret. 6.Langoureux pas de deux d’un couple de jeunes amants... Adam et Ève. 7. Bal Masqué dans un Palais de Véronne. 8. Beauté des formes et échauffement avant le spectacle. 9. Les Pom Pom de...Paradis à la Folie. 10. Un coeur gros comme ça !
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C’EST PARTI POUR LE SHOW
LES
TABLEAUX
HISTOIRE
LE SPECTACLE
...ET SON PROGRAMME
CHANSONS FRANÇAISES
De celles qui ont tant voyagé dans le monde
mais qui adorent se poser au Paradis... où le
public tout entier devient choriste.
L’HOMME VÉLO
PROLOGUE
Au commencement, Dieu créa les roses. De
délicieuses danseuses les incarnent dans
un jardin d’Eden pop. Au commencement,
cette première fête fut, déjà, arrosée de
champagne par de joyeux jardiniers danseurs, de roses également vêtus. Une chanteuse belle comme un coeur invite à la vie
en rose, tandis qu’Adam et Eve célèbrent
la naissance d’un monde si glamour...
LA CHANSON
DE LA BRIGADE
Angelo Balland, serveur bipède sur une roue
unique, surgit juché sur un immense monocycle. Jonglages et acrobaties se succèdent.
Une telle adresse laisse coi. Au final, pour le
public, un itinéraire rare : étonnement, stupéfaction, vertige, admiration... Grands Bravos.
CAROUSSEL
FRENCH CANCAN
Un tourbillon de French Cancan, cette signature indémodable de Paris, éblouissante et
Sur un Manège éclatant de lumières paradent
joyeuse. Une gaîté qui envahit danseuses et
immobiles des créatures de rêve, qui bientôt
danseurs dans un crescendo irésistiblement
se dénudent...
endiablé.
Au Paradis, plus qu’ailleurs, on communie
entre scène et salle. Une joyeuse brigade
de serveurs, complices des artistes, se présente au public avant de l’accompagner
dans la fête.
L’HOMME OISEAU
Christopher, trapéziste inspiré, brode ses
folies aériennes dans notre cathédrale «eiffelienne» qu’on dirait faite à sa mesure. Vol impressionnant au-dessus d’un public au souffle La troupe sur son « trente-et-un » se présente
coupé... jusqu’à l’explosion des applaudisse- sur un air très Pom Pom... et « So Paradis ! ».
ments. Spectaculaire et poétique.
«POM POM DE RÊVE»
TRAINING Bal à Véronne
OUH LA LA !
Un palais à Véronne, un bal masqué, la rencontre et le langoureux pas de deux d’un
couple de jeunes amants, beaux, passionnés,
mythiques ( dont nous ne vous donnerons
pas le nom ). Des costumes dignes d’un grand
drame de Shakespeare.
MARQUISES
Ouh la! La!, La chanteuse du Paradis ne fait
pas semblant de chanter. Six belles statues Elles sont friponnes les Marquises du Paradis.
musclées l’entourent et la servent. Elle fait Leurs crinolines cachent des charmes libertins... qu’elles dévoilent avec facétie.
des envieuses dans la salle, notre belle voix.
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Isshogai ( Artistes : Louison, Franck, Vanina )
L’échauffement aussi, peut-être sexy... Pendant que les garçons s’adonnent aux arts
martiaux, pour les filles : danse classique et
Modern Jazz. Sous la férule d’une meneuse
coquinement maîtresse. Training qui se termine dans des vestiaires voluptueusement
embués où l’on se dénude avec nonchalance.
Et parce qu’ils ont la danse chevillée au
corps, garçons et filles se retrouvent aussi la
nuit, costumés, dans un club aux vibrations
électro...
FINAL PARADIS À LA FOLIE
Au Paradis les Anges blancs - couleur hommage au grand Jean-Marie Rivière - chantent
leurs adieux à la fête, sous une pluie de ballons et pétales... Jusqu’au lendemain soir !
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PORTRAIT
PORTRAIT
PORTRAIT
DANA MOUR
EXPLOSIVE
FORMATION TERRESTRE
Enfant, Dana allie grâce, passion et puissance. A dix ans, elle
est championne de Roumanie en gymnastique sportive. Mais la
danse lui sourit. La jeune pousse va se changer en belle orchidée
sur les bancs et les planches de l’école de danse classique de
Bucarest. Elle sera ensuite ballerine à l’opéra de Constanza. Puis
décidera, un jour, de changer de destin.
MONTÉE AU PARADIS
A 18 ans, elle part vivre à Paris. Elle est remarquée dès sa
première audition au Paradis Latin. Sa beauté, son talent, son
énergie et son caractère la distinguent. La durée d’une revue
pour aprendre son métier et bientôt elle ceint la couronne de
meneuse. L’Étoile du cabaret.
PASSION CÉLÈSTE N° 1
« La scène ! C’est pour elle que j’ai préféré le cabaret à la danse
classique. Et aussi, avoue-t-elle avec un sourire irrésistible, pour
le glamour, pour les costumes féeriques et les styles de danse aux
travers desquels j’adore me transformer. Tantôt muse orientale,
ou ballerine jazz, marquise romantique ou coquine, archange
flamboyant. » Champagne !
CREDO DE DANA MOUR
« J’aime faire découvrir l’univers, riche, fort, du cabaret. On le
connaît trop mal aujourd’hui. J’invite souvent des amis plus ou
moins proches à venir voir le spectacle du Paradis Latin. J’adore
découvrir leur émerveillement que je perçois souvent depuis la
scène.
LE PARADIS LATIN SELON DANA MOUR
« Un lieu familial, où l’on s’aime beaucoup, une revue pleine de
folies : les clins d’oeil dont les créateurs ont parsemé le spectacle
sont remplis de poésie et de glamour. Ça me plaît ! »
IDOLES SECRÈTES
« Mikhail Baryshnikov. Et mon frère! C’est aussi un très bon
danseur classique. J’ai toujours trouvé spectaculaires les danses
des garçons. »
Marie-Sophie Tékian ( Artiste : DanaMour )
MOMENT D’EXTASE
« Le Cancan ! C’est le moment du spectacle où je danse seule,
sans partenaire. J’aime cette liberté où je donne tout de moimême... »
PÉCHÉS MIGNONS
« Le Bikram Yoga, pour lequel je me passionne. Je vais jusqu’à
Los Angeles pour le pratiquer, quand je le peux. J’aime aussi les
comédies légères et romantiques où l’amour est aussi beau que
difficile à trouver ! ».
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PORTRAIT
NORA JOLI
PORTRAIT
PORTRAIT
VOIX CÉLÈSTE ET REGARD ENVOUTANT
GENÈSE D’UNE VOIX D’EXCEPTION
Née à Paris, mais promenée dans le monde entier, avec sa mère et ses deux
soeurs, par un père expatrié, Nora enfant déborde de vitalité mais aussi de
créativité, qu’elle exprime aussi bien avec la peinture que la danse balinaise...
Revenue à Paris à dix ans, elle passe l’audition de la maîtrise de Radio
France, et, admise, devient une toute jeune chanteuse lyrique dans ce choeur
mythique. Ce sont sept années riches, où se mélangent école traditionnelle le
matin, conservatoire de piano, cours de musique et d’harmonie l’après-midi.
Et très vite des concerts et des tournées. Une vie de troupe avec la maîtrise.
LA MONTÉE AU PARADIS
Revenue ainsi à la pratique du chant lyrique qu’elle adore, Nora, continue de
se produire dès qu’elle le peut. Elle compose aussi pour elle-même, même si
ses doutes ne la quittent pas. Mais les chérubins qui ont fait pleuvoir le talent
sur son berceau ne l’abandonnent pas. Et lui soufflent d’essayer le Paradis.
Audition et bonheur retrouvé. Sa voix séduit et elle devient la ravissante
chanteuse de la revue « découvrant cet univers peuplé de danseuses superbes,
et de magie ». Malgré la concurence, sa beauté fait mouche et elle s’épanouit
« à chanter différents styles de la chanson française » du rétro à des sons plus
anglo-saxons... ». Nora Joli a trouvé son Paradis, et le Paradis a trouvé une voix !
Métamorphose
D’abord, un dialogue avec un miroir... Suit une mise en beauté lente et attentive. Dans un ballet de brosses, de blush, de tube de rouge, des petites mains s’activent.
Au final un regard... qui n’annonce pas les métamorphoses de l’artiste qui ne prendront que quelques secondes.
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Isshogai ( Artiste : Nora Joli )
LES TUMULTES DE LA VIE TERRESTRE
Avec le jeune âge adulte vient le doute. Nora quitte la maîtrise, mais décide de
continuer à vivre de la musique, devenue son unique passion. Elle se tourne
vers le jazz, tombe amoureuse des voix de Betty Carter, Anita O’Day, Dinah
Washington, et par dessus toutes, de celle de Nina Simone. Et chante à toutes
les occasions des standards de jazz ou de variété, souvent dans des groupes.
Elle ne gagne que peu d’argent, mène une vie de bohème et un jour décide
d’aller « tenter sa chance ailleurs ». Ailleurs, c’est Tahiti. Elle y pose quelques
temps ses bagages. Son timbre de velours lui ouvre les estrades de quelques
restaurants chics. Insuffisant tout de même : elle rentre à Paris où, elle décide
de parfaire ses études de musicologie.
Métamorphose
Pour transformer les décors, ou métamorphoser les danseuses en
quelques secondes, un chef électricien, un ingénieur lumière, un
ingénieur du son, un menuisier, un chef de plateau-scène et son
équipe, un chef costumier et ses «petites mains» s’activent sous la
direction d’un régisseur général.
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PORTRAIT
PORTRAIT
CHRISTOPHER
Denis Boulanger
L’OISEAU DU PARADIS
PAS DE TRAPÈZE SANS BAC !
Le troisième été, tout a changé : maintenant qu’il a son bac, ses
parents le laissent décider, seul, de la suite. De retour chez Pinder,
il se livre dès qu’il en a l’occasion à des exercices de trapèze sous
le chapiteau. La femme et la fille du PDG passent par là. « Ils nous
manque un numéro aérien, lui disent elles. Tu veux essayer ? ».
Il ne peut qu’accepter. Le public est séduit. Ensuite, c’est comme
dans les contes de fée : le début d’une belle carrière aux Cirque
de Paris, Cirque Amar, et puis chez Diana Moreno, dont la soeur
Régina est trapéziste dans un cabaret, le Paradis Latin.
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Un jour, Régina se blesse et propose à Christopher de la remplacer.
Tacitement, il devient son suppléant, si bien que c’est tout
naturellement, lorsque Régina fait ses adieux au cabaret, que
la direction du Paradis Latin propose le contrat à Christopher.
Comment refuser ? C’est la vie de troupe qu’il aime, avec un cadre
ravissant « comme une bonbonnière » et surtout une hauteur sous
plafond de cathédrale, permettant des numéros aériens comme
dans nul autre cabaret parisien.
Isshogai ( Artistes : DanaMour - Louison - Vanina - Oriane - Christopher )
LES GRANDS CIRQUES DEPUIS SON BALCON
Les trapézistes, souvent, sont des enfants de la balle. Christopher,
lui, est fils de facteur. A la périphérie d’Angoulême où il grandit,
petit garçon, des grands cirques font succéder leurs tentes sous ses
fenêtres. Il les voit, et veut en être. Il va au cirque comme on respire,
attend les artistes après le spectacle, pour leur parler. Hésite entre le
trapèze et le dressage de lions, mais pour rentabiliser les nombreux
portiques cassés en faisant des numéros pour sa grand-mère, choisit
le trapèze. Rêve de l’école du cirque qu’il ne peut pas payer, monte
un club de cirque au lycée, fait fructifier ses évidentes capacités de
gymnaste. Continue de fréquenter les cirques. Un jour, au cirque
Pinder, il croise l’administrateur, s’avance pour lui parler. « Puisque
tu es si passionné, lui dit finalement ce dernier, curieux, viens passer
l’été avec nous, tu jugeras sur pièce. » Christopher passe les deux
étés suivants chez Pinder. Il observe, dort dans une caravane. On lui
confie même un petit boulot de caissier.
ESTHÉTIQUE PARFAITE ET EFFETS VERTIGINEUX
Depuis, Christopher enchante la revue de son exceptionnel numéro
qu’il peaufine sans relâche. Il l’a conçu lui-même jusqu’à la musique
et les costumes. Puis, Christopher l’a fait évoluer, de revue en revue,
mais a gardé ces petites choses qui en font aujourd’hui sa rareté.
Sa recherche : monter jusqu’au trapèze à l’équerre, sur une corde,
« ce qui se faisait beaucoup dans les années 80, contrairement à
aujourd’hui car cela demande une énergie folle ». Enfin, une vraie
chorégraphie aérienne, sur ce trapèze ballant qu’on ne voit en
principe qu’au cirque, avec une recherche évidente de la perfection
qu’il trouve dans l’équilibre entre esthétique parfaite et effets
vertigineux pour le public.
Aussi timide à la ville qu’il est sûr de lui dans les airs, il puise une
énergie sans cesse renouvelée dans l’émotion et les frissons de
peur qui parcourent ceux qui le regardent fendre les airs au dessus
de leur tables. Et le public le lui rend bien : à l’applaudimètre du
Paradis Latin, il est toujours sur le podium.
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Isshogai ( Artistes : Vanina - Oriane - Nora Joli - DanaMour - Léa - Louison )
PORTRAIT
ANGELO BALLAND
PORTRAIT
ENTRE TERRE ET CIEL
L’ACROBATIE AU SOL, À CHEVAL, À BICYCLETTE...
Angelo est né neveu d’un Bouglione et cousin d’un Grüss. Il est aussi
le digne héritier de sept générations successives d’acrobates. Elevé
par des aïeules, pendant que ses parents, acrobates (à vélo), font le
tour des pistes de France et d’ailleurs, il rend visite à ces derniers à
chaque vacances. A 16 ans, il arrête l’école et les rejoint pour de bon.
Dans sa nouvelle troupe le futur acrobate fait le clown. A 18 ans, le trio
familial rejoint le cirque de ses cousins Bouglione et, huit ans durant
l’ex-clown apprend son nouveau métier : acrobatie au sol, puis à
cheval, à bicyclette. S’y ajoutent, le jonglage et les équilibres... « Tous
les jours, je m’entraînais dès le matin, parce que je voulais rattraper
le retard que j’avais sur mes cousins. Et tous les soirs, j’apprenais sur
la piste, en me produisant. » Cela s’appelle une formation continue !
A 25 ans, il est prêt.
DU CIRQUE DU SOLEIL AU CIRQUE D’HIVER
Il part donc seul à l’assaut des cirques du monde. Après trois ans
dans un cirque allemand, il est recruté par un jeune cirque naissant
et nouveau : Le Cirque du Soleil « excitant et enrichissant avec son
concept très moderne ». Il se produit partout en Amérique du Nord,
puis en Europe, trois années durant. C’est à la fin de cette aventure
qu’Angelo aborde pour la première fois le cabaret, appelé « variétés »
en Allemagne. Et c’est là que, délaissant chevaux et vélos, il crée pour
la première fois son numéro de monocycle, «une discipline inventée
il y a longtemps, oubliée, mais qui plaît toujours. J’ai mis au point
le numéro en regardant de vieilles illustrations, dans des livres de
cirque.» Et puis Angelo tombe amoureux. Sa belle étudiante, lâche
tout pour le suivre. Elle devient même son assistante. Et puisqu’ils se
sont élus, les tourtereaux décident de rentrer à Paris pour fonder, à
leur tour, une famille. Deux enfants naissent, pendant que le numéro
de monocycle fait florès au Cirque d’Hiver, tenu par ses cousins
Bouglione et sur de nombreuses pistes de France et d’ailleurs.
On l’aime beaucoup, on l’invite partout, jusque, bien sûr, dans les
émissions de télévision dédiées aux numéros de cabaret. On l’y verra
très vite.
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Isshogai (Artistes : DanaMour - Louison - Angelo Balland )
LA TÊTE DANS LE LUSTRE, LA ROUE DANS L’ESCALIER
« Un jour, mon cousin, Sampion Bouglione, qui faisait un numéro
de jonglage avec balles et claquettes au Paradis Latin, m’a dit que
le cabaret cherchait un nouveau numéro ». Angelo ne quittera plus
le Paradis. Parce que le cabaret « possède un esprit de famille, une
excellente ambiance entre les membres de la troupe qui se reflètent
sur le public, car ça se ressent, je pense. ». Le numéro évolue sans
cesse, et le serveur fou incarné par Angelo exécute les tours les plus
incroyables : toujours en équilibre sur son monocycle géant, empiler
les tasses sur sa tête, ou les verres et y jeter des glaçons, servir un verre
de champagne dans les conditions les plus périlleuses du monde...
Le public passe de l’amusement à l’admiration à la fascination et
à l’enthousiasme. Lorsqu’il n’est pas au cabaret, Angelo soigne
sa famille, comme sa fille que, le soir après l’école il entraîne à
l’acrobatie dont elle est mordue. Son fils se passionne déjà pour la
comédie. Angelo entraîne, s’entraîne, s’échauffe, bricole tout et en
particulier ses accessoires de scène. Avec toutes ses familles réunies
autour de lui, et l’un des meilleurs numéros de Paris, Angelo est
peut-être le plus heureux des acrobates.
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DERRIÈRE LE RIDEAU
BACKSTAGE
UNE NUIT AU PARADIS
18h. Etonnament, le Paradis est
sur son maquillage à paillettes,
silencieux, ou presque. Les tapis- puis grimpe quatre à quatre les
series rouges atténuent les pre- deux étages qui conduisent sur
miers bruits, encore ténus, de la la scène, de là dans la salle, enfin
machine à divertir. Dans les ate- dans le hall d’accueil.
liers, - deux étages sous la scène Ici, il va remplir la première moi- les ciseaux et les aiguilles de tié de sa mission : accueillir les «
Philippe, le chef costumier, re- visiteurs du soir » - moins poétijoint bientôt par ses couturières, quement : les spectateurs.
glissent pourtant depuis deux
heures déjà sur des costumes à
Isshogai, l’un des
ajuster, des sequins à refixer, des 20h20.
perruques à étoffer… A l’autre « grands » de la photographie de
bout du théâtre, les fourneaux, mode, se restaure ( saumon fumé,
en cuisine, grimpent en tempéra- verre de vin, après un long shooting sous la grande coupole « histure.
torique » du plafond mezzanine.
En veine de confidences : « Cet
19h30. Retour en sous-sol. Les endroit est dingue. Peut-être le
loges des artistes. Franck, qui est plus beau cabaret que j’ai vu de
à la revue ce que Monsieur Loyal ma vie !». Sur scène, derrière le
est au cirque ( « C’est aussi par- rideau, ombres chinoises de danfois le cirque ici ! », grogne-t-il seuses effectuant les dernières
à l’occasion, prenant le risque mises en place.
d’affronter une serviette ou une
brosse de danseuses qui volent
pour sanctionner son imperti- 21h15. « Quinze minutes », annence ) Monsieur Franck donc, nonce le haut-parleur dans les
qui a son espace personnel, jette loges des artistes. On commence
un vingtième et dernier coup d’oeil à enfiler les costumes, à fixer les
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perruques. Maeva, une des danseuses, s’est fait une contracture
douloureuse à hauteur des reins,
la veille, dans « Divines marquises ». Explication : « Beaucoup
de portés dans ce tableau. Parfois
le corps proteste ! » Elle révise
avec Vanina, la dance captain,
quelques nouveaux pas qui soulageront son dos.
-sième, manipule son arrosoir ( il
ne doit pas l’utiliser souvent à la
maison ). Le rideau amorce son
lever… C’est parti pour quatorze
tableaux dansés, des chansons,
des attractions. Plus de deux
heures de rêve.
21h42. Comme des abeilles rose
bonbon, - espèce rare - filles et
garçons entrent et sortent de
scène, changent de costume à
21h20. Le haut-parleur : une vitesse effarante, que freine
« Dix minutes ». Les sweat-shirts à peine un éventuel incident.
tombent, les (jolis) seins nus des Sandra, blonde, jambes sans fin,
danseuses topless apparaissent. peste contre la clim; Philippe,
La routine…
chef costumier de profession et
pince sans rire de vocation lui
de lui faire un « string
21h30. Début du show. La mu- propose
en moumoute » pour le lendesique lance la revue. Au Paradis,
main. Commentaire de Max, le
comme il se doit, la vérité tombe
danseur russe, dont l’oreille traidu ciel. Dana / Ève monte dans sa
nait : « Très bon contre rhume de
nacelle. Descente lente pendant
cerveau ».
qu’en coulisses les filles se ruent
pour rejoindre la scène. Les danseurs y sont déjà, vêtus en jardi- 21h58. Dans les loges. Fin de la
niers. L’un révise ses claquettes, courte pause accordée aux filles
l’autre ajuste son nœud « pap» et par le numéro de serveur équilison « foutu string » (sic), un troi- briste déjanté d’Angelo. Vanina,
tout en fredonnant la musique
que le haut parleur diffuse « musique qu’elle a entendue environ
1460 fois depuis qu’elle danse ici
», se fabrique un chignon parfait
en vingt six secondes.
22 h14. Dana, la meneuse, Vénus
de Milo pour la beauté, made in
Roumanie pour l’origine, British
pour l’humour, répète ses positions de bikram yoga dans sa
petite loge particulière : « C’est
ma passion après la danse. J’ai le
temps de le bosser un peu pendant le spectacle ». Traditionnellement, si le rôle de meneuse est
le plus visible d’une revue, ses
présences en scène sont plus
rares que pour n’importe lequel
des autres danseurs et danseuses.
D’où la position du lotus de Dana
entre deux partitions d’Offenbach.
22h17. C’est le numéro de Chris-
topher, le trapéziste. Interdit de
survol des tables à ses débuts , il a
imposé sa conception du trapèze
volant en salle. C’est un des piliers
du Paradis, au même titre que les
colonnes métalliques d’Eiffel qui
soutiennent la mezzanine. Mais
ça ne rate jamais : depuis les serveurs en salle jusqu’aux techniciens, qui le reste du temps, tirent
des poulies où poussent des décors, quand il vole, tout le monde
est scotché le nez en l’air. Franchement, il y a de quoi !
22h35.
Dana et Nikolaï de très
bons danseurs classiques exécutent un impressionnant pas
de deux. Dos au public pour un
instant, portant Dana au ciel au
bout de ses bras, il tourne discrètement la tête vers les coulisses
offre une grimace du plus bel
effet à la pléiade de marquises en
grand habit qui va bientôt entrer
en scène.
23h30. Le public a quitté la salle.
Les filles, cheveux tirés et teint
frais, sortent une à une, saluées
par Sidney Israël, le président
qui veille au grain, « Ici, tous les
jours, de 9 h à 2 h du matin, depuis 40 ans : pas d’autre secret !
» Certains artistes se regroupent
pour aller dîner. D’autres choi22h54. C’est le Final. Toutes les sissent de rentrer chez eux. Mais
filles, métamorphosées en anges personne ne dormira tout de
blancs par la magie des sorcières suite. Au paradis on vit la nuit.
habilleuses, occupent le plateau. Et on recommence le lendemain.
Les danseurs sont rejoints par
des garçons de la Brigade de salle
en fracs blancs. Tout le monde
chante. Les ballons et les pétales
tombent du ciel, en ondée rose.
Pluie de paradis !
acrobatique et le plus spectaculaire. « Chauffés », les artistes s’en
donnent à cœur joie : les filles
crient, les garçons tournoient,
bouquet tourbillonnant de couleurs et de rires. Éclatant. Depuis
un siècle.
23h06.
Le rideau est tombé.
L’ambiance est déjà « hyper cool »
en loge. En se démaquillant, les
filles échangent des confidences
22h48. Le Cancan ! L’oriflamme, (« Je n’arrive pas à lui dire ce que
depuis plus d’un siècle de la gran- je pense, parce que je ne sais pas
de revue française. Clairement le ce que je pense. Qu’est-ce que
moment préféré des danseurs, t’en penses ? »). Exode de corps
sans doute parce qu’il est le plus dénudés vers la douche !
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SURPRISE
HISTOIRE
LE PARADIS LATIN AVANT LE PARADIS LATIN
DE PHILIPPE AUGUSTE À MACHIAVEL...
De 1201 à 1899
AU DÉBUT ÉTAIT LA GUERRE DE CENT ANS...
Et même avant la guerre proprement dite. Anglais et Français se rentraient
déjà joyeusement dedans à la moindre occasion. Motif : les rois anglais,
déjà en Normandie et en Aquitaine, voulaient être rois de France. Les
Français, pas tous d’ailleurs, ne voulaient pas. en entendre parler.
Première chose à faire pour les réfractaires : protéger Paris.
Le roi de France, Philippe Auguste, s’y colle. Il lance la construction, rive
gauche de la Seine, d’une grande muraille de protection. Elle passa à
l’histoire sous le nom d’Enceinte de Philippe-Auguste.
Elle commençait à hauteur de l’emplacement actuel de l’Académie
Française. Elle s’achevait sur les rives de la Seine là où s’élève aujourd’hui
(et depuis six cents ans) le restaurant la Tour d’Argent. On peut encore
voir de nos jours un important fragment de l’Enceinte à moins de trois
cents mètres du Paradis Latin, à hauteur du 1, rue Clovis.
L’enceinte était elle-même protégée par des douves remplies d’eau de
la Seine. Comblées il y huit siècles, elles s’appellent désormais Rue du
Cardinal Lemoine. Cet homme d’’église fit en effet construire sur ce
même emplacement ce qui allait devenir un prestigieux établissement
d’enseignement : le Collège du Cardinal Lemoine.
Les fondations du Paradis Latin s’ancrent depuis 1888 sur les ruines
enfouies de l’Enceinte de Philippe-Auguste. Et sur une plaque de marbre
apposée juste à gauche de l’entrée de notre cabaret, on peut lire : « Le
collège fondé en 1302 [Règne de Philippe Le Bel, le premier des Rois
maudits, ] par le cardinal Jean Lemoine fut ici, jusqu’à sa fermeture en
1793 l’un des plus renommés de l’Université de Paris ». Jetez également
un coup d’œil à travers la grille voisine : vous découvrirez là une belle cour
pavée (pierres garanties d’origine) et les restes – habités - d’un bâtiment
datant du 14ème siècle.
Isshogai ( Artistess : Oriane - Vanina - DanaMour - Franck )
MONSIEUR VINCENT
20
Quatre siècles plus tard, un des bâtiments du collège a été transformé
en hospice. Louis XIII règne au Louvre, un Saint officie dans l’hospice.
Lui aussi laissera son nom dans l’histoire. C’est Vincent Depaul, dont
l’abnégation et le dévouement envers les malades et les pauvres seront
salués par toute la chrétienté. Le Pape Clément XII le canonisera en 1737
sous le nom de Saint Vincent de Paul . Monsieur Vincent, au cinéma, avec
un inoubliable Pierre Fresnay dans le rôle du futur Saint.
Deux siècles et demi plus tard, en 1793, sous la Révolution, le collège est
fermé et le vieil hospice est aménagé en hâte en prison. Elle sera, pour
beaucoup de ses occupants, l’antichambre de la guillotine.
Bonaparte, Premier Consul, fait raser le bâtiment pour insalubrité. Puis
il le fait bientôt rebâtir pour en faire un théâtre. Il l’inaugura lui-même à
l’automne 1803 sous le nom de Théâtre Latin.
Honoré de Balzac, dans Les Illusions Perdues, situe un de ses récits au
Théâtre Latin, mais pas là où on l’attendait. Ni sur scène ni dans le
promenoir : au sous-sol.
La grande salle du sous-sol du Théâtre Latin, autoproclamée haut-lieu de
la vie parisienne par sa clientèle hétéroclite où se côtoient artistes de tout
poil, intellectuels, journalistes, hommes politiques, étudiants, ouvriers,
bourgeois en goguette et aristocrates de tous bords ne dédaignant pas
de s’encanailler. Ils ont aussi baptisé l’endroit l’Abreuvoir Littéraire. Il
devient rapidement un établissement à la mode où se croisent désormais
Balzac lui-même, Victor Hugo, Alexandre Dumas Père et Fils, plus tard
Mérimée, Daumier, et bien d’autres encore.
Abreuvoir Littéraire : le nom chantait les champs, l’alcool et la poésie.
Il conduisit le Théâtre Latin et sa cave vers la postérité. La cave existe
toujours.
DÉTRUIT AU CHAMP D’HONNEUR, REBÂTI POUR LA FÊTE
Automne 1870. La guerre franco-prussienne éclate. Les Uhlans de
Bismarck arrivent sous les murs de Paris. Le siège commence. Un obus
perdu envoie le théâtre cher à Napoléon rejoindre les Tuileries au
cimetière des monuments incendiées. De 1870 à 1887, ses ruines calcinées
témoignèrent des malheurs de la Nation.
1887 : la France se prépare à accueillir l’Exposition Universelle programmée
pour 1889. Peut-on donner rendez-vous au monde entier en laissant des
pierres et des poutres calcinées à cinq cents mètres de Notre-Dame ? La
question appelle la réponse : évidemment, non !
Décision est prise de reconstruire. Appel d’offres. Un consortium
d’entreprises, qui compte dans ses rangs une filiale du Groupe Gustave
Eiffel, emporte le marché. Le chantier s’ouvre. Il dure deux ans et bat
même la Tour Eiffel de vitesse. Le théâtre rebâti est inauguré en janvier
1889, la Tour en mai. Alors que Paris grogne sur l’esthétisme de la
« grande », on loue l’audace de l’architecture et « l’élégance de cathédrale »
de la salle. On souligne l’équilibre des volumes, la perfection des finitions.
OPÉRETTE, BALLET, PANTOMIME, EXCENTRICITÉS »
Les invités à l’inauguration s’arrêtent longuement devant une assez
grande coupole, fixée au plafond, au plus haut de la salle. On peut y lire,
aux quatre points cardinaux, « Opérette », « Ballet », « Pantomime »,
« Excentricités » - on dirait aujourd’hui « Attractions ». Cette coupole doit
justifier le changement de nom : l’ancien théâtre, même superbement
reconstruit, doit désormais s’effacer derrière une nouvelle ambition : il
devient un lieu de plaisirs variés. Après les tragédies et les comédies, il
doit maintenant faire sa place aux opérettes, aux ballets et à d’autres
« excentricités ». L’époque l’exige.
Le Théâtre devient Paradis. Le Théâtre Latin est mort, Vive le Paradis
Latin ! Cette coupole sauvera un jour le Paradis Latin de la disparition.
Après l’inauguration, le succès est immédiat. On affiche complet
tous les soirs. On y crée des spectacles qui font des triomphes à
l’époque mais qui séduiront moins la postérité. La mémoire de
Paris retiendra qu’ Yvette Guilbert, qui deviendra la première
grande star internationale française, chante à ses débuts au Paradis
Latin. Et que l’une des premières pièces qui y sera jouée - Théâtre
pas mort ! - fut La Mandragore, adaptation d’un conte libertin de...
Machiavel. Le grand penseur politique florentin de la Renaissance
n’imaginait certainement pas qu’il serait un jour joué au cabaret !
21
HISTOIRE
HISTOIRE
LA SECONDE VIE DU PARADIS LATIN
« ON A RETROUVÉ LE PARADIS LATIN ! »
De 1900 à nos jours
PUIS VINT LA GUERRE DES DEUX RIVES
Depuis 1850, la géographie du plaisir nocturne dans la capitale à commencé à bouger : lente migration de la rive gauche vers la rive droite. Les
grands établissements à la mode, l’Eldorado, la Scala, l’Alhambra, sont
sur les grands boulevards, Les Folies Bergère, dans le quartier Bergère. Le
premier Alcazar d’été de Paris a été construit au bas des Champs Elysées,
l’Olympia ouvre ses portes en 1899…. Le quartier vraiment à la mode,
c’est désormais Montmartre. Le peintre Toulouse-Lautrec y entraîne ses
amis noctambules, des fils de famille français, le Prince Héritier d’Angleterre, des grands ducs russes ou des milliardaires sud-américains. Le
Paradis Latin va vivre mal ces nouveaux temps. Ils sont source pour lui, de
perte de clientèle, donc de difficultés financières. Il va chercher son salut
dans divers voies. Toutes des impasses. Une ultime défaillance financière
oblige ses propriétaires à vendre.
Le repreneur ne sera plus un homme de spectacle mais un industriel,
Charles Leune, un faïencier-verrier qui y installe deux fours. Il décide aussi de protéger la belle coupole. Mise en place d’un faux plafond pour la
préserver de la chaleur et de la suie. Un demi-siècle plus tard, la coupole
ainsi épargnée sauvera le Paradis Latin… Charles Leune revend ensuite
son établissement à un entrepreneur spécialisé dans le conditionnement
pharmaceutique. C’est lui qui met définitivement la clé sous la porte. Il
abandonne, derrière lui, seize mille pipettes et éprouvettes. 1930, fin d’une
légende.
LE MIRACLE DE LA COUPOLE
Quarante trois ans, une guerre mondiale, un long après-guerre plus tard…
En 1973, un promoteur, Jean Kriegel, se porte acquéreur des immeubles
situés aux 28 et 28 bis de la rue du Cardinal Lemoine. Apparemment
les murs ne valent pas grand chose et l’intérieur encore moins ! Une
remise de grande taille, un point c’est tout. Et ce ne sont pas les seize mille
pipettes sous leur épaisse couche de poussière qu’il découvre, intactes,
qui feront sa fortune : il loue trois semi-remorques pour s’en débarrasser.
La destruction du bâtiment débute par l’intérieur. Il commence par vider
ce qu’il croit être un entrepôt industriel pour procéder à l’examen des
lieux. Et, à sa grande surprise, il va de découverte en découverte. C’est
d’abord la structure métallique de la « cathédrale », qui apparaît après la
destruction de vieilles cloisons en plâtre et de faux planchers. On retrouve
aussi des fragments d’affiches et des restes de décors. Au premier étage, en
abattant un faux plafond, une surprenante trouvaille : une belle coupole
peinte, on l’a vu, à la gloire « de l’opérette, du ballet, de la pantomime
et autres excentricités ». Pour l’homme d’affaires, c’est la stupéfaction.
Recherches, en particulier à la Bibliothèque Nationale… où l’on découvre
les plans originaux de la reconstruction du Théâtre Latin. Fuite dans la
presse : un journal titre : « On a retrouvé le Paradis Latin ». Le chantier est
immédiatement arrêté : défense du patrimoine parisien ! Contraint et forcé
mais séduit par la magie des lieux, il décide alors de rendre sa salle à sa
vocation première : le spectacle.
Entrée des artistes : pour la direction, la réalisation et l’animation
artistique, le «propriétaire malgré lui» fait appel à un maître du genre :
Jean-Marie Rivière. Les deux hommes se rencontrent. Conversation en
style télégraphique. Jean Kriegel : « Vous avez du talent et une troupe ; j’ai un
théâtre. On fait quelque chose ensemble ? Jean-Marie Rivière « D’accord.
Topons-la ! » Comédien, animateur à Saint–Tropez - qu’il a contribué
à « inventer », - puis à l’Alcazar de Paris, où l’ont finalement conduit ses
succès de la Place des Lices du port méridional, Jean-Marie Rivière connaît
mieux que personne les ficelles de la grande revue parisienne, qu’il recrée
dans une joyeuse dérision. Fils de mai 68, ses fausses danseuses et ses
vrais travestis se mêlent à d’authentiques talents du ballet, de la chanson
et de la scène. En novembre 1977, au jour de la réouverture officielle du
Paradis Latin, Rivière présente Paris Paradis, un « spectacle poétique et
burlesque ». Succès total. C’est la deuxième naissance du Paradis Latin.
22
JEAN-MARIE RIVIÈRE DANS SON NOUVEAU PARADIS
Les revues qui suivent sont signées de grands noms de la création musicale: Jean-Jacques Debout et Roger Dumas pour Nuit de Paradis en 1979.
Fredéric Botton, ensuite, de nouveau lui, mais assisté cette fois de Francis
Lai, qui délaisse un temps la musique de film. Pour Paradisiac en 1981,
se joint à eux le plus prometteur des jeunes talents, Michel Berger. La star
de ces revues, c’est la belle danseuse hollandaise Herma Vos, 1.85 m, « la
plus grande meneuse de revue du monde ». Elle débute au Lido au sein
des Bluebell Girls. Itinéraire éclaire : dix-huit mois plus tard, l’Americain
Donn Arden, le plus grand créateur de revue de l’époque, veut la faire
venir à Las Vegas. Elle choisit le Paradis Latin et Jean-Marie Rivière, qui
en fait la « meneuse » de ses revues. Pendant cinq ans elle est la reine de
la Fête ! Jean-Marie Rivière se retire aux Antilles, « the show goes on »
avec Champagne en 1984, qui marque les débuts de Christian Dura, jeune
auteur de grand talent. Dans la foulée, il donnera entre autre au Paradis
Latin Hello Paradis en 1987 et la Revue du Centenaire en 1989. En mai
1995, fier d’avoir produit six revues, jouées pendant mille six cents soirées
« paradisiaques », et d’avoir accueilli plus de deux millions de spectateurs,
Jean Kriegel s’efface.
NOUVELLE DÉCENNIE, NOUVELLES AMBITIONS
Une nouvelle équipe dirigeante, animée par Sidney Israël et son fils
Harold, prend en main les destinées du Paradis Latin. Né en Egypte,
dans une famille qui sera bientôt expulsée par Nasser et les nouveaux
dirigeants du pays, Sidney Israël découvre Marseille comme réfugié. Il
monte bientôt à Paris. Parti de rien, confiant dans sa capacité de travail,
ses dons commerciaux, sa gestion toujours rigoureuse et son « culte du client »
il se fait bientôt une place enviable dans le monde des affaires parisien.
Elle le conduira à la direction de l’Alcazar de Paris, où il rencontre JeanMarie Rivière. Par commodité personnelle et pour goûter à l’aventure
américaine, il opte pour la présidence de la filiale américaine de l’Alcazar
à Las Végas. 1992, retour en France. Dans les mois qui suivent, Sidney
Israël fait part à Jean Kriegel de son intérêt pour un rachat du Paradis
Latin. En 1995, un accord est trouvé. Israël se porte acquéreur du « Doyen
des grands cabarets du monde ». Les nouvelles revues s’appellent Viva
Paradis, Paradis d’Amour, Paradis à la folie, encore signé Christian Dura.
Elles franchissent allégrement les frontières du nouveau siècle et sa
première décennie.
Son fils Harold va rapidement le rejoindre. Diplômé de la grande école
de cuisine le Cordon Bleu, à cette première vocation, où il à fait ses
preuves, il en ajoute une seconde, celle du management. Après avoir fait
du Paradis Latin une des bonnes tables de Paris, il fait entrer le marketing
et internet au cabaret. Aujourd’hui Directeur Général, il développe en
associant politique vigoureuse de marketing, nouvelles technologies et
communication, en France Métropolitaine comme à l’International,tout
en restant « le plus français des grands cabarets ».
XXIème siècle : nouveaux temps, nouveaux succès, nouvelle aventure,
nouveaux clients, plus précieux que jamais. A suivre. A vivre.
Curieux des chiffres?
1 Maître des cérémonies. Présentateur de notre spectacle, l’ambiance d’une soi-
rée repose aussi sur ses épaules : scène et salle doivent communier. Le Maître de
cérémonie est une spécificité du Paradis Latin.
25 artistes mobilisés en moyenne chaque soir par la revue Paradis à la Folie.
Plus de 2000 danseurs et danseuses se sont produits sur la scène du Paradis latin
depuis sa « renaissance » en novembre 1977. Ils viennent du monde entier, d’abord
de France, mais aussi d’Italie, de Russie, d’Angleterre, d’Australie et des diverses
Amériques.
500 bâtons de rouge à lèvres utilisés chaque année par nos danseuses.
Et 750 flacons de fond de teint.
700 places dans la salle..
7 000 paires de collants portés et renouvelés. Des milliers de paillettes cou-
sues à la main !
15 000
ballons lâchés sur la salle. Et plus d’un demi-million de pétales
de fleurs sur le Final.
92 salariés au Paradis Latin, troupe, personnel technique et services compris. 30 000 bouteilles de champagne consommées en une année. S’y ajoutent
Sachez par exemple que pour transformer les décors, métamorphoser les danseuses en quelques secondes et « activer la machinerie » sont nécessaires un chef
électricien, ingénieurs lumières, ingénieurs du son, menuisiers, un chef de plateauscène et son équipe, un chef costumier et ses «petites mains»…
250mètres de tissus sont nécessaires pour réaliser le « frou-frou » d’une robe de
French Cancan.
plus de 25 000 bouteilles de vin de Bordeaux. Elles arrosent les deux tonnes de
foie gras servies, la tonne et demie de saumon fumé et les dix tonnes de filet de
bœuf « Premier Choix ».
Et pour apprécier tout ceci , une clientèle cosmopolite mais depuis toujours
majoritairement française à 77% en 2011.
23
TENDANCE
LIFESTYLE
LIFESTYLE
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http://vimeo.com/channels/paradislatin
VOYAGE...
GASTRONOMIE
«LE PARADIS DES GOURMETS»
Le Paradis Latin, dans l’assiette, joue la carte du plaisir vrai : saveurs de terroir, viandes
tendres ou poissons frais à la cuisson parfaite, relevés d’une émulsion légère aux subtiles
aromates... Les grands classiques à la carte sont réalisés avec le soin et l’amour que seule
dispense une bonne cuisine, et toujours anoblis d’une touche de modernité qui fait de
chacun une singulière réussite. Pour son Chateaubriand comme pour son filet de bar,
pour son foie gras comme pour son tournedos Rossini, le chef Simon met les petits plats
dans les grands, et son armée de cuisiniers, sous-chefs, chefs, commis, au service d’un
talent rigoureux.
...au coeur du Cabaret
SUR LA TOILE
Isshogai / Photographe de Mode
Bienvenue sur « CabaretBlog.com » , un
voyage en images au coeur de l’Univers
Cabaret. Au programme, des photos insolites et drôles, des infos inattendues,
des portraits d’artistes passionnants, des
chroniques improbables, des conseils et
secrets de maquillage de scène, des visites
exclusives dans les coulisses et archives du
cabaret… Un blog qui veut et qui va vous
surprendre !
Beaucoup des photos qui illustrent ces pages
que vous feuilletez sont signées de l’étoile
montante de la photographie de mode.
FLASH SUR UN DIALOGUE
Un face à face appareil photo/Paradis Latin,
ça donne quoi ?
Un photographe doit toujours s’imprégner de
l’esprit du lieu et du monde qu’il approche. Au
Paradis Latin, ces émotions sont d’autant plus
fortes qu’elles ont une double origine : 1) une
histoire riche et séculaire, qui demande souvent
une mise en forme, donc un travail important de
préparation. 2) Des hommes et des femmes en
majorité atypiques, dont l’attrait premier est la
prise sur le vif.
Rendez-vous sur www.cabaretblog.com
Une nouvelle pétillante en cette fin d’année : le lancement du nouveau site Internet du Paradis
Latin invitant l’internaute à découvrir les backstages de ce lieu mythique.
Des photos insolites et drôles, des infos exclusives, une navigation ludique, des rendez-vous incontournables ainsi que de belles surprises seront proposées. Le célèbre Cabaret fête 2012 en
entrant dans la tendance 3.0 avec un site entièrement HTML5, s’adaptant aux navigateurs les
plus anciens et bénéficiant de toutes les fonctionnalités des plus récentes. Le site est évidemment
optimisé pour Ipad et Iphone. Un nouveau look à cette institution parisienne.
Découvrez le nouvel univers décalé du Paradis Latin sur: http://www.paradislatin.com
Le défi à relever ?
Mes photos sont toujours telles que je les
ai « shootées ». Illustration : la photo centrale de
cette brochure. Si on la regarde avec attention, on
découvre que les filles ne portent rien, mais on ne
voit rien. Imaginez simplement les positions que
chacune des danseuses a du tenir un certain temps
pour que je puisse appuyer sur le déclencheur de
mon appareil et obtenir ce résultat. On est très
proche de la philosophie du Paradis Latin : du
nu, mais de la pudeur… et beaucoup de travail.
«BOUTIQUE»
La Nouvelle Boutique
du Paradis Latin
GRAPHIQUE
T-Shirts Collectors
Le Paradis Latin fait revivre ses plus belles affiches sur une collection de T-shirts intemporelle. La Blogueuse Parisienne Tendanceuse, alias Tendance-Parsienne les a déjà adoptés. En vente dans la nouvelle Boutique du Paradis Latin - 30 €
24
INTERVIEW
Quelque soit leur intensité les rêves hélas ,s’effacent trop vite. Comment les ancrer dans
notre mémoire ? La nouvelle boutique du
Paradis Latin vous y aidera !
À découvrir d’urgence, sa toute nouvelle collection de
T-Shirts graphiques ainsi que son Shopping Bag.
Pour les collectionneurs : les plus belles affiches des
Revues du Paradis Latin et d’autres surprises !
28, rue du Cardinal Lemoine 75005 Paris
«GOURMANDISE»
Par Carl Marletti
Le Paradis Latin, une pâtisserie unique
créée par le pâtissier de renom Carl Marletti pour fondre de plaisir. Une douceur
pétillante composée d’un léger biscuit aux
agrumes assorti d’une compotée onctueuse
de framboises et de roses dans un crémeux
de vanille de Madagascar aux fruits rouges.
A déguster au Paradis Latin, mais également à la
pâtisserie de Carl Marletti au tarif de 5 euros.
51, rue Censier Paris - Rive Gauche - 75005
«FRESH-CANCAN»
Un Cocktail Pétillant
20 cl de Champagne Rosé
5 framboises fraîches
2 cl de liqueur de framboises
1 feuille de menthe fraîche
À déguster au Paradis Latin.
Le personnage qui vous a le plus séduit ?
Le French Cancan ! A l’origine, c’était une
alchimie de personnages, de musique, de
mouvement, d’humour, d’insolence et d’appétit
du public Avec le temps, l’alchimie, devenu
ballet, n’a plus élu qu’une seule musique, celle
d’Offenbach, qui s’est fondue en lui. Elle s’est
aussi épurée en éliminant les postures accessoires.
Il a ensuite dévoré les danseuses et les danseurs,
qui ont perdu toute individualité : regardez un
French Cancan, on ne remarque pas tel ou telle
artiste, on aperçoit simplement un tourbillon
musical, chatoyant de couleurs, qui saute aux
visages des spectateurs, qui en veulent toujours
davantage et rêvent eux aussi de se fondre dans
ce « brasier festif ». Résultat : la Cancanneuse
est devenue une icône de notre culture Et son
exigence d’icône fait que la photo parfaite d’un
French cancan n’existe pas.»
25
ÉQUIPE ARTISTIQUE
METTEUR EN SCÈNE
Christian Dura
Auteur et metteur en scène, Christian Dura est
l’un des maîtres de la revue parisienne. Le Paradis Latin lui doit quelques uns de ses plus grands
succès, les revues Champagne, Hello Paradis, la
Revue du Centenaire, Paradis d’Amour…et l’actuelle Paradis à la folie. Il débuta très jeune par
le cinéma. Il n’avait pas vingt ans quand il se vit
confier la version française du « Dictateur » de
Charlie Chaplin. Assez vite, la FOX, géant du cinéma américain, le charge d’adapter ses grands
succès. Parmi ceux-ci la série des « Planetes des
singes », les premières « Guerre des étoiles », « le
Titanic », de James Cameron. Steven Spielberg,
à partir de 1980 lui confie l’adaptation française
de la plupart de ses films, jusqu’au tout récents
« Les aventures de Tintin ». Au cours des trois
dernières décennies, les plus grands metteurs
en scène lui ont fait confiance. Leur liste a des
allures de cérémonie des Oscars à Hollywood
: Georges Lukas, Ridley Scott, Clint Eastwood,
Alan Parker, Oliver Stone, Pedro Almodovar et
d’autres encore, du même calibre…Dialoguiste
de films musicaux – Autour de minuit ( Tavernier), Cotton Club (Coppola), Bird ( Eastwood ).
Il est aussi le directeur artistique de la série télévisée Les Simpson depuis 1989.
COMPOSITEUR
Jean Daniel Mercier
Cet homme-là à une double vie et une passion
cachée. Première vie : c’est un « grand » – mais
discret – de la musique moderne : il a orchestré
et dirigé musicalement les disques de quelques
légendes de la chanson française (Trenet, Dalida, Antoine, Voulzy, Souchon). Il a composé la
musique de grands films ( Tom Sawyer, les Trois
mousquetaires ) arrangé celle de feuilletons télévisés à succès (la musique d’Arsène Lupin ) çà
vous dit quelque chose ?
Il a fait chanter l’Amérique par Broadway (Les
Incroyables), Paris par Séoul ( Rendez-vous à
Paris ) les « hits » de Y, la célèbre comédie musicale, par Londres… On arrête là. ! Sa deuxième
vie et sa passion cachée, c’est la revue parisienne.
Initié par Jean-Marie Rivière (« Il m’a vraiment
appris mon métier »), il cosigne avec ce dernier la
musique de sa première revue Nuits de Paradis.
Trente ans plus tard, celle de Paradis à la Folie,
l’actuelle revue, porte encore la sienne. Entre
temps, il y a eu Champagne, Hello Paradis, Viva
Paradis, Paradis d’Amour. Deux millions de spectateurs pour ces deux dernières.
26
GÉNÉRIQUE
HISTOIRE
CHORÉGRAPHE
Molly Molloy
Sa renommée est mondiale, son talent éclectique.
Elle a chorégraphié « Chess « à Broadway, « Y » à
Londres, des ballets pour l’Opéra de Paris et, plus
inattendu, pour la Comédie Française, sans oublier des concerts de Johnny Halliday. Molly Molloy adore aussi la revue…et le Paradis Latin. Déjà
chorégraphe de « Hello Paradis », « Champagne »,
« Paradis d’Amour », l’actuelle revue « Paradis à
la Folie » signe sa plus récente collaboration avec
notre cabaret.
DÉCORATEUR
Jean-Luc Simonini
Ce talentueux fils de Pierre Simonini et grand
complice de Jean-Marie Rivière. Devenu à son tour
scénographe réputé en France et dans le monde
(Festivals d’Avignon, de Saint-Petersbourg, Musée
Historique russe de Moscou…), il se voit choisi
par le Paradis Latin pour créer les décors de «
Viva Paradis ». Travail remarqué ! Il était normal
que le Paradis Latin le rappelle pour « plancher »,
en collaboration avec Francis Sourbié, sur la scénographie de « Paradis à la Folie ». Double fidélité.
CONTACTS
COSTUMIERS
Ingrid Israël et Roberto Rossello
Honneur aux dames. Adoubée par Rome et Paris ( Diplômes prestigieux de l’Institut de Haute
Couture Cataldo de Rome et de l’Ecole Jeoffrey
Byrs dans notre capitale), Ingrid Israël a été très
vite regardée comme une des jeunes stylistes les
plus prometteuses de sa génération. Professionnellement, elle fait ses classes de costumière de
revue dans « Viva Paradis » aux cotés de Roberto
Rossello, « costumier star » des revues de l’Alcazar de Paris, d’Holliday on Ice… et du Paradis
Latin ( créateur des costumes de cinq revues ).
Examen réussi : Roberto Rosello pris par
d’autres contrats Ingrid Israël s’est vue confier
la conception de l’ensemble des costumes de la
revue suivante, « Paradis d’Amour ». Et, pour «
Paradis à la Folie », le flamboyant duo a repris les
commandes.
CRÉATEUR LUMIÈRES
Jacques Rouveyrollis
Deux Molières pour les meilleures lumières de
deux spectacles. C’est dire son talent. Il éclaire «
Ben Hur » au Stade France, « Roméo et Juliette
», au Colisée de Rome, coté comédies musicales.
Et les spectacles de Jean-Michel Jarre, ces «
Rapsodies de lumières », de Charles Aznavour,
de Johnny ( Halliday) au Champs de Mars, de
Souchon, de Dutronc, de Cabrel et de combien
d’autres ! Voila, tout est dit ! Non, une chose encore : le Paradis Latin lui dit « Merci » pour avoir
mis en lumière plusieurs de ses revues. Respect,
Monsieur Fidélité.
MARQUISES
28 rue du Cardinal Lemoine - 75005 PARIS
TEL + 33 (0)1 43 25 28 28
FAX +33 (0)1 43 29 63 63
[email protected]
http://www.paradislatin.com
http://www.cabaretblog.com
BUREAU DE PRESSE
PASCALE VENOT
6 rue Paul Baudry - 75008 PARIS
Pascale Venot : [email protected]
TEL + 33 (0)1 53 66 64 44
Direction Artistique & Réalisation
TékianCréation
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www.tekiancreation.com
Contributeurs & Créateurs
Photographes :
Laurent Baheux, Denis Boulanger, Marie-Sophie Tékian, Isshogai
Retouche d’Art : benedikte-meslin.com
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