Argentine et Pérou - Médiathèque Marcel Pagnol d`Aubagne
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Argentine et Pérou - Médiathèque Marcel Pagnol d`Aubagne
Nos prochains rendez-vous littératures et fourchettes Littératures et fourchettes Lectures, visions et saveurs d’ailleurs le 21 avril 2012… Espagne le 12 mai 2012… Colombie Mexique Chili Viaje a Argentina y Perú Médiathèque Marcel Pagnol chemin de Riquet 13400 Aubagne 04 42 18 19 90 http://mediatheque.aubagne.fr Bibliographie ... le 31 mars 2012 Argentine L'Argentine est un pays d'Amérique du Sud, qui s'étend dans la partie méridionale du continent, des Andes à l'océan Atlantique. Le Pays est limité au nord par la Bolivie et le Paraguay, à l'est par le Brésil, l'Uruguay et l'océan Atlantique, et à l'ouest par le Chili. Sa superficie est de 2.778.417 km2. Le territoire de la Terre de Feu (Tierra del Fuego), qui comprend la moitié orientale de la Grande île de la Terre de Feu et plusieurs îles contiguës, dont l'île des États, fait partie de l'Argentine. La capitale est Buenos Aires. Salsa Huancaina Sauce Huancaina Ingredientes : Ingrédients : Queso fresco (petit billy) 2 Pimiento amarillo 2 cds de aceite 1 diente de ajo Leche o crema liquida 5 Galletas saladas, tipo TUC Sal, pimienta y comino Aji (facultativo) Fromage blanc (petit billy) 2 poivrons jaunes 2 c. à soupe d’huile 1 gousse d’ail Lait ou crème fraîche liquide 5 biscuits salés (TUC apéritif) Sel, poivre et cumin Piment (facultatif) Preparacion : Préparation : Se pone en la licuadora todos los ingredientes : queso, pimiento, ajo, aceite, sal, pimienta, comino, galletas y un poquito de leche Dans un mixeur mettre le petit billy, poivron, ail, huile, biscuits, un peu de lait, sel poivre et cumin Mixer le tout Y se licua La salsa debe estar especa ; si esta liquida se agrega galletas y si esta muy espesa se agrega un poquito de leche Guide Argentine Wayne Bernhardson .– National Geographic, 2010 Se puede poner aji, esta salsa se come picante y en el Peru se prepara con « aji amarillo » por falta de este ingrediente yo lo remplazo por pimiento amarillo La sauce doit être épaisse ; si elle est liquide ajouter des biscuits, et si elle est trop épaisse, du lait ou de la crème. Cette sauce se mange pimentée. NB : cette sauce est préparée au Pérou avec « aji amarillo » à défaut j’utilise en France du poivron jaune Au Menu ... Cebiche de Pescado Ceviche de Poisson Ingredientes (6 à 8 personas) : Ingrédients (6 à 8 personnes) : 1 kg pescado 1/2 taza de jugo de limon verde 2 dientes de ajo picado 1 cdta kion rallado 2 cebollas rojas cortadas a la pluma 4 cdas de culantro fresco picado Sal, pimienta, comino y aji (facultativo) 1 kg de poisson (cabillaud) 1/2 tasse de jus de citron vert 2 gousses d’ail écrasées 1 petite c. de gingembre moulu 2 oignons rouges coupés en julienne 4 c. à soupe de coriandre fraiche hachée Sel, poivre, cumin et piment (facultatif) Preparacion : Préparation : Lavar el pescado, cortarlo en cuadritos, sazonar con sal, pimienta y comino Laver le poisson et couper en cubes de 3 cm sur 3 sm; assaisonnement, sel, poivre, et cumin Cubrir el pescado con el jugo de limon durante 45 mn Laisser mariner le poisson avec le jus de citron pendant 45 mn Agregar ajo, kion, cebolla y culantro, el pescado debe estar blanco, cocinado por el limon y dejar 15 mn mas Ajouter ail, gingembre, oignon et coriandre et laisser encore mariner 15 mn Acompanarlo con choclo y camote sancochado Servir accompagné de patates douces et maïs Pérou Le Pérou est un pays de l'ouest de l'Amérique du Sud, bordé au nord par l'Équateur et la Colombie, à l'est par le Brésil et la Bolivie, au sud par le Chili et à l'ouest par l'océan Pacifique. La superficie totale du Pérou est de 1 285 215 km2, ce qui en fait le troisième pays d'Amérique du Sud, après le Brésil et l'Argentine. Lima est la capitale du pays et son principal centre économique. Guide Pérou Jürgen Bergmann, Klaus Boll et Heike Mühl .– Nelles, 2010 Littérature Jeunesse Auteurs Argentins Laura Alcoba Eugenia Almeida Federico Andahazi Jorge Luis Borges Gustavo Bossert Adolfo Bioy Casares Julio Cortázar Alicia Dujovne Ortiz Rodrigo Fresan Tomàs Eloy Martinez Antonio dal Masetto Silvina Ocampo Elsa Osorio Alejandra Pizarnik Manuel Puig Ernesto Sabato Juan José Saer Julia, Nestor et César vivent en Argentine Texte Philippe Godard Illustrations Sophie Duffet Collection « Enfants d’ailleurs » Chez De La Martinière La collection « Enfants d’ailleurs » nous invite à voyager, à apprendre les coutumes des différents pays et à découvrir la diversité des paysages à travers le témoignage de trois enfants. Pour l’Argentine c’est le récit de : Julia, qui nous fait découvrir Buenos Aires, capitale mondiale du tango Nestor nous entraîne dans la pampa sauvage, immense prairie qui occupe le centre du pays. César nous emmène en Patagonie, Terre de feu où il regarde défiler les icebergs. Savez-vous ce qu’est le maté? Savez-vous ce qu’est La Boca? Savez-vous où se trouve la demeure officielle du président de la République? Pour le savoir, lisez ce documentaire riche d’informations et qui permet en quelques pages de découvrir la vie quotidienne de ces enfants. Pérou Eco de Sombras Album de Susana Baca Gorgé de soleil et de douceur " Eco de sombras " (échos d'ombres) est un album rayonnant d'une lumière à la fois chatoyante et subtile. À travers toute une palette de nuances, la section rythmique (basse, percussions variées) fait chalouper l'ensemble avec élégance. Femme essentielle, Susana Baca chante des choses simples avec coeur et intelligence. Et son disque irradie de beauté et de joie. Costa Negra Album de Tania Libertad Tania Libertad est née a Zana sur la côte nord du Pérou, La Costa Negra où sont installés les descendants des esclaves africains. Son premier album de boleros voit le jour en 1985. Mais son rêve est de chanter ses racines afro-péruviennes, ce qui sera fait avec l’album Costa Negra, sorti en Europe en 2002 chez Lusafrica. Enregistré entre Dakar, Paris et Mexico, en compagnie de musiciens africains, cet album tient ses engagements dans une sélection métissée de thèmes afropéruviens et de chansons latines frappées au rythme du lando. Tania Libertad est l’une des plus grandes voix de l’Amérique Latine d’aujourd’hui. Son travail reconnu par l’Unesco lui a valu le titre de Chanteuse pour la paix. Littérature Auteurs Péruviens Ciro Alegría Jose Maria Arguedas Sergio Bambaren Jaime Bayly Alfredo Bryce Echenique Mercedes Cabello de Carbonera Carlos Castaneda Carolina Freire de Jaimes Manuel González Prada Eduardo González Viaña Rodolfo Hinostroza Julio Ramón Ribeyro Mario Vargas Llosa Littérature Eugenia Ameida : Argentine Résumé : Le jour de son 27ème anniversaire, Silvia Prieto prend la décision de changer de vie. Elle commence à travailler comme serveuse dans un café, achète un canari et arrête de fumer de l'herbe. Mais lorsqu'elle apprend qu'une autre femme s'appelle Silvia Prieto, son monde bascule. Le film de Martin Rejtman est une succession de petites scénettes anecdotiques. Un labyrinthe d’histoires, comme si le réalisateur avait filmé plusieurs séquences distinctes les unes des autres et que chemin faisant, celles-ci s’étaient imbriquées avec une certaine logique. La Pièce du fond Dans une petite ville deux éléments vont troubler le cours des habitudes d’indifférences et de conformisme des habitants : l’apparition sur la place principale d’un vieux clochard muet, dont va s’occuper la jeune serveuse d’un restaurant sous le regard réprobateur de tous, et la nomination d’une nouvelle psychiatre à la clinique. Ces deux intrus vont réellement changer tous les rapports entre les habitants. Le vieux par son silence va inciter ceux qu’il rencontre à lui raconter leurs problèmes et la psychiatre par sa façon sincère de s’adresser à tous va les inciter à sortir d’euxmêmes. La description des différents personnages corsetés dans leurs certitudes et leur aveuglement en face des autres est remarquable de justesse. Les bouleversements que vont provoquer les attitudes qui sortent des normes sociales les plus étroites changeront la ville. Eugenia Almeida écrit un roman bouleversant, tout en finesse et subtilité sur les thèmes de la folie et de la solitude. Touchant et dérangeant à la fois. Eugenia Almeida est née en 1972 à Cordoba, en Argentine, où elle enseigne la littérature et la communication. Elle écrit de la poésie. L’Autobus (Métailié, 2007) son premier roman a été traduit en Espagne, en Italie, en Grèce et au Portugal. Libertango Album d’Astor Piazzola Un vrai régal pour les oreilles. Du tango blessé à vif, parfois violent, douloureux, enlevé, triste. Du Piazzolla dans toute sa splendeur. Vivir Album de Mercedes Sosa Un grand message d’espoir et d’amour, des paroles pleines de sensibilité. Considérée comme la « voix de l'Amérique latine » et du peuple qui souffre, la chanteuse argentine Mercedes Sosa a imposé son répertoire et un style austère avant d'ouvrir sa musique folklorique aux influences rock et électroniques. L’intégrale Album d’Atahualpa Yupanqui Son jeu de guitare est un subtil mélange des rythmes argentins (zamba, chacarera, vidala, milonga, malombo) des rythmes incas (carnavalito, huayno, ...). Il utilise sa guitare parfois dans un accordage différent avec des sonorités folk. Atahualpa Yupanqui est la parole du petit peuple indien et métis d'Argentine, et plus largement d'une partie de l'Amérique Latine. Musique - Cinéma Argentine Mundu Grua Film de Pablo Trapero Pablo Trapero est né à Buenos Aires en 1971. Il fait ses études à l’Université de Cinéma de Buenos Aires, puis crée, en 1996, avec d’autres jeunes réalisateurs, Cinematographica Sargentina, sa première société de production. Il réalise en 1999 son premier long métrage « Mundo Grua ». Résumé : Rulo est le bassiste d'un célèbre groupe de rock des seventies. Il cherche du travail comme ouvrier du bâtiment chargé de la manoeuvre des grues. Il fait la rencontre d'Adriana, propriétaire d'un kiosque. Rulo doit aussi subvenir aux besoins de sa mère et de son fils Claudio, dix-neuf ans, qui veut monter son propre groupe de rock. Ce film évoque les problèmes du chômage sur un ton sarcastique. Sylvia Prieto Film de Martin Rejtman Martin Rejtman est né en 1961 à Buenos Aires. Il fait des études de cinéma à la New-York University et travaille comme monteur à Cinécitta.. Cinéaste, il est aussi écrivain et scénariste. En 1999, «Silvia Prieto», son deuxième long métrage, est sélectionné et récompensé (Panorama Berlin 1999, Prix du meilleur scénario, 3 Continents 1999). «Los Guantes Magicos» a été sélectionné en compétition à Locarno en 2003. Coups de coeur Yvan Tháys : Pérou Un lieu nommé Oreille-de-Chien Ce roman est le livre d’un voyage ou plutôt d’un double voyage : celui que fait un jeune journaliste jusqu’à une bourgade appelée Oreille-de-Chien, à plus de trois mille mètres sur la Cordillère des Andes, mais également celui parallèle, qui le projette à l’intérieur de lui-même, vers les tréfonds de ses souvenirs. Nous sommes au Pérou, quelques années après la chute de Fujimori et la fin de la « guerre sale » entre le Sentier Lumineux et l’armée régulière péruvienne. Pendant ce conflit meurtrier, les paysans indiens d’Oreille-de-Chien ont été tués indistinctement par les guérilleros et les patrouilles militaires qui ont mené dans la zone une répression d’une violence extrême. Par petites touches, avec une écriture agile, fine et intelligente, Iván Thays restitue l’atmosphère irréelle d’Oreille-de-Chien et plonge son lecteur dans un univers dense et magique où les tensions culturelles et ethniques restent très vives. Son récit est une grande histoire d’amour et de haine, mais aussi un regard nouveau sur le Pérou actuel, à l’heure des politiques de la mémoire et du triomphe de la mondialisation. Iván Thays (né en 1968) est l’un des écrivains péruviens les plus importants de ces dernières années. Auteur de plusieurs nouvelles et romans, il est également blogueur, professeur d’université et présentateur d’une émission télévisuelle sur la littérature. Un lieu nommé Oreille-de-Chien est son premier roman traduit en français. Nouveautés version originale À la découverte de notre invitée… Un jour du printemps 1968, neuf jeunes argentins et un bébé prirent sur le port de Gênes un transatlantique pour rejoindre leur pays d origine, via Santos au Brésil. Le bateau s'appelait I’Anna C. Le bébé, né dans la clandestinité quelques mois auparavant à Cuba, était comme chacun de ses compagnons de voyage muni de faux papiers. Quelque quarante ans plus tard, c'est pour éclaircir ce mystère, dissiper un peu les zones d'ombre de la génération sacrifiée de ses parents que Laura Alcoba a écrit Les passagers de l'Anna C. Le bébé c’était elle, conçue à La Havane dans la ferveur prérévolutionnaire d'un couple de teenagers guérilleros qui croyaient jouer à la guerre et ne faisaient qu'apprendre à quitter I’adolescence… C'est son troisième livre, le deuxième après Manèges, petite histoire argentine (Gallimard 2007). Elle y explore à la fois les incertitudes de sa mémoire familiale et les pages volontairement oubliées de I’histoire contemporaine du pays où elle passa les dix premières années de sa vie. Laura arrive en France en 1979. Elle s'installe avec sa mère en banlieue parisienne. Le père est reste en Argentine, retenu dans les geôles du régime militaire. Sa fille dit : «Arrivée en France, j’ai d'abord habité ce pays par sa langue. Mon père, dans sa prison, m'écrivait de longues lettres où il m'exhortait à lire des livres français. Queneau, par exemple, Les fleurs bleues... J’avalais des pages et des pages sans comprendre, mais avec la sensation qu'à un moment donné, le paysage allait s’éclairer. J'ai passé ainsi des années à lire ». Lire oui mais écrire ? Et s’il faut le faire, pour quoi dans une langue autre que la langue maternelle ? « Peut être parce que l’espagnol est la langue dans laquelle j'ai appris à me taire », rétorque-t-elle joliment. De ce jeu de cache-cache entre deux langues, Laura Alcoba tire pas mal de plaisir, une ligne de tension souterraine qui irrigue son œuvre naissante. L'écriture viendra d’abord par Ia correspondance, puis par la rencontre à l'université avec Florence Delay, qui est sa professeure de littérature comparée. « Ses cours sur Larbaud, sur Gomez de la Sema, ont dénoué quelque chose. Elle et Roger Grenier plus tard m'ont transmis le désir, le plaisir la curiosité de la langue ». Argentine Laura Alcoba La casa de los conejos Guillermo Orsi Ciudad Santa : En Buenos Aires no hay vida para todos Eduardo Sacheri El secreto de sus ojos Pérou Santiago Roncagliolo El Amante uruguayo : una historia real Ivàn Thays Un lugar llamado Oreja de Perro Carlos Yushimoto Lecciones para un nino que llega tarde Nouveautés À la découverte de notre invitée… version française Argentine Laura Alcoba Manèges Jardin blanc Les Passagers de l’Anna C. Eugenia Almeida La pièce du fond Guillermo Orsi Personne n’aime les flics Pérou Santiago Roncagliolo Avril rouge Histoires indiscrètes d’une famille sans histoires Ivàn Thays Un lieu nommé Oreille-de-Chien Mario Vargas Llosa Le rêve du Celte Laura Alcoba Pour préparer sa maîtrise, consacrée aux portraits dans I’oeuvre de Gomez de la Sema, elle retourne en Argentine et comprend qu'il n'est pour elle de nécessité d'écriture qu'à condition que ce soit d'abord pour raconter son expérience de petite fille clandestine au coeur d'une guerre civile et sale. Elle s’y attelle, et ce sera Manèges, petite histoire argentine. En quelque sorte, avec ce coup d'essai et de maître, le malentendu linguistico-biographique est porté au rang des beauxarts. Le livre est traduit en espagnol (par le poète Leopoldo Brizuela, Laura ayant refusé l'exercice) et dans quatre autres langues. II connaît un immense succès en Argentine. II est aujourd'hui étudié dans les écoles et, pour beaucoup d'enfants de disparus, victimes de la dictature, a valeur de porte-parole. À tel point que c'est en sa qualité d'écrivaine autochtone que Laura a fait partie de la délégation officielle argentine au Salon de Francfort l'an dernier. Les passagers de l'Anna C. est donc en quelque sorte ce que le cinéma nommerait la prequelle de Manèges. Laura Alcoba y creuse avec un souffle romanesque nouveau le sillon autobiographique tout en se gardant d'une « écriture du moi » honnie entre toutes. Entre lire et écrire, il y a aussi traduire. Laura l’a fait en ce début d'année en permettant au public français de découvrir l'œuvre du Mexicain Yun Herrera, dont Les travaux du royaume. Alors qu'elle s’applique déjà à la traduction d’un deuxième livre de Herrera, elle divague aussi le temps d'une rencontre, sur ses dernières lectures, Javier Gerças, Jean Rollin, le Klaus Mann du Tournant... Elle s’excuse de n’avoir lu aucun des romans de la dernière rentrée littéraire. Elle est inactuelle. L'avenir du passé lui appartient en partie. Article d’Olivier Mony paru dans Livres Hebdo - Novembre 2011 Laura Alcoba Laura Alcoba Manèges : petite histoire argentine Les passagers de l’Anna C. Argentine, 1975. Laura a sept ans lorsque son univers bascule dans la clandestinité. Le pays vit alors des heures sombres. Nous sommes peu de temps avant le coup d’Etat, qui mettra au pouvoir une dictature militaire, mais la répression contre les Montoneros, mouvement révolutionnaire issu de la gauche péroniste dont les parents de Laura sont de fervents militants, est déjà virulente. Les hommes des commandos de l’AAA( Alianza Anticomunista Argentina) enlèvent les militants, les tuent ou les font disparaître. Son univers s’en trouve bouleversé. Avec ses parents, ils passent leur temps à se cacher, à déjouer les filatures. Bientôt son père est arrêté, il faut à nouveau déménager. Avec sa mère, elles se retrouvent dans une maison avec deux responsables des Montoneros, Diana et Cacho. Leur logement devient un lieu stratégique de la résistance armée, où une imprimerie clandestine est soigneusement cachée derrière un élevage de lapins. Laura a déjà changé d’école mais bientôt, elle ne pourra plus y aller, cela devient trop dangereux pour les siens. Très vite Laura comprend qu’il est vital de se taire, ce qui n’est pas évident pour une petite fille curieuse de la vie .Elle ne peut se confier à personne, doit changer de nom, mais malgré tout, elle fait de son mieux pour être à la hauteur des adultes. Après le coup d’Etat, la répression s’intensifie encore, l’exil est alors inévitable. Pour Laura Alcoba, il était devenu nécessaire de raconter cette partie de son enfance longtemps occultée, faire cet effort de mémoire pour parler de cette folie argentine, des Montoneros, de la dictature et de la terreur à hauteur d’enfant, pour penser aux morts, pour ne pas oublier les survivants, leurs faire une place. Non seulement pour leur rendre hommage, mais pour pouvoir enfin, si cela est possible, oublier un peu. C’est un témoignage pudique et vivant, évoqué dans une langue simple et terriblement vibrante. Manuel et Soledad, deux lycéens argentins quittent La Plata à l'insu de leurs proches pour suivre à Cuba l'initiation au combat révolutionnaire armé. Après un périple au cours duquel ils traversent l’Europe, ils arrivent enfin à La Havanne plein d’espoir et de fougue révolutionnaire. Tandis que Soledad, malgré les tâches dans lesquelles on la cantonne garde l’espoir de participer à la lutte armée, Manuel et ses comparses se livrent avec ferveur aux entrainements militaires. Tous leurs efforts convergent vers la figure centrale de ce récit : le Che, qui plane comme un mirage sur le destin des protagonistes, souvent proche mais pour jamais inaccessible. De rendez-vous manqués en désillusions c’est tout le récit d’une génération et d’un rêve éphémère que nous livre avec pudeur Laura Alcoba. Celui de ses parents qui avec tant d’autres se sont engagés dans une voie d’où ils sont revenus « dans des vêtements trop tristes et trop grands pour eux » avec en bagage un bébé voyageant sous une fausse identité. Laura Alcoba construit son roman comme une quête. Elle délie les souvenirs pudiques et gomme les contradictions par le pouvoir de la fiction.