Minimag « reloaded», prêt à voler - Absolu

Transcription

Minimag « reloaded», prêt à voler - Absolu
Nom : Funman RR+
Fabricant : Multiplex
Prix conseillé : 159,90 €
Minimag « reloaded »,
prêt à voler !
Si, durant le salon de Nuremberg
2013, les Solius et Tucan étaient de
complètes nouveautés, le Funman,
lui, est loin d’être un modèle tout juste
sorti des cartons. En fait, il est la nouvelle
mouture du Minimag qui a déjà une belle
carrière derrière lui. Le Funman est en
une version qui propose un modèle prêt à
voler en quelques minutes pour les
plus pressés, dans un marché où
de plus en plus, on veut voler, pas
construire, fût-ce en mousse !
Texte et photos :
Jean-Louis Coussot
+
R
R
FUNMAN
Cette photo montre bien la puissance du moteur
brushless monté d’origine, puisqu’elle est prise
une seconde après un décollage court depuis
une piste en herbe !
MODELISTE
Constructeur :
Novice - Occasionnel - Expérimenté - Expert
Niveau de pilotage :
Débutant - Moyen - Confirmé - Expert
MODELE
Conception :
Passable - Correcte - Bonne - Super
Qualité :
Passable - Correcte - Bonne - Super
Agrément de pilotage :
Passable - Standard - Plaisant - Excellent
Type de modèle :
Avion de début
Motorisation
Moteur fourni : Himax A2830-1100
Mode de fabrication :
Modèle preque prêt à voler,
livré prémonté avec servos, moteur, contrôleur en place.
Fonctions commandées :
Profondeur - Direction - Moteur - Ailerons en option
Caractéristiques :
Envergure : 1010 mm
Longueur : 820 mm
Corde emplanture : 190 mm
Corde saumon : 140 mm
2
Surface aile : 17,7 dm 2
Surface du stab : 3,8 dm
Profil stab : Biconvexe symétrique
Masse annoncée : 580 g
Masses obtenue :
584 g (2 axes, accu 950 mAh),
609 g (3 axes, accu 950 mAh),
702 g (3 axes, accu 2000 mAh).
2
Ch. alaire obtenue : 33 à 40 g/dm
Quatre kits
sont disponibles
Si le Minimag était un kit à assembler, le
Funman arrive donc, lui, en quatre versions, qui sont toutes assemblées et équipées. Les versions les plus complètes sont
dites RTF, et non seulement l’avion est
entièrement équipé (moteur, radio accu),
mais un émetteur Smart SX et un chargeur font partie du set. Compte tenu des
particularités de l’émetteur Smart SX, il y
a deux versions du kit RTF : l’une pour les
pilotes volant en mode 1 ou 3, donc avec
le manche de gaz à droite, l’autre pour les
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Avec ses nouvelles roues à grand diamètre, le Funman fait penser à un petit «Funcub», façon bushplane.
pilotes volant en mode 2 ou 4, donc avec le
manche de gaz à gauche.
Le kit RR+, que j’utilise, propose le modèle
monté, équipé moteur et radio, avec accu,
et avec un récepteur 5 voies «ID», donc directement reconnu par un émetteur Smart
SX, compatible avec tous les émetteurs MLink, mais cette fois, l’émetteur et le chargeur ne sont pas fournis.
Le kit RR enfin est identique au précédent,
mais sans récepteur ni accu, pour ceux
qui ont déjà un récepteur disponible ou qui
n’utilisent pas une radio M-Link.
Dans tous les cas, le Funman est livré décoré, vous n’aurez même pas à poser les
autocollants ! Il est en standard en «deux
axes», c’est-à-dire piloté à la profondeur, à
la direction et aux gaz.
petit regret : le passage du Minimag au
Funman n’a pas modifié le stab qui sera
toujours collé en place. S’il avait été démontable, le Funman aurait pu retourner
dans sa boîte entre les vols, pour le transport et le stockage, car le train est lui, très
facile à déposer.
Dans la boîte, chaque élément en Elapor
est soigneusement emballé dans du Bullepack, les autres éléments sont dans des
sachets plastiques.
Le fuselage est livré équipé de son moteur
Vu à Nuremberg 2013, le Funman équipé du set optionnel de flotteurs.
Options
Le Funman, comme le Minimag, peut
recevoir deux options majeures : un set
permet de le transformer en «trois axes»,
et propose les deux servos, les guignols,
tringles, rallonges, dominos afin de rendre
les ailerons (préparés au moulage) opérationnels.
Un autre set permet de transformer le Funman en hydravion, avec deux flotteurs, les
supports et accastillages nécessaires.
La version RR+
C’est cette version que je vous présente
en détails aujourd’hui. La boîte est typiquement Multiplex, très soignée, présentant
avec beaucoup de détails le contenu. Un
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La boîte du Funman. On voit que les éléments sont bien protégés par du bulle-pack.
brushless Himax A2830-1100, du contrôleur Multicont BL 20, des deux servos
Nano S déjà connectés aux commandes
de direction et profondeur. La dérive étant
en place, la commande de direction est
déjà pré-réglée (neutre à contrôler tout de
même).
Si le Minimag d’origine avait été prévu
pour un moteur à balais Permax 400, un
kit de motorisation brushless était déjà disponible, mais il s’agissait du Permax BL-X
22/18, prévu pour fonctionner en 2S. On le
voit, le Funman dispose d’un moteur plus
gros, prévu en 3S (et qui désormais aussi
celui des kits de Minimag Brushless), on
ne va pas manquer de puissance, loin de
là, puisque déjà avec son plus petit moteur
brushless, le Minimag brushless était très
bien motorisé. J’ai noté que la plaque de
fixation du moteur est désormais métallique et non plus en plastique comme sur
le Minimag.
Revenons à notre fuselage : celui-ci intègre l’écrou de fixation d’aile et le support
de train principal, des pièces moulées en
plastique et classiques chez Multiplex.
Le récepteur M-Link 5 voies est de type
ID avec un ID numéro 7 qui est dédié au
Funman. Ainsi, si vous utilisez comme
je vais le faire un émetteur Smart SX, le
modèle est automatiquement reconnu et
les réglages sont déjà faits ! Il est fixé à
l’aide velcro dans l’ouverture placée sous
l’aile. On note que les fils de servos sont
regroupés à l’aide de colliers Rilsan, ce qui
assure un montage très propre. Par contre,
l’antenne descend dans le fuselage au
beau milieu des fils de servos, ça, ça me
plait moins… Un petit perçage de l’Elapor
et mon antenne va sortir du fuselage vers
l’arrière, bien dégagée des fils et donc, la
réception sera bien meilleure.
Nous passons à l’aile, qui est moulée d’une
pièce. Celle-ci reçoit un longeron qui est un
tube en fibre de verre qui est collé dans une
rainure à l’intrados. Une pièce plastique qui
est reprise sur ce longeron assure le renfort du passage de l’unique vis de fixation
de l’aile au fuselage.
On note que les ailerons sont préparés,
mais pas découpés, puisqu’ils sont une
option. Les puits de servos sont dissimulés
sous les autocollants du décor d’intrados.
Une fine saignée est moulées à l’intrados
pour le passage des fils de servos.
Je note que le dièdre semble parfait pour
un trois axes, mais faible pour la version
deux axes «standard» : 2° environ par
demi-aile. Je n’ai jamais vu voler que des
Minimag équipés 3 axes, je n’ai donc pas
connaissance du comportement en deux
axes de l’ancêtre du Funman, il faudra
attendre les premiers vols pour statuer sur
ce point.
Le stab est livré avec son guignol et le
domino de connexion de la commande
Le fuselage à la sortie de la boîte.
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Détails du fuselage tel qu’il est livré dans les versions RR+ et RTF. Notez
la plaque de fixation moteur métallique, les fils immobilisés par des points
de colle thermo-fusible, et le récepteur fixé par du velcro et très accessible.
Et comme le
fuselage est déjà
fermé, voici une
vue de l’intérieur,
prise sur le stand
Multiplex en février
2013.
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La commande de direction est connectée d’origine. Il faudra par contre coller le stab et connecter la profondeur. A
droite, on voit la pièce support du train.
de profondeur en place. On remarque au
passage que l’écrou des dominos de direction et de profondeur sont freinés par une
goutte de colle, sage précaution.
Nous en avons terminé avec les «gros
morceaux». On va ouvrir les sachets :
le train principal est déjà équipé de ses
roues. Celles-ci-sont plus grosses que sur
le Minimag, ce qui donne un côté «bushplane» au Funman, un peu comme un petit
«Funcub». Mais les roues ne sont pas ici
en Elapor et pas non plus aussi grosses. Il
n’empêche que cette taille de roues devrait
permettre de décoller sans difficulté de
pistes en herbe.
On trouve dans le sachet du train une
corde à piano et un petit morceau de gaine
plastique. C’est destiné à la réalisation
d’une roulette de queue et d’un gouvernail
marin. Il faudra plier et couper soi-même à
la pince les éléments de corde à piano. On
notera que la notice explique l’opération
d’installation de la roulette et du gouvernail,
mais que nous sommes supposés la réaliser avant la fermeture du fuselage. Hors,
ici, le fuselage est déjà fermé et collé, et si
on veut installer une roulette, il faudra un
peu faire de la chirurgie «plastique» pour
intégrer le tube guide, et plier la corde à
piano. On a là l’héritage du Minimag, mais
l’opération n’a pas été repensée pour la
version «prête à voler». Notons que si la
corde à pano est fournie, ce n’est pas le
cas de la roulette qui sera à se procurer séparément. Pour une utilisation sur herbe, je
pense que l’on peut se passer de roulette
de queue. Si vous volez sur piste en sur, il
Le stab est livré avec le guignol
et le domino de commande déjà
posés.
Sous l’aile, le longeron en fibre et
la pièce de fixation au fuselage.
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L’aile est
moulée d’une
pièce. Les
ailerons sont
préparés, mais
non fonctionnels à la sortie
de la boîte.
L’intrados avec son longeron, et la fente préparée pour le passage des fils de servos d’ailerons qui sont une
option. Les logements de servos sont cachés par les décors adhésifs.
Comme toujours, chez Multiplex, la
documentation est abondante et de
super qualité. Même ce qui est déjà
fait est décrit en détail !
sera souhaitable d’envisager de la monter, car le «patin» moulé
sous l’étambot ne va pas durer s’il doit frotter sur l’enrobé de la
piste. L’hélice est une 8 x 5 en plastique noir, et est livrée déjà
en place sur son support à pince. Pour mémoire, le premier set
brushless pour Minimag était doté d’une APC Slowfly 8 x 3,8, ce
qui semble confirmer qu’avec le nouveau moteur en 3S et une
8 x 5, on va être nettement plus motorisé…
Le sachet d’accastillage renferme la vis nylon de fixation d’aile,
la vis de fixation du train, deux jeux de velcros adhésifs (pour le
maintien du pack d’accus), et un petit autocollant pour ajouter
les «yeux» et le casque audio du pilote… Cet élément de décor
est le seul à ne pas être posé d’origine. Multiplex n’est peut-être
pas certain que le regard du Funman soit apprécié de tous ?
La clé Allen qui permet de régler et serrer les dominos de commandes est également fournie. J’ai enfin trouvé dans ce sachet
un élastique mercerisé avec des embouts métalliques dont je
n’ai toujours pas trouvé à quoi il pouvait servir…
L’accu Lipo fourni est un «Li-Batt FX» 3S 950 mAh, donné pour
donner au maximum 24 A continus, soit 25C.
Il reste la doc, avec un gros fascicule qui explique l’assemblage
du modèle. Le texte est dédié au Funman, mais les dessins sont
resté ceux du Minimag et on voit donc comment est monté le
modèle. Mais la grande majorité des opérations sont déjà réalisées. Ce sera utile pour installer l’option ailerons.
On trouve aussi une notice dédiée à l’ensemble de motorisation
et une autre dédiée au contrôleur. Et pour toutes ces notices,
la version française est de série, ce qui est normal, et très bien
traduit. Une fois encore, il faut féliciter Multiplex pour la qualité
de ses notices.
Le sachet d’accessoire est vite
inventorié, c’est normal avec un
modèle pratiquement en ordre de
vol.
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Un pack Lipo 3S 950 mAh est livra avec les version RR+
et RTF. L’avion accepte sans problème 2000 mAh en
option.
L’hélice est déjà montée sur le porte hélice à pince, et
les roues sur le train d’atterrissage. Le travail est vraiment très avancé.
Montage express !
En fait, si vous êtes pressé de voler, il faudra commencer par mettre le pack d’accu
en charge avant d’attaquer l’assemblage,
car il est probable que vous ayez terminé le
modèle avant que le pack soit plein !
En effet, une fois les éléments déballés,
vous n’aurez qu’à :
- Coller le stab en place et connecter la
commande de profondeur.
- Glisser le train dans son support et serrer
la vis de blocage.
- Monter l’hélice…
Et attendre que le pack soit plein avant de
monter l’aile, puisque vous devrez faire
l’appairage du récepteur avec votre émetteur M-Link…
Il faut donc moins de 10 minutes pour avoir
un Funman en ordre de vol si vous utilisez un émetteur Smart SX, puisque vous
n’avez alors même pas à programmer le
modèle, la radio le connait déjà !
Appairage du
récepteur et mode
de pilotage
Avec la Smart SX, il faut allumer l’émetteur
en maintenant enfoncé le bouton «multi-
Pour l’appairage, il est facile de sortir le récepteur. Notez les fils liés par
des colliers Rilsan.
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Aller au terrain est bien plus long que le temps qui aura été nécessaire au montage du Funman !
fonction» pour la mettre en mode d’appairage (binding). Si vous utilisez un autre
émetteur M-Link (Royal, Cockpit, ou autre
émetteur doté d’un module émission MLink), référez vous à sa notice pour mettre
l’émetteur en mode appairage. Ensuite, il
faut mettre sous tension le récepteur en
tenant la touche «SET» enfoncée, ce qui
peut demander un peu d’aide, car trois ou
quatre mains sont alors plus pratiques que
deux… L’appairage est quasi instantané.
Avec la Smart SX, les débattements sont
immédiatement dans le bon sens (ce qui
n’exclue pas un contrôle sérieux…). Vérifiez bien les neutres, et ajustez au besoin.
Toujours avec la Smart SX, on va avoir
profondeur et direction sur le manche de
gauche si on est en mode 1… Pour un
deux axes, ce n’est pas le plus pratique.
Il suffit de passer la Smart en mode 3 pour
avoir la direction sur le manche des gaz,
ce qui est plus logique. Si on équipe ultérieurement le Funman de l’option Ailerons,
il suffira de repasser en mode 1 pour avoir
ailerons sur manche de gaz et direction sur
le manche de profondeur.
J’ai testé le Funman avec la Smart SX,
mais aussi avec une Royal Pro M-Link
qui m’a permis de tester divers jeux de
débattements et de piloter avec le confort
du pupitre. Cette Royal Pro me permettra
aussi de faire de la double commande, car
le Funman est vraiment parfait pour faire
essayer le pilotage aux amis, ou à des visiteurs sur nos terrains.
Centrage
C’est en réglant la position du pack d’accus
que l’on obtient le centrage recommandé,
qui est vraiment facile à trouver, puisque
deux petits «picots» sont moulés à l’intrados et montrent où placer les doigts. Il n’y
aucun problème pour centrer sans lest.
Je note que la place permettra au besoin
de monter des accus de plus forte capacité, il suffira là encore de bien trouver
leur emplacement pour respecter le centrage préconisé. J’ai volé avec le pack 950
mAh fournis, mais aussi avec un 3S 2000
mAh. Il faut se faire des marques dans
le fuselage correspondant aux positions
de chaque pack pour conserver le même
centrage. Notons qu’une faible variation
de centrage implique une belle variation
du trim de profondeur, donc, ces marques
sont vraiment utiles. J’utilise un feutre indélébile pour «CD/DVD», ça marche très bien
sur l’Elapor.
Réglages
Avec la Smart SX, nous sommes censés
avoir les réglages prévus d’origine. Dans la
pratique, pour la direction, nous obtenons
+/- 12 mm pour +/- 6 à 10 mm préconisés
(en grands débattements). En fait, en vol,
ce débattement est bien adapté, même si
c’est un peu plus que le maxi prévu. En
petits débattements, on est vraiment trop
«mou».
Pour la profondeur, il est préconisé +/- 11
mm, mais la Smart SX m’a donné 18 mm
à cabré et 12 mm à piquer. C’est un peu
beaucoup à cabré en vol et il faut être très
modéré sur les ordres à la profondeur. On
peut passer en petits débattements, mais
si c’est bien à la profondeur, on manque
de direction à mon goût. J’ai contrôlé sous
l’adhésif le positionnement au neutre du
palonnier du servo de profondeur, il est bien
à 90°. Le «différentiel» sur la profondeur
semble donc intégré au «programme» de
l’ID7… L’intérêt de ce débattement important à cabrer existe pourtant : il permet de
parfaitement tenir la queue au sol durant le
décollage depuis une piste en herbe pas
spécialement plate et rase.
Avec un émetteur programmable, je préconise soit d’utiliser un double débattement à
la profondeur, en n’utilisant le grand débattement que pour les écolages et atterrissages sur herbe, soit de mettre ce grand
débattement en permanence, mais avec
30% d’expo pour rendre le pilotage plus
précis autour du neutre.
Réglages version 2 axes
Centrage
67 mm du bord d’attaque à l’emplanture
Débattements
Profondeur : 18 mm à cabrer, 12 mm à piquer (Smart SX)
Direction : +/- 12 mm (Smart SX)
Des jeux de débattements plus élaborés avec une Royal Pro et des
pilotes confirmes sont donnés plus loin, pour la version 3 axes.
Accès facile au pack sur le
terrain. Notez les marques de
position suivant la taille du pack,
pour assurer le centrage.
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Le Funman 2 axes en vol
Taxiage : Tel que j’ai assemblé le Funman, c’est-à-dire sans roulette de queue, il faudra éviter de taxier sur le «dur», car le patin
d’étambot moulé en Elapor s’userait bien vite. Sur herbe, pas de problème, en il est possible de diriger le Funman en soufflant généreusement la dérive, profondeur tenue à cabré pour ne pas laisser l’arrière se soulever. Bien sûr, le rayon de virage au sol dans ces
conditions est important… Pour faire un demi tour, il sera préférable d’aider «à la main»… En tous cas, les roues d’un beau diamètre
rendent le taxiage sur herbe rase plutôt facile.
Décollage : Il est possible de lancer le Funman, et dans ce cas, la prise en main est excellente avec de fuselage très haut. Plein gaz,
la traction est importante et quelques pas d’élan suffisent, le moteur accélérant facilement le modèle. On peut presque immédiatement
attaquer une montée sous un angle important. Le décollage du sol depuis une piste en herbe rase (voire pas si rase que ça… j’ai testé
une piste pour avions «grandeurs» sans problème) demande le plein gaz avec la profondeur tenue à cabré pour éviter de passer sur
le nez. Il faut un peu travailler à la direction pour garder l’axe, c’est formateur, mais pas critique. Le décollage est assez rapide, en une
dizaine de mètres. Dès que l’avion quitte le sol, on rend la main à la profondeur. Là encore, la montée initiale peut se faire sur une
pente soutenue.
En vol : Finalement, j’ai eu la très bonne
surprise de trouver une gouverne de
direction très efficace donnant un roulis
induit franc, malgré le dièdre limité de
l’aile. On met en virage vraiment facilement, sans avoir besoin de mettre le
manche en butée, et de même, les sorties
de virages sont aisées, sans mise en glissade comme j’ai parfois rencontré sur des
deux axes au dièdre faible. Décidément,
le concepteur des modèles Multiplex à un
sacré «coup de patte»… Simplement, le
fiable dièdre ne donne pas une forte autostabilité et le Funman ne revient pas vite à plat si incliné par le pilote ou une turbulence, le manche de direction est juste relâché. Il
faut donc «tenir» son avion, ce qui en école avec moniteur est très bien. Pour un débutant isolé, ça laisse moins le temps de réfléchir
qu’un avion qui se recale en vol horizontal tout seul. La profondeur est puissante et demande un peu de finesse. Globalement, le
Funman porte plutôt bien son nom, car il a un tempérament «joueur» qui pousse à le remuer même en deux axes.
Basses vitesses : On garde un très bon contrôle des trajectoires en vol lent, et les gouvernes ne semblent jamais mollir. Le décrochage avec la profondeur en grands débattements (Smart SX) est franc, avec une abattée marquée et un départ qui peut se faire
sur une ou l’autre aile, de manière aléatoire. La récupération est facile. On note que l’incidence de décrochage n’est pas très forte, et
qu’elle est facile à atteindre sur décélération lente. Par contre, et c’est très bien, avec de la puissance, on peut serrer allègrement les
évolutions sans déclencher, à moins de vraiment aller dans la butée et d’ajouter de la direction. La vrille est un peu délicate à obtenir
: des fois, elle part bien, des fois, elle ne veut pas et se limite à une spirale, ce qui veut dire qu’on est vraiment sur un décrochage
peu marqué. Quand elle part, elle est propre et stable, et elle stoppe dès que les manches sont recentrés. J’ai noté en vol lent par
une météo donnant des thermiques que le Funman est capable, moteur coupé, de monter en spiralant dans les pompes, comme un
planeur ! Comme quoi il n’est pas vraiment chargé (et le profil façon planeur participe à ce résultat).
Plein gaz : la vitesse de vol est assez rapide compte tenu de la taille du modèle. Cette cellule a été initialement conçue pour un petit
moteur ferrite format 400, et on dispose désormais d’une puissance autrement plus élevée ! Ce n’est pas à comparer avec un racer,
mais on avance vraiment bien, et le vent ne sera donc pas un frein à vos séances de vol. Par contre, cette vitesse donne aussi une
grande vivacité au modèle, et je recommande donc aux pilotes débutants d’éviter de voler plein gaz. Un mi-gaz est parfait pour les
vols école.
Voltige : Sans ailerons, on va se limiter aux boucles, très faciles, et aux renversements qui passent pas si mal ! Les huit paresseux passent très bien et avec une belle amplitude. J’ai tenté le tonneau, qui peut passer aux mains d’un pilote confirmé, mais en le
barriquant très fortement. Le pilote novice évitera cette figure. En vol dos, le faible dièdre n’engendre pas un contrôle «comme avec
des ailerons» que l’on trouve sur les deux axes au dièdre fort. Ici, le modèle n’est pas vraiment à l’aise dans cette configuration, c’est
assez normal !
Approche et atterrissage : Le Funman plane plutôt bien et sans vent, il faut l’amener moteur coupé d’assez loin sur un plan
assez plat pour le poser aux pieds. Comme pour le décollage, on choisira une herbe rase (à moins de l’avoir doté d’une roulette de
queue) afin de préserver l’étambot. L’arrondi est classique, on pose «trois points» en gardant bien la profondeur à cabré. Je n’ai pas
constaté de tendance à passer sur le nez, sauf en cas d’ornière ou de touffe d’herbe vraiment trop importantes. Les «touch and go»
sont bien sûr possibles et un très bon exercice.
Impression générale : Le Funman en deux axes est un petit avion facile à vivre, ludique, bien plus maniable qu’il ne le laisserait
penser. Avec la nouvelle motorisation, il a une pêche d’enfer. Il peut constituer un bon modèle école, avec moniteur, car il reste vif et
très motorisé et il faudra sans doute parfois tempérer les ardeurs de l’élève pilote. Je le trouve un peu trop «ardent» pour un débutant
isolé. J’ai apprécié la très belle autonomie : avec le 950 mAh fourni, on vole 20 minutes si on est paisible, et environ un quart d’heure si
on le remue allègrement. J’ai aussi volé avec un 2000 mAh, et en volant le plus paisiblement possible, j’ai pu atteindre les 55 minutes
de vol, moteur en gros à mi-gaz. Pour de l’école en club, ce même pack 2000 mAh donnera des vols d’une demi-heure à coup sûr.
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Vue de dessus, on voit le grand bras de levier arrière, gage de stabilité et de tenue de cap.
A gauche, le «regard» du Funman.
C’est le seul adhésif à ajouter, car
le reste du décor est déjà posé !
Conversion 3 axes
J’ai commandé le set de conversion trois
axes afin de découvrir d’autres possibilités
avec le Funman. Ce set comprend deux
servos Nano S, deux rallonges de 15 cm,
les commandes, les guignols, et les dominos de connexion des commandes.
Il faut avant tout équiper les servos des
bons palonniers, et caler ceux-ci bien perpendiculaires au neutre. Pour le montage
des servos, on dépose les autocollants de
l’intrados, ce qui dégage les logements des
servos. Ceux-ci s’installent légèrement en
force dans les logements prévus, sans la
moindre retouche. Les fils se glissent dans
une saignée venue du moulage, en arrière
du longeron. Un pistolet à colle chaude
permet de verrouiller la sortie des fils au
centre de l’aile et de fixer les servos.
Les adhésifs, s’ils ont été déposés «en
douceur», peuvent être repositionnés par-
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Un grand classique Multiplex, ces
guignols et domino, bien guidés,
qui assurent des commandes
précises. On colle les guignols à la
cyano sur l’Elapor.
pecté les points d’accroche de la notice
pour la commande d’ailerons, vous aurez
un débattement raisonnable aux ailerons,
avec un peu de différentiel.
Avec un émetteur programmable, je recommande de placer la commande au trou
milieu sur le palonnier de servo, et au trou
le plus éloigné sur le guignol d’ailerons. Ça
permet de programmer des débattements
allant de très sage à carrément «joueur»…
J’ai testé avec un émetteur Royal Pro, en
utilisant un inter à trois positions pour trois
jeux de débattements… Les petits pour
faire de la double à des élèves débutants,
les «moyens» pour un vol vraiment classique, parfait pour le pilote dégrossi, et
les grands pour un défoulement total… Je
vous indique tout ça dans un tableau… Ce
qui est à retenir, c’est que le Funman peut
avoir des personnalités vraiment très variées suivant les débattements retenus et
donc, s’adapter aux capacités de son pilote
et aussi à son humeur du moment.
dessus les servos et la saignée.
Les ailerons doivent être rendus mobiles
en coupant au cutter les fentes préparées
à chaque extrémité. Ne surtout pas couper
l’Elapor au niveau de l’articulation. Contentez vous de manœuvrer la gouverne plusieurs fois sur +/- 60° pour assouplir cette
«charnière».
Pour la mise en place du guignol d’aileron,
il faudra découper le décor adhésif pour
dégager l’empreinte destinée à recevoir ce
guignol, que l’on colle à la Zacki Elapor, ou
à la cyano semi-épaisse plus accélérateur.
Il ne reste qu’à connecter les commandes
côté servos par un pli en Z, et côté guignol
à l’aide des dominos fournis et à régler les
neutres.
Réglage de la
version 3 axes
Avec la Smart SX, il a suffit de revenir en
mode 1 et j’ai donc retrouvé mes ailerons
sur mon manche de gaz et la direction sur
le manche de gauche. Si vous avez res-
En deux photos, le contenu détaillé du set de transformation 3 axes. Celle
juste ci-dessus montre le détail des pièces de commande des ailerons, guignols, dominos et commandes. Cette fois, il y a un peu d’assemblage à faire
et un quart d’heure suffit à transformer le Funman en version «ailerons».
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A gauche, l’empreinte réalisée au moulage et initialement cachée par le décor. A droite, le servo mis en place avec
son fil qui passe dans la saignée prévue elle aussi.
Pour le collage des guignols d’ailerons, il faut d’abord découper le décor adhésif et dégager l’empreinte moulée.
Ci-dessous, les fils de servos d’ailerons sont collés au centre de l’aile à la colle thermo-fusible. A droite, la commande d’aileron montée, et le servo caché par le décor remis en place.
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Les servos d’ailerons sont raccordés au récepteur via les deux rallonges fournies, sur les voies 1 (aileron gauche)
et 5 (aileron droit) du récepteur M-Link ID7. Un ruban adhésif de couleur facilitera le répérage au montage.
En vol avec le Funman 3 axes
Autant le dire tout de suite, c’est comme si j’avais carrément changé d’avion ! Les ailerons donnent un contrôle beaucoup plus direct
de l’inclinaison, même avec des débattements faibles. Le différentiel proposé par la notice est vraiment fort, et j’ai au final opté pour un
peu moins de différentiel, car le lacet inverse, même s’il est présent, n’est pas monumental, et trop de différentiel rendait les tonneaux
vraiment tirebouchonnés.
Taxiage : pas de changement par rapport à la version deux axes.
Décollage : Là encore, pas de grand changement, si ce n’est que l’on tient l’axe avec l’autre manche… Le Funman décolle toujours
aussi facilement de l’herbe.
En vol : Avec les plus petits débattements, on a des réactions douces en roulis, bien adaptées à un pilote débutant. Le lacet inverse
est anecdotique. La direction, elle, génère toujours bien évidemment le même puissant roulis induit, et on peut choisir de piloter aux
ailerons, à la direction, ou en conjuguant les deux. Dès le débattement moyen, on découvre un Funman bien plus réactif, qui ne
demande qu’à être remué. Le sens de virage peut être inversé en rien de temps. On a un contrôle précis et efficace du roulis et donc,
de la trajectoire.
Vol lent : Avec les ailerons, on ne va pas révolutionner le vol lent par rapport à la version deux axes, mais on peut lancer des vrilles
cette fois «à coup sûr», en mettant ailerons et direction du même côté. Sortie toujours aussi facile.
Voltige : Alors là, ce n’et plus le même avion ! Le contrôle même juste sur des boucles est nettement plus précis. Mais on va pouvoir
tourner des tonneaux avec une grande facilité. En très grands débattements, ils sont même vraiment rapides ! Après avoir réduit le
différentiel par rapport à la notice (quant aux grands débattements, ils n’y figurent pas du tout), ils tournent raisonnablement axés.
Le vol dos est devenu facile et même agréable, car désormais, on le maîtrise complètement. La vidéo visible sur le site Multiplex
montre le Funman en vol tranche, très très bas… Bon, soyons clair : le Funman une fois doté d’ailerons tiens la tranche, c’est vrai !
Mais l’exercice n’est pas très facile, car il faut croiser allègrement aux ailerons et pousser très franchement la profondeur, car sinon,
l’avion part en roulis et «rentre» très fort en tangage. Alors, pour arriver à faire ce que l’on voit sur la vidéo, je pense qu’il faut être un
pilote d’un niveau vraiment très élevé… loin des capacités du pilote «standard». On peut se faciliter un peu la tâche avec un mixage
direction donne ailerons à contre, qui ne gène pas vraiment le reste du vol (on pourra alors même faire de beaux virages ailes à plat).
Pour la profondeur, il faudra continuer à corriger à la main, car si un mixage pourrait aider en tranche, l’application de la dérive en vol
horizontal ferait piquer l’avion, ce n’est pas souhaitable. Mais en tous cas, le Funman est réellement capable de tenir indéfiniment le
vol tranche (du moins… tant qu’il y a de l’accu…). Avec les ailerons, il est également possible de passer les déclenchés, avec «tout
dans les coins», ça part sec, et ça s’arrête bien net aussi. On aura aussi gagné en précision pour les renversements, les ailerons
aidant bien à ressortir dans le même plan qu’on est entré.
Atterrissage : Pas de différence fondamentale, si ce n’est que l’on sera une fois encore plus précis sur la trajectoire en finale grâce
à la réactivité accrue. Pour le posé en lui-même, c’est pareil. La glissade peut être utilisée pour freiner un peu une finale longue, mais
ce n’est pas ultra efficace (bien moins que sur Fun Cub).
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Vidéos du Funman en action : Vous pouvez voir
sur www.jlc-aviation.fr une vidéo montrant le
Funman en deux axes évoluant dpuis un terrain
en herbe. Vous pouvez cliquer sur cette photo
pour accéder directement à la vidéo. La météo
n’a pas, alors que je publie cette présentation,
permis de tourner une vidéo de la version 3
axes, mais ce sera fait dès que la lumière sera
meilleure. Revenez régulièrement sur le site voir
si la vidéo «3 axes» a été ajoutée.
Bilan de la
version 3 axes
L’ajout du set de conversion «ailerons»
transforme radicalement le Funman. Il sera
mieux armé pour le vol en conditions turbulentes, mais surtout, il devient avec des
débattements importants un modèle très
acrobatique, qui permet à des pilotes déjà
bien dégrossis, voir à des pilotes vraiment
confirmés, d’avoir une machine de défoulement peu encombrante et particulièrement
économique. Avec des petits débattements, il reste comme la version deux axes
accessible au débutant avec moniteur.
Bien motorisé, robuste, le Funman ne craint pas de voler avec un vent
déjà soutenu. Son train tout terrain est vraiment efficace et il se contente
de packs d’accus très courants et économique, avec un vaste choix de
capacités utilisables (de 950 à 2200 mAh).
Une bonne affaire !
Je gardais le meilleur pour la fin : le Funman dans ses diverses versions s’avère
donc très agréable à piloter, et dans tous
les cas, il suffit de quelques minutes pour le
préparer au vol. L’opération la plus longue
est sans doute l’ajout du set «ailerons»,
et ça ne dépasse pas les 15 minutes ! Et
tout ça pour un prix conseillé de 189,90 €
en version RTF, 159,90 € en version RR+
et 124,90 € en version RR… Et il suffit de
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fouiller un peu pour trouver ces diverses
version encore un peu moins chères ! Le
set de transformation 3 axes est annoncé
à 39,90 €. Pour la qualité proposée, pour
les équipements installés, et avec des
modèles aussi «finis», c’est vraiment une
super affaire ! Et si ça ne vous suffit pas…
vous aurez encore le loisir de l’équiper en
hydravion, puisque le même set de flotteur
que pour le Minimag peut lui être adapté,
là encore en quelques minutes. Le Minimag avait déjà séduit quantité de pilotes
au budget réduit, le Funman va poursuivre
la carrière ce cette petite cellule si bien née
pour encore bien longtemps.
En vol, l’Elapor des ailes joue avec
la lumière et est légèrement translucide. Ici, nous sommes encore en
deux axes.
Réglages version 3 axes - sur Royal Pro
Centrage
67 mm du bord d’attaque à l’emplanture
Grands débattements
Profondeur : Cabré 18 mm Piqué 12 mm expo 50%
Ailerons : 17 mm vers le haut, 10 mm vers le bas expo 30%
Direction : +/- 12 mm expo 30%
Moyens débattements
Profondeur : Cabré 15 mm Piqué 10 mm expo 35 %
Ailerons : 14 mm vers le haut,
8 mm vers le bas expo 15%
Direction : +/- 10 mm expo 20%
Petits débattements
Profondeur : Cabré 12 mm
Piqué 8 mm expo 20%
Ailerons : 7 mm vers le haut,
5 mm vers le bas expo 0%
Direction : +/- 7 mm expo 0%
Note : ces réglages sont
destinés à des pilotes
confirmés et familiarisés avec
la programmation radio. Un
pilote novice utilisera les
réglages de la notice, et avec
un émetteur Smart SX, il aura
d’office des débattements
adaptés.
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