La Dixième Muse
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La Dixième Muse
La Dixième Muse mardi 27 septembre 2011 à 20h30 mardi 4 octobre 2011 à 20h30 La Dixième Muse (G. León / tequiomexico) – 27/09 et 04/10/2011 à 20h30 – Espace 44 (Lyon) 1 Dans le cadre du Festival d’Amérique Latine proposé par la compagnie ART TOUPAN à l’Espace 44 LA DIXIEME MUSE dialogue avec Sor Juana Quelles magiques infusions des indiens herboristes de ma patrie, dans mes lettres leurs sortilèges infusèrent ? ELLE est une femme du XXIe siècle. Venue en Occident, ELLE est migrante. ELLE vient d’Amérique Latine. ELLE est libre, cultivée. ELLE nous parle de Sor Juana Inés de la Cruz. La "Dixième Muse", religieuse mexicaine du XVIIe siècle, poétesse baroque, dramaturge adulée, intellectuelle reconnue. Du parcours de Sor Juana vers sa quête de savoir à une époque où le pouvoir et l’Eglise laissaient peu de marge d’expression et de liberté aux femmes… Avec Hélène Yulzari et Larissa Guzmán Textes Sœur Juana Inés de la Cruz & Guillermo León Dramaturgie et mise en scène Guillermo León Production Tequiomexico spectacle en français et en espagnol mardi 27 septembre 2011 à 20h30 mardi 4 octobre 2011 à 20h30 ESPACE 44 44 rue Burdeau 69001 LYON Infos / réservations : 04 78 39 79 71 Ils sont partenaires de tequiomexico La Dixième Muse (G. León / tequiomexico) – 27/09 et 04/10/2011 à 20h30 – Espace 44 (Lyon) 2 La Dixième Muse Rencontre avec Guillermo León D’où est venu le désir de faire connaître Sor Juana, figure intellectuelle baroque très importante au Mexique ? La première fois que je suis arrivé à Lyon, j’ai eu l’opportunité d’entendre "votre" baroque sur le plateau : Racine, Molière. Un rêve pour moi, amateur du sujet. Malheureusement, quand je discutais avec des gens du théâtre, rares sont ceux qui connaissaient Sor Juana. Alors, avec mon envie de diffuser la culture mexicaine en France, j’ai décidé de faire cette création, afin de faire découvrir cette écriture ici, à Lyon. Dans votre pièce, Sor Juana cohabite avec le personnage de "ELLE", femme du XXIe siècle. Sor Juana serait-elle toujours d’actualité ? La pièce est l’histoire d’une femme d’aujourd’hui, ELLE, qui trouve des réponses à des questions importantes chez Sor Juana, auteur du XVIIIe siècle. Immigrée mexicaine, ELLE soigne sa solitude en lisant Sor Juana qui a beaucoup écrit sur ce qu’est d’être une femme, sans le droit d’apprendre, toujours sous le regard sévère des hommes. Dans ces poèmes, dans ces lettres, ELLE va trouver quelque soulagement. Vous êtes mexicain, auteur de plusieurs pièces jouées au Mexique et en France. Et ce n’est pas la première fois que vous travaillez en français. Pourquoi ce besoin d’écrire, de jouer dans deux langues, deux cultures, sur deux continents ? Il s’agit de partager, d’apprendre, de se laisser toucher par une autre culture. Ecrire ça veut dire justement ça : l’écrivain, selon moi, est un être qui n’a pas peur de changer, comme tous les artistes, d’ailleurs : c’est dur, c’est compliqué, mais ça vaut le coup ! Et le théâtre est un art qui va se nourrir des différents rapports, de différentes possibilités, regards, façon d’être, d’agir. C’est fondamental pour moi de pouvoir faire du théâtre ici : parce que c’est doublement compliqué (rires), mais aussi parce que c’est dans les différences que nous trouvons les correspondances ! Guillermo León dans El Llano, 2010 La Dixième Muse (G. León / tequiomexico) – 27/09 et 04/10/2011 à 20h30 – Espace 44 (Lyon) 3 La Dixième Muse Sor Juana, une vie Surnommée par ses contemporains le "phénix américain des beaux-esprits" ou encore la "dixième muse", Sor Juana Inés de la Cruz est née au Mexique à San Miguel Nepantla en 1651. Elle décède dans un monastère de la capitale en 1695. Auteur baroque, elle vénère les maîtres espagnols du genre que sont Góngora et Calderón, dont on retrouve l’influence dans certains écrits comme le célèbre Primer Sueño, un essai poétique où l’âme voyage vers la connaissance absolue, ou Los empeños de una casa, comédie d'intrigue sentimentale pleine d'humour, de quiproquos et de rebondissements. Son œuvre est considérée comme un classique des lettres latinoaméricaines. Dame d'honneur de l'épouse du vice-roi de la Nouvelle Espagne (qui deviendra le Mexique), elle écrivit un grand nombre de poésies pour les grands événements de la cour. Une fois entrée en religion, elle continua d'écrire. Sensible à la misère du peuple, Sor Juana l'était d'autant plus que, bien que privilégiée, elle ressentait cruellement la censure de l'Inquisition. Mais si tout sujet sacré était susceptible d'attirer sur son auteur les foudres de l'Eglise, le domaine des Lettres ne relevait que de la censure des gens d'esprit, bien moins dangereuse. C'est essentiellement dans ses villancicos, chants populaires composés pour de grandes célébrations religieuses à la demande des paroisses, que la religieuse se fait l'écho des tensions internes d’une société d'intense métissage ethnique et culturel, fondée sur l'esclavage des Noirs et des indigènes encomendado. Ce thème de la privation de liberté, Sor Juana l’explore aussi dans une dimension plus individuelle, qu’elle ressent intimement : l'assujettissement des femmes, écartées systématiquement de toute activité intellectuelle. Et si l’élite intellectuelle mexicaine célèbre ses écrits, son gout pour les thèmes profanes irrite l’Eglise. Elle se défendra notamment dans l’essai autobiographique Respuesta a Sor Filotea de la Cruz, en réponse à des critiques de l’Evêque de Puebla. Bien que fortement soumise à ce contexte colonial et religieux, la pratique du baroque permit à Sor Juana de ne pas renoncer à son aspiration artistique : dire à la fois les tensions de la société coloniale et celles de l'individu face à la rigueur de l'ordre établi. La religieuse se pose comme l’une des premières figures féminines littéraires de l’histoire à défendre le droit pour la femme à la connaissance, l’art et le plaisir. Une revendication d’émancipation qui trouve toujours un certain écho au XXIe siècle… Le baroque est un style qui naît en Italie à Rome, Mantoue, Venise et Florence à la charnière des XVIe et XVIIe siècles et se répand rapidement dans la plupart des pays d’Europe. Il touche tous les domaines artistiques, sculpture, peinture, littérature, architecture, théâtre et musique et se caractérise par l’exagération du mouvement, la surcharge décorative, les effets dramatiques, la tension, l’exubérance et la grandeur parfois pompeuse. Il poursuit le mouvement artistique de la Renaissance artistique, le néoclassicisme lui succède à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle. La Dixième Muse (G. León / tequiomexico) – 27/09 et 04/10/2011 à 20h30 – Espace 44 (Lyon) 4 La Dixième Muse tequiomexico & Guillermo León tequiomexico est né de la rencontre entre une troupe d’étudiants de l’Université Nationale du Mexique et la troupe théâtrale de l’INSA de Lyon, lors du Festival Ibérique de l’Insa 2003. Mêlant Mexicains et Français, l’un des principes de Tequiomexico est de mettre en place des collaborations artistique entre ces deux pays. Les contes Aztèques en France, la poésie de Rimbaud au Mexique De ces racines françaises et mexicaines, de l’adaptation de textes d’auteurs classiques ou de créations contemporaines, il s’agit de poser un regard sur la vie d’aujourd’hui avec les propositions, les richesses culturelles de deux continents. De créer des passerelles entre les cultures et les époques. L’échange et la transmission comme moteur Au Mexique et en France, tequiomexico conseille et forme des compagnies de théâtre basées dans des lieux où les structures ou l’expérience manquent. Au programme : administration, costumes, dossiers d’aides, montage… Des stages de jeu théâtral sont proposés, des rencontres avec des auteurs français et mexicains ou des conférences sont organisés. Une démarche d’échange, de partage et de transmission comme base de création ! Guillermo León est né dans un quartier populaire de Mexico. Il découvre le théâtre en assistant très jeune à des représentations de théâtre populaire en bas de chez lui, et choisit de faire des études de théâtre au Centro Nacional de las Artes à Mexico. Après une thèse sur la Diffusion de la Culture des Droits de l’Homme à travers le théâtre de rue et des diplômes en Pédagogie des Arts, en mise en scène et en production scénique, il s’oriente vers un théâtre d’avant-garde et de recherche autant que populaire. Avec des influences comme Augusto Boal, Dario Fo ou Bertold Brecht… C’est lors d’un stage qu’il anime à Mexico qu’il se lie avec des comédiens français. Lecteur depuis ses 16 ans de Baudelaire et Rimbaud, il commence à écrire des pièces en français, et commence à travailler entre la France et le Mexique. Il est invité en 2003 par la section Théâtre-Etudes de l’INSA Lyon. Des rencontres entre des compagnies de théâtre universitaires mexicains et français, des stages, la présentation de sa création 400 Conejos (400 Lapins) à la Rotonde, et de sa pièce de théâtre de rue Prométhée Déchainé. Sous ce sceau du partage et de la transmission, il crée la compagnie tequiomexico. La Dixième Muse (G. León / tequiomexico) – 27/09 et 04/10/2011 à 20h30 – Espace 44 (Lyon) 5 La Dixième Muse Les comédiennes Hélène Yulzari a pris l'habitude de naviguer entre les variantes du spectacle vivant : de la danse contemporaine (élève au Conservatoire d'Oyonnax) ou africaine (nombreux stages, dont Winship Boyd Coly) ; de la formation théâtrale (Cie Premier Acte ou au Conservatoire de Genève) ou un passage à l'école de clown de la Royal Clown Company ; des ateliers danse et théâtre qu'elle anime vers le jeune public ou des personnes handicapés... De 2003 à 2006, Hélène joue et met en scène (Bohême de femme notamment) avec la compagnie Jardin ou rien. Puis elle co-fonde en 2008 la compagnie sisMa avec qui elle interprète notamment Wasserfall (2009) ou Etrang-R (2010). Elle collabore depuis 2010 avec la compagnie tequiomexico (Le Parking Place du Désir, el Llano) et interprète Sor Juana dans La Dixième Muse. Née au Mexique, Larissa Guzman Garcia touche elle aussi à divers univers artistiques. Après des études de théâtre à Mexico et de français, elle se retrouve sur les planches… et devant les caméras de télévision. Installée en France depuis quelques années, elle participe à des émissions sur Radio Pluriel tout en continuant le théâtre. Endossant le rôle de ELLE dans La Dixième Muse, c’est la troisième collaboration de Larissa Guzman avec Guillermo León et la compagnie tequiomexico. La Dixième Muse (G. León / tequiomexico) – 27/09 et 04/10/2011 à 20h30 – Espace 44 (Lyon) 6 La Dixième Muse Contacts Tequiomexico tequiomexico sur internet : http://tequiomexico.tripod.com/ contact France : Hélène YULZARI 06 81 63 96 24 / [email protected] contact Mexique : Guillermo LEÓN [email protected] contact presse : Antoine BRISSON 06 17 03 52 01 / [email protected] La Dixième Muse est une création réalisée avec le soutien du Fondo Nacional para la Cultura y las Artes (Fonds Nationale pour la culture et arts) du Mexique, dans le cadre de son Programme des Résidences Artistiques 2011 La Dixième Muse (G. León / tequiomexico) – 27/09 et 04/10/2011 à 20h30 – Espace 44 (Lyon) 7