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ADEPS m a g a z i n e #1 Du jeu aux Jeux ! STAGES Nouvelle formule ! BMX Le vélo fun en toute liberté Bouger, s’amuser, apprendre www.adeps.be so m éd m re o ai it VOTRE NOUVEAU MAGAZINE Alain Laitat, directeur général m a g a z i n e Le magazine Adeps est édité par l’Adeps et proposé par la Concept rédactionnel Absolute Agency Coordination rédactionnelle Philippe Berkenbaum Création et mise en page Absolute Agency Centres sportifs Jean-Paul Goedert, Anastasia Malcourant, Christian Peters, Michele Van Oosten Promotion Sylvie Buffin, Benjamin Stassen Photographies Adeps, Olivier Pirard, Shutterstock Ont contribué Philippe Berkenbaum, Aurore Braconnier, Benjamin Gac, Gilles Goetghebuer, Thibaut Hugé, Catherine Portevin, Nicolas Ribaudo 2 ADEPS magazine sommaire L’ADEPS ET VOUS Nafi Thiam Reportage 26 Ma journée en stage Adeps 04 L’avenir de l’athlétisme belge les sports nature Orientation, raid bivouac, VTT L’Adeps et vous Bouger, s’amuser et apprendre, notre tiercé gagnant 08 28 les sports nautiques Voile, aviron, natation 31 PLEINS FEUX SUR LE BMX Glisse et rando La montagne été comme hiver La passion selon Arnaud Dubois 34 12 ÇA SE PASSE PRÈS DE CHEZ VOUS Un sport fun, exigeant et pour tous 14 Les Points verts SPORT ET SANTÉ 36 Retrouvez-nous sur www.adeps.be N ous rêvons tous, chacune et chacun d’entre nous, d’épanouir nos talents, notre bien-être et nos liens les un(e)s avec les autres. De nous réaliser. Ce projet de vie, c’est aussi le nôtre, à l’Adeps. Penser, agir et innover constituent notre quotidien. C’est notre vocation de vous inviter à découvrir ou retrouver, mais surtout cultiver tout le potentiel qui n’attend que l’occasion de s’exprimer en vous. Loisir, détente, bien-être et (re)mise en forme ? Audace, persévérance et compétition ? Dans tous les registres, pour tous les niveaux et pour tous les âges, les centres Adeps proposent des stages de vacances, des cycles sportifs pendant l’année et des séjours scolaires. Toujours guidés par trois mots-clés : • bouger, car modérée ou plus intensive, la pratique sportive bien menée et bien vécue contribue à se maintenir en bonne santé et à entretenir un bon moral ! • s ’amuser, car le plaisir doit guider la découverte et l’effort librement consenti… • apprendre, car c’est à tout âge et à tout moment que la vie nous invite à nous accomplir. De fait, c’est toute la vie que l’Adeps rêve de vous accompagner. Jusqu’à conduire certain(e)s d’entre vous jusqu’aux JO ! Mais avant tout, dans le respect de vos désirs et de votre envie de progresser. Dans une perspective de bien-être personnel et d’harmonie sociale. Et dans un projet de vie à long terme axé sur nos trois nouvelles filières : pour découvrir peu à peu, choisir en son temps et progresser dans un ou plusieurs sports ; pour les jeunes qui souhaitent retrouver le plaisir du sport après l’avoir perdu de vue ; pour les familles, les adultes et les seniors. À l’Adeps, les stages, cycles et séjours sportifs sont conçus pour que chacune et chacun puisse s’accomplir et s’épanouir. Dans des sites agréables, où rivières et plans d’eau, forêts et campagnes sont toujours proches. Où chaque nouveau bâtiment s’intègre harmonieusement. Où vous pourrez, vos enfants et vous, partager le plaisir du sport en toute sécurité grâce à des équipements modernes et sûrs, grâce à un personnel diplômé, compétent et motivé à l’idée de vous conseiller au mieux. L’Adeps, c’est tout le sport, pour tout le monde, à tout moment... et pendant toute la vie ! 08 18 Editeur responsable Alain Laitat, Directeur général D.G Sport Du jeu aux Jeux ! 04 ADEPS Bouger, s’amuser, apprendre Un concept qui marche Le bonheur est dans le sport 36 18 L’Adeps, c’est… À VOUS DE JOUER 38 Questions pour un champion 65 sports à la portée de tous 20 écoles, espoirs et moins valides TOUT POUR LE SPORT 40 L’Adeps au service des athlètes de demain les sports traditionnels Grands travaux Rugby, badminton, sauvetage, athlétisme À la pointe des infrastructures sportives 22 42 Bouger, s’amuser, apprendre 3 s ep u s ad o l’ t v e 10 ans Zachary, REPORTAGE Ma journée en stage Adeps Par Philippe Berkenbaum Au centre sportif de la Forêt de Soignes à Auderghem, environ 400 enfants de tous âges suivent chaque semaine un stage Adeps pendant les vacances d’été. Nous les avons suivis sur le terrain… de sport. M Les plus petits sont bien sûr accueillis et regroupés par leur moniteur ou monitrice, comme ces bouts de chou de 3 à 5 ans qui découvrent l’éveil à la motricité. Les plus grands rejoignent directement les vestiaires, où ils sont pris en charge par leurs moniteurs respectifs. Basket, squash, escalade, gymnastique, tennis de table, sports collectifs, de raquette ou de combat, sports nature, cirque et multisports… Il y en a pour toutes les envies. ercredi matin, dernière semaine d’août au Centre sporAPPRENDRE EN S’AMUSANT. tif de la Forêt de Soignes à Il fait encore frais sur la piste d’athlétisme, Auderghem, en région bruxelmais la journée s’annonce radieuse. C’est loise. Il n’est pas 9 heures, mais le hall de là que s’entraînent Cato et Lucas, 11 ans. l’immense bâtiment de verre, de béton et Elle pratique le cross depuis toute petite, d’acier a des allures de joyeuse fourmilière. mais c’est son premier stage Adeps, en Des enfants de tous âges embrassent internat. Si elle a choisi l’athlétisme, c’est leurs parents venus les déposer, se rasun peu par défaut : « J’aurais préféré faire semblent un instant avant de s’éparpiller du cirque, mais il ne restait que le basdans toutes les directions. ket et l’athlé… » Elle ne Shorts, baskets, trainings, regrette cependant pas « Le stage, c’est t-shirts, raquettes… Pas son choix : « J’aime tous une remise en de doute, ils s’apprêtent à les sports et c’est génial vivre une journée sportive. de pouvoir en pratiquer pluforme après les Ils savent où aller : c’est sieurs, c’est très varié. Ce vacances » que je préfère ? La course, leur troisième jour de Lucas, 11 ans évidemment ! » stage et beaucoup sont Lucas, sa marotte, c’est le des habitués, qui en ont déjà effectué d’autres cet été ou lors de lancer du poids. Il a déjà les épaules de précédentes vacances. Certains logent l’emploi, un vrai petit costaud ! Lui aussi, même sur place : « Ici, on accueille enil aime la variété. Il a eu largement l’occaviron 20 % de stagiaires en internat et sion de toucher à tout : « Je fais plusieurs 80 % en externat pendant les vacances », stages Adeps chaque année depuis mes précise Francisco Fernandes, directeur 5 ans, parce que mes parents travaillent des centres d’Auderghem, Anderlecht beaucoup. J’ai beaucoup de chance de et Woluwe-Saint-Lambert. « Au total, les pouvoir essayer autant de sports. En plus, trois centres voient s’entraîner chaque on s’amuse bien et on se fait plein d’amis. » semaine près de 800 stagiaires en été, Ce n’est pourtant pas un jeu : depuis deux mais seul celui de la Forêt de Soignes ans, Lucas s’est lui aussi inscrit dans un propose l’hébergement. » club pour approfondir l’athlétisme pendant 4 ADEPS magazine PORTRAIT JEAN-FRANÇOIS LEMAIRE Moniteur occasionnel d’athlétisme ns Cato, 11 a ns Lucas, 11 a l’année. « Le stage, c’est une remise en forme après les vacances », conclut-il. Mais c’est bien là qu’il a attrapé le virus. Des coups de bâtons résonnent soudain sur un terre-plein entre la piste et le hall omnisports. « En garde ! », crie le moniteur Xavier et une quinzaine d’enfants de 9 à 12 ans exécutent un ballet de mouvements gracieux en tenant fermement de longs bâtons qui s’entrechoquent. Zachary, 10 ans, s’éclate. C’est la première fois que ce jeune Amaytois vient ici en internat et il a choisi d’apprendre l’aïkido et le karaté, fers de lance des sports dits d’opposition. Il adore, mais il aime encore plus les soirées à l’Adeps : « On fait des jeux, des quizz musicaux et même une grande course d’orientation. L’ambiance est super, les moniteurs sont très sympas, on forme un chouette groupe. » À l’intérieur du hall, l’escalier en ciment débouche sur les terrains de squash où s’entraînent Alexane, Camille, Antoine et Victor. Ils ont entre 12 et 17 ans, sont en plein match tandis que leur moniteur est parti s’occuper des plus jeunes. Ils n’ont Bouger, s’amuser, apprendre À 19 ans, Jean-François a déjà 13 années de pratique de l’athlétisme en club. Il a commencé à 6 ans, « pas à l’Adeps », préciset-il. N’empêche : il est très heureux d’avoir rejoint l’institution comme moniteur occasionnel, en marge de ses études d’éducation physique. Il y anime des stages en été et effectue quelques remplacements pendant l’année. Il a obtenu pour cela un brevet de moniteur Adeps, au terme d’une formation spécifique. Ce qui lui plaît ? Le contact avec les enfants et l’opportunité de transmettre sa passion. « On aborde le sport de façon ludique, sans esprit de compétition. Tout en apprenant aux jeunes à se dépasser au service du collectif. Le plus gratifiant, c’est de mesurer la progression de ceux qui ne se débrouillaient pas trop bien en début de stage. Ils obtiennent des résultats qui les rendent plus motivés, alors qu’ils ne l’étaient pas au départ. » 5 s ep u s ad o l’ t v e Ines,demi 12 ans et TOI AUSSI, DEVIENS MONITEUR ADEPS PORTRAIT CAROLINE NICOLAS Chef d’activités Régente en éducation physique depuis 2008 et volleyeuse en Nationale 2, Caroline a commencé à travailler la même année à l’Adeps comme monitrice occasionnelle, avant de passer à mi-temps. Depuis trois ans, elle est chef d’activités. À 27 ans, ses responsabilités vont de la gestion des autres moniteurs à celle des plannings et des salles, en passant par l’établissement des grilles d’activités. Mais elle n’a pas renoncé à enseigner ses deux disciplines favorites : la gym et le trampoline. « J’alterne les casquettes en fonction des besoins, j’aime les deux fonctions, à la fois diriger et encadrer. » Caroline doit aussi gérer des problèmes moins agréables, comme les blessures des stagiaires – heureusement rares – et les questions de discipline. « À l’Adeps, les enfants apprennent à respecter des règles de vie. S’ils ne le font pas, dans les cas extrêmes, nous prenons des mesures qui peuvent aller jusqu’au renvoi. C’est évidemment exceptionnel. » 6 Sarah, 12 ans pas tous le même niveau, mais qu’importe : « Ce qui nous plaît, résume Victor, c’est de rencontrer des équipiers et de faire de l’exercice. Et le squash, c’est parfait pour ça ! ». La porte du fond débouche sur un grand terrain de basket, où un moniteur géant est en pleine démonstration de tirs au panier. Anton, 14 ans, récupère quelques minutes et nous tient le même discours : « Je viens pour apprendre un sport d’équipe et rencontrer d’autres jeunes. Et j’en profite pour améliorer mon français... puisque je suis flamand. » APPRENDRE À SE DÉPASSER. Le grand hall omnisports résonne de toutes sortes de bruits, des cris d’enfants et d’adultes mêlés, des rebonds de ballons, des claquements de raquettes, des crissements de chaussures sur le parquet, des chutes assourdies par les tatamis… Tout au fond de la salle, Ines et Sarah sont bien plus silencieuses, très concentrées. Sous l’œil attentif de deux moniteurs chevronnés, l’une assure l’autre pendant qu’elle gravit le grand mur d’escalade. Elles ont déjà plusieurs stages à leur actif : l’une varie les plaisirs, l’autre en revient toujours à la varappe. « J’aime grimper tout en haut, en alternant les voies et les niveaux de difficulté. Je me débrouille assez bien : je commence même à passer ADEPS magazine s arah, 7 an S 1 ans Gauvain, 1 Floriane, 6 ans Chaque année, l’Adeps engage de nombreux moniteurs pour encadrer les stages de vacances et les élèves en séjour scolaire sportif. Leur mission ? Offrir un véritable encadrement sportif, de l’initiation au perfectionnement, dans plus de 65 disciplines proposées dans les centres sportifs de l’Adeps. Tu as 18 ans accomplis, tu possèdes un titre en éducation physique ou tu es déjà moniteur sportif ? Tu souhaites encadrer des jeunes en stage ou en séjour scolaire sportif ? Propose-nous ta candidature sur www.monjob.adeps.be les surplombs. C’est un sport qui vous les présenter tous ni d’évoquer tous les apprend à vous surpasser », confie-t-elle sports qu’ils pratiquent avec tant d’entrain. une fois redescendue en rappel. Non sans Beaucoup le feront d’ailleurs aussi pendant reconnaître qu’elle a mal aux bras, mais ça l’année, dans le cadre des journées sportives ne l’empêche pas de remonter, encore et organisées par leur école ou des cycles encore, en alternance avec son binôme. sportifs, qui permettent aux enfants comme Quelques mètres plus loin au pied du mur, aux adultes de pratiquer un sport dans un entre les joueurs de tennis de table et les centre Adeps chaque semaine, même s’ils volleyeuses, Gauvain se familiarise quant à ne sont pas membres d’un club. lui avec les disciplines circassiennes, dans Mais s’il fallait encore évoquer une discipline, le cadre d’un stage de cirque. comment ne pas céder le Acrobatie, pyramide humaine, « Ce qui nous plaît, mot de la fin aux adorables jonglerie, échasses, diabopetites gymnastes entraîlo… Et même le théâtre, afin c’est de rencontrer nées par Martina ? Floriane que tout ce qu’il aura appris des équipiers et de et Sarah nous accueillent… durant la semaine, avec les faire de l’exercice » la tête en bas, alors qu’elles autres ados, puisse déboueffectuent un magnifique Victor, 14 ans cher sur un véritable numéro. « cochon pendu » sur des Gauvain est mordu, son truc, barres parallèles, dans une c’est l’équilibre, avec les échasses et le diabo- salle équipée de tous les engins dont peut lo. « Ça demande beaucoup de concentration rêver un(e) amateur(trice) de gym. « Avant de et d’adresse, mais on progresse assez vite », venir ici, je n’aurais jamais cru que j’arriverais explique-t-il. D’autres activités sportives per- un jour à faire le poirier », dit la première. « Et mettent aux enfants d’éviter de se lasser. moi la roue », enchaîne la seconde. « Jongler, c’est sympa, mais on ne tient pas Quand on leur demande ce qui leur a donné très longtemps. » envie de s’inscrire à ce stage pendant leurs vacances, au lieu de rester jouer à la maiLE SPORT, C’EST DU PLAISIR. son, elles n’ont qu’un mot, c’est : le plaisir ! Ce ne sont là que quelques-uns des près « Depuis qu’on a découvert l’Adeps, on trouve de 400 enfants inscrits en stage à la Forêt ça gai de faire du sport. » Et leurs copines de Soignes cette semaine, impossible de d’ajouter, en chœur : « Oui, nous aussi ! » Bouger, s’amuser, apprendre PORTRAIT Martina MARTINA GUTIERREZ Monitrice de gymnastique Professeur de yoga, de gymnastique, de trampoline en clubs, formatrice en médecine alternative et en massages, Martina est devenue monitrice Adeps voici 5 ans. Elle y enseigne surtout la gym artistique. « J’aime partager mon expérience avec les enfants, qu’il s’agisse des plus petits lors de stages découverte ou des plus grands en stages PROgression », explique la jeune femme. « On ne vise pas la performance, mais la maîtrise du corps, de l’engin, de l’équilibre simultané entre le bas et le haut du corps. Confrontés à l’appréhension, les enfants apprennent à avoir confiance en eux, en leurs capacités. Ils peuvent évoluer très vite dans chaque exercice. » Pour aider les stagiaires à progresser, Martina accorde une part importante à l’observation. « Au début, je leur demande de faire quelque chose de spontané avec un engin. Cela me permet de voir ce que je peux mettre en place pour les aider à appréhender leur corps autrement. » 7 s ep u s ad o l’ t v e L’ADEPS ET VOUS Bouger, s’amuser et apprendre, notre tiercé gagnant Par Philippe Berkenbaum Stimuler la découverte et la pratique du sport pour tous, encourager les jeunes à persévérer dans la discipline sportive de leur choix, allier le plaisir à la progression sans viser la performance à tout prix : tels sont les objectifs que poursuit le nouveau projet pédagogique de l’Adeps. Le coup d’envoi est donné. Comment ? En organisant des stages de vacances dans ses 18 centres sportifs, en proposant des activités sportives toute l’année pour les écoles et le grand public jeune, adulte et senior, en soutenant financièrement les clubs ’Adeps, un nom que trois générations et les fédérations ainsi que les élites et espoirs de Wallons et Bruxellois connaissent sportifs de la Fédération Wallonie-Bruxelles, y bien, pour y avoir éprouvé - et rencompris les athlètes moins forcé, le plus souvalides. vent - leur condition physique « Bouger, s’amuser Pour ne citer que quelques ou celle de leurs enfants. et apprendre » : chiffres récents, l’Adeps a Voici plus de 50 ans que organisé en 2014 quelque l’Administration de l’Éducles trois verbes dont et 105.000 tion Physique et des Sports l’articulation résume 42.000 nuitées journées de stages pendant s’implique sans relâche en le mieux notre les vacances et accueilli près Belgique francophone dans de 115.000 participants aux la promotion du sport par une philosophie et notre activités organisées pour pratique épanouissante. Telle nouveau projet les écoles. Quant aux Points est sa vocation : rendre acverts (lire page 36), ils ont cessibles les sports les plus proposé 850 rendez-vous qui ont attiré plus de divers (plus de 65 aujourd’hui) au plus grand 450.000 participants. Tout cela à une époque nombre, sans discrimination et dans les meiloù, on ne cesse de le répéter, les enfants sont leures conditions. L 8 ADEPS magazine globalement moins actifs, plus sédentaires et en moins bonne forme physique qu’il y a 20 ans ou 30 ans, avant l’avènement de l’internet et des jeux vidéos. Qui dit mieux ? LE SPORT POUR TOUS. L’Adeps ne connaîtrait pas cette notoriété ni ses activités un tel engouement si elle ne se montrait pas capable de progresser avec son temps. C’est un challenge permanent tant les goûts du public évoluent, l’attrait pour le sport change d’année en année, de nouvelles disciplines apparaissent, certaines font le buzz, d’autres passent de mode… Surtout, les connaissances techniques et scientifiques relatives à la pratique du sport et à ses effets sur la santé physique et mentale ont fait, ces dernières décennies, de tels bonds en avant que même les sauteurs auraient du mal à les suivre. Pas question de se laisser distancer par cette évolution rapide. C’est la raison pour laquelle l’Administration générale du Sport – l’autre l’adeps en 2014 105 mille journées de stages 115 mille participants aux activités scolaires Bouger, s’amuser, apprendre nom de l’Adeps – a choisi de remettre une nouvelle fois son projet sur le métier. Non pour des adaptations cosmétiques, mais pour le repenser en profondeur. « L’Adeps dans son ensemble avait déjà, voici quelques années, entamé un long travail de réflexion avec quarante des fédérations sportives agréées », explique Christian Peters, directeur des centres sportifs Adeps. « Il s’était concrétisé par une nouvelle note d’orientation de la politique de l’Adeps pour assurer de meilleures synergies entre ses divers services et ces fédérations. C’est l’un des trois piliers du nouveau projet pédagogique des centres Adeps. » Le second pilier, ce sont les fondements mêmes de la DG Sport, son socle de base, à savoir : ses missions et objectifs. Ils sont clairement réaffirmés. Rendre le sport accessible à tous, c’est permettre à chacun de pratiquer les disciplines sportives les plus variées avec le matériel adapté, dans un nombre de lieux suffisant pour garantir la proximité, au prix le plus bas possible et avec la pédagogie la plus appropriée. Trois autres objectifs sont prioritaires, souligne Christian Peters : la promotion de la santé par le sport, le rôle socio-éducatif de l’encadrement Adeps (vie en collectivité, respect des règles, des autres et de l’arbitre) et la pérennisation de la pratique sportive. « L’idéal serait qu’en quittant le stage ou le séjour scolaire, chaque enfant ait envie de s’inscrire dans un club », poursuit le directeur des centres. « Ou, au moins, de revenir en stage. » Approche par le jeu. Reste que les enfants qui font du sport sont à mille lieues de ces préoccupations d’adultes. Pour eux, ce qui compte avant tout, c’est le plaisir qu’ils en tirent. « S’ils s’ennuient pendant un stage, ils ne reviendront pas », assume Christian Peters. Il ne s’agit pas seulement d’amusement. Le plaisir passe aussi par le fait de rencontrer d’autres jeunes et de se faire des camarades, par le sentiment d’appartenance à une équipe ou un groupe uni et, bien sûr, par la progression : quoi de plus gratifiant que de se sentir évoluer, de renforcer ses capacités et sa confiance en soi, d’améliorer ses résultats dans un cadre où l’on se sent encouragé et non stigmatisé au moindre échec ? «Bouger, s’amuser et apprendre » : tel est le leitmotiv de l’Adeps, les trois verbes dont l’articulation résume le mieux sa philosophie et son nouveau projet. Bouger, on l’a dit, parce 9 s ep u s ad o l’ t v e QUEL SPORT À PARTIR DE QUEL ÂGE ? ENTRETIEN Une filière « PRO » comme PROgression Michèle Van Oosten est attachée à la direction des centres sportifs Adeps. Elle nous éclaire sur la nouvelle filière PROgression Par Philippe Berkenbaum le pass PROgression : comment ça marche ? Je progresse, à mon rythme, du PASS PROgression à la 3e ou 5e étoile, selon le sport de mon choix. Pour chaque étape, je suis capable de réaliser : le(s) critère(s) socioéducatif(s) les 4 critères techniques sportifs de la discipline choisie EXEMPLE : LA NATATION Pour obtenir le PASS PROgression (Je découvre le milieu aquatique) De 3 à 5 ans éveil à la motricité Dès 6 ans découverte des grandes familles de sports (athlétisme, sports nautiques, sports collectifs, sports de raquettes…) et des sports à maturité précoce (gymnastique et natation) Dès 9 ans initiation dans toutes les disciplines et initiation PROgressive dans 11 disciplines à partir de 2015 : athlétisme, badminton, basket, escalade, gymnastique artistique, hockey, natation, planche à voile, tennis de table, voile, et VTT que la pratique du sport est un outil majeur de promotion de la santé, qui contribue à réduire l’incidence de pathologies comme les maladies cardio-vasculaires ou l’obésité et permet de développer les muscles et le sens de l’équilibre. S’amuser, pour que l’enfant, même s’il n’a pas choisi spontanément de s’inscrire à un stage, y trouve assez de plaisir pour avoir envie de revenir. Les moniteurs Adeps sont aujourd’hui formés à enseigner leur discipline de façon ludique, en s’appuyant sur des techniques éprouvées d’approche par le jeu. Apprendre, enfin, c’est l’aspect fondamental : l’enfant se sent grandir s’il progresse dans ce qu’il entreprend. Il apprend des techniques, des tactiques, des règles qui stimulent et renforcent ses capacités cognitives (perception, analyse, réflexion, mémoire, etc.) et lui permettent d’améliorer ses résultats. Et c’est ici qu’intervient le troisième pilier sur lequel repose le nouveau projet de l’Adeps : on n’apprend pas n’importe quoi n’importe comment à n’importe quel âge. DÉVELOPPEMENT DE L’ATHLÈTE À LONG TERME. Christian Peters : « Nous Plus d’ informations concernant notre nouveau projet pédagogique sur www.adeps.be 10 adhérons totalement au concept canadien de Développement à long terme de l’athlète (DLTA) qui vise à stimuler la pratique du sport tout au long de la vie, en respectant les âges d’acquisition des habiletés motrices de base et en privilégiant l’approche multidisciplinaire plutôt que la spécialisation trop précoce. » ADEPS magazine L’Adeps propose donc des activités adaptées à chaque âge. L’éveil à la motricité entre 3 et 5 ans, des stages « découverte » de 6 ans à 17 ans, l’initiation à partir de 9 ans (sauf pour certains sports dits à maturité précoce, comme la gymnastique ou la natation), ainsi que des activités sportives ciblées pour les ados, les adultes et les seniors. Par découverte, il faut entendre multidisciplinarité : ce sont les stages multisports qui peuvent (ou non) être groupés avec les sciences, ou qui combinent l’apprentissage de plusieurs disciplines au sein d’une même famille de sports : gymnastique, sports de raquettes, d’opposition, collectifs… Sous les labels Zap’Sport et Zap’Aventure, des stages spécifiques visent aussi à lutter contre le décrochage sportif chez les adolescents. Quant à l’initiation, elle s’appuie désormais sur une nouvelle filière qui sera progressivement étendue à tous les sports proposés par l’Adeps : c’est la filière PROgression (lire l’article ci-contre). Elle vise à stimuler la progression des sportifs, jeunes et moins jeunes, dans une discipline choisie. Le système est basé sur des étoiles qui marquent, sur une échelle de 1 à 5, le niveau atteint au fil des stages par le participant dans la pratique de son sport. Sans qu’il s’agisse de performance, mais bien de capacité à satisfaire un certain nombre de critères d’évaluation techniques et socio-éducatifs déterminés. Parce que le sport doit rester un plaisir… et que la progression en fait partie. À qui s’adresse cette nouvelle filière et comment y accède-t-on ? Les stages PROgression s’adressent à tous les enfants qui souhaitent se perfectionner dans un sport de leur choix, qu’ils l’aient découvert à l’Adeps ou non. Pour accéder à cette nouvelle catégorie de stages, ils doivent posséder le niveau technique nécessaire, validé par l’obtention d’un brevet baptisé PASS PROgression. Celui-ci s’obtient en réussissant des tests de niveau à l’issue d’un stage PASS PROgression dans la discipline concernée. Il sera également accessible dans le cadre des séjours scolaires et des cycles sportifs. demande un certain nombre d’adaptations, nous avons commencé cette année avec 11 premiers sports. Il s’agit de la natation, de l’athlétisme, du badminton, du basket, de l’escalade, de la gymnastique artistique, du hockey, de la voile et de la planche à voile, du VTT et du tennis de table. Comment les choses se passent-elles une fois entré dans la filière ? La progression est indiquée par un système d’étoiles, de 1 à 3 ou 5 étoiles selon les disciplines. À l’issue de chaque stage, le stagiaire est évalué selon les critères qui correspondent à son niveau et, une fois atS’agit-il de niveaux de performances ? teint le maximum, il est jugé apte à aborder la compétition s’il le souhaite. Les critères Non, absolument pas. Ce sont plutôt des critères sont de plus en plus exigeants, mais se side capacité, qui sont au nombre de 5 : il faut « être capable de » satisfaire à tuent toujours sur le terrain certaines exigences socio-éducades capacités, à la fois techIl s’agit « d’ être tives et techniques. En natation, niques et socio-éducatives. capable de » En la matière, ils portent sur par exemple, le PASS PROgression les questions d’habillement et s’intitule « Je découvre le milieu satisfaire aquatique » et demande à l’ende propreté pour le PASS PRO, à certaines de politesse et de ponctualité fant de se montrer capable d’être en tenue sportive, correcte et exigences socio- pour la 1re étoile, d’humilité et de solidarité pour la 2e, de propre, de ranger ses vêtements éducatives et respect et d’assistance au et son matériel, de se soucier de techniques la propreté des lieux… Voilà pour moniteur pour la 3e, de fairplay et d’inclination à l’effort les critères socio-éducatifs. Du point de vue technique, l’enfant doit pouvoir pour le 4e et enfin, d’arbitrage pour le 5e. Le sportif ne doit pas seulement être un bon notamment se déplacer en petite profondeur, praticien, mais aussi une belle personne. Ses aller chercher un objet au fond, s’asseoir au fond de l’eau et se propulser avec les jambes, résultats sont indiqués dans un carnet qui le suit tout au long de son apprentissage. Bien entre deux planches, la tête dans l’eau. entendu, tous nos moniteurs sont formés à Cette filière est-elle accessible dans toutes cette évaluation et le degré d’exigence est le même dans tous nos centres sportifs. les disciplines proposées par l’Adeps ? À terme, oui, mais comme sa mise en place Bouger, s’amuser, apprendre CRITÈRES SOCIO-ÉDUCATIFS Je suis capable : d’être en tenue sportive, correcte et propre de ranger mes vêtements d’être attentif à la propreté des lieux d’utiliser les poubelles disponibles et de veiller au rangement de mon matériel. CRITÈRES TECHNIQUES Je suis capable de : me déplacer en petite profondeur debout dans tous les sens et toutes les directions passer au-dessus et en dessous d’obstacles en position verticale et d’aller chercher un objet au fond m’agenouiller ou m’asseoir au fond et d’y rester me propulser avec les jambes sur le dos, le ventre et le côté, en mettant la tête dans l’eau, le tout exécuté entre deux planches (ou autres objets flottants). Suivront ensuite cinq étapes successives, chacune proposant des critères socioéducatifs et techniques de difficulté croissante, permettant de décrocher jusqu’à 5 étoiles… 11 ux fe x s bm n e ei l pl ur s BMX ARNAUD DUBOIS EN BREF Né le 2 mai 1986 à Verviers Habite à Pepinster Mesure 1m82 Affilié au BMX Club de Soumagne Premier Belge à représenter la Belgique en BMX au JO, à Londres en 2012 (quart-de-finaliste) Dix-huit fois champion de Belgique, six fois chez les élites BMX La passion selon Arnaud Dubois Par Thibaut Hugé Premier Belge à représenter la Belgique sur un BMX aux Jeux Olympiques, il y a deux ans à Londres, le pilote liégeois s’investit pleinement dans le développement de sa discipline en Fédération Wallonie-Bruxelles via l’Adeps. 12 À six ans, Arnaud Dubois découvrait, les yeux émerveillés, le BMX sur la piste de Soumagne. Vingt-deux années plus tard, le résident de Pepinster transmet sa passion toujours intacte aux stagiaires et moniteurs de l’Adeps curieux de s’initier à cette discipline qui allie le fun, l’adresse et la sécurité. Entre les deux, le pilote liégeois connut une longue carrière au plus haut niveau, ponctuée par une participation aux JO de Londres en 2012. Il restera d’ailleurs à jamais le premier Belge à avoir représenté le drapeau tricolore lors d’une olympiade, ce sport devenu phare ADEPS magazine « J’avais un projet : rester dans le milieu du BMX pour transmettre ma passion aux jeunes » n’ayant rejoint le cercle restreint des disciplines olympiques qu’en 2008. Arnaud Dubois n’affiche que 28 printemps au compteur, il aurait donc pu continuer encore quelques années à accumuler les trophées avec, en point d’orgue, une seconde participation aux Jeux Olympiques, ceux de Rio en 2016 cette fois. À l’automne 2013, le multiple champion de Belgique tourna cependant le dos à la compétition. « Il est très difficile de rester au sommet et cela demande beaucoup d’entraînement et de sacrifices, comme le fait de devoir passer huit à neuf mois par an à l’étranger pour pouvoir bénéficier des meilleures conditions d’entraînement », explique l’ancien champion. « Par ailleurs, j’ai dépassé la moyenne d’âge des compétiteurs et je souhaitais que davantage de jeunes puissent s’initier au BMX. Après une longue réflexion, j’ai pris la décision d’arrêter. » LE SOUTIEN DE L’ADEPS. Le virus, lui, est resté. « J’avais un projet : rester dans Trois fois champion d’Europe Sous contrat sportif de haut niveau à l’Adeps de 2006 à 2013 Détenteur du brevet Adeps niveau 2 Coordinateur du projet BMX à l’Adeps 4 Nombre de clubs de BMX actuellement recensés en Fédération WallonieBruxelles le milieu du BMX pour développer mon sport en Fédération Wallonie-Bruxelles et transmettre ma passion aux jeunes, qui manquaient clairement de possibilités pour s’initier à cette discipline. Si ça bouge dans le bon sens depuis plusieurs années, notamment suite à ma présence à Londres, je voulais que le déploiement de ma discipline se réalise encore plus vite. D’où l’envie d’y participer personnellement. » Sous contrat d’élite sportive à l’Adeps depuis 2006, Arnaud Dubois trouve un écho favorable auprès de son employeur. L’Adeps y décèle en effet l’opportunité de proposer une nouvelle discipline à son jeune public, tout en offrant une reconversion à Arnaud Dubois dans l’esprit du concept « Projet de Vie », qui consiste à aider les sportifs reconnus à concilier leur carrière sportive et leur projet d’études, de formation ou d’emploi (lire l’article ci-contre). « Tout au long de ma carrière, j’ai toujours été soutenu par l’Adeps », reconnaît-il. « Sans cela, je n’aurais jamais pu réaliser le parcours qui fut le mien, car il est tout simplement impensable de pouvoir vivre du BMX en Belgique. Et donc, de s’y consacrer pleinement. Après avoir réussi mes secondaires générales, j’ai eu la possibilité de devenir professionnel et je n’ai pas poursuivi mes études. Mais en concertation avec le Service Projet de Vie, nous avons étudié les possibilités de formations qui s’offraient à moi. Aujourd’hui, je suis diplômé en relations publiques tout en possédant les brevets Adeps nécessaires. » TRANSMETTRE LE FLAMBEAU. Et les projets ne manquent pas ! Outre la mise sur pied d’une piste Adeps à la Baraque Fraiture, Arnaud Dubois transmet au quotidien sa longue expérience du BMX à la jeune génération. Au travers de stages durant les vacances scolaires, comme ce fut le cas l’été dernier, mais aussi par des initiations dans les écoles ou lors d’événements organisés par l’Adeps. Pas question pour le porte-drapeau belge de la discipline de ranger au placard un BMX qui lui a tant apporté jusqu’ici. S’il ne roule plus – ou très rarement – en compétition, son vélo est toujours dans son coffre lorsqu’il prend sa voiture. « J’aime ce que je fais actuellement et je n’imagine pas faire autre chose. Le BMX, c’est un mode de vie et ça restera à jamais en moi. Je veux continuer à participer au développement de ce sport en Belgique et, pourquoi pas, avoir la chance de transmettre le flambeau à mon successeur belge sur la scène internationale. Et si certains souhaitent développer une infrastructure dédiée au BMX, je tiens à leur dire qu’ils sont les bienvenus. » UN PROJET DE VIE POUR RÉUSSIR SA RECONVERSION La vie d’un athlète de haut niveau n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Loin des clichés véhiculés par les meilleurs footballeurs aux salaires mirobolants, la grande majorité des sportifs d’élite voient l’aspect financier comme un frein au développement de leurs performances. Or, une carrière au plus haut niveau, cela ne dure souvent que quelques années. Vient alors rapidement le temps de la reconversion. C’est là qu’intervient l’Adeps, en permettant à certains et selon des critères précis d’obtenir un statut particulier : espoir sportif, sportif de haut niveau ou encore partenaire d’entraînement. Ceux qui en bénéficient obtiennent, selon les cas, un soutien financier ou des facilités, notamment au niveau de l’aménagement des horaires scolaires. Le Service Projet de Vie de l’Adeps a, quant à lui, pour objectif d’aider ces sportifs reconnus à ne plus devoir faire un choix cruel entre leur projet sportif et leur projet d’études, de formation ou d’emploi. Bref, à limiter au maximum les embûches extra-sportives afin de permettre aux meilleurs éléments de se concentrer sur leur pratique sportive et d’exprimer toutes leurs qualités dans leur discipline. Mais aussi, à plus long terme, de faciliter l’insertion professionnelle une fois la carrière de haut niveau terminée, grâce aux possibilités de formations offertes en cours de carrière. Bouger, s’amuser, apprendre 13 ux fe x s bm n e ei l pl ur s Du sportif débutant au confirmé, tout le monde peut rapidement prendre du plaisir sur un BMX. BMX un sport fun, exigeant et pour tous EXPLOSIVITÉ Les courses – la « race » dans le jargon – de BMX sont des efforts de courte durée, d’une quarantaine de secondes environ. Le vainqueur est souvent celui qui démarre le mieux. VITESSE Le premier en bas de la piste a gagné. Dès lors, pas question de tergiverser. Le pilote qui a une bonne vitesse de pointe et qui négocie au mieux les virages et obstacles aura de grandes chances de s’imposer. Par Thibaut Hugé Un vélo, un équipement et quelques conseils pratiques d’Arnaud Dubois, et voilà les enfants dès l’âge de huit ans prêts pour de premières sensations fortes sur un BMX. L e BMX a le vent en poupe en Belgique. Cette discipline à l’image jeune et fun a d’ailleurs fait son entrée cette année à l’Adeps. Sport complet venu des États-Unis et qui offre rapidement de fortes sensations, le BMX se pratique sur des vélos légers et de petite taille, sans dérailleur et munis de roues de vingt pouces, ce qui les rend particulièrement maniables et attractifs pour les jeunes dès l’âge de huit ans. Sécurisé lorsqu’il est pratiqué avec un casque, voire un équipement de protection proche de celui d’un pilote de motocross, il peut déjà se pratiquer sur un espace dégagé comme une place publique où ses adeptes rencontreront quelques obstacles adaptés. Mais pour la compétition, une piste de 200 à 400 mètres, comportant de nombreuses 14 Les 5 qualités d’un bon pilote de BMX PRIX DES BMX ET DES ÉQUIPEMENTS 190 € 1300 € On peut commencer à s’équiper correctement à partir de 400 € (vélo et accessoires de sécurité). L’Adeps met tout le matériel à la disposition de ses stagiaires. + + à partir de 400 € ADEPS magazine bosses qui nécessitent une grande maîtrise technique, est nécessaire. Le but du jeu étant d’être le premier concurrent à franchir la ligne d’arrivée au terme du parcours. Au-delà de l’aspect purement sportif, le BMX est une discipline qui requiert à la fois de l’explosivité et de l’endurance et, il s’avère également un style de vie pour beaucoup de pratiquants dans la mesure où, au-delà de la performance, nature, amitié et sensations fortes sont souvent intimement liées. en distille auprès des écoles primaires qui le demandent. « Nous sommes dans la première année de pratique du BMX à l’Adeps et les premiers stages ou initiations dans les écoles fonctionnent déjà très bien. L’idée est désormais de former les moniteurs afin qu’ils puissent avoir de l’autonomie dans leur pratique et intègrent la discipline dans le cadre de stages omnisports, par exemple. » FORMER LES MONITEURS. « Le BMX En fin connaisseur, Arnaud Dubois distille ses conseils et insiste sur la souplesse à avoir dans les bras et les jambes au moment de franchir les simples, doubles, voire les triples bosses disposées sur la place des Sports, devant le centre sportif du Blocry à Louvain-la-Neuve. « C’est exigeant pour les cuisses et le dos », glisse l’un des moniteurs présents à cette formation. Le travail de base, sur une surface plane, consiste en des exercices d’équilibre, de maniabilité ou de sauts, voire même de glissades sur des parcours simples à monter et à modifier. s’adresse à tous, mais c’est surtout auprès d’un public jeune que la discipline trouve écho », témoigne le multiple champion de Belgique Arnaud Dubois qui, malgré l’arrêt de sa carrière au plus haut niveau, n’a rien perdu de ses qualités une fois son vélo enfourché. À Louvain-la-Neuve, début septembre, le Liégeois en a d’ailleurs fait la démonstration auprès des moniteurs de l’Adeps. Ceux-ci participaient à des séances d’initiation telles que le coordinateur du projet BMX à l’Adeps BON POUR LA ROUTE ET LA VILLE. EQUILIBRE Sauts, virages serrés et vélo extrêmement maniable, il s’agit de maîtriser son vélo à la perfection pour prendre le dessus sur la concurrence. D’autant que savoir bien jouer des coudes, notamment dans le premier virage, est indispensable pour ne pas se faire distancer. SOUPLESSE Le BMX n’est pas un concours de saut en longueur ou de figures. Dès lors, il s’agit de négocier au mieux les nombreux obstacles. Et pour franchir des « whoops », une série de bosses très rapprochées, il s’agit d’avoir une bonne dose de souplesse dans les jambes et les bras. VISION Comme en course automobile, négocier au mieux ses trajectoires permet de gagner un temps précieux. Mieux vaut donc avoir une bonne vision de la piste et de ses adversaires. Bouger, s’amuser, apprendre TÉMOIGNAGE CHRISTOPHE BECKERS Chef d’activités au Centre de Conseil du Sport du Hainaut Est – Charleroi Pourquoi avoir choisi d’assister à la formation donnée par Arnaud Dubois à Louvain-la-Neuve ? « J’avais envie de découvrir une nouvelle discipline, car les enfants souhaitent autre chose que le seul VTT. En tant que papa, j’ai pu prendre conscience que la présence d’Arnaud Dubois aux Jeux Olympiques avait eu un impact sur les enfants et qu’une réelle demande existait envers le BMX. » Est-ce un sport facile à appréhender pour le novice ? « Cela demande d’abord une bonne maîtrise du vélo ainsi qu’une connaissance des techniques de base, qui ne sont pas les mêmes qu’en VTT, un sport qui m’est plus familier. Si le BMX dégage une image à la fois jeune et fun, la discipline est cependant très physique, très complète. » 15 ux fe x s bm n e ei l pl ur s « Ce type d’exercices, que l’on effectue également avec les jeunes lors des stages, fait partie de l’apprentissage et de la connaissance du vélo. Si on le maîtrise, on sera à l’aise dessus et on pourra tout faire par la suite. Cette maîtrise est également utile pour l’enfant qui circule sur la route ou en ville. » Cette aisance, Arnaud Dubois la possède assurément. Ce qui peut sembler insurmontable au commun des mortels est devenu un jeu d’enfant pour l’ex-champion. Qui l’a notamment prouvé en terminant son initiation par un saut au-dessus de... cinq de ses stagiaires du jour allongés à même le sol. « Pas de panique, je l’ai déjà fait avec quinze personnes... » S’il a tourné le dos à la compétition, Arnaud Dubois prouve à ses stagiaires qu’il n’a rien perdu de son assurance sur un vélo. Christian Peters Directeur des Centres sportifs Adeps L’Adeps, depuis 2014, a décidé de faire rentrer le BMX dans son offre sportive. Pourquoi ce choix ? « À l’Adeps, nous croyons au BMX comme pratique sportive. Bouger, s’amuser et apprendre sont nos trois mots d’ordre et cette discipline rentre parfaitement dans ce cadre. Qui plus est, la disponibilité d’Arnaud Dubois après sa carrière de sportif de haut niveau était une aubaine pour nous. Nous souhaitions valoriser ses compétences pour mettre le BMX en avant, tout en accompagnant ce sportif qui est un parfait exemple de notre concept de Projet de Vie. » KEEP MOVING BIENTÔT UNE PISTE ADEPS À LA BARAQUE DE FRAITURE Quatre pistes officielles et autant de clubs de BMX sont actuellement recensés en Fédération Wallonie-Bruxelles : à Soumagne, Blegny, Habay et Quaregnon. Trop peu au goût d’Arnaud Dubois, dont le projet présenté à l’Adeps après sa carrière de sportif de haut niveau prévoyait le développement de nouvelles pistes au sud du pays. Un cinquième site sortira bientôt de terre à la Baraque Fraiture, en parallèle à un projet proposant deux circuits de descente en VTT. « Ce centre VTT/BMX sera une première infrastructure du genre pour l’Adeps », indique Arnaud Dubois. « C’est très important à mes yeux, car c’est cela qui fait encore défaut pour le développement du sport chez nous. Ce centre sera à destination de tous, c’est-à-dire que la piste sera homologuée pour recevoir des compétitions internationales tandis que le site sera équipé pour accueillir les initiations données aux débutants. » D’autres sites pourront encore voir le jour, souligne l’ancien champion. « L’appel est lancé : tous les centres qui souhaitent développer une infrastructure sont les bienvenus. » © 2014 The Coca-Cola Company. “Aquarius” is a registered trademark of The Coca-Cola Company. E.R./V.U.: Coca-Cola Services sa/nv– Stephen Moorhouse – Chaussée de Mons 1424 Bergensesteenweg – 1070 Bruxelles / Brussel. Num d’entreprise / Ondernemingsnummer: BE0462525791 3 QUESTIONS À… Bouger, s’amuser, apprendre Le BMX permet d’attirer un nouveau public ? « Oui, car la discipline possède une image fun et jeune. C’est très important pour nous, même si nous sommes attentifs à développer la pratique sportive tout au long de la vie. » Arnaud Dubois, tout au long de sa carrière, a connu de nombreuses chutes, qui l’ont parfois longtemps éloigné des pistes. Comment faitesvous rimer BMX et sécurité à l’Adeps ? « Il existe une fiche de pratique sportive sécurisée pour chacune des disciplines que nous proposons. Chaque moniteur est sensibilisé et reçoit cette fiche de consignes pour lui permettre d’éviter au maximum les accidents. Il en va évidemment de même pour le BMX. La sécurité est un aspect essentiel des activités sportives que nous organisons à l’Adeps. » 17 t é or nt sp sa et UNE GRILLE DE PROGRESSION POUR APPRENDRE À COURIR SANTÉ « Cette année, je fais du sport ! » Chaque année, on est nombreux à prendre ce genre de bonnes résolutions. Et nombreux aussi à ne pas les tenir. Qu’est-ce qui cloche ? Souvent l’erreur réside dans une mauvaise programmation des efforts. On débute les entrainements trop vite, trop fort. Or le secret d’un programme réussi réside précisément dans la progressivité. À chaque séance, on doit terminer avec la sensation d’avoir bien travaillé, mais de n’être pas complètement rassasié. Pour vous y aider, l’Adeps a conçu une grille de progression à l’attention des coureurs débutants, qui balise très précisément les différentes étapes de cette reprise en mains. Cette grille prévoit 25 contrats d’entraînement qui vous aident à progresser pour arriver à courir durant 25 minutes. Le bonheur est dans le sport Par Gilles Goetghebuer et Aurore Braconnier neurotransmetteurs que sont l’adrénaline, la noradrénaline et la dopamine. Produites par le système nerveux central ou par les glandes surrénales, ces trois substances sont larguées en masse chaque fois que l’on doit faire face à des contraintes physiques importantes : fatigue, froid, blessure… Dans le sport, ces « hormones du stress », comme on les surnomme parfois, sont forcément très e sport sollicite le cœur, les muscles, prégnantes et peuvent induire des changeles os… Mais pas seulement ! Il ments comportementaux spectaculaires. change aussi notre façon de penser. Dans l’action, on est beaucoup plus expansif Les témoignages divergent sur l’état qu’à l’accoutumée. On rit, on pleure, on se mental dans lequel on se trouve pendant et congratule, on s’engueule. Toutes choses même après une grosse session d’entraîneque l’on manifeste d’ordinaire de façon ment. Mais tous s’accordent pour évoquer le moins ostentatoire. Cette libération d’horcalme, la sérénité, le bonheur. « C’est un très mones pourrait-elle être aussi responsable beau moment, le seul où je sens que mon corps du runner’s high ? C’est possible, mais les se dissocie de ma personnalité », explique catécholamines exercent leur pouvoir sur le coureur grec Yiannis Kouros, une légende tellement d’organes différents que les spédans le monde de l’ultra-endurance. « L’un est cialistes hésitent à les relier au seul plaisir. épuisé, l’autre ravi. » Au début des années 80, la Cette expérience presque médécouverte d’endorphines nataphysique tranche un peu « C’est un très beau turelles est venue rebattre les avec le sens de l’expression moment, le seul où cartes : ces molécules ont un anglo-saxonne « runner’s high » effet analgésique et euphorije sens que mon qui évoque plutôt l’ivresse semsant. On pensait donc détenir blable à celle que procure la corps se dissocie de l’explication. Puis une expéconsommation d’alcool. Les ma personnalité » rience vint semer le trouble. symptômes divergent maniLa prise d’un composé appelé festement selon les personnes. naloxone qui bloque l’action Certains parlent aussi d’une perception tronquée des endorphines dans le cerveau ne suffit de l’environnement, une sensibilité à fleur de pas à détourner un sportif de sa passion... Il peau, une imagination plus vive qu’à l’accouexiste donc d’autres voies d’action. tumée, une diminution de l’état d’alerte, une Depuis les années 2000, une nouvelle classe disparition des douleurs chroniques et – c’est d’hormones polarise toutes les attentions : le plus fréquent – d’une forme d’apaisement les endocannabinoïdes. On a découvert que mêlée d’estime de soi qui s’étend sur quelques notre organisme était capable de produire des heures, quelques jours dans le meilleur des cas. molécules que l’on trouve également à des doses concentrées dans des végétaux comme L’ACTION NOUS REND PLUS EXle cannabis. Or, la production naturelle d’enPANSIFS. On pensait au début que l’imdocannabinoïdes s’emballe à l’effort… Enfin, pact cérébral de l’exercice était causé par l’explication ? Pas si vite : d’autres molécules participent sûrement encore à ces réactions. la surproduction des catécholamines, ces Les sportifs assidus le savent bien : après un effort physique important, on éprouve une forme de bonheur, parfois même d’euphorie que les Anglo-Saxons désignent par l’expression « runner’s high », l’ivresse du coureur en français. L 18 ADEPS magazine Retrouvez cette grille sur le site www.adeps.be Le sport comme antidépresseur Le sport favorise la mise en production de sécrétions cérébrales qui améliorent l’humeur Bouger, s’amuser, apprendre Et toutes n’ont peut-être pas été identifiées. Or il en va de notre équilibre mental comme de la gastronomie : un ingrédient manque à l’appel et la saveur générale du plat s’en trouve affectée. LA COURSE À PIED COMME THÉRAPIE. Si le runner’s high n’a pas encore livré tous ses secrets, une chose est sûre : rien n’empêche de se servir du sport pour redonner plus de piment à l’existence. Notamment dans les épisodes sombres de la vie où l’esprit se laisse gagner par la lassitude, le dépit, la tristesse ou carrément la dépression. Se mettre à la course à pied, par exemple, constitue un excellent antidote aux idées noires. Certes, il faut faire preuve de patience pour percevoir les premiers symptômes. Cela peut prendre quelques jours ou quelques semaines, mais l’effet est indéniable. À long terme, c’est clair, le sport favorise la mise en production de sécrétions cérébrales qui améliorent l’humeur. Et pas seulement l’humeur ! De plus en plus souvent, on le prescrit en support de thérapies contre l’Alzheimer, le Parkinson, la sclérose en plaques et d’autres pathologies nerveuses. Saviez-vous qu’il existe désormais des « running therapists » aux ÉtatsUnis ou des « Lauftherapeuts » en Allemagne, qui soignent ces maladies par la course à pied... Simple, mais il fallait y penser ! 19 n s s u er vo u à jo de st ue Q P our faire du sport, il faut respecter certaines règles. Par exemple, au foot, on ne peut pas prendre la balle en mains et, au basket, on ne peut pas shooter dedans. Tout le monde sait cela ! Mais savez-vous ce qu’il faut – ou pas – manger lorsqu’on fait du sport ? Répondez par « vrai » ou « faux ». 1 Il vaut mieux éviter de prendre un repas dans les deux ou trois heures qui précèdent un effort comme, par exemple, un match de football. Pourquoi ? Parce que, pendant l’effort, tout le sang du corps est dirigé vers les muscles. Il ne reste rien pour le tube digestif. La digestion se retrouve donc bloquée. S’il reste des aliments dans l’estomac ou dans les intestins, on peut se sentir gêné et parfois même on aura mal au ventre. Les champions préfèrent éviter cela. 2 Les champions ne mangent jamais juste après l’effort. Faux. 1 Les champions ne mangent jamais juste avant l’effort. Vrai. 20 EXPLICATIONS AUX RÉPONSES A 3 Les champions boivent beaucoup pendant l’effort. Vrai. T BEAUONS BOIVEN 3 L ES CHAMPI NT L’EFFORT. COUP PENDA UANGENT BEA 4 LES CHAMPIONS M NT L’EFFORT. COUP PENDA T NE M A NGEN 5 LE S CH A MPION S CRE . JAMA IS DE SU RÉPONSES A 4 Les champions mangent beaucoup pendant l’effort. Faux. NGEN T ION S NE M A E S CH A MP 1 L FORT. E AVANT L’EF JAMA IS JUST T NE M A NGEN 2 LE S CH A MPION S T. R FO E APRÈS L’EF JAMA IS JUST ADEPS magazine 4 la sueur remplace l’eau je grâce perdue à 5 aux apporte le sucre l’énergie de muscles 5 Les champions ne mangent jamais de sucre. Faux. QUIZ A 3 la mi-temps merci pas non à choucroute de 2 Après l’effort, le sang qui se trouvait dans les muscles est redistribué dans l’organisme et l’on peut manger sans aucun problème. C’est même conseillé. Car le corps doit refaire ses réserves perdues à l’effort. Pour cela, il attend qu’on lui apporte de la nourriture. Les spécialistes disent que le corps ouvre des « fenêtres métaboliques ». Prendre une collation une heure ou deux après la fin d’un gros effort, c’est tout à fait conseillé ! 3 Quand on fait du sport, on a chaud. Et quand on a chaud, on transpire. Toutes les gouttes de sueur qui ruissèlent sur notre peau ou qui s’évaporent nous font perdre de l’eau. Il faut beaucoup boire pour la remplacer. En général, on conseille de boire quelques gorgées toutes les demi-heures. www.berghen.be 4 Dans la plupart des sports, on ne mange rien du tout. Lorsque les efforts durent plusieurs heures, on peut faire un peu de grignotage. Les cyclistes, par exemple, recevront des barres d’aliments énergétiques dans leur musette. Les joueurs de tennis prennent parfois une banane. Mais ils ne mangent jamais beaucoup et toujours des aliments très faciles à digérer. 5 Le sucre est très important pour donner de l’énergie au muscle. On en trouve presque partout. Dans les friandises et les confiseries, bien sûr, mais également dans le pain, les biscuits, les fruits, les pommes de terre, le riz, les pâtes. Les sportifs mangent beaucoup de ces aliments pour ne jamais tomber en panne de carburants. LES BONS ÉQUIPEMENTS FONT LES BELLES RANDONNÉES. RÉPONSES B 1 J’arrête de manger deux heures avant l’effort. Tout le monde a compris ? Pour le savoir, on vous propose un deuxième petit jeu. Voici cinq phrases bizarres où les mots ont été mélangés. Qui pourra les remettre dans le bon ordre ? 2 fini est collations quand le moment des c’est le sport 2 Le moment des collations c’est quand le sport est fini. u n ch a mp i o n 3 Non merci pas de choucroute à la mi-temps. LA PHRASE À L’ENVERS 1 manger l’effort j’arrête heures de avant deux 4 Je remplace la sueur perdue grâce à l’eau. POUR 5 Le sucre apporte de l’énergie aux muscles. io QUIZ B ur po rt o ut sp To e l ur po rt o ut sp To e l rugby Badminton Centre sportif La Woluwe Centre sportif Le Blanc Gravier Adresse : page 39 Points forts : Adresse : page 39 Points forts : Plus de 30 disciplines sportives en intérieur et extérieur dans l’une des infrastructures les plus complètes du pays Spécialités : Sports de ballon, de raquettes et de combat. Nouvelles disciplines : tir à l’arc et rugby BADMINTON L’athlétisme en salle, escalade, sports de ballon et de combat, sport en famille le dimanche matin… Spécialités : Un volant à l’école Les sports de raquettes, en particulier le badminton Par Thibaut Hugé La mise sur pied de nombreux pôles de mini-badminton permet à des milliers de jeunes de 6 à 9 ans de découvrir les bases d’un sport très accessible. Le tremplin du rugby belge P Par Benjamin Gac Créé en 1999, le centre de formation de la Ligue francophone accueille 38 stagiaires cette saison au centre sportif du Blanc Gravier. A u premier regard, les 38 jeunes gaillards sont assez impressionnants. Épaules larges et regard droit, ces rugbymen de talent, tous âgés de 16 à 18 ans, sont les heureux élus du centre de formation de la Ligue francophone de rugby cette saison. Ce programme de sport-études en internat a pris ses racines en 2010 au centre sportif Adeps du Blanc Gravier, sur les hauteurs de Liège. « C’est le lieu parfait, car il réunit les infrastructures sportives, l’hébergement et les écoles dans une même zone », détaille Philippe Ernst, directeur technique de la Ligue. « Les semaines des stagiaires sont chargées. Ils s’entraînent une dizaine d’heures au rugby du lundi au jeudi. Le vendredi, ils retournent 22 dans leurs clubs avec lesquels ils disputent encore un match le week-end. » Du rugby quasi 7 jours sur 7 : il faut être passionné. « Nous avons un système de détection, mais avant l’entrée au centre de formation, les aspirants participent aussi à un stage de trois jours, assez intensif, qui nous permet de voir quelles sont leurs ressources mentales et comment ils se comportent en groupe. » La LFBR s’est donné plusieurs objectifs. « Première condition, réussir à l’école : en cas d’échec, on ne peut pas rester. Nous proposons aussi un projet de vie plus global. On forme des joueurs, mais aussi des hommes et des citoyens. Et il y a l’aspect sportif : nous sommes contents des résultats, puisque 90% des joueurs passés par notre filière intègrent nos équipes nationales. » Julien Berger ne dira pas le contraire : à 24 ans, le joueur belge découvre cette saison la Pro A française avec son club de La Rochelle. « Mon passage au centre de formation reste un superbe souvenir, évoque le demi de mêlée. Il m’a permis de progresser beaucoup plus vite. » Sans cela, il n’en serait sans doute pas là. ADEPS magazine LE RUGBY À VII RÊVE DES JO Parmi les habitués des terrains du Blanc Gravier, on retrouve aussi l’équipe nationale des moins de 19 ans de rugby à VII. « Cette génération a décroché la 2e place européenne des moins de 18 ans », souligne Laurent Otten, président de la Ligue francophone. « Ce n’est pas un hasard : dans toutes les catégories, nos résultats dépassent largement nos attentes. » Dans le rugby à VII, plus spectaculaire et plus rythmé que le jeu à XV, la Belgique a remporté une médaille d’argent aux Championnats du Monde universitaires 2014 et en seniors, elle est passée de la 25e à la 6e place mondiale. « Nous pouvons même rêver d’une place aux Jeux de Rio, en 2016 », observe Nicolas Le Roux, entraîneur de l’équipe nationale. lus de 10.000 sportifs pratiquent le première, deuxième et troisième primaires ont badminton en club au sein de la Ligue désormais l’opportunité d’un premier contact francophone belge (LFBB). Mais le poavec le volant à la sortie des classes, souvent au tentiel de cette discipline très accessible sein de leur école. « La volonté est de proposer est bien plus grand. La France l’a bien compris : en des activités très ludiques et faciles à mettre cinq ans, elle est parvenue à faire du badminton en place, pour permettre aux jeunes d’acquérir le sport le plus pratiqué dans ses écoles. les bonnes bases techniques de la discipline », Souhaitant à la fois élargir et souligne Françoise Kaiser, rajeunir la base de sa pyramide vice-présidente du club de Ensemble, les sportive, la LFBB a décidé de badminton de Verviers et suivre la même voie, avec le partenaires ont lancé courroie de transmission soutien du ministre des Sports. le mini-badminton en entre les écoles et l’Adeps. Ensemble, les partenaires ont L’engouement est grand. lancé le mini-badminton en Fédération Wallonie- « Les enfants arrivaient généBruxelles Fédération Wallonie-Bruxelles, ralement tard sur un terrain de à destination des enfants de 6 à badminton, via un copain ou 9 ans – sachant que de son côté, l’Adeps réserve la famille. Le mini-badminton permet d’anticiper sa filière badminton aux enfants d’au moins en allant chercher dans les écoles les jeunes 9 ans, dans le respect des habiletés motrices. potentiellement intéressés par la discipline et, Depuis septembre 2013, pas moins de 80 pôles qui sait, de les amener vers un club », détaille de mini-badminton ont ainsi vu le jour grâce à Vincent Moraine, ex-série A et double champion un partenariat réussi entre les clubs, les comde Belgique Interclubs. munes et les écoles. « C’est le double de l’objectif Aujourd’hui, cet entraîneur à la LFBB propose du fixé pour septembre 2015 », se félicite Adrien mini-badminton à la fois au sein du club Negundo Druart, coordinateur du pôle mini-badminton Sport à Tournai et, avec le soutien de la commune, pour la LFBB. à la salle communale de Pecq. « En un an, j’ai pu m’apercevoir que les enfants, pour peu qu’on leur ACQUÉRIR LES BONNES BASES. propose du matériel et des situations adaptés, Avec des règles et du matériel adaptés à leur progressent exceptionnellement vite. » Et le âge et à leur motricité, des milliers de jeunes de plaisir est au rendez-vous. Bouger, s’amuser, apprendre TERRAIN SimpleDouble Dimensions (unités en mètre) 6,10 0,76 3,96 1,98 Filet= 1,55 (H) 13,40 2,59 0,46 VOLANT Plumes ou Nylon 16 plumes Rapide Medium Lent seulement pour les volants en Nylon RUGBY 23 athlétisme Centre sportif Lès Deûs Oûtes Centre sportif La Fraineuse Adresse : page 39 Points forts : SAUVETAGE EN EAUX VIVES Adresse : page 39 Points forts : Un cadre forestier et un ravel qui favorisent de nombreuses activités nature Infrastructures de haut niveau pour les sports en salle et de plein air Spécialités : L’athlétisme, les stages de plongée sous-marine et de défi Aventure Un somptueux cadre naturel pour la pratique des sports nature et de plein air Sauve qui peut Spécialités : Kayak et stages Aventure, stages Sport en famille ATHLÉTISME Philouroux Par Benjamin Gac Le sauvetage sportif mêle secourisme, course, nage et kayak de vitesse. Il se pratique en mer, mais aussi à l’intérieur du pays, dans plusieurs centres sportifs Adeps. Sur la trace de nos champions GROS PLAN : PIERRE-ANTOINE BALHAN Nat. :Belge Âge : 22 ans Taille : 1,81 m Poids : 72 kg Par Thibaut Hugé L e sauvetage, ce n’est pas seulement réservé aux séries télés ou aux plages. « C’est aussi un sport très complet », précise Noémie Thibaut, championne de Belgique de kayak de vitesse, une sous-discipline du sauvetage. « Il y a notamment de la course, du kayak et de la nage. » Il faut distinguer deux types d’épreuves, dans l’eau et hors de l’eau. « Tout ce qui concerne la course, en compétition, se pratique sur le sable. Pour les championnats de Belgique, nous faisons des sprints de 90 mètres sur la plage, mais aussi du “beach-flags” : cette épreuve consiste à se retourner pour aller chercher le plus vite possible l’un des drapeaux situés 15 mètres plus loin. Il faut répéter plusieurs fois rapidement de gros efforts... » Quand il s’agit de se jeter à l’eau, les sauveteurs varient encore les plaisirs. « Nous avons des distances de 400 m de nage classique, mais aussi de 60 mètres à parcourir avec des planches de sauvetage. Le troisième volet, c’est le “surfski”, à savoir du kayak de vitesse. On parcourt 800 m et il faut se montrer très réactif. Qu’il s’agisse de la nage ou du kayak, on doit aussi réfléchir et s’adapter : la mer et un lac, c’est très différent. » Chaque année, le Mémorial Van Damme rassemble près de 50.000 spectateurs au stade Roi Baudouin. Preuve que les stars de l’athlétisme font rêver. On peut aussi les croiser dans certains centres sportifs Adeps. Au côté fun, le sauvetage allie un aspect très concret : il peut permettre de sauver des vies SAUVER DES VIES. Car le sauvetage sportif ne se pratique pas seulement à la côte. Les sauveteurs peuvent notamment s’entraîner au centre sportif d’Engreux. « On y dispose d’un très beau plan d’eau, le lac de Nisramont », 24 ur po rt o ut sp To e l ur po rt o ut sp To e l sauvetage ADEPS magazine explique Michel Masson, directeur du centre. « Lors des stages, nous proposons aussi du remorquage de mannequin à la piscine de Bastogne. » Ces activités peu communes attirent la curiosité des gens. « C’est une discipline très récente en Belgique. C’est original, nouveau et l’on sent un vrai intérêt. Voilà pourquoi le sauvetage a été intégré à plusieurs centres Adeps. Nos stages ont beaucoup de succès : l’an dernier, ils étaient complets. » Mieux vaut avoir un peu d’énergie en réserve. « Après une journée de compétition, on est fatigué, c’est éprouvant », sourit Noémie, qui le pratique depuis son plus jeune âge. « C’est un sport qui impose des efforts très variés et des façons de prendre son souffle qui le sont tout autant. Mais ça ne l’empêche pas d’être accessible. Avec un peu d’entraînement, on peut très vite s’amuser lors des stages, puis en compétition. » À ce côté fun, le sauvetage allie un aspect très concret : il peut permettre de sauver des vies. Peu de sports ont cet atout... D haut niveau ont besoin », appuie Nadine Michaux, directrice du centre. Dont une piste au revêtement particulièrement souple, récemment rénovée. Et un environnement remarquable et tranquille, au cœur d’une verdure omniprésente. TOUT CE DONT UN SPORTIF PEUT RÊVER. « Surtout, il y a toutes les facilités dont un sportif peut rêver », poursuit-elle. Une salle de es milliers d’heures d’entraînement musculation d’excellente qualité, un sauna et un se cachent derrière les performances jacuzzi qui facilitent la récupération... Et si la météo des champions. Les meilleurs athlètes fait la grimace, les différents halls permettent de se replier à l’intérieur. Le tout au cœur d’une des francophones n’y coupent pas. Ils sont d’ailleurs nombreux à être passés plus belles régions des Ardennes, par les centres sportifs de l’Adeps, offrant tout le loisir de s’entraîner dans Tout cela n’est les bois et autour du lac voisins, lors qui cultivent volontiers la graine pas réservé à de champion, ou à y séjourner réde sorties à pied, à vélo ou en VTT. gulièrement. Le centre sportif de Tout cela n’est pas réservé à l’élite l’élite sportive Spa-La Fraineuse, par exemple, en sportive. Le centre accueille aussi a vu s’entraîner beaucoup. d’autres disciplines comme le basket Olivia Borlée et ses frères ont couru sur sa piste ou le foot et le site de La Fraineuse est ouvert à dans leur prime jeunesse. Aujourd’hui, des athtous. Grâce aux stages Adeps pendant les valètes comme Nafissatou Thiam (lire son portrait cances, aux séjours sportifs pour le scolaire et par ailleurs) ou l’enfant du pays et spécialiste du aux cycles sportifs tout au long de l’année, des 800 m Pierre-Antoine Balhan y viennent souvent. centaines de jeunes et moins jeunes ont tout le Sans parler des nombreux espoirs et élites sportifs loisir de venir courir sur les traces de leurs chamemmenés par la Fédération francophone (LBFA). pions. Ils profitent d’installations qui seront encore Des infrastructures sportives et d’hébergement améliorées avec la fin de travaux d’extension de qualité offrent à nos champions les conditions d’ici le printemps 2015. Et ils peuvent bien sûr idéales pour s’entraîner, au pied du château classé s’initier à toutes les disciplines de l’athlétisme et bordant la piste de La Fraineuse. Un décor idylde beaucoup d’autres sports. Et, qui sait, atteindre lique. « Ils trouvent ici tout ce dont les athlètes de progressivement les sommets ? Bouger, s’amuser, apprendre DISCIPLINES 400 m, 800 m indoor, 800 m MEILLEURES PERFS 400 m — 48”16 800 m indoor — 49”78 800 m — 1’46”60 25 ur po rt o ut sp To e l athlétisme L’HEPTATHLON Centre sportif La Mosane Adresse : page 39 Points forts : 1er JOUR Si elle gagne sa vie avec l’athlétisme, c’est surtout grâce à son contrat de sportive professionnelle à l’Adeps. 100 mètres haies Situé au cœur de la vallée de la Meuse, il permet diverses activités sportives en pleine nature Spécialités : L’escalade en falaise, les stages d’équitation et aventure Saut en hauteur NAFI THIAM Lancer du poids l’avenir de l’athlétisme belge Par Benjamin Gac 200 m À seulement 20 ans, la Namuroise est l’une des sportives belges les plus populaires. Nafissatou a travaillé dur pour vivre son rêve et devenir une sportive professionnelle sous contrat à l’Adeps. N afissatou Thiam affiche un sourire resplendissant, aussi heureuse qu’émue. Nous sommes le 15 août 2014 sur la piste de Zurich. À quelques jours de ses 20 ans, l’athlète belge vient de s’offrir un cadeau inoubliable : une médaille de bronze aux Championnats d’Europe d’heptathlon, alors qu’elle était la plus jeune participante de la compétition. Aujourd’hui, celle que tout le monde appelle Nafi est déjà une locomotive de l’athlétisme belge, au même titre que les frères Borlée. « J’avoue que je vois encore tout ça comme un rêve », nous confie la Namuroise. « Jusqu’en 2013, je voyais juste l’athlétisme comme une passion. J’étais encore fort jeune. Dans les compétitions juniors, 26 c’était un peu comme si je côtoyais des enfants. C’est en participant à des championnats seniors que je me suis dit : ça y est, je veux en vivre. » Si elle gagne sa vie avec l’athlétisme, c’est grâce aux sponsors, mais surtout à son contrat de sportive professionnelle à l’Adeps. « Le jour où j’ai signé ce contrat, tout est devenu concret. Je réalise la chance que j’ai et ça me donne envie de travailler plus encore. Il faut justifier ce statut. Pour le moment, tout va bien pour moi, mais je sais que je connaîtrai aussi des moments difficiles. C’est pour ça que je poursuis des études universitaires en géographie, à Liège. » MES SACRIFICES EN VALAIENT LA PEINE. L’étudiante a un emploi du temps chargé. C’est dans ses gênes : elle a toujours eu la bougeotte. Plus jeune, elle a pratiqué de très nombreux sports. « Je faisais beaucoup de stages Adeps. J’ai pratiqué la voile, le badminton, le judo... J’ai aussi joué au basket en club, avec mon petit frère. J’adorais l’ambiance dans l’équipe. » À l’âge de 12 ans, la jeune sportive s’est finalement concentrée sur l’athlé. « Cela a toujours été mon sport préféré. Ce que j’aime, c’est sa diversité. » ADEPS magazine NAFI THIAM EN 3 EXPLOITS 200 mètres « MAMAN M’A DEMANDÉ : TU VEUX FAIRE DE L’ATHLÉ ? » La réussite d’un jeune talent est pratiquement impossible sans un bon encadrement. Dans le cas de Nafi Thiam, deux personnes ont joué un rôle essentiel : son entraîneur, Roger Lespagnard, et sa maman. « Roger m’entraîne depuis déjà six ans. On n’est pas toujours d’accord, mais j’arrive parfois à le faire changer d’avis... même s’il a souvent raison », sourit Nafi. « Quant à maman, c’est elle qui m’a demandé, quand j’avais 7 ans, si je voulais faire de l’athlétisme. Elle était seule avec quatre enfants, elle faisait le trajet entre Namur et Bruxelles tous les jours et se démenait pour nous conduire à gauche et à droite... en train. D’ailleurs, pour ne pas s’ennuyer pendant mes entraînements, elle s’est elle-même inscrite au club d’athlétisme. » 2e JOUR Saut en longueur Lancer du javelot 800 mètres 800 m « Jusqu’en 2013, je voyais juste l’athlétisme comme une passion. J’étais encore fort jeune » Une diversité bien présente dans sa discipline d’excellence : l’heptathlon, qui combine les épreuves du 100 mètres haies, du saut en hauteur, du lancer du poids, du 200 mètres, du saut en longueur, du lancer du javelot et du 800 mètres. Cette discipline complète est forcément très exigeante. Pour atteindre les sommets, Nafi Thiam a dû faire des sacrifices. « Quand j’étais en cinquième secondaire, j’allais d’abord à l’école à Namur, puis je prenais le train jusqu’à Liège, puis je revenais chez moi à Rhisnes. Je faisais mes devoirs dans le train et comme je rentrais tard, je mangeais souvent seule. À cet âge-là, on a aussi envie de voir ses amis et pour moi, ce n’était souvent pas possible. Ce rythme a duré deux ans. Parfois, j’en avais marre. Mais je ne regrette rien : tous ces sacrifices en valaient largement la peine. » Les efforts de Nafissatou ont payé. Elle semble même promise, un jour, à décrocher une médaille olympique. Mais elle ne le dira pas : elle est bien trop modeste pour cela. « Aux Jeux de Rio, en 2016, je n’aurai que 21 ans. Cela reste très jeune par rapport aux autres filles. Je ne vais pas trop me mettre la pression ! Je serai probablement mieux placée aux Jeux de 2020, voire de 2024. » L’avenir lui appartient... Bouger, s’amuser, apprendre 3 février 2013 : nouveau record du monde junior de l’heptathlon en salle, avec 4.558 points. Hélas, le record n’est pas validé, car le contrôle, qui aurait dû être fait le soir même, n’est réalisé que le lendemain. « Un record du monde, c’est une fois dans une vie. J’étais aux anges. Quand j’ai appris qu’il ne serait pas homologué pour des erreurs commises par des personnes extérieures, j’ai été dégoûtée. Cette mésaventure a changé ma vision des choses. Je suis devenue d’un coup plus adulte. » 19 juillet 2013 : médaille d’or aux Championnats d’Europe juniors à Rieti, en battant le record de Belgique. « C’était un vrai objectif de gagner et j’avais une certaine pression. Quand j’ai obtenu cette médaille, ça m’a fait un bien fou : comme une bouée de sauvetage après le douloureux épisode du record. » 15 août 2014 : médaille de bronze aux Championnats d’Europe seniors à Zurich. « Je m’y étais rendue sans stress. J’avais eu quelques blessures durant ma préparation et je ne savais pas quel niveau je pourrais atteindre. Au final, tout s’est bien passé. Cette troisième place était inattendue et reste un superbe souvenir. » 27 Raid-bivouac Centre sportif Le Liry Centre sportif L’Hydrion COURSE D’ORIENTATION La carte au trésor ur po rt o ut sp To e l ur po rt o ut sp To e l Course d’orientation Adresse : page 39 Points forts : Un environnement exceptionnel qui a permis au centre de développer les sports liés à la forêt et à la rivière Spécialités : Course d’orientation, kayak et VTT, classes vertes Adresse : page 39 Points forts : Une piscine de 50 x 16 m en plein air et chauffée à 26°, une très large palettes d’activités sportives et culturelles Spécialités : Natation, plongée sous-marine, rallyes pédestres Par Benjamin Gac En course d’orientation, la carte est un objet essentiel. Apprendre à la lire tout en courant, c’est un art qui s’apprend notamment à l’Adeps. Découverte d’un sport nature qui met tous les sens en éveil. RAID-BIVOUAC La grande aventure L a carte est sous nos yeux. On peut la tenir à une main. Elle est très détaillée et comporte toute une série de symboles. Des ronds, des triangles, des lignes droites et courbes. Elle comprend aussi 20 numéros. « Le nageur a besoin d’une piscine, le hockeyeur d’un terrain de jeu. Nous avons besoin de cartes d’orientation ! », résume Jean-Noël Debehogne, conseiller technique de la Fédération régionale des Sports d’Orientation. Ce passionné pratique ce sport depuis 1972. « Ce sont les orienteurs eux-mêmes qui l’élaborent. Une seule carte peut nécessiter jusqu’à 100 heures de travail ! Grâce à cela, la course d’orientation est très bien développée en Belgique et tous les centres Adeps situés en zones boisées proposent des parcours. » Encore faut-il savoir la déchiffrer. « On n’est pas dans un jogging balisé. D’un point à l’autre, le concurrent doit lui-même chercher son chemin. Voilà pourquoi nous conseillons de faire la première course avec un initié. Mais on comprend très vite le principe ! » C’est dans cet esprit d’entraide que sont organisés les stages Adeps. « Nous y accueillons à la fois des stagiaires qui découvrent la discipline et d’autres déjà habitués à l’orientation, explique Vinciane Mulpas, chef d’activités au centre sportif d’Engreux et entraîneuse de jeunes à la Fédération. Une partie du programme est commune, ce qui permet aux habitués de partager leur savoir-faire avec les débutants. S’agissant d’un sport technique et complet, cette dynamique collective est importante. » 28 Par Benjamin Gac DES COURSES EN VILLE AUSSI 80 % La course d’orientation se pratique dès 7 ans et propose des parcours adaptés, que chacun peut parcourir à son rythme. « Le débutant va surtout marcher. Il va se tromper, il va chercher. Le compétiteur de haut niveau, lui, ne s’arrêtera pas de courir. Les meilleurs font 12 kilomètres en 1h15. C’est très rapide, car il faut trouver son chemin à travers tout et en dépit du relief. Lire sa carte en courant, c’est tout un métier ! » ADEPS magazine des courses d’orientation ont lieu dans les bois. Mais il en existe aussi dans les parcs urbains et même dans les villes : c’est ce qu’on appelle des « sprints urbains». Jean-Noël Debehogne : « On organise même des courses au cœur de Bruxelles. Avec un poste de contrôle au pied du Manneken Pis, un autre au milieu de la place Royale... Une autre façon de découvrir la ville. » Kayak, VTT, randonnées, parcours-corde : les ados qui participent aux stages de raid-bivouac goûtent à tout durant cinq jours. Tout en apprenant à vivre ensemble et à camper en pleine nature. Ç a, c’est du sport ! Le raid-bivouac fait partie de la vague des nouveaux stages proposés par l’Adeps. Et ils fonctionnent très bien : la plupart affichent même complet. Ce défi d’une semaine destiné aux adolescents a l’avantage d’en offrir pour tous les goûts. Chaque jour, le groupe voyage d’un endroit à un autre avec presque à chaque fois un moyen de locomotion différent. « Nous faisons du VTT, du kayak, de la randonnée, des parcours-corde et aussi de l’initiation à la course d’orientation », explique Angélique De Koninck, monitrice de stage raid-bivouac. « Sur l’ensemble des cinq jours, on fait plus de 100 kilomètres, tous moyens de transport confondus. Pourtant, le soir, les stagiaires ne semblent pas trop fatigués. Et ils adorent tous cette grande aventure. » Mais ce qui fait le succès du raid-bivouac, ce n’est pas seulement sa diversité, c’est aussi LE RAID EN QUELQUES CHIFFRES 100 3 24 24 5 kilomètres moyens de transports h/ jours Bouger, s’amuser, apprendre le fait qu’on dépasse largement le cadre du stage sportif classique. « Chaque jour, nous dormons sous tente à un endroit différent. Nous vivons donc ensemble 24 heures sur 24 et c’est une formidable expérience humaine. Les liens se tissent très vite et beaucoup de stagiaires se font de nouveaux amis. On les sent très soudés en fin de semaine et ils sont nombreux à échanger leurs coordonnées pour se revoir », sourit Angélique. AUTOUR DU FEU DE CAMP. Installer un campement de fortune sur un nouvel emplacement tous les soirs demande forcément une certaine logistique. « Les stagiaires ne doivent pas porter leurs affaires pendant la journée : on les apporte sur le lieu du bivouac. On essaie d’arriver sur place vers 16h, car nous devons encore monter les tentes tous ensemble et installer le camp. On ne doit pas non plus être trop chargé. On demande donc aux jeunes de prendre des sacs de 10 à 13 kilos maximum. On apprend aussi à prendre soin du matériel et à faire attention à l’autre. » Chaque soir, après l’effort, il y a une récompense bien méritée : les jeunes du bivouac s’installent autour d’un grand feu. « Les filles aiment chanter, mais les garçons pas trop... On essaie alors de varier et on fait aussi des jeux de rôle et des blind-tests. Ce sont vraiment de super moments. » 29 Voile Centre sportif Le Grand Large VTT ur po rt o ut sp To e l ur po rt o ut sp To e l VTT Centre sportif Le Cierneau Adresse : page 39 Points forts : Un plan d’eau de 45 ha Une infrastructure sportive complète pour un éventail d’activités sportives particulièrement diversifié Spécialités : VTT, sports nautiques, stages Sport Aventure Adresse : page 39 Points forts : Le plus vaste plan d’eau de Belgique Un cadre idéal pour la pratique de tous les sports nautiques Spécialités : Planche à voile et voile sur tous les types de dériveurs jusqu’au catamaran, canoë, kayak, beachvolley La course aux étoiles QUELQUES NŒUDS MARINS Par Thibaut Hugé La mise en place de la filière PROgression révolutionne l’apprentissage du vélo tout terrain à l’Adeps. Nœud de chaise Q ui n’a jamais entendu parler des célèbres étoiles délivrées par l’école de ski française ? C’est sur une base comparable que l’Adeps a établi sa filière PROgression et, notamment, revu son programme de stages VTT (entre autres sports, comme on le lira pages 8 à 11). Par le passé, les stages se différenciaient entre séjours découverte, initiation ou perfectionnement, avec des groupes pas toujours très homogènes. Désormais, ceux qui le souhaitent peuvent emprunter un véritable ascenseur vers les sommets avec la perspective de participer à des stages en compagnie d’anciens professionnels des deux roues, issus du tout terrain ou de la route. « Notre philosophie vise à tirer nos stagiaires et le VTT vers le haut », explique John Dubois, chef d’activités au centre Adeps de Péronnes, où le VTT tient le haut du pavé durant la période estivale (comme à Spa, Loverval ou Chiny). « Plutôt que de proposer des sorties rando-VTT, nous voulons offrir un apprentissage plus global et poussé d’une discipline où il y a beaucoup à intégrer afin de bien maîtriser son vélo et d’éviter les accidents. » UNE MASTER CLASS EN 2016. Aux premiers coups de pédale au sein de stages PassPROgression peut ensuite s’ajouter, selon les compétences et les envies de chacun, une course aux étoiles, qui sont au nombre de trois. Chacune est délivrée après avoir prouvé ses acquis sur différents points : comportement, endurance, technique, mécanique... « Au sommet de la pyramide, une Master Class devrait voir le jour dès 2016. Elle concerne ceux qui 30 VOILE Noeud de 8 à l’eau dès le premier jour Noeud plat Par Benjamin Gac Quentin Bertholet 27 ans 3 saisons de cyclo-cross dans l’équipe WallonieBruxelles Son objectif au sein de l’ADEPS : partager son expérience et motiver les stagiaires ADEPS magazine ont le niveau pour faire de la compétition. Soit, à titre d’exemple, environ 15 % des stagiaires qui passent par Péronnes », souligne John Dubois, du haut de ses 20 ans de pratique. Un ultime échelon où l’on retrouvera au sein de l’encadrement, parmi d’autres sportifs de renom, Quentin Bertholet, qui vient de pendre son vélo au clou à 27 ans, après trois saisons dans l’équipe cycliste Wallonie-Bruxelles. « C’est important de partager mon expérience du vélo et de transmettre les trucs et souvenirs que j’ai accumulés durant ma carrière. Et surtout, de faire aimer aux plus jeunes ce sport fantastique, qu’il soit pratiqué sur route ou en tout terrain », détaille celui qui brilla aussi souvent en cyclo-cross. « Quand j’ai débarqué en équipe nationale de cyclo-cross, la présence d’athlètes de référence m’a donné un sacré coup de motivation supplémentaire. Si, à mon niveau, je pouvais faire de même avec les jeunes, ce serait fantastique. » La voile est un sport technique, mais accessible : lors d’une semaine d’initiation, les stagiaires naviguent dès les premières heures et sont autonomes sur un bateau après seulement cinq jours. L e talkie-walkie résonne : « Prochain départ à 10h43 ! » On s’agite sur le site du centre Adeps du Cierneau, à Froidchapelle, au bord des Lacs de l’Eau d’Heure, le plus large point d’eau de Belgique. Et l’un des plus fréquentés : pour la voile, le centre dispose de plus de 100 bateaux. Aujourd’hui, c’est jour de régate. Pour de nombreux pratiquants, c’est enfin le moment de se lancer dans le bain de la compétition, après tant d’heures passées à s’entraîner. Les participants à cette première course ont derrière eux deux ou trois semaines de stage. Alors que le vent souffle fort, ils font preuve d’une belle assurance pour des adolescents. Il n’y a pas de secret : pour apprendre à naviguer, il faut se jeter à l’eau et c’est ce qu’encouragent les moniteurs Adeps. « Au début d’un stage d’initiation, on apprend la terminologie, les consignes et les nœuds. Puis, dès la première matinée, on met déjà le stagiaire sur un parcours », explique Anne Dulier, monitrice et chef d’activités au Cierneau. « Dans un premier temps, les enfants se rendent compte que le bateau a un peu le dessus. Ils vont devoir surmonter des difficultés et le premier stage de cinq jours sert à cela. À la fin de cette première semaine, ils sont autonomes et c’est une première victoire. » Ces navigateurs en herbe auront aussi appris deux choses essentielles. La première, c’est le fair-play. « Il est impératif de s’entraider. Quand on peut donner un coup de main à quelqu’un qui a chaviré, on le fait. C’est ce qui fait l’esprit marin, l’esprit du sport nautique. » La seconde, c’est la sécurité. Voilà pourquoi il y a un moniteur pour six stagiaires, en plus de moniteurs exclusivement en charge de la sécurité. « Le site est très grand et certains enfants se sentent plus en sécurité sur des plans d’eau plus petits, comme à Péronnes ou à Seneffe. Mais il n’y a pas plus de risque. L’apprentissage se fait de la même manière partout. » Avec enthousiasme et le vent dans la voile. Bouger, s’amuser, apprendre STAGES POUR ADULTES Nouveauté en 2015 : des stages d’initiation destinés aux adultes. « Auparavant, ils étaient dans des groupes avec les ados. Il y aura désormais une programmation spécifique pour eux », explique Anne Dulier. « Entre 18 et 25 ans, les adultes ont les mêmes dispositions que les adolescents pour apprendre la voile, la planche ou le catamaran. Les personnes de plus de 25 ans sont souvent moins impulsives. Notre rôle, c’est qu’ils évitent de se poser trop de questions pour réussir à apprendre à naviguer. Et ça se passe très bien. » 31 Centre sportif Le Blocry Centre sportif et nautique La Marlette AVIRON Adresse : page 39 Points forts : L’une des infrastructures sportives les plus complètes d’Europe On y pratique plus de 30 disciplines Spécialités : Gymnastique, natation, escalade, sports de ballon, de raquettes, de combat Adresse : page 39 Points forts : Qualité de l’accueil pour les sportifs de tous niveaux Grand nombre d’activités nautiques et terrestres Spécialités : Aviron (seul centre Adeps à le proposer), kayak, voile et planche à voile Un sport complet au grand air NATATION Comme un poisson dans l’eau Par Benjamin Gac Bruno Lewuillon, 22 fois champion de Belgique, détaille les nombreux atouts de l’aviron, une discipline nautique qui se pratique seul ou en équipe. L ’aviron n’est pas un sport très connu chez nous. Pour mieux comprendre les secrets de cette discipline, nous avons interrogé Bruno Lewuillon. Ce sexagénaire a un solide palmarès derrière lui : il a été sacré champion de Belgique à 22 reprises, il a terminé 4e du championnat du monde indoor et avec son frère Alain (4e aux JO de Séoul), il a même traversé l’Atlantique à la rame. Voici, selon lui, les principaux atouts de ce sport nautique enseigné par l’Adeps. UN SPORT AU GRAND AIR. « Si la saison des compétitions dure de mars à octobre, l’aviron se pratique toute l’année. Sauf quand le point d’eau est gelé, évidemment ! On a la chance d’avoir un cadre idéal : Seneffe dispose du plus bel endroit de Belgique pour pratiquer l’aviron, car le canal est à l’abri du vent et il présente de longues lignes droites, ce qui évite de devoir se retourner trop souvent, le rameur étant installé dos à la direction du bateau. L’endroit est tellement réputé que nous recevons même des étrangers, comme récemment des Canadiens ou l’équipe olympique norvégienne. » UN SPORT DE SENSATIONS. « C’est un sport sur l’eau, mais aussi un sport de glisse avec les sensations de vitesse qui l’accompagnent. Un équipage à huit parcourt 2.000 mètres en 32 ur po rt o ut sp To e l ur po rt o ut sp To e l Natation Aviron 5 minutes 30, soit du 22 kilomètres/heure. À la force des bras, c’est très rapide ! » UN SPORT COMPLET. « L’aviron est certainement l’une des disciplines les plus complètes. Il fait travailler presque tous les muscles du corps. Ceux qui pratiquent l’aviron à un haut niveau s’entraînent quatre heures par jour. Pour les autres, c’est chacun son rythme. C’est un sport qui demande aussi un gros effort de concentration. Une étude a même montré que parmi tous les athlètes des derniers Jeux Olympiques, les rameurs avaient le QI le plus élevé ! » Par Thibaut Hugé UN SPORT COMPLET L’aviron fait partie des sports qui font travailler pratiquement tous les muscles du corps. En voici un petit panel : FACE Grand pectoral connaître que les débuts en aviron ne sont pas simples. Mais une fois que l’on a acquis les premiers gestes, on se débrouille vite. Ce qui est intéressant dans cette discipline technique, c’est que l’on peut toujours progresser et qu’elle peut être pratiquée à tout âge. » UN SPORT D’ÉQUIPE. « L’aviron peut se pratiquer seul, mais aussi à deux, quatre ou huit. Dans ces cas-là, on doit se mettre au service de l’équipe, on ne peut pas jouer la vedette. Ce n’est pas comme dans certains sports où l’on touche le ballon chacun son tour. Ici, c’est tous ensemble et l’effort est gratuit. » ADEPS magazine Trapèze Triceps Biceps Lombaires Abdominaux Quadriceps Se sentir à l’aise dans un bassin avant d’apprendre à pratiquer des longueurs, une philosophie d’apprentissage de plus en plus appliquée dans les écoles de natation. Et soutenue par l’Adeps. DOS Deltoïdes UN SPORT TECHNIQUE. « Il faut re- UN MILIEU INCONNU POUR L’ENFANT. Grands fessiers Ischios Mollets et soléaires A ppréhender l’eau dans ses trois dimensions avant d’apprendre à nager. Cette philosophie d’apprentissage se répand comme une traînée de poudre dans les bassins. Avec, au cœur du concept, la notion de plaisir. Plus question ici de contraindre l’enfant – ou l’adulte – à plonger seul dans l’eau jusqu’à ce qu’il parvienne, à bout de souffle et après avoir bu plusieurs fois la tasse, à réaliser une première longueur qui ne lui laissera pas que de bons souvenirs. Ce qui importe avant tout, c’est qu’il soit à l’aise dans un milieu qu’il découvre. Le reste suivra progressivement et naturellement. « Il ne s’agit plus d’apprendre directement la natation, mais plutôt le bien-être dans l’eau », indique Majo Brankart, chef d’activités au centre sportif Adeps du Blanc Gravier. « À partir de là peut venir se greffer l’apprentissage des nages sur une base solide. » Avant 6 ou 7 ans, un jeune veut avant tout jouer, pas faire des longueurs. À Louvain-la-Neuve, l’école de natation Les Rainettes applique cette philosophie au quotidien. « L’eau constitue un milieu inconnu pour l’enfant. Pour lui permettre d’évoluer dans sa façon de l’apprivoiser, nous utilisons par exemple des planches et d’autres éléments en mousse », détaille Véronique Brisy, responsable de l’école. « Avant 6 ou 7 ans, un jeune veut avant tout jouer, pas faire des longueurs. Cette nouvelle logique d’apprentissage progressif rencontre son souhait tout en lui inculquant ce dont il a besoin pour être à l’aise dans l’eau. Pour nous, c’est le fondement. Il n’est pas souhaitable d’apprendre la brasse, le crawl ou le dos avant de se sentir dans son élément. Le reste viendra plus facilement par la suite. » Différentes étapes sont possibles, en fonction de l’âge, notamment. Les enfants peuvent découvrir l’eau au toucher en s’appuyant sur des comptines, par exemple, ou réaliser un « combat de coqs » à l’aide de planches. Ensuite, ils pourront éprouver l’immersion en réalisant un puzzle au bord du bassin dont les pièces sont éparpillées sous l’eau. Les exercices sont multiples et évolutifs, pour s’adapter aux désirs de l’enfant. Petit à petit, ils le poussent à effectuer de premiers déplacements. « Les enfants sont maîtres de leur apprentissage », insiste Majo Brankart. Au bout du compte, ils seront mieux armés pour se jeter définitivement à l’eau, dans une optique de loisir… ou de compétition. Bouger, s’amuser, apprendre 33 ur po rt o ut sp To e l Glisse et rando LES ARCS 2 SAISONS Randonnée, rafting, VTT, escalade, orientation, kayak, hydrospeed,... GLISSE ET RANDO La montagne été comme hiver Ski alpin, ski hors-piste, snowboard,... Par Benjamin Gac Comme de nombreux stagiaires, l’ancienne médaillée olympique belge de natation Ingrid Lempereur est tombée sous le charme des randonnées à la montagne, grâce à deux séjours aux Arcs. C « ’est l’aventure, dans un endroit rêvé et au sein d’une nature préservée. » Daniel Hanquet ne manque pas de qualificatifs pour décrire ses nombreux séjours à la montagne, au centre sportif Adeps Les Arcs en Montagne, où ce Brabançon est désormais chef d’activités. Il faut dire que l’endroit, situé dans la célèbre station française de Haute Tarentaise, a tout pour plaire aux amateurs de sport en quête de dépaysement. On pense évidemment aux sports de glisse en hiver : ski alpin, snowboard, etc. Mais l’été offre encore plus de possibilités de séjours sportifs, avec d’innombrables formules de stages non seulement pour les jeunes, mais aussi pour les publics adultes et seniors. La randonnée, pour un premier contact en douceur jusqu’à 34 une pratique intensive, tient le haut du pavé. Avec l’opportunité de vivre l’expérience d’une ou plusieurs nuitées en refuge de haute montagne, selon la formule choisie. Autour de ces balades au grand air de la montagne viennent se greffer plein d’autres activités : bien-être (gym douce, aquagym, stretching, relaxation...), yoga (pour débutants et confirmés) et multisports (rafting, VTT, escalade, orientation…). Seul, en famille ou entre amis, il y en a pour tous les profils et tous les goûts. REMÈDE ANTI-STRESS. « Le dépaysement est total ! », confirme, enthousiaste, l’ancienne championne olympique Ingrid Lempereur. Elle fut la première Belge à décrocher une médaille olympique en natation. C’était en 1984, à Los Angeles. Depuis cette époque, elle a quitté les bassins pour devenir adepte des séjours en montagne. « Par deux fois, je me suis déjà rendue aux Arcs. La première pour un séjour bien-être, avec notamment une nuit en refuge. La seconde pour un séjour trek, soit une semaine complète au sein du parc de la Vanoise, avec des nuits en refuge. C’est sûr, il y aura une troisième fois... » ADEPS magazine Aucun doute : l’Arlonaise, qui doit jongler au quotidien entre ses activités professionnelles et son rôle de maman d’une famille nombreuse, est tombée sous le charme des Arcs et de la région. Ainsi que des moments chaleureux passés en refuge après une longue journée bottines aux pieds sur les sentiers de randonnée. « Quand je me sens dépassée par le stress de la vie quotidienne, je repense à tous ces moments passés aux Arcs. Ces séjours vous permettent réellement de sortir de votre quotidien. J’oublie tout, c’est comme si j’appuyais sur le bouton pause dans ma vie ! Qui plus est, on apprend à y connaître les gens de manière plus vraie et cela permet de prendre du recul par rapport à notre manière de fonctionner, en nous contentant des seules choses dont nous avons réellement besoin. » SÉJOURS CLÉS SUR PORTE. Et pas besoin d’emmener dans son sac un passé olympique. Encadré par des guides de haute montagne et des moniteurs compétents, chacun trouvera son bonheur en fonction de ses capacités sportives, de son âge ou de sa motivation. Enfant, ado, adulte ou senior, qu’il s’y rende seul, en famille, en groupe ou en club. « Par crainte de la montagne ou par manque d’opportunité, beaucoup ne découvrent ce type de randonnée que sur le tard. Le plus souvent, les adultes que je côtoie regrettent de ne pas avoir franchi le pas beaucoup plus tôt », ajoute Daniel Hanquet, qui se rend aux Arcs depuis plus de vingt ans. « Car la montagne, c’est la vie en pleine nature avec à la fois la tranquillité, la découverte, des paysages à couper le souffle et des sentiers magnifiques, des animaux en abondance et des nuits étoilées. Tout en profitant, dans le cadre des séjours proposés par l’Adeps, d’un système clé sur porte avec guides qualifiés qui devrait rassurer les plus timorés. » DES STAGES DE SKI HORS-PISTE Le ski hors-piste n’a généralement pas bonne presse, car il est associé à la notion de danger. Le centre sportif des Arcs en Montagne contredit cette idée. On peut y vivre une semaine complète de stage de glisse, ski ou snowboard, en dehors des pistes balisées. Et ce, dans des conditions de sécurité maximales. « Plutôt que de laisser les gens faire n’importe quoi, des moniteurs spécialisés de l’UCPA (ndlr : le cousin français de l’Adeps) encadrent tous les séjours hivernaux au centre Adeps et offrent un accompagnement et un équipement adaptés à ce type d’activité », commente Jean-Paul Goedert, responsable du centre des Arcs. L’offre existe depuis longtemps et rencontre toujours un franc succès, à l’instar d’ailleurs de toutes les activités proposées sur le site en hiver. « Il faut évidemment que les conditions pour la pratique du hors-piste soient bonnes. Et cela s’adresse à des sportifs en quête de nouvelles sensations qui ont déjà un niveau correct. » Bouger, s’amuser, apprendre ACCESSIBLE AU PLUS GRAND NOMBRE Hors de prix, les vacances à la montagne ? L’Adeps parvient à casser ce cliché en proposant, été comme hiver, des séjours tout compris à des tarifs imbattables, tant pour les adultes que pour les enfants, les familles ou les groupes (écoles, clubs, fédérations...). « Notre volonté, en tant que service public, est de proposer des offres de qualité au plus grand nombre, indique Jean-Paul Goedert. Quitte à susciter de la méfiance chez certains qui n’osent pas croire que l’on puisse offrir de la qualité à un tel prix. C’est pourtant vrai ! » Outre les randonnées en été et la glisse en hiver, il est aussi possible de profiter des infrastructures (terrain de tennis, piscine, terrain multisports...) et, selon le type de séjour choisi, de découvrir d’autres disciplines, allant des activités de relaxation comme le yoga à l’escalade ou au rafting. 35 s se rè u s p o ça e z v ss e pa c h de Points verts Infos ? LES POINTS VERTS Un concept qui marche Par Nicolas Ribaudo Les bonnes vieilles marches Adeps abordent leur 42e édition. Elles génèrent toujours une formidable dynamique entre des centaines de groupements organisateurs et des milliers de participants. L orsqu’en 1972, le service Sport pour Tous lance son opération « Les sentiers Adeps de marche » rebaptisés Points verts depuis -, le programme compte 75 rendez-vous. Aujourd’hui, le calendrier en contient plus de 900. Tous les dimanches et jours fériés, des marches Adeps sont organisées en Wallonie et à Bruxelles. Des centaines de groupements attirent des milliers de participants. Ces organisateurs sont variés : clubs sportifs, syndicats d’initiative, associations de parents, sociétés folkloriques... Anne-Marie Verhoeven, qui a géré les Points verts pendant quarante ans, explique pourquoi les gens rêvent encore du caractère éphémère et original d’une bonne marche: « À l’heure où tout est de plus en plus codifié, paramétré, mesuré et calculé, flécher temporairement un parcours loin des sentiers battus, c’est faire preuve de recherche perpétuelle. Choisir, en fonction de l’instant et des saisons, la traversée d’une prairie, le passage sur un layon forestier ou l’étroitesse d’une ruelle, c’est démontrer son sens de l’innovation et son amour pour un environnement et sa région. Je crois aux pouvoirs de la création et de l’imagination, à la richesse dans la variété des paysages et des terroirs, aux regards multiples portés sur une cité, un hameau, un village…» ADEPS magazine il est malaisé de dresser le profil type du randonneur Adeps. Tout comme il reste difficile de préciser le nombre exact de participants. Anna Oger, l’actuelle responsable des Points verts, précise : « Les données relatives à la fréquentation sont communiquées par les organisateurs à l’issue de chaque marche sur la base d’un rapport d’activités. Certains ne renseignent pas toujours le nombre de participants sur les différents circuits et l’on estime à 10 % la proportion de marcheurs qui ne passent pas par le secrétariat. » Des milliers de marcheurs anonymes participent aux Points verts Toutes les marches ne se déroulent pas dans les bois. Certaines ont pour cadre des centres urbains ou industriels, mais elles poursuivent toutes le même but : offrir un regard sur le patrimoine paysager, culinaire et culturel. Pour ce qui est de l’âge moyen, les chiffres se basent sur les affiliations. En 2011, année du renouvellement des cartes de membres pour cinq ans, les Points verts ont enregistré 10.365 inscriptions. La tranche d’âge la plus représentée est celle des 5059 ans avec 25 %, suivie par les 60-69 avec 23 % et les quadras avec 15 %. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Mais l’on ne peut être catégorique : cette carte est facultative et n’est pas nécessaire pour prendre le départ d’un Point vert. Certains marchent régulièrement, d’autres très occasionnellement, par exemple pour accompagner des amis. La participation dépend aussi fortement de la météo. Anna Oger : « En janvier 2013, avec un hiver rude, la marche d’Erpent a rassemblé 437 personnes. En 2014, elles étaient presque trois fois plus nombreuses. Le temps clément de la première partie de l’année nous a valu une fréquentation exceptionnelle. » UN PUBLIC FAMILIAL. Des milliers de marcheurs anonymes participent aux Points verts. Comme l’heure de départ est libre entre 9 et 18 h, ils se présentent généralement en petits groupes. Le public est plutôt familial : les Points verts rassemblent les générations et gomment les inégalités sociales, mais même si l’on Organiser un Point vert ne s’improvise pas, même si l’Adeps coordonne le calendrier, met du matériel à la disposition des comités, prend en charge l’assurance des marcheurs et intervient financièrement à hauteur de 50 euros. Pour que les participants ne soient pas livrés à eux-mêmes, les Le calendrier contient plus de 900 rendez-vous Points verts 36 Adeps Sport pour tous/ Points verts Anna Oger : 081/83 03 89 [email protected] Facebook : possède certaines données statistiques, Points verts Adeps UNE ORGANISATION POINTUE. Retrouvez toutes les dates 2015 des rendez-vous Points verts dans notre brochure disponible au secrétariat de chaque Point Vert. SUR LE TERRAIN Jean-Luc, dirigeant d’un club de marche : « Notre programme est basé sur les Points verts, qui sont des organisations bien structurées. Les membres de mon club se rendent en groupe aux Points verts des autres comités ayant participé à notre activité. C’est une sorte d’échange. Les Points verts permettent de se promener et ils aident à la découverte d’une province, d’une région ou d’un village. Bouger permet d’évacuer le stress. Marcher seul, c’est se ressourcer. Marcher en famille ou entre amis, c’est un moment privilégié pour parler ensemble et nouer le dialogue. » comités organisateurs doivent s’investir : demander les autorisations à la commune, alerter le département Nature et Forêts, flécher les trois circuits obligatoires (5, 10 et 20 km), dessiner un plan, louer une salle, prévoir des points de ravitaillement, assurer un secrétariat de 9 à 18 heures… « En général, tout se passe bien. Le seul problème, c’est l’enlèvement du fléchage. Même si le matériel est biodégradable, les organisateurs sont censés ne rien laisser sur le parcours », conclut Anna Oger. « En 2013, deux exclusions seulement ont été prononcées par l’Adeps. Pour assurer un bon service, nous comptons sur la collaboration de nos délégués. Ceux-ci remettent un rapport complet sur le déroulement de l’organisation. Ils s’assurent que toutes les démarches administratives ont été effectuées, que le secrétariat gère bien son travail et que les indications sur les circuits sont claires. Et comme le public est familial, ils vérifient aussi que les prix pratiqués sont démocratiques. » Bouger, s’amuser, apprendre Plus d’informations concernant les Points verts sur www.adeps.be 37 s se rè u s p o ça e z v ss e pa c h de Centre sportif La Ferme du Château Adresse : page 39 Points forts : Un large programme d’activités sportives au cœur d’un vaste domaine boisé Spécialités : Escrime, frisbee, roller, hockey, crosse canadienne… 1 3 2 4 11 12 9 7 13 10 8 6 5 18 L’ADEPS, CE SONT… 16 65 sports à la portée de tous Par Philippe Berkenbaum Les 18 centres sportifs de l’Adeps vous accueillent toute l’année pour vous initier ou vous perfectionner dans pas moins de 65 disciplines sportives. Seul, en groupe ou en famille. PRO… GRESSER Tout au long de l’année scolaire et pendant les vacances, l’Adeps propose un large éventail d’activités sportives pour les enfants, les ados, les adultes, les moins valides et les écoles. Dix-sept centres sportifs en Wallonie et à Bruxelles et celui des Arcs, dans les Alpes françaises, organisent le « Sport en vacances », à savoir plus de 1.200 stages dans pas moins de 65 disciplines sportives différentes pour les jeunes de 3 à 18 ans, les familles et les seniors, en internat ou en externat. Comme vous l’avez lu en pages 8 à 11, de nouvelles filières seront mises en place à partir de 2015 pour favoriser l’apprentissage progressif dans le respect du développement naturel des enfants, pour encourager les ados à retrouver le plaisir du sport après l’avoir perdu ou pour les adultes et seniors soucieux de garder la forme et le bien-être. 38 17 15 14 Les 18 centres sportifs de l’adeps POUR TOUS LES GOÛTS LES 15 STAGES LES PLUS PRATIQUÉS EN 2013 1.Multisports 2. Éveil à la motricité 3. Sports collectifs 4.Athlétisme 5.Badminton 6.Natation 7.Gymnastique 8. Sports de raquettes 9.Zap’Sport 10. Danse moderne 11. Multisports et sciences 12. Gymnastique artistique 13.Escalade 14. Sports nature 15.Football ADEPS magazine Des stages Sport et sciences ou expression corporelle invitent aussi les jeunes à combiner chaque jour, pendant une semaine, 3 heures de sport avec des activités culturelles ou scientifiques. Des stages Zap’Sport et Zap’Aventure (nature, aventure, multisports-ados) s’adressent aux adolescents et jeunes adultes tentés par le sport, mais qui n’en pratiquent pas ou plus régulièrement. Et pour les enfants moins valides, les stages Handi spécial sport proposent des activités sportives stimulantes adaptées à leurs handicaps. PAS SEULEMENT PENDANT LES VACANCES Mais l’Adeps n’organise pas seulement des stages pendant les vacances. Toute l’année durant, ses centres sportifs urbains accueillent tous ceux, quel que soit leur âge, qui souhaitent entretenir leur condition physique en suivant un ou plusieurs cycles sportifs, une ou plusieurs fois par semaine. Quant aux écoles, elles ont accès pendant l’année à différentes formules allant de la journée au séjour sportif d’une semaine, pour permettre aux élèves de découvrir un ou plusieurs sports qu’ils n’ont pas l’occasion de pratiquer dans leur école. 1 Anderlecht Rue des Grives, 53 1070 Anderlecht Tél : 02 672 93 30 [email protected] www.adeps.be/anderlecht 2 Forêt de Soignes Chaussée de Wavre, 2057 1160 Auderghem Tél : 02 672 93 30 [email protected] www.adeps.be/auderghem 3 La Woluwe Avenue Mounier, 87 1200 Woluwe-Saint-Lambert Tél : 02 672 93 30 [email protected] www.adeps.be/woluwe 4 Le Blocry Place des Sports, 3 1348 Louvain-la-Neuve Tél : 010 45 10 41 [email protected] www.adeps.be/lln 5 Le Cierneau Site des lacs de l’Eau d’Heure Rue de Cierneau, 4 6440 Froidchapelle Tél : 071 64 10 10 [email protected] www.adeps.be/froidchapelle 6 La Sapinette 9 Le Grand Large Avenue du Lac, 56 7640 Péronnes Tél : 069 44 20 70 [email protected] www.adeps.be/peronnes 10 La Mosane La Ferme du Château Allée du Stade, 3 5100 Jambes Tél : 081 32 23 50 [email protected] www.adeps.be/jambes La Marlette Domaine de l’Université Allée des Sports P63 4000 Liège Tél : 04 366 39 38 [email protected] www.adeps.be/liege Allée des Sports, 12 6280 Loverval Tél : 071 60 11 60 [email protected] www.adeps.be/loverval 7 8 Avenue de la Sapinette, 3 7000 Mons Tél : 065 31 11 48 [email protected] www.adeps.be/mons Rue de la Marlette, 3 7180 Seneffe Tél : 064 54 90 89 [email protected] www.adeps.be/seneffe 11 Le Blanc Gravier Bouger, s’amuser, apprendre 12 Le Bois Saint-Jean Allée du Bol d’Air, 13 4031 Angleur Tél : 04 366 39 38 [email protected] www.adeps.be/liege 13 17 Le Lac Rue Chéravoie, 2 6840 Neufchâteau Tél : 061 27 79 01 [email protected] www.adeps.be/neufchateau L’Hydrion Bourg-Saint-Maurice France c/o Adeps Bruxelles Tél : 02 413 28 22 ou 34 22 [email protected] www.adeps.be/arcs Rue de l’Hydrion, 108 6700 Arlon Tél : 063 24 29 50 [email protected] www.adeps.be/arlon 15 Lès Deûs Oûtes La Fraineuse Avenue Amédée Hesse, 41A 4900 Spa Tél : 087 77 25 88 [email protected] www.adeps.be/spa 14 16 6663 Engreux Tél : 061 28 87 73 adeps.engreux@ cfwb.be www.adeps.be/engreux 18 Les Arcs Le Liry Rue du Liry, 21 6810 Chiny Tél : 061 32 06 90 [email protected] www.adeps.be/chiny 39 Adresse : page 39 Points forts : Un complexe très polyvalent dans un cadre verdoyant, au bord d’un plan d’eau de 42 hectares Spécialités : Stages nautiques, voile, gymnastique et tennis ECOLES, ESPOIRS ET MOINS VALIDES L’Adeps accueille également les Hautes Écoles « Je ne pourrais pas vivre sans la gym que j’ai commencée vers 3 ou 4 ans » Chloé Leblicq 2015 : les Jeux Olympiques de la Jeunesse européenne. Sans l’Adeps, estime-t-elle, elle n’aurait jamais pu assouvir sa passion à un tel niveau : « Je ne pourrais pas vivre sans la gym que j’ai commencée vers 3 ou 4 ans, en club. Je m’entraîne une trentaine d’heures par semaine. L’Adeps nous offre des installations idéales et tout l’encadrement nécessaire avec un médecin, une diététicienne, un kiné, une masseuse, etc. Et on reste entre gymnastes, c’est la seule façon d’être parmi les meilleurs. » C’est qu’elle a de l’ambition, Chloé. Son objectif ? Les Jeux Olympiques, bien sûr. « Ceux de 2020, parce que je serai encore trop jeune pour Rio en 2016. » L’Adeps au service des athlètes de demain Par Philippe Berkenbaum UNE CHANCE POUR LES MOINS VALIDES L’Adeps ne propose pas seulement des stages sportifs pendant les congés scolaires et des cycles sportifs tout au long de l’année. La DG Sport met aussi son énergie, ses centres et ses moyens au service de publics spécifiques comme les écoles, les espoirs sportifs et les moins valides. Témoignages. DES ESPOIRS TIRÉS VERS LE HAUT À L’ÉCOLE DU SPORT ET DE LA DÉCOUVERTE En mi-temps pédagogique, en journée ou en séjour sportif, les écoles sont toujours les bienvenues dans les centres sportifs Adeps, qui leur proposent toute l’année scolaire un ensemble d’activités adaptées à l’âge et au niveau des élèves. L’Adeps accueille également les Hautes Écoles. Au cours de leur formation, les futurs professeurs d’éducation physique du primaire et du secondaire ont eux aussi l’occasion de se familiariser avec l’Adeps, comme l’explique Véronique Brisy, ancienne nageuse de compétition et professeur à la Haute école libre mosane (Helmo). « En début d’année, nos étudiants de 1re et 2e passent 15 jours en externat au centre sportif du Sart-Tilman à Liège. Nous y recherchons des spécialités que nos propres enseignants n’ont pas, comme la course d’orientation, le VTT, le kayak, etc. L’objectif est de remettre les étudiants en condition physique tout en bénéficiant du cadre optimal de l’Adeps. Ils ont l’occasion de découvrir tout ce que proposent les centres sportifs où ils seront peut-être 40 s se rè u s p o ça e z v ss e pa c h de Centre sportif La Sapinette amenés, en tant que futurs enseignants dans une école, à emmener leurs propres élèves lors de journées ou de séjours sportifs. » Pour les 2e et 3e années, une seconde approche a lieu en janvier au centre Blocry de Louvain-laNeuve, cette fois en internat. « L’infrastructure très développée du complexe permet aux étudiants de découvrir des disciplines comme la gymnastique acrobatique, le trampoline ou l’escalade. » Ces séjours donnent aussi aux futurs profs l’opportunité de se faire connaître et, pourquoi pas, de poser leur candidature pour devenir eux-mêmes moniteurs occasionnels (lire en page 4 à 7) pendant les congés scolaires. Voire plus, si affinités : « certains préféreront peutêtre entamer leur carrière à l’Adeps plutôt que dans l’enseignement, ou la partager entre les deux. « L’Adeps offre de nombreux débouchés professionnels », confirme Véronique Brisy. Et beaucoup ont le profil de l’emploi. ADEPS magazine « Je suis sous contrat Adeps depuis 2011 et ça a changé ma vie » Marc Ledoux Attentive aux besoins et aux exigences des fédérations sportives, des clubs et des athlètes de haut niveau, l’Adeps leur propose un accueil privilégié dans certains de ses centres. La jeune Chloé Leblicq en fait actuellement l’expérience : à 13 ans, elle accomplit sa 4e saison en tant qu’espoir sportif au Centre de Haut Niveau dédié à la gymnastique de la Sapinette, à Mons. À la Fédération francophone, Julien Payen est son entraineur : « Les meilleurs gymnastes s’entraînent ensemble au centre Adeps de Mons, qui a été réaménagé pour pouvoir nous accueillir à l’année. Une vingtaine de jeunes y vivent du dimanche soir au vendredi. Plus ceux qui suivent des études supérieures, mais continuent à s’entraîner ici. » En fonction de leur âge (qui peut varier selon les disciplines, la gym étant un sport dit à maturité précoce) et de leur palmarès, les jeunes athlètes bénéficient d’un statut qui autorise les aménagements scolaires adaptés : aspirant, espoir sportif, espoir international… « Il s’agit d’un véritable ‘projet de vie’ qui leur permet d’allier le sport et l’école », précise Julien Payen. Entrée au centre dès ses 9 ans, Chloé s’apprête à décrocher le statut d’espoir international et prépare activement sa première grande compétition européenne, qui aura lieu en juillet Bouger, s’amuser, apprendre Depuis 5 ans, le sport adapté et le handisport sont eux aussi à l’honneur à l’Adeps, qui propose des stages adaptés aux jeunes en situation de handicap mental, moteur, sensoriel ou physique. Jusqu’au plus haut niveau, puisque la Fédération Wallonie-Bruxelles soutient des athlètes paralympiques dans plusieurs disciplines. Marc Ledoux, champion hémiplégique de tennis de table, est l’un d’entre eux. « Je suis sous contrat Adeps depuis 2011 et ça a changé ma vie. Avant, je travaillais dans une entreprise et je devais concilier mon travail, mes entrainements et la compétition. Aujourd’hui, je bénéficie des moyens et de tout l’encadrement nécessaires pour pouvoir me consacrer entièrement à la pratique de mon sport. Une reconnaissance qui permet de promouvoir le handisport et de donner espoir à tous les jeunes derrière nous. » Bien sûr, il faut que les résultats suivent, les exigences sont très élevées. Marc Ledoux marche sur les traces de son père, ancien champion, coach de l’équipe nationale paralympique, malheureusement décédé juste après les Jeux de Pékin, en 2008. Il aura tout de même vu son fils collectionner les médailles, en simple ou en double, à Athènes en 2004 ou lors de différents championnats d’Europe et du monde. Ironie du sort, c’est aux mondiaux de… Pékin, en septembre dernier, que Marc vient de décrocher la médaille de bronze qui l’autorise à renouveler son contrat pour l’année prochaine. « Une façon de conjurer le sort », sourit-il, heureux. À 28 ans, l’Adeps offre au pongiste l’opportunité de poursuivre sa belle revanche sur la vie. 41 s se rè u s p o ça e z v ss e pa c h de Centre sportif Le Lac Adresse : page 39 Points forts : Un lac artificiel de 6 ha La plus grande infrastructure permanente de Wallonie pour le beach-volley et site d’accueil de la finale du Rhéto Trophée Spécialités : Stages de vol à voile, activités aventure, sports en salle, parcours de chasse GRANDS TRAVAUX à la pointe des infrastructures sportives Par Nicolas Ribaudo L’Adeps investit dans ses centres sportifs pour qu’ils restent à la pointe. La preuve, par l’exemple, à Neufchâteau. Déjà fortement modernisé, le Centre Le Lac proposera des infrastructures encore plus performantes après 2015. L e centre Adeps Le Lac à Neufchâteau est connu pour accueillir la finale du Rhéto Trophée, une épreuve de sport et d’aventure réservée aux élèves de dernière année de l’enseignement secondaire. Le fait de pouvoir mettre sur pied cette manifestation, qui rassemble 120 équipes de 6 membres, en dit long sur les capacités d’accueil du site. « Les premières installations dataient de 1981 et devenaient obsolètes quand la décision a été prise d’entamer un grand travail de modernisation », évoque Michel Andris, le directeur du centre. « La première phase des travaux visait à fournir une nouvelle infrastructure d’hébergement et à rénover le complexe sportif, notamment la salle dotée d’un parquet aux normes nationales et la piscine. Cette première phase a nécessité près de deux ans de travaux, pour lesquels l’Adeps a débloqué un budget de 42 6 millions d’euros. Depuis janvier 2014, le centre possède ainsi une vaste partie technique qui compte notamment 100 logements, un restaurant de 140 places, des salles de réunion. » UN TOUT NOUVEAU COMPLEXE. Une deuxième phase vise à construire un tout nouveau complexe intégrant une salle dédiée au basket dotée d’un parquet aux normes nationales, deux terrains d’entrainement et une salle vouée au tennis qui bénéficie d’un revêtement polysport pour permettre la pratique d’autres sports. Ce hall sportif sera construit par la Ville de Neufchâteau à partir de 2015. L’Adeps a d’ores et déjà signé une convention d’utilisation avec le propriétaire du bâtiment, la Régie Communale Autonome de Neufchâteau. Le coût de ces nouvelles installations est estimé à 2,5 millions d’euros. Si l’éventail des activités sportives intérieures (éveil à la motricité, gymnastique hébertisme, natation…) s’élargit, l’Adeps n’oublie pas que le centre est implanté dans un cadre enchanteur. Au potentiel d’activités extérieures déjà important (kayak, rafting, VTT, course d’orientation, etc.), s’en ajouteront d’autres comme le tir à l’arc sur cibles et postures différentes. De nouveaux investissements sont donc prévisibles. Le centre Le Lac devient peu à peu une figure de proue du sport au cœur de l’Ardenne ! ADEPS magazine Tentez de remporter chaque mois un chèque-cadeau d’une valeur de 100 € ! -cadeau chèque de 100€ e n & Bik chez Ru Vous aimez le sport. Pratiquez-le avec Partenamut, c’est bon pour la santé et le portefeuille ! Non seulement, nous accordons une intervention importante pour les abonnements aux clubs sportifs de toute la famille mais nous intervenons également pour les stages de vos enfants. Ces avantages combinés peuvent largement dépasser les 100 € par an ! 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