dossier de presse - Musée des Beaux-Arts de Caen

Transcription

dossier de presse - Musée des Beaux-Arts de Caen
communiqué
Un été au bord de l’eau
loisirs et impressionnisme
27 avril - 29 septembre 2013
Caen – Musée des Beaux-Arts
Le Château – 14 000 Caen
Cette
exposition
est
organisée
par
la
Ville
de
Caen / Musée des Beaux-Arts de Caen et la Réunion des
musées nationaux – Grand Palais, Paris, dans le cadre
du Festival Normandie Impressionniste.
e
Parmi les grandes mutations dont le XIX siècle fut témoin, le prodigieux essor des villégiatures et des loisirs
de plein air est un phénomène qui concerne également l’histoire de l’art. Toute une société, qui se déplace
volontiers en train, part à la conquête de nouveaux territoires : la côte, la plage, la mer… La Normandie mais
bien d’autres régions également, vont prendre une part essentielle à cet engouement.
Pour la première fois l’atelier du peintre quitte la ville, se transposant dans la nature même, signe marquant
et prometteur. Désormais, avec les Impressionnistes, le sujet des tableaux ne se trouve plus dans les livres
ou dans l’imaginaire des peintres mais au cœur de la réalité et de la vie, dans ces territoires nouvellement
conquis, ces lieux de détente et de loisirs qu’offrent en si grand nombre les bords de l’eau.
L’exposition décline son propos en quatre chapitres qui illustrent les différents modes d’exploration de ces
thèmes par le peintre, depuis les scènes de plage, les paysages de bord de mer et leurs infinies variations
atmosphériques, jusqu’à l’incursion des corps dévêtus dans un paysage marin ; devenus sujets exclusifs
d’étude du peintre, ces corps solaires consacrent la métamorphose du nu académique, conjuguant tradition
et modernité.
Sur le sable
La plage devient naturellement un espace privilégié par les premiers vacanciers à la découverte des plaisirs
de la mer. Sous le Second Empire, les villages de pêcheurs deviennent en quelques années de mondaines
stations balnéaires, voyant apparaître riches villas et luxueux hôtels. À la recherche de dépaysement et de
pittoresque, les vacanciers s'appliquent paradoxalement à reconstituer la société parisienne sur les plages
normandes qui deviennent bientôt le « boulevard d'été de Paris ».
Lors de leurs séjours, Manet, Monet, Berthe Morisot, Degas, vont réaliser des scènes de plages
suggestives, conçues comme des esquisses libres et spontanées. Sous l'influence de Boudin, Claude Monet
peint les plages de Trouville et de Sainte-Adresse, inaugurant un genre enrichi par les expériences de Manet
à Boulogne ou Gauguin en Bretagne… Cette séquence évoquera aussi les peintres réalistes et descriptifs
tels Prinet, Blanche, Helleu, qui mènent aux interprétations lumineuses de Maurice Denis, séduisant metteur
en scène de sa famille lors de ses séjours réguliers à Perros-Guirec. Gardons-nous aussi d’oublier les
importantes contributions des peintres étrangers tels que Kroyer, Liebermann, et l’espagnol Sorolla…
Joaquin Sorolla, Instantánea, Biarritz (détail), 1906, huile sur toile, 62 x 93,5 cm, Madrid, Musée Sorolla. © Fondation Museo Sorolla,
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 1
Madrid
Le spectacle de l’eau
Sous l’effet du tourisme, la côte se transforme et les plages se couvrent de cabines de bain, abri
indispensable pour se préparer à affronter les vagues. On se baigne et on se promène vêtu, avec une
ombrelle, par décence mais aussi parce que le teint clair demeure la fierté des classes aisées. Les peintres
plantent leur chevalet le long des promenades ou directement sur la plage, à l’affut de sensations nouvelles.
On a retrouvé du sable dans la pâte des tableaux de Monet ! Le genre qu’est devenue la marine se régénère
avec la présence de promeneurs en quête de panoramas dégagés. La promenade en mer offre des points
de vue inédits, certains peintres comme Monet ou Bonnard, représentent des scènes depuis les
embarcations elles-mêmes.
Barques et voiles
Simples barques, voiliers, yachts, vont captiver les peintres, pour eux-mêmes mais surtout pour les activités
qu’ils permettent, courses, régates, promenades. L’installation de Monet à Argenteuil, au bord de la Seine,
en 1871, est décisive ; les nombreux artistes qui le rejoignent vont offrir à l’impressionnisme l’un de ses
chapitres les plus créatifs.
Au bain…
Cette dernière section, point d'orgue de l'exposition, rassemblera de grandes illustrations du thème, aux
compositions souvent ambitieuses. Cette séquence nous éloignera des rivages normands, rappelant que
l’Impressionnisme possède un volet méditerranéen.
En cherchant la confrontation avec le grand genre et sa tradition séculaire, les peintres s’approprient le
traitement académique du nu pour le transcender et peindre les corps en pleine lumière, sous le soleil, au
sein d'une nature triomphante. On retrouve là Bazille, Degas avec ses étranges Petites paysannes se
baignant à la mer vers le soir, baigneuses nues privées de toute inhibition, Seurat (remarquable série
d’ébauches pour son chef-d’œuvre, Baignade à Asnières), Cross, un inattendu Kupka, et bien sûr Renoir,
Cézanne, les plus assidus dans ce genre. Tous deux s’efforcent de placer la figure au centre de leur pensée
et de leur esthétique : plénitude solaire et voluptueuse chez Renoir, recherches de structures et de rythmes
chez Cézanne. Souvenons-nous qu’avec ses séries des Baigneurs, ce dernier allait marquer un jalon
essentiel dans l’aventure de la modernité, passant magistralement le relais à Matisse, Picasso…
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commissaire : Patrick Ramade, Directeur du musée des Beaux-Arts de Caen
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horaires : tous les jours de 10h à 18h.
fermé le 1er et le 9 mai.
publication aux éditions de la RmnGrand Palais, Paris :
tarifs : 9 €, 6 € (TR),
gratuit pour les - 26 ans
-
informations pratiques :
Musée des Beaux-Arts de Caen
Le Château – 14 000 Caen
www.mba.caen.fr
www.grandpalais.fr
accès en train : Gare SNCF de Caen (2H
depuis Paris saint-Lazare)
accès en tramway : arrêt St Pierre
catalogue de l’exposition
22 x 28 cm, broché, 144 pages,
100 illustrations, 29 €
contact presse nationale :
Réunion des musées nationaux–Grand Palais
254 – 256 rue de Bercy
75577 Paris cedex 12
Florence Le Moing – Elodie Vincent
[email protected]
01 40 13 47 62
contact presse régionale :
Musée des Beaux-Arts de Caen
Anne Bernardo
[email protected]
02 31 30 47 76
Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication /
Direction générale des patrimoines / Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien
financier exceptionnel de l’Etat.
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 2
Avec les prêts exceptionnels du Musée d’Orsay
sommaire
communiqué
p.1
press release
p.5
pressemitteilung
p.7
informations pratiques
p.9
index des artistes exposés
p.10
liste des œuvres exposées
p.12
textes des salles
p.16
catalogue de l’exposition
p.19
extraits du catalogue
p.20
quelques notices d’œuvres
p.23
programmation culturelle
p.27
l’espace pédagogique
p.30
liste des visuels disponibles pour la presse
p.31
le musée des Beaux-Arts de Caen
p.37
festival Normandie impressionniste 2013
p.39
mécènes et partenaires de l’exposition
p.41
Caen, le parcours impressionniste
p.42
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 3
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 4
press release
Summer at the seaside
leisure activities and impressionism
27 April - 29 September 2013
Caen – Musée des Beaux-Arts
Le Château – 14 000 Caen
An exhibition organised by the city of Caen / Musée des
Beaux-Arts de Caen, and the Réunion des Musées
Nationaux – Grand Palais, Paris, as part of the
Impressionist Normandy festival.
The prodigious boom in holiday resorts and outdoor leisure activities was one of the great changes of the
19th century and it had an undeniable impact on the history of art. A whole section of society gaily boarded
the train and set off to conquer new territories: the coast, the beach, the sea… Normandy, but many other
regions too, played a key role in this new craze.
For the first time, artists left the city and shifted their studios to the country, an important sign of what was to
come. The Impressionists no longer looked for subjects in books or their own imaginations, but focused on
real life in these newly conquered territories, the many holiday resorts and leisure places that mushroomed
along the water’s edge.
The exhibition is divided into four sections that illustrate the ways the painters explored these themes,
ranging from beach scenes and the infinite atmospheric variations of the seaside, to the insertion of bare
bodies in a seascape. These sun-drenched bodies became the artists’ exclusive focus, symbolising the
metamorphosis of the academic nude in a blend of tradition and modernity.
On the sand
The beach was the best place for the early holidaymakers to experience the pleasures of the sea. Under the
Second Empire, fishing villages rapidly morphed into fashionable bathing resorts, complete with sumptuous
villas and grand hotels. In search of something exotic and picturesque, the holidaymakers paradoxically
recreated Parisian society on the Norman beaches, which soon became “Paris’s summer boulevard.”
Manet, Monet, Berthe Morisot, and Degas painted evocative beach scenes, in the form of free, spontaneous
sketches. Under Boudin’s influence, Claude Monet painted the beaches of Trouville and Sainte-Adresse,
starting a genre that was enriched by the experimental work carried out by Manet in Boulogne and Gauguin
in Brittany. This section includes the work of realist and descriptive artists such as Prinet, Blanche, and
Helleu, leading us to the luminous canvases of Maurice Denis, who staged engaging scenes of his family on
holiday at Perros-Guirec. Major contributions to this genre were made by foreign artists such as Kroyer and
Liebermann, and the Spanish painter, Sorolla.
Looking at the sea
Tourism transformed the coastline and the beaches were soon dotted with bathing machines, necessary
contraptions for changing into the right costume to brave the waves. People bathed in the sea and strolled
au bordSorolla
de l’eau,
loisirs et©impressionnisme
Joaquin Sorolla, Instantánea, Biarritz (detail), 1906, oil on canvas, 62 x 93.5 Un
cm,été
Madrid,
Museum.
Museo Sorolla 5
Foundation, Madrid
on the beach fully clothed, twirling a sunshade, out of modesty but also to preserve the pale complexion that
was still the hallmark of the well-to-do. Painters set up their easels on the promenades or on the beach itself,
in search of new sensations. Sand has been found in the paint in Monet’s canvases.
Seascapes changed radically, enlivened by people strolling on the beach and admiring the view. Boat rides
offered the artists new viewpoints and some, such as Monet or Bonnard, even painted scenes from the
water.
Boats and Sails
Craft such as dinghies, sailboats and yachts delighted the painters, as subjects in themselves, but more
importantly for the various activities they permitted: races, regattas, boat rides. In 1871 Monet made a
decisive move to Argenteuil, on the bank of the Seine; the many artists who joined him there contributed to
one of Impressionism’s most creative chapters.
Bathing
The last section is the highlight of the exhibition, presenting large and often ambitious compositions. It leaves
the Norman coasts, reminding us that Impressionism also has a Mediterranean dimension. Challenging the
long tradition of history painting, artists transcended the academic treatment of the nude and painted bodies
bathed in light and sunshine in an exuberant natural setting. Here we find Bazille, Degas’s strange Peasant
Girls Swimming in the Sea at Evening, uninhibited in their nakedness, Seurat (a remarkable series of studies
for his masterly Bathing at Asnières ), Cross, a surprising Kupka, and, of course, Renoir and Cézanne, the
most prolific in this genre. The figure is central to their thinking and their aesthetic: sunny, voluptuous fullness
in Renoir, a search for structure and rhythm in Cézanne. Let us not forget that Cézanne’s series of Bathers
was a milestone in the adventure of modernity, a brilliant transition to Matisse and Picasso.
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curator: Patrick Ramade, Director of the Musée des Beaux-Arts de Caen
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hours: open daily from 10 a.m. to 6 p.m.
Closed on 1st and 9th May
publication by Rmn-Grand Palais,
Paris :
price: € 9, concession € 6
exhibition catalogue:
22 x 28 cm, 144 pages, 100 ill., € 29
national press contact:
Réunion des musées nationaux–Grand Palais
254 – 256 rue de Bercy
75577 Paris cedex 12
practical Information:
Musée des Beaux-Arts de Caen
Le Château – 14 000 Caen
Florence Le Moing – Elodie Vincent
[email protected]
+33 (0)1 40 13 47 62
www.mba.caen.fr
regional press contact:
www.grandpalais.fr
By train: Caen railway station
By tramway: St Pierre stop
Musée des Beaux-Arts de Caen
Anne Bernardo
[email protected]
+33 (0)2 31 30 47 76
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 6
pressemitteilung
Ein Sommer am Wasser
freizeit und impressionismus
27. April – 29. September 2013
Caen – Musée des Beaux-Arts
Le Château – 14 000 Caen
Diese Ausstellung wird von der Stadt Caen / dem Musée
des Beaux-Arts de Caen und der Réunion des musées
nationaux – Grand Palais, Paris, im Rahmen des Festivals
Normandie Impressionniste organisiert.
Die enorme Zunahme an Urlaubsreisen und Freizeitbeschäftigungen im Freien gehört zweifelsohne zu den wichtigsten
gesellschaftlichen Veränderungen des 19. Jahrhunderts; ein Phänomen, das auch die Kunstgeschichte beeinflusst. Eine
ganze Gesellschaft, die gerne Zug fährt und mit ihm neue Regionen erkundet: die Küste, den Strand, das Meer ... Bald
wird auch die Normandie, wie zahlreiche andere Regionen auch, zum bedeutenden Element innerhalb dieser Bewegung.
Zum ersten Mal verlässt der Maler samt Atelier die Stadt, um es mitten in der Natur wieder aufzubauen – ein
bedeutsamer und verheißungsvoller Schritt. Seit den Impressionisten ist das Sujet der Kunstwerke nun nicht mehr auf
Bücher oder die Phantasie der Maler zurückzuführen, sondern entstammt der Realität: Es sind Szenen aus dem echten
Leben, aus diesen jüngst eroberten Regionen, den Orten der Entspannung und Erholung, die an den Küsten nunmehr so
zahlreich zu finden sind.
Die Ausstellung unterteilt dieses Thema in vier Kapitel, die die verschiedenen Herangehensweisen der Maler an ihre
Motive zeigen: Von Strandszenen, Küstenlandschaften und ihren unendlichen atmosphärischen Variationen bis zur
Darstellung unbekleideter Körper inmitten einer maritimen Landschaft experimentieren die Maler mit den neuen Motiven
und revolutionieren die akademische Aktmalerei, indem sie Tradition und Moderne kombinieren.
Im Sand
Der Strand wird natürlich schnell zu einem bevorzugten Ort der ersten Urlauber, die auf der Suche nach
Freizeitvergnügen am ans Meer strömen. Während des Zweiten Kaiserreichs werden die Fischerdörfer innerhalb
weniger Jahre in mondäne Badeorte verwandelt, in die prächtige Villen und luxuriöse Hotels Einzug halten.
Paradoxerweise bilden die Urlauber, die eigentlich auf der Suche nach Abwechslung und pittoresker Schönheit sind, die
Pariser Gesellschaft an den Stränden der Normandie nach, die dadurch sehr bald zum „Sommer-Boulevard von Paris“
werden.
Während ihrer Aufenthalte schaffen auch Manet, Monet, Morisot und Degas suggestive Strandszenen, die oft als freie
und spontane Skizzen entstehen. Von Boudin beeinflusst, malt Claude Monet die Strände von Trouville und SainteAdresse und führt damit ein Genre ein, das anschließend um Manets Erfahrungen in Boulogne und Gauguins Eindrücke
in der Bretagne erweitert wird ... Diese Sequenz ruft auch realistische und deskriptive Maler wie Prinet, Blanche und
Helleu auf den Plan und endet schließlich mit den ausdrucksstarken Interpretationen von Maurice Denis, der seine
Familie während ihrer regelmäßigen Aufenthalte in Perros-Guirec portraitierte. Auch die wichtigen Beiträge eines
Kroyers, Liebermanns oder Sorollas dürfen hierbei nicht unerwähnt bleiben.
Joaquin Sorolla, Instantánea, Biarritz (Ausschnitt), 1906, Öl auf Leinwand, 62 x 93,5 cm, Madrid, Museum Sorolla © Fondation Museo
Sorolla, Madrid
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 7
Das Wasser als Naturschauspiel
Aufgrund des steigenden Touristenandrangs verändert die Küste sich, und schon bald säumen Badekabinen die
Strände; die kleinen Häuschen dienen als wichtiger Blickschutz bei der Vorbereitung auf den Sprung in die Wellen. Man
badet und spaziert bekleidet – mit Sonnenschirm – aus Gründen des Anstands, aber auch, weil die vornehme Blässe
noch immer zum Stolz der wohlhabenden Klassen zählt. Maler stellen ihre Staffeleien entlang der Promenade oder direkt
am Strand auf, immer auf der Suche nach neuen Eindrücken. Auch in der Farbpaste auf Monets Bildern fand man später
Sandkörner!
Das Genre der maritimen Malerei lebt auf mit der Suche nach dem außergewöhnlichsten Panorama. Auch bei
Bootsfahrten bieten sich unvergleichliche Aussichtspunkte: Einige Maler, zum Beispiel Monet und Bonnard, malen sogar
Szenen von den Booten selbst aus.
Ruder- und Segelboote
Einfache Ruderboote, Segelboote und Yachten, aber insbesondere auch Aktivitäten wie Rennen, Regatten und
Bootsfahrten, faszinieren die Maler. Dass Monet 1871 nach Argenteuil ans Ufer der Seine zieht, ist entscheidend: Viele
der Künstler, die ihm dorthin folgen, gestalten eines der kreativsten Kapitel des Impressionismus mit.
Beim Baden ...
Dieser letzte Bereich ist zugleich Höhepunkt der Ausstellung und präsentiert bedeutende Illustrationen zu diesem
Thema, mit oft anspruchsvollen Kompositionen. Die Sequenz entfernt sich nun von den Küsten der Normandie, und
erinnert daran, dass der Impressionismus auch eine mediterrane Seite hat.
Auf der Suche nach der Konfrontation mit dem großen Genre und seiner jahrhundertealten Tradition setzen die Maler
sich mit der akademischen Aktmalerei auseinander, um dann deren Grenzen zu überschreiten und die Körper in hellem
Licht, unter der Sonne, inmitten einer triumphierenden Natur zu malen. Hier ist Bazille vertreten; Degas mit seinem
außergewöhnlichen Gemälde Junge Bäuerinnen, die sich gegen Abend am Meer die Haare kämmen, das nackt
badende Frauen ohne jede Hemmung zeigt; Seurat (bemerkenswerte Serie von Skizzen für sein Meisterwerk Badeplatz
in Asnières); Cross; ein unerwarteter Kupka und natürlich Renoir und Cézanne, die eifrigsten Vertreter dieses Genres.
Sie beide versuchen, die Figur in den Mittelpunkt ihres Denkens und ihrer Ästhetik zu stellen: eine Fülle an Sonne und
Sinnlichkeit bei Renoir, die Erkundung von Strukturen und Rhythmen bei Cézanne. Mit seiner meisterhaften Serie
Badende setzte Letzterer einen Meilenstein in der Geschichte der modernen Malerei, bevor er Matisse, Picasso und Co.
seine Nachfolge überließ.
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kurator: Patrick Ramade, Direktor des Musée des Beaux-Arts de Caen
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öffnungszeiten: täglich von 10 bis 18 Uhr.
geschlossen am 1. und 9.
veröffentlicht bei Éditions de la RmnGrand Palais, Paris:
preise: 9 €/6 € (ermäßigt)
-
praktische Informationen:
ausstellungskatalog : 22 x 28
cm, 144 Seiten, 100 Ill., 29 €
pressekontakt frankreich:
Réunion des musées nationaux – Grand Palais
254-256 rue de Bercy
75577 Paris cedex 12
Musée des Beaux-Arts de Caen
Le Château – 14 000 Caen
Florence Le Moing – Elodie Vincent
[email protected]
+33 (0)1 40 13 47 62
www.mba.caen.fr
pressekontakt region:
www.grandpalais.fr
Musée des Beaux-Arts de Caen
Anne Bernardo
[email protected]
+33 (0)2 31 30 47 76
Anfahrt mit dem Zug: Bahnhof Caen
Anfahrt mit der Tram: Haltestelle St Pierre
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 8
informations pratiques
Exposition ouverte
Du 27 avril au 29 septembre 2013.
Tous les jours sans interruption de 10h à18h.
Fermeture le 1er mai et le 9 mai.
Tarifs
9 €, 6 € (TR), gratuit pour les moins de 26 ans
Audioguide en français, anglais, allemand, italien : 4 €
Renseignements
+33 (02) 31 30 47 70
www.mba.caen.fr , ou par mail : [email protected]
Musée des Beaux-Arts de Caen
Le Château - 14000 Caen
Accès
Train : Gare de Caen
Tramway : arrêt Saint-Pierre
Voiture : Périphérique Nord (ou Ouest) de Caen. Sortie centre-ville / Direction Château de Caen.
Parking gratuit dans l’enceinte du château (Fermé du 2 mai au 4 juin, du 1er juillet au 15 juillet) ou parc de stationnement Le Château.
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 9
index des artistes exposés
Louise Abbéma (Etampes, 1853 – Paris, 1927)
Charles Théophile Angrand (Criquetot-sur-Ouville, 1854 – Rouen, 1926)
Frédéric Bazille (Montpellier, 1841 – Beaune-la-Rolande, Loiret, 1870)
Jacques-Emile Blanche (Paris, 1861 – Offranville, 1942)
François Bocion (Lausanne, Suisse, 1818 – Lausanne, 1890)
Pierre Bonnard (Fontenay-aux-Roses, 1867 – Le Cannet, 1947)
Eugène Boudin (Honfleur, 1828 – Deauville, 1898)
Mary Cassatt (Allegheny City, Etats-Unis, 1844 – Mesnil-Théribus, 1926)
Paul Cézanne (Aix-en-Provence, 1839 – Aix-en-Provence, 1906)
Henri-Edmond Cross (Douai, 1856 – Saint-Clair, 1910)
Edgar Degas (Paris, 1834 – Paris, 1917)
Maurice Denis (Granville, 1870 – Saint-Germain-en-Laye, 1943)
Louis-Alexandre Dubourg (Honfleur, 1821 – Honfleur, 1891)
Ernest-Ange Duez (Paris, 1843 – Bougival, 1896)
Paul Gauguin (Paris, 1848 – Atuona, îles Marquises, 1903)
Paul-César Helleu (Vannes, 1859 – Paris, 1927)
Peder Severin Krøyer (Stavanger, Norvège, 1851 – Skagen, Danemark, 1909)
František Kupka (Opočno, République Tchèque, 1871 – Puteaux, 1957)
Lucien Laurent-Gsell, dit Laurent-Gsell (Paris, 1860 – Paris, 1944)
Eugène-Modeste-Edmond Poidevin, dit Le Poittevin (Paris, 1806 – Auteuil, 1870)
Max Liebermann (Berlin, Allemagne, 1847 – Berlin, 1935)
Edouard Manet (Paris, 1832 – Paris, 1883)
Henri Matisse (Cateau-Cambrésis, 1869 – Nice, 1954)
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 10
James Abbott Mc Neill Whistler (Lowell, Etats-Unis, 1834 – Londres, Royaume-Uni 1903)
Claude Monet (Paris, 1840 – Giverny, 1926)
Berthe Morisot (Bourges, 1841 – Paris, 1895)
Charles Mozin (Paris, 1806 – Trouville-sur-Mer, 1862)
Edward Henry Potthast (Cincinnati, Etats-Unis, 1857 – New York, 1927)
René-Xavier Prinet (Vitry-le-François, 1861 – Bourbonne-les-Bains, 1946)
Pierre-Auguste Renoir (Limoges, 1841 – Cagnes, 1919)
John Singer Sargent (Florence, Italie, 1856 – Londres, Royaume-Uni, 1925)
Georges Seurat (Paris, 1859 – Paris, 1891)
Joaquín Sorolla y Bastida (Valence, Espagne, 1863 – Cercedilla, 1923)
Carl Spitzweg (Unterpfaffenhofen, Allemagne, 1808 – Munich, 1885)
Alfred Stevens (Bruxelles, Belgique, 1923 – Paris, 1906)
Félix Valloton (Lausanne, Suisse, 1865 – Neuilly, 1925)
Théo van Rysselberghe (Gand, Belgique, 1862 – Saint-Clair, 1926)
Jacques-Emile Villon (Damville, 1875 – Puteaux, 1963)
Otto von Thoren (Vienne, Autriche, 1828 – Paris, 1889)
Jens Ferdinand Willumsen (Copenhague, Danemark, 1863 – Cannes, 1958)
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 11
liste des œuvres exposées
66 œuvres
PRÉLUDE
Auguste Renoir
La nymphe à la source
1869-1870
Londres, The National Gallery
I - SUR LE SABLE
Eugène Boudin
Marine. Rivage normand
1856
Huile sur panneau ; 39,5  56,1 cm
Quimper, musée des Beaux-Arts
Claude Monet
Camille sur la plage
1870
Huile sur toile ; 30  15 cm
Paris, musée Marmottan Monet
Eugène Boudin
La Plage de Trouville
1864
Huile sur panneau ; 26  48 cm
Caen, musée des Beaux-Arts (dépôt du musée
d’Orsay)
Mary Cassatt
Enfants jouant sur la plage
1885
Huile sur toile ; 97,4  74,2 cm
Washington, National Gallery of Art, Ailsa Mellon
Bruce Collection
Eugène Boudin
La Plage à Trouville
1865
Huile sur toile ; 38  62,8 cm
Princeton, Princeton University Art Museum
Paul Gauguin
Sur la plage en Bretagne
1889
Huile sur toile ; 59  72,5 cm
Oslo, Nasjonalmuseet for kunst, arkitektur og design
Eugène Boudin
Dame en blanc sur la plage de Trouville
1869
Huile sur carton ; 31,4  48,6 cm
Le Havre, musée d’Art moderne André-Malraux
Charles Mozin
La Plage de Trouville par grande marée
e
Milieu du XIX siècle
Huile sur bois ; 28  41 cm
Trouville, musée Villa Montebello
René-Xavier Prinet
La Plage à Cabourg
1896
Huile sur toile ; 27  40,5 cm
Caen, musée des Beaux-Arts (dépôt du musée
d’Orsay
Carl Spitzweg
La Plage de Dieppe (Badende Frauen am Meer bei
Dieppe III)
Vers 1857
Huile sur toile ; 37,5  66 cm
Saint-Gallen (Suisse), Kunstmuseum
Louise Abbéma
Partie de croquet sur la plage du Tréport
1872
Huile sur toile ; 39,4  56 cm
Collection particulière, dépôt à Washington, National
Museum of Women in the Arts
Otton von Thoren
Enfants jouant sur la plage à Trouville
Vers 1890-1900
Huile sur bois ; 29,2  49,2 cm
Dieppe, château-musée (D.961.1.1 / MNR 968)
Edouard Manet
Femmes sur la plage
Vers 1868-1873
Huile sur toile ; 40  48,3 cm
Detroit, The Detroit Institute of Art, Bequest of
Robert H. Tannahill
Edward Henry Potthast
Scène de plage
1915
Huile sur toile ; 30,5  40,6 cm
Madrid, musée Thyssen-Bornemisza, collection
Thyssen-Bornemisza
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 12
Jacques-Emile Blanche
La Plage de Dieppe face au casino
Huile sur toile ; 49,5  60,9 cm
Monogramme en bas à droite : J.E. Bl.
Rouen, musée des Beaux-Arts
Berthe Morisot
La Plage des Petites-Dalles
1873
Huile sur toile; 24  51 cm
Richmond, Virginia Museum of Fine Arts
La Plage de Dieppe en août
1901
Huile sur toile ; 60,5  73 cm
Rouen, musée des Beaux-Arts
Claude Monet
L’Hôtel des Roches Noires à Trouville
1870
Huile sur toile ; 80  55 cm
Paris, musée d’Orsay
Paul César Helleu
Madame Helleu lisant sur la plage
1896
Huile sur toile ; 81  65 cm
Bayonne, musée Bonnat-Helleu, musée des BeauxArts de Bayonne
Alfred Stevens
Frère et sœur devant la mer à Honfleur
1891
Huile sur toile ; 130,5  101 cm
Paris, musée d’Orsay (MNR 963)
Jacques Villon
Sous la tente, sur la plage, Blonville
Vers 1906
Huile sur toile ; 50  61 cm
Caen, collection « Peindre en Normandie »
Ernest-Ange Duez
L’Heure du bain
1894
Huile sur toile ; 160,5  102,6 cm
Rouen, musée des Beaux-Arts
Joaquín Sorolla y Bastida
Instantánea. Biarritz (L’Instantané, Biarritz)
1906
Huile sur toile ; 63  93,5 cm
Madrid, Museo Sorolla
Paul César Helleu
Sur la plage, Dieppe, impression mer grise
1885
Huile sur toile ; 50  60,5 cm
Rouen, musée des Beaux-Arts
Joaquín Sorolla y Bastida
El Niño de la barquita (L’Enfant au petit bateau)
1904
Huile sur toile ; 106,5  76 cm
Madrid, Museo Sorolla
James Abbott Mc Neill Whistler
La Mer à Pourville
1899
Huile sur panneau ; 13,3  23,8 cm
Chicago, Terra Foundation for American Art, Daniel
J. Terra Collection
Max Liebermann
La Plage de Noordwijk
1908
Huile sur toile ; 65,5  79,5 cm
Wuppertal, Von der Heydt-Museum
Maurice Denis
Soir de septembre
1911
Huile sur toile ; 65  94 cm
Brest, musée des Beaux-Arts
II - LE SPECTACLE DE L’EAU
Berthe Morisot
Vue du port de Lorient
1869
Huile sur toile; 43,5  73 cm
Washington, National Gallery of Art, Ailsa Mellon
Bruce Collection
Félix Valloton
Vuillard dessinant à Honfleur
1902
Huile sur carton ; 81,7  59,9 cm
Montréal, musée des Beaux-Arts
Lucien Laurent-Gsell, dit Laurent-Gsell
Les Pelouses et la plage de Dieppe
Vers 1900
Huile sur toile ; 48  71,3 cm
Dieppe, château-musée
Louis-Alexandre Dubourg
La Jetée à Villerville-sur-Mer
Vers 1862
Huile sur toile ; 35  55 cm
Caen, collection « Peindre en Normandie »
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 13
Jens Ferdinand Willumsen
Enfants se baignant. Bretagne
1904
Huile sur toile ; 50  61 cm
Frederikssund, musée J. F. Willumsen, acquis en
1994
Claude Monet
Les Barques. Régates à Argenteuil
1874
Huile sur toile ; 60  100 cm
Paris, musée d’Orsay
Peder Severin Krøyer
Soir d’été sur la plage, au sud de Skagen. Anna
Ancher et Marie Krøyer, 1893
Huile sur toile ; 27,8  45,8 cm
Copenhague, collection Hirschsprung
John Singer Sargent
Deux Femmes endormies dans une barque sous les
saules
1887
Huile sur toile ; 56  68,5 cm
Lisbonne, Fondation Calouste Gulbenkian
Georges Seurat
Etude pour la Grande Jatte
1884-1885
Huile sur bois ; 15,2  24,8 cm
Londres, The National Gallery
Paul Cézanne
La Barque et les baigneurs
Vers 1890
Huile sur toile ; 30  124 cm
Paris, musée de l’Orangerie
Pierre Bonnard
Fête sur l’eau à Hambourg (Vue prise
l’embarcadère d’Uhlenhorst sur le lac Alster)
1913
Huile sur toile; 71,7  99 cm
Pittsburgh, Carnegie Museum of Art
de
III - BARQUES ET VOILES
François Bocion
La Promenade devant Chillon
1868
Huile sur bois ; 29,5  45 cm
Lausanne, Fondation de soutien à l’Hermitage, don
du Dr Michel Bugnion, 2010
La Famille Bocion en promenade sur le lac
1871
Huile sur toile ; 33,5  65,5 cm
Lausanne, Fondation de soutien à l’Hermitage, don
du Dr Michel Bugnion, 2010
Eugène Boudin
Voiliers
Vers 1869
Huile sur panneau ; 24,5  33,5 cm
Caen, musée des Beaux-Arts (dépôt du musée
d’Orsay), legs Camondo, 1911
Claude Monet
Voiliers en mer
1868
Huile sur toile ; 45  61 cm
Lausanne, musée cantonal des Beaux-Arts, legs de
Mlle Edwige Guyot, 2006
Charles Théophile Angrand
La Seine à Courbevoie ou La Grande-Jatte
1888
Huile sur toile ; 50  65 cm
Paris, collection Larock-Granoff
Pierre Bonnard
Sur le yacht
1906
Huile sur bois ; 37,4  45,9 cm
Poitiers, musée
Pierre Bonnard
En yacht
1912
Huile sur toile ; 43  65 cm
Paris, musée d’Orsay (RF 1941-34)
Félix Valloton
Les Barques, 1912
1912
Huile sur toile ; 73,5  54,5 cm
Neufchâtel, musée d’Art et d’Histoire
Maurice Denis
1943
Dominique sur l’Izard
1923
Huile sur carton ; 37  25 cm
Collection particulière
IV - A L’EAU !
René-Xavier Prinet
La Vague
Huile sur toile ; 60  91,5 cm
Paris, Fonds municipal d’art contemporain de la
Ville de Paris
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 14
Eugène-Modeste-Edmond Poidevin, dit Le
Poittevin
La Baignade à Etretat
Vers 1865
Huile sur panneau ; 21  48,5 cm
Caen, collection « Peindre en Normandie »
Pierre-Auguste Renoir
Trois Baigneuses au crabe
Vers 1897
Huile sur toile ; 54,1  64,4 cm
Cleveland, Cleveland Museum of Art, achat grâce
au fonds de dotation J.H. Wade, 1939
Edgar Degas
Petites Paysannes se baignant à la mer vers le soir
Vers 1869-1875
Huile sur toile ; 65  81 cm
Royaume-Uni, collection particulière
František Kupka
L’Eau
1906-1909
Huile sur toile ; 63  80 cm
Nancy, musée des Beaux-Arts, dépôt du musée
national d’Art moderne, 1998
Georges Seurat
L’Arc-en-ciel (étude pour Une baignade, Asnières)
1882-1883
Huile sur bois ; 15,5  24,5 cm
Londres, The National Gallery
Le Cheval noir (étude pour Une baignade, Asnières)
1883
Huile sur bois ; 15,9  25 cm
Edimbourg, Scottish National Gallery, don Sir
Alexander Maitland en mémoire de son épouse
Rosalind, 1960
Baigneur nu (étude pour Une baignade, Asnières)
1883
Huile sur bois; 17,5  26,3 cm
Kansas City, Missouri, The Nelson-Atkins Museum
of Art (Nelson Fund) (33-15/3)
Paul Cézanne
Baigneurs
Vers 1892-1894
Huile sur toile ; 22  33 cm
Lyon, musée des Beaux-Arts, dépôt du musée
d’Orsay
Maurice Denis
La Course aux canards
1902-1903
Huile sur bois parqueté ; 73,5  100 cm
Collection particulière
Théo Van Rysselberghe
Baigneuses
1920
Huile sur toile ; 58  74 cm
Ostende, musée provincial d’Art moderne
Frédéric Bazille
Pêcheur à l’épervier
1868
Huile sur toile ; 134  83 cm
Arp Museum Bahnhof Rolandsec, collection Rau
pour l’UNICEF
Paul Cézanne
Trois Baigneuses
Vers 1879-1882
Huile sur toile ; 53  55 cm
Paris, Petit Palais - musée des Beaux-Arts de la
Ville de Paris
Pierre-Auguste Renoir
Baigneuse aux cheveux longs
Vers 1895-1896
Huile sur toile ; 82  65 cm
Paris, musée de l’Orangerie
Henri-Edmond Cross
Le Lesteur
1906
Huile sur toile ; 92  72 cm
Genève, musée d’Art et d’Histoire
Félix Valloton
Baigneuse assise sur un rocher
1910
Huile sur toile ; 50  61 cm
Besançon, musée des Beaux-Arts et d’Archéologie,
dépôt du musée national d’Art moderne-Centre
Pompidou
EPILOGUE
Henri Matisse
Dame à la terrasse
1906
Saint-Pétersbourg, Ermitage
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 15
textes des salles
Prélude
Le thème de l’eau est constant dans l’art occidental. Eau vivifiante ou eau du baptême chrétien, elle a
pris une valeur symbolique en des temps immémoriaux. Comme telle, elle fut associée à une figure de
déesse, la nymphe, fille de l’Océan et de la Terre. En ceignant la tête de cette jeune femme d’une
couronne de laurier, Renoir s’inscrit dans cette tradition et confère à son œuvre une dimension qui va
au-delà de la simple représentation d’un nu.
Cependant, avec cette figure alanguie dont le regard recherche effrontément celui du spectateur, le
peintre a beau chercher la caution de l’antique et de l’art classique, il ne trompe personne ! Son
tableau n’exprime pas plus un idéal qu’un quelconque programme iconographique, il vaut d’abord par
son propos naturaliste : représenter un corps dévêtu, un rien provocateur, dans une situation et une
position inattendues. Ingres (La Source, 1820-1856) et Courbet (Les Baigneuses, 1853) avaient déjà
cherché, avant Renoir, à s’approprier ces deux piliers de la tradition allégorique que sont la femme et
l’eau. Mais ce dernier, renonçant volontairement à un modèle professionnel et aux études en atelier,
va faire poser en toute simplicité sa maîtresse, Lise Tréhot, pour incarner cette figure à l’antique,
possible réponse au Déjeuner sur l’herbe de Manet (1863). Ne peut-on alors parler d’une véritable
stratégie dans la démarche de ces peintres (bientôt qualifiés d’« impressionnistes ») qui, avant de
provoquer, cherchent d’abord une issue à l’art académique, en actualisant radicalement les thèmes
les plus classiques ? Il n’est que de comparer cette nymphe à un autre tableau de l’artiste, la Diane de
la National Gallery de Washington, de deux années antérieure (1867) et pour laquelle la maîtresse du
peintre posa également, pour mesurer le chemin parcouru. D’un pastiche froid et sans vie, qui sent la
pose d’atelier, on passe à une œuvre incarnée et sensuelle. A la proclamation de modernité, Renoir
ajoute la provocation de faire poser sa propre maîtresse, et de l’affirmer en restituant son portrait dans
une attitude et une expression où la jeune femme apparaît avec un naturel qui s’oppose à tout travail
académique. Le détail des doigts qui jouent avec l’eau confirme cette recherche évidente de
spontanéité, tout comme la touche franche et expressive qui montre la couleur d’une vraie lumière sur
un vrai corps. Une révolution dans la peinture s’est accomplie.
Sur le sable
e
Parmi les grandes mutations dont le XIX siècle fut témoin, le prodigieux essor des villégiatures et des
loisirs de plein air est un phénomène qui concerne aussi bien l’architecture et l’urbanisme que la
sociologie. Toute une société, qui se déplace volontiers en train (la ligne Paris-Le Havre est inaugurée
en 1847), part à la conquête de nouveaux territoires : la côte, les bords de l’eau, la plage… Ce désir
de confrontation à la nature s’accompagne aussi d’une toute nouvelle industrie promise à un
fantastique développement, le tourisme. Ainsi, le paysage côtier se ponctue de nouveaux
équipements : hôtels, casinos, villas, qui se chargent d’accueillir voyageurs et vacanciers durant leur
séjour. Or, ce constat concerne également l’histoire de l’art. Le peintre va participer lui aussi à cette
évolution, en cherchant à s’approprier ces nouveaux espaces et à participer pleinement à cette
découverte des horizons marins, des embruns, des lumières changeantes, mais aussi du spectacle
des baigneurs, des jeux de plage, des régates et des promenades en mer.
Pour la première fois, l’atelier du peintre quitte la ville, se transportant au cœur du motif, signe tangible
et prometteur d’une marche vers la modernité. Désormais, avec les impressionnistes, le sujet des
tableaux ne se trouve plus dans les livres ou dans l’imaginaire mais au cœur de la réalité et de la vie,
dans ces territoires nouvellement conquis, ces lieux de détente et de loisirs qu’offrent en si grand
nombre les bords de l’eau.
La Normandie, bientôt suivie d’autres régions, va prendre une part essentielle à ce phénomène.
Courbet a exploré, l’un des premiers, les ressources d’une peinture atmosphérique, fasciné par
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 16
l’étendue de la mer et l’immensité du ciel. Lorsque Eugène Boudin s’installe à Trouville en 1863, il
réinvente la marine, en l’enrichissant de la représentation des bains de mer. Aux pêcheurs et aux
marins peuplant traditionnellement les vues des rivages succèdent les estivants parisiens ou
étrangers. Ces premières toiles mettent en scène sous un ciel changeant les nouveaux loisirs d’une
élite sociale, pourvue de tous les accessoires nécessaires, depuis le costume de bain jusqu’aux
indispensables cabines. De nombreux peintres – Prinet, Mozin, Helleu, Blanche… – s’attachent
particulièrement à la description de ces détails pittoresques, reconstituant avec précisions des scènes
charmantes tandis que, sous l’influence de Boudin, Claude Monet peint les plages de Trouville et de
Sainte-Adresse des esquisses libres et spontanées, inaugurant un genre nouveau, vite enrichi par les
expériences de Manet à Boulogne ou de Gauguin en Bretagne….
Le spectacle de l’eau
A la recherche de sensations nouvelles et de dépaysement, les vacanciers les plus aisés reconstituent
le mode de vie de la société parisienne sur les plages de Normandie, qui deviennent bientôt le
« boulevard d’été de Paris ». Lors de leurs séjours sur la côte normande, Manet, Monet, Berthe
Morisot, Degas vont représenter des scènes de plage réalistes, conçues la plupart du temps comme
de prestes ébauches. Les peintres n’hésitent pas à planter leur chevalet le long des promenades ou
directement sur la plage, à l’affût de sensations nouvelles. On a retrouvé du sable dans la pâte des
tableaux de Monet ! L’aventure est lancée, de nombreux artistes, souvent des étrangers, sont attirés
par ces lieux où l’on peint différemment.
Sans pour autant adopter la technique impressionniste, un genre promis à un développement
considérable apparaît, trouvant l’inspiration sur les nouveaux terrains de jeu que sont devenues les
plages et les promenades de bord de mer. Cette séquence nous conduira jusqu’aux interprétations de
Maurice Denis mettant en scène sa famille lors de séjours réguliers dans sa villa de Perros-Guirec.
Gardons-nous d’oublier les importantes contributions à ce genre des peintres étrangers, tels Whistler,
Kroyer, Willumsen… La peinture des Salons, officielle et tournant le dos à l’impressionnisme, se saisit
néanmoins, elle aussi, de ces nouveaux thèmes en leur ajoutant parfois un ton sentimental et
romanesque (Stevens, Duez).
Barques et voiles
Les voiliers, yachts ou simples barques vont captiver les peintres, en tant que motifs mais surtout pour
les activités qu’ils permettent, courses, régates, simples promenades en mer, devenant prétexte à
ponctuer les traditionnelles marines des taches claires et lumineuses des voiles. Cet intérêt nouveau
trouvera un développement particulier lors de l’installation de Monet à Argenteuil – de 1870 à 1878 –,
période au cours de laquelle il écrira l’un des chapitres les plus féconds de l’histoire de
l’impressionnisme, développant cette technique faite de fragmentation de la touche qui va jusqu’à se
réduire à de petites virgules de pâte et de couleur juxtaposées. La pratique du yachting et du
canotage est surtout l’occasion de découvrir des sensations inédites. Certains peintres, tels Bonnard
ou Maurice Denis, vont chercher à donner au spectateur l’illusion d’être véritablement embarqué.
A l’eau !
Dans leur recherche de modernité et leur quête de contact avec la nature, les impressionnistes vont
inéluctablement être confrontés à la tradition occidentale de la représentation du corps nu, dès lors
qu’ils fréquentent les rivages de la mer où, depuis peu, les baigneurs affrontent les vagues et le soleil.
Ces pionniers audacieux, souvent des vacanciers en villégiature, vont devenir une prodigieuse source
d’inspiration, se muant en modèles improvisés et permettant aux peintres de pénétrer dans une
tradition pluriséculaire. Manet, Renoir, Cézanne vont ainsi proposer une issue à l’académisme et
engager une évolution qui, reprise par Matisse et Picasso, transformera durablement notre perception
du réel.
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 17
Déjà, dans les années 1840, Millet exécute une série de petits formats où se manifestent un étonnant
souci de naturalisme et une volonté délibérée de renouveler la représentation d’un corps nu en pleine
nature, en peignant tout simplement des paysannes au bord d’un ruisseau. Tous ces précurseurs vont
utiliser le thème du bain, et prendre pour cadre les rives d’un cours d’eau, hors de toute référence
littéraire ou historique, afin de retrouver une relation à l’eau ancestrale et naturelle. En 1850, alors
élève de Couture, Manet écrit : « Tout au moins l’été, on pourrait faire des études de nu dans la
campagne. »
L’irruption de ces artistes adeptes du plein air ne se fit pas sans scandale. Courbet, en 1853, au très
officiel Salon, choqua vivement en présentant ses Baigneuses qui scandalisèrent beaucoup plus par
l’étalage d’un corps manifestement déshabillé que par la véritable nudité. Dix ans plus tard, Manet
expose son Déjeuner sur l’herbe au Salon des refusés, marquant ainsi le paroxysme du conflit entre
art académique et art novateur. En 1869, dernière année du Second Empire, Carpeaux dévoile son
groupe sculpté, La Danse, sur la façade du tout nouvel Opéra de Paris. C’est sur ce terrain et dans ce
débat franchement ouvert que les impressionnistes vont intervenir avec toute la fraîcheur de leur
jeunesse, alliant naturel et spontanéité dans leur façon d’aborder le sujet, frontalement et sans détour.
Leur volonté de travailler en plein air exprime en fait leur refus des pratiques traditionnelles de l’atelier
et le recours au modèle professionnel. Pour Renoir et Cézanne, les plus assidus dans cette pratique
nouvelle, l’expérience s’accomplit en de longues séries aux préoccupations fort différentes : plénitude
solaire et voluptueuse chez Renoir, recherche de structures et de rythmes chez Cézanne. Souvenonsnous qu’avec ses séries des Baigneurs, ce dernier allait marquer un jalon essentiel dans l’aventure de
la modernité, passant magistralement le relais à Matisse, Picasso…
Epilogue
Nous avons ouvert cette exposition avec une femme étendue dans l’herbe laissant filer de l’eau entre
ses doigts (voir la notice 1). Avec ce Matisse, c’est une autre femme qui contemple la mer d’un geste
suggestif. Entre les deux œuvres, plus de trente ans, soit l’espace d’une génération et d’une évolution
considérable de l’art de peindre. Le fossé est si grand que l’on peut s’étonner de la pertinence de ce
dernier choix. Pourtant, Matisse traite exactement le même sujet que tous les peintres ici présentés :
une marine avec des personnages occupés à des loisirs. Mais prenons garde, cette toile a été choisie
moins pour son thème que pour son style, le fauvisme, désigné par ces couleurs vives, morcelées et
cloisonnées.
C’est à l’été 1905 qu’Henri Matisse se rend pour la première fois à Collioure en compagnie d’André
Derain. Au Salon d’automne de la même année, leurs toiles aux couleurs pures appliquées en larges
aplats provoquent le scandale et consacrent Matisse comme le chef de file de ces « fauves ». Entre le
célèbre Luxe, calme et volupté de 1904 (Paris, musée d’Orsay), où sous la division de la touche point
déjà la tentation de la couleur pure, et le Bonheur de vivre de 1906 (Mérion, Fondation Barnes) qui
marque la victoire de l’aplat, cette Dame à la terrasse est emblématique de la modernité alors en
marche.
Assise sur une chaise fantomatique, l’épouse de l’artiste, Amélie Matisse, observe, la main portée en
visière, les voiles qui glissent tels des ailerons de requin dans le port de Collioure. La vue est prise de
la terrasse de la maison Delfau que louait, à l’été 1906, Henri Manguin, ami du peintre. Un cerne noir
tente d’enclore les débordements de la couleur au niveau de la balustrade et de la robe du modèle,
tandis qu’une ligne rouge et ondulante délimite l’horizon montagneux de même qu’elle embrassait les
contours des baigneurs du Bonheur de vivre.
Ainsi, à la suite de l’impressionnisme et de sa perception de la réalité, une mutation essentielle s’est
opérée. Les enjeux esthétiques vont se déplacer, reléguant la relation de l’artiste avec la nature au
second plan, pour se concentrer sur les modes de figuration du monde visible. A l’espace-lumière,
incarné par l’impressionnisme, est substitué l’espace-couleur, inaugurant les grandes mutations de
l’art moderne.
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 18
catalogue de l’exposition
22 x 28 cm, 144 pages, 100 illustrations, broché
Éditions de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, Paris 2013
29 €
sommaire :
Essais
L’atelier du peintre, par André Rauch, professeur émérite de l’Université de Strasbourg
Plages impressionnistes : sujet moderne et tradition, par Sylvie Patry, conservateur en chef du
patrimoine, musée d’Orsay
Salons… avec vue sur les plages, par Dominique Lobstein, historien de l’art, ancien responsable de la
Bibliothèque du Musée d’Orsay
Œuvres exposées
catalogue établi par :
Patrick Ramade, commissaire de l’exposition et directeur du Musée des Beaux-Arts de Caen Alice
Gandin, conservateur du Patrimoine, Musée de Normandie, Caen
Christophe Marcheteau, attaché de conservation, Musée des Beaux-Arts, Caen
Prélude
Sur le sable
Le spectacle de l’eau
Barques et voiles
A l’eau !
Epilogue
Notes
Liste des œuvres exposées
Bibliographie
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 19
extraits du catalogue
Plages impressionnistes – Sujet moderne et tradition
par Sylvie Patry, conservateur en chef du patrimoine, musée d’Orsay
A partir des années 1860 […] se développe un tourisme balnéaire, alliant loisirs et cure sur la foi des
vertus thérapeutiques des bains de mer. […] Parallèlement à l’industrialisation de certains ports, les
côtes de Normandie, essentiellement la côte d’Albâtre, du Tréport au Havre, mais aussi Trouville et
Deauville sont alors transformées par la construction d’hôtels, de villas, d’établissements de bains ou
.
l’installation de cabines de plage Ce sont parfois de véritables complexes où casinos, restaurants,
salles de concert permettent de recréer une vie mondaine, comme à Deauville. […] Les
impressionnistes sont souvent aux premières loges de ce « spectacle de la réalité contemporaine »,
pour citer encore Duranty, qu’ils aient des attaches familiales, comme Monet à Sainte-Adresse, l’une
des stations les plus réputées, ou qu’ils goûtent eux-mêmes aux plaisirs de la villégiature, tels Manet,
Morisot, Degas, Caillebotte ou Renoir. Au même titre que les parties de campagne et les déjeuners
sur l’herbe, les promenades et baignades en bord de mer n’offriraient-elles pas en outre des motifs
tout désignés pour accomplir « ce que nous avons tous cherché, mettre une figure en plein air »,
comme l’écrit Morisot de La Vue de village de Bazille ? […]
Les plages […] s’inscrivent dans un intérêt plus vaste pour le thème du bain en plein air, riche d’une
longue tradition où nymphes, héros, dieux et déesses permettent de traiter ce que Renoir persistait à
reconnaître comme la « pierre de touche » de l’art, le nu en extérieur. […], Monet et Renoir se rendent
sur le motif à Croissy, à la Grenouillère – un établissement à la mode et fréquenté par des artistes,
typique de ces lieux de divertissements populaires qui se développent le long de la Seine non loin de
Paris. Ils peignent conjointement cabines de bains et baigneurs au gré de ce que Monet qualifie de
« pochades », possibles préludes d’une grande composition sur le sujet, « un rêve » pour le prochain
Salon. Aucun des deux peintres ne fera mûrir ce rêve et le Salon de 1870 accueillera bien une
o
évocation de la Grenouillère (Au bord de l’eau, n 1346), mais peinte par Heilbuth. Bazille y expose
cependant Scène d’été, confirmant l’intérêt des futurs impressionnistes pour le sujet. […]
Les baigneurs de Bazille se distinguent par le traitement précis de leurs costumes rayés, auxquels
l’artiste accorde une importance inédite, qui contraste avec les notations rapides des « Grenouillères »
de Monet en particulier. Avec Manet en 1863 ou Renoir en 1870, la nudité des baigneuses leur
confèrent une dimension atemporelle, accentuée par les emprunts évidents au passé, qu’il s’agisse de
Giorgione et Raimondi pour Manet ou de la statuaire antique pour Renoir : ce sont, gisant au sol, les
robes dont elles se sont dévêtues ou les costumes de leurs comparses, tels les vêtements de dessous
de la baigneuse à l’arrière-plan du Déjeuner, qui assignent un « hic et nunc » à la scène. Avec Bazille
au contraire, le sujet du bain pose la question du corps moderne et d’un renouveau par ce biais de la
tradition du nu. […] Vie moderne, plein air, iconographie neuve et nouvelles représentations du corps :
à ces multiples enjeux esquissés par ces scènes de loisirs au bord de l’eau des années 1860, les
plages de Normandie ajoutent le défi d’un « espace-plan aux lisières indéfinies, tout en nuances, dans
la confusion de la terre, de l’eau et du ciel, tout en lignes fuyantes, en couleurs atténuées jusqu’à
l’infime », « le contraire d’une plastique méditerranéenne ». Enfin, outre ses ressources et
caractéristiques plastiques propres, ce thème, popularisé par la presse illustrée et des tableaux de
Salon de Le Poittevin, Dubourg ou Jules Noël, peut présenter un attrait commercial. Boudin ne
montre-t-il pas l’exemple, qui se fait une spécialité de « peintre des plages » au point d’en exposer
neuf sur ses onze envois au Salon entre 1864 et 1869. […]
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 20
L’artiste en villégiature
C’est précisément […] en 1867, que Monet représente – très certainement le premier si l’on exclut un
tableau atypique de Renoir de 1862 –ces rivages modernes autour de la station réputée de SainteAdresse. La tante de l’artiste y possède une villa à l’écart de l’agitation de l’industrieux port du Havre
voisin. Issu d’une famille aisée de négociants-commissionnaires, Monet connaît bien les usages de la
bourgeoisie havraise, où il recrute aussi son principal amateur entre 1868 et 1870, Joachim Gaudibert,
armateur fortuné et l’un des fondateurs de la Société des régates de la ville. Au cours des
années 1860, Monet séjourne et peint avec régularité en Normandie […] Villas, terrasses, jardins,
promeneurs et régates reflètent alors dans ces œuvres ce nouveau tourisme balnéaire. Ainsi la
Terrasse à Sainte-Adresse nous montre-t-elle une famille, celle de Monet, oisive et prenant le soleil,
face à la mer, où croisent des navires marchands. Le peintre choisit néanmoins un point de vue
surplombant qui fait abstraction de la plage en contrebas, des bains Dumont et des cabines qui s’y
succèdent. Monet peint la mer comme une source d’activités, qu’elles soient commerciales, avec les
bateaux achalandés par les armateurs, traditionnelles avec les pêcheurs de la pointe de la Hève par
exemple, et plus discrètement sportives ou touristiques (les régates). Au lieu de dérouler en frise les
foules des « plages-boulevards » de Boudin, selon la belle et innovante formule qui depuis le milieu
des années 1860 fait son succès, Monet se montre au final souvent plus proche de Jongkind, son
autre maître, préférant les pêcheurs aux estivants. […]
Familier de Boulogne-sur-Mer, où il vient prendre des bains l’été – au moins en 1864 et en 1868 –,
Manet s’intéresse en effet aux plages en 1868. Dans une composition tout en longueur, qui rappelle
les formats standards « marine », mais aussi ceux des panneaux de Boudin et les estampes
japonaises, il essaime comme au hasard les vacanciers finement observés au gré de croquis faits sur
place (enfants jouant avec le sable, promeneurs, femmes conversant, mais aussi transport de la
cabine mobile à cheval…), telles des notes de musique sur les portées tracées par les lignes de la
mer dans une composition méditée en atelier. Le rivage rendu par des bandes horizontales,
monochromes pour le sable, permet à l’artiste de récuser toute construction perspective traditionnelle,
à l’exemple des Bains de mer de Degas. Exécuté en 1869 en atelier, le tableau fait suite à un séjour à
Etretat, Villers-sur-Mer et Boulogne où Degas précisément rend visite à Manet. […] Manet peindra par
la suite La Partie de croquet à Boulogne – dont le point de vue surplombant la mer et l’élégance des
protagonistes rappellent la Terrasse de Monet –, mais surtout deux belles scènes de plage en 1873.
Sortes de conversation pieces familiales à Berck-sur-Mer, elles se révèlent proches de Morisot par la
lumière du plein air et leur dimension biographique attentive à une forme d’incommunicabilité entre
des protagonistes comme absents et murés. En dehors des figures familiales, c’est aussi un rivage
préservé des touristes et des malades fréquentant une station restée simple que nous montre Manet.
Dans ses autres tableaux exécutés à Berck, il s’intéresse aux pêcheurs. Dans leur quête d’un langage
corporel neuf passant par une nouvelle gestuelle et la représentation de l’habit moderne, les
impressionnistes n’exploitent guère les « tristes hasards de toilette d’une pauvre femme humiliée »
que sont les baigneuses de l’époque aux yeux de Michelet. Le thème du costume de bains – apparu
autour de 1870 et dont on ne discerne les rayures masculines qu’à la Grenouillère, chez Bazille ou
Caillebotte – ne retient pas véritablement les impressionnistes dans les années 1870, ne s’affirmant
guère, à l’instar du corset féminin, selon le mot paradoxal de Manet, comme le « nu de notre
époque », c’est-à-dire un nu habillé en quelque sorte. Si Manet fait exception avec les belles
baigneuses en noir et en rouge de ses Femmes sur la plage, il est également prompt à noter la charge
comique du costume de bain, avec une jubilation égale à celle des caricaturistes de l’époque. Même
rareté chez Degas, qui ne peint que deux scènes balnéaires au milieu des années 1870, dont Petites
paysannes se baignant à la mer vers le soir. La jetée à l’arrière-plan de même que la nudité des
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 21
paysannes, caractéristique de leur statut social, sont autant de notations de la vie moderne. Toutefois,
la ronde étrange et crépusculaire des baigneuses à contre-jour, comme si elles se livraient à un rituel
primitif et mystérieux, paraît plus proche des Tahitiennes que peindra Gauguin que de ses baigneuses
dieppoises, montrées à la dernière exposition impressionniste de 1886, pour citer deux tableaux qui
semblent répondre à celui de Degas. A Dieppe, Gauguin aborde une iconographie qui reste au final
peu explorée par les impressionnistes, à l’exception des ensembles peints par Berthe Morisot à
Fécamp, aux Petites Dalles en 1873 ou sur l’île de Wight en 1875 (dont cinq sont montrées à
l’exposition impressionniste de 1876). La plage y est le plus souvent observée depuis une fenêtre, une
terrasse ou un balcon. Ces villégiatures familiales ou élégantes, en un frappant effet de miroir, où
Morisot sténographie son propre univers social et familial, montrent un rivage domestiqué, intimement
voué à la sociabilité, aux antipodes des vues des côtes normandes exécutées par Monet dans les
années 1880.
La plage, la nature et l’Arcadie
Aucun des tableaux de Monet ne fait en effet directement référence au développement touristique de
stations aussi en vue qu’Etretat où il séjourne chaque année entre 1883 et 1886, entretenant la fiction,
chère au touriste précisément, d’une confrontation directe et solitaire de l’homme avec un paysage…
sans touriste. Ainsi Monet fuit-il Dieppe en 1882, « trop en ville », au profit de Pourville, « un petit
village de rien », où « on ne peut pas être plus près de la mer ». Dans les lettres du peintre (qui loge
pourtant à l’hôtel-restaurant des Bains couru des estivants depuis 1877), comme dans ses tableaux,
tout n’est que falaises, mer et lumière. Il faut dire que Monet voyage le plus souvent hors saison et
consacre ses journées au travail, loin des rituels de la villégiature estivale à laquelle il ne cède qu’à
deux reprises. A Etretat en 1885, il passe deux semaines en famille dans la villa du chanteur et
collectionneur Faure, puis reste ensuite seul pour peindre, renouvelant ainsi l’expérience de
l’été 1882. Il avait alors loué, de même que son marchand Durand-Ruel, une villa à Pourville, où il
voyait Renoir ou encore le collectionneur Chocquet. […] Réduits à des virgules de peinture de
quelques centimètres, les rares promeneurs de Monet, et, dans une seule œuvre, des baigneurs,
viennent en effet surtout donner l’échelle et créer comme un sentiment du sublime né de la
conscience de la finitude humaine opposée au spectacle grandiose de la nature. Ainsi, cette
recomposition du motif par Monet écarte ce qui donne précisément aux rivages qu’il fréquente leur
caractère actuel. Si ce mouvement s’inscrit dans une évolution plus générale de l’impressionnisme à
partir des années 1880, la thématique balnéaire a peut-être été particulièrement propice à cette
tension entre atemporalité et notations modernes.
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 22
quelques notices d’œuvres
(visuels disponibles en sélection libre de droits pour la presse, p.31)
Paul César Helleu
Madame Helleu lisant sur la plage
1896
Huile sur toile ; 81  65 cm
Bayonne, musée Bonnat-Helleu,
musée des Beaux-Arts de Bayonne
Portraitiste raffiné des élégances féminines qui inspira à Marcel Proust le personnage du
peintre Elstir dans A la recherche du temps perdu, Paul-César Helleu fut d’abord l’élève de
Gérôme avant de se lier avec Sargent, Monet, Whistler, Morisot ou encore Jacques-Emile
Blanche. Amoureux de la mer – son père était capitaine au long cours –, Helleu embarque
dès qu’il le peut sur son yacht, naviguant entre la côte normande et l’île de Wight. Modèle
préféré de l’artiste, Alice Helleu « ne pouvait faire un mouvement qui ne fût de grâce et
d’élégance, et dix fois par jour, il essayait à surprendre ces mouvements dans une rapide
pointe-sèche », comme le nota Edmond de Goncourt. Avec tendresse, Helleu saisit ici son
épouse dans son délassement quotidien, assise dans une chaise tirée sur la plage –
probablement à Deauville ou à Trouville – et absorbée par la lecture d’un livre. Son délicat
profil se détache sur le voile noir de l’ombrelle ouverte et maintenue, avec naturel, sur le côté
afin de protéger des outrages du soleil et du vent sa peau dont la blancheur est soulignée
par le bouton carmin de ses lèvres et son épaisse chevelure auburn couronnée d’un canotier
de bon ton. A cette pose raffinée, qu’il emprunte au Portrait d’Alaide Banti par son ami Boldini
(1885), Helleu mêle une touche d’une grande fluidité que n’auraient pas reniée les
impressionnistes et par laquelle il rend les oscillations fugaces de la lumière.
Christophe Marcheteau de Quinçay
Joaquín Sorolla y Bastida
Instantánea. Biarritz (L’Instantané, Biarritz)
1906
Huile sur toile ; 63  93,5 cm
Madrid, Museo Sorolla
[…] Natif de Valence, Joaquín Sorolla poursuit sa formation à l’Académie royale espagnole
de Rome, auprès du peintre Francisco Pradilla y Ortiz. Un premier séjour à Paris en 1885 lui
permet de découvrir la modernité picturale et les impressionnistes, mais c’est le réalisme
d’un Bastien-Lepage qui le marque durablement. Installé à Madrid, Sorolla retourne chaque
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 23
été dans sa ville natale, poser son chevalet sur la plage. Ses sujets de prédilection sont alors
les joies simples des enfants batifolant dans les vagues qui viennent mourir sur la grève ou
le geste tendre d’une mère enveloppant son bambin dans une serviette. […]
Après le succès de sa première exposition personnelle à Paris en juin et juillet 1906, Sorolla
se rend en famille dans cette station balnéaire prisée de la côte basque. Dans L’Instantané,
son épouse Clothilde, très élégamment vêtue et chapeautée, est assise sur le sable d’une
dune, sortant de son étui un petit appareil stéréoscopique, accessoire astucieux devenu, en
ce début du XXe siècle, un divertissement très en vogue auprès des estivants aisés désireux
de conserver de vivants souvenirs de leur séjour. Ainsi, par une amusante mise en abîme, le
peintre saisit sur sa toile celle qui s’apprête à le fixer sur sa plaque photographique. Si
Sorolla déploie encore son incontestable maîtrise du blanc – parvenant à rendre, en une
même superposition, l’écume des vagues, la souplesse d’un satin et la transparence d’une
voilette flottant au vent –, il adopte ici une lumière plus froide que dans ses scènes
méditerranéennes, introduisant dans sa palette des tons de mauves et de gris-brun plus
éteints appliqués d’une touche large mais vibrante. La composition se construit autour d’une
grande diagonale plongeante ; la présence des deux filles du couple, dont l’une porte une
veste rouge, crée une profondeur et emporte notre œil vers le spectacle sauvage des
brisants de l’Atlantique déferlant.
Christophe Marcheteau de Quinçay
Berthe Morisot
Vue du port de Lorient
1869
Huile sur toile ; 43,5  73 cm
Washington, National Gallery of Art,
Ailsa Mellon Bruce Collection
[…] Berthe Morisot est incontestablement une figure majeure du mouvement
impressionniste. Les deux œuvres présentées ici précèdent la participation de cette artiste
aux expositions impressionnistes auxquelles elle a été très fidèle tout au long de sa carrière,
mais témoignent de sa grande sensibilité pour le plein air et de sa peinture vaporeuse, selon
l’expression de Degas. Demeurant à Paris, la famille Morisot fréquentait régulièrement les
stations balnéaires normandes et bretonnes. En 1869, Lorient est désormais le lieu de
résidence de la chère sœur aînée de Berthe, Edma, avec qui elle a longtemps partagé ses
premières amours de la peinture. C’est sans doute Edma qui figure au premier plan de la
Vue du port de Lorient. Sa tête penchée, son expression absente, mais aussi l’inactivité du
port, le ciel gris et l’architecture contrastée, confèrent à l’ensemble une certaine tristesse et
donnent une œuvre empreinte de nostalgie. La composition, parfaitement aboutie, est
structurée en trois plans délimités par deux obliques parallèles : le muret et Edma, le bras de
mer, les habitations de la rive opposée. L’usage des couleurs, les taches sombres des toits
et des coques de bateaux contrastant avec la blancheur et la luminosité des crépis et de la
robe, participent à la dynamique de l’ensemble. […]
Alice Gandin
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 24
Claude Monet
L’Hôtel des Roches Noires à Trouville
1870
Huile sur toile ; 80  55 cm
Paris, musée d’Orsay
Ce tableau, peint par Monet pendant l’été 1870, est devenu une icône de l’impressionnisme.
Le vent du large, la lumière, la clarté de la palette, une touche vibrante et solide expriment ici
les plus belles audaces du peintre. Jeune marié impécunieux, Monet ne peut s’offrir les
Roches Noires, l’hôtel le plus luxueux de Trouville, nouvelle station balnéaire en vogue ;
néanmoins, il en restitue ici toute l’ambiance élégante et mondaine. Et l’on ne peut
s’empêcher de songer aux personnages de Marcel Proust qui hanteront ces lieux de
villégiature, une génération plus tard…
Avec une franchise et une maîtrise confondantes, Monet crée un espace envoûtant, au
cadrage original et impeccable qui en ferait presque oublier la parfaite symétrie. Les
drapeaux qui claquent au vent et leurs drisses gonflées procurent une série de sensations et
d’impressions alors inédites en peinture. La gaieté de ce front de mer au ciel dégagé et cette
promenade fleurie nous plongent dans une radieuse matinée d’été : instant rare, d’autant
plus que la guerre s’annonce aux portes de Paris et que la chute du second Empire n’est pas
loin.
Patrick Ramade
John Singer Sargent
Deux Femmes endormies dans
une barque sous les saules
1887
Huile sur toile ; 56  68,5 cm
Lisbonne, Fondation Calouste Gulbenkian
Né à Florence de parents américains, John Sargent fréquenta de 1874 à 1878 l’atelier de
Carolus-Duran qui lui transmit une rigueur tout académique dans le dessin ainsi qu’un souci
de la superposition des tons dans la tradition d’un Vélasquez. Il fut le portraitiste quasi-officiel
de la haute société londonienne des époques victorienne finissante et edwardienne. Ses
effigies peintes à l’exécution virtuose et léchée, aux poses théâtrales voire contraintes,
semblent a priori placer l’artiste aux antipodes de l’impressionnisme auquel il est souvent
rattaché chez les Anglo-Saxons. Pourtant, lors d’une visite à Giverny, en 1887, l’artiste
américain représenta Claude Monet peignant sur le motif à la lisière d’un bois. Comme le
disait ce maître dont il collectionna précocement les toiles, Sargent ne fut pas un
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 25
impressionniste au sens où nous l’entendons, mais il adopta parfois une touche légère et
luministe, notamment dans sa peinture de plein air et ses nombreuses aquarelles. Si l’on
retrouve dans les étoffes soyeuses et scintillantes des robes des deux femmes assoupies les
réflexes mondains du « Van Dyck » de son époque, le traitement vif des joncs au premier
plan, des branches tombantes des saules et des miroitements de la lumière, jusque dans les
clapotis de l’eau au fond de la barque, témoigne d’une application personnelle et pondérée
des principes impressionnistes. Son ami Paul Helleu, qu’il avait peint sur le même mode en
1889, reprendra en 1900 ce motif de la femme allongée dans un canot au fil de l’eau.
Christophe Marcheteau de Quinçay
Edgar Degas
Petites Paysannes se baignant
à la mer vers le soir
Vers 1869-1875
Huile sur toile ; 65  81 cm
collection particulière
De toutes les scènes de plage présentées dans l’exposition, celle-ci est assurément la plus
personnelle mais également la plus énigmatique. La composition montre un incontestable
aspect de « patchwork » qui produit un effet de juxtaposition aléatoire. La structure peut se
lire de la façon suivante : sur un fond rapidement brossé se détachent trois figures de
femmes, les jambes dans l’eau ; leurs formes se découpent sur un arrière-plan constitué
d’une marine au soleil couchant ainsi que de trois baigneuses, l’une assise, la deuxième se
séchant, la troisième se peignant. Le paysage et les figures en gros plan ont sans doute été
réalisés dès la fin des années 1860. Le premier plan, laissé inachevé, a été fortement
remanié par Degas ultérieurement. Les différents niveaux d’exécution et la facture esquissée
confirment bien qu’il s’agit d’une œuvre inachevée, une toile en devenir confrontée aux aléas
de la création.
Les thèmes du nu féminin et du bain de mer se retrouvent mêlés dans cette vision onirique,
sous la forme d’une communion extatique des corps avec l’élément marin, aux accents bruts
et sauvages que n’aurait pas reniés un Gauguin. En effet, cette composition audacieuse a
souvent été rapprochée de la toile de Gauguin les Baigneuses à Dieppe, datée de 1885
(Tokyo, National Museum), qui reprend l’idée des trois silhouettes de femmes se tenant par
la main. Il est alors facile de supposer que son auteur a vu ce fascinant Degas à l’exposition
impressionniste de 1877 où elle fut montrée, après avoir été probablement retirée de
l’exposition de 1876.
Ce tableau marque une étape dans l’évolution du peintre, « un changement fondamental
dans la conception du nu chez Degas, qui abandonnait le registre classique, ou historique,
au profit d’une appréhension du corps dans son époque et son environnement véritables »
(G.T.M. Shackelford, in Paris, 2012, p. 83). C’est aussi l’année où il montre ses premières
baigneuses de petit format exécutées au pastel sur monotype.
Patrick Ramade
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 26
programmation culturelle
Cycle de conférences proposé par les Amis du musée :
les Mercredis (sauf jeudi 6 juin), 17h45 • auditorium du musée
3 avril Peindre une figure en plein-air
par Sylvie Patry, conservateur en chef au musée d’Orsay
Depuis les années 1860, une nouvelle génération d’artistes (Renoir, Monet, Bazille, Berthe Morisot...)
quitte l’atelier pour peindre en extérieur, cherchant à transcrire les effets du plein-air.
10 avril Les impressionnistes en villégiature en Normandie
par Sylvie Patry
Les impressionnistes ont été les spectateurs et les témoins des transformations des côtes normandes
e
au cours du XIX siècle sous l’effet du tourisme en particulier : Monet, Manet, Morisot, Degas,
Caillebotte...
15 mai Claude Monet, printemps 1909, une exposition déterminante (1)
par Philippe Piguet, historien, enseignant et critique d’art
Cette exposition marque un tournant dans la façon qu’a le peintre de se saisir de son motif. Une
démarche singulière et innovante qui précède l’aventure des grandes décorations des Nymphéas.
22 mai Claude Monet, les grandes décorations des Nymphéas, une oeuvre in-situ (2)
par Philippe Piguet
Cette œuvre est avant tout un projet de vie, conduisant l’artiste à des gestes fondateurs, comme celui
de modeler la nature en fonction de sa vision et de construire un atelier qui puisse en accueillir la
projection. Claude Monet, ici, en pionnier d’une attitude prospective, proprement conceptuelle.
6 juin À la recherche de la plage perdue
par Dominique Lobstein, historien de l’art, ancien responsable de la Bibliothèque du Musée d’Orsay
Le développement des séjours de plaisance au bord de la mer est à l’origine d’une sociabilité nouvelle
dont les peintres de la tradition, arrivés dans les bagages de leurs mécènes, ont rendu compte. C’est
à une promenade dans ce monde retrouvé que vous convie cette présentation.
26 juin Collectionner l’impressionnisme en Normandie au XIXe siècle
par Sylvie Patry
Les peintres ont cherché à exposer et à vendre dans une région où une bourgeoisie aisée, liée au
négoce du coton, côtoie la clientèle fortunée de stations balnéaires en plein essor, grâce à la vogue
des bains de mer et au développement des liaisons ferroviaires.
tarif : 36 € le cycle
réservation nécessaire auprès de la Sambac : 02 31 86 85 84, le mercredi de 14h30 à 17h30
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 27
Visites
Dans les collections permanentes, en introduction à l’exposition :
Une heure au musée, 13h : 21 mars, 11 avril, 6 juin, 4 juillet, 22 août, 19 septembre.
Stage de vacances avec les amis du musée :
10h-12h30 (8-11ans) - 14h30-17h (12-14 ans) : 22, 23 et 24 avril.
Décrypt’art, 15h : 5 mai, 2 juin, 4 août, 1er septembre.
Dans l’exposition, visites commentées :
Hors vacances scolaires :
Mardi : 12h30 - Samedi : 11h30, 13h - Dimanche : 10h30, 12h.
Vacances scolaires et jours fériés (sauf 15/08) :
Du lundi au samedi : 11h30. Dimanche : 10h30, 12h.
Une heure au musée, 13h : 6 juin, 4 juillet, 22 août, 19 septembre.
Mercredi midi musée, 12h30 : 15 et 22 mai, 5 et 19 juin, 18 et 25 septembre.
Visite-croquis, 10h : 16 juin
Le musée des tout-petits
Dimanche, 11h. Mercredi, 16h : 12, 15 mai et 29 mai, 5, 16 juin et 26 juin, 3 juillet, 21 et 28 août.
Visite animée, 14h : 16 et 30 juin, 17 juillet, 28 août, 18 septembre.
Visiteurs déficients auditifs, 10h : 15 juin
Visiteurs déficients visuels, 10h : 1er juin
Ateliers
Création libre, 18h : 14 et 15 mai
Atelier à quatre mains, 10h-12h (4-6 ans) - 14h-16h (7-12 ans) : 9 et 23 juin 21 et 22 septembre.
L’été au musée, stage, 10h-12h / 14h-17h (7-12 ans) : 8, 9 ou 10 juillet.
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 28
Performance Impressionniste
12, 13 et 14 juin, 18h - 15 juin, 19h30
Héla Fatoumi et Éric Lamoureux, directeurs associés du Centre Chorégraphique National de BasseNormandie, aiment à s’inspirer de la peinture pour composer des tableaux chorégraphiques. Ils étaient
intervenus en 2010 dans l’exposition En perspective Giacometti. Cette année, ils mettent à nouveau
en danse les personnages des tableaux de l’exposition. Ils réinventent ainsi les jeux et danses
inspirées des postures des figures représentées dans les chefs d’œuvre impressionnistes. L’eau sera
l’élément central de leur création. Les danseurs invitent le public à suivre une performance qui
l'emmènera de surprise en surprise dans les salles puis en plein-air à la manière des peintres
impressionnistes. Conception et chorégraphie : Héla Fatoumi/Eric Lamoureux Production : Centre
Chorégraphique National de Caen Basse-Normandie
Lectures à deux voix
13 mai, 17h / 15 et 17 mai - 8, 10, 17 et 29 juin - 26 août, 17h30
Eté, mer, rivière. De l’ombre à la lumière des plages.
Sélection des textes et lecture par Claudette et Jean-Bernard Caux.
Une promenade impressionniste, des rives de la Seine aux rivages de la Manche, de la
Méditerranée... avec des peintres et des écrivains.
Chanson au musée
24, 26 juin, 18h30
Promenons-nous dans l’exposition avec les chansons au fil de l’eau choisies par Pauline Mauclaire.
Devant les œuvres, elle convoque Bizet, Britten, Fauré, Barbara... et vous invite à fredonner les airs
que vous reconnaîtrez.
Concert Debussy
22 septembre, 17h • auditorium du musée
En partenariat avec l’Ambassade du Japon
Takayuki Ito, pianiste japonais diplômé de l’Université Nationale des Beaux-Arts et de Musique de
Tokyo et de l’École Normale de Musique « Alfred Cortot », a obtenu en 1985 le diplôme supérieur de
concertiste. Il interprète Clair de Lune.
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 29
l’espace pédagogique
5 focus au cœur de l’exposition pour expérimenter et comprendre les notionsclés de l’impressionnisme dans un espace ludique et interactif

Une touche de scandale
Pourquoi la touche des impressionnistes a-t-elle fait scandale ?
Pour les plus jeunes, jeu d’observation « Chacun sa touche » sur supports magnétiques

Nouveaux outils, nouvelles pratiques
e
Quelles sont les innovations techniques du XIX siècle qui ont profité aux artistes ?
Pour les plus jeunes, jeu « Des pinceaux, des traces et des mots » pour découvrir les différentes
utilisations de cet outil ancestral.

En plein air (ou presque)
Petits et grands pourront croquer la promenade Marcel Proust de Cabourg depuis les fenêtres du
Grand hôtel et saisir les variations de la lumière en temps réel.

Mur d’impressions libres
Les visiteurs pourront accrocher leurs croquis et composer la plus grande série impressionniste de la
plage de Cabourg.

Les couleurs à la lumière des sciences
(avec l’association Les Petits Débrouillards Normandie)
Jeux et manipulations scientifiques pour comprendre ce qui fascinait autant les impressionnistes et
percer le secret des couleurs et de la lumière.
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 30
visuels disponibles pour la presse
Autorisation de reproduction uniquement pendant la durée de l’exposition et
pour en faire le compte-rendu
« Tout ou partie des œuvres figurant dans ce dossier de presse sont protégées par le droit
d’auteur. Les œuvres de l’ADAGP (www.adagp.fr) peuvent être publiées aux conditions
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auprès du Service Presse de l’ADAGP ;
le copyright à mentionner auprès de toute reproduction sera : nom de l’auteur, titre et date de
l’œuvre suivie de © Adagp, Paris 20.. (date de publication), et ce, quelle que soit la
provenance de l’image ou le lieu de conservation de l’œuvre. »
ces conditions sont valables pour les sites internet ayant un statut de presse en ligne étant
entendu que pour les publications de presse en ligne, la définition des fichiers est limitée à 400
x 400 pixels et la résolution ne doit pas dépasser 72 DPI.
I – Sur le sable
Louis-Eugène Boudin
La plage de Trouville
1864
Huile sur panneau ; 26  48 cm
Caen, musée des Beaux-Arts
© Rmn-Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Mary Cassatt
Enfants jouant sur la plage
1884
Huile sur toile ; 97,4 x 74,2 cm
Washington, National Gallery of Art, Alisa
Mellon Bruce Collection
© National Gallery of Art, Washington
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 31
Paul-César Helleu
Madame Helleu lisant sur la plage
1896
Huile sur toile ; 81 x 65 cm
Bayonne, Musée Bonnat-Helleu, legs HowardJohnston 2009
© Musée Bonnat-Helleu, Bayonne / photo A.
Vaquero
Joaquin Sorolla
Instantanea, Biarritz
1906
Huile sur toile ; 62 x 93,5 cm
Madrid, Musée Sorolla
© Fondation Museo Sorolla, Madrid
II – Le spectacle de l’eau
Berthe Morisot
Vue du petit port de Lorient
1869
Huile sur toile ; 43,5 x 73 cm
Washington, National Gallery of Art, Alisa
Mellon Bruce Collection
© National Gallery of Art, Washington
Claude Monet
Hôtel des Roches Noires, Trouville
1870
Huile sur toile ; 81 x 58,5 cm
Paris, musée d'Orsay
© Rmn-Grand Palais / Hervé Lewandowski
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 32
III – Barques et voiles
François Bocion
La promenade devant Chillon
1868
Huile sur bois ; 29,5 x 45 cm
Lausanne, Fondation de soutien à l’Hermitage,
Don du Dr Michel Bugnion, 2000
© Fondation de l’Hermitage, Lausanne / photo
Arnaud Conne, Lausanne
Claude Monet
Voiliers en mer
1868
Huile sur toile ; 50 x 61 cm
Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts,
Legs de Mlle Edwige Guyot
© Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne /
photo J-C. Ducret
Claude Monet
Les Barques. Régates à Argenteuil
vers 1874
Huile sur toile ; 60  100 cm
Paris, musée d'Orsay
© Rmn-Grand Palais / Hervé Lewandowski
John Singer Sargent
Deux femmes endormies dans une barque
sous les saules
1887
Huile sur toile ; 58 x 68,5 cm
Lisbonne, Museu Calouste Gulbenkian
© Musée Calouste Gulbenkian / photo Catarina
Gomes Ferreira
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 33
Pierre Bonnard
Sur le yacht
1906
Huile sur bois ; 37,4 x 46,5 cm
Poitiers, Musées de Poitiers
© Adagp, Paris 2013
© Hugo Maertens / Musées de Poitiers
Maurice DENIS
Dominique sur l’Izard
1921
Huile sur toile ; 37 x 25 cm
Collection particulière
© Adagp, Paris 2013
© photo Sully-Jaulmes
IV – A l’eau !
Eugène Le Poittevin
La baignade à Etretat
1858
Huile sur toile ; 21 x 48,5 cm
Collection Peindre en Normandie
© Peindre en Normandie
Edgar Degas
Petites paysannes se baignant à la mer, vers
le soir
1875-1876
Huile sur toile ; 65 x 81 cm
Collection privée
© Photography Bryan Rutledge B.A.
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 34
Georges Seurat
L’Arc-en-ciel. Etude pour ‘Les Baigneurs à
Asnières’
1883
Huile sur bois ; 15,5 x 24,5 cm
Londres, The National Gallery
© The National Gallery, Londres, Dist. Rmn /
National Gallery Photographic Department
Paul Cézanne
Les baigneurs
1892-1894
Huile sur toile ; 22 x 33 cm
Lyon, Musée des Beaux-Arts, dépôt du Musée
d’Orsay
© Rmn-Grand Palais (musée d'Orsay) / RenéGabriel Ojéda
Frédéric Bazille
Pêcheur à l’épervier
1868
Huile sur toile ; 134  83 cm
Arp Museum Bahnhof Rolandsec, collection
Rau pour l’UNICEF
© Collection Rau pour l’UNICEF / photo Peter
Schälchli, Zurich
Auguste Renoir
Baigneuse aux cheveux longs
Vers 1895
Huile sur toile ; 82 x 65 cm
Paris, musée de l’Orangerie
© Rmn-Grand Palais / Franck Raux
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 35
Frantisek KUPKA
L’eau
1906-1907
Huile sur toile ; 63 x 80 cm
Nancy, Musée des Beaux-Arts (dépôt du
MNAM)
© Adagp, Paris 2013
© Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMNGrand Palais / Droits Réservés
Affiche de l’exposition
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 36
le Musée des Beaux-Arts de Caen
Situé au cœur du château de Guillaume le Conquérant, dans un bâtiment contemporain, le
musée des Beaux-Arts compte parmi les musées les plus importants de France en matière de
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peinture européenne des XVI et XVII siècles (France, Italie, Flandres, Hollande), tandis que sa
collection de gravures en fait l'un des lieux incontournables. Depuis 2007, le château médiéval
accueille un parc de sculptures.
Des collections remarquables
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Le musée des Beaux-Arts de Caen présente un vaste panorama de la création du XV au XX siècle.
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Il conserve l’une des plus riches collections de peinture des musées en régions pour les XVI et XVII
siècles italien, français, flamand et hollandais (Cosme Tura, Le Pérugin, Véronèse, Le Tintoret, Le
Guerchin, Giordano, Poussin, Champaigne, Rubens, Ruysdael...).
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Le XVIII siècle est représenté à travers des portraitistes et des paysagistes français et italiens
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(Rigaud, Tournières, Boucher, Lancret, Tiepolo...) tandis que le XIX siècle se dévoile autour des
peintres romantiques et réalistes (Géricault, Delacroix, Courbet) ou encore Corot et les paysagistes de
Barbizon. La Normandie comme lieu d’inspiration est également présente grâce à Monet, Boudin,
Lebourg puis, au-delà de l’impressionnisme, Vuillard, Bonnard, Marquet, Dufy...
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Les différentes sensibilités des peintres du XX siècle sont présentées tandis que la période
contemporaine se déploie autour de grands thèmes tels l’allégorie, l’espace et la lumière (Balthus,
Joan Mitchell, Vieira da Silva, Rebeyrolle, Debré, Pincemin, Sicilia, Neumann, Barcelò...).
Le cabinet des estampes regroupe l'exceptionnelle collection du fonds Mancel de plus de 50 000
estampes, présentées en partie dans le cadre d’expositions temporaires (Callot, Dürer, Rembrandt,
Tiepolo, Piranèse...).
Des expositions ouvertes sur toutes les époques
Le musée propose plusieurs expositions temporaires par an, alternant art ancien, moderne ou
contemporain et peinture, dessin, estampe, photographies.
Splendeur de Venise, 2006
L'Odyssée de Jim Dine, 2007
En perspective, Giacometti : Dialogue avec quinze artistes contemporains, 2008
Fragonard, dessinateur, 2009
Bellini, Botticelli, Guardi, Chefs-d’œuvre de l'Accademia Carrara de Bergame, 2010
L'œil et la passion, dessins italiens de la Renaissance dans les collections privées françaises, 2011
L'univers d'Edvard Munch, 2011
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Pour l'amour de l'art, Artistes et amateurs français à Rome au XVIII siècle, 2012
Un été au bord de l'eau. Loisirs et Impressionnisme, 2013
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 37
Un parc de sculptures
Depuis 2007, le château médiéval accueille un parc de sculptures ; un écrin exceptionnel pour la mise
en valeur de ce premier ensemble de sculptures, modernes et contemporaines, destiné à se
développer.
Bourdelle, Grand Guerrier, dépôt du Musée Bourdelle
Damien Cabanes, Sans titre, (1999), dépôt du Fonds national d'art contemporain
Huang Yong Ping, One Man, nine animals (1999). Un ensemble monumental de dix sculptures,
déposé par le Fonds national d'art contemporain, représente un homme sur un chariot posé au sol et
neuf animaux imaginaires juchés sur 12 mâts de 4 à 12 mètres de haut chacun.
Marta Pan, Sphère coupée (1991)
Alain Kirili, Geste de Résistance, dépôt de l'artiste
Des activités pour tous
En 2005, la création du service des publics était un signe fort en direction des publics. Pivot essentiel
facilitant l’accessibilité tant physique qu’intellectuelle du musée, une équipe de quinze professionnels,
médiateurs culturels, conférenciers, plasticiens et enseignants du service éducatif conjuguent leurs
compétences pour élaborer des activités adaptées aux différents types de visiteurs.
En 2012, plus de 1 000 individuels ont participé à un atelier et plus de 800 ont suivi une visite.
Invité à découvrir ou à redécouvrir les collections et les expositions sous différents angles, le public
individuel bénéficie de propositions innovantes adaptées à son niveau et à sa disponibilité : visites et
ateliers pour les familles le dimanche, ateliers pour les adultes en soirée, visite-croquis pour les
adultes le dimanche matin, stages de pratique artistique pour le jeune public pendant les vacances
scolaires…
Le public handicapé fait l’objet d’une attention particulière. Le musée est largement accessible aux
personnes à mobilité réduite et propose à intervalles réguliers des visites commentées traduites en
langue des signes pour les personnes sourdes et malentendantes ainsi que des visites descriptives
complétées par des documents en relief pour les personnes aveugles et malvoyantes.
Le musée accueille également un grand nombre de groupes constitués auxquels sont proposées des
activités (visites ou ateliers) sur mesure. Dans ce cadre, le musée a reçu près de 1 000 adultes
(groupes culturels et touristiques), plus de 15 000 scolaires en 20012 et environ 500 enfants en
centre de loisirs. Soucieux de permettre à tous un égal accès à la culture, le musée est
particulièrement attentif aux publics en difficulté.
Des rendez-vous populaires
Le musée accueille dans ses salles des musiciens, danseurs, comédiens et tous artistes qui
dialoguent avec les collections et les expositions.
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 38
2ème édition
du Festival Normandie Impressionniste 2013
Du 27 avril au 29 septembre,
en Haute et Basse-Normandie.
Une programmation riche, originale et pluridisciplinaire, placée sous la
thématique de l’eau, et ouverte à tous.
A vos agendas !
Une programmation riche, de qualité et originale
Lancé en 2010 par Laurent Fabius, le Festival Normandie Impressionniste a connu un vif
succès sur le territoire normand, berceau de l’Impressionnisme, avec 1 million de visiteurs.
Cette année, le Conseil scientifique présidé par Erik Orsenna donne davantage d’ampleur à la
manifestation, en programmant 600 projets culturels, festifs, éducatifs et participatifs
Programmation complète sur www.normandie-impressionniste.fr
Une programmation pluridisciplinaire et ouverte à tous
-
32 expositions dont 5 expositions majeures à Rouen, Caen, Le Havre et Giverny
En visitant des expositions phare avec des œuvres prêtées par des musées prestigieux ou des
collectionneurs privés, en passant par des expositions d’art contemporain, de photographies, le
grand public pourra contempler une multitude de tableaux « méconnus et surprenants »,
témoignant de la qualité et de la richesse de cette programmation 2013.
- 288 projets culturels (théâtre, musique, art contemporain, danse, littérature,
publications …)
Grâce aux institutions culturelles, grâce aussi aux collectivités, aux associations et aux
particuliers, les organisateurs ont souhaité que ces projets soient accessibles à tous. « Notre
souhait cette année, a été d’élargir encore davantage le festival aux territoires de Basse et
Haute Normandie, de « sortir » la culture des lieux institutionnels afin de toucher un maximum
de visiteurs. Le projet de scène mobile de Gérard Garouste avec les jeunes de son association
« la source » qui vont sillonner le territoire pour des lectures, des conférences ou des concerts
en est un bel exemple » souligne Jérôme Clément, Commissaire Général de Normandie
Impressionniste.
Une programmation « au fil de l’eau »
- 188 projets festifs (déjeuners sur l’herbe, guinguettes, Fêtes de la peinture, régates de
canots…)
Vrai projet participatif qui met en exergue la richesse géographique du territoire normand
parcouru par deux fleuves et 600 km de côtes maritimes !
Un patrimoine fluvial et balnéaire très riche (lavoirs, moulins, phares, ports…) qui incite à la
découverte et au partage.
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 39
Une programmation « pédagogique »
-
142 projets éducatifs
Cette année, les projets seront réalisés à tous les niveaux d’enseignement (école, collège, lycée et
université). Ainsi que les Centres de Formation des Apprentis s’approprient également différents
projets (mode, gastronomie, charpente maritime…) pour leur formation professionnelle.
Cette mobilisation représentera 20 000 élèves sur tout le territoire.
La richesse de cette programmation 2013 avec 600 projets illustre bien de la grande diversité
culturelle de notre territoire.
« Nous avons porté un intérêt tout particulier à équilibrer les festivités et les talents sur les territoires
haut et bas normands, mobilisés et réunis pour que cette seconde édition rencontre un franc succès et
cela bien au-delà de nos frontières » explique Jérôme Clément.
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Quatre expositions ont reçu le label « Exposition d’intérêt national » du Ministère de la Culture et de la
Communication
Contacts Presse
Agence Ailleurs Exactement
Tel : 01 55 43 51 21
[email protected]
[email protected]
Un été au bord de l’eau, loisirs et impressionnisme 40
L’exposition est organisée par la Ville de Caen / Musée des Beaux-Arts de Caen et la Réunion des musées nationaux-Grand Palais
dans le cadre du Festival « Normandie impressionniste »
L’exposition a été rendue possible par un financement exceptionnel du groupement d’intérêt public Normandie
impressionniste et de ses membres fondateurs : Ministère de la Culture et de la Communication, Régions HauteNormandie et Basse-Normandie, Départements de la Seine Maritime et de l’Eure, Conseil général du Calvados, CREA
(Communauté de l’agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe), Villes de Rouen, Caen et du Havre.
Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication / Direction générale
des patrimoines / Service des musées de France / Direction régionale des affaires culturelles de Haute-Normandie. Elle
bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.
Elle a obtenu un mécénat financier exceptionnel du groupe CIC NORD OUEST pour l’organisation générale de
l’exposition
Et le soutien de Monsieur Pierre Bergé
L’exposition est réalisée avec les prêts exceptionnels du musée d’Orsay
La communication de l’exposition bénéficie du soutien de JC DECAUX, MEDIATRANSPORTS et AIRPORT
COMMUNICATION
En partenariat avec Télérama, France Inter, France Bleu, France 3 Normandie
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notes
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