dossier pédagogique - Opéra de Saint

Prokofiev / poulenc
dossier pédagogique
Dossier réalisé sous la direction de David Camus
Coordination générale élodie Michaud
Suivi de fabrication Aurélie Souillet
Document disponible en téléchargement sur
www.operatheatredesaintetienne.fr
Contact Marie-Anne Mazza
Chargée de la médiation et de l’action culturelle
04 77 47 87 54
[email protected]
Prokofiev / poulenc
Théâtre musical
Nouvelle
production
Mise en scène Béatrice Bompas
Scénograhie et costumes Joanne Milanese
Direction musicale et piano Florent Mathevet
Chanteur et récitant David Lefort
Serge Prokofiev
Le Vilain petit canard
Francis Poulenc
L’Histoire de Babar, le petit éléphant
Théâtre Copeau
Temps scolaire
Mardi 19 mars : 10h et 14h30
Jeudi 21 mars : 10h et 14h30
Hors temps scolaire
Mercredi 20 mars 15h
Samedi 23 mars 17h
Durée 45min environ
Rencontre avec les artistes à l’issue de la représentation du samedi 23 mars
Production Opéra Théâtre de Saint-Étienne
Réalisation des décors, costumes et accessoires dans les ateliers de l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne
Entrées pédagogiques (développées en page 12)
*Le récit initiatique
*Des animaux et des hommes
*Des récits mis en musique : le conte (Le Vilain petit canard), l’album illustré (L’Histoire de Babar)
*Deux compositeurs majeurs du XXe siècle au service de l’enfance
*De la conception à la réalisation d’un spectacle
1
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INTROdUCTION AU spectacle
p.04 Intentions de mise en scène
À LA DÉCOUVERTE DE l’ŒUVRE
p.05 Le Vilain petit canard - Serge Prokofiev
L’Histoire de Babar, le petit éléphant - Francis Poulenc
LA PRODUcTION : BIOGRAPHIES
p.07 Béatrice Bompas
Florent Mathevet
David Lefort
Joanne Milanese
Ressources
supplémentaires
Voix et tessitures
p.12
Pistes pédagogiques
p.08
L’orchestre symphonique
Petite histoire d’une production
L’Opéra Théâtre de Saint-Étienne
3
Contrairement à beaucoup de propositions reprenant un tel programme musical, il ne s’agit pas d’une mise en
espace mais bien d’un vrai spectacle mis en scène réunissant deux histoires au thème commun : l’éducation à
la vie d’un jeune animal au caractère très anthropomorphique, procédé qui facilite l’identification des enfants.
Avec seulement deux artistes sur scène, à la fois comédiens et musiciens, ce spectacle plonge le public dans une
ambiance intime propre à l’écoute et à la rêverie. Conçu dans une forme extrêmement légère, il peut s’adapter à la
plupart des lieux qui souhaiteraient l’accueillir.
Intentions de mise en scène
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Ce sont deux récits initiatiques aux antipodes l’un de
l’autre. L’un, Le Vilain petit canard n’est que souffrances
et épreuves. L’autre, L’Histoire de Babar est une
succession d’évènements fruits du hasard auxquels
le personnage s’adapte en permanence, rien ne lui
semble vraiment difficile, tout est légèreté. Pourtant les
deux histoires parlent de la même chose : le chemin qui
conduit à l’âge adulte, avec une grande place reservée
à l’imprévisible, aux multiples choix qui s’offrent et
aux conséquences de l’expérimentation. Le travail
de mise en scène s’appuie sur la représentation du
temps qu’il faut pour trouver le chemin de son identité.
Ainsi le décor avancera comme le fait l’histoire, comme
le fait la musique. Nous avons choisi un mouvement
tournant, cyclique, qui raconte l’avenir ou plus
exactement, le devenir. Au fur et à mesure, des objets
témoins de l’expérience vécue viendront prendre place
au coeur de l’espace, le chanteur / récitant en sera le
gardien, le pianiste assurera la permanence de leur
mouvement. Les objets sont là pour définir un avant et
un après, et évidemment un pendant, quand l’histoire se
raconte. Ce sont les repères nécessaires grâce auxquels
on se construit. Le chanteur / récitant sera à la fois le
narrateur d’une histoire qui n’est pas la sienne. Il incarnera
par moment le personnage ou jouera la situation,
comme une ponctuation supplémentaire, un trait
d’union d’humanité qui révèle le caractère universel
du chemin à parcourir lors de cette quête de soi.
Béatrice Bompas
Mise en scène
Babar / Le Vilain petit canard - Conception scénographique : vue de face / Format A3 échelle 1/33e en cm
Le Vilain petit canard
Serge Prokofiev
Serge Prokofiev (1891 – 1953)
Né à Sontovska (Ukraine) en 1891, Serge Prokofiev, précocement doué pour le piano
et la composition, entre à l’âge de quatorze ans au Conservatoire de Saint-Pétersbourg.
Il reçoit une formation musicale complète, comprenant l’harmonie avec Liadov et
l’orchestration avec Rimski-Korsakov. Prokofiev, qui s’intéresse à ses contemporains
occidentaux (Debussy, Strauss), s’affirme rapidement avec ses Concertos pour piano n°1
et 2 dans un style révolutionnaire. En 1918, le compositeur quitte la Russie et passe
quinze ans entre les États-Unis, la France et l’Allemagne. De cette période résultent
plusieurs collaborations avec Diaghilev – les ballets Chout, Le Pas d’Acier et Le Fils prodigue – ainsi que l’opéra L’Ange
de Feu. En 1936, il revient en Russie pour ne plus jamais quitter le pays. Prokofiev continue à écrire abondamment,
même dans les années les plus noires de la dictature stalinienne. Les ballets Roméo et Juliette et Cendrillon, les
musiques pour les films d’Eisenstein Alexandre Nevski et Ivan le Terrible ainsi que de nombreux opéras dont Guerre
et Paix voient le jour. Prokofiev comme de nombreux autres artistes soviétiques subit lourdement les abus de
la politique culturelle du régime stalinien. Il est également professeur au Conservatoire de Saint-Pétersbourg,
puis à celui de Moscou, et forme de nombreux élèves dont certains deviendront des compositeurs réputés.
Prokofiev meurt en 1953 à la veille de la mort de Staline, et de ce fait sa disparition passe pratiquement inaperçue.
Prokofiev est parmi les compositeurs les plus joués en concert et les plus enregistrés du XXe siècle.
Le Vilain petit canard de Prokofiev
Le personnage du Vilain petit canard
Tout le monde connait Pierre et le Loup, ce chef-d’œuvre
de la littérature musicale pour enfants que Prokofiev
écrit en 1936. On connaît bien son Vilain petit canard,
écrit pratiquement vingt ans plus tôt, qui est le premier
essai du compositeur dans le genre du conte musical.
Dans une lettre datant de 1915, Prokofiev explique qu’il
conçoit « une énorme romance d’une quinzaine de
pages sur le conte d’Andersen ». L’œuvre est pourtant
réécrite en 1932 et adaptée à une tessiture plus aiguë
et orchestre. La nouvelle version est chantée pour la
première fois par l’épouse du compositeur Lina Llubera.
Parabole autobiographique en raison du physique
ingrat de Prokofiev, ce récit mis en musique occupe une
place à part dans l’œuvre du compositeur. Et dedans
tout est naturel : la fraîcheur de la campagne, le hautle-coeur de la cane maman à la vue de son enfant, les
tremblements de peur du caneton, l’apparition des
cygnes. Une histoire, traitée par Prokofiev avec humour,
réalisme et sensibilité, extrêmement riche et variée en
rythmes, mélodies, atmosphères, effets et thèmes.
Le Vilain petit canard est probablement l’un des contes
les plus connus de Hans Christian Andersen, écrit
en 1842. L’histoire recèle également une dimension
autobiographique pour Andersen qui y évoque les
principales périodes de sa vie.
L’histoire
Un jour d’été, dans une basse-cour, une cane voit
naître de l’un des ses œufs qu’elle a bien gardés un
caneton particulièrement laid. Le petit est vite rejeté
par sa mère, ses frères et sœurs et subit les moqueries
de toute la cour. Sa différence le fait fuir de la maison
pour se retrouver dans un monde encore plus hostile.
D’une aventure à l’autre, le caneton devient le souffredouleur de tous jusqu’au jour où le hasard le conduit
à la rencontre d’un groupe de cygnes. Désespéré, le
petit se livre à eux et découvre qu’il leur ressemble
parfaitement. Admiré pour sa beauté et sa grâce, il est
finalement accueilli pour vivre heureux dans sa nouvelle
famille.
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L’histoire de babar, le petit éléphant
Francis Poulenc
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Francis Poulenc (1899 - 1963)
Né à Paris en 1899 dans une famille aisée, Francis Poulenc aborde la musique très jeune.
À l’âge de cinq ans, il commence son éducation musicale en apprenant le piano avec sa
mère. Son talent vite découvert, Poulenc est formé en dehors des institutions officielles,
mais se voit confié à des professeurs de renommée comme Ricardo Viñes, célèbre pianiste
et spécialiste de la musique moderne. En 1917, à peine âgé de dix-huit ans, Poulenc écrit
sa Rhapsodie nègre qui étonne le monde musical. Puis, dans un Paris qui cherche à oublier
les rages de la guerre, le jeune Francis, subissant l’influence d’Erik Satie et Jean Cocteau,
entre dans le fameux Groupe des Six. C’est la période la plus "fauve" et fougueuse du
compositeur. Mais, dans l’entre-deux-guerres, le travail de Poulenc s’affermit. Il crée en 1924, sur une commande de
Diaghilev, le ballet Les Biches, puis en 1930 son Concerto pour deux pianos. Dix ans plus tard, alors que Poulenc atteint
la quarantaine, l’occupation du territoire et les ombres de la Seconde Guerre mondiale vont conférer à son œuvre une
plus grande profondeur et une dimension de mysticisme et de métaphysique. Mais en enfant éternel, le compositeur
crée également à cette époque une musique élégante et désabusée. En 1940 apparaissent les "esquisses" de ce qui
deviendra cinq ans plus tard la musique de L’Histoire de Babar. « Il y a chez lui du moine et du voyou », écrit Claude
Rostand à propos de Poulenc. Cette expression du célèbre musicologue résume bien toute l’ambiguïté de l’œuvre de
Poulenc entre l’ironie et la gravité, le mysticisme et la légèreté.
L’Histoire de Babar par Poulenc
Le personnage de Babar
C’est au cours d’une permission en 1940 que Poulenc
imagine L’Histoire de Babar. Le compositeur séjournant
chez des amis à Brive-la-Gaillarde, entreprend de
composer pour piano à quatre mains une partition
pour amuser la petite fille de l’un de ses cousins.
Il écrit à cette époque : « j’ai esquissé une série de
commentaires musicaux d’après les aventures de Babar.
Je pense les écrire avec l’espoir d’amuser les grands
enfants également ! ». Cinq ans plus tard, Poulenc
reprend ses « esquisses » inachevées pour redonner
vie à l’histoire du célèbre éléphanteau. Le compositeur
se montre fidèle au texte de Jean de Brunhoff, mais
l’enrichit de résonances nouvelles. L’œuvre est créée à
la radiodiffusion française le 14 juin 1946 par Poulenc
et Pierre Bernarc. À Darius Milhaud, Poulenc écrit « Je
crois que c’est plus curieux que mon piano habituel ».
Mais si la musique de Babar est cocasse et curieuse,
elle est également profondément douce et poétique,
célébrant le monde de l’enfance et toute sa fantaisie.
La partition est publiée en 1949 et porte la dédicace :
« À mes petits cousins Sophie, Sylvie, Benoît, Florence,
Yvan ...et mes petits amis Marthe et André, en souvenir
de Brive ».
Les aventures du brave éléphanteau sont originalement
publiées en 1931 sous le titre L’Histoire de Babar, le petit
éléphant. Le petit livre illustré est l’œuvre du peintre Jean
de Brunhoff (1899 - 1937). Brunhoff dessine le premier
album de Babar pour ses deux enfants d’après le
personnage créé par son épouse Cécile. Suite au succès
de l’histoire, Jean de Brunhoff continue les péripéties de
Babar. À la mort de l’auteur, la série est reprise par son
fils Laurent, en 1945, peintre lui aussi qui la continuera
et l’adaptera en dessin animé.
L’histoire
Babar est un éléphanteau heureux, élevé par sa maman
dans la forêt. Quand elle est tuée par de cruels chasseurs,
Babar doit fuir sa maison et se retrouve seul et abandonné.
Après de nombreuses péripéties, l’éléphanteau se rend
à la ville où il est adopté par Madame. Elle l’éduque en
lui apprenant les règles de vie en société, mais aussi la
courtoisie et la justice. Quand l’éléphant retrouve ses
cousins qui ont réussi eux aussi à se sauver, il découvre sa
véritable famille et tombe amoureux de Céleste, une jolie
petite éléphante. Mais les heureuses retrouvailles sont
brèves. Le Roi des éléphants meurt et n’a pas d’héritier.
Enfin, grâce à son éducation à la ville, Babar devient le
nouveau souverain et épouse sa bien-aimée.
Biographies
Béatrice Bompas
Mise en scène
Après une licence de lettres
modernes et une maîtrise
de F.L.E., Béatrice Bompas
intègre l’école de La Comédie
de Saint-Étienne en 1992.
À sa sortie, elle rejoint
Christian Duchange et la
Compagnie L’Artifice, avec lesquels elle restera six ans,
parcourant la France en développant hors des structures
établies, un théâtre qui va à la rencontre des publics.
En 1996, elle fonde La Compagnie de la Commune.
Pour la saison 2004/2005, Béatrice Bompas est artiste
associée à la Comédie de Saint-Étienne. Elle mène
autour de ses créations des actions avec les publics.
Entre 1995 et 2012, elle réalise une vingtaine de mises
en scène, dont Camilla pas à pas présentée à l’Opéra
Théâtre la saison dernière.
Florent Mathevet
Direction musicale et piano
Florent Mathevet suit un enseignement musical complet
au conservatoire de SaintÉtienne. Il y obtient plusieurs
médailles d’or puis un Prix
de perfectionnement dans sa
discipline instrumentale, le
piano. De nombreuses collaborations dans le domaine
lyrique vont le pousser à compléter sa formation au
Conservatoire de Lyon où il se distingue par un nouveau
Prix de perfectionnement en accompagnement piano.
Répétiteur permanent à l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne,
chef de diverses formations du bassin stéphanois, il est
régulièrement invité en tant que chef de chant ou chef
de chœur sur de nombreuses productions. Il a pu ainsi
travailler avec des personnalités musicales comme
Leonard Slatkin avec l’Orchestre National de Lyon,
Stefan Bevier avec le Philharmonia Chorus de Londres,
ou la Choral Arts Society de Washington.
David Lefort
Chant et récit
Lauréat de plusieurs concours
de chant, David Lefort est invité par d’importantes scènes
lyriques françaises. Il est aussi
régulièrement invité pour des
récitals de mélodies et lieder,
ou comme soliste pour les
grands oratorios. Son premier disque, paru sous le label
Saphir Productions, consacré aux mélodies de Poulenc
Du côté d’Apollinaire, a été récompensé par un Orphée
d’Or 2006 (Prix Ravel) décerné par l’Académie du
Disque Lyrique. Un second disque Biondina - Souvenirs
d’Italie, consacré à des mélodies de Gounod et Tosti
et accompagné au piano par Simon Zaoui, est parru à
l’automne 2011 sous le label Hortus.
Joanne Milanese
Scénographie et costumes
Diplômée de l’École Supérieure des Arts décoratifs
de Strasbourg, spécialisée
en scénographie et communication événementielle,
Joanne Milanese débute sa
carrière artistique en tant
qu’accessoiriste au Théâtre de la Comédie-Française en
1998. Entre 1999 et 2001, elle multiplie ses expériences
de machiniste constructeur de décors au Footsbarn
Travelling Theather. Elle travaille également en tant
qu’architecte d’intérieur pour le Cabinet Alain Bellon et
scénographe à la Ville de Strasbourg. Elle se consacre
par la suite au domaine du théâtre, du cinéma et de
la muséographie. Elle est scénographe, dessinatrice,
pyrotechnicienne, modélisatrice 3D, machiniste,
peintre... Possédant de multiples talents et compétences,
Joanne Milanese ne cesse de questionner dans son
travail la place de l’artiste au sein de l’espace et du
spectacle.
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Voix et tessitures
Une voix pour un personnage
Les différents registres de la voix humaine s’adaptent
par leur extension, leur timbre, leur caractère et leurs
capacités techniques à différents genres de personnages.
Le choix que fait le compositeur est donc très important
pour que le rôle incarné par le chanteur soit crédible.
Voix de femmes
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Soprano
C’est la voix la plus aiguë chez les femmes. Il existe
plusieurs caractères de voix.
La soprano "colorature" : capable de faire des vocalises
rapides et de monter dans les extrêmes aigus du registre.
Ce sont généralement des rôles de magiciennes, de
poupées, de personnages enchantés en lien avec le
surnaturel et le monde des dieux.
La soprano "lyrique" : une voix claire et expressive qui
s’adapte aux personnages des amoureuses, des jeunes
filles.
La soprano "dramatique" : elle a une couleur obscure,
veloutée idéale pour incarner des personnages plutôt
graves comme les reines, les femmes fières ou d’âge
mûr.
Personnage de soprano très connu : la Reine de la Nuit
(La Flûte enchantée).
Mezzo-soprano
C’est la voix moyenne chez les femmes. La voix de
mezzo s’adapte aux personnages de jeunes garçons, de
femmes séduisantes ou à des personnages au caractère
tragique.
Personnage célèbre de mezzo très connu : Carmen
(Carmen)
Alto
C’est une des voix féminines les plus graves. C’est une
voix souvent utilisée pour personnifier des nourrices,
des vieilles dames ou des guerriers. Il existe une voix
encore plus grave, c’est celle de contralto.
Voix d’hommes
Ténor
C’est une des voix les plus aiguës chez les hommes (on
trouve également une voix encore plus aiguë : celle de
contre-ténor). Selon la couleur et le caractère de la voix,
on distingue le ténor "léger", "lyrique" ou "dramatique".
C’est souvent la voix du ténor qui incarne les héros à
l’opéra. Ténors célèbres : Roberto Alagna, Luciano
Pavarotti, Placido Domingo...
Baryton
C’est la voix moyenne chez les hommes. Les rôles
attribués au baryton sont par exemple : Comte Almaviva
(Les Noces de Figaro), Barbe-bleue, Falstaff, Pelléas.
Barytons célèbres : Dietrich Fischer-Diskau, José Van
Dam...
Basse
C’est la voix la plus grave chez les hommes. Souvent la
voix de basse incarne des personnages terribles comme
des démons, des hommes méchants, parfois aussi la
basse représente la voix de Dieu.
L’orchestre symphonique
Trompettes Trombones
Cors
Piano
Harpe
Violons II
Violons I
Clarinettes
Bassons
Flûtes
Hautbois
Altos
Chef
Tubas
Contrebasses
Violoncelles
Petite histoire d’une production
Le directeur détermine les différents "titres" qui seront
programmés durant la saison. Il choisit ensuite un metteur en scène pour la production d’un spectacle. Ce
dernier associe un certain nombre de collaborateurs au
projet dont un décorateur éclairagiste et un costumier.
À ces derniers d’imaginer la conception des décors et
des costumes tout en se conformant à des critères résolument déterminés : état d’esprit du spectacle, contexte
historique et découpage acte par acte de l’ouvrage, caractéristiques techniques de la scène, budget consacré
à la production.
La première étape concrète du projet consiste généralement en la présentation des maquettes, celles-ci
sont paramétrées par le directeur technique qui connaît
toutes les contraintes du théâtre, tandis que les responsables d’ateliers conseillent les concepteurs pour définir
les techniques et les matériaux les plus adaptés à la réalisation des décors et costumes.
Le premier travail de construction se déroule dans les
ateliers de menuiserie et de serrurerie qui réalisent chacun de leur côté les différents éléments du décor.
L’assemblage du décor est ensuite confié à l’atelier de
construction. Les parties monumentales sont conçues
comme un puzzle qui doit pouvoir se manipuler et s’assembler en scène avec aisance et rapidité. Légers tout
en étant rigides, les différents éléments sont confectionnés dans des dimensions qui leur permettent d’être
transportés dans des containers pour les tournées à
venir.
Une fois la base structurelle du décor réalisée, celle-ci
est habillée par l’atelier de décoration après avoir fait
occasionnellement l’objet d’un équipement électrique
(installation de moteurs, d’éclairages ou de dispositifs
sonores).
Son personnel, constitué de peintres et de sculpteurs
issus, dans la majorité des cas, d’écoles des BeauxArts, doit être rompu à toutes sortes de techniques de
reproduction : faux marbres, faux stucs, peintures de
genre sur tous supports, fabrication d’ornements et
d’accessoires (casques, boucliers, ceintures, parures,
etc.) dans des matériaux divers : bois, acier, terre, matières synthétiques (mousse de polyuréthane expansée,
résine, latex).
Dans un décor, ne sont construites et peintes que les
parties laissées apparentes au public. L’aspect donné
aux différents accessoires répond aux critères de la vraisemblance et de l’illusion. L’art des ateliers de création
d’un théâtre est un art du faux : tel chaudron de cuivre
martelé est fabriqué en mousse, tel socle de granit a
pour support une armature de fer ou de bois, elle-même
recouverte de toile plissée peinte alors en trompe-l’oeil,
etc. Une fois achevé l’ornement du décor, celui-ci est
installé sur la scène pour effectuer les essais d’éclairage.
Certaines retouches sont apportées par la suite : estompage d’une colonne trop brillante, rehaussements de
couleur d’un accessoire, finition des joints des éléments
à assembler.
Pour la confection des costumes, le costumier procède
à l’échantillonnage des étoffes, de leurs coloris, de
l’harmonie qu’elles peuvent générer une fois assemblées. Parfois, lors d’exigences particulières, certains
tissus font l’objet d’une fabrication spéciale tandis que
d’autres sont retravaillés à seule fin de provoquer un
effet singulier. Transformations des couleurs, modifications de la texture : la réalisation de costumes de scène
constitue un travail artisanal où chaque pièce mérite
une attention particulière pour s’adapter au mieux à la
personnalité de l’interprète qui la portera. Une fois les
textiles sélectionnés, l’élaboration du patron de chaque
costume, ainsi que la coupe des tissus et leur assemblage, sont effectués sur mannequin.
Après un essai en l’état, le costume est à nouveau ouvragé et se trouve agrémenté d’accessoires, de bijoux et
différents autres ornements, jusqu’à trouver son aspect
quasi définitif.
De la même façon que pour le décor, les costumes
nécessitent réajustements et retouches jusqu’aux dernières répétitions. Dans tous les cas, tous les éléments
de décoration et de costumes réalisés pour un spectacle
sont répertoriés et classés afin que lors des représentations aucun incident ne puisse venir altérer le déroulement du spectacle. C’est souvent au lendemain de la
“générale” que le travail de création s’achève tout à fait.
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Atelier de fabrication de costumes
Atelier de construction de décors : menuiserie
Atelier de construction de décors
Atelier de construction de décors : serrurerie
© Cyrille Sabatier
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L’Opéra Théâtre de Saint-Étienne
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L’institution a également pour mission de proposer au
plus grand nombre une programmation riche avec une
exigence de qualité dans les domaines de la musique
classique (musique symphonique, musique de
chambre...), de la danse, du théâtre, en allant également
vers des formes aussi diverses que le cirque, le cabaret...
L’Opéra Théâtre remplit également une mission
capitale auprès du jeune public, proposant une saison
dédiée, riche et variée. Enfin, dans le domaine de
l’action culturelle et de la médiation, l’Opéra Théâtre,
en relation avec de nombreux partenaires (universités,
Éducation nationale, écoles de musique..), souhaite
développer ses propositions aux personnes n’ayant
pas spontanément accès à la culture (politique tarifaire,
décentralisation des concerts...). Des visites guidées
sont également organisées. Certaines représentations
sont précédées 1 heure avant le début du concert d’un
Propos d’avant-spectacle (présentation sous la forme
d’une conférence).
©
Bénéficiant d’une notoriété nationale et internationale
importante, l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne se situe
parmi les maisons d’opéra les plus dynamiques en
termes de public.
L’Opéra Théâtre de Saint-Étienne est un établissement
de la Ville de Saint-Étienne soutenu par le Conseil général
de la Loire, la Région Rhône-Alpes et le Ministère de la
Culture.
Le Chœur Lyrique Saint-Étienne Loire et l’Orchestre
Symphonique Saint-Étienne Loire placés sous la
direction musicale de Laurent Campellone et Laurent
Touche sont les acteurs essentiels d’une programmation
qui sait également s’ouvrir aux artistes de tous les
horizons.
La vocation première de l’Opéra Théâtre de SaintÉtienne est une vocation lyrique : avec ses propres
ateliers de construction de décors et de réalisation de
costumes, l’Opéra Théâtre produit et coproduit chaque
saison de nouvelles œuvres lyriques.
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1 - Le Récit initiatique
→ Deux histoires qui racontent le chemin pour arriver à l’âge adulte
Quelles sont les étapes pour grandir ?
Quelles sont les étapes que Babar et le Vilain petit canard n’ont pas pu vivre ? Pourquoi ?
Grandir demande du temps : comment sait-on que le temps passe dans l’histoire du Vilain petit canard ? Et dans
L’Histoire de Babar ?
2 - Des animaux et des hommes
→ Fables / contes dans lesquels les animaux ont le rôle des hommes
3 - Des récits mis en musique
12
→ Le conte (Le Vilain petit canard), l’album illustré (L’Histoire de Babar)
4 - Deux compositeurs majeurs du XXe siècle au service de l’enfance
5 - DE la conception à la réalisation
Comment fabrique-t-on un spectacle ?
Qu’est-ce qui est nécessaire pour un spectacle ?
Que fait un éclairagiste ?
Que fait un metteur en scène ?
Que fait un scénographe ?
Comment appelle-t-on les objets présents sur scène ?
Comment appelle-t-on les vêtements que portent les interprètes ?
Pour les chanteurs il y a plusieurs noms de voix selon la tessiture. Qu’est-ce qu’une tessiture ?
Du plus grave au plus aigu, pouvez-vous classer ces voix ? Alto, baryton, soprano, ténor, mezzo, basse.
Trouver les noms des 4 grandes familles d’instruments de musique.
À quelle famille d’instruments le piano appartient-il ?
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www.operatheatredesaintetienne.fr
Jardin des Plantes - BP 237
42013 Saint-Étienne cedex 2
[email protected]
Locations / réservations
du lundi au vendredi de 12h à 19h
04 77 47 83 40