La Réserve spéciale de Dzanga
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La Réserve spéciale de Dzanga
Comité pour le Développement Intégré des COMmunautés de Base bp: 644 Bangui ( Rép.Centrafricaine) tél : 236 61 9812 fax: 619819 émail : [email protected] ou [email protected] OBSERVATOIRE ENVIRONNEMENTAL RÉPERTOIRE DES AIRES PROTÉGÉES LA RÉSERVE SPÉCIALE DE DZANGA-SANGHA FÉVRIER 2002 RÉALISÉ PAR!: NGAKEU Mba Limbingo , Coordonnateur de l’Ong CODICOM OTTO Kenneth Adelino, Consultant SARAIVA Guy-Gerard, Consultant-membre du CODICOM NGAKOLA Celestin, Consultant-membre du CODICOM Statut UICN IV Ecorégion 4 Date de création Superficie 29 Décembre 1990 313 000 ha -une zone alluviale au Sud très plane ( 350 m d’ altitude) Altitude -au Nord par un plateau gréseux plus. 0 Coordonnées 0 0 Elle est comprise entre 2 13’ et 3 24 37’’de latitude Nord et entre 15 41’ 20 et 0 de 16 37’ 20’’ de longitude. I - SITUATION GEOGRAPHIQUE 1.1- Province La réserve spéciale de DZANGA- SANGHA est située dans la préfecture de SANGHA–MBAERE précisément au Sud –Ouest de la RCA. 1. 2- Limites Elle comprend deux secteurs : le secteur Ndoki(72 500 ha) au sud et le secteur Dzanga(49 500ha) au Nord.(voir carte) 1.3- Voie d’accès ème • 500km par les pistes forestières et la route du 4 parallèle : Mbaiki, Ngotto, Bambio, Nola, Bayanga. Nécessite l’utilisation d’un véhicule surélevé 4x4 pour le sable. • 10 heures de route hors barrières de pluie . • 900 km par les routes nationales: Bangui, Bossangoa, Baoro, Carnot, Berberati, Lopo, Bayanga • 2 jours de voyages avec escale à Berberati . • Par les airs : 1 heure 30 mn de vol, contacter MINAIR et CENTRAVIA. 2. MILIEU PHYSIQUE : 2.1 Géologie Le site est situé dans la vallée qui forme l’intersection entre le plateau gréseux de Gadzi à l’ouest et les plateaux formés de faciès et de grés quartzites d’où l’existence de site de formation d’alluvionnaire et de colluvionnaire. 2.2- Géomorphologie La localité de BAYANGA étant installée dans les points bas de ce relief, les sols se sont formés par le phénomène de colluvionnement et d’alluvionnement lié aux apports par inondation du cours SANGHA. 2.3- Hydrographie La zone de Bayanga est arrosée par la Sangha et ses affluents. Elle est navigable pendant la crue. Ce fleuve, forme par la réunion à Nola de la Kadéi et de la Mbaéré, il se jette sur le fleuve Congo à Bomassa après une course de 785 Km. Les premiers 196 Km coulent de Nola à Bomassa. La Sangha forme la limite Ouest avec le Cameroun. En amont, ce fleuve a un lit rocheux d’une largeur moyenne de 250 m. Cependant , la largeur de son lit est d’au moins 500 m contre 50 m à Ambassi (Salo). Sur la Sangha, les îles sont nombreuses. Elles sont rares entre Nola et Bayanga et de plus nombreuses de Bayanga à Monlogodi. La pente moyenne le long de la Sangha est de 0,5%, mais à son confluent et la rivière Sao, elle est de 0,2% contre 0,3% près d’Ambassilo. C’est un fleuve à courants irréguliers et complexes dont la hauteur des eaux à l’étiage descend fréquemment à 0,2 m en avril, pour dépasser cinq(5) ms d’octobre à novembre. 3 Les débits à Ouesso, en aval de son confluent et la Ngoko, sont de sept cent (700) m par seconde en crue. Ces variations posent le plus souvent de sérieux problèmes de navigation. 2 Les principaux affluents de la rive sont : ÿ Au Nord, la Yobé, longue de quatre vingt kilomètres (80 km), elle prend sa source dans les pieds du plateau gréseux et traverse la zone du Nord-Est. Le bassin de la Yobé occupe la région la région du ° troisième(3 ) parallèle Nord. Elle est n’est pas navigable à cause des obstacles. Cette rivière est élargie par son affluent : La Ndélengué. ÿ La Babongo, elle marque la limite de la zone du climat équatorial. Elle est inondée en permanence et a plusieurs branches. ÿ La Mossapoula : elle est l’origine du nom des villages pygmées, Mossapoula I et II et se jette dans la Sangha. ÿ La Keyen : cette rivière non navigable, est grossie par ses principaux affluents : Ngoubounga, Koungana, Kao, etc… Au Sud, le réseau hydrographique est complètement différent. Les ruisseaux sont peu nombreux et temporaires. Ils coulent sur du sable et des terrains accidentés. Les marais sont toujours présents le long des rives et couvrent de grandes étendues. Le principal affluent du sud est la Likoumbi. Entre Djéké et Ndoki. Le sol est empoché avec de petites dépressions plus ou moins circulaires. 2.4- Pédologie Ces sols étant des formations alluvionnaires peuvent être qualifiés de très fertiles . 2.5- Climat Le climat de cette réserve spéciale est de type GUINÉEN FORESTIER. 2.6- Pluviométrie L’ indice des saisons pluviométriques : 9.2.1 soit 9 mois de saison des pluies, deux mois d’intersaison et un mois de saison sèche. La saison des pluies atteint approximativement neuf mois avec de lourds nuages dans le ciel. Le total des précipitations est presque partout supérieure à 1600 mm. 2.7-Saisonnalité L’indisponibilité des données pluviométriques ou des températures sur plusieurs années interdit de faire une analyse succincte de saisonnalité 2.8-Température Mois J 0 MINI T O MAX T O MENS T P.moy.A F 20,8 31,9 26,3 26,88 21,5 32,6 27,0 39,98 M A M J J 22.2 35,7 28,9 93,24 22,9 35,7 29,3 157,5 22,2 32,0 27,1 123,08 21,7 29,8 25,7 85,96 A 21,5 21,3 28,4 29,7 24,9 25,5 118,86 224,9 0c S O 21,0 21,5 30,2 31,1 25,6 26,3 275,98 253,35 N 21,5 30,7 26,1 157,56 D 20,6 30,1 25,3 25,15 Source: Société Slovénia-Bois de Bayanga La température moyenne annuelle est de 26,5 Graphique Ombrothermique de Dzanga-Sangha 30 29 Précipitation 250 28 200 27 150 26 25 100 24 50 23 0 Température Moy 300 22 J F M A M J Mois J A S O N D P.moy.A TO MENS 3 2.9- Végétation Principaux types de végétation DZANGA-SANGHA est située dans une forêt dense pluvieuse et humide , faisant partie de la grande forêt primaire dont les arbres atteignent 50 à 60 m de hauteur et les cimes se touchent empêchant la lumière de pénétrer suffisamment dans le sol . Les principales espèces végétales sont : Mansonia altissima, Gambeya perpulchra, au Nord, et Gilbertiodendron deuwevrei, au Sud. On trouve également les Ulmacées : Celtis sp. Meliacées : Entandrophragma utile, E. cylindricum, E. candollei, E. angolense. Sterculiacées : Triplochiton scleroxylon et Combretacées : Terminalia sp. Les espèces végétales dominantes et d’intérêts économiques dans la réserve spéciale Il existe une diversité d‘espèces végétales en particulier les espèces suivantes : Noms francais Noms scientifiques Sapelli Entandrophragma cylindricum sprague Ayous Sipo Kosipo Anigué Abura Tsanya Longhi Monzéké Kékélé Acajou bleu Molo Mutondo Triplochiton scleroxylon Entandropharma utile Entandropharma candollei Aningeria altissima Mitragyna stipulosa Pausinystalia macroceras Gambeya africana Celtis integrifolia Holoptelea grandis Khaya anthrotheca Monodora myristica Funtumia elastica La réserve de DZANGA-SANGHA est une réserve très secondarisée par les habitants de ladite région et par les sociétés forestières. Par contre, le secteur NDOKI est encore primaire. 3. STATUT 3.1- Statut légal o Loi de création : Loi n 90 0180 du 29 Décembre 1990 portant création d’une réserve spéciale de forêt dense (voir annexe). C’ est une réserve à vocation multiple : ÿ La préservation des espèces animalières de forêt ; ÿ La conservation des écosystèmes représentatifs de la région du SUD-OUEST ; ÿ La satisfaction des besoins des populations locales selon les principes de conservation. 3.2- Tenure foncière La terre est le domaine public de l’ ÉTAT. 3.3- Autorité Responsable La réserve spéciale de DZANGA-SANGHA est sous tutelle de Ministère des Eaux , Forêts, Chasses, Pêche Tourisme et de l’ Environnement . 3.4- Statut UICN D’ après l’UICN, la réserve de DZANGA SANGHA est classée dans la catégorie IV : c’est une réserve de conservation de la nature / réserve naturelle. Elle comprend : • Une aire de gestion des habitats ou des espèces gérées principalement à des fins de conservation et avec l’intervention au niveau de la gestion . • Une aire terrestre faisant une intervention active au niveau de la gestion ; de façon à garantir le maintien des habitats et satisfaire aux exigences d’espèces particulières. 4 4. MENTION DES HABITATS SPECIAUX 4.1- Ecorégion d’ Afrique Centrale Une écoregion retenue prioritaire en Afrique centrale par le WWF , qui considére que la conservation et la gestion rationnelle de ce vaste espace impliquerait la préservation et le maintien d’ un éventail d’écosystèmes , de leur biodiversité qui s, y développent. 4.2- Habitat spécial Elle est la plaine inondable le long de rivière. La présence de nombreuses salines dans cette région fait que les espèces animalières y sont visibles. 5. RICHESSE CYNEGETIQUE DE DZANGA-SANGHA Cette réserve animalière possède les caractéristiques des faits du bloc Congo Démocratique, la faune y est riche et diversifiée. On trouve l’éléphant de forêt (Loxodonta africana cyclotis), dont la densité est la plus élevée du pays, le bongo (Tragelaphus euryceros), le chevrotain aquatique (Hyemoschus aquaticus), le buffle nain (Syncerus caffer nanus), l’hylochère (Hylochoerus meinertzhageni), le potamophère (Potamochoerus porcus), le léopard (Panthera pardus), le chat doré (Felis aurata), le gorille (Gorilla gorilla), le pétrodrome (Petrodromus tetradactilus), le potamogale (Potamogale velox), l’écureuil pygmée (Myosciurus pumilio), le rat de Gambie (Cricetomys emini), l’athérure africain (Atherurus africanus), le pangolin à longue queue (Manis tetradactyla), le pangolin géant (Manis gigantea) , le potto de Bosman (Perodicticus potto), le galago d’Allen (Galago alleni), le cercocèbe agile (Cercocebus galeritus), le cercocèbe à joue grises (Cercocebus albigena), le moustac (Cercopithecus cephus), le hocheur (Cercopithecus nictitans), Cercopithèthe pogonias (Cercopithecus pogonias), Cercopithèque de Brazza (Cercopithecus neglectus), le colobe guéréza (Colobus guereza), le colobe bai (Colobus badius), le chimpanzé (Pan troglodytes), le ratel (Mellivora capensis), la loutre à joues blanches (Aonyx capensis), la loutre à cou tacheté (Lutra maculicollis), la civette (Viverra civetta), la genette tigrine (Genetta tigrina), la genette servaline (Genetta servalina), la genette géante (Genetta victoriae), la mangouste des marais (Atilax paludinosus), la mangouste à long museau (Herpestes naso), l’oryctérope (Orycteropus afer), le daman d’arbre (Dendrohyrax arboreus), l’hippopotame (Hippopotamus amphibius). MAMMIFERES HERBIVORES NOM NOM SCIENTIFIQUE TYPES DE BRACONNAGE Éléphant Buffle nain Hippopotame Bongo Sitatunga Gorille Céphalophe bleu Céphalophe de Peters Céphalophe bai Céphalophe à front noir Céphalophe à ventre blanc Céphalophe à dos jaune Loxodonta africana cyclotis Syncerus caffer nanus Hippopotamus amphibius Tragelaphus euryceros Tragelaphus spekei Gorilla gorilla gorilla Cephalophus monticola Cepholophus callipygus Cephalophus dorsalis Cepholophus nigrifrons Cephalophus leucogaster Cephalophus sylvicultor Local et étranger Local et étranger Local et étranger Local et étranger Local et étranger Local et étranger Local et étranger Local et étranger Local et étranger Local et étranger Local et étranger Local et étranger MAMMIFERES CARNIVORES NOM Léopard ou panthère NOM SCIENTIFIQUE TYPE DE BRACONNAGE Panthera pardus Intérieur et extérieur QUELQUES ANIMAUX OMNIVORES Les différentes familles de Céphalophes qu’on trouve dans cette réserve sont: céphalophe bleu (Cephalopus monticola), céphalophe de Peters (Cephalophus callipygus), céphalophe bai (Cephalophus dorsalis), céphalophe à front noir (Cephalophus nigrifrons), céphalophe à ventre blanc (Cephalophus leucogaster), céphalophe à dos jaune (Cephalophus sylvicultor), chevrotain aquatique (Hyemoschus aquaticus). 5 NOM NOM SCIENTIENTIQUE TYPE DE BRACONNAGE Cercocèbe agile Cercocèbe à joue gris Moustac Hocheur Cercopithèque pogonis Cercopithèque de Brazza Colobe guéréza Colobe bai Galago d’Allen Chimpanzé Hylochère Potamochère Cercocebus galeritus Cercocebus albigena Cercopithecus cephus Cercopithecus nictitans Cercopithecus pogonias Cercopithecu neglectus Colobus guereza Colobos badius Galago alleni Pan troglodytes Hylochoerus meinertzhageni Potamochoerus porcus Local et étranger Local Local Local Local Local Local Local — Local et étranger Local Local NOM NOMS SCIENTIFIQUES TYPES DE BRACONNAGES Chat Doré Pétrodrome Potomogale Rat de Gambie Authérure Africain Pangolin à longue queue Pangolin géant Potto de bosman Ratel Loutre à joues blanc Loutre à cou tachété Civette Genette tigrine Genette géant Genette servaline Mangouste des marais Mangouste à longue museau Daman d’ arbre Chevrotain Aquatique Felis aurata Petrodromus tretradactilus Potomogale velox Cricetomys emini Atherus africanus Manis tetradactyla Manis gigantea Perodicticus potto Mellivora capensis Aonyx congica Lutra maculicollis Viverra civetta Genetta tigrina Genetta victoriae Genetta servalina Atilax paludinosus Herpestes naso Dendrohyrax arboreus Hyemoschus aquaticus Local et étranger — — Local Local Local Local et étranger — — Local Local Local Local Local Local Local — Local Local et étranger AUTRES ANIMAUX INCLUS BEAUCOUP D’OISEAUX SONT PRÉSENT DANS LA FORET DENSE COMME : NOM NOMS SCIENTIFIQUES TYPES DE BRACONNAGE Coucal à bec jaune Touraco géant Perroquet du Gabon Tourtelle à collier Tourtelle du cap Tisserin gros-bec Cossyphe à alles bleues Coucal de senegal Petit calao à bec rouge Pintade huppée Bulbul commun Faucon ardoisé Grand calao d’Abyssinie Indicateur pygmée Gobe mouche forêstier Ombrette Rouge gorge de forêt Veuve dominicaine Ceuthmochares aerus Corythaeola cristata Psittacus erithacus Streptopelia semitorquata Oena capensis Ploceus superciliosus Cossypha cyanocampter Centropus senegalensis Tockus erythrorhynchus Guttera edouardi Pycnonotus barbatus Falco ardosiaceus Buceros abyssinicus Prodotiscus insignis Fraseria ocreata Scopus umbretta Stiphornis erythrothorax Vidua macroura — — Local et étranger — — — — — — — — — — — — — — — 6 LES REPTILES : NOM NOM SCIENTIFIQUE TYPE DE BRACONNAGE Crocodiles du Nil Crocodile à nuque cuirassée Varan du Nil Tortue terrestre Tortue de l’eau douce Python de Seba Python royal Vipère de Gabon Mamba rouge et vert Cobra Crocodylus niloticus Crocodylus cataphractus Varanus niloticus Testudo sp. Trionyx sp Python sebae Python regius Bitis gabonica Dendoaspis sp. Naja nigricollis Local et étranger Local et étranger — Local — Local et étranger Local et étranger Local et étranger — — 5.1- Présence d’espèces particulières Beaucoup d’oiseaux sont présents dans la forêt dense comme le coucal à bec jaune (Ceuthmochares aerus), le touraco géant (Corythacola cristata), le grand calao (Buceros abyssinicus), le perroquet du Gabon (Psittacus erithacus). La tourterelle à collier (Stretopelia semiitorquata), la tourterelle du Cap (Oena capensis), le tisserin gros-bec (Ploceus superciliosus), le cossyphe à ailes bleues (Cossypha cyanocampter), le coucal du Sénégal (Centropus senegalensis), le petit calao à bec rouge (Tockus erythrorhynchus), la pintade huppée (Guttera edouardi), le bulbul commun (Pycnonotus barbatus), le faucon ardoisé (Falco ardosiaceus), l’indicateur pygmée (Prodoticus insignis), le gobe-mouche forestier (Fraseria ocreata), l’ombrette (Scopus umbretta), le rouge-gorge de forêt (Stiphornis erythrothorax), a veuve dominicaine Vidua macroura). Concernant les reptiles, nous avons : le crocodile du Nil (Crocodylus niloticus), le crocodile à nuque cuirassée (Crocodylus cataphractus), le varan du Nil (Varanus niloticus), la tortue d’eau douce (Trionyx sp.), la tortue terrestre (Testudo sp.), le python de Seba (Python sebae), le python royal (Python regius), la vipère du Gabon (Bitis gabonica), les mambas (Dendroaspis sp.), le cobra (Naja nigricollis)… Récemment, une espèce de rouge-gorge de forêt (Stiphornis sanghenis) a été découverte et serait considérée comme endémique à DZANGA-SANGHA. Parmi les 20 espèces de primates répertoriées en RCA, 16 d’entre elles (galago, gorille de plaines, chimpanzé, cercopithèques, cercocèbes et colobes) vivent dans les forêts humides de DZANGA-SANGHA. 6. PEUPLEMENT HUMAIN et LEURS PRINCIPALES OCCUPATIONS o Selon la loi n 92/00600, du 20 Mai 1992, BAYANGA est devenue l’une des sous-préfectures de SANGHA2 MBAÉRÉ. Elle couvre une superficie de 3 708 km et compte tenu du dernier recensement de 1991, la population était estimée à 3 690 habitants. Parmi cette population, on peut dénombrer 1 490 Pygmées habitants dans la forêt le long de l’axe routier et le long de la rivière SANGHA jusqu’à la frontière congolaise. La population autochtone est divisée en six groupes ethniques composant ainsi les quinze villages. À la tête des villages se trouve un chef de village. Le reste de la population est composée par les allochtones qui sont des ouvriers, commerçants et fonctionnaires. Les six groupes ethniques autochtones qu’on y trouve sont : Mbemou, Ngoundé, Kaka, Baaka, Bobongo, et Sangha–sangha. Les allogènes sont constitués de Banda, Gbaya, Mandja, Yakoma, Nzakara, Zandé , Kaba et les Arabes venus du Tchad et de la Mauritanie. Il existe des Européens parmis lesquels les Français, Hollandais et surtout les Américains venus pour des recherches scientifiques . Cette population a comme occupation l’agriculture sur brûlis, la pêche, la cueillette des produits non ligneux tels que le koko et bien d’ autres produits et, enfin, surtout la recherche du diamant. 7. VISITEURS ET INFRASTRUTURES D’ACCUEIL VEHICULES VEHICULES LEGERS LOURDS Janvier 22 1 3 0 Février 33 2 8 0 Mars 18 2 4 0 Avril 62 4 13 0 Mai 11 0 2 0 Juin 6 4 1 0 Juillet 37 7 4 0 Août 12 0 2 1 Septembre 3 0 0 0 eme Source : Rapport D’activités du 3 Trimestre Octobre 1997. Projet Dzanga-Sangha (Protection de la nature BAYANGA ) PN : 93.2137. 3-002.00 Dipl. VWL Claus –Michael Falkenberg , Luso Consult. MOIS ETRANGERS NATIONAUX 7 7. 1- Effectif des Touristes par nationalité NATIONALITES CENTRAFRICAINS AMERICAINS FRANÇAIS SUISSES ALLEMANDS BRITANNIQUES ITALIENS AUSTRALIENS BRESILIENS EFFECTIFS DES TOURISTES 21 14 09 08 08 05 05 04 04 eme Source :Rapport D’activités du 3 Trimestre Octobre 1997. Projet Dzanga–Sangha (Protection de la nature BAYANGA ) PN : 93.2137. 3-002.00 Dipl. VWL Claus – Michael Falkenberg , Luso Consult. 7.2- Infrastructures d’accueil Des produits touristiques avaient été mis au point Durant les deux phases dont notamment la saline de Dzanga pour l’observation des éléphants, la participation à la chasse au filet et aux manifestations culturelles des BaAKa , et le suivi de l’exploitation des raphières . Un programme de l’habituation des gorilles au tourisme de vision est en cours d’exécution par une spécialiste de WWF. Le site de Bai Hokou a été réhabilité. Un centre d’accueil a été aménagé avec une exposition permanent d’une qualité sur la Réserve Spéciale. Cinq guides et quatre pisteurs sont à la disposition des touristes, payés par les recettes touristiques , un équipement de base est en route. Un matériel d’information et de publicité de base est disponible. Des relations prometteuses avec des opérateurs internationaux ont été nouées, le contrat pour la 1 privatisation de la gestion de la Doli-Lodge serait prêt d’être signé. Il est prévu la mise en place d’un campement BaAKa situé en forêt dans la réserve et où des activités touristiques traditionnelles pourraient s’y dérouler. La réserve spéciale ouvre un très bon potentiel pour l’écotourisme et sans les troubles socio-politiques de Bangui. Une augmentation du nombre des visiteurs aurait été probable . Notons que 90% des bénéfices que rapportent l’ecotourisme sont directement versées aux populations afin de financer les initiatives locales. 8- RECHERCHE SCIENTIFIPHIQUE Beaucoup de travaux scientifiques ont été faits et d’autres sont entrain de se réaliser sur cette réserve spéciale 2 compte tenu du fait de sa diversité biologique très riche et abondante . Voici quelques travaux effectués : • R .Carrol , 1986 ,Fay, J,M. 1987 Elephant of Dzanga Sangha dense forest of South-western Central Africa Republic. • R .Carrol , 1986 Status of Lowland gorilla and other wildlife in Dzanga-Sangha region of south western CAR. • R. Carrol ,1986, The Status, Distribution and density of lowland gorilla. • Doungoubé. G., 1986. Gestion des ressources de la faune avec la participation des populations locales. Cas de projet Dzanga-Sangha. • Kretsinger , A. 1990 : Les mammifères de Dzanga-Sangha.. • J. Michael Fay :A population survey of elephant (Loxodonta africana in the forest of CAR • Blom, A. ;Kpanou, J. P.; Otto Kenneth, A.; Prins, H.T., 1996. Survey of elephant (Loxondoto africana cychts) in the DZANGA- SANGHA RESERVE of the Central African Republic. A.Blom, C. Cipolleta , A.M.H. Brunsting and H.H.T Prins . Behavioral of gorillas to habituation in the Dzanga-Ndoki national parc, Republic African Republic ,2000 • • Brian Fischer, spécialiste dans le domaine des fourmis (Académie des sciences de Chicago) , on retrouve ces espèces à Minkebe (Gabon) , il a eu à découvrir une espèce de Teritenia qui n’a été observée qu’à Madagascar. 1 Complexe Hôtelier dont la direction projet Dzanga-Sangha s’était chargée de la gestion depuis le 1er Mai 1998. Selon la convention sur la biodiversité biologique adoptée à RIO en 1992, la biodiversité désigne « la variabilité des organismes vivants de toute origine ,y compris , entre autres, les écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font parties ; cela comprend la diversité au sein des espèces ainsi que celle des écosystèmes ». 2 8 9. AMENAGEMENT ET GESTION 9.1- Valeur Pour La Conservation La convention sur la diversité biologique accorde la priorité aux mesures de conservation . C’est ainsi que la conservation se définit comme étant une gestion prudente des ressources biologiques assurant leur pérennité dans l’avenir. L’essentiel est de conserver l’ensemble des unités écologiques de la réserve spéciale de DzangaSangha, la faune , la flore, le sol, l’eau etc… c’est ce que WWFest entrain d’y faire. Ce type d’action est fondamental pour la République Centrafricaine, rarement dotés des moyens de développer des projets de 3 conservation in situ - banques de gênes, zoos, jardin botaniques. Dzanga –Sangha fait partie de la forêt tropicale du bassin du Congo d’une dimension de 450.000 ha. La forêt primaire y occupe environ 90%. A cause de sa biodiversité unique et la présence de grandes mammifères (éléphants ,gorilles, bongos, buffles). L’objectif global que s’ est fixé le WWF pour DZANGA-SANGHA est la conservation de l’une des dernières forêts tropicales humides de la RCA, dont la majeure partie reste intacte, à travers la protection du parc national DZANGA-NDOKI et la gestion à long terme de la Réserve Spéciale de forêt dense. 9.1- Existence d’un plan d’aménagement La réserve spéciale de Dzanga-Sangha fait partie du domaine public de l’État . Elle comprend cinq zones : ÿ Une zone de développement rural ; ÿ Une zone de chasse communautaire ; ÿ Une zone de safari chasse ; ÿ Une zone d’exploitation forestière et ; ÿ La zone de chasse traditionnelle est autorisée dans toute la réserve , de façons à garantir une base de alimentaire aux communautés locales. 9.2- Date de mise en application DZANGA/ SANGHA ne dispose pas (Coordonnateur national du WWF /RCA). de plan d’aménagement ; mais d’un plan d’opération 9.3- Etat de mise en application o Loi n 90 018 du 29 Décembre 1990 portant création d’une réserve spéciale de forêt dense (voir annexe). 9.4- Problèmes de gestion Les principales menaces internes et externes Les contraintes de réserve naturelle reste comme pour toutes les aires protégées celui du braconnage interne et externe. Sur le plan local , le braconnage est pratiquée par toutes les couches sociales de BAYANGA pour la subsistance et pour la commercialisation. Dans ce type de braconnage, il est à noter : ÿ une origine traditionnelle ÿ une origine à but commercial ; ÿ afin de réduire leurs dépenses, les fonctionnaires, les autorités politiques et la population locale négligent les règlements en vigueur. ÿ Notons que la démographie galopante constitue une menace très sérieuse pour la conservation de cette réserve naturelle en ce sens que pour avoir cette protéine, la population se tourne vers la faune sauvage. ÿ La perméabilité des frontières qui facilite la pénétration des étrangers dans cette région du sudouest du pays. ÿ La recherche du diamant est l’une des menaces de cette réserve . 3 conservation in situ :conservation des écosystèmes et des habitats naturels ; maintien et reconstitution de populations viables d’ espèces dans leur milieu naturel et, dans le cas des espèces domestiques et cultivées se sont développés leurs caractères distinctifs. 9 10. PERSONNEL Réserve Spéciale de Dzanga-Sangha : ÿ 24 personnels ÿ 28 gardes ,pisteurs et secouristes,( voir annexe). 11. BUDGET Le budget de la réserve de Dzanga-Sangha de l’ an 2001 s’élève à 70 000 000 cfa. 12. ADRESSES Organismes en charge de l’A.P. • Ministère de l’Environnement, des Eaux, Forêts, Chasse, Pêche et du Tourisme. • WWF-RCA : World Wide Fund for Nature BP . 1053 (Bangui) Tél. : (236 ) 61. 42. 99 – Fax: (236) 61 .10 .85 / • • • • • WCS : Widlife Conservation Society UICN : International Union Conservation for Nature GTZ /LUSO : German Technical Cooperation. La Banque Mondiale Des agences d’ aide gouvernementales américaines (USAID/USFWS) 13- RÉFERENCES CARTOGRAPHIQUES DE BAYANGA HYPSOMÉTRIE Échelle : 1 : 1 150 000 Auteur et mises à jour : Institut géographique national, Paris et les Centres de Brazzaville et de Yaoundé. APTITUDES DES SOLS CULTURES PÉRENNES Échelle : 1 : 150 000 Auteur : PARN PERMIS D’EXPLOITATION ET D’AMÉNAGEMENT Échelle : 1 : 1 150 000 Auteur : PARN Mise à jour : Y. Boulvert ORO-HYDROGRAPHIQUE Échelle : 1 : 1 000 000 Auteur : ORSTOM – Paris, 1987 Mises à jour : Y. Boulver et J. M. Buffard-Morel - Direction des Forêts (MEECPT), Mars 1998 PHYTOGÉOGRAPHIE Échelle : 1 : 1 000 000 Mise à jour : Institut Géographique National (IGN). 1987 GÉOMORPHOLOGIE Échelle : 1 : 1 000 000 Mise à jour : Y. Boulvert – ORSTOM - Haut-Commissariat à la Recherche et de la Technologie,1995 14. R ÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • Sournia Gérard - Les aires protégées d’Afrique francophone – ACCT/Jean Pierre Monza, Paris 1998. • • • Pierre Alexandre Torenza - Encyclopedie des animaux de grande chasse en Afrique avec leurs trophées. MEECPT-Code de Protection de la faune. Sylva - La protection des populations locales dans la gestion de la forêt et de la faune sauvage Afrique Tropicale - Un guide Pratique,1993, 132 pages. Union Européenne - Les peuples des forêts Tropicales Aujourd’hui-sociodiversité-biodiversité - Un guide Pratique, 132pages. Ngbongba Ngouadakpa - Les Aires Protégées en RCA -Direction de la faune- Bangui 1996 - pages11. • • 10