DOSSIER D`accOmpagnEmEnt pOuR lES EnSEIgnantS 7 nOV 15

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DOSSIER D`accOmpagnEmEnt pOuR lES EnSEIgnantS 7 nOV 15
JEAN-LUC
PARANT
7 NOV 15 - 7 MARS 16
Musée des Beaux-Arts
CHambéry
DOSSIER D’accompagnement pour les enseignants
Introduction
~1~
La biennale de Lyon
~2~
L’art contemporain
~3~
Plan de l’exposition
~4~
L’artiste
~5~
L’œuvre : Éboulement ~6~
Citations
~ 11 ~
Médiation autour de l’exposition
~ 13 ~
Pistes pédagogiques
~ 15 ~
Bibliographie/sitographie
~ 33 ~
Jean- Luc Parant, Éboulement, (depuis 1991). macLYON ©Blaise Adilon ©Adagp, Paris 2015
En résonance avec la Biennale d’art contemporain de Lyon, le
Musée des Beaux-Arts de Chambéry expose Éboulement, une
œuvre de Jean-Luc Parant réalisée lors de la première biennale
intitulée « l’amour de l’art : une exposition de l’art contemporain
en France » en 1991. Cette œuvre a été acquise en 1992 par le
Musée d’art contemporain de Lyon.
Composée de boules de cires, de portraits de boules réalisés
à la mine de plomb, d’ombres en cire, bois et contreplaqué, elle
est le résultat d’un « contrat d’envahissement » passé entre le
musée d’art contemporain et l’artiste et qui prendra fin à sa mort.
Jean-Luc Parant augmente régulièrement l’œuvre initiale par un
apport de nouvelles réalisations qui sont acquises par le musée.
Cette œuvre « inachevée », en perpétuel devenir, questionne
la notion même de l’œuvre et de son achèvement. Le musée
de Chambéry présente trois phases de l’œuvre Éboulement :
1991, 1995 et 2004.
~1~
La biennale
de lyon
Créée en 1991 par Thierry Raspail et Thierry Prat,
La seconde plateforme « Véduta » est conçue sur
la biennale d’art contemporain a lieu toutes les
la base d’échanges avec d’autres villes, autour de
années impaires en alternance avec la biennale
projets spécifiques et avec la complicité d’artistes
de la danse de Lyon créée en 1984. C’est une
présents à la biennale et dont beaucoup sont en
exposition internationale où sont invités un
résidence.
grand nombre d’artistes du monde entier, mais
également de France et de la région Rhône-
(https://www.youtube.com consultée le 19 octobre 2015).
Alpes. Les artistes produisent des œuvres inédites.
Chacune des biennales se construit sur un thème,
un sujet. Un(e) commissaire est invité(e) et un
L’exposition au musée des Beaux-Arts de Chambéry
travail commun avec les organisateurs de la
s’inscrit dans le programme «Résonance» de la
biennale se met alors en place. Parallèlement,
Biennale.
deux projets, appelés plateformes, accompagnent
chaque biennale et concernent en plus des quatre
lieux officiels, environ 99 autres lieux. La première
plateforme « Résonance » est un projet mené
avec les institutions de la région Rhône-Alpes,
opéras, musées, théâtres, mais également avec des
associations, des galeries, des collectifs d’artistes.
~2~
L’art
contemporain
L’art contemporain désigne en règle générale les
qui ont bouleversé et multiplié les médiums
œuvres, les artistes et les lieux qui ont succédés
classiques et ouvert le champ à l’utilisation de
à l’art moderne (1850-1945) et qui depuis 1945,
matériaux nouveaux voire « pauvres » et souvent
bien que s’inscrivant dans la suite de l’art moderne,
éphémères. Les notions d’éphémère ou « in
affirment avec force leur indépendance et les
progress » font aujourd’hui partie intégrante d’un
ruptures qu’ils ont établies. Néanmoins il n’est
bon nombre d’œuvres. Il y a d’un côté les médiums
pas toujours aisé de donner une définition absolue
« tangibles », comme le béton, la terre, le sable,
de l’art contemporain, de repérer la frontière
les excréments, le polystyrène, et d’un autre côté
qui le sépare de l’art moderne. Pour certains il
les médiums « intangibles » représentés par le land
trouverait ses racines chez Marcel Duchamp et
art, les projets en cours, etc.
l’art conceptuel, pour d’autres dans les divers
mouvements des années 1960 et pour d’autres
encore dans le postmodernisme des années
1980. Toutes les productions contemporaines ne
s’inscrivent pourtant pas dans une démarche, une
attitude, une recherche contemporaine. Certains
critères peuvent aider à se repérer dans cet univers
éclectique et créatif de l’art contemporain. On a pu
assister depuis les années 1945 et avec encore plus
La
plupart
des
œuvres
contemporaines
abordent des thèmes actuels et inscrivent leurs
questionnements dans le matériau même de la
condition humaine. Elles invitent le spectateur
à vivre une expérience qui l’amène à revoir ses
« points de vue », la perception qu’il a d’une œuvre
et par là même à changer son regard sur le monde.
de force dans les années 1960 à la création d’œuvres
~3~
PLAN DE
L’ exposition
7
6
2
5
1
4
7
7
3
1
380 boules
180 empreintes
2
180 ombres
3
180 portraits
4
360 boules vues de loin
360 boules vues d’un peu plus loin
360 boules vues d’encore plus loin
5
1 boule
6
textes manuscrits de l’artiste
7
12 portraits
1 relief
1 ombre
~4~
6
L’ artiste
Jean- Luc Parant est né en 1944 à
ce qui n’est pas visible à priori. Ses boules sont de
Tunis. Il a, dès le début de son travail,
tailles différentes, de quelques centimètres à plus
inscrit son œuvre dans une double
d’un mètre de diamètre. Présentées in situ, elles ne
démarche, celle de l’artiste plasticien
le sont pas de manière isolée. C’est l’assemblage,
et celle de l’écrivain- poète. Depuis les
la propagation, la multitude, qui confèrent du
années 1960, il se présente comme « un fabricant
sens à son œuvre. Curieusement sphériques et
de boules et de textes sur les yeux ». Son œuvre,
irrégulières, elles interfèrent avec l’espace qui
construite sur cette dualité, liant intimement
les contient. Jean-Luc Parant s’est constitué un
création plastique et création littéraire, fait de Jean-
inventaire rudimentaire fait de boules et d‘yeux
Luc Parant un artiste singulier, au parcours atypique.
qui, dans leur installation spatiale, questionnent
Ancien élève de l’École Boulle, c’est dans les années
les notions de lumière et d’ombre, d’infime et
1970 qu’il réalise ses premiers tableaux de cire en
d’infini. Elles portent également une réflexion,
relief, puis ses premières boules qu’il considère être
au-delà de la série et de l’accumulation, sur notre
comme des yeux explorant le monde, l’inconnu,
humanité.
~5~
L’ Œuvre :
éboulement
Jean- Luc Parant, Éboulement, (depuis 1991). macLYON ©Blaise Adilon ©Adagp, Paris 2015
~6~
Jean-Luc Parant crée et compose son œuvre à partir
d’un sujet récurrent, la boule. De toutes tailles, ses
boules sont fabriquées à base de grillage recouvert
de fillasse et enduites de cire à cacheter noire. Son
« Je fais des boules mais je
me rappelle, Je me rappelle
de mes mains sur le sol, de
mon corps horizontal sur
la terre. Mes boules ne sont
que le souvenir retrouvé de
mon corps couché. Je fais
des boules et mes mains
se rappellent la forme de
la terre sous mes pieds,
quand mes bras étaient des
membres avant, quand mon
corps courait dans la nuit
sur ses quatre membres. »
travail traite de la sphère. Avec ses mains, il fait des
boules, avec sa tête, il écrit des textes sur les yeux.
Il a réalisé des milliers de boules qu’il vient installer
dans divers lieux d’exposition, qu’elles envahissent
jusqu’à saturation: musées, centres d’art, galeries…
Pour Jean-Luc Parant, la fabrication de boules est
un acte de création essentiel et naturel, les mains
ayant gardé depuis l’enfance l’empreinte sphérique
de la terre. « Les boules sont des tableaux que le
temps a déformé ». Le plus souvent, les boules
sont de couleur noire, exprimant dans leur aspect
compact, la rugosité de la croute terrestre. Chaque
fabrication de boule est comme une nouvelle
naissance et la répétition de cette forme initiale est
sous-tendue par une recherche obsédante : « je n’ai
Jean-Luc Parant
jamais fait qu’une boule… Une boule à la fois finie
mais dans un espace sans fin »…
~7~
En 1992, le musée d’art contemporain de Lyon a
(portrait/boule, jour/nuit), qu’il s’agisse de sa
acquis cette œuvre de Jean- Luc Parant, présentée
consolidation ou de sa mise en représentation ».
à la Biennale de Lyon en 1991. L’ensemble initial
De fait, l’œuvre de Jean- Luc Parant n’aura de
constitué de 360 boules en cire à cacheter et
fin, d’achèvement, qu’à la mort de l’artiste.
fillasse et de leurs portraits à la mine de plomb sur
L’œuvre contient en elle-même une notion d’infini.
papier de soie au nombre de 180, a été augmenté
Cette façon d’occuper un espace donné, avec une
en 1995 de 180 ombres en cire à cacheter, bois et
œuvre volontairement inachevée, qui demeure en
contreplaqué, puis en 2004 de 182 empreintes
état de fabrication et de transformation constante,
de boules également en cire à cacheter, bois et
induit une réflexion sur la condition humaine,
contreplaqué. Pour rendre visible le processus de
et l’œuvre se superpose alors à la vie même.
l’artiste « un contrat d’envahissement » lui est
L’amoncellement, le tas, prévalent dans l’œuvre
proposé par le musée d’art contemporain de Lyon.
de Jean- Luc Parant, et l’espace investi devient le
Ce contrat, non juridique, établit le programme
support et la possible visualisation de sa pensée.
artistique suivant : « nous nous
Il organise et recrée entre ordre et désordre, un
engageons
auprès de Jean-Luc Parant à conserver tout ce
monde parallèle au nôtre.
qu’il adviendra de ce couple initial dans le futur
« En écrivant sur les yeux, j’ai découvert un autre monde, un monde
intouché et invu, J’ai touché avec mes mains, touché avec mes
mains touchées, l’intouchable, J’ai vu avec mes yeux, vu avec
mes yeux vus, l’invisible. »
Jean-Luc Parant
Jean- Luc Parant, Éboulement, 1991-2004. ©Blaise Adilon ©Adagp, Paris 2010
~8~
Jean- Luc Parant, Éboulement, (depuis 1991). macLYON ©Blaise Adilon ©Adagp, Paris 2015
Pour Jean-Luc Parant la boule, forme simple et
son œuvre. Depuis plus de trente ans, Jean-Luc
initiale qui se régénère à l’infini, est la mémoire des
Parant, écrit des textes sur les yeux, des poèmes
mains, mais avant tout « une projection d’yeux
qui sont comme des souvenirs du monde. Ses livres,
dévorant l’espace et le monde ». A dix-huit ans, il
plus d’une centaine parus, font entièrement partie
fait une série de tableaux en relief où il n’y a que
de son travail de plasticien, lui font écho, avec
des yeux. Les coulures de la cire sont comme de
une même considération pour l’accumulation, le
la peinture. Puis les yeux se sont mis à envahir le
temps et l’espace. Boules et textes, infime et infini,
châssis du tableau, comme pour voir l’invisible,
jour et nuit, dialoguent entre eux et constituent
pour aller au-delà de ce qu’il est impossible
le matériau de son œuvre. Jean-Luc Parant fait
de percevoir, d’atteindre. Plus tard, les yeux
régulièrement des lectures de ses textes, en public
deviennent des boules qui expérimentent l’espace
ou à la radio. Lectures au phrasé ininterrompu,
et traduisent la vision du monde qu’a l’artiste. Si
délaissant la syntaxe et la ponctuation, comme
l’œil est au centre de son processus et la boule sa
incantatoire, et qui ne semble pas avoir de fin, en
projection, l’écriture poétique est indissociable de
résonance avec la part plastique de son œuvre.
~9~
« Et pour qu’il y ait boule, il faut qu’il y ait une infinité de boules
car s’il y a, c’est qu’il y a infinité sinon il n’y a rien, et c’est soit
zéro, soit le nombre infini. »
Jean-Luc Parant
Cela fait plusieurs années que Jean-Luc Parant
boules, son ombre, son empreinte, son haut relief.
reproduit et « réduit » ses œuvres. Ce changement
Éboulement VI sera composé de 360 boules
d’échelle, cette miniaturisation par rapport à
plates : « en miroir des 360 boules pleines »
la taille initiale, traduit le rapport que l’œuvre
d’Éboulement I. Éboulement VII comprendra les
entretient avec l’infini, le lointain et le proche. On
360 boules, plus 180 portraits, plus les 180 ombres
assiste alors non pas à une affirmation du nom
d’Éboulement I ; les 180 hauts-reliefs et les 720
de l’artiste, mais plus à une disparition, qui fait de
morceaux de boules d’Éboulement IV : « l’ensemble
l’œuvre un moyen d’expérience, de connaissance et
vu de très loin jusqu’à l’infime ». On peut par
de découverte.
conséquent parler d’œuvre générique, conçue à la
Aujourd’hui Éboulement IV, en cours de conception
et de réalisation est ainsi décrit : « 180 hautsreliefs et 720 morceaux de boules pour compléter
la nuit d’Eboulement deux ». Éboulement V est
un immense portrait de l’ensemble des 360
manière d’un prototype et expérimenté en direct
par l’artiste.
(extraits de la notice de l’œuvre de Jean-Luc Parant,
éboulement, éditée par le musée d’art contemporain
de Lyon-2010).
~ 10 ~
CITATIONS
« Je fais des boules pour pouvoir
entrer dans mes mains et aller
là où mes yeux ne vont pas, où
je ne suis jamais allé avec eux,
où je ne me rappelle pas avoir
été visible. Pour aller là dans
la matière, dans mon corps
sur la terre. »
« je fais des boules pour faire
la nuit et je fais des tableaux
pour faire le jour »
« si avec mes mains je fais des
boules, avec ma tête je fais
des textes sur les yeux... »
« si faire des boules c’est
toucher, écrire des textes
sur les yeux c’est penser... »
« Si j’écris mon apparition et
modèle ma disparition c’est
aussi pour écrire mon ombre
et modeler mon empreinte »
« La boule c’est d’abord la terre
sur laquelle les membres
ont été posés et dont ils se
sont séparés pour devenir
des mains et des pieds. C’est
quand je ne pense à rien que
mes mains font des boules »
« J’ai ouvert les yeux pour
écrire et j’ai écrit des textes
sur les yeux. Je me suis baissé
avec mes mains pour toucher
et j’ai modelé des boules »
« nous ne voyons pas le monde
que rien n’aurait vu. Nous ne
savons pas comment serait
le monde qui n’aurait jamais
été vu, qu’aucun œil n’aurait
jamais découvert, le monde
intact que rien n’aurait
jamais touché... »
« nous ne voyons pas parce
que nos yeux sont aveugles
de nous-mêmes »
~ 11 ~
« Nos yeux mangent tout ce
qu’ils voient, comme si notre
tête pouvait tout contenir,
contenir tout le visible, tout ce
que nous voyons, tout ce qui
nous apparaît dans le ciel et
sur la terre. Comme si notre
tête pouvait contenir tout le
jour, et que nos yeux étaient
des bouches immenses pour
le monde qui nous entoure,
des bouches qui pouvaient
avaler le soleil ; comme notre
tête était un ventre énorme
et démesuré qui pouvait
contenir l’infini. Mais notre
bouche, elle, ne peut pas tout
avaler, et notre corps, lui, ne
peut pas tout contenir. Nos
yeux mangent tout ce qu’ils
voient, comme si nos mains
pouvaient nous faire manger
tout ce qu’elles touchent.
Comme si nous pouvions
mettre dans notre bouche
tout ce que nous pouvions
mettre dans nos mains, et
que nos mains pouvaient
nous faire manger tout ce
qu’elles touchent jusqu’à
nous étouffer, comme nos
yeux nous font manger tout
ce qu’ils voient jusqu’à nous
aveugler »
« L’infini permet au monde
de ne jamais rester à sa taille
initiale, que les choses qu’il
contient soient sans cesse
en mouvement, qu’elles
apparaissent et disparaissent
sans cesse et restent vivantes »
« Et je voudrais écrire une
infinité de lignes, fabriquer
une infinité de boules, que
tous mes testes ne forment
qu’une seule ligne qui puisse
faire le tour de l’univers tout
entier, que toutes mes boules
ne forment qu’un seul tas
qui puisse remplir le vide
sans fin »
~ 12 ~
Jean-Luc Parant
Médiation
autour de
l’ exposition
PUBLIC SCOLAIRE
PRÉSENTATION AUX ENSEIGNANTS
VISITES GUIDÉES
Mercredi 18 novembre à 14h
Sur réservation auprès du service des publics (de la
maternelle au lycée).
VISITE LIBRE
Durée : 45 min à 1h selon les niveaux.
Sur réservation auprès du service des publics
PUBLIC INDIVIDUEL
LA VISITE ACCOMPAGNÉE (1h)
MA PAUSE MUSÉE (durée 45 min)
Découverte de l’œuvre singulière de Jean-Luc Parant
Le temps d’une pause déjeuner, découverte de
accompagné d’un médiateur.
l’exposition suivie d’un moment de convivialité
autour d’un café.
Tarifs : droit d’entrée + 5 euros
Tarifs : 5 euros
Samedi :
14 novembre - 28 novembre - 12 décembre -
Jeudi :
23 janvier - 27 février à 14h30 et 16h.
10 décembre - 21 janvier - 18 février à 12h45.
09 janvier – 06 février – 05 mars à 10h30.
Jeudi :
19 novembre - 03 décembre - 28 janvier - 04 février
- 03 mars à 14h30.
~ 13 ~
TRANS-PARANT (1h)
LECTURES AVEC JEAN-LUC PARANT
En partenariat avec le CRR de Chambéry.
Lecture de Jean-Luc Parant proposée par la
Réservation obligatoire/nombre de places limité
Fondation Facim.
Interprétation de l’œuvre de Jean-Luc Parant
à travers la danse et le chant.
Informations et réservations :
Tarifs : droit d’entrée
[email protected]
www.fondation-facim.fr
Lundi : 01 février à 19h.
Mercredi : 03 février à 19h.
Soirée pour les étudiants : mercredi 2 mars 2 séances : 19h/20h.
Dimanche 6 mars, 16h.
Sanctuaire Notre-Dame-de-la-Vie, Saint-Martinde-Belleville (Savoie)
JOURNEE DE L’ŒUVRE
Le musée des Beaux-Arts et la Cité des Arts vous
proposent de passer la journée avec l’œuvre de
Jean-Luc Parant. Pour chaque séance, un thème
spécifique en lien avec le travail de l’artiste sera
abordé.
LA VISITE DES 6-12 ANS (durée 45min)
Une œuvre contemporaine, monumentale et
infinie, c’est quoi ?
Les enfants sont invités à le découvrir à travers
la visite de l’exposition.
2 décembre – 28 décembre – 20 janvier – 15 février
Tarifs : visite accompagnée : droit d’entrée
à 14h30.
+ 5 euros/Atelier : 5 euros/ Rencontre (gratuit)
Tarif spécial : Visite+atelier+rencontre = 10 euros.
En partenariat avec l’Ecole Municipale d’Art/Cité
des Arts.
L’ATELIER DES 6-12 ANS (durée 2h)
Réservation obligatoire/nombre de places limité
Sculpture, relief, dessin, peinture ou texte, Jean-Luc
Parant développe son œuvre par différents médias.
9 janvier, 6 février, 5 mars :
Après une visite de l’exposition, chaque enfant
10h30 – Visite accompagnée (Musée des Beaux-Arts)
expérimente ce travail en réalisant sa propre
14h – Atelier (Cité des Arts)
déclinaison.
16h – Rencontre autour d’un thème (Cité des Arts)
Tarifs : 3 euros
Réservation obligatoire/nombre de places limité
Le musée des Beaux-Arts de Chambéry
Un mercredi par mois à 14h30 : 25 novembre -
est accessible aux personnes
30 décembre - 27 janvier - 24 février
à mobilité réduite.
Lundi : 21 décembre et 22 février à 10h.
~ 14 ~
PISTES
pédagogiques
Bernard Villermet, professeur relais de l’Éducation Nationale
I - Etablir la fiche d’identité de l’œuvre
II - Présenter l’auteur
en quelques lignes
Nature de l’œuvre
Auteur
Origines
Titre
Activité
Date
Lieux de travail
Commanditaire
Parcours artistique
Matériaux
Dimensions
Le spectateur est invité à une expérience
Lieu de conservation habituel
personnelle dans l’œuvre, ce qui renouvelle sa
représentation du temps et de l’espace.
Il ne peut pas tout expliquer et des explications
différentes, voire opposées, peuvent parfois être
apportées.
~ 15 ~
• En quoi cette œuvre illustre-t-elle l’ordre ? le
III - Décrire l’œuvre
désordre ?
• I nventorier les différents éléments représentés
• Quelles références culturelles retrouve-t-on dans
dans l’œuvre.
cette œuvre ?
• Quelle sont les particularités de cette œuvre ?
• Repérer les influences observables dans la forme
•Y
a-t-il une impression de mouvement ?
(techniques utilisées) et dans le fond (thèmes
Comment cette impression est-elle rendue ?
traités).
•S
elon quelle composition générale s’organise
• Quels sont les thèmes sur lesquels l’artiste
l’œuvre ? Combien de parties peut-on
réfléchit ?
distinguer ?
• D’après vous, qu’apportent à l’œuvre les deux
•C
omment les objets sont-ils disposés et mis en
textes écrits pour l’exposition ?
valeur autour du spectateur ?
• Pour l’artiste, que représente la forme
• L’œuvre contient-elle des symboles ? Lesquels ?
de la boule ?
• Quel est le rôle de la couleur ?
• Qu’est-ce qui, dans cette œuvre, évoque un
•Q
uelle est l’importance de l’ombre ?
rapport au temps ? à l’espace ?
de la lumière ?
• Les boules ont elles toutes la même taille ?
• Qu’est-ce qui rompt la monotonie ?
A votre avis, pourquoi ?
•A
pporter davantage d’informations sur les
• Quelles relations l’artiste établit-il entre la boule
matériaux utilisés ?
et l’œil ?
• Comment sont fabriquées les boules ?
• Parmi cette liste, quels sont les deux sens qui
vous paraissent les plus importants dans l’œuvre
de Jean-Luc Parant ?
La vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût
IV - Interpréter l’œuvre
Comment sont-ils mis en scène ? Avec quelle
organisation ?
•Q
ue signifie le titre de l’œuvre, « Eboulement » ?
Qu’a voulu exprimer l’artiste ?
• D’après vous, quelle est la symbolique de l’ombre
et de la lumière dans l’œuvre de Jean-Luc
•E
st-ce que des éléments de l’œuvre se rattachent
Parant ?
au domaine du vivant ?
•S
ur quels contrastes joue l’association entre le
• Connaissez-vous d’autres œuvres d’art où l’on
oppose l’ombre et la lumière ?
titre et le contenu de l’œuvre ?
•P
eut-on établir une relation entre le contenu de
• Dans l’Histoire quelles autres œuvres évoquent
cette œuvre et la mémoire d’un ou de plusieurs
la vue ou l’aveuglement (en peinture ? en
événement(s) dans l’Histoire ?
littérature ? …)
~ 16 ~
• A partir des réponses au questionnaire, on peut
•Q
uels sentiments différents l’artiste
rédiger un texte sur la représentation de l’espace
communique-t-il ?
et du temps, en exploitant différentes formes
•P
ourquoi peut-on dire que cette œuvre est à la
artistiques : littérature, arts plastiques, musique,
fois artistique et documentaire ?
etc.
•Q
uelles préoccupations l’artiste veut-il
• A partir des différents éléments qui composent
transmettre ?
l’œuvre, on peut montrer que Jean-Luc Parant est
•E
n quoi cette œuvre participe-t-elle de
à la fois un homme de son temps et un novateur.
l’imaginaire ?
•A
quel courant artistique peut-on rattacher cette
• Un travail d’écriture, d’abord sans ponctuation,
puis avec ponctuation, peut être approfondi.
œuvre ? Pourquoi ?
•Q
uelles autres influences artistiques peut-on
• Une comparaison est possible avec des courants
littéraires ou artistiques antérieurs (Ex. : écriture
y déceler ?
• L ’œuvre est-elle représentative de son époque
ou au contraire en rupture avec elle ? Justifiez
automatique, etc)
• On peut réfléchir aux différentes formes d’écriture,
depuis l’origine de l’humanité.
votre réponse.
•E
ffectuez une recherche documentaire pour
• En quoi cette œuvre d’art change-t-elle votre
trouver des exemples où la boule tient une place
perception et votre regard sur le monde ? Justifiez
essentielle dans l’œuvre d’art.
votre réponse.
~ 17 ~
Sabine Maurel, conseillère pédagogique départementale arts et cultures 1er degré
Introduction
Anne et Patrick Poirier
« Je fais des boules et j’écris des textes sur les
yeux... » L’œuvre de JL Parant est à la fois plastique,
littéraire et poétique.
« Mes boules sont des secours en cas de nuit totale.
Si on ne pouvait plus lire mes textes, les boules
pourraient servir de retranscriptions dans la matière
touchable de ce que mes textes disent, car le moyen
de locomotion du savoir, ce sont nos yeux. »
Les boules et les yeux sont les éléments constants
et répétitifs de l’œuvre de JL Parant, qu’il met en
La Fontaine des Géants, 1984, Villeurbanne (place
Chorel, quartier du Tonkin), marbre de Carrare,
ensemble de 8 m de haut.
scène.
D’autres artistes ont aussi la boule et les yeux
comme motifs récurrents.
Yayoi Kusama
Jupiter et Encelade, 1982, Antibes, terrasse du
musée Picasso.
D’autres artistes ont comme élément récurrent :
Des bandes comme Daniel Buren
Dots Obsession-Love Transformed into Dots, 2006,
Mixed media installation, Variable dimension
Cour du palais Royal
acrylique sur toile 1989 - 31.7 x 41.2 cm.
~ 18 ~
JL Parant fabrique ses boules avec des matériaux
pauvres, tantôt la terre, tantôt la cire à cacheter
les bouteilles du vigneron, mêlée à de la filasse.
Il utilise aussi le fusain pour ses dessins.
On peut ainsi associer JL Parant à l’Arte Povera
par l’utilisation de matériaux « pauvres ». Le
Daniel Buren : « Le vent souffle où il veut », travail
in situ, De Haan, Belgique, 2009.
travail plastique proposé va se nourrir de tous
les questionnements, de toutes les variations
possibles autour de la BOULE et proposer aux
élèves de répondre à la question :
« Qu’est-ce qu’une boule et comment des
Une forme comme Viallat Claude
artistes, comme J L Parant nous la donnent-ils
à voir ? »
1/ Le Répertoire langagier autour de la
BOULE : (tous les cycles)
• Collecter et lister les noms et/ou les objets
Viallat Claude, 1980 /051,
de forme sphérique : Perle, Bulle, Lune, Soleil,
Acrylique sur assemblage de bâches, 203 x 327 cm
Planète, Billes, Boules de cristal, Ballon, Balle,
/ 79.92 x 128.74, Galerie B. Ceysson
Pomme, Pamplemousse, Globe, Orbe (utilisé
comme insigne royal pour le sacre de la plupart
des monarchies d’Europe. Tenir le monde dans
Parmi tous les possibles liés
sa main était un symbole clair de puissance, de
à l’exposition, le dossier pédagogique
domination)
ouvre sur : La Boule - L’Installation
• Les classer selon divers critères.
- L’Œil.
• Les Muséifier : affichage, accrochage sur un mur
Cf. aussi dossier pédagogique F. Pétrovitch,
de la classe ( on peut écrire les mots trouvés sous
sur le Regard
forme de calligrammes circulaires et sphériques
ou faire « des boules de mots », en collant des
A. LA BOULE.
La boule est à l’origine
de la démarche de JL
Parant : un volume
simple et symbolique,
unitaire et répétitif.
~ 19 ~
mots sur des boules, en entourant des boules avec
des « rubans » de mots… )
• Inciter les élèves à trouver d’autres idées pour
2/ La représentation de la boule : ( C2 et C3)
garder une trace de la boule
Comment faire « le portrait » d’une boule ?
Mettre les élèves en situation-problème :
• La représenter par son mouvement. Faire tourner
•O
bserver différentes BOULES, par le toucher et
par la vue (tous cycles)
la boule ou tourner autour d’une boule, faire
rouler une boule dans la peinture... Explorer le
mouvement
•P
oser une boule sur un socle : on peut tourner
autour et ce que l’on voit est différent selon l’angle
et le point de vue.
•P
hotographier, cadrer, observer, faire varier les
distances et les points de vue.
•R
egarder une boule de loin. Il est difficile d’avoir
une véritable idée de la taille d’une boule.
• F aire prendre conscience aux élèves que, lorsqu’ils
s’approchent ou s’éloignent, les choses n’ont
jamais une seule dimension mais toutes les
tailles...
• la représenter par son empreinte dans de la terre,
plâtre, pâte à modeler
•P
rojeter l’ombre d’une boule sur le sol : selon
l’orientation de la lampe, l’ombre change et n’est
jamais la même.
•E
ntrainer les élèves à dessiner un cercle
« parfait ». Puis, leur faire rechercher comment
passer du cercle à la sphère en restant en 2D
(il suffit d’appliquer une ombre pour que ce cercle
devienne une sphère).
~ 20 ~
JL Parant apporte la réponse de l’empreinte à la
problématique du portrait : Seule l’empreinte peut
donner la véritable taille et le portrait de la boule.
La cire tiède conserve la mémoire de La Boule, son
empreinte est le seul portrait de taille réelle.
L’empreinte est une réalité et il n’y a qu’une
empreinte possible
• Puis, montrer « Une et trois chaises de Joseph
Kossuth 1963 ». Il nous montre l’objet chaise,
qui est la référence tridimensionnelle, l’idée de
la chaise, sa représentation linguistique, et la
représentation photographique de celle-ci.
La chaise est présentée trois fois selon trois
degrés de représentation. L’ensemble est la triple
Empreintes, 1987 - 1988
représentation d’une même chose sans qu’il y ait
une répétition formelle. Tous trois désignent, par
• F aire fabriquer aux élèves des PORTRAITS DE
BOULES : boule, photos, dessins, empreintes,
leur association, une quatrième chaise, idéale et
invisible dont le concept se trouve ainsi suggéré.
ombres, traces....
• L ’idée de la boule, « le concept » à quoi pense-t-
• Montrer aussi « La trahison des images » de
on ? Sa représentation,
Magritte. Musée d’art du comté de Los Angeles -
brainstorming des représentations
Création : 1928–1929.
~ 21 ~
• Froisser du papier journal et recouvrir de bandes
3/ Créer des boules : (tous cycles)
encollées ou plâtrées.
Comment ? Que peut-on faire varier ?
• Propositions des élèves.
•T
rier les propositions pour arriver aux possibilités
suivantes :
- Varier la matière;
- Varier les matériaux ;
- Varier la taille;
Jean-Luc PARANT, Éboulement blanc, 2000-2012,
- Varier la façon de les construire;
accumulation de livres mis en boules, Paris, Galerie
- Varier la masse : boule creuse, pleine, trouée;
- Varier plusieurs paramètres en même temps.
•M
odeler de la terre de couleur différente pour
former des boules de différentes grosseurs, les
graver, écrire des mots…
•A
ssembler des boules de terre, les recouvrir, les
déstructurer - les recomposer, les imbriquer.
•E
nrouler des bandes, des rubans, des tiges...
en faisant grossir la boule progressivement
Pierre-Alain Challier.
• Froisser une grosse feuille de papier ou du tissu
et ficeler
• Découper des disques de carton fin de différents
diamètres et les coller les uns sur les autres.
• Utiliser des boules, ballons usagés et coller dessus
différents papiers, tissus, capsules, perles, mots...
•R
éaliser une armature avec des cerceaux fixés
entre eux et tisser avec rubans, raphia, etc, incérer
des fleurs....
Gérard Rancinan 2013 création
Véronique Ognard
•R
emplir des sacs, des bas de coton, du papier...
et serrer en forme de boule.
9 boules Noel Fessy
~ 22 ~
• Trouer les boules, les ouvrir...
• Incruster dans les boules des petits objets
• Cacher des choses dans la boule, insérer
• Créer des boules odorantes
Boule de mercure liquide représentée par Anish
Kapor avec ses 168 plaques d’acier inoxydable
qui reflètent les gratte-ciels de la ville. Le
Bean (surnommé le « haricot ») Cloud Gate,
Millennium Park, Chicago (USA).
Ernesto Neto, We stopped just here at the time,
200 2- Lycra, clou de girofle, curcuma, poivre,
• Collecter ou fabriquer des boules d’une seule
couleur
450 x 600 x 800 cm
• J ouer sur les apparences lisses, texturées, gravées,
imprimées, piquantes, molles, lourdes, colorées....
Tobias Rehberger, Outsiderin et Arroyo grande
30.04.02 - 11.08.02, 2002 66 lampes en verre jaune
et 22 lampes en velcro 1000 x 1000 cm.
Boule d’os Andy Goldsworthy.
Yayoi Kusama. En 1966, elle participe à la Biennale
de Venise sans y être invitée et sans autorisation.
Elle déverse dans les canaux 1 500 boules
miroitantes.
~ 23 ~
4/ Utiliser les propriétés de la boule pour
créer des objets, des bâtiments.
• Une maison boule, une robe boule.... C2/C3
• Un contenant
Viollet le Duc : dessin d’une cantine (meuble pour
transporter des vivres) du XVIIe siècle conservée
au musée de Cluny. Fer battu et étamé, 40 cm de
hauteur.
Yayoi Kusama, Blue Coat. 1965.
• Une boule mystère : un paquet déchiré laisse
• Des bonhommes boules (tous cycles)
apparaitre un petit bout d’autre chose...
5/ Histoire des Arts : la boule dans la
Mythologie gréco romaine :
• Sisyphe et l’Eternel recommencement.
• Cf Birdy kids du collectif lyonnais
• Atlas et le Globe terrestre.
6/ Anecdote
• La Cancha de Bochas (le terrain de boules) où
des tas de boules de pierres ont été formé par le
vent au fil du temps.
le « Bowl » de La Guillotière, 2012.
~ 24 ~
B. L’INSTALLATION
1/ Définition 2/ Pour faire une Installation avec les élèves : • Faire choisir aux élèves un espace :
L’INSTALLATION est un genre de l’art contemporain
- Veulent-ils le donner à voir autrement, en le
qui se développe à partir des années 60.
transformant (le rendre étrange, différent, le
magnifier, le rendre effrayant) ?
Dans l’Art contemporain, le mot « installation »
- Veulent- ils en designer une partie ou en cacher
désigne des œuvres conçues pour un lieu donné,
une autre ?
adaptées à ce lieu, mises en scène dans ce lieu.
- Veulent-ils produire une installation pour
Le lieu peut être un espace non destiné à l’art,
proposer aux spectateurs une expérience
pendant un temps éphémère ou pérenne.
inédite, sensorielle ?
L’œuvre occupe, désigne, modifie, exalte, entame,
altère, dénature ou désigne l’espace qu’elle occupe.
• Les faire réfléchir à la mise en espace des
éléments :
Certaines installations prennent des formes
- Posés au sol :
différentes selon les lieux dans lesquels elles sont
- Comment : de façon aléatoire, sérielle,
exposées.
désordonnée, ordonnée, proliférante....
Les techniques et les matériaux utilisés sont
- Posés sur un support :
d’une très grande diversité et empruntent
- Suspendu ou accrochés à des supports existants
à différents domaines artistiques (peinture,
sculpture, photographie, vidéo, sons, éclairages...)
L’installation ne sollicite pas seulement le regard,
(arbres, murs...)
- Dans un espace fermé dans lequel le spectateur
devra entrer.
elle peut être immersive, envelopper le spectateur
- Dans un espace ouvert mais délimité.
dans un espace imaginaire et lui proposer des
- Dans un espace rendu impénétrable par
expériences sensorielles nouvelles.
saturation.
Une référence historique originale:
- 1958 Yves Klein invita le public à visiter l’espace
de la galerie Iris Clert à Paris pour présenter sa
dernière œuvre, « l’Exposition du vide » : sol,
plafond et murs peints en blancs, le tout éclairé
par une lumière bleutée.
~ 25 ~
3/ La boule pour explorer un espace.
Installation • Réaliser des installations d’objets sphériques dans
un espace : Se donner une règle de composition
• Par verbe : organiser, ranger, encercler, aligner,
amonceler, espacer, rapprocher, disposer en cercle,
Thomas HIRSCHHORN, Outgrowth (Excroissance),
en ligne, en carré, en spirale, en tas, envahir.
2005, bois, plastique, papier, photos, ruban
•P
ar mot : éboulement, ordre ou désordre, équilibre
ou déséquilibre, saturé ou non....
adhésif, Bulle Pack, 374x644x46 cm, Paris, MNAM,
131 globes terrestres, avec excroissances, posés sur 7
étagères murales avec coupures de presse.
• Des exemples :
Florence Doléac, Ballooon, 2009, filet de pêche,
balles gonflables
Anish Kapoor Tall Tree & The Eye, 2009
Acier inoxydable sur carbone
Royal Academy Courtyard, London
14 x 6 mètres
4/ L’éboulement ou la prolifération dans des
installations
• Réaliser des installations dans lesquels les
éléments prolifèrent, se déversent, sont en tas....
• Montrer ensuite les installations de :
- Tadashi Kawamata
Jean-Michel Othoniel, Monumental Sculptures
Galerie Perrotin, Hong Kong
Tadashi Kawamata, ‘Gandamaison’, La
Maréchalerie, Versailles, 2008
~ 26 ~
- Félix Gonzalez-Torres
- Barthélémy Toguo
Félix GONZALEZ-TORRES (1957-1996), Untitled
Barthélémy Toguo, Road to exile, 2007 installation
(Portrait of Marcel Brient), 1992,
/bois, tissu et bouteilles de vodka /dimensions
90 kg de bonbons enveloppés de bleu, emportés
variables
par les visiteurs, Collection particulière.
Contemporary Art Vienna & Salzburg –
- Christian Boltanski
- Tim Noble et Sue Webster
Courtesy
MAM
Mario
Mauroner
Tim NOBLE et Sue WEBSTER, Dirty White Trash
with Gulls (Tas d’ordures avec mouettes), 1998. - Bernard Pagès
«Personnes» de Christian Boltanski (Monumenta,
Grand Palais, janvier 2010.
Bernard Pagès Tas de gravier, 1969 Arrangement,
grillage simple torsion, gravier de calcaire concassé,
60x170x170 cm.
~ 27 ~
5/ Installation « organisée » selon des
formes géométriques ou un ordre
- Wolfgang Laib
• Réaliser des installations organisées, en ligne, du
plus petit au plus grand.... etc....
• Montrer ensuite les installations de
Wolfgang Laib réalise des œuvres à base de
matières naturelles: lait, riz, pollen ou cire d’abeille.
- Tony Cragg
Le musée de Grenoble lui consacre une exposition
en 2008
- Rachel Whiteread
CRAGG Tony, Untitled, 1985,
technique mixte, 350 x 120 x 160 cm
Rachel Whiteread, Embankment, 2005,
- Allan Mc Collum
moulages en polyéthylène de l’intérieur
de 14000 cartons, Londres, Tate Modern.
- Liu Jianhua
Mc Allan Collum, Over Ten Thousand Individual
Works, 1987-88,
10 000 objets produits en série mais tous uniques à
Liu Jianhua, Yiwu Survey, 2006,
Installation, 1100x800x325 cm, déversement
en de jouets fabriqués en Chine,
partir de moules d’objets ménagers en caoutchouc
combinés, acrylique sur hydrocal (mélange de
plâtre et ciment).
Galerie Beijing Commune.
~ 28 ~
6/ Un site atypique pour une installation de
boules
Les installations de l’artiste permettent de partir
à la recherche d’un ballon rouge de cinq mètres
de haut qu’il cache chaque jour dans des endroits
différents, souvent dans des interstices de ville
choisie
«Stellar Axis: Antarctica». Lita Albuquerque 2006
En décembre 2006, Lita Albuquerque reçoit l’appui
de l’United States National Science Foundation
pour la réalisation de la plus imposante œuvre de
Land Art jamais créé sur le continent antarctique :
Stellar Axis : Antarctica. Stellar Axis est conçue
comme une carte des étoiles, composée de 99
C. LES YEUX
sphères bleues aqua marine, alignées sur la
« Mes yeux qui regardent le monde »
banquise de Ross en Antarctique, la taille de
chaque sphère correspondant à la luminosité de
l’étoile concordante.
7/ Anecdote La boule rouge géante de l’artiste Kurt Perschke
Jean-Luc Parant, «Sept boules», 1979. Sculpture.
s’est
d’art
Terre cuite, cire, papier et bronze. Musée d’art
contemporain et a semé la panique dans les rues
moderne et contemporain de Saint-Étienne
de Toledo (Etats-Unis) le 20 août 2015.
Métropole
échappée
de
son
installation
1/ L’œil a toujours fasciné... De tout temps, les yeux ont fasciné les hommes.
Les références sont nombreuses. On pourra citer les
Yeux d’Argos avec le paon et ses ocelles ou Persée
et la Méduse, l’œil d’Horus égyptien, etc
~ 29 ~
Ou Odile Redon qui proposait en 1878 son fameux
« L’oeil ballon »
Oeil d’Horus
Ou encore, à la Renaissance, Léonard de Vinci avec
la Joconde faisait coïncider le regard du portraituré
Odilon Redon (1840-1916), À Edgar Poe, 1882. L’œil
avec celui de l’observateur quel que soit l’endroit où
comme un ballon bizarre se dirige vers l’infini 26,2 x
il se trouve.
19,8 cm (motif). Lithographies sur Chine appliqué
Ou Claude Nicolas Ledoux, pour le théâtre de
sur vélin Bibliothèque nationale de France,
Besançon en 1770 qui a dessiné un oeil célèbre
département des Estampes et de la Photographie.
Enfin, en 1921, Picabia atteint d’un zona à l’œil est
obsédé par ce mal. Il peint durant cette période un
œil sur une toile, qu’il suspend dans son salon pour
y inviter ses amis à y écrire. Un condensé de purs
dadaïstes signé par 56 mains, « L’œil cacodylate »
L’oeil dessiné par Claude Nicolas Ledoux pour le
théâtre de Besançon 1770
Ou Gustave Courbet dans « Le désespéré » réalisé
entre 1843 et 1845 qui réalisait son autoportrait
sous les traits d’un jeune homme qui regarde le
spectateur avec un regard halluciné. Ses yeux sont
le centre du tableau.
L’œil cacodylate 1921 Huile sur toile et collage de
photographies, cartes postales, papiers divers
découpés 148,6 x 117,4 cm, Musée national d’art
moderne Centre Pompidou
Peinture à l’huile Collection privée
~ 30 ~
2/ Autour de la phrase de J L Parant :
« Je ne vois qu’à l’endroit de mes yeux. »
• En lien, intégrer par collage plusieurs yeux dans le
dos, sur les bras, pour « augmenter ses capacités
visuelles ». Prendre des photos
• Cf dossier pédagogique F. Pétrovitch sur le regard.
• F aire découvrir d’autres artistes contemporains
- « JR » qui met en scène des jeux de regards
dans le milieu urbain pour faire voir les espaces
fascinés par les yeux :
différemment.
- Richard di Rosa
Chantier habillage Bassins SIAAP Valenton pour
RAZEL Création JR
Richard di Rosa à l’Abbaye Saint-Jean d’Orbestier
JR a créé pour le New York City Ballet, une œuvre
2012
impressionnante. Une fresque monumentale
représentant un œil que l’artiste réalise en
collaboration avec 80 danseurs dont les corps
contorsionnés, repliés et renversés se fondent dans
une installation spectaculaire. Cactus jaune, 2005, Polyester, 110 x 45 x 35 cm /
43,3 x 17,7 x 13,7
Simplon 
~ 31 ~
• De la boule à l’œil... une boule avec un simple trou.
Créer des yeux ouverts/fermés = boules ouvertes/
fermées....
• Essayer de dessiner un œil en volume.
• Des yeux qui nous regardent... coller des yeux,
recouvrir de papier de couleur, déchirer pour faire
Latifa Echakhch, Tambour 102, 2012. Encre indienne
apparaitre tout ou partie de ces yeux.
noire (au moyen d’un goutte à- goutte) sur toile 173
cm de diamètre Vue de l’exposition «Tkaf», Kamel
Mennour, Paris, 2012, présence répétée du motif
circulaire.
JR


~ 32 ~
Bibliographie
/SITOGRAPHIE
• JEAN-LUC PARANT
• ART BRUT
• SURRéalisme
et art contemporain
LES ŒUVRES DE JEAN-LUC PARANT
Ouvrages de et sur Jean-Luc Parant :
Parant, Jean-Luc. Jean-Luc PARANT, Le bout des bordes. Paris : Actes Sud Beaux Arts , Juin 2010
« Jean-Luc Parant publie “Le journal du Bout des Bordes” depuis 1975. Journal de bord de sa vie, de ses œuvres,
de ses rencontres, des œuvres de tous ceux qu’il croise et dont le travail l’interpelle. Plongée dans un univers
qui satellise un nombre considérable d’auteurs et d’artistes autour de Jean-Luc Parant. Publié annuellement
de 1975 à 1978 sous la forme d’un journal quotidien, ”Le Bout des Bordes“ paraît en 1980 sous la forme d’un
numéro spécial de la revue ”Obliques“, avant de reparaître depuis 2003 sous sa forme actuelle, celle d’une
revue moderne proche du livre d’art ».
Parant, Jean-Luc . Animaux - Le dos et la face des animaux. Rouergue, 2005
« Né en 1944 à Tunis, Jean-Luc Parant est essentiellement connu pour ses installations de boules en terre
cuite, papier ou cire à cacheter, mais il est aussi écrivain et auteur d’un bestiaire singulier où se mêlent textes
et dessins. Au musée Denys-Puech, à Rodez, il a organisé le retour des animaux : éléphant, tatou, cigogne,
blaireau, kangourou, crocodile... surgissent d’un grand éboulement de cire noire. Plus loin, devant un désert de
boules en terre où courent quelques lézards bizarres, les portraits de vingt-cinq animaux sauvages, au fusain
et pastel sur papier, font face à leurs vingt-cinq portraits ”en boule“ (masse et contour). Des textes courent
sur les murs d’un cabinet de curiosité où l’on peut découvrir des objets étranges : boules bibliophages, dessins,
livres en boule, livres en cire et livres en papier qui racontent tous à leur manière l’univers de Jean-Luc Parant.
”Quand l’homme a peint les animaux, il a écrit qu’il n’était plus un animal... Le dessin du corps des animaux a
tracé les contours de ses premiers mots...“ Le temps d’un livre, les animaux et les mots se mêlent à nouveau
pour réinventer le monde ».
~ 33 ~
De Loisy, Jean, Parant Jean-Luc, Meunié, Éric et al. Jean-Luc Parant : De l’infime à l’infini, et retour Portrait
de l’artiste en boule. Arles : Actes Sud : 2007
Contient le texte d’un entretien de Philippe Piguet avec Jean-Luc Parant.
Parant, Jean-Luc, Loquet, Kristell (Dir.), Peyré, Yves (Préf.), Beck, Philippe (Postf.). Mémoire du merveilleux.
Marcel le Poney, 2015
« Mémoire du Merveilleux est une monographie autour du travail de l’artiste Jean-Luc Parant à travers laquelle
celui-ci explore les possibilités des merveilles de la nature (animales, végétales, minérales) en les mêlant et
en les intégrant à ses propres œuvres en un étonnant cabinet de curiosités. Ainsi de ces animaux naturalisés
enchâssés dans des boules en cire, de ces herbiers anciens rehaussés de petites boules à l’encre de Chine,
de ces coquillages habités d’éboulements miniatures, de ces morceaux de dentelles augmentés de signes
cabalistiques, de ces enveloppes usagées mais rajeunies par le travail du stylo à leur surface… »
Loquet, Kristell (dir.), collectif. Jean-Luc Parant. L’évasion du regard. Médiathèque Voyelles, 2009
Cet ouvrage rassemble plus de 70 textes, de toutes provenances et de toutes natures, poèmes, exposés,
lettres, élucidations, méditations, interventions, repris ou inédits, multiplient témoignages et approches.
Ils sont complétés de nombreuses photographies et reproductions, d’une biographie illustrée, d’une
bibliographie et d’un catalogue, puisque ce livre accompagnait l’exposition (18/04-30/05/2009) de cent
pièces, livres, films, souvenirs, œuvres et publications diverses, hommages ainsi qu’une section illustrant le
rapport à Rimbaud.
ARTICLES
Everaert-Desmedt, Nicole. « Parant : arts plastiques et écriture », in Interpréter l’art contemporain, La
sémiotique peircienne appliquée aux oeuvres de Magritte, Klein, Duras, Wenders, Chávez, Parant et
Corillon. De Boeck Supérieur, 2006
Agrégée en philosophie et lettres et docteur en communication sociale, l’auteure pose la problématique
suivante : en quoi consiste la communication artistique ? Que se passe-t-il dans la production et la réception
d’une œuvre d’art ? Ceci à travers les œuvres de différents artistes contemporains, notamment celles de
Jean-Luc Parant sur la question des arts plastiques et de l’écriture.
Ouvrage consultable à la BU d’Annecy, cote : 701 EVE
Chapitre consultable en ligne : https://books.google.fr/books?id=AAEB10s0OxEC&pg=PA269&hl=fr&source
=gbs_selected_pages&cad=2#v=twopage&q&f=false
~ 34 ~
Martin, Serge, Parant Jean-Luc, Loquet Kristell. « Jean-Luc Parant. Un éboulement poétique par
les yeux», Le français aujourd’hui 4/2003 (n° 143) , p. 117-122
URL : www.cairn.info/revue-le-francais-aujourd-hui-2003-4-page-117.htm.
(page consultée le 09/10/2015).
Plan de l’article :
Jean-Luc Parant c’est deux choses à la fois : des boules en terre et des yeux en textes ? Pourquoi ?
D’aucuns disent que Jean-Luc Parant se répète ?
S’il fallait choisir entre l’infini de la vie et l’éternel de la mort ?
Ce travail est-il en affinité avec les activités des enfants (se balancer, jouer avec des comptines,
mettre les mains où il ne faut pas, etc.) ?
Comment classer Jean-Luc Parant dans les catégories artistiques (performeur, plasticien, poète) ?
Est-ce l’invention d’un nouveau métier ?
EXPOSITIONS
Éboulement : Œuvres acquises par le MAC de Lyon en 1992 à l’issue de la Biennale de Lyon 1991
L’amour de l’art : une exposition de l’art contemporain en France et complétée en 1995, 2004
et 2006
http://www.mac-lyon.com/static/mac/contenu/fichiers/artistes/notices_collec/parant.pdf
(page consultée le 09/10/2015).
Un texte de Jean-Luc Parant, dialogue de l’auteur avec son œuvre, participe également de
l’exposition :
Parant, Jean-Luc. Éboulement/Éboulement deux. Lyon : Musée art contemporain, 2004.
(Un livre, une œuvre). Contient : « Éboulement : la lumière du jour et l’obscurité de la nuit »,
« La lumière de l’ombre et l’obscurité de l’empreinte »
Jacqueline Salmon, Jean-Luc Parant : graphotopophotologies ou les écritures du paysage
http://www.jacquelinesalmonvolume2.com/fr/retour-graphotopophotologies-jl-parant-un-jourcontinu/ (page consultée le 09/10/201).
Cette exposition repose sur l’idée de mettre en dialogue le regard de deux artistes, Jacqueline
Salmon et Jean Luc Parant, elle se présente comme une promenade poétique dans un espace
où les œuvres - dessins, photographies, sculptures, textes - se répondent. « Elle appelle le visiteur
à devenir le promeneur et l’explorateur de lui-même ».
Catalogue de l’exposition :
Loquet, Kristell (Préf.). Jacqueline Salmon, Jean-Luc Parant : graphotopophotologies ou les
écritures du paysage [catalogue d’exposition], DREUX, Ar[T]senal : du 17 mai au 14 septembre
2014, Illiers-Combray : Marcel le Poney, 2014
~ 35 ~
EXPLORATION PÉDAGOGIQUE
Collectionner des boules de toutes sortes et trouver les moyens de les présenter dans l’école,
dans la classe ou dans un endroit spécial de l’école.
http://ww2.ac-poitiers.fr/ia79-pedagogie/IMG/pdf/jlp_pistes_pedagogiques.pdf
L’ART BRUT
L’Art brut . Futuroscope : Scérén-CNDP, 2014. (Textes et documents pour la classe . TDC ; 1067)
Médiathèque Jean-Jacques Rousseau, Pôle Arts, 2e étage - 709.041 ART
Peiry, Lucienne (Dir.). Collection de l’art brut, Lausanne. Lausanne (Suisse) : Collection de l’art
brut, 2012 ; Paris : Skira-Flammarion, 2012
Livre (N° 1561402) - Médiathèque Jean-Jacques Rousseau, Pôle Arts, 2e étage - 708 LAU
Peiry, Lucienne. L’Art brut. Paris : Flammarion, 1997
Livre (N° 1274158) - Médiathèque Jean-Jacques Rousseau, Pôle Arts, 2e étage - 709.04 PEI
L’Art brut . Paris : Mango, 1995. (Dada ; 23)
Bibliothèque Georges Brassens, Etage - 709.04 DAD - Public : Jeunesse
Jean-Michel Basquiat : une rétrospective [Exposition] Marseille, Musée Cantini, 4 juillet-20
septembre 1992. Paris : Réunion des musées nationaux, 1992
Livre (N° 1280505) - Bibliothèque Georges Brassens, Etage - 759.06 BAS
Livre (N° 1245704) - Médiathèque Jean-Jacques Rousseau, Pôle Arts, 2e étage - 700 BASQ
L’ART CONTEMPORAIN ET ÉCRITURE
Morley, Simon. L’Art, les mots. Paris : F. Hazan, 2004
Livre (N° 1408703) - Médiathèque Jean-Jacques Rousseau, Pôle Arts, 2e étage - 704.9 MOR
LE SURRÉALISME ET ART CONTEMPORAIN
Spettel, Elisabeth. « Double jeu de la transgression : entre surréalisme et art contemporain »,
Synergies Royaume-Uni et Irlande n°6 - 2013 p. 177-185, [En ligne]
URL : http://gerflint.fr/Base/RU-Irlande6/Article13Elisabeth_Spettel.pdf
[page consultée le 09/10/2015].
~ 36 ~
~ 37 ~
Place du Palais de Justice
73000 Chambéry
[email protected]
www.chambery.fr/musees
04 79 33 75 03
Ouvert tous les jours
(Sauf le mardi et les jours fériés)
10h -12h / 14h-18h
Plein tarif 5,50 € / tarif réduit 2,50 € / gratuit pour les - 26 ans
Billet valable deux fois pendant la durée de l’exposition
Visites accompagnées par un médiateur
Gratuité pour les établissements chambériens.
Forfait de 60 euros pour les établissements non chambériens.
Visites libres
Gratuité pour tous
Service des publics
[email protected]
04 79 68 58 45
Jean-Luc Parant, Éboulement - Collection du Musée d’Art Contemporain de Lyon, macLYON ©Blaise Adilon - ©ADAGP, Paris, 2015
MUSÉE DES
BEAUX-ARTS

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