LE GARDE

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LE GARDE
LE GARDE
D’ARNO BREKER
Présentation:
Il s'agit d'un bas-relief d'Arno Breker, intitulé Der Wächter, c'est à dire: Le Garde,
il date de 1938.
Ce bas-relief est monumental, il était destiné à orner ne frise qui devait décorer
l'un des axes principaux de Berlin.
Arno Breker était l'un des sculpteurs préférés d'Hitler. A ses débuts, il s'orientait
plutôt vers un style abstrait. Cependant rapidement repéré par les ministères de
la Propagande du Reich, plusieurs commandes lui sont passées et il devient l'un
des artistes de référence de l'Allemagne nazie, au point d'accompagner Hitler
dans certains de ses déplacements.
Cf: http://fr.wikipedia.org/wiki/Arno_Breker
Cette œuvre illustre les principes aryens développés par Hitler, il met en scène
l'esthétique du corps sain de l’homme nouveau, qui s'inspire de l'esthétique
grecque antique.
Description:
Cette œuvre représente un guerrier nu, très athlétique qui arbore tous les signes
de la virilité guerrière nazie: musculature surdéveloppée, part de l'arme, visage
implacable de détermination au combat, prêt à se battre car sûr de sa puissance.
Le drapé de sa cape et le bouclier sur lequel il semble s'appuyer font référence
aux attributs des guerriers grecs.
L'épée ressemble à une épée de l'époque romaine: Le garde s'inspire donc des
sculptures antiques, à la fois Grecques et romaines.
Analyse:
Le garde est une œuvre de propagande nazie. En effet, l'art tient une place très
importante durant le IIIème Reich. L'art soutenu par les nazis doit exalter les
valeurs traditionnelles du régime comme la pureté raciale, le militarisme et
l'obéissance. Il s'agit bien d'un outil de propagande, visant à transmettre un
message à la société.
De 1933 à 1945, les nazis ont mis en place un art officiel, approuvé par le régime
et correspondant aux valeurs et croyances mises en place durant cette période.
Cet art officiel prend pour modèle l'art antique grec et romain, reprenant ses
formes et ses idéaux esthétiques.
Cette œuvre de Breker témoigne de l'idéal de la perfection de l'homme aryen
décrit par Hitler dans Mein Kampf et repris par tous les artistes soutenus par le
nazisme.
L'œuvre de Breker est à mettre en relation avec le projet Germania d'Albert
Speer, projet de la ville idéale nazie, Breker a d'ailleurs collaboré avec cet
architecte et certaines de ses œuvres étaient destinées à être installées dans
cette « ville idéale».
A cet art officiel s'oppose un art dit « dégénérer ». Cette appellation provient du
régime nazi.
Une exposition a d'ailleurs lieu en 1937 à Munich montrant des œuvres dites «
dégénérées » en opposition à l'art officiel nazi, à l'initiative du ministre de la
propagande nazie, J. Goebbels.
De nombreux sites permettent d'approfondir cette question:
● Sur l'art, la place du corps et la propagande nazie:
http://propagande-nazie.e-monsite.com/ ( site d'un travail d'élèves de terminale sur la propagande nazie,
très bien documenté)
http://www.cndp.fr/tdc/fileadmin/docs/tdc_982_recherche_corps_sain/fiche_pedagogique.pdf
http://enault.christian.free.fr/sti2d/scth/4-plus/2-nouveau/homme-nouveau.pdf
http://ipr.univ-paris1.fr/spip.php?article319
● Sur le projet Germania:
http://www.clg-montesquieu-evry.ac-versailles.fr/IMG/pdf/Germania.pdf
Sur l'exposition de 1937 et l'art « dégénéré »:
http://lewebpedagogique.com/bourguignon/2011/02/26/art-degenere/
http://cle.ens-lyon.fr/allemand/art-degenere-et-art-allemand-les-expositions-de-munich-en
●
Etude et descriptif formel de l’œuvre : LE
GARDE
Cette œuvre représente
un guerrier nu, très
athlétique. Il arbore tous
les signes de la virilité
guerrière nazie :
musculature
surdéveloppée, port de
l’arme, visage
implacable de
détermination au
combat.
Sûr de sa puissance, il
est prêt à se battre.
Un guerrier grec
Antiloque, nu, casqué, tenant une lance et un bouclier,
Athènes, Ve siècle av. J.-C.
Drapé de la cape et bouclier rond (hoplon)
de l’hoplite grec pour « Le Garde » de
Breker.
Un guerrier grec
Guerriers grecs,
Corinthe, vers 600-590
av. J.-C.
Pour « Le Garde », Le porpax du bouclier
(brassard central qui sert à l’arrimer à
l’avant-bras)
Pour « Le Garde », L’antilabé (la poignée
que saisit la main gauche du guerrier pour
fixer le bouclier et en empêcher tout
mouvement de jeu)
Un guerrier romain
Soldats romains,
marbre, Rome, 51-52
ap. J.-C.
Pour « Le Garde » :
L’épée : la lame évoque un gladius romain
(plus qu’un xiphos grec, plus étroit).
« La Garde »
s’inspire des
sculptures
antiques, à la
fois grecques
et romaines :
bouclier rond
du guerrier
grec, épée du
soldat romain,
vêtement
drapé de style
grec.

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