Mister Djangoet Mme Swing - Office Départemental de la Culture de

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Mister Djangoet Mme Swing - Office Départemental de la Culture de
Mister Django et Mme Swing
[Pour une idée plus précise et des extraits du spectacle : aller sur le
site : www.doudouswing.com]
Mister Django est manouche.
Il veut apprendre la musique.
Son ami, le Pr. Onoff, est un musicien chevronné, il sait jouer avec ou sans
partitions. Le Pr. Onoff va aider Mister Django à connaître, comprendre la
musique et les instruments.
Madame Swing est une chanteuse qui « scatte » en improvisant sur du jazz.
La sorcière des gammes et des arpèges est une extrémiste, elle ne jure que par le
solfège. Excédée, elle fait disparaître Madame Swing et décide de ne la rendre à
Mister Django que s’il apprend à lire correctement la musique.
Mister Django saura-t-il se sortir de ce mauvais pas ? Madame Swing sera-t-elle
sauvée à temps ?
La seule façon de le savoir est de voir ce conte musical pour enfant proposé par
Doudou Swing.
(Durée 45 mn)
Autour du spectacle
• Un cd et son livret (faire la demande à l’ODC)
• Quelques idées d’activités :
Le spectacle Mister Django est un spectacle mêlant musique et théâtre centré
sur Django Reinhardt.
L’univers musical de Django Reinhardt étant peut être un peu éloigné des
élèves, il serait bon de les préparer quelque peu.
- On pourrait par exemple proposer une biographie à trous de Django
Reinhardt : les élèves auraient à lire et rechercher les informations
nécessaires.
- Pour tenter de comprendre le mode de vie des tsiganes, gitans, manouches,
on pourrait dans un 1er temps partir des représentations des élèves –
souvent, une connotation péjorative est accolée à ces termes. Une fois ce
remue-méninges fait (avec inscription au tableau), l’enseignant choisirait
quelques mots ou expressions récurrents afin de faire parler, expliciter de
-
-
manière argumentée. L’objectif principal est de déboucher sur le fait que,
peu importe le mode de vie, l’essentiel est dans la connaissance et la
compréhension de l’autre.
Dans la même optique, on pourrait étudier la chanson de Renaud « Salut
Manouche » : on pourrait s’attarder sur le registre de langue et du coup
faire une leçon sur les registres de langue, leur emploi en fonction du lieu,
des interlocuteurs. Dès lors, on pourrait peut-être déboucher sur l’idée
d’un langage commun qui permette de l’insérer dans la vie sociale,
professionnelle sans renier un type de langage propre à certains jeunes.
Afin de ne pas sombrer dans l’angélisme, on devra pointer les limites du
texte de Renaud : l’excuse du vol, l’agression physique du directeur, les
insultes faites aux personnes habitant dans les HLM.
Vous trouverez en annexe un « lexique » français-manouche qui pourrait illustrer
quelques exercices écrits, on pourrait en profiter pour travailler la notion de
radical et de suffixe :
je chante = givova
chant-e = givo-va
Il me semble que quelques mots viennent de l’allemand :
lettre –brifo (Brief) ; loup = volfo (Wolf) ; lunettes = brili (Brille)
•
Quelques mots sur le jazz
Jazz
o Tout a débuté au milieu des champs de plantations aux Etats-Unis
pendant la traite des noirs, la combinaison du rêve pour la liberté et
l’évangélisation vont donner naissance à une nouvelle forme de chants
fraternels : le Gospel.
Après la guerre de sécession dans les états du sud, un chant
mélancolique mis en musique va exprimer le désarroi d’un peuple
déraciné et entassé dans les ghettos du nord : le blues. Bessie Smith
(1898-1937)…
Le jazz porte en lui la notion de déracinement, si bien que la rencontre
d’hommes qui n’ont en commun que leur expatriation réinvente une patrie
dans la musique. Il n’est pas alors surprenant que le plus grand musicien
européen d’une musique née en Amérique (Django) ait été lui-même
originaire d’une communauté errante et séparée.
On peut caractériser le jazz par :
un traitement particulier des sonorités dérivé de l’imitation
des voix humaines et animales
une mise en valeur spécifique des rythmes
l’instant présent et fugitif qui ne se reproduira plus
(improvisations).
La place prépondérante laissée à l’interprète
Jazz Manouche
On dit Jazz Gitan, Jazz Manouche, Swing Gitan, Swing Manouche,… pour
simplement désigner une musique au « style » Django Reinhardt ou à la
manière de Django Reinhardt. Django étant un Manouche et non un Gitan.
Les Manouches et les Gitans sont deux peuples Tziganes ou plutôt Roms. Les
Gitans sont de souche espagnole tandis que les Manouches sont plutôt de
France eux-mêmes inclus dans les Sinti (France, Hollande, Allemagne,
Belgique). Les manouches pratiquent la musique de Django. Très peu d’entre
eux pratiquent la musique Tzigane plutôt associée à l’Europe centrale.
• Sitographie
Vous pouvez consulter ces sites :
www.djangomontreal.com
www.about-djngo.com
http://jazz.chansons.free.fr
www.djangostation.com
•
Travailler autour du film « Swing » de T Gatlif (présentation
critiques ci-dessous)
et
de Tony Gatlif France 1999
Sortie France le 24 nov. 1999
•
•
Sélection officielle du
Festival International du
film de Berlin 2002
Ouverture du Festival
d'Arles 2002
STUDIO MAGAZINE - Michel Rebichon : Avec ce film, Tony Gatlif poursuit
notre immersion dans la musique tzigane, dont il nous a déjà fait découvrir et
Max, fils unique, est âgé d'une
dizaine d'années.C'est un fan de apprécier la richesse et la variété.
Jazz manouche, qu'il a découvert
en écoutant jouer Miraldo, un
Son fil rouge, cette fois, est l'univers tendre de l'enfance et des premiers émois
virtuose de la guitare. Cette
sentimentaux.
musique devient sa passion et le PREMIERE Tony Gatlif (Gadjo dilo, Vengo) poursuit notre immersion dans la
conduit vers le quartier des
musique tzigane, dont il nous a déjà fait découvrir et apprécier la richesse et la
manouches où il achète une
variété. Son fil rouge, cette fois, est l'univers tendre de l'enfance et des premiers
vieille guitare.Grâce aux cours
émois sentimentaux.
que Miraldo veut bien lui donner, On appréciera,une fois encore, l'humanité, la tendresse, la chaleur et la force du
Max va faire l'apprentissage de la témoignage du réalisateur sur une culture en voie de disparition, dont la musique
musique et de la culture
est l'emblème le plus émouvant et le plus original. STUDIO Premiers émois
manouches. Très vite, il devient amoureux entre une petite Gitane fonceuse et un petit Blanc qui apprend le jazz
l'ami de Swing, jeune manouche manouche auprès d'un virtuose local... Le charme du cinéma de Gatlif tient de son
de son âge qui le fascine par son côté généreusement bordélique. Prenez la fin de ce film. Elle introduit un pathos
magnétisme, son assurance et sa brutal, incongru, qui nous gratifie dans le même temps de scènes d'une beauté
liberté.
presque surréelle. Les séquences musicales fonctionnent de la même façon :
elles cassent le rythme narratif tout en apportant des émotions différentes.
LE MONDE - Jacques Mandelbaum : On aurait volontiers suivi (Tony Gatlif)
dans ce sacrifice de l'intrigue et des personnages au profit de la musique, si deux
Durée : 1 heure 30 mn
obstacles de taille ne venaient galvauder la mise en scène (...). La manière de la
Production : Prince Films
filmer d'abord, qui tient davantage du clip promotionnel que du cinéma, et la
Distribution : Pyramide
volonté de la mêler à d'autres influences (arabe et yiddish notamment) dans un
Réalisation : Tony Gatlif
esprit "world". La chose est d'autant plus regrettable que le film procède à
Scénario original : Tony Gatlif l'évidence d'une idée généreuse.
Musique : Mandino Reinhardt, CINE LIVE Un voyage exaltant au pays de l'enfance rêvée et du jazz manouche,
Tchavalo Schmitt, Abdellatif
un voyage aérien et mélodique, en apesanteur pure, qui nous grise et nous
Chaarani, Tony Gatlif
envoûte…
Photo : Claude Garnier
LES INROCKUPTIBLES - Bertrand Loutte Gatlif filme la musique comme
Montage : Monique Dartonne
personne, cela ne souffre aucune contestation. Une fois encore, notamment lors
Les rôles : Oscar COPP (Max) - d'une extraordinaire jam dans l'habitacle exigu d'une caravane, sa mise en scène
Lou RECH (Swing) -Tchavolo
épouse le rythme des musiciens et la tonalité des divers instruments, se gorge de
SCHMITT (Miraldo) - Mandino
soul pour restituer l'ineffable de la note. Mais il sait également se révéler un
REINHARDT (Mandino) remarquable paysagiste d'inspiration panthéiste, capable de délivrer des plans
Abdellatif CHAARANI (Khalid) - qu'aurait pu signer Terrence Malick.
Fabiène MAI (La grand-mère de LIBERATION - Edouard Waintrop Le titre ne fait pas seulement allusion au
Max) - Ben ZIMET (Docteur
prénom de l'enfant androgyne, dont Max a deviné le genre et avec lequel il
Liberman) - Hélène MERSHTEIN découvre des rivières inconnues, des étangs interdits, des vies sauvages cachées
(Puri Daï) - Colette LEPAGE (La dans la splendeur des sous-bois. Il annonce aussi la tonalité du film, le genre de
femme de Miraldo) -Alberto
musique que le second héros du film, Miraldo, le professeur de Max, porte à bout
HOFFMAN (Calo) - Marie GENIN de guitare avec un brio extraordinaire: le swing manouche, qu'il marie, dans des
(La mère de Max) -SHA-SHA
fêtes insensées, au kletzmer des juifs et à la musique arabe des Marocains.
(Farida) - Moïra MONTIER Tout cela donne au dernier Gatlif un côté heureusement mélangé, impur, de rêve,
DAURIAC (Moïra) -Ghalia
de mise en scène, d'émotion et d'histoire. Alchimie que, dans sa carrière, le
BENALI (Gallia) et Hayet AYAD, réalisateur a souvent voulu atteindre et qu'il réussit tout à fait ici..
Monika JUHASZ - MITZURA,
Katica ILLENYI, Mona MERCIER,
Pierre PETIT
• Voir critique complète de Michel Rebichon dans STUDIO Magazine n°176 de
mars 2000.
• Box office : 36 214 entrées Paris après 6 semaines d'exploitation.
• Site officiel du film : Swing
• lien vers Radio Prague : conférence de presse Tony Gatlif
• Entretien Tony Gatlif sur Tchache.Com
• Critique sur fluctua.net de M. Merlet
Accord parfait
Le cinéma est un amant volage. Il s'accouple avec des partenaires diverses et variées.
Parfois, il folâtre avec le théâtre. A d'autres moments, il s'unit à la peinture ou à
l'électronique. Les arts anciens et modernes sont des proies de choix pour le septième du
nom. Nobles ou roturiers, vieilles dames aux riches expériences ou jeunes filles à
l'identité naissante, il aime à se frotter. Ses amours sont changeants, signes d'une
perpétuelle recherche d'un accord parfait. Quand il peine à le trouver, il se tourne vers la
seule qui ne l'a que peu trahi, la musique. Avec elle, l'union s'accomplit. Il arrive qu'elle
s'échappe, lui tourne le dos ou le contredise. Mais quand ils se retrouvent, comme dans
Swing, la fusion est totale.
Tony Gatlif poursuit son exploration des cultures nomades, hier celles des tsiganes et des
gitans, aujourd'hui celle des manouches. Pour ce cinéaste d'origine gitane, le voyage est
intime. Il est aussi l'occasion de s'attarder sur la tradition du jazz manouche. Déjà dans
Vengo, son précédent film, il prenait prétexte d'une histoire de rivalités entre familles
andalouses pour exalter la beauté du flamenco. Ici nous sert de guide une histoire
d'amours enfantines entre un gamin des quartiers huppés d'une ville de l'est et un
garçon manqué, fillette prénommée Swing traînant autour des caravanes des faubourgs.
A travers elle, durant un été, il va découvrir la vie et le rythme des manouches, leur
histoire et leurs chants. De cette histoire à la Henri Bosco, nous retiendrons surtout une
sensualité baignée de bruits de courts d'eau, de rivières ombragées le long de routes
perdues. La caméra, ailée, éthéréenne, atteint une parfaite harmonie avec les pulsations
de la nature.
Quant au cœur du film, il se situe à un autre niveau. Etude sur la place de l'individu à
l'intérieur du groupe, il s'épanouit dans le partage. Il chante une communauté fondée sur
l'échange et l'accord, soudée dans une musique où des voix de femmes enlacent le son
de guitares tenues de bras virils. A partir de cette ode, il accomplit le miracle d'une
communion entre le spectateur et l'écran. Le partage s'organise alors à l'intérieur comme
à l'extérieur des images. La participation est totale. Le temps du film devient nôtre. Sa
musique nous traverse et nous parle. Tony Gatlif se souvient ici des leçons d'Howard
Hawks. Le cinéaste américain, dont l'enseignement est loin d'être épuisé, s'était fait une
spécialité de la peinture des groupes humains. Chacune de ses œuvres culminait dans
une chanson entonnée en chœur par les protagonistes, symbole de leur harmonie.
Le cinéma a trouvé ici sa parfaite partenaire. La musique s'associe à lui comme s'ils
avaient toujours vécu ensemble, avec cette impression d'immédiate adhérence,
d'indubitable correspondance qui caractérisent les passions romantiques. Ils ne font
qu'un et, par cette union, déclarent qu'ils sont, qu'ils ont toujours été indispensables l'un
à l'autre. Ce savoir, nous le pressentions, peut-être même l'avions-nous déjà intégré.
L'Histoire nous l'avait appris, des sérénades pianistiques offertes aux images muettes
aux comédies musicales dansant tout autour du globe. Et quelqu'un n'a-t-il pas dit un
jour que le cinématographe était le fils de l'opéra? Mais, comme les belles évidences, il
est nécessaire de le rappeler avec régularité et bonheur. Aussi, par son lyrisme, par une
simplicité qui accorde une place à la respiration de chacun, le Swing de Tony Gatlif nous
redonne encore une fois la note.
M.Merle
Quelques activités en ateliers
Atelier pédagogique autour de « Doudou Swing »
Intervenants : Doudou Cuillerier, Victorine Martin
Durée de l’atelier : deux à trois heures.
► Sensibilisation autour de la musique de Django Reinhardt
(guitariste manouche), de la culture orale des manouches. (Écoute)
► Etude d’une chanson manouche (en langue Romanes)
► Sensibilisation à l’improvisation jazz autour du scat-singing,
Découverte du jazz chanté (écoute).
► Jeux : la batterie à bouche : initiation au rythme avec des
onomatopées
► Découverte d’un standard de jazz avec paroles en français, et
improvisation scat
► Apprentissage d’une chanson du répertoire de Doudou Swing dans
le but de la chanter sur scène avec le groupe lors d’un concert toutpublic
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Faire de la batterie à bouche
Chaque exercice est à disséquer instrument par instrument :
1. la grosse caisse « toum » (note plutôt grave)
2. la caisse claire « ta » (plus aigu, à prononcer très court)
3. la cymbale charleston « tchi » et « tchi-ki » ou « tsi » et « tsi-ki »
(Plus un bruit qu’une note)
On fait d’abord tourner l’exercice plusieurs fois avec seulement la grosse caisse,
puis on ajoute la claisse-claire, puis enfin le charleston.
Ensuite le groupe est divisé en trois et chaque groupe ne joue (chante) qu’un
seul instrument.
Ces exercices doivent être réalisés avec l’aide d’un prof de musique ou sachant
lire la musique.
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