Palavas-les-Flots : au camping, les pieds dans l`eau
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Palavas-les-Flots : au camping, les pieds dans l`eau
Palavas-les-Flots : au camping, les pieds dans l'eau 1- Sur les 422 emplacements répartis sur les 8 hectares du camping, près de 400 sont réservés aux mobil-homes.2- Les caravanes et les tentes se font rares, mais bénéficient du meilleur emplacement : face à la mer. 3- Annie, qui plante sa caravane depuis 34 ans à Palavas, fait partie de la tribu des "vrais campeurs" estime-t-elle. Photos M.D. L'utilisation de l'article, la reproduction, la diffusion est interdite - LMRS - (c) Copyright Journal La Marseillaise La saison estivale bat déjà son plein sur la rive droite de la station balnéaire de Palavas-les-Flots. En tente et caravane mais surtout en mobil-home, les vacanciers, sont bien installés. 10h, ce vendredi 8 juillet au camping Le Palavas. Tapis de sol roulé sous le bras, une dizaine de vacancières se prépare à la session "réveil musculaire" proposée par un animateur au T-shirt orange. Plus tard, ce sera aquagym. En haut d'une volée de marches, la piscine qui vient d'ouvrir ses portes, est déjà assaillie de campeurs. La pluie de la nuit, qui a à peine rafraîchi l'atmosphère, n'a pas douché les envies de baignade. Sur les terrasses des mobil-homes, à l'ombre des tonnelles, on prend encore le petit-déjeuner. Les vacances scolaires sont à peine entamées, mais depuis la semaine dernière, le camping affiche complet. Pour le lancement de la saison estivale, l'équipe a dû gérer samedi pas moins de 310 arrivées. Ce week-end, ils seront moins nombreux : 220 à partir en matinée pour être immédiatement remplacés dans l'après-midi. Pas la peine de chercher à réserver à la dernière minute, les 422 emplacements sont occupés jusqu'à mi-septembre. Ne resteront ensuite que les propriétaires de mobil-home à pouvoir jouir du panorama jusqu'à la fermeture le 15 octobre. De tous les campings de Palavas, la station balnéaire par excellence, celui-ci situé à l'extrémité de la commune, est le seul à posséder un accès direct à la plage. Un avantage qui pèse lourd dans le choix des vacanciers. C'est en partie ce qui a séduit Annie lorsqu'elle est venue pour la première fois... en 1982 ! Depuis, elle et sa famille n'ont pas raté un seul été ici, réservant l'emplacement de la caravane d'avril à septembre. "Nous on est du coin, explique-t-elle, mais ça nous permet de recevoir la famille qui vient du nord de la France et les amis. C'est un point de ralliement." Cette année, le séjour a dû être revu à la baisse, seulement juillet et août, le forfait pour six mois n'étant plus proposé par les gestionnaires du camping. Annie, qui se place dans la catégorie des "vrais campeurs", regrette un peu l'espace de plus en plus grignoté par les mobil-homes, le manque de convivialité de ces nouveaux touristes qui préfèrent le confort d'une construction en dur. "Mais quand on vit en communauté, il faut accepter tout le monde", finit-elle par admettre, un grand sourire sur son visage déjà très bronzé. Avec sa piscine agrémentée de toboggans, sa supérette, son restaurant, sa scène pour les soirées musicales, l'espace nautique où l'on peut louer jet-ski, paddle, cours de plongée, le camping cinq étoiles où l'on peut presque vivre en autarcie, n'a plus grand chose à voir avec ce qu'il était à son ouverture, dans les années 50, lorsqu'il était géré par la mairie. Ni même avec celui connu par Annie dans les années 80, où les colonies de vacances arrivaient par bus et s'entassaient sous des canadiennes. "On l'appelait le coin des indiens !" S'ils ne sont plus aussi nombreux qu'avant, les emplacements réservés aux tentes et aux caravanes, "sont les mieux placés", confie Julie, la directrice adjointe du camping. En front de mer, séparés de la plage par un léger grillage, ils ont en effet les pieds dans le sable. Un privilège qui fait râler, mais surtout pour la forme, Michel, propriétaire depuis deux ans d'un de ces fameux mobil-homes. Le Belge de Namur, avec sa femme Bernadette, a dû renoncer à sa vie de "campingcariste" suite à des problèmes de santé. C'est à Palavas, dont il n'avait "jamais entendu parler" que le couple a décidé de poser ses valises plus de quatre mois par an. Aujourd'hui, ils font le grand ménage, laissant leur petit nid en gérance au camping pour les deux mois d'été. Un arrangement qui permet de ne pas payer de loyer. Du haut de sa terrasse, il interpelle les voisins, demande à un autre propriétaire qui passe en voiture de penser à arroser les géraniums qu'il a plantés pour habiller la parcelle. "On est une bonne équipe de râleurs", plaisante le Belge. Une équipe qui a su perpétuer l'ambiance camping : d'une invitation d'apéritif à une autre, pas moins de 95 litres de rosés ont été bus ces dernières semaines, a calculé Michel. "Et l'autre jour, ma femme a épluché 8 kilos de pommes de terre et j'ai fait cuire 8 kilos de frites. Tout le monde voulait venir en manger !" Marine Desseigne