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Bolloré perd au pénal contre Pouzilhac - Le Point 1 sur 2 16 novembre 2012 | Mise à jour 17h33 Le Point.fr http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/bollore... Argus des montres Auto-Addict Guide du vin » S'inscrire » Se connecter LES SERVICES Météo Bourse Jeux-Concours Programme télé ACTUALITÉ Chroniques RSS Médias 2.0 EMMANUEL BERRETTA RSS Emmanuel Berretta Rejoignez-moi sur Twitter Contactez Emmanuel Berretta Le Point.fr - Publié le 15/11/2012 à 16:09 - Modifié le 16/11/2012 à 12:25 Bolloré perd au pénal contre Pouzilhac Le tribunal correctionnel de Nanterre annule l'enquête préliminaire contre Pouzilhac pour défaut d'équité et non-respect des droits de la défense. Vincent Bolloré. © Vincent Padilla / Maxppp Alain de Pouzilhac, l'ancien patron de Havas, en a vraisemblablement fini avec Vincent Bolloré. Le tribunal correctionnel de Nanterre a rendu sa décision en annulant purement et simplement toute l'enquête préliminaire du procureur Courroye pour manque d'équité et non-respect des droits de la défense. Les articles 6-1 et 6-3 de la Convention européenne des droits de l'homme ont été violés. C'est un camouflet terrible pour Courroye et pour Bolloré, lequel poursuivait Pouzilhac après l'avoir renversé en 2005 en entrant au capital du groupe Havas. L'industriel breton, qui a perdu tous ses procès au civil contre les quatre anciens dirigeants de Havas, voit maintenant s'effondrer sa stratégie pénale... Vincent Bolloré cherchait, en effet, à établir que Pouzilhac s'était rendu coupable, avec la complicité de son directeur financier, Jacques Hérail, d'abus de biens sociaux, notamment par le versement à un collaborateur (Thierry Meyer) d'une compensation de 300 000 euros. "Pipeau complet, une histoire montée de toutes pièces !" exulte Pouzilhac, contacté par Le Point. La justice a balayé l'enquête conduite à charge sans respect de l'équité. Me Metzner, l'avocat de Pouzilhac, a, dans sa plaidoirie, mis en cause les liens entre Vincent Bolloré et le procureur Courroye. Du reste, l'avocat de Pouzilhac avait demandé le dépaysement du procès pour éviter Nanterre. Cette demande avait été refusée, le parquet général de Paris estimant que l'indépendance des juges du siège du tribunal de Nanterre n'était pas en cause. La décision d'aujourd'hui le confirme. Des interrogatoires à l'aveugle Sur un plan plus technique, l'arrêt fait date. Car les juges de Nanterre condamnent le recours même à l'enquête préliminaire dans les affaires économiques et financières. Le prévenu se voit, dans ce cas, envoyé devant la justice sans passer devant un juge d'instruction, plus respectueux des droits de la défense. Or, le tribunal correctionnel de Nanterre découvre qu'au cours de l'enquête Alain de Pouzilhac et Jacques Hérail n'ont pas eu accès au dossier ni à l'assistance d'un avocat et que le procureur Courroye a violé le principe du contradictoire dans la mise en oeuvre des expertises. Il est illusoire de penser que le procès devant le tribunal permette de rétablir par la suite les droits de la défense, sauf à imposer au prévenu de mener sa propre instruction à décharge... "Mon client, Jacques Hérail, a subi un interrogatoire de 29 heures et demie par la brigade financière sans l'assistance d'un avocat ni communication du dossier", rappelle Me Olivier Bluche. Un interrogatoire à l'aveugle. Jacques Hérail n'a jamais pu obtenir les rapports d'expertise. Le tribunal correctionnel de 16/11/2012 17:33 Bolloré perd au pénal contre Pouzilhac - Le Point 2 sur 2 http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/bollore... Nanterre relève que le parquet n'a jamais répondu à sa demande en date du 17 juillet 2007... Pouzilhac vainqueur dix fois contre Bolloré Dans le volet civil de l'affaire, Vincent Bolloré a déjà perdu à dix reprises contre Alain de Pouzilhac et à quatre reprises contre Jacques Hérail, que ce soit en référé ou au fond. L'acharnement de l'homme d'affaires breton à détruire l'ancien P-DG de Havas prend fin aujourd'hui, sauf à ce que le parquet fasse appel. L'enquête étant annulée, les faits sont prescrits. Bolloré avait également perdu aux prud'hommes contre Alain Cayzac et Agnès Audier, deux anciens dirigeants de Havas de l'époque Pouzilhac. Le nouvel actionnaire avait également tenté de faire sauter le paiement de la clause de non-concurrence d'Alain de Pouzilhac. Son recours fut retoqué le 8 décembre 2011 par la cour d'appel de Paris. Aux prud'hommes, Jacques Hérail avait obtenu près de 5 millions d'euros de dommages. Une bérézina judiciaire dont il sera intéressant de voir comment les médias du groupe Bolloré rendront compte. c MÉDIAS 2.0 RSS Médias 2.0 "No limit" : Besson réussit son "James Bond des familles" Droits sportifs : Infront débarque en France Morandini condamné à verser 50 000 euros au "Point" TNT HD : TF1 et M6, les yeux plus gros que le ventre Tous les articles - Médias 2.0 - 55 ans, + 2 500€ impôts? Célibataire et cadre sup ? SCPI - Generali Epargne Investissez dès maintenant dans Rejoignez Attractive World, le site de Investissez dans l'Immobilier d'entreprise l'immobilier locatif et ne payez plus rencontre haut de gamme avec sélection à via votre assurance vie avec Generali d'impôts pendant 15ans ! l'entrée. Epargne Publicité 1 Commentaire asap le 16/11/2012 à 13:35 Courroye de transmission Ça fait peur de voir les collusions entre le juge Courroye qui n'en est pas à son coup d'essai et les puissants du moment Quand est ce que ce magistrat moralement corrompu sera poursuivi pour le mal qu'il a fait à l'institution qu'il était censé représenter et aux victimes qui sont passées entre ses mains ? Votre commentaire Titre * : Commentaire * : 2000 caractères restants M'alerter lors de la publication de ma réaction Voir les conditions d'utilisation 16/11/2012 17:33 www.lesechos.fr Date : 15/11/12 Les anciens dirigeants d'Havas blanchis par la justice Par Gregoire Poussielgue | L'enquête préliminaire visant Alain de Pouzilhac, l'ancien PDG du groupe, et Jacques Herail, ancien directeur financier, a été annulée pour non respect des droits de la défense. Jacques Herail et Alain de Pouzilhac en 2005 - AFP La fin d'un long cauchemar pour Alain de Pouzilhac, l'ancien président d'Havas, et Jacques Hérail, ancien directeur financier du groupe publicitaire. Le Tribunal correctionnel de Nanterre a annulé ce jeudi toute la procédure pénale qui les avait conduits au procès pour abus de biens sociaux, estimant que les droits de la défense avaient été violés. « C'est une décision historique. Pour la première fois, un Tribunal correctionnel sanctionne par la nullité de la procédure le recours à l'enquête préliminaire dans un dossier économique et financier », se félicite Olivier Bluche, l'avocat de Jacques Hérail. Le Tribunal a en effet estimé que la procédure pénale n'avait pas été respectée, tout comme la Convention européenne des Droits de l'Homme. En l'espèce, les dispositions de cette Convention relatives notamment à l'accès au dossier, l'assistance effective d'un avocat pendant l'enquête et l'équilibre entre les parties n'ont pas été respectées, a estimé le Tribunal de Nanterre. Dans son justement, le Tribunal estime que, compte tenu de la lourdeur et de la complexité du dossier -qui compte 700 pièces -, une enquête préliminaire n'était pas la façon la plus adéquate de faire les investigations, et qu'il aurait fallu une instruction, qui permet des procédures contradictoires. « OPA sur le parquet de Nanterre » Évaluation du site Le site du quotidien économique national Les Échos diffuse de nombreux articles, couvrant ainsi l'ensemble de l'actualité économico-financière française et internationale. Cible Spécialisée REINHART / 10479632 Dynamisme* : 506 * pages nouvelles en moyenne sur une semaine copyright © 2011, Argus de la presse Tous droits réservés Maîtres Olivier Metzner, avocat d'Alain de Pouzilhac, et Olivier Bluche, avaient dénoncé hier, lors de l'audience, la proximité entre Vincent Bolloré et Philippe Courroye, le procureur de Nanterre, sous l'autorité duquel l'enquête avait été menée. « Après avoir effectué une OPA rampante et inamicale sur Havas, Vincent Bolloré a fait une OPA rampante, mais cette fois-ci amicale, sur le parquet de Nanterre », avait dénonce Maître Metzner. « Le procès ne peut pas se tenir parce qu'il est biaisé, irrémédiablement contaminé », avait ajouté Maître Olivier Bluche. Leurs arguments ont été entendus. La présidente du Tribunal, Fabienne Siredey-Garnier, a estimé que l'accès au dossier avait été géré de manière « unilatérale sinon erratique », voire « imprévisible ». Selon elle, l'enquête n'a pas été conduite de manière à permettre de « garantir l'égalité des armes » et par conséquent de déboucher sur « un procès équitable ». Cette décision, susceptible de faire l'objet d'un appel, est la conclusion d'une longue histoire qui remonte à 2004. Au début de l'été de cette année, Vincent Bolloré s'était invité au capital d'Havas. Après un an de guerre ouverte contre Alain de Pouzilhac, ce dernier avait été débarqué peu après une assemblée générale sous haute tension, à l'issue de laquelle Vincent Bolloré avait obtenu des actionnaires la nomination de quatre de ses représentants au conseil d'administration d'Havas. L'homme d'affaires breton avait alors pris la présidence d'Havas, qu 'il occupe toujours aujourd'hui. Entre temps, il a renforcé sa participation dans le groupe et détient aujourd'hui 37 % du capital, ce qui lui assure un contrôle total. Dans la foulée, Jacques Hérail avait été licencié pour faute grave. D'autres membres de la garde rapprochée d'Alain de Pouzilhac, comme Alain Cayzac, avaient également été débarqués. Changement de tactique judiciaire Les deux anciens dirigeants avaient alors entamé des procédures au civil, le premier pour récupérer sa clause de non-concurrence dont le versement avait été suspendu par la nouvelle direction d'Havas, le second pour obtenir ses indemnités de licenciement. Au civil, les deux hommes ont gagné toutes les procédures contre leur ancien employeur. Au total, entre les jugements de première instance et les appels, Alain de Pouzilhac et Jacques Herail ont gagné 14 procès contre Havas ! Havas avait alors changé de tactique judiciaire en déposant, en mai, août et novembre 2007, trois plaintes au pénal pour « abus de biens sociaux, complicité et recel ». Le groupe espérait ainsi bloquer les procédures civiles. L'enquête préliminaire qui s'était ouverte, sous la responsabilité de Philippe Courroye, avait duré longtemps : trois ans. Trois ans pendant lesquels les deux hommes n'avaient pas eu accès au dossier pour se défendre, ce qui est la règle dans le cadre d'une enquête préliminaire. Ils avaient finalement été renvoyés en correctionnelle, même si la majeure partie du dossier s'était vidée d'elle-même. Au final, il leur était reproché d'avoir mis en place un montage financier pour verser une rémunération de 300.000 euros à un ancien collaborateur d'Havas, Thierry Meyer. Le procès avait eu lieu une première fois il y a un an, mais avait été reporté. Maître Olivier Metzner avait demandé, en vain, REINHART / 10479632 copyright © 2011, Argus de la presse Tous droits réservés son dépaysement, évoquant déjà la trop grande proximité entre Philippe Courroye et Vincent Bolloré. Pendant toute la période de l'enquête préliminaire, Alain de Pouzilhac et Jacques Herail ont eu des destins différents. Après avoir quitté la présidence d'Havas, le premier a rapidement pu rebondir en prenant la présidence de France24, puis de l'Audiovisuel extérieur de la France, qu'il a quittée, sous la pression du nouveau gouvernement, l'été dernier. « Je suis heureux que justice ait été rendue et nous ait donné raison », déclare-t-il aux « Echos ». Quant à Jacques Herail, il n'a jamais trouvé un poste équivalent à celui qui était le sien chez Havas (directeur général adjoint), plombé par l'enquête pour abus de biens sociaux qui le poursuivait. Il lui aura fallu attendre sept ans pour être blanchi. « C'est une victoire éclatante contre beaucoup de misères qu'on m'a infligées et que je ne méritais pas. La justice existe », déclare-t-il, très ému, aux « Echos ». Écrit par Gregoire POUSSIELGUE Journaliste [email protected] REINHART / 10479632 copyright © 2011, Argus de la presse Tous droits réservés