Forum panafricain sur le leadership et le management de l`action

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Forum panafricain sur le leadership et le management de l`action
Centre Africain de Formation et de Recherche
Administratives pour le Développement
Fondation pour le Renforcement
des Capacités en Afrique (ACBF)
Forum panafricain sur le leadership
et le management de l’action gouvernementale
Comment optimiser la planification, l’organisation, la coordination, le
suivi et l’évaluation du travail gouvernemental à travers l’utilisation des
technologies de l’information et de communication ?
Forum des secrétaires généraux de gouvernement
Rapport de synthèse
26 – 28 Août 2013
Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc)
Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale : Rapport de synthèse
1. INTRODUCTION
Du lundi 26 au mercredi 28 Août 2013, le Centre Africain de Formation et de
Recherche Administratives pour le Développement (CAFRAD), en partenariat avec la
Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF), Harare,
Zimbabwe, a organisé et tenu une conférence internationale pour les secrétaires
généraux des États africains. La conférence s'est tenue à l'Hôtel Intercontinental,
Tanger, au Royaume du Maroc.
Le thème est «Comment
optimiser la planification, l'organisation, la
coordination, le suivi et l'évaluation du travail gouvernemental à travers
l'utilisation des technologies de l'information et de communication."
2. OBJECTIF DE LA RÉUNION
L'objectif principal de la conférence était de renforcer davantage les capacités de
leadership, de gouvernance et de gestion des fonctionnaires gouvernementaux chargés
de responsabilités à la tête des Secrétariats-Généraux des Gouvernements afin
d'atteindre les objectifs du gouvernement et de remplir leurs missions de conduire le
pays vers le développement durable. Elle a donc été conçue pour être un forum pour
les responsables gouvernementaux de haut niveau, leur présentant une occasion en or
de partager leurs expériences pratiques et de travailler sur de nouvelles stratégies pour
améliorer leur efficience et leur efficacité dans l’exercice de leurs fonctions.
3. PARTICIPATION
Ont pris part à cette conférence quarante-huit participants des pays membres à travers
l'Afrique, à savoir: l'Angola, la République du Bénin, Burkina Faso, Burundi,
Cameroun, Congo, Côte d'Ivoire, République Démocratique du Congo, le Ghana, la
Guinée Conakry, Madagascar, Ile Maurice, Maroc, Niger, Sierra Leone, Swaziland,
Togo, Tunisie, Zambie et Zimbabwe.
Étaient également présents les personnes ressources suivantes de haut niveau qui ont
été invitées par les organisateurs pour animer la conférence:
i) S.E.M. Eugène DOSSOUMOU – Secrétaire Général du Gouvernement,
République du Bénin.
ii) S.E.M. Poussi SAWADOGO – Secrétaire Général du Gouvernement et du
Conseil des Ministres, Burkina Faso.
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iii) M. Mohamed TANGI – Conseiller, Secrétariat Général du Gouvernement,
Royaume du Maroc.
iv) Prof. Mostafa RHOMARI – Professeur, École Nationale d'Administration
(ENA), Royaume du Maroc.
v) M. Abdelhak KHARRAZ –Tunisie.
vi) M. Francis MAPINGIRE – Chef des Opérations du Secrétariat du
Gouvernement, Zimbabwe.
4. CEREMONIE D’OUVERTURE
La cérémonie d'ouverture a été présidée par le Directeur Général (DG) du CAFRAD,
Dr. Simon Mamosi LELO. Dans son allocution d'ouverture, Dr. Lelo a accueilli tous
les participants, les personnes ressources, les membres de la presse, etc. au Royaume
du Maroc et à la conférence en particulier. Il a exprimé sa sincère gratitude aux
participants et à tous les autres invités pour avoir honoré l'invitation du CAFRAD.
Dr. Lelo a informé l'audience que le CAFRAD est une organisation
intergouvernementale créée en 1964 en tant qu’un centre de recherche et de
formation dans l'administration publique et la bonne gouvernance et qu’en 2014, le
CAFRAD achèvera ses 50 ans d'existence. Il a en conséquence enjoint les
participants, les Etats membres et tous ceux qui sont intéressés par le CAFRAD à
joindre les mains et faire en sorte que les célébrations du cinquantenaire seraient une
occasion mémorable. Cela, dit-il parce que le CAFRAD a énormément contribué au
développement, à la modernisation et à la réforme de l'administration publique et des
institutions étatiques en Afrique.
Dr. Lelo a également informé les participants que la présente conférence n'était pas
la première en son genre depuis que le CAFRAD a commencé à organiser des
séminaires et qu'il avait jusqu'ici organisé un bon nombre de réunions dans divers
pays d'Afrique à l’intention des Secrétaires Généraux des Gouvernements. Il a donc
appelé les pays à se porter volontaires pour parrainer les réunions ultérieures du
forum.
Jetant la lumière sur l'essence du Forum, il a dit qu'il visait à améliorer la capacité
des «managers» des secrétariats du gouvernement en Afrique pour des performances
optimales compte tenu de l'importance accordée à leurs fonctions. Il a dit que les
secrétaires des gouvernements du monde entier ont de lourdes tâches à accomplir en
ce sens qu'il était de leur devoir de gérer les affaires du gouvernement, servir de
conseillers aux présidents, aux premiers ministres, ministres, vice-ministres, etc., et
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surveillent non seulement le processus de prise de décision, mais aussi la mise en
œuvre des décisions gouvernementales, les politiques, le suivi et l'évaluation des
projets / programmes gouvernementaux afin d'assurer leur succès. Ce qui, selon lui,
était devenu impératif d'autant plus face à la demande de plus en plus croissante des
TIC dans la gestion des affaires gouvernementales. Il a admis que la performance
actuelle des secrétaires des gouvernements en Afrique n'est pas mauvaise mais
observe qu’il y avait toujours de la place pour l'amélioration de celle-ci.
Dr. Lelo a ensuite présenté le programme de la conférence qui, selon lui, sera divisé
en cinq (5) sessions au cours desquelles des personnes ressources hautement
compétentes devraient présenter leurs communications bien documentées sur des
sujets variés pour animer des discussions suscitant la réflexion. En plus de cela, il a
dit qu’on s’attend à ce que les pays présentent leurs propres expériences pratiques
afin de permettre à d'autres pays participants de partager les siennes et d’en
bénéficier. Il a dit que le forum fournira, par conséquent, aux secrétaires des
gouvernements et aux autres participants l'occasion en or d’échanger les idées
fondées sur leurs expériences pratiques et d’élaborer des stratégies pour
l'amélioration de leurs performances dans l’exercice de leurs fonctions. Il espère que
l'issue de la réunion serait d'une immense valeur pour tous les pays africains en quête
de la modernisation, de l'innovation et de la réforme de leur approche des affaires.
Le DG a déclaré par la suite la conférence ouverte et a souhaité à tout un chacun non
seulement des délibérations fructueuses, mais aussi un séjour agréable à Tanger,
Royaume du Maroc.
5. TRAVAUX QUOTIDIENS DU FORUM
Premier jour : Lundi 26 Août 2013
Trois (3) communications ont été présentées au cours de ces deux (2) premières
séances de la conférence.
Session I:
Président : S. E. M. Philipe NZOBONARIBA – Secrétaire Général et Président de
l’assemblée du Gouvernement, Burundi.
1. Sujet: Adoption de l'approche du travail du secrétariat du gouvernement basée
sur la performance et les résultats: défis et perspectives par Professeur Mostafa
RHOMARI, Professeur, École Nationale d'Administration, Royaume du Maroc.
Selon le professeur, l'approche basée sur la performance et le résultat définit, entre
autres, les objets et les réalise, conduit à un meilleur processus de gestion des
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affaires du gouvernement et à un système bien ancré de la réforme de la politique
administrative et contribue à l'amélioration de la performance des actions du
gouvernement selon la vision de l'avenir.
Il a énuméré les cinq priorités qui figurent dans l'ordre du jour du gouvernement sur
les actions stratégiques telles que : l'intégration, la vision, l'efficacité, la confiance et
la légitimité. Il a évoqué la question de la réceptivité et a plus particulièrement
souligné l'importance de la primauté du droit, telles que les lois une fois votées par le
législateur seraient pleinement respectées afin d’autonomiser les secrétaires des
gouvernements dans l'exercice de leurs fonctions officielles.
Pour la question de l'organisation et de la gestion de l'État, le professeur a identifié
comme éléments clés la capacité de l'Etat à changer, sa capacité à fournir et à ses
capacités à comprendre et savoir qui détermine son niveau de performance et a
déclaré que le changement dans ce sens ne serait pas limité aux individus, mais doit
se référer principalement à des changements organisationnels qui pourraient avoir
plus d'impact. Il a également souligné l'importance de l'accès à l'information et la
nécessité d’avoir des actions gouvernementales plus transparentes afin de maintenir
la confiance de la population dans la gouvernance.
Il a mis en évidence cinq paradoxes à partir desquels il a identifié six leçons qui en
découlent et a proposé le renforcement de la structure organisationnelle des
gouvernements et a conseillé les gestionnaires des affaires du gouvernement sur les
étapes et les mesures qui doivent être adoptées dans le suivi et l'évaluation des
performances via: une bonne priorité, la mise à jour des mesures existantes, ainsi que
la nécessité d'avoir une combinaison équilibrée d'indicateurs de performance et la
poursuite des améliorations.
En conclusion, il a indiqué qu'une nouvelle culture de la performance doit être mise
en place, et a également souligné la nécessité d'amorcer un changement de
paradigmes.
2. Sujet: L'utilisation des nouvelles technologies de l’information et de
communication (NTIC) dans le travail du Secrétaire de Gouvernement par M.
Abdelhak KHARRAZ - Tunisie.
Il a affirmé, dans ce document de haute technicité, que les nouvelles technologies de
l'information et de communication (NTIC) ont été les véritables catalyseurs dans les
différentes missions du Secrétaire de Gouvernement, tels que les contrôles
administratifs et financiers des activités du gouvernement, ainsi que les études et la
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publication des textes législatifs. Il a souligné l'importance de visions nationales dans
l'utilisation efficace des NTIC, en particulier la mise en place d'un système
d'information fonctionnel dans toutes les activités du Secrétaire Général de
Gouvernement.
Il a noté que la prise d’un stock du système d'information nous permettrait de voir
facilement que son usage était délicat et divisé en plusieurs parties de données
référentielles. C'est pourquoi les infrastructures et les plates-formes techniques
doivent être consolidées et rénovées. A la fin, cette réforme doit inclure l'ouverture
et l'optimisation des processus d'affaires, la normalisation des plates-formes pour
l'échange électronique et la mise en œuvre du système d'information intégré.
Enfin, il a estimé que la mise en place, au niveau national, d'une stratégie
d'orientation concernant le système d'information cible permettrait de renforcer la
gouvernance du système d'information et de soutenir la modernisation de la fonction
publique et le développement efficace de l'e-gouvernance.
Session II:
Président : S.E.M. Roger K. ANGSOMWINE – Secrétaire du Gouvernement,
Bureau du Président, Ghana.
1.
Sujet: Le Secrétaire Général de Gouvernement du Royaume du Maroc face aux
défis des grandes réformes politiques et les grands projets de développement
économique et social par M. Mohamed TANGI – Conseiller, Secrétariat
Général du Gouvernement, Royaume du Maroc.
En rétrospective, il a évoqué le Secrétariat Général du Gouvernement (SGG) comme
l'une des institutions les plus anciennes du royaume, en existence depuis 1955, même
avant l'indépendance du Royaume. Il a dit que pendant la période du protectorat de
1912 à 1955, il y avait une structure administrative bipède, du Résident Général
d'une part et de l'administration marocaine traditionnelle (Mekhzen) de l'autre, jouant
les deux des rôles complémentaires pour assurer le bon fonctionnement du
gouvernement. Dès les jours d'autrefois, le SGG (créé le 10 Décembre 1955)
occupait une position distincte et centrale au sein des institutions de l'Etat comme
une voie de continuité et de stabilité de la gouvernance. Le bureau fonctionne
comme une liaison entre les gouvernements sortants et entrants afin d'assurer une
transition efficace et maintenir l'esprit de continuité de la gouvernance: ainsi, depuis
sa création, seulement 5 SGG avaient occupé ce poste jusqu'à nos jours.
Le SGG, dit-il, était comme une salle des machines de l'Etat et de ses institutions, ce
qui pourrait être vu à partir des responsabilités importantes du bureau tels que i)
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l'organisation du travail gouvernemental, ii) l'encadrement du travail législatif et de
la réglementation gouvernementale, iii ) agir en qualité de conseiller juridique du
gouvernement, la publication de la loi, entre autres.
En ce qui concerne le renforcement des capacités et la modernisation des
équipements de bureau, avec une référence particulière à l'utilisation des TIC, le
fonctionnaire hautement expérimenté a déclaré que le SGG du Royaume a, depuis
plusieurs années, adopté l'utilisation des TIC ainsi que divers programmes de
réforme et s'est lancé dans une réforme agressive et des programmes de
renforcement des capacités en ressources humaines et matérielles. Plus précisément,
il a souligné certaines mesures déjà prises par le SGG comme i) l'adoption d'un
nouvel organigramme en Mars 2010, ii) des programmes de formation continue, iii)
le recrutement et la formation (théorique et pratique) du nouveau personnel dans
toutes les facettes des activités nécessaires au fonctionnement efficace du SGG, y
compris le recrutement et la formation d'environ 45 conseillers juridiques. Le
premier groupe de ceux-ci serait de 15 entre 2010 et 2016, iv) la contribution au
renforcement des capacités dans les services juridiques des départements ministériels
et v) la production et l’utilisation des lignes directrices et des manuels de procédures
dans diverses activités du SGG.
Le nouveau schéma du Directeur de l’Information au sein du SGG, selon lui, prévoit
un grand nombre d'activités visant à moderniser le matériel de bureau du SGG.
Celles-ci incluent, mais sans s'y limiter, : i) l'adoption des règles et des procédures
les plus efficaces de gestion des fichiers et leur suivi étroit par les programmes
d'informatisation, ii) la documentation et l'archivage électroniques de fichiers sur
internet, iii) l'ouverture d'une recherche législative et d’un portail de documentation;
iv) l'ouverture d'un portail d'information et d'assistance pour les diverses activités et
organisations professionnelles afférentes aux tâches du SGG; v) l'acquisition, la
rénovation et l'équipement adéquat et fonctionnel de nouveaux bâtiments, vi) la
création de centres d'information spécialisés pour les activités législatives sous la
forme de bibliothèques et de centres d'information et de documentation et d'archives
dotés d’équipements de pointe, vii) la création de la nouvelle presse du
gouvernement, etc.
Avec toutes les étapes énumérées ci-dessus, prises par le SGG, les résultats attendus
sur l'efficacité et la réactivité du bureau du SGG, dit-il, seraient énormes et le
Royaume du Maroc serait le mieux pour lui.
Deuxième jour : Mardi 27 Août 2013
Session III:
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Président : S.E.M. Ernest Sahid ALIE SURRUR – Secrétaire Général du
Gouvernement et Chef de la Fonction Publique, Sierra Leone.
Deux communications ont été présentées au cours de cette session.
1. Sujet: Rôle et place du Secrétariat Général du Gouvernement dans l'appareil
gouvernemental : missions, relations avec les différentes entités
gouvernementales, etc. par S.E.M. Poussi SAWADOGO - Secrétaire Général du
Gouvernement et Secrétaire du Conseil des Ministres, Burkina Faso.
Il a défini le Secrétaire Général du Gouvernement (SGG) comme un pilier essentiel
contribuant à l'efficacité et au succès du gouvernement, une position indispensable
pour le bon fonctionnement de tout gouvernement. Il a comparé le SG au proverbial
«un touche-à-tout», mais dans ce cas, il doit être maître de tout, un fournisseur de
solutions aux problèmes de tous les ministères établis par le gouvernement. Il doit
être un bon et intelligent planificateur, d’une moralité irréprochable, afin de s'assurer
que tous les ministères et leurs services fonctionnent efficacement.
Il est donc du devoir du SG d’agir en tant que facilitateur, coordonnateur, régulateur,
moniteur et évaluateur des actions du gouvernement au moyen d’une communication
efficace. Il a ajouté que le SGG doit aussi agir comme un giratoire par rapport aux
autres institutions de l'Etat et assumer, dans cette mesure, trois rôles principaux de
liaison et d'animation, de coordination et de facilitation ainsi que le coaching,
l'orientation et la motivation de tous vers l’efficacité. Il doit toujours prendre des
mesures qui pourraient aider le gouvernement à atteindre ses résultats souhaités.
En un mot, le SG doit assurer le bon fonctionnement du processus de prise de
décision du gouvernement ainsi que les mécanismes de la mise en œuvre de ces
décisions. Pour jouer ce rôle, il doit s'imprégner de l'esprit d'un joueur d'équipe pour
emporter tout le monde, doit être en mesure de fournir des solutions aux problèmes
qui se présentent et être en mesure de prévoir et d'anticiper les problèmes, d’absorber
les pressions, être discipliné et innovant. Il doit avoir l'intérêt du pays dans son cœur
pour fournir des performances optimales. Il doit aimer la politique, coopérer avec les
politiciens, mais n’a pas à devenir politicien.
2. Sujet : Le Secrétaire Général du Gouvernement et son rôle de facilitateur, de
défenseur, d’assistant, de manager, de coordinateur et de chef du travail du
gouvernement par S.E.M. Eugène DOSSOUMOU – Secrétaire Général du
Gouvernement, République du Bénin.
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Le jeune et brillant SGG a évoqué le SGG comme étant une institution technique et
administrative permanente, chargée de la responsabilité de coordonner les activités
du gouvernement à travers son devoir de conseil auprès des ministères et de leurs
divers départements et de participation non seulement dans la prise de décision mais
aussi de s'assurer que les décisions prises sont mises en œuvre à la lettre. Dans cette
mesure, il a dit que le SGG avait de lourdes tâches à assurer le bon fonctionnement
de tout l’appareil gouvernemental, coopérer avec les différents ministères, leurs
services et autres institutions de l'État et comités créés par les gouvernements ainsi
que de donner des conseils juridiques au gouvernement.
Il a catégoriquement déclaré que le SGG doit aussi agir comme un pilier solide
soutenant le gouvernement, assister à des réunions interministérielles et contribuer à
la nomination des fonctionnaires du gouvernement. Il a en outre déclaré que le SGG
doit se voir comme un facilitateur coopérant avec les diverses institutions
gouvernementales (comme l'Assemblée Nationale, la Cour Constitutionnelle, etc.) et
surveiller la mise en œuvre de leurs décisions et projets. En tant que gestionnaire des
activités du gouvernement, le SGG doit se voir comme un pivot sur lequel les
activités du gouvernement doivent tourner en douceur, assurant non seulement le
prompt règlement de tout différend qui pourrait surgir entre les hauts fonctionnaires
du gouvernement et ou les conflits interministériels, mais doit s'assurer que ces
litiges sont tués dans l'œuf.
Pour que le SGG puisse jouer efficacement son rôle de facilitateur, de pilier,
d’assistant, de manager, de coordinateur et de responsable de l'action
gouvernementale, il doit être mentalement et moralement sain et doit être capable de
prendre des décisions techniques importantes et appropriées, d'organiser et d'animer
les ressources tant humaines que matérielles mises à sa disposition.
Session IV:
Président : M. Xavier BONANE YA NGANZI – Secrétaire
Présidence, République Démocratique du Congo.
Cette dernière session a vu la présentation d’une communication
partage d'expériences pratiques des SGG de plusieurs pays.
1. Sujet: L'organisation de la mise en œuvre, coordination, suivi et
travail gouvernemental par M. Francis MAPINGIRE - Chef du
Gouvernement, Zimbabwe.
Général à la
suivie par le
évaluation du
Secrétariat du
Dans ses remarques liminaires, il n'a pas mâché ses mots quand il a déclaré que pour
qu’un gouvernement réussisse, il doit travailler sur la base d'une vision nationale
clairement énoncée et partagée, qui serait alors réduite en priorités, plans ou
stratégies nationales de développement. Les grandes stratégies ou plans nationaux de
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développement seraient à leur tour réduits en Plan de Travail du Gouvernement.
L’ensemble de ce processus, a-t-il dit, a été principalement dirigé par le Secrétaire
Général du Gouvernement en tant que chef de l'administration du gouvernement, qui
par nécessité, se trouvait au centre du gouvernement.
Il a identifié les éléments clés du Cycle du Processus de Politiques telles que la
Compréhension du problème (à savoir la Planification Stratégique), le
Développement des solutions (c'est-à-dire l’Elaboration des politiques), la Mise en
vigueur des solutions et la vérification de la mise en œuvre (c'est-à-dire la Mise en
œuvre et le Suivi) et l’Examen du succès (c'est-à-dire l’Evaluation).
Il a déclaré que les politiques et les plans, peu importe à quel point ils étaient réussis,
seraient sans effet s’ils n’étaient pas effectivement appliqués et que formuler sans
mettre en œuvre les politiques revenait à penser sans être en mesure d'agir.
En conclusion, il a conseillé chaque Secrétaire Général du Gouvernement de se voir
non seulement comme la conscience du Pouvoir Exécutif suprême, mais aussi en
tant que Chef de la Fonction Publique et, en tant que tel, le point d'appui sur lequel la
mise en œuvre, la coordination, le suivi et l'évaluation efficaces du travail
gouvernemental ont été ancrés, dont le devoir exigeait de lui d'être un leader, un
stratège et un organisateur par excellence.
2. Partage des expériences des pays
Cela constituait une partie intégrante de la conférence et l'un des principaux objets.
Par conséquent, les organisateurs y attachent beaucoup d'importance. La nature
enthousiaste des documents présentés lors de cette conférence et les débats qui ont
suivi chaque document présenté ont fait pratiquement participer tous les SG à cet
exercice et contribuer bien que oralement. Les SG des pays suivants ont donc
présenté leurs expériences pratiques qui étaient très révélatrices et on pouvait s'y
attendre, les autres pays participants ont beaucoup appris de celles-ci.
1) Guinée :
- S.E. Mme. Djakagbe KABA, Secrétaire Générale Adjointe;
2) Madagascar :
- S.E.M. Roger Pierre RALALA, Secrétaire General;
3) Côte d’Ivoire : - M. Roger Charlemagne DAH, Directeur au bureau du SG;
4) Ghana :
- S.E.M. Roger K. ANGSOMWINE, Secrétaire Général du
Gouvernement;
5) Swaziland :
-
M.
Sipho
Matthews VILAKATI, Directeur,
Services
Informatiques du Gouvernement ;
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6) Niger :
- M. Lansari ABDILKARIM, Conseiller, Développement de
Recherche et de Partenariat;
7) Togo :
- M. Komla AHONDO, Chargé de Mission après du SGG;
8) Burundi :
- S.E.M. Philipe NZOBONARIBA, Secrétaire Général ;
9) Burkina Faso : -
S.E.M.
Poussi
SAWADOGO,
Secrétaire
Général
du
Gouvernement;
10) Zambie :
- M. Luwani SOKO, Directeur des Communications, Ministère
de Transport.
11) Ile Maurice :
- M. Yanduth GAONJUR, Secrétaire permanent adjoint, Ile
Maurice.
6. DISCUSSIONS ET ARGUMENTS
C’était une séance très animée du forum. Chacun des documents présentés a été
discuté par les participants de manière très exhaustive et avec enthousiasme. Plusieurs
participants ont également profité de l'occasion pour présenter leurs expériences
personnelles en plus des rapports de pays qui ont été fournis précédemment.
Troisième jour : Vendredi 28 Août 2013
Session V : Sessions de groupes et perspectives de coopération
Président : S.E.M. Roger Pierre RALALA – Madagascar
Afin d'assurer une utilisation optimale du temps disponible, les participants et les
personnes ressources ont été divisés en trois groupes, chacun dirigé par l'une des
personnes-ressources.
Présentation des rapports de groupes et discussions : A la fin des discussions de
groupes, chaque groupe a présenté un rapport de ses conclusions et a formulé des
recommandations visant à améliorer et à renforcer l’efficience, la capacité et
l'efficacité du SGG en tant que gestionnaire des affaires gouvernementales en
Afrique afin de parvenir à plus de résultats dans la bonne gouvernance.
1. Groupe I : Nouveau rôle du Secrétariat Général du Gouvernement. Après avoir
examiné soigneusement le nouveau rôle du Secrétariat Général du Gouvernement, il
a été suggéré qu'un réseau de Secrétariats de Gouvernements de toute l'Afrique soit
créé pour faire un échange plus facile et moins cher mais très efficace des
expériences pratiques dans le nouveau rôle qu'ils ont à accomplir.
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2. Groupe II : Rendre le travail gouvernemental virtuel à travers les réseaux
gouvernementaux. Ce groupe a, de sa part, suggéré que chaque pays devrait adopter
l'e-gouvernance en plus de faciliter et d'intensifier l'échange d'expériences pratiques
entre les pays africains. C'était également leur recommandation que le CAFRAD
devrait servir de point focal pour la mise en œuvre de l'e-gouvernance.
3. Groupe III : Rendre le Secrétaire Général du Gouvernement un gestionnaire, un
leader et un facilitateur de l'action gouvernementale. Le groupe a pris le temps
d'examiner les attributs d'un SGG qui lui permettront d’accomplir de manière
optimale les fonctions de son poste en tant que gestionnaire des affaires de l'État, en
tant que coordinateur, facilitateur, animateur et maître d'œuvre des décisions et
programmes gouvernementaux.
Les détails des rapports de groupes sont joints aux présentes comme Annexe I,
Annexe II et Annexe III respectivement.
7. OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS
Après des délibérations approfondies et des observations avancées lors de la
conférence, les recommandations suivantes ont été formulées :
1) Il a été observé que la relation de travail entre certains Secrétaires
Permanents/SGGs et leurs Présidents/Premiers Ministres n'était pas fluide et
chaleureuse. Les Secrétaires Permanents/SGGs qui se trouvaient dans cette
catégorie, étaient donc invités à rentrer chez eux et à tracer une stratégie qui
serait susceptible d’introniser une relation de travail harmonieuse entre eux et
les politiciens, dans l'intérêt de leur pays. Les politiciens vont et viennent,
tandis que le bureau des Secrétaires Permanents/SGGs reste.
2) Le SGG, dans l'exercice de ses fonctions en tant que planificateur et
concepteur des programmes d'activités du gouvernement, devrait s'efforcer de
porter la base à l'esprit.
3) Le SGG doit s'imprégner de l'esprit d'un joueur d'équipe en entraînant
efficacement tout le monde sous ses ordres. C’est ce qu'il doit faire afin de
continuer à profiter de la bonne volonté de ses assistants sans lesquels il ne
pourrait pas atteindre les objectifs de ses fonctions.
4) La direction du Secrétariat Général du Gouvernement ne doit pas être
manipulée par les politiciens qui vont et viennent et qui, après avoir remporté
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les élections, voudraient nommer leurs propres comparses comme Secrétaires
du Gouvernement afin d'assurer la «loyauté». Cette pratique a été observée au
grand désavantage du gouvernement en ce sens qu'elle, entre autres lacunes,
hypothèque la moralité des SGGs. Cette recommandation a été conçue pour
assurer une transition en douceur entre le gouvernement sortant et le
gouvernement entrant et pour assurer la continuité des activités étant donné
que les deux régimes sortant et entrant représentent un même gouvernement
servant l'intérêt du même peuple.
5) Compte tenu du rôle cardinal joué par le SGG, il doit être doté des véritables
outils à la fois en provisions matérielles et humaines dont il a besoin en vue
d’une performance optimale de ses fonctions. En plus de cela, il devrait avoir le
pouvoir de prendre les décisions nécessaires chaque fois que le besoin se fait
sentir.
8.
REMERCIEMENTS ET ALLOCUTION DE CLÔTURE
La direction du CAFRAD est sincèrement reconnaissante à tous les participants et
les personnes ressources pour avoir pris le temps d'honorer notre invitation. En
particulier, on doit exprimer notre satisfaction pour l'enthousiasme avec lequel
chacun et chacune d'entre vous a donné libre cours à ses pensées pour enrichir les
délibérations de la conférence. Notre gratitude va aussi à tous ceux qui ont contribué
d'une façon ou d'une autre à la réussite de cette conférence. Nous espérions que les
décisions de la réunion contribueraient largement à la modernisation, l'innovation et
l'amélioration de la capacité et de la performance du Secrétaire Général du
Gouvernement.
Le Directeur Général du CAFRAD, Excellences, honorables personnes ressources,
permettez-moi de saisir cette occasion pour exprimer ma sincère gratitude envers vous
tous, sans omettre le personnel du CAFRAD, les membres de la presse et les
interprètes, pour l'immense et indéfectible coopération qui nous a été fournie dans
l'exercice de nos fonctions pendant toute la durée de cette conférence. Encore une
fois, je vous remercie de votre temps et de votre attention.
Je vous souhaite à tous un voyage de retour agréable et sans danger à vos différents
pays et bonne chance.
9. MOT DE CLÔTURE
La séance de clôture a été présidée par le Directeur Général du CAFRAD, Dr. Simon
Mamosi LELO, bien secondé par le président de la dernière session, S.E.M. Roger
Pierre RALALA, Secrétaire du Gouvernement de Madagascar.
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Son Excellence, Monsieur Aboubakar KABA, l'Ambassadeur de la Guinée au
Royaume du Maroc a exprimé, au nom des participants, leur sincère gratitude aux
organisateurs de la conférence et leur a souhaité bonne chance dans tous leurs projets
futurs et efforts visant l’amélioration de la gouvernance en Afrique. Selon lui, une
conférence de cette nature était indispensable en Afrique aujourd'hui. De même,
l'Ambassadeur a félicité les personnes ressource pour leurs brillants exposés qui ont
animé les discussions enthousiastes. Il a dit que les participants ont tiré beaucoup
d'avantages des discussions tenues au cours des délibérations. Il espère que les SGGs
rentraient chez eux et mettraient en pratique ces délibérations qui correspondent à la
vision de leurs pays respectifs. Pour lui, il y avait une lumière très brillante au bout du
tunnel en Afrique et les administrateurs et technocrates africains devraient prendre le
siège du conducteur pour conduire le continent vers le développement durable.
Dans son allocution de clôture, le Directeur Général a remercié tous les participants
pour leur intérêt et leur disposition dynamique pour toutes les questions abordées et
leurs délibérations bien réfléchies qui ont donné lieu à des décisions de grande portée
prises lors de la réunion. Il a promis que le CAFRAD continuera à jouer un rôle
cardinal dans la modernisation, l'innovation et la réforme de la fonction publique et
des institutions étatiques en Afrique et leur a rappelé que tout le monde doit mettre la
main à la pâte pour assurer le succès dans ce sens. Il a exprimé l'espoir qu'ils seraient
en mesure de répondre positivement lorsque qu’ils seront invités prochainement.
Les rapporteurs de la conférence :
1) M. Ifeanyi Emma Odogwu
2) Mlle Mariette Nembot
3) Mlle Naïma Zaghrioui
- Anglais
- Français
- Français
Maître de cérémonie : Alh. Ali Audu Asekome
CAFRAD/ACBF Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc)
26 – 28 Août 2013
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