Forum panafricain sur le leadership et le management de l`action
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Forum panafricain sur le leadership et le management de l`action
Centre Africain de Formation et de Recherche Administratives pour le Développement Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF) Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale Comment optimiser la planification, l’organisation, la coordination, le suivi et l’évaluation du travail gouvernemental à travers l’utilisation des technologies de l’information et de communication ? Forum des secrétaires généraux de gouvernement Rapport de synthèse 26 – 28 Août 2013 Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc) Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale : Rapport de synthèse 1. INTRODUCTION Du lundi 26 au mercredi 28 Août 2013, le Centre Africain de Formation et de Recherche Administratives pour le Développement (CAFRAD), en partenariat avec la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF), Harare, Zimbabwe, a organisé et tenu une conférence internationale pour les secrétaires généraux des États africains. La conférence s'est tenue à l'Hôtel Intercontinental, Tanger, au Royaume du Maroc. Le thème est «Comment optimiser la planification, l'organisation, la coordination, le suivi et l'évaluation du travail gouvernemental à travers l'utilisation des technologies de l'information et de communication." 2. OBJECTIF DE LA RÉUNION L'objectif principal de la conférence était de renforcer davantage les capacités de leadership, de gouvernance et de gestion des fonctionnaires gouvernementaux chargés de responsabilités à la tête des Secrétariats-Généraux des Gouvernements afin d'atteindre les objectifs du gouvernement et de remplir leurs missions de conduire le pays vers le développement durable. Elle a donc été conçue pour être un forum pour les responsables gouvernementaux de haut niveau, leur présentant une occasion en or de partager leurs expériences pratiques et de travailler sur de nouvelles stratégies pour améliorer leur efficience et leur efficacité dans l’exercice de leurs fonctions. 3. PARTICIPATION Ont pris part à cette conférence quarante-huit participants des pays membres à travers l'Afrique, à savoir: l'Angola, la République du Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d'Ivoire, République Démocratique du Congo, le Ghana, la Guinée Conakry, Madagascar, Ile Maurice, Maroc, Niger, Sierra Leone, Swaziland, Togo, Tunisie, Zambie et Zimbabwe. Étaient également présents les personnes ressources suivantes de haut niveau qui ont été invitées par les organisateurs pour animer la conférence: i) S.E.M. Eugène DOSSOUMOU – Secrétaire Général du Gouvernement, République du Bénin. ii) S.E.M. Poussi SAWADOGO – Secrétaire Général du Gouvernement et du Conseil des Ministres, Burkina Faso. CAFRAD/ACBF Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc) 26 – 28 Août 2013 1 Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale : Rapport de synthèse iii) M. Mohamed TANGI – Conseiller, Secrétariat Général du Gouvernement, Royaume du Maroc. iv) Prof. Mostafa RHOMARI – Professeur, École Nationale d'Administration (ENA), Royaume du Maroc. v) M. Abdelhak KHARRAZ –Tunisie. vi) M. Francis MAPINGIRE – Chef des Opérations du Secrétariat du Gouvernement, Zimbabwe. 4. CEREMONIE D’OUVERTURE La cérémonie d'ouverture a été présidée par le Directeur Général (DG) du CAFRAD, Dr. Simon Mamosi LELO. Dans son allocution d'ouverture, Dr. Lelo a accueilli tous les participants, les personnes ressources, les membres de la presse, etc. au Royaume du Maroc et à la conférence en particulier. Il a exprimé sa sincère gratitude aux participants et à tous les autres invités pour avoir honoré l'invitation du CAFRAD. Dr. Lelo a informé l'audience que le CAFRAD est une organisation intergouvernementale créée en 1964 en tant qu’un centre de recherche et de formation dans l'administration publique et la bonne gouvernance et qu’en 2014, le CAFRAD achèvera ses 50 ans d'existence. Il a en conséquence enjoint les participants, les Etats membres et tous ceux qui sont intéressés par le CAFRAD à joindre les mains et faire en sorte que les célébrations du cinquantenaire seraient une occasion mémorable. Cela, dit-il parce que le CAFRAD a énormément contribué au développement, à la modernisation et à la réforme de l'administration publique et des institutions étatiques en Afrique. Dr. Lelo a également informé les participants que la présente conférence n'était pas la première en son genre depuis que le CAFRAD a commencé à organiser des séminaires et qu'il avait jusqu'ici organisé un bon nombre de réunions dans divers pays d'Afrique à l’intention des Secrétaires Généraux des Gouvernements. Il a donc appelé les pays à se porter volontaires pour parrainer les réunions ultérieures du forum. Jetant la lumière sur l'essence du Forum, il a dit qu'il visait à améliorer la capacité des «managers» des secrétariats du gouvernement en Afrique pour des performances optimales compte tenu de l'importance accordée à leurs fonctions. Il a dit que les secrétaires des gouvernements du monde entier ont de lourdes tâches à accomplir en ce sens qu'il était de leur devoir de gérer les affaires du gouvernement, servir de conseillers aux présidents, aux premiers ministres, ministres, vice-ministres, etc., et CAFRAD/ACBF Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc) 26 – 28 Août 2013 2 Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale : Rapport de synthèse surveillent non seulement le processus de prise de décision, mais aussi la mise en œuvre des décisions gouvernementales, les politiques, le suivi et l'évaluation des projets / programmes gouvernementaux afin d'assurer leur succès. Ce qui, selon lui, était devenu impératif d'autant plus face à la demande de plus en plus croissante des TIC dans la gestion des affaires gouvernementales. Il a admis que la performance actuelle des secrétaires des gouvernements en Afrique n'est pas mauvaise mais observe qu’il y avait toujours de la place pour l'amélioration de celle-ci. Dr. Lelo a ensuite présenté le programme de la conférence qui, selon lui, sera divisé en cinq (5) sessions au cours desquelles des personnes ressources hautement compétentes devraient présenter leurs communications bien documentées sur des sujets variés pour animer des discussions suscitant la réflexion. En plus de cela, il a dit qu’on s’attend à ce que les pays présentent leurs propres expériences pratiques afin de permettre à d'autres pays participants de partager les siennes et d’en bénéficier. Il a dit que le forum fournira, par conséquent, aux secrétaires des gouvernements et aux autres participants l'occasion en or d’échanger les idées fondées sur leurs expériences pratiques et d’élaborer des stratégies pour l'amélioration de leurs performances dans l’exercice de leurs fonctions. Il espère que l'issue de la réunion serait d'une immense valeur pour tous les pays africains en quête de la modernisation, de l'innovation et de la réforme de leur approche des affaires. Le DG a déclaré par la suite la conférence ouverte et a souhaité à tout un chacun non seulement des délibérations fructueuses, mais aussi un séjour agréable à Tanger, Royaume du Maroc. 5. TRAVAUX QUOTIDIENS DU FORUM Premier jour : Lundi 26 Août 2013 Trois (3) communications ont été présentées au cours de ces deux (2) premières séances de la conférence. Session I: Président : S. E. M. Philipe NZOBONARIBA – Secrétaire Général et Président de l’assemblée du Gouvernement, Burundi. 1. Sujet: Adoption de l'approche du travail du secrétariat du gouvernement basée sur la performance et les résultats: défis et perspectives par Professeur Mostafa RHOMARI, Professeur, École Nationale d'Administration, Royaume du Maroc. Selon le professeur, l'approche basée sur la performance et le résultat définit, entre autres, les objets et les réalise, conduit à un meilleur processus de gestion des CAFRAD/ACBF Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc) 26 – 28 Août 2013 3 Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale : Rapport de synthèse affaires du gouvernement et à un système bien ancré de la réforme de la politique administrative et contribue à l'amélioration de la performance des actions du gouvernement selon la vision de l'avenir. Il a énuméré les cinq priorités qui figurent dans l'ordre du jour du gouvernement sur les actions stratégiques telles que : l'intégration, la vision, l'efficacité, la confiance et la légitimité. Il a évoqué la question de la réceptivité et a plus particulièrement souligné l'importance de la primauté du droit, telles que les lois une fois votées par le législateur seraient pleinement respectées afin d’autonomiser les secrétaires des gouvernements dans l'exercice de leurs fonctions officielles. Pour la question de l'organisation et de la gestion de l'État, le professeur a identifié comme éléments clés la capacité de l'Etat à changer, sa capacité à fournir et à ses capacités à comprendre et savoir qui détermine son niveau de performance et a déclaré que le changement dans ce sens ne serait pas limité aux individus, mais doit se référer principalement à des changements organisationnels qui pourraient avoir plus d'impact. Il a également souligné l'importance de l'accès à l'information et la nécessité d’avoir des actions gouvernementales plus transparentes afin de maintenir la confiance de la population dans la gouvernance. Il a mis en évidence cinq paradoxes à partir desquels il a identifié six leçons qui en découlent et a proposé le renforcement de la structure organisationnelle des gouvernements et a conseillé les gestionnaires des affaires du gouvernement sur les étapes et les mesures qui doivent être adoptées dans le suivi et l'évaluation des performances via: une bonne priorité, la mise à jour des mesures existantes, ainsi que la nécessité d'avoir une combinaison équilibrée d'indicateurs de performance et la poursuite des améliorations. En conclusion, il a indiqué qu'une nouvelle culture de la performance doit être mise en place, et a également souligné la nécessité d'amorcer un changement de paradigmes. 2. Sujet: L'utilisation des nouvelles technologies de l’information et de communication (NTIC) dans le travail du Secrétaire de Gouvernement par M. Abdelhak KHARRAZ - Tunisie. Il a affirmé, dans ce document de haute technicité, que les nouvelles technologies de l'information et de communication (NTIC) ont été les véritables catalyseurs dans les différentes missions du Secrétaire de Gouvernement, tels que les contrôles administratifs et financiers des activités du gouvernement, ainsi que les études et la CAFRAD/ACBF Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc) 26 – 28 Août 2013 4 Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale : Rapport de synthèse publication des textes législatifs. Il a souligné l'importance de visions nationales dans l'utilisation efficace des NTIC, en particulier la mise en place d'un système d'information fonctionnel dans toutes les activités du Secrétaire Général de Gouvernement. Il a noté que la prise d’un stock du système d'information nous permettrait de voir facilement que son usage était délicat et divisé en plusieurs parties de données référentielles. C'est pourquoi les infrastructures et les plates-formes techniques doivent être consolidées et rénovées. A la fin, cette réforme doit inclure l'ouverture et l'optimisation des processus d'affaires, la normalisation des plates-formes pour l'échange électronique et la mise en œuvre du système d'information intégré. Enfin, il a estimé que la mise en place, au niveau national, d'une stratégie d'orientation concernant le système d'information cible permettrait de renforcer la gouvernance du système d'information et de soutenir la modernisation de la fonction publique et le développement efficace de l'e-gouvernance. Session II: Président : S.E.M. Roger K. ANGSOMWINE – Secrétaire du Gouvernement, Bureau du Président, Ghana. 1. Sujet: Le Secrétaire Général de Gouvernement du Royaume du Maroc face aux défis des grandes réformes politiques et les grands projets de développement économique et social par M. Mohamed TANGI – Conseiller, Secrétariat Général du Gouvernement, Royaume du Maroc. En rétrospective, il a évoqué le Secrétariat Général du Gouvernement (SGG) comme l'une des institutions les plus anciennes du royaume, en existence depuis 1955, même avant l'indépendance du Royaume. Il a dit que pendant la période du protectorat de 1912 à 1955, il y avait une structure administrative bipède, du Résident Général d'une part et de l'administration marocaine traditionnelle (Mekhzen) de l'autre, jouant les deux des rôles complémentaires pour assurer le bon fonctionnement du gouvernement. Dès les jours d'autrefois, le SGG (créé le 10 Décembre 1955) occupait une position distincte et centrale au sein des institutions de l'Etat comme une voie de continuité et de stabilité de la gouvernance. Le bureau fonctionne comme une liaison entre les gouvernements sortants et entrants afin d'assurer une transition efficace et maintenir l'esprit de continuité de la gouvernance: ainsi, depuis sa création, seulement 5 SGG avaient occupé ce poste jusqu'à nos jours. Le SGG, dit-il, était comme une salle des machines de l'Etat et de ses institutions, ce qui pourrait être vu à partir des responsabilités importantes du bureau tels que i) CAFRAD/ACBF Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc) 26 – 28 Août 2013 5 Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale : Rapport de synthèse l'organisation du travail gouvernemental, ii) l'encadrement du travail législatif et de la réglementation gouvernementale, iii ) agir en qualité de conseiller juridique du gouvernement, la publication de la loi, entre autres. En ce qui concerne le renforcement des capacités et la modernisation des équipements de bureau, avec une référence particulière à l'utilisation des TIC, le fonctionnaire hautement expérimenté a déclaré que le SGG du Royaume a, depuis plusieurs années, adopté l'utilisation des TIC ainsi que divers programmes de réforme et s'est lancé dans une réforme agressive et des programmes de renforcement des capacités en ressources humaines et matérielles. Plus précisément, il a souligné certaines mesures déjà prises par le SGG comme i) l'adoption d'un nouvel organigramme en Mars 2010, ii) des programmes de formation continue, iii) le recrutement et la formation (théorique et pratique) du nouveau personnel dans toutes les facettes des activités nécessaires au fonctionnement efficace du SGG, y compris le recrutement et la formation d'environ 45 conseillers juridiques. Le premier groupe de ceux-ci serait de 15 entre 2010 et 2016, iv) la contribution au renforcement des capacités dans les services juridiques des départements ministériels et v) la production et l’utilisation des lignes directrices et des manuels de procédures dans diverses activités du SGG. Le nouveau schéma du Directeur de l’Information au sein du SGG, selon lui, prévoit un grand nombre d'activités visant à moderniser le matériel de bureau du SGG. Celles-ci incluent, mais sans s'y limiter, : i) l'adoption des règles et des procédures les plus efficaces de gestion des fichiers et leur suivi étroit par les programmes d'informatisation, ii) la documentation et l'archivage électroniques de fichiers sur internet, iii) l'ouverture d'une recherche législative et d’un portail de documentation; iv) l'ouverture d'un portail d'information et d'assistance pour les diverses activités et organisations professionnelles afférentes aux tâches du SGG; v) l'acquisition, la rénovation et l'équipement adéquat et fonctionnel de nouveaux bâtiments, vi) la création de centres d'information spécialisés pour les activités législatives sous la forme de bibliothèques et de centres d'information et de documentation et d'archives dotés d’équipements de pointe, vii) la création de la nouvelle presse du gouvernement, etc. Avec toutes les étapes énumérées ci-dessus, prises par le SGG, les résultats attendus sur l'efficacité et la réactivité du bureau du SGG, dit-il, seraient énormes et le Royaume du Maroc serait le mieux pour lui. Deuxième jour : Mardi 27 Août 2013 Session III: CAFRAD/ACBF Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc) 26 – 28 Août 2013 6 Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale : Rapport de synthèse Président : S.E.M. Ernest Sahid ALIE SURRUR – Secrétaire Général du Gouvernement et Chef de la Fonction Publique, Sierra Leone. Deux communications ont été présentées au cours de cette session. 1. Sujet: Rôle et place du Secrétariat Général du Gouvernement dans l'appareil gouvernemental : missions, relations avec les différentes entités gouvernementales, etc. par S.E.M. Poussi SAWADOGO - Secrétaire Général du Gouvernement et Secrétaire du Conseil des Ministres, Burkina Faso. Il a défini le Secrétaire Général du Gouvernement (SGG) comme un pilier essentiel contribuant à l'efficacité et au succès du gouvernement, une position indispensable pour le bon fonctionnement de tout gouvernement. Il a comparé le SG au proverbial «un touche-à-tout», mais dans ce cas, il doit être maître de tout, un fournisseur de solutions aux problèmes de tous les ministères établis par le gouvernement. Il doit être un bon et intelligent planificateur, d’une moralité irréprochable, afin de s'assurer que tous les ministères et leurs services fonctionnent efficacement. Il est donc du devoir du SG d’agir en tant que facilitateur, coordonnateur, régulateur, moniteur et évaluateur des actions du gouvernement au moyen d’une communication efficace. Il a ajouté que le SGG doit aussi agir comme un giratoire par rapport aux autres institutions de l'Etat et assumer, dans cette mesure, trois rôles principaux de liaison et d'animation, de coordination et de facilitation ainsi que le coaching, l'orientation et la motivation de tous vers l’efficacité. Il doit toujours prendre des mesures qui pourraient aider le gouvernement à atteindre ses résultats souhaités. En un mot, le SG doit assurer le bon fonctionnement du processus de prise de décision du gouvernement ainsi que les mécanismes de la mise en œuvre de ces décisions. Pour jouer ce rôle, il doit s'imprégner de l'esprit d'un joueur d'équipe pour emporter tout le monde, doit être en mesure de fournir des solutions aux problèmes qui se présentent et être en mesure de prévoir et d'anticiper les problèmes, d’absorber les pressions, être discipliné et innovant. Il doit avoir l'intérêt du pays dans son cœur pour fournir des performances optimales. Il doit aimer la politique, coopérer avec les politiciens, mais n’a pas à devenir politicien. 2. Sujet : Le Secrétaire Général du Gouvernement et son rôle de facilitateur, de défenseur, d’assistant, de manager, de coordinateur et de chef du travail du gouvernement par S.E.M. Eugène DOSSOUMOU – Secrétaire Général du Gouvernement, République du Bénin. CAFRAD/ACBF Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc) 26 – 28 Août 2013 7 Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale : Rapport de synthèse Le jeune et brillant SGG a évoqué le SGG comme étant une institution technique et administrative permanente, chargée de la responsabilité de coordonner les activités du gouvernement à travers son devoir de conseil auprès des ministères et de leurs divers départements et de participation non seulement dans la prise de décision mais aussi de s'assurer que les décisions prises sont mises en œuvre à la lettre. Dans cette mesure, il a dit que le SGG avait de lourdes tâches à assurer le bon fonctionnement de tout l’appareil gouvernemental, coopérer avec les différents ministères, leurs services et autres institutions de l'État et comités créés par les gouvernements ainsi que de donner des conseils juridiques au gouvernement. Il a catégoriquement déclaré que le SGG doit aussi agir comme un pilier solide soutenant le gouvernement, assister à des réunions interministérielles et contribuer à la nomination des fonctionnaires du gouvernement. Il a en outre déclaré que le SGG doit se voir comme un facilitateur coopérant avec les diverses institutions gouvernementales (comme l'Assemblée Nationale, la Cour Constitutionnelle, etc.) et surveiller la mise en œuvre de leurs décisions et projets. En tant que gestionnaire des activités du gouvernement, le SGG doit se voir comme un pivot sur lequel les activités du gouvernement doivent tourner en douceur, assurant non seulement le prompt règlement de tout différend qui pourrait surgir entre les hauts fonctionnaires du gouvernement et ou les conflits interministériels, mais doit s'assurer que ces litiges sont tués dans l'œuf. Pour que le SGG puisse jouer efficacement son rôle de facilitateur, de pilier, d’assistant, de manager, de coordinateur et de responsable de l'action gouvernementale, il doit être mentalement et moralement sain et doit être capable de prendre des décisions techniques importantes et appropriées, d'organiser et d'animer les ressources tant humaines que matérielles mises à sa disposition. Session IV: Président : M. Xavier BONANE YA NGANZI – Secrétaire Présidence, République Démocratique du Congo. Cette dernière session a vu la présentation d’une communication partage d'expériences pratiques des SGG de plusieurs pays. 1. Sujet: L'organisation de la mise en œuvre, coordination, suivi et travail gouvernemental par M. Francis MAPINGIRE - Chef du Gouvernement, Zimbabwe. Général à la suivie par le évaluation du Secrétariat du Dans ses remarques liminaires, il n'a pas mâché ses mots quand il a déclaré que pour qu’un gouvernement réussisse, il doit travailler sur la base d'une vision nationale clairement énoncée et partagée, qui serait alors réduite en priorités, plans ou stratégies nationales de développement. Les grandes stratégies ou plans nationaux de CAFRAD/ACBF Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc) 26 – 28 Août 2013 8 Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale : Rapport de synthèse développement seraient à leur tour réduits en Plan de Travail du Gouvernement. L’ensemble de ce processus, a-t-il dit, a été principalement dirigé par le Secrétaire Général du Gouvernement en tant que chef de l'administration du gouvernement, qui par nécessité, se trouvait au centre du gouvernement. Il a identifié les éléments clés du Cycle du Processus de Politiques telles que la Compréhension du problème (à savoir la Planification Stratégique), le Développement des solutions (c'est-à-dire l’Elaboration des politiques), la Mise en vigueur des solutions et la vérification de la mise en œuvre (c'est-à-dire la Mise en œuvre et le Suivi) et l’Examen du succès (c'est-à-dire l’Evaluation). Il a déclaré que les politiques et les plans, peu importe à quel point ils étaient réussis, seraient sans effet s’ils n’étaient pas effectivement appliqués et que formuler sans mettre en œuvre les politiques revenait à penser sans être en mesure d'agir. En conclusion, il a conseillé chaque Secrétaire Général du Gouvernement de se voir non seulement comme la conscience du Pouvoir Exécutif suprême, mais aussi en tant que Chef de la Fonction Publique et, en tant que tel, le point d'appui sur lequel la mise en œuvre, la coordination, le suivi et l'évaluation efficaces du travail gouvernemental ont été ancrés, dont le devoir exigeait de lui d'être un leader, un stratège et un organisateur par excellence. 2. Partage des expériences des pays Cela constituait une partie intégrante de la conférence et l'un des principaux objets. Par conséquent, les organisateurs y attachent beaucoup d'importance. La nature enthousiaste des documents présentés lors de cette conférence et les débats qui ont suivi chaque document présenté ont fait pratiquement participer tous les SG à cet exercice et contribuer bien que oralement. Les SG des pays suivants ont donc présenté leurs expériences pratiques qui étaient très révélatrices et on pouvait s'y attendre, les autres pays participants ont beaucoup appris de celles-ci. 1) Guinée : - S.E. Mme. Djakagbe KABA, Secrétaire Générale Adjointe; 2) Madagascar : - S.E.M. Roger Pierre RALALA, Secrétaire General; 3) Côte d’Ivoire : - M. Roger Charlemagne DAH, Directeur au bureau du SG; 4) Ghana : - S.E.M. Roger K. ANGSOMWINE, Secrétaire Général du Gouvernement; 5) Swaziland : - M. Sipho Matthews VILAKATI, Directeur, Services Informatiques du Gouvernement ; CAFRAD/ACBF Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc) 26 – 28 Août 2013 9 Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale : Rapport de synthèse 6) Niger : - M. Lansari ABDILKARIM, Conseiller, Développement de Recherche et de Partenariat; 7) Togo : - M. Komla AHONDO, Chargé de Mission après du SGG; 8) Burundi : - S.E.M. Philipe NZOBONARIBA, Secrétaire Général ; 9) Burkina Faso : - S.E.M. Poussi SAWADOGO, Secrétaire Général du Gouvernement; 10) Zambie : - M. Luwani SOKO, Directeur des Communications, Ministère de Transport. 11) Ile Maurice : - M. Yanduth GAONJUR, Secrétaire permanent adjoint, Ile Maurice. 6. DISCUSSIONS ET ARGUMENTS C’était une séance très animée du forum. Chacun des documents présentés a été discuté par les participants de manière très exhaustive et avec enthousiasme. Plusieurs participants ont également profité de l'occasion pour présenter leurs expériences personnelles en plus des rapports de pays qui ont été fournis précédemment. Troisième jour : Vendredi 28 Août 2013 Session V : Sessions de groupes et perspectives de coopération Président : S.E.M. Roger Pierre RALALA – Madagascar Afin d'assurer une utilisation optimale du temps disponible, les participants et les personnes ressources ont été divisés en trois groupes, chacun dirigé par l'une des personnes-ressources. Présentation des rapports de groupes et discussions : A la fin des discussions de groupes, chaque groupe a présenté un rapport de ses conclusions et a formulé des recommandations visant à améliorer et à renforcer l’efficience, la capacité et l'efficacité du SGG en tant que gestionnaire des affaires gouvernementales en Afrique afin de parvenir à plus de résultats dans la bonne gouvernance. 1. Groupe I : Nouveau rôle du Secrétariat Général du Gouvernement. Après avoir examiné soigneusement le nouveau rôle du Secrétariat Général du Gouvernement, il a été suggéré qu'un réseau de Secrétariats de Gouvernements de toute l'Afrique soit créé pour faire un échange plus facile et moins cher mais très efficace des expériences pratiques dans le nouveau rôle qu'ils ont à accomplir. CAFRAD/ACBF Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc) 26 – 28 Août 2013 10 Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale : Rapport de synthèse 2. Groupe II : Rendre le travail gouvernemental virtuel à travers les réseaux gouvernementaux. Ce groupe a, de sa part, suggéré que chaque pays devrait adopter l'e-gouvernance en plus de faciliter et d'intensifier l'échange d'expériences pratiques entre les pays africains. C'était également leur recommandation que le CAFRAD devrait servir de point focal pour la mise en œuvre de l'e-gouvernance. 3. Groupe III : Rendre le Secrétaire Général du Gouvernement un gestionnaire, un leader et un facilitateur de l'action gouvernementale. Le groupe a pris le temps d'examiner les attributs d'un SGG qui lui permettront d’accomplir de manière optimale les fonctions de son poste en tant que gestionnaire des affaires de l'État, en tant que coordinateur, facilitateur, animateur et maître d'œuvre des décisions et programmes gouvernementaux. Les détails des rapports de groupes sont joints aux présentes comme Annexe I, Annexe II et Annexe III respectivement. 7. OBSERVATIONS ET RECOMMANDATIONS Après des délibérations approfondies et des observations avancées lors de la conférence, les recommandations suivantes ont été formulées : 1) Il a été observé que la relation de travail entre certains Secrétaires Permanents/SGGs et leurs Présidents/Premiers Ministres n'était pas fluide et chaleureuse. Les Secrétaires Permanents/SGGs qui se trouvaient dans cette catégorie, étaient donc invités à rentrer chez eux et à tracer une stratégie qui serait susceptible d’introniser une relation de travail harmonieuse entre eux et les politiciens, dans l'intérêt de leur pays. Les politiciens vont et viennent, tandis que le bureau des Secrétaires Permanents/SGGs reste. 2) Le SGG, dans l'exercice de ses fonctions en tant que planificateur et concepteur des programmes d'activités du gouvernement, devrait s'efforcer de porter la base à l'esprit. 3) Le SGG doit s'imprégner de l'esprit d'un joueur d'équipe en entraînant efficacement tout le monde sous ses ordres. C’est ce qu'il doit faire afin de continuer à profiter de la bonne volonté de ses assistants sans lesquels il ne pourrait pas atteindre les objectifs de ses fonctions. 4) La direction du Secrétariat Général du Gouvernement ne doit pas être manipulée par les politiciens qui vont et viennent et qui, après avoir remporté CAFRAD/ACBF Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc) 26 – 28 Août 2013 11 Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale : Rapport de synthèse les élections, voudraient nommer leurs propres comparses comme Secrétaires du Gouvernement afin d'assurer la «loyauté». Cette pratique a été observée au grand désavantage du gouvernement en ce sens qu'elle, entre autres lacunes, hypothèque la moralité des SGGs. Cette recommandation a été conçue pour assurer une transition en douceur entre le gouvernement sortant et le gouvernement entrant et pour assurer la continuité des activités étant donné que les deux régimes sortant et entrant représentent un même gouvernement servant l'intérêt du même peuple. 5) Compte tenu du rôle cardinal joué par le SGG, il doit être doté des véritables outils à la fois en provisions matérielles et humaines dont il a besoin en vue d’une performance optimale de ses fonctions. En plus de cela, il devrait avoir le pouvoir de prendre les décisions nécessaires chaque fois que le besoin se fait sentir. 8. REMERCIEMENTS ET ALLOCUTION DE CLÔTURE La direction du CAFRAD est sincèrement reconnaissante à tous les participants et les personnes ressources pour avoir pris le temps d'honorer notre invitation. En particulier, on doit exprimer notre satisfaction pour l'enthousiasme avec lequel chacun et chacune d'entre vous a donné libre cours à ses pensées pour enrichir les délibérations de la conférence. Notre gratitude va aussi à tous ceux qui ont contribué d'une façon ou d'une autre à la réussite de cette conférence. Nous espérions que les décisions de la réunion contribueraient largement à la modernisation, l'innovation et l'amélioration de la capacité et de la performance du Secrétaire Général du Gouvernement. Le Directeur Général du CAFRAD, Excellences, honorables personnes ressources, permettez-moi de saisir cette occasion pour exprimer ma sincère gratitude envers vous tous, sans omettre le personnel du CAFRAD, les membres de la presse et les interprètes, pour l'immense et indéfectible coopération qui nous a été fournie dans l'exercice de nos fonctions pendant toute la durée de cette conférence. Encore une fois, je vous remercie de votre temps et de votre attention. Je vous souhaite à tous un voyage de retour agréable et sans danger à vos différents pays et bonne chance. 9. MOT DE CLÔTURE La séance de clôture a été présidée par le Directeur Général du CAFRAD, Dr. Simon Mamosi LELO, bien secondé par le président de la dernière session, S.E.M. Roger Pierre RALALA, Secrétaire du Gouvernement de Madagascar. CAFRAD/ACBF Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc) 26 – 28 Août 2013 12 Forum panafricain sur le leadership et le management de l’action gouvernementale : Rapport de synthèse Son Excellence, Monsieur Aboubakar KABA, l'Ambassadeur de la Guinée au Royaume du Maroc a exprimé, au nom des participants, leur sincère gratitude aux organisateurs de la conférence et leur a souhaité bonne chance dans tous leurs projets futurs et efforts visant l’amélioration de la gouvernance en Afrique. Selon lui, une conférence de cette nature était indispensable en Afrique aujourd'hui. De même, l'Ambassadeur a félicité les personnes ressource pour leurs brillants exposés qui ont animé les discussions enthousiastes. Il a dit que les participants ont tiré beaucoup d'avantages des discussions tenues au cours des délibérations. Il espère que les SGGs rentraient chez eux et mettraient en pratique ces délibérations qui correspondent à la vision de leurs pays respectifs. Pour lui, il y avait une lumière très brillante au bout du tunnel en Afrique et les administrateurs et technocrates africains devraient prendre le siège du conducteur pour conduire le continent vers le développement durable. Dans son allocution de clôture, le Directeur Général a remercié tous les participants pour leur intérêt et leur disposition dynamique pour toutes les questions abordées et leurs délibérations bien réfléchies qui ont donné lieu à des décisions de grande portée prises lors de la réunion. Il a promis que le CAFRAD continuera à jouer un rôle cardinal dans la modernisation, l'innovation et la réforme de la fonction publique et des institutions étatiques en Afrique et leur a rappelé que tout le monde doit mettre la main à la pâte pour assurer le succès dans ce sens. Il a exprimé l'espoir qu'ils seraient en mesure de répondre positivement lorsque qu’ils seront invités prochainement. Les rapporteurs de la conférence : 1) M. Ifeanyi Emma Odogwu 2) Mlle Mariette Nembot 3) Mlle Naïma Zaghrioui - Anglais - Français - Français Maître de cérémonie : Alh. Ali Audu Asekome CAFRAD/ACBF Hôtel Intercontinental – Tanger (Maroc) 26 – 28 Août 2013 13