Troubles thyroïdiens

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Troubles thyroïdiens
Troubles thyroïdiens
L’hypothyroïdie
L’hyperthyroïdie
Nodules thyroïdiens
Goitre exophtalmique ou maladie de Graves ou de Basedow ou thyréotoxicose
Thyroïdite chronique d’Hashimoto
Cancer de la glande thyroïde
Thyroïdite post-partum
La glande thyroïde (du grec « thyreoeides », qui signifie « en forme de bouclier ») est un
organe en forme de papillon situé juste au-dessous du larynx. Elle est composée de deux lobes,
réunis par un isthme reposant devant la face antérieure de la trachée. Chaque lobe mesure
environ 4cm de longueur par 1 à 2cm de largeur et reposent de part et d’autre de la trachée. En
règle générale, la glande pèse environ 30g. Richement vascularisée, elle reçoit entre 80 et
120mL de sang par minute.
La glande thyroïde est constituée principalement de follicules thyroïdiens, qui sont des structures
microscopiques en forme de sphères creuses. La paroi de ces structures est surtout composée
de cellules folliculaires qui donnent sur la lumière du follicule. Quand elles sont inactives, ces
cellules sont plutôt cuboïdes ou pavimenteuses; sous l’influence de la TSH, elles deviennent
cuboïdes, parfois presque prismatiques, et se mettent à sécrétée activement. Elles produisent
deux hormones dites peptides : la thyroxine, aussi appelée tétraiodothyronine, ou t4, parce
qu’elle contient quatre atome d’iode, et la triiodothyronine, ou t3, qui porte trois atomes d’iode. La
t3 et la t4 sont aussi appelées hormones thyroïdiennes. Un petit nombre de cellules, les cellules
parafolliculaires ou cellules C, sont parfois enchâssées dans les follicules ou se trouvent dans
l’espace environnant. Elles produisent la calcitonine, une hormone qui participe à la régulation de
l’homéostasie du calcium. Elle exerce son action en inhibant l’activité des ostéoclastes.
Les hormones thyroïdiennes régulent;
1) l’utilisation d’oxygène et l’activité du métabolisme basal
2) le métabolisme cellulaire
3) la croissance et le développement.
¾
L’Iode est un élément qui est donc essentiel, indispensable à la thyroïde et à la synthèse
des hormones thyroïdiennes. Il provient de l’eau et des aliments consommés.
Ensemble hypothalamus/hypophyse/thyroïde
Deux autres organes produisent des hormones qui exercent une action sur la glande thyroïde :
L’hypophyse : Produit une hormone qui stimule la thyroïde, la thyrotrophine, la TSH. Sous
l’action de celle-ci, la t3 et la t4 sont synthétisées par la fixation d’atomes d’iode à la tyrosine. La
sécrétion de la TSH est régie par la thyréolibérine, la TRH de l’hypothalamus.
L’hypothalamus : Produit la TRH. La libération de cette dernière dépend, entre autres facteurs,
des concentrations sanguines de TSH, de t3 et de glucose ainsi que de l’activité métabolique de
l’organisme.
Lorsque le taux sanguin d’hormones thyroïdiennes s’abaisse, l’hypothalamus sécrète la TRH, qui
stimule l’hypophyse et provoque la libération de TSH. L’augmentation du taux de TSH stimule à
son tour la production d’hormones thyroïdiennes, ce qui rétablit le taux sanguin normal
d’hormones thyroïdiennes.
Définition
L’état caractérisé par un fonctionnement normal de la thyroïde s’appelle euthyroïdie. La
maladie thyroïdienne revêt plusieurs formes. Cependant, les principaux états qui se présentent
dans les maladies thyroïdiennes sont l’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie. Les troubles autoimmuns de la thyroïde comme la goitre exophtalmique et la thyroïdite chronique d’Hashimoto
peuvent être en cause.
Les affections thyroïdiennes peuvent aussi avoir d’autres causes, moins fréquentes telles que
des nodules thyroïdiens, de cancer de la thyroïde, thyroïdite, thyroïdite subaiguë et
d’hypothyroïdie primaire.
Au Canada, les troubles thyroïdiens sont fréquents et affectent environ 1 personne sur 20.
L’hypothyroïdie
Définition
Affection caractérisée par une diminution de l’activité thyroïdienne (hormone t3 et t4)
Fréquence et facteurs de risque
Au Canada, environ 1% des adultes souffrent d’hypothyroïdie et 1 bébé sur 4000 à 5000 souffre
d’hypothyroïdie congénitale.
•
Les femmes et les personnes âgées de plus de 50 ans sont les plus touchées.
•
Les personnes qui ont des antécédents familiaux de la maladie de la thyroïde ou de la
maladie auto-immune (diabète de type 1, maladie coeliaque, etc.)
•
Les femmes qui ont enfanté au cours de l’année. La grossesse peut causer une
affection auto-immune transitoire de la glande thyroïde. L’hypothyroïdie peut alors
survenir dans l’année suivant l’accouchement, auquel cas elle dure de 6 à 12 mois, en
moyenne.
•
Le tabagisme durant l’allaitement. Il provoquerait la diminution de la quantité d’iode
passant dans le lait maternel, ce qui pourrait affecter la fonction thyroïdienne du bébé.
•
Carences nutritionnelles d’iode, sélénium, zinc. Avant les années 1920, la carence en
iode était la principale cause d’hypothyroïdie. Depuis qu’on ajoute de l’iode au sel de
table, cette carence est devenue rare dans les pays industrialisés.
•
Un excès d’iode.
•
La prise de certains médicaments : Par exemple, le lithium (troubles psychiatriques) et
l’amiodarone (problèmes cardiaques)
•
Une consommation très abontante d’aliments goitrogènes (choux de bruxelles, le chou,
le chou-fleur, le brocoli, le rutabaga, etc.) peut provoquer un goitre en rendant l’iode
inutilisable.
Causes
•
Traitement du goitre exophtalmique par iode radioactif ou par thyroïdectomie.
•
Stade terminal de la thyroïdite chronique d’Hashimoto.
•
Défaut congénital (absence de la glande thyroïde à la naissance)
•
Ablation chirurgicale de la glande thyroïde (traitement du cancer de la thyroïde)
•
Affection de l’hypophyse ou de l’hypothalamus
•
Thyroïdie post-partum
•
Infection bactérienne ou virale de la glande
Symptômes et signes cliniques
Les symptômes sont liés au ralentissement du métabolisme. Ils dépendent de la gravité de
la déficience en hormones thyroïdiennes et apparaissent de manière progressive. Certaines
personnes ne présentent aucun symptôme; le bilan sanguin permettra alors d’établir un
diagnostic.
Chez l’adulte :
•
Un manque d’énergie et de la fatigue
•
Une frilosité
•
Un gain de poids
•
Un rythme cardiaque ralenti
•
Une irritabilité et parfois un état dépressif
•
Constipation
•
Une peau pâle et sèche
•
Des cheveux secs, perte de cheveux
•
Une confusion, une difficulté à se concentrer et des pertes de mémoire
•
Des périodes menstruelles irrégulières et des menstruations plus abondantes
•
Voix plus grave et plus enrouée
•
Apparition d’un goitre : augmentation de volume de la glande thyroïde; n’indique pas
toujours la présence d’une affection.
Chez l’enfant :
•
Un retard ou un arrêt de croissance
•
Un sommeil inhabituel
•
Constipation
•
Pleurs enroués chez le nourrisson
Tests médicaux et diagnostic
On découvre souvent cette pathologie par un examen sanguin de routine qui souligne un
taux réduit d’hormones thyroïdiennes ou chez quelqu’un qui a des symptômes qui ne
l’empêchent pas de fonctionner.
Palpation de la région thyroïdienne
Évolution, pronostic
Non traitée, la maladie peut avoir des conséquences grave à long terme. Chez l’adulte, un
myxoedème, une forme grave d’hypothyroïdie, se développe alors : les symptômes s’aggravent
et certaines conditions (une infection, le froid, un traumatisme, etc.) peuvent entraîner une perte
de conscience ou un coma. En outre, des études laissent croire que les personnes souffrant
d’hypothyroïdie depuis plusieurs années sont plus à risque de maladies cardiovasculaires.
Chez l’enfant non traité, on observe des retards importants de croissance physique et de
développement intellectuel irréversibles, appelés crétinisme. Un traitement adéquat entrepris
rapidement permet généralement d’éviter les complications et les séquelles. Le Canada joue un
rôle de premier plan en ce qui concerne l’élaboration de procédés permettant de dépister cette
maladie grave qu’est l’hypothyroïdie congénitale. Grâce à ses initiatives, la plupart des hôpitaux
nord-américains effectuent maintenant le dépistage de cette maladie.
Traitement
L’hypothyroïdie est une maladie qui ne se guérit pas, mais elle se contrôle très bien par le
prise quotidienne de médicament tels que la thyroxine (t4) de synthèse en comprimé (Levothyroid
ou Syntroid). La majorité des personnes devront toutefois en prendre toute leur vie. Ce
médicament corrige les symptômes chez les adultes en quelques semaines, mais pour traiter les
personnes âgées, il est préférable d’y aller progressivement pour ménager leur cœur.
Exceptionnellement, le médecin peut prescrire de la t3 pour un traitement temporaire.
La thyroxine permet aussi de traiter l’hypothyroïdie provoquée par une insuffisance hypophysaire
ou hypothalamique. Ces affections sont cependant très rare par rapport aux déficiences de la
glande thyroïde elle-même.
Heureusement, la maladie est souvent prise en charge rapidement, ce qui permet au patient de
se diriger vers des solutions plus naturelles (ex : homéopathie) pour stimuler la thyroïde et
enrayer les symptômes.
Un suivi médical, comprenant un test sanguin, a lieu généralement quelques mois après le début
du traitement, puis chaque année. Il permet de vérifier que la dose administrée convient toujours
aux besoins de l’organisme. Les besoins en hormones thyroïdiennes peuvent varier selon l’âge,
l’évolution de la maladie et d’autres facteurs, comme la grossesse et un stress important.
Recommandations
•
Prendre le médicament chaque jour, à la même heure.
•
Éviter de le prendre avec des produits contenant du lait de soya, puisque le soya diminue
l’absorption de la thyroxine et d’attendre 4 heures avant d’ingérer les suppléments de
calcium, de fer pour la même raison que le soya.
•
Attention de ne pas dépasser l’apport quotidien recommander en iode si vous prenez des
suppléments naturels et que vous êtes suivi pour l’hypothyroïdie.
Prévention
Actuellement, on ignore comment prévenir la plupart des cas d’hypothyroïdie qui
surviennent dans les pays industrialisés. Tout de même, un diagnostic précoce et une
alimentation qui fournit tous les nutriments essentiels au bon fonctionnement de la glande
thyroïde contribueraient à prévenir l’exacerbation des symptômes et l’aggravation de la maladie.
En outre, plusieurs associations médicales recommandent de mesurer périodiquement le taux
d’hormones TSH dans le sang chez les personnes à risque et chez celles qui présentent des
symptômes d’hypothyroïdie.
Par ailleurs, un test de dépistage de l’hypothyroïdie congénitale est effectué à l’hôpital chez tous
les nouveau-nés, dans les pays industrialisés; par des échantillons de sang.
Par l’alimentation : Pour produire des hormones thyroïdiennes, la thyroïde requiert une quantité
suffisante d’oligoéléments, plus particulièrement d’iode, de sélénium et de zinc. Voici quelques
bonnes sources alimentaires :
•
Iode : poissons de mer (anchois, dorade, maquereau, morue, sardine, etc.), les algues et
le sel de table
•
Sélénium : les noix de Brésil, les huîtres et le thon
•
Zinc : les fruits de mer (surtout les huîtres), le bœuf et le foie de veau ou de bœuf ou de
porc
Exercice physique : La pratique régulière d’activités physiques améliorerait le fonctionnement de
la glande thyroïde. Elle l’incite à produire des hormones et augmente la sensibilité des tissus aux
hormones thyroïdiennes. De plus, les personnes souffrant d’hypothyroïdie veulent se débarrasser
d’un excès de poids (voir symptômes).
Homéopathie : Elle peut être utile comme traitement de soutien pour soulager les symptômes.
Elle peut stimuler la production naturelle d’hormones thyroïdiennes.
L’hyperthyroïdie
Définition
Affection caractérisée par une production excessive d’hormones thyroïdiennes.
Fréquence et facteurs de risques
•
Elle frappe huit femmes pour un homme et, le plus souvent, se manifeste chez les
personnes âgées de 20 à 40 ans.
•
La fréquence de la maladie semble plus élevée dans les familles chez lesquelles on a
déjà diagnostiqué un cas.
•
Le stress : il peut précipiter la maladie de Basedow
Causes
•
Maladie de Basedow ou de Graves ou goitre exophtalmique ou thyréotoxicose : maladie
auto-immune au cours de laquelle des anticorps stimulent excessivement la thyroïde et
s’attaquent parfois aux tissus situés derrière les yeux ainsi qu’à la peau des pieds et des
mollets.
•
Nodules Thyroïdiens : Les nodules sont de petites de masses qui se forment sur la
glande thyroïde, en solitaire ou en groupe. Il en existe plusieurs types. Si un nodule
produit des hormones thyroïdiennes, il arrive que cela entraîne un état d’hyperthyroïdie.
•
La thyroïdite : Inflammation de la glande thyroïde, de nature infectieuse ou autre, causant
une hyperthyroïdie durant une courte période de temps (dans ce cas, la glande retrouve
souvent son fonctionnement normal après quelques mois).
•
La prise de certains médicaments riches en iode (hypotenseurs et médicaments pour le
cœur).
•
Un trouble de fonctionnement de l’hypophyse
Symptômes et signes cliniques
Tous ces signes ne sont pas toujours présents; parfois absents ou subtils chez les
personnes plus âgées et seulement une analyse sanguine montrant à la fois une baisse des taux
de l’hormone TSH et une élévation des taux de l’hormone T4 permettra de confirmer le
diagnostic.
•
Palpitations cardiaques
•
Une augmentation de la transpiration et la présence de bouffées de chaleur
•
Tremblements
•
Insomnie
•
Sautes d’humeur
•
Nervosité
•
Selles fréquentes
•
Faiblesse musculaire
•
Souffle court
•
Perte de poids
•
Diminution voir arrêt des menstruations
•
Apparition d’un goitre (augmentation globale du volume de la glande thyroïde)
•
Une exophtalmie et une sensibilité aux yeux, surtout lorsqu’il y a maladie de Basedow
Évolution et pronostic
L’hyperthyroïdie provoque une intensification des mécanismes énergétiques. À long terme,
si la situation n’est pas rétablie, une thyréotoxique peut survenir : la personne est alors confuse,
agitée, et peut devenir comateuse. Il s’agit d’une situation qui demande des soins médicaux
d’urgence. Dans une telle crise, tous les signes d’hyperthyroïdie sont réunis et se trouvent à leur
paroxysme, ce qui peut entraîner des complications graves, comme des fibrillations auriculaires
et de l’insuffisance cardiaque congestive. Par ailleurs, une hyperthyroïdie non traitée augmente, à
long terme, le risque d’ostéoporose en interférent avec l’absorption du calcium par les os.
Tests médicaux et diagnostic
On découvre souvent cette pathologie par un examen sanguin de routine qui souligne un taux
excessif d’hormones thyroïdiennes.
Palpation de la région thyroïdienne
Traitement
Il importe, en toute priorité de retrouver l’euthyroïdie dans les plus brefs délais afin de
soulager la personne atteinte et d’éviter les complications. Le traitement classique à l’iode
radioactif ou aux médicaments antithyroïdiens permet généralement d’atteindre cet objectif à plus
ou moins court terme. Le cas échéant, après une période d’environ 6 semaines d’euthyroïdie, il
faudra opter pour la poursuite à long terme (1 an ou 2) de l’une ou l’autre de ces médications, ou
pour la chirurgie qui consiste en l’ablation totale ou partielle de la glande.
•
Médicaments antithyroïdiens : Ces médicaments (propylthiouracile ou méthimazole)
empêchent la production de nouvelles hormones thyroïdiennes, sans causer de
dommages permanents. Ils rétablissent un niveau normal d’hormones après 6 semaines
à trois mois de traitement.
•
Traitement à l’iode radioactif : Utilisé depuis plus de 60 ans, il permet de détruire de
manière permanente une partie des cellules thyroïdiennes, de sorte que la glande
thyroïde produise moins d’hormones. Le traitement prend plusieurs semaines à faire
effet, et entraîne un risque d’hypothyroïdie. L’iode radioactif non absorbé par la glande
sera éliminé par l’organisme en quelques jours. Les femmes enceintes ne peuvent
recevoir un tel traitement, car l’iode peut détruire la thyroïde du fœtus.
Les troubles oculaires qui accompagnent souvent la maladie de Basedow peuvent être traités par
des corticostéroïdes ou par chirurgie (pour réduire la pression sur l’œil). Quelques conseils pour
diminuer l’irritation des yeux :
•
Éviter le vent direct dans les yeux
•
Éviter la lumière vive en portant des lunettes de soleil, puisque les yeux sont plus
sensibles aux rayons ultraviolets.
•
Utiliser des gouttes ophtalmiques lubrifiantes au besoin
•
Appliquer des compresses d’eau froide sur les yeux pour calmer l’irritation
•
Surélever la tête durant la nuit avec un coussin afin de réduire la pression dans la région
oculaire.
Prévention
Bien que l’on ne puisse prévenir l’hyperthyroïdie, il est possible d’en réduire l’impact sur la
qualité de vie une fois la maladie diagnostiquée.
•
Diminuer le stress : Éviter les situations stressantes, qui causent l’agitation, et apprendre
à gérer son stress. -Méditation
•
Se reposer suffisamment : Avoir de bonnes habitudes de sommeil et faire en plus des
siestes si nécessaire.
•
Alimentation : Les personnes qui on perdu du poids ou qui ont une faiblesse musculaire
ont tout avantage à adopter un régime riches en calories et en protéines afin de
compenser pour les pertes que la maladie a entraînées. Prendre des repas moins
copieux, mais plus fréquents. Éviter les aliments riches en iode, la caféine et autres
aliments qui stimulent l’organisme.
•
Suppléments alimentaires : Il peuvent aider l’organisme à combler certaines carences a)
Vitamine A pour inhiber l’activité thyroïdienne ( en quantité importante) b) Vitamine C car
l’hyperthyroïdie fait baisser le taux de cette vitamine dans l’organisme c) Vitamine E pour
sa propriété antioxydante
•
Homéopathie
Nodules thyroïdiens
Définition, fréquence, facteurs de risques, causes et symptômes
C’est une tuméfaction localisée de la thyroïde. Le cas le plus inquiétant est une tuméfaction
unique, mais il arrive que la thyroïde présente plusieurs tuméfactions (un goitre multinodulaire).
Cette affection est fréquente chez les personnes âgées, et ne comporte aucun symptôme. Les
nodules uniques se rencontrent chez environ 5% de la population, mais les personnes ainsi
atteintes ignorent généralement que leur thyroïde est affectée. Aucun facteur de risque n’a été
identifié. Ces nodules uniques peuvent apparaître pour plusieurs raisons. Quoique peu fréquent,
le cancer en est la cause la plus importante, et la recherche de nodules cancéreux est la raison
principale qui justifie l’examen des nodules thyroïdiens. Le cancer est plus probable dans le cas
d’un seul nodule que dans le cas de plusieurs tuméfactions.
Types de nodules :
•
Kyste liquidien
•
Tumeur ou adénome bénin dégénéré
•
Adénome à croissance lente
•
Cancer malin (rare)
Les autres parties de la glande n’étant pas affectées, leur fonctionnement est normal et les
patients ne souffrent pas d’hyper- ou d’hypothyroïdie.
Les nodules thyroïdiens sont généralement de petite taille et indolores. Ils ne produisent pas de
pression sur le cou, et la plupart des patients ne remarquent même pas la tuméfaction. Le
médecin peut la déceler lors d’un examen médical habituel ou particulier. Ces nodules sont
généralement fermes, lisses et faciles à palper. Le reste de la thyroïde semble normal.
Examens et tests, diagnostic
Une des épreuves les plus utiles pour le diagnostic des nodules est la scintigraphie à l’iode
radioactif, qui permet au médecin d’examiner non seulement le nodule, mais aussi l’ensemble de
la glande thyroïde. Les nodules qui ne captent pas l’iode radioactif sont appelés « froids » et ceux
qui captent presque tout l’iode radioactif sont appelés « chauds ». Les nodules chauds sont
parfois hyperactifs et entraînent l’hyperthyroïdie. Ceux qui captent à peu près la même quantité
d’iode que le reste de la glande sont des nodules fonctionnels, appelés « tièdes ». Seuls les
nodules froids peuvent être cancéreux. En fait, moins de 10% de ces nodules le sont.
•
Palpation de la région thyroïdienne
•
Biopsie : Le médecin extrait des cellules et du liquide de la glande, pour déterminer si le
nodule est bénin ou malin.
•
Imagerie aux ultrasons : guide durant la biopsie. Aide à détecter les changements de
taille du nodule après le traitement.
Traitement
Avant les années 1980, la majorité des nodules étaient retirés par chirurgie. Depuis, les
méthodes de diagnostic et de traitements se sont affinées. Ainsi, on identifie d’abord la nature du
nodule par les tests nommés ci-dessus et le traitement sera choisi en conséquence.
Les nodules bénins de petite taille qui ne causent pas de symptômes ne sont pas traités. Il sont
simplement suivis régulièrement durant les visites chez le médecin (aux 6-12 mois) afin
d’observer leur évolution.
•
Hormones Thyroïdiennes
•
Iode radioactif
•
Injection d’alcool éthylique
•
Chirurgie
Le traitement dépend de la nature du nodule; s’il est « chaud », « froid » ou « tiède». S’il est
chaud et que la biopsie ne révèle pas de cellules cancéreuses, on peut conclure qu’il s’agit d’un
nodule bénin. Si le nodule est froid et la biopsie révèle la présence de cellules cancéreuses, le
nodule doit être excisé. Au cours de la chirurgie, si le nodule se révèle malin, toutes les parties
anormales de la glande sont extraites.
Prévention
Puisqu’on ne connaît pas l’origine véritable des nodules à la thyroïde, on ne dispose
actuellement d’aucune mesure qui pourrait prévenir leur formation. On aura avantage à être
attentif à un gonflement du cou et à consulter un médecin en cas d’inquiétude.
Goitre exophtalmique ou maladie de Graves ou de Basedow ou
thyréotoxicose
De loin la principale cause d’hyperthyroïdie au Canada, elle affecte 1 personne sur 100, et
semble se répandre davantage. Même si la maladie est héréditaire, chaque membre d’une
famille qui en est atteinte, n’en souffrira pas nécessairement. Cette maladie est plus fréquente
chez les femmes que chez les hommes.
Comme nous l’avons mentionné précédemment, c’est une affection auto-immune. Elle est
provoquée par la présence d’une protéine anormale appelée anticorps thyréotrope. Cet anticorps
stimule une production par la thyroïde d’une grande quantité d’hormones thyroïdiennes.
Généralement, la production des anticorps thyréotropes (et autres anticorps anormaux) est
empêchée par le système immunitaire.
Symptômes et signes cliniques
•
Perte de poids
•
Nervosité
•
Irritabilité
•
Intolérance à la chaleur
•
Transpiration excessive
•
Tremblements
•
Faiblesse musculaire
•
Pouls rapide
•
Goitre
•
Peau moite, chaude
•
Environ 50% des patients sont atteints d’une ophtalmopathie significative. Les yeux font
saillie, sont rouges, sujets aux écoulements et les paupières sont tuméfiées.
Épreuves de laboratoires et autres examens
Il n’existe à l’heure actuelle aucune épreuve de laboratoire permettant de confirmer le
diagnostic de cette affection, mais le Canada est en voie d’élaborer une épreuve simple faisant
appel à des anticorps pour déterminer la présence dans le sang des protéines qui sont à l’origine
de cette maladie. Il y a tout de même des tests sanguins d’effectués et d’autres tests
complémentaires :
•
Palpation de la région thyroïdienne
•
Radiologie
•
Scintigraphie thyroïdienne
•
Échographie
•
Électrocardiographie
Traitement
Il n’y a pas de traitement spécifique pour cette anomalie; on traite alors le symptôme par la
chirurgie (thyroïdectomie : ablation partielle ou entière de la glande thyroïde), par l’iode radioactif
ou par le blocage de la production d’hormones thyroïdiennes avec les médicaments
antithyroïdiens. Il y a aussi :
•
Repos et sédatifs
•
Bêta-bloquants : soulagent rapidement la tachycardie, les tremblements, l’anxiété et les
sueurs
Pronostic
La maladie évolue par poussée qui coïncide souvent avec un état de stress ou un
traumatisme psychique. Dans 25% des cas, il y a une rémission spontanée dans les 2-3 ans. La
crise thyrotoxique a un pronostic réservé dans les formes négligées.
Prévention
•
Être attentif à notre état de santé, apparition de symptômes
•
Rester actif
•
Bonne gestion du stress
Thyroïdite chronique d’Hashimoto
C’est l’inflammation de la glande thyroïde la plus fréquente, causée par la présence
d’anticorps sanguins anormaux et de lymphocytes, qui s’attaquent aux cellules de la thyroïde.
Cette affection auto-immune finit par détruire complètement les cellules de la thyroïde
(hypothyroïdie). Dans bien des cas, heureusement, il reste suffisamment de glande pour
prévenir l’hypothyroïdie.
Fréquence, signes cliniques, symptômes
Elle touche généralement les femmes jeunes ou d’âge moyen (30-60 ans). Les patientes se
présentent souvent sans aucun symptôme, mais ressentent une légère pression sur la glande et
une certaine fatigue. Au stade précoce de la maladie, elles ont un goitre ferme, légèrement
irrégulier, parfois un peu douloureux.
Tests Médicaux et diagnostic
Le diagnostic peut être confirmé par la présence d’un taux élevé d’anticorps dans le sang
s’attaquant à la thyroïde. Une biopsie peut confirmer ce diagnostic. La présence de nombreux
lymphocytes indique une inflammation de la glande thyroïde.
•
Palpation de la région thyroïdienne
•
Prise de sang
•
Échographie
•
Scintigraphie
Traitement
Administration de thyroxine dès le diagnostic comme dans les cas d’hypothyroïdie et cela
même si la glande a alors un fonctionnement normal pour 3 raisons :
•
Elle provoque l’atrophie du goitre en bloquant la production de la TSH.
•
Elle prévient l’insuffisance thyroïdienne et la réduction du taux d’hormones qui en
découle.
•
Elle semble avoir un effet sur les lymphocytes qui s’attaquent à la thyroïde.
Suivi régulier par un spécialiste.
Traitement permanent en cas d’hypothyroïdie.
Cancer de la glande thyroïde
Il affecte environ 15000 personnes par an en Amérique du Nord et n’est pas considéré très
commun. Il est presque trois fois plus fréquent chez les femmes que chez les hommes.
Contrairement à la plupart des types de cancers, le cancer de la glande thyroïde frappe à un âge
précoce; la majorité des patients sont âgés de 20 à 54 ans. Il est important que la population soit
consciente de cette affection, tout particulièrement ceux qui présentent des nodules de la glande
thyroïde. Il est presque toujours guérissable. Il en existe plusieurs sortes : papillaires, folliculaire,
médullaire ou anaplasique. Les cancer papillaires et folliculaires sont les plus fréquents (environ
90% des tumeurs thyroïdiennes).
Les masses thyroïdiennes diffèrent habituellement des nodules thyroïdiens bénins. Le nodule est
généralement très dur et peut être associé à une tuméfaction des ganglions lymphatiques du cou,
si la tumeur s’est propagée. Cependant, un simple examen physique ne permet pas de distinguer
un nodule bénin ou malin.
Tests médicaux, examens
•
Palpation de la région thyroïdienne
•
Prise de sang
•
Biopsie
•
Scintigraphie
Causes, facteurs de risques
On ne connaît pas la cause exacte du cancer de la glande thyroïde. Par contre, il existe
certains facteurs de risque :
•
Irradiation de la glande thyroïde
•
Antécédents familiaux de cancer de la glande thyroïde
Traitement
•
Thyroïdectomie (partielle ou totale)
•
Radiothérapie
•
Hormonothérapie (T3 ou T4 ou les deux)
Thyroïdite post-partum
Cette affection atteint fréquemment les femmes ayant des antécédents familiaux d’affection
thyroïdienne, après la grossesse. Elle ressemble en bien des cas à la thyroïdite chronique
d’Hashimoto, mais la thyroïde finit par se régénérer et le traitement aux hormones thyroïdiennes
ne dure que quelques semaines. Elle est souvent l’objet de récidive.
Vision Ostéopathique
•
Fasciathérapie : fascias cervicaux superficiel, moyen, profond, muscles s’attachant à l’os
hyoïde.
•
Équilibrer tensions musculaires, ligamentaires
•
Structurel : côtes, dorsales, clavicules, os hyoïde, cartilages du larynx
•
Défilé thoracique
Écrit par Sophie-Gariépy Major D.O., 2007.