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Médecins de Montagne Publications Titre : « Hypothermie, gelures, crise de tétanie » Auteur(s) : Dr Hazem MAWAZINI Date : NC Cadre : NC HYPOTHERMIE Définition Troubles résultants d'un séjour prolongé dans un environnement froid et d'anomalies de la régulation thermique. Il y a souvent une impossibilité de soustraire à cet environnement notamment dans le cas d'épuisement, éthylisme, AVC, comas, etc. On parle d'hypothermie quand la température centrale (température rectale) tombe au dessous de 35° et on distingue : - Les hypothermies modérées : la température est comprise entre 33° et 35°. - Les hypothermies intermédiaires : la température est comprise entre 28° et 33° - Les hypothermies profondes, graves avec risque vital aigu par fibrillation ventriculaire quand la température est inférieure à 28° Signes cliniques - Température centrale de 34 - 36,5° : Frissons, état d'agitation. Douleurs dans les membres. Peau pâle et bleuâtre. Tachycardie. - Température centrale de 30 – 34° : Réponses, réflexes et mouvements très ralentis puis abolis. Somnolence croissante. Perte de la sensibilité douloureuse. Bradycardie et arythmies cardiaques. Respiration irrégulière. - Température centrale de 27 – 30° Inconscience profonde, mydriase. Pouls lent et faible. Respiration irrégulière. - Température centrale < 27° Hypertonie intense et généralisée. Coma. Arrêt respiratoire. Arrêt cardiocirculatoire (en général par fibrillation ventriculaire). Principes du traitement d'urgence Traitement symptomatique Ventilation mécanique indispensable, qui permet de couvrir l'augmentation rapide des besoins en oxygène. Remplissage vasculaire : on utilise les macromolécules. Alcalinisation afin d'éviter l'acidose métabolique. En cas d'insuffisance cardiaque, on utilise l'Isoprénaline. En cas d'arrêt circulatoire, il faut réanimer jusqu'au retour à une température centrale normale. Réchauffement : il doit être suffisamment rapide pour éviter les complications de l'hypothermie. Il existe trois méthodes de réchauffement : - Réchauffement externe Passif: action de la température ambiante. - Réchauffement externe actif grâce à des couvertures et bains. - Réchauffement interne : circulation extra-corporelle ou dialyse péritonéale. En pratique • • • • • • Positionnement : décubitus dorsal, éventuellement position latérale de sécurité. Placer le patient dans un environnement chaud, abrité du vent. Mesure de la température rectale. En cas d'hypothermie modérée (température > 320 C) réchauffement passif par - enveloppement dans une couverture de laine, - élévation de la température' ambiante. En cas d'hypothermie grave (température rectale < 32° C) - empêcher le patient de bouger (risque de retour du sang froid de la périphérie vers le centre du corps), - perfusion de solutés chauds, - enveloppements chauds du corps, - éventuellement bain complet chaud (seulement chez les sujets jeunes et sains par ailleurs). Oxygénation : 4-6 1 02 /min Abord veineux: Ringer-lactate ou glucosé chaud. Si nécessaire, réanimation : les mesures de réanimation doivent en principe être poursuivies jusqu'à normalisation de la température centrale par un réchauffement simultané. La défibrillation et l'administration de catécholamines sont souvent peu efficaces en cas d'hypothermie. Médicaments Sédatifs par exemple,1/2 à 1 ampoule de Valium en IV Prévention de l'œdème cérébral par exemple,1 mg de Synactène retard en IM ou 250 mg de Solu-Médrol en IV ou 50 mg de Soludécadron, en IV. CRISE DE TETANIE Définition Elle est généralement due à une augmentation considérable de l'activité respiratoire, avec surtout augmentation de la fréquence respiratoire, liée à des facteurs psychiques. Une quantité augmentée de C02 est éliminée en conséquence. La conséquence est une alcalose respiratoire que l'organisme cherche à compenser par libération d'ions H+ à partir des cellules. Il en résulte une augmentation du Ca lié et une diminution du Ca Ionisé. Cette hypocalcémie relative fait apparaître les symptômes typiques de la crise de tétanie. Elle affecte surtout les jeunes femmes. Signes cliniques - Détresse respiratoire en dépit d'une tachypnée. - Sensation d'étouffement, état d'excitation et angoisse, picotements clans les mains et les pieds. - Signe de Trousseau (mains d'accoucheur). - Pâleur, sudation. - Tachycardie. - Absence de cyanose. - Tension artérielle normale. Traitement • • • • Position semi-assise. Calmer le patient et lui demander de respirer lentement. Réinhalation de l'air expire dans un sac en plastique. Médicaments (souvent non nécessaires en cas de réalisation convenable des mesures précitées). Sédatifs -Par exemple, 1/2 à 1 ampoule de Valium en rV Administration de calcium: Par exemple, Gluconate de calcium. à 1 0 % -. 1 0 MI en IV GELURES Définition et symptômes Lésions locales circonscrites dues à un refroidissement intense unique. Selon la gravité, on distingue : - Des gelures du 1er degré Troubles de la circulation cutanée. avec coloration blanc-grisâtre, perte de la sensibilité ultérieurement, congestion, oedème et douleur à type de brûlure. - Des gelures du 2° degré: Phlyctènes, congestion, douleur et oedème. - Des gelures du 3° degré initialement pâleur de la peau, perte de la sensibilité, hémorragies cutanées ; ultérieurement, nécrose de la peau qui devient bleu-noirâtre. - Des gelures du 4° degré: gel complet de parties du corps, qui peuvent se briser au moindre contact. Destruction irréversible des tissus qui se décomposent au dégel. Traitement - Réchauffement progressif des parties atteintes, par exemple sous l'effet de la chaleur corporelle ou par un bain chaud. - Placer dans un environnement chaud. - Eviter les traumatismes mécaniques par friction. - Appliquer un pansement stérile. sec et lâche. - Protéger contre un refroidissement supplémentaire. - Prendre un abord veineux si nécessaire. - Médicaments Sédation par exemple, 1/2 à 1 ampoule de Valium. Analgésie par exemple, 1/2 à 1 ampoulé de Morphine en IV Eventuellement vasodilatateurs pour lever les spasmes vasculairee par exemple, 1 à 2 bouffées de Lénitral par exemple, 1 gélule sublinguale d’Adalate