06. Pathologie dans les activités physiques en montagne
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06. Pathologie dans les activités physiques en montagne
CAF - Goalard Bernard - Pathologie dans les activités physiques en montagne ALTITUDE risques et précautions Hypothermie Gelures Froid Déshydratatio n Hypoxie MAM Air / Altitude La température décroît avec l’altitude et le vent accroît la sensation de froid. L’enjeu est de maintenir sa température autour de 37° malgré les déperditions de chaleur . On perd de la chaleur : • Par conduction : c’est à dire par contact avec un solide. - debout : peu de contact, peu de transfert - couché : contact et transfert importants • Par convection : échange peau/air, ou vêtements/air Soleil Insolation Brûlures Ophtalmie Terrain Chutes Avalanches FROID • Par radiation: Perte de chaleur convection évaporation radiation transfert lié à plusieurs paramètres : surface du corps + importance de l’ensoleillement + réverbération environnante (neige…) + nature et couleur des vêtements…. • Par évaporation : 1 gr d’eau qui s’évapore = 140 joules! conduction La sueur qui altère le pouvoir isolant des vêtements peut être à l’origine d’un refroidissement à l’arrêt de l’activité. I. L’HYPOTHERMIE FROID C’est l’abaissement de la température centrale du corps. Elle concerne en général des sujets immobilisés sans protection suffisante contre le froid. Elle s’accompagne d’un engourdissement et peut aller jusqu’au coma. Au début de l’hypothermie, l’organisme lutte volontairement contre le froid (battement pieds et mains) ou involontairement (frissons) Dans la phase suivante, on note un abandon inconscient de ces actions. La circulation du sang périphérique est sacrifiée au profit de la circulation du sang vers les organes vitaux. Ce phénomène est à l’origine des gelures. FROID II. LES GELURES Lésions causées par une exposition + ou -prolongée à une température inférieure à 0°. Trois périodes se succèdent : Les facteurs aggravants : - picotements, onglée - le vent, l’humidité et le contact avec des objets métalliques qui renforcent le froid - l’effet vasoconstricteur liés à des paramètres tels que : - anesthésie et peau blanche (attention! danger!) - douleur, phlyctènes, oedèmes voire nécroses (parties noires) au réchauffement. compressions locales déshydratation hypothermie pathologie artérielle 1 CAF - Goalard Bernard - Pathologie dans les activités physiques en montagne FROID Lutter contre les effets du froid Contre l’hypothermie, le réchauffement : - friction - apport de vêtements Problèmes liés à la diminution d’oxygène en altitude En cas de gelure : - interdiction d’enlever les chaussures car on ne pourrait plus les remettre - échange de vêtements humides contre des vêtements secs - ne pas flageller ou placer la gelure dans la neige - absorption de boissons chaudes - pas de réchauffement local en dehors des zones d’évacuation possibles - exposition au soleil, au feu de bois etc. Attention! En cas d’hypothermie majeure, éviter un réchauffement trop rapide! Les gelures superficielles : - bains plusieurs fois par jour à 38° avec liquide antiseptique (en cas de douleur, diminuer la température) I. L’HYPOXIE ou carence en oxygène I Hypoxie aiguë : premières heures d’un séjour en haute montagne. La teneur en oxygène de l’air diminue avec l’altitude. Le sujet éprouve une sensation d’oppression. Son cœur bat plus vite, il s’essouffle (dyspnée et tachycardie.) Ces sensations disparaissent avec l’acclimatation lors de séjours prolongés en haute altitude. Il est impératif de « monter par palier » en haute altitude, pour donner à l’organisme le temps de faire face aux nouvelles conditions de vie. - asepsie et protection de la gelure Insolation, brûlure, ophtalmie Problèmes liés à la diminution d’oxygène en altitude II. LE MAM, mal aigu des montagnes Le Mam affecte 50% des sujets en haute montagne. Symptômes : maux de tête, insomnies, nausées et vomissements, gêne respiratoire, toux, perte d’appétit, activité urinaire réduite, fatigue importante selon le degré de MAM. En cas de MAM sévère il faut redescendre au palier inférieur (500m plus bas environ) et mettre le sujet au repos. Persister serait dangereux et exposerait le sujet à des complications graves : œdème pulmonaire, œdème cérébral. Insolation, brûlure, ophtalmie Solution : se protéger ! - crème écran pour la peau exposée (visage, lèvres, mains etc.) - lunettes de glacier En altitude les UV sont moins filtrés qu’en plaine, l’atmosphère est moins dense. 3. Ophtalmie : 1. Coups de soleil : Ils peuvent brûler la peau jusqu’au 2ème degré, laisser des séquelles et handicaper le marcheur. Les yeux deviennent très douloureux et le sujet éprouve une cécité passagère d’environ 3 jours qui l’handicape et handicape le groupe. 2. L’insolation Fièvre, mal de tête, nausées affectent le sujet. Avalanche, chute, traumatismes Des gestes simples pour sauver des vies - vêtements pour le corps 1. Soustraire le blessé d’un danger immédiat : chute de pierre, coulées neigeuses etc. La déshydratation favorise gelures, mal de gorge, fatigue, crampes. 2. Examiner le blessé et pratiquer les gestes d’urgence adaptés. Pensez donc à : 3. Alerter les secours. boire souvent avant même d’avoir soif! à défaut d’eau de ruissellement, fondre de la neige ou de la glace 4. Se préparer « au pire » avant de partir en course (trousse de secours, couverture de survie, arva, téléphone…) - - uriner avant d’en ressentir le besoin 2