spectacles sonores, installations « terra incognita

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spectacles sonores, installations « terra incognita
SPECTACLES SONORES,
INSTALLATIONS
« TERRA INCOGNITA, LE SAS »
jeu en duo : Etienne Bultingaire
& Laure Saint-Hillier
2015
SOMMAIRE
> Présentation de Lutherie Urbaine, producteur
et des lieux de résidence: LULL et Fab'LULL
> TERRA INCOGNITA
présentation + calendrier
> LE SAS
présentation + calendrier
> CV Etienne Bultingaire
> CV Laure Saint-Hillier
Terra Incognita
Conception et jeu en duo : Etienne Bultingaire & Laure Saint-Hillier
(visuel en couverture du dossier)
Le projet «Terra Incognita» s’est bâti sur une convergence des artistes dans
la manière de concevoir un objet artistique et de se jeter dans l’inconnu sans
pré-requis. L’élan initial du projet est la notion de trace; traces laissées par
un être passé par là depuis longtemps et disparu depuis, traces laissées par
un être qui nous précède et que nous allons peut-être rattraper. Soit la
notion du passé et du futur, le présent étant vécu en direct sur la scène.
La trace induit le mouvement, le déplacement donc la vie. La place de
l’humain dans ce contexte devient centrale. La trace devient architecture,
mémoire, sons, musique, image, odeur. L’ombre du personnage qui s’éloigne
devient multiple, le filtre de la mémoire brouille les pistes. Les sons entendus
ou les images vues reviennent, boucles dans le temps.
Laure s’occupe de l’image. Etienne s’occupe du son et de la musique. Laure
fait des images avec des outils d’Etienne, fait du son et de la musique avec
les instruments ou objets d’Etienne. Etienne crée des ombres ou fournit des
matières visuelles, joue avec les lampes ou les projecteurs de Laure. La
création commune croise les spécialités professionnelles.
Ce champ d’expérimentation est à la croisée du « low-tech » objets de
récupération, technologie ancienne, matières et matériaux détournés, et
technologie numérique actuelle : real time proscessing en audio (max msp),
mapping en vidéo. En diffusion du son le croisement du low tech et du
numérique de pointe se fait aussi: des hauts parleurs de récupération à
sonorité très typé complètent l’emploi d’un haut- parleur à porteuse Hautes
Fréquences, HP qui ouvre à 3 degrés, soit un « trait de son » qui peut
marquer l’espace et aller chercher chacun des spectateurs. La technique de
captation sonore fait entendre le grain du son, et ces matières sonores
grossies ou transformées seront les bases de l’univers sonore du spectacle.
L’auditeur spectateur est au cœur du son, entouré par des haut-parleurs,
surpris par des miroirs sonore qui brouillent les certitudes et créent des
ombres sonores.
L’image déborde du cadre scénique, elle s’inscrit sur des surfaces mobiles ou
immobiles. Des miroirs créent un mouvement avec des objets statiques. Un
jeu de transparence et d’opacité donne à voir un monde en perspective. La
main de la manipulatrice est visible, la main du joueur d’objets aussi ;
l’humain par ses ombres ou sa présence réelle occupe le présent.
Une recherche à venir est la manipulation de l’image projetée par une
interaction avec les spectateurs, grâce au contrôle de celle-ci par téléphone
mobile. L’objectif est de pouvoir faire évoluer les projections depuis la salle
par l’intermédiaire d’échanges entre les spectateurs et Laure.
Le voyage peut commencer en direction de cette Terra Incognita en partie
explorée par les artistes, mais que le spectateur va arpenter à son tour, à sa
manière, pour en tirer des souvenirs et des sensations qui seront « incognita
» aux initiateurs. La trace de cette proposition sera multiple dans les
mémoires des spectateurs.
Le travail en cours est de concevoir un espace-temps où emmener le
spectateur auditeur dans la magie, l’illusion et la poésie.
La volonté artistique est de plonger le spectateur / auditeur / rêveur dans un
univers très immersif. L’image soit ombre du réel, soit création, doit
proposer une interpénétration du réel et du virtuel. Le spectateur/ auditeur
est invité à l’expérimentation du champ de ses sensations propres.
>>> Calendrier création et diffusion <<<
Résidences de création préalables
- à la Saline royale d’Arc-et-Senans, septembre 2014 (5 jours)
- à la Rodia, Scène de musiques actuelles de Besançon, janvier 2015 (5
jours). En coproduction avec Lutherie Urbaine :
Les artistes ont donné une conférence à l’ISBA – institut supérieur des Beauxarts- sur les liens du visuel et du sonore et présentation du projet
(Presse : http://www.diversions-magazine.com/rencontre-avec-laure-sainthillier-et-etienne-bultingaire-a-lisba-le-14-janvier/ + direct sur Radio
Campus + interview dans l’Est Républicain)
Sortie de résidence le 21/01/2015, 15h (tout public + BTS ISBA)
Résidence de création au LULL
- au LULL, printemps 2015-juin 2016 (10 jours)
Programmations confirmées
- La Muse en Circuit (94) – confirmé en 2015
- Scène nationale de Besançon – confirmé, saison 2015/ 2016
Programmations (en cours)
- Festival City Sonic, Mons, Belgique
- Festival Why Not, Dijon
- Scènes nationales de Montbéliard et Valence (Lux)
- GMEM, centre national de création musicale, Marseille
- Césaré, centre national de création musicale, Reims
- Les Subsistances, Lyon
- Centre d’art ZKM, Karlsruhe, Allemagne
- Abbaye de Noirlac
>>> Actions culturelles
Les artistes proposeront plusieurs formats d’immersion dans leur univers à
destination du tout public au LULL :
-
1 stage de 5 jours aux vacances de la Toussaint
-
1 atelier « Bricoleur du dimanche » à la rentrée de septembre 2015
autour de la création
Le SAS
Installation sonore d’Etienne Bultingaire, jeu en duo : Etienne Bultingaire &
Laure Saint-Hillier
« Mes installations et performances sont construites autour du ressenti du
spectateur- auditeur- visiteur. Souvent sous forme d’illusion sonore, mes
propositions artistiques utilisent des phénomènes de sciences physiques, par
exemple la mise hors phase de sources sonores, mise hors phase qui
perturbe l’équilibre entre oreille interne et externe de l’être humain et
provoque un sentiment étrange. » Etienne Bultingaire
L’axe de conception de ce projet est l’idée d’un passage d’un monde à un
autre, sous la forme de transition d’une sensation à une autre. Deux arbres
à sons, structures sonores interactives dont l’écoute se fait au casque sont
disposés autour du SAS et participent à la sensibilisation de l’auditeur aux
surprises du monde du sonore
Après une « mise en oreille » dans quatre postes d’écoute placés dans des
fauteuils un peu particuliers-sorte d’isoloir acoustique, le visiteur entre dans
un cube dont l’acoustique est «
anéchoïque » c’est-à-dire dans un
environnement très mat, très silencieux et où tout son est atténué.
Ce premier lieu fait 4m x 4m sur 2,5m de haut et peut accueillir une
quinzaine de visiteurs. Le lieu est dans la pénombre ; une sorte de lustre
fourni une faible lumière et est aussi une source sonore. Le propos musical
est très ténu. Je souhaite souligner le silence du lieu et le fait que chaque
visiteur devient source sonore par ses mouvements. Des assises (coussins ou
petits cubes) sont proposées, encourageant le visiteur à rester pour se laisser
envahir par la sensation de ce silence étrange et artificiel.
Le deuxième lieu est constitué par un espace circulaire, sorte de tube placé à
la vertical, sans plafond, de 5m de diamètre et de 3,1 m de haut. Des assises
sont là aussi proposées. La caractéristique de ce deuxième lieu est d’avoir
une acoustique très » claire » c’est-à-dire des possibilités très riches de
réflexions sonores.
Les sources sonores sont variées ; en premier lieu le son de l’espace où est
installé ce deuxième lieu ; le tube fera office de filtre sonore pour les sons
extérieurs ; public si c’est un hall ou tout autre son (circulation ou parole). La
deuxième sera ma proposition musicale qui se jouera des courbures de la
structure pour faire circuler des sons qui entoureront le public. Une
interaction de la présence des sons et celle du public est envisagée.
Une composante visuelle est envisagée aussi soit sur les parois extérieures
de la structure, soit à l’intérieur du tube.
À l’issue de cette expérience, le visiteur emprunte un deuxième sas pour
rejoindre le monde extérieur.
L’ensemble de la structure doit être démontable. L’installation « SAS » peut
être présentée dans un endroit un peu bruyant (hall de salle de spectacle, ou
musée),
le principe de l’installation close permet de s’affranchir de la
contrainte du silence obligatoire.
>>> Calendrier création et diffusion
Résidences de création
La conception de la structure est en cours de réalisation en partenariat avec
une classe d’étudiants en traitement menuiserie/acoustique au CFPTS de
Bagnolet
La structure sera ensuite finalisée dans les espaces des Instants Chavirés
et/ou 104 dans le cadre d’une convention avec Lutherie Urbaine
Programmation en cours
Le lieu de création est en cours de recherche (car il nécessite de l’espace),
lieux pressentis : 104/Paris, théâtre l’Echangeur/Bagnolet, Anis Gras/Arcueil,
Abbaye de Noirlac, Saline Royale d’arc en Senans…
Ce module sera proposé systématiquement en lien avec la diffusion de Terra
Incognita et permettra de développer les actions pédagogiques autour des
représentations notamment.
>>> Actions culturelles
-
2 ateliers « Bricoleur du dimanche » (15 mars 2015-automne) au LULL
sur la thématique « Dégustations sonores »
Descriptif « Atelier de dégustation sonore : l’oreille aux aguets, faites chanter
vos haut-parleurs ».
Cet atelier d’écologie de l’écoute se déroule en plusieurs étapes:
- sensibilisation aux paramètres du son (hauteur, intensité, harmoniques,
mise en phase, direction)
- écoute « à nu » de sons produits par des matières ou des objets insolites
issus des réserves de Lutherie Urbaine notamment
- écoute de ces mêmes sons, à travers des micros
- enregistrement de sons et création d’une petite séquence sonore diffusée
par un orchestre de petits haut-parleurs pour créer l’illusion d’un paysage
sonore.
Photos d'ateliers avec des élèves de primaire de Noisy le Grand et des
compositeurs du Collectif Mu (2012/2014)
L’équipe
Etienne Bultingaire
Etienne Bultingaire, ingénieur du son et musicien, côtoie et collabore avec tous
lescompositeurs qui gravitent autour de Pierre Boulez, mais aussi K. Stockhausen et
L. Berio, Claude Barthélemy, Michel Portal et Pierre Henry. Il travaille avec Carolyn
Carlson, Lucinda Child, Maurice Béjart, François Verret et au Staatsoper de Berlin
avec Peter Mussbach et Kent Nagano. Dans le Jazz et la musique improvisée il
rencontre B. Delbecq, Phil Minton, T. Hymas, Fred Frith, D. Colin, D. Petit, Louis
Sclavis.
Il a joué comme musicien dans diverses formules d’improvisation : duo avec Sclavis,
Didier Petit, Wormholes etc…
Il fait la conception des systèmes de diffusion de la musique de Pierre Henry depuis
24 ans. Il interprète souvent lui-même cette musique en concert.
À l’occasion de performances, il propose un univers scénique d’objets divers, lame
de bois, feuille de métal, ventilateur... souvent en mouvement, qui produisent une
matière sonore en direct, amplifiée ou traitée. Ce paysage sonore, visuel et surtout
sensoriel, raconte une histoire et peut se confronter à celui d’autres musiciens,
danseurs ou performeurs.
De sa longue collaboration avec Pierre Henry lui est venu un amour de la texture des
sons, de leur agencement et par la rencontre avec Jean-Pierre Drouet la prise de
conscience de l’importance du geste musical et de sa chorégraphie interne.
La problématique du couplage du voir et de l’entendre est au centre de son travail
de musicien. Au fil des années, au sein de Lutherie Urbaine, dont il assure la
codirection artistique, il a produit une suite d’installations sonores, visuelles et
sensorielles.
Le toucher, la vibration ressentie, la vibration provoquée convoque le visiteur acteur
au cœur de la sensation. « Le toucher est le mode sensoriel qui intègre notre
expérience du monde danscelle de nous-même. » (Citation de Pallasmaa)
L’objet à voir devient instrument : il est en même temps dans notre regard et dans
notre tête; dans une installation interactive, la main intervient et façonne l’image
physique imaginée.
Terra Incognita (2015) est l’aboutissement logique de la rencontre d’une
proposition artistique avec l’imaginaire de chaque spectateur grâce à la vibration, à
la vision et à l’écoute qui convergent vers le ressenti de chacun ; l’humain acteur ou
spectateur est au coeur du projet.
https://etiennebultingaire.wordpress.com/
Laure Saint-Hillier
Laure Saint-Hillier est plasticienne et pratique la photographie et la vidéo depuis
une
vingtaine
d'années.
Son
travail prend
la forme
d’installations
et de
performances. Ses projets s’appuient et se nourrissent souvent d’un travail in-situ.
Les images projetées sont constituées parfois d’une base documentaire, d’autres
fois de rencontres provoquées entre univers distincts, ou encore d’un jeu sensible
d’impressions et d’intuitions. Le traitement des films réalisés varie de l’animation au
plan séquence.
Les images animées rencontrent ensuite des comédiens, investissent la rue,
cherchent leurs écrans ! En effet, Laure Saint-Hillier apprécie l’image projetée pour
le jeu qu’elle offre avec les supports. Les rendus vont des très petites formes (vidéo
sous le manteau), au monumental (façades urbaines multimédia, ou projections sur
une sculpture aérienne gigantesque), en passant par la déambulation et ses
perspectives d’improvisation grâce à des projecteurs vidéo mobiles.
Elle travaille notamment sur la thématique des frontières intimes. Une fenêtre sera
ainsi l’interface entre espace privé et espace public, entre intimité et société.
A Montbéliard, elle a crée « Apparté, feuilleton poétique », un espace, habillé de
projections, comme autant de mémoires, d’empreintes, d’émotions qui se reflètent
dans chaque pièce. Ainsi le salon-cuisine nous renvoie à la consommation et la
surinformation; à travers l’élément eau, la salle de bain évoque les limites
ville/nature. La chambre questionne les diverses frontières poreuses et fluctuantes
qui balisent la vie d’un couple. Dans cet espace parfois réduit à l’extrême par
l’urbanisation galopante, homme et femme tentent de vivre ensemble. Ils
s’affrontent, se confrontent, se heurtent à l’incompréhension mutuelle. Les murs et
les écrans font écho à cette guérilla de genre, pour en refléter les plus subtils
frémissements. En laissant place à la poésie des images et sons, une poésie
intuitive, suggestive, elle vise à toucher les fibres secrètes des spectateurs-visiteurs.
La visite d’Apparté se veut aussi une co-construction; en effet, Apparté appartient à
chaque spectateur qui se l’appropriera selon sa personnalité, à son rythme, à son
goût et selon son humeur du moment… C’est une proposition sensorielle,
construite pour faire écho au vécu quotidien intime de tous et chacun, pour donner
du sens et questionner autrement ce qu’il reste d’humain dans l’homme post-
moderne de ce début de XXI°siècle… Est-on prisonnier chez soi ? Organisons-nous
notre propre captivité, bien au chaud de nos écrans-voyageurs ? Ne serions-nous
pas devenus de simples plantes d’appartement ?
Elle fait par ailleurs partie du collectif de graphistes Superseñor, installé à la friche
artistique de Besançon, et participe activement à sa branche « geek » appelée 3615
señor.
Elle vient enfin de mettre en scène le nouveau spectacle du trio bisontin de musique
électronique NÄO, en utilisant de manière innovante des panneaux led et des
projections. La première du spectacle a eu lieu au Cube (Issy-les-Moulineaux) pour
l'ouverture de saison 2014- 2015.
https://mediateaser.wordpress.com/
Contacts
Après Jean Louis Mechali, créateur de Lutherie Urbaine, Etienne Bultingaire, Thierry
Madiot et Agnès Dufour assurent collégialement la direction artistique de Lutherie
Urbaine depuis octobre 2014.
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Président : Daniel Cand / Trésorière : Mireille Erenati
PERSONNEL PERMANENT
Direction générale : Agnès Dufour
Administration / Comptabilité : Laurence Garrido
Production / Coordination : Claire Lenormand
Médiation / Relations publiques : Myriam Camara
Diffusion : Sylvie de Carvalho
Musiciens et luthiers formateurs, et coordination des projets éducatifs :
Florence Kraus, Alain Guazzelli, Benoît Poulain
Chargée de diffusion : Sylvie de Carvalho
Courriel : [email protected] / Tel : 01 43 63 85 42
Lutherie Urbaine, Le LULL
59 avenue du Général de Gaulle 93170 Bagnolet
www.lutherieurbaine.com
Partenaires

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