Robin Chaperon à l`école des champions
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Robin Chaperon à l`école des champions
divers Vendredi 23 décembre 2011 SKI CHÂTEL-SAINT-DENIS COURT VOLLEYBALL Robin Chaperon à l’école des champions RÉSULTATS Le jeune Châtelois Robin Chaperon est entré cet automne au Centre national de performance de Swiss-ski à Brigue, afin de se consacrer à la compétition. Interview. E t un deuxième Châtelois parmi les espoirs du ski suisse! Après avoir fait ses premières armes au Ski-club de Châtel-Saint-Denis, Robin Chaperon a intégré les cadres de ski romand à l’âge de 12 ans. Trois ans plus tard, le Centre national de performance de Brigue, qui allie sport et études, lui ouvre ses portes, tout comme il accueillait avant lui sa concitoyenne Audrey Chaperon. Une belle réussite qui récompense travail et persévérance pour ce lauréat du mérite sportif de Châtel-Saint-Denis (notre édition du 16 décembre). Quels sont vos objectifs pour la saison à venir? Robin Chaperon: Je souhaite rester au centre à Brigue. Je dois donc obtenir de bons résultats aux courses pour réunir le nombre de points nécessaire, m’entraîner sérieusement et ne rien relâcher durant la saison, tout en ayant du plaisir. Comment avez-vous commencé cette saison? J’ai eu sept courses, qui se sont bien passées. Mais il manquait de la régularité entre les deux manches. Pour le moment, je suis satisfait, mais c’est sûr, on veut toujours plus. Vous avez intégré le centre sport-étude à Brigue cet automne. Comment s’est déroulé le processus de sélection? La sélection était basée sur les résultats des courses nationales de la saison passée. Le fait d’arriver 3e à La Tzoumaz a été déterminant, tout comme ma 6e place au slalom de Klewenalp. 7 Le Messager 2e ligue femmes Bösingen – Châtel-St-Denis Gibloux – Châtel-St-Denis Prez – Châtel-St-Denis 1-3 3-1 1-3 2e ligue hommes Châtel – Belfaux Fribourg – Châtel-St-Denis 1-3 3-1 M23 filles Châtel-St-Denis – Bulle 3-0 M23 garçons Châtel-St-Denis – Schmitten Belfaux – Châtel-St-Denis 1-3 3-0 TRÈS COURT BOXE • Le week-end dernier au meeting de boxe de Bâle, le Boxing Club de Châtel-St-Denis s’est distingué, avec la victoire aux points de Fanny Mietta contre Barbara Wilhelmi, et celle de Michael Celeschi contre Vukshinaj Merjim. Mess. Robin Chaperon a été propulsé dans l’élite suisse grâce à ses performances de la saison passée. Maintenant, tout schuss! Mes parents m’ont inscrit au centre avant le début de la saison. Mes entraîneurs ont ensuite donné leur avis. J’ai dû me battre toute l’année pour cette admission. J’ai eu la chance d’avoir de bons entraîneurs. Sans eux, je ne serais pas là. Comment se déroule votre scolarité au centre? L’enseignement est bilingue et tous les élèves de ma classe sont des sportifs. Quand nous ne skions pas (ils skient selon la météo, n.d.l.r.), nous nous levons à 7 h. Dès 8 h, nous sommes en cours, jusqu’à 11 h 30. Puis vient l’heure du dîner. L’après-midi, nous avons une ou deux séances de condition physique. Le soir, nous allons à l’étude. A Châtel-Saint-Denis, je devais demander aux professeurs la permission d’aller skier. Ici, les entraîneurs s’arrangent avec nos enseignants. L’école n’est pas mise de côté, au contraire. Les branches principales sont enseignées comme dans le circuit normal, par contre nous n’étudions pas les branches secondaires. J’accomplis ma 9e année et, si je reste à Brigue, l’année prochaine j’entrerai au collège. Sentez-vous une concurrence entre les élèves? Nous sommes quatre du cadre romand, une bonne équipe, à être montés à Brigue. Si un copain a un meilleur résultat que moi, je vais le féliciter. La compétition induit-elle beaucoup de sacrifices? Je pense que c’est plus dur pour mes parents, à cause du financement et de mon absence de la maison. Je me plais beaucoup à Brigue, car je fais ce que j’aime. Propos recueillis par Hortense Gianini PRÉVENTION INCENDIE • Chaque année en Suisse, plus de mille incendies domestiques sont déclenchés par des bougies. Le risque augmente fortement pendant les fêtes de fin d’année. Les sapins de Noël et les couronnes de l’avent, se desséchant dans l’atmosphère des maisons, s’enflamment facilement au contact de la bougie. C’est pourquoi le Cipi, le Centre d’information pour la prévention des incendies, préconise les mesures de sécurité suivantes: placer le sapin sur un support stable; fixer les bougies verticalement, à 30 cm au moins de toute matière inflammable; les changer avant qu’elles ne soient entièrement consumées; garder un seau d’eau sous la main pour pouvoir intervenir en cas d’urgence; ne jamais laisser brûler une bougie sans surveillance; éteindre les bougies avant de quitter la pièce. Mess. PUBLICATION ORON-LA-VILLE Le roman d’Ariane Delafontaine Cloches et sonnailles à l’honneur Prince des montagnes, le petit cheval qui voulait servir les hommes Dans Cloches et sonnailles, Claude Quartier décrit tout ce qu’il faut savoir sur ces pièces de notre patrimoine. Petit tour d’horizon avec l’auteur. «Q uelque chose qui cloche» ou «se taper la cloche» sont des expressions courantes. Mais connaissons-nous leur signification? Au-delà du cliché, que savons-nous des cloches? Cloches et sonnailles, qui donne un aperçu tant historique que sociologique sur la cloche en Suisse, nous dit tout sur le sujet. L’auteur, Claude Quartier, ancien rédacteur en chef du journal Agri et responsable de la communication dans la fusion d’Oron, a été mandaté par les Editions Favre pour écrire cet ouvrage, qui a nécessité un an de travail. Le phénomène cloche Car l’auteur ne s’est pas contenté de consulter une documentation importante sur le sujet. Il est allé à la rencontre de ceux qui gravitent dans le petit monde de la cloche: fabricants, artisans, collectionneurs, agriculteurs, et qui continuent de perpétuer des traditions ancestrales. Ainsi, il détaille le travail d’un fondeur chaux-de-fonnier ou d’un fabriquant de courroie bullois. Les lecteurs apprennent aussi à différencier cloches et sonnailles, et à connaître différentes traditions pratiquées tant outre-Sarine que dans nos régions. Un langage social Claude Quartier, l’auteur de Cloches et sonnailles, a conduit plus d’une année de recherche pour sa publication «C’est un livre destiné au grand public, mais à un public intéressé. Ce ne sont pas des photos légendées», explique Claude Quartier en présentant son ouvrage, abondamment illustré. «J’essaie de sortir de l’élément purement cloches de vaches et de replacer le phénomène cloche dans la société.» Un «phénomène cloche» qui a rythmé les communautés villageoises. Selon Claude Quartier, «il y avait un message social, presque mystique de la cloche». Ainsi, les cloches d’église ont été l’un des premiers langages pour la communauté. Outre les heures, elles sonnaient le glas, l’armistice, par exemple. «Dans certains villages, on savait que, si un coup sonnait, cela signifiait qu’un homme était mort, deux coups une femme et trois coups un enfant», explique-t-il. Sonner les cloches d’église permettaient de faire fuir l’orage… croyance à cause de laquelle 121 malheureux sonneurs de cloche ont été foudroyés en 1783 en France. Les sonnailles accrochées au cou des bêtes permettaient d’éloigner les mauvais esprits, comme le prouvent «les motifs religieux ou magiques» apparaissant sur les cloches ou les colliers de cuir. «On plaçait d’abord des cloches autour du cou des vaches pour savoir où se trouvaient les bêtes. Mais il y a aussi un côté traditionnel», précise Claude Quartier. Qui pointe que, lors des poyas ou des désalpes, les bêtes défilent selon un ordre immuable et beaucoup plus subtil que le profane ne pourrait le supposer. Hortense Gianini ■ Claude Quartier, Cloches et sonnailles, collection Tradisuisse, Editions Favre, 2011. 8.Vacances de neige P aul et Nadia, un jeune couple parisien, viennent d’arriver dans une station de ski pour y passer les vacances de Noël. Ils ont avec eux un enfant de un an et demi. Nadia ne voulait pas le laisser à ses parents pendant tout ce temps. Paul, lui aurait bien aimé se retrouver seul avec son épouse, car depuis la grossesse de Nadia et l’allaitement du bébé, ils n’ont plus eu vraiment d’intimité, et ça commence à lui «monter à la tête!» Exténué par son travail, vécu dans le stress et l’agitation avant les Fêtes, il espérait bien pouvoir s’amuser comme un gamin sur les pistes et avoir du temps en amoureux avec sa femme. Le trajet a été long, beaucoup de trafic sur les routes pour ce début de vacances, ils sont arrivés hier soir à la station, juste pour le réveillon à l’hôtel. Steve, le bébé âgé de 18 mois, n’a pas arrêté de pleurer de toute la soirée, Paul et Nadia sont épuisés et tous deux de très mauvaise humeur. Nadia n’avait pas envie de partir à la montagne à cette période de l’année, mais comme son mari n’avait pas le choix des dates, en tant que responsable de l’entreprise, ils ont dû s’y adapter. Le matin du 25 décembre, grand soleil dehors, et Paul est impatient d’aller «essayer» la neige. Il a fait le cadeau d’une luge traditionnelle en bois à sa femme et à son fils, et lui s’est acheté une soucoupe, une luge en plastique ronde qui va très vite. Aussitôt arrivé sur la piste de luge, le voilà sur sa soucoupe. La piste est longue et il s’amuse vraiment de tout son cœur. Arrivé au bas il prend le remontepente à disposition et retrouve Nadia très énervée, «t’aurais quand même pu nous attendre, mais Môssieur ne pense qu’à lui!» Paul essaye de se justifier, il voulait tester sa nouvelle luge et voir comment elle réagissait sur la neige. Nadia a installé Steve sur la luge, dans un petit siège prévu pour les enfants et elle pourra s’installer derrière pour guider et freiner si nécessaire. Elle est aux prises avec une mèche de cheveux coincée dans la fermeture éclair de sa combinaison et ne prête plus attention à la luge, distraite par la dispute avec Paul qui commence à s’énerver de tant de lenteur. Soudain il jure, «merde, merde, la luge fout le camp toute seule!» Il se jette à plat ventre pour tenter de l’empêcher de partir dans la descente. Mais trop tard, Steve, tout seul sur la luge, glisse de plus en plus vite le long de la pente. Nadia hurle et se met à courir comme une folle après son bébé. Paul se relève juste pour voir la luge basculer, déséquilibrée par une bosse. ■ Plus d’infos sur le roman au 076 242 44 65, ou sur www.lulu.com/fr.