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Association « La Harpe à St-Paul de Vence » Saint-Paul, le 18 mai 2016 DOSSIER PRESSE CONTACT PRESSE : Madame Jeanne JASPART Présidente et secrétaire de l’Association Téléphone : 04 93 20 86 20 & 06 18 53 67 10 Mail : [email protected] Samedi 11 juin 2016 Une journée autour de la harpe à Saint-Paul de Vence Les temps-forts de cette journée : Concert à 20h à l’Eglise Collégiale de Sasha Boldachev, harpiste et compositeur russe. En exclusivité, l’artiste a composé une suite intitulée « La Colombe d’Or » en hommage aux artistes pour son concert unique à Saint-Paul de Vence. Pour le premier concert organisé par notre association, nous avons choisi de présenter la harpe en solo avec Sasha BOLDACHEV un jeune harpiste et compositeur russe, qui se produit déjà sur les scènes internationales. Il présentera un programme de musique russe romantique du XIXème siècle avec des compositeurs tels que : ALYABIEV, GLINKA, TCHAIKOVSKY, RIMSKIKORSAKOV, MOUSSORGSKI, BOLDACHEV. Le jour du concert, dans l’après-midi, des élèves des Conservatoires de Nice, Antibes, Grasse, Le Broc et Saint-Raphael, (qui n’ont pas les révisions pour le Bac !) animeront joyeusement la Rue Grande dans le village, en se produisant alternativement sur une dizaine de harpes à pédales, celtiques et électroacoustiques, en avance sur la Fête de la Musique. L’association « La harpe à St Paul de Vence » a été créé avec la présence de grands professionnels anciens concertistes et solistes de l’Opéra de Paris et Radio France, pédagogues reconnus, et des Professeurs des Conservatoires de Monaco, Nice, Cannes, Antibes, Grasse, Le Broc, St Raphael, Lyon, afin de mettre en valeur et mieux faire connaître cet instrument et son propre répertoire ancien et contemporain : connu, non connu et à venir. 1 Les interprètes seront de jeunes musiciens français et étrangers, déjà sortis des Conservatoires et ayant présenté ou préparant les grands Concours internationaux de harpe. Plus tard pour les prochains concerts, nous ferons dialoguer la harpe avec les autres instruments de l’orchestre et la voix humaine. La harpe reste méconnue du grand public ! Depuis l’arc africain qui a donné la harpe monocorde en passant par les harpes des Prêtres de Pharaon, cette juvénile dame accompagne l’humanité depuis plus de 5000 ans déjà ! Malgré des éclipses elle a su évoluer, et depuis l’apport il y a 200 ans, du système de pédales permettant de jouer les demi-tons, plus rien n’arrête ses possibilités d’expression. Même son apparence évolue, de nos jours nous passons allègrement de la harpe dorée à la feuille d’or, à la harpe aux couleurs fluo…. Les harpes électroacoustiques se présentent dans les grandes salles et les espaces ouverts, et la harpe classique rejoint avec bonheur le monde du jazz, de la Pop-music, des variétés… Elle est divine dans les musiques de films pour créer une atmosphère et Nino Rota qui l’adorait a beaucoup composé pour elle. 47 cordes, 7 pédales et une technique difficile ne font pas peur aux compositeurs, il est temps de découvrir son répertoire propre qui s’est grandement étoffé depuis deux siècles, de réveiller tant de pages musicales qui dorment injustement oubliées dans les bibliothèques et les Conservatoires ! Et aussi de faire appel à l’inspiration des jeunes compositeurs pour une écriture musicale harpistique nouvelle et que leurs créations puissent être maîtrisées par de jeunes talents. La Côte d’Azur, une pépinière de harpistes Une spécialité azuréenne Les Conservatoires et les Ecoles de Musique de la Côte d’Azur comptent plus de 20 classes de harpe ! Plusieurs élèves sont maintenant des concertistes appréciées, après s’être perfectionnées dans les Conservatoires supérieurs de Paris, Lausanne, Munich… et avoir passé les grands concours internationaux (Marie-Pierre LANGLAMET – Anaïs GAUDEMART …) d’autres continuent leur perfectionnement tout en ayant intégré des orchestres et en préparant les grands concours (Aurélie BOUCHARD, Amandine CARBUCCIA, Coline JAGET Johanna SOLBES) etc Fabrique de Harpes et Musée Nous avons l’immense chance d’avoir à PIASCO, dans le Piémont entre Cuneo et Saluzzo, et à 150 km de Nice, l’usine de fabrication de harpes Victor SALVI distribuées dans le monde entier, en binôme avec les harpes LYON-HEALY. 2 Monsieur Victor Salvi décédé en 2015, était également harpiste et avait joué autrefois sous la direction de Toscanini aux Etats-Unis, avant de se consacrer entièrement depuis 1954 à la création et amélioration des harpes de concert et d’étude. Une harpe de concert demande presque un an de travail. Dans les ateliers Victor SALVI sont fabriqués avec amour de véritables bijoux de technologie, de design et de sonorité tout en bénéficiant d’une tradition de savoir-faire artisanal qui permet à des mains habiles d’exalter l’âme du bois et sa beauté dans les moindres détails. Rien n’est laissé au hasard, l’épicéa de la Vallée de Fiemme – le même qui était utilisé pour les prestigieux violons de la lutherie italienne – et le sublime érable du Canada, sans compter pour la marqueterie, l’acajou, le noyer, le palissandre, l’olivier, donnent une âme toute particulière à l’instrument. Le laboratoire de recherche et de développement maîtrise toutes les étapes du cycle de fabrication : la conception, les processus d’assemblage, les méthodes de collage et de vernissage, et lorsque l’instrument passe avec succès les tests finaux d’une rigueur absolue, il devient ’’une harpe Salvi’’ aux qualités reconnues de tous. Puis, pour certaines harpes, des mains artistes procéderont à la dorure à la feuille d’or et au décor personnalisé, peint à la main. Au-dessus de l’atelier de sculpture et du salon de présentation des modèles, Monsieur Victor SALVI a crée un MUSEE de la HARPE unique au monde, avec sa propre collection de harpes de diverses époques en provenance du monde entier, certaines d’entre elles ont figuré dans plusieurs films. L’atelier de fabrication se visite, à la demande et sous condition du nombre de participants. Le Musée est ouvert du dimanche au vendredi (le samedi est réservé aux groupes et aux scolaires) Site : www.museodellarpavictorsalvi.it Vous trouverez : La biographie de l’artiste sur son site : www.Boldachev.info Des extraits sur Youtube de musique classique, PopMusic, musiques de films et variétés ainsi que plusieurs interviews données par l’artiste à la télévision russe (certaines traduites en français) : https://www.youtube.com/results?search_query=sasha+boldachev L’interview donnée à CLASSIC’AGENDA le 15.02.2016 après le concert donné à la Fondation SINGER-POLIGNAC : http://www.classicagenda.fr/sasha-boldachev-et-le-harptime-project/ 3 Annexe / Court survol historique pour ne plus croire que la harpe n’a pas de répertoire propre Au XVIIème siècle La harpe double créée en Italie connaît son heure de gloire, elle est présente dans quelques grandes pages de la musique dont l’Orfeo de Claudio MONTEVERDI (15671643). Au XVIIIème siècle Avec l’invention mécanique des crochets puis des pédales à simple mouvement, la pratique de l’instrument et son répertoire explosent. La harpe est à la mode, la reine Marie-Antoinette est harpiste et toute la Cour veut apprendre à en jouer, la Comtesse de GENLIS (1746-1830) écrit une méthode de harpe fort admirée par GLUCK. Les harpistes européens écrivent eux-mêmes leurs œuvres et créent leur répertoire : Jean-Baptiste KRUMPHOLTZ (1745-1790), Francesco PETRINI (1744-1819), Joseph DIZI (1780-1840), Nicholas Charles BOCHSA (1789-1856) grand virtuose à la vie si aventureuse…. Leurs compositions sont toujours au programme des Conservatoires. Les grands compositeurs s’intéressent aussi à la harpe : Georg Friedrich HAENDEL (16851759) avec son concerto pour harpe Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791) avec le double concerto flûte et harpe, François-Adrien BOIELDIEU (1775-1834) avec le concerto pour harpe et orchestre en do majeur. Il existe naturellement une pratique ancienne largement répandue de transcription depuis le répertoire de clavecin français vers la harpe et jusqu’au milieu du XVIII° siècle, de nombreuses partitions portent la mention : « pour clavecin ou harpe ». Fin XVIIIème siècle Le grand facteur de pianos Sébastien ERARD (1752-1831) apporte avec l’aide des harpistes les améliorations décisives, et crée la harpe moderne à double mouvement qui va s’imposer. C’est un renouveau spectaculaire ! Avec ses capacités multipliées, la harpe n’est plus limitée ni dans la composition ni dans l’interprétation et peut suivre maintenant l’évolution de l’écriture musicale. Son répertoire s’élargit, la harpe quitte les salons et elle va trouver sa place aux côtés des autres instruments, tant en musique de chambre qu’avec l’Orchestre symphonique. Au XIXème siècle Les Ecoles de harpe se développent dans toute l’Europe et les professeurs également grands virtuoses de la harpe, composent et élargissent considérablement le répertoire. En France, Alphonse HASSELMANS (1845-1912) il est le professeur des plus grands harpistes-compositeurs français du XXème siècle qui représentent l’école française de harpe 4 contemporaine tels que Henriette RENIE (1875-1956), Marcel TOURNIER (1879-1951), Carlos SALZEDO (1885-1961), Marcel GRANDJANY (1891-1975), Lily LASKINE (18931988) etc… En Allemagne, Whilhem POSSE (1852-1925) proche de Frantz LISZT, Franz POENITZ (1850-1912) En Belgique, François Joseph DIZI (1780-1840), Felix GODEFROID (1818-1897) etc… En Russie, Alexander SLEPUSHKIN (1870-1918) etc… En Angleterre, Elias PARISH-ALVARS (1808-1849) surnommé par Berlioz « le Liszt de la harpe » son style romantique impose une technique instrumentale de très haut niveau John THOMAS (1826-1913) etc… Le niveau technique instrumental ne cesse de s’accroître, les compositeurs s’intéressent de plus près à l’instrument et la harpe trouve enfin sa place dans l’orchestre avec : Hector BERLIOZ (1803-1869) il intègre 6 harpes au bal de sa Symphonie Fantastique, Richard WAGNER (1813-1883) introduit de une à huit harpes dans presque tous ses opéras, Richard STRAUSS (1864-1949) inscrit la harpe dans plusieurs opéras et poèmes symphoniques. Du XXème siècle à nos jours Seule ou accompagnée, en musique de chambre ou avec l’orchestre symphonique, au début du XXème siècle des compositeurs majeurs écrivent pour elle un répertoire original de qualité : Camille SAINT-SAENS (1835-1921), Gabriel FAURE (1845-1924), Claude DEBUSSY (1862-1918), Maurice RAVEL (1875-1937), André CAPLET (1878-1925), et tant d’autres ont précédé les néoclassiques tels que : Jean CRAS (1879-1932), André JOLIVET (19051974), Darius MILHAUD (1892-1974), Germaine TAILLEFERRE (1892-1983), etc… Ils ont tous intégré les sonorités cristallines de l’instrument à leur monde poétique. La large tessiture de la harpe permet aux compositeurs plus contemporains tels que : Paul HINDEMITH (1895-1963), Arnold SCHONBERG (1874-1951), Benjamin BRITTEN (1913-1976), Luciano BERIO (1925-2003), Pierre BOULEZ (1925-2016), Jean-Michel DAMASE (1928-2013), Toshiro MAYUZUMI (1929-1997), Yoshihisa TAIRA (1937-2005), et actuellement George CRUMB (1929), Philippe HERSANT (1948), Guillaume CONNESSON (1970), etc… de laisser libre cours à leur inspiration. Les compositeurs de Musique au cinéma, de Nino ROTA (1911-1979) à John WILLIAMS (1932) se sont aussi laissés séduire par la magie du son de cet instrument encore trop peu connu. Cette liste est loin d’être exhaustive. Aujourd’hui il est temps de donner une chance au public de découvrir et s’approprier tant de partitions écrites pour la harpe qui ne demandent qu’à vivre. 5