Interview d`Anaïs

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Interview d`Anaïs
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Interview d’Anaïs
“J’aime la harpe pour tout ce qu’on ignore d’elle, car elle est pour moi
sans limite” Anaïs Gaudemard
Vous êtes une jeune harpiste de 24 ans, que représente pour vous
cet enregistrement ?
Une chance et une occasion extraordinaire de faire découvrir mon
instrument. Comme un cadeau, ce qui est d’ailleurs le cas, puisqu’il m’a
été offert par la Fondation Pro Scientia et Arte. Chaque année, le
Festival des Sommets Musicaux de Gstaad organise un concours et
récompense un jeune talent en décernant ce prix.
Comment envisagez vous un concerto ?
C’est jubilatoire ! Jouer avec d’autres musiciens est une expérience
exceptionnelle dont je ne peux plus me passer. Le concerto permet
évidemment de mettre en valeur son propre instrument, mais je ne
l’envisage pas comme une opposition entre l’orchestre et le soliste. Au
contraire, ils doivent fusionner. L’orchestre apporte une richesse de
timbres, un soutien et exalte le jeu du soliste.
Comment la musique est-elle entrée dans votre vie ?
Je viens d’une famille qui n’est pas musicienne et pour qui le milieu de
la musique était totalement étranger, voire opaque. À huit ans, j’ai
commencé par des études de piano au Conservatoire de Marseille, puis
un jour j’ai entendu les sonorités d’une harpe dans ses couloirs. La
professeur me l’a faite découvrir et aimer. Mais je pense surtout que je
cherchais un moyen d’expression, il s’est porté sur la harpe de façon
très naturelle.
Quelles sont pour vous les richesses de la harpe ?
J’aime la harpe pour tout ce qu’on ignore d’elle, car elle est pour moi
sans limite. Elle peut être mielleuse mais aussi glaciale ou percussive.
Je la connais sous un autre angle et j’essaye de choisir mes
programmes avec le plus de soin possible afin de surprendre le public.
Je m’amuse beaucoup de voir les gens étonnés par les apparences
qu’elle donnait au départ… Il y a aussi un rapport très sensuel à cet
instrument que l’on entoure de ses bras, que l’on touche de la pulpe des
doigts et que l’on sent vibrer proche de soi.
Ecoutez-vous d’autres genres musicaux ?
Bien sûr. D’ailleurs, je n’opère pas vraiment de hiérarchie entre les
musiques. J’ai parfois besoin de m’immerger dans des genres que je ne
connais pas, pour retrouver une approche purement sensorielle d’une
musique.
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Comment vivez-vous le début de cette carrière internationale ?
J’adore jouer, et peu à peu on me donne l’occasion de le faire encore
plus souvent ! J’ai envie de dire merci… et en plus, j’ai toujours aimé
voyager !
Quels sont les moments de votre vie de musicienne qui vous ont
particulièrement marquée ?
Les concerts surtout. Prendre conscience de l’impact que la musique a
sur les gens me donne une énergie folle. Chaque concert, jusqu’au plus
confidentiel, est important pour moi.
Les défis que je me suis lancés aussi ; je pense au jour où j’ai remporté
le premier prix au Concours international d’Israël en 2012, un moment
inoubliable !
Et les rencontres. La relation avec mes professeurs par exemple, qui a
toujours été un lien privilégié, m’a énormément apporté dans ma vie.
Jouer sous la direction de personnes telles que Claudio Abbado m’a
beaucoup inspirée également. J’ai appris à regarder la vie (autrement)
en les côtoyant.
Propos recueillis par Vinciane Laumonier