Prairies de la Voire et de l`Héronne
Transcription
Prairies de la Voire et de l`Héronne
Document d'Objectifs du site Natura 2000 n°50 " Prairies de la Voire et de l'Héronne " ________ Document de synthèse Code européen : FR2100295 Date de Proposition SIC : 03/1999 Novembre 2003 Réalisation : Julien JAMMART, Chargé de mission à la Chambre d’Agriculture de l’Aube, à partir des premiers travaux de Delphine FILIPE. Etudes écologiques : Stéphane BELLENOUE et Vincent TERNOIS, Directeur et Chargé de mission au Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Pays de Soulaines David BECU, Chargé de mission au Conservatoire du Patrimoine Naturel de Champagne-Ardenne Avec la collaboration de : L’ensemble de l’équipe Environnement de la Chambre d’Agriculture de l’Aube Jean-Claude LEHALLIER, ADASEA de l’Aube Emmanuel LE ROY, LPO Champagne-Ardenne Bernard BOUCHET et Sylvain GAUDIN, Centre Régional de la Propriété Forestière de Champagne-Ardenne Christophe PICHERY, Groupement Champenois de Développement et de Gestion Forestière Jean-Claude ROUDAUT, COFOR 10 Mme GEORGET, Maire de Lentilles MM. CHAMBON, DEZOBRY, DHYEVRE et PETIOT, Maires d’Hampigny, Vallentigny, Longeville-sur-la-Laines, Courcelles-sur-Voire. Mmes BROUILLARD-MORLOT, COLLOMBAR, agricultrices sur le site MM. MORENO, RAGON, VERMOTTE, agriculteurs sur le site Sous la direction de : François DUMAS et Bertrand CHEVALIER, Directeur et Directeur-Adjoint de la Chambre d’Agriculture de l’Aube. Financement : Direction régionale de l’environnement de Champagne-Ardenne SOMMAIRE SOMMAIRE ........................................................................................................................... 1 PRESENTATION DU SITE ............................................................................................................ 2 INTERET PATRIMONIAL ET VALEUR ECOLOGIQUE DU SITE ................................................................. 3 ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES SUR LE SITE ............................................................................. 5 L’Agriculture et l’Elevage ............................................................................................... 5 La Sylviculture ................................................................................................................... 7 La Chasse .......................................................................................................................... 8 La Pêche ........................................................................................................................... 8 La Gestion des berges et abords de cours d'eau ...................................................... 9 Le Creusement et la Gestion des étangs privés ....................................................... 11 HABITATS ET ESPECES D’INTERET COMMUNAUTAIRE ..................................................................... 12 OBJECTIFS DE CONSERVATION ET ACTIONS CORRESPONDANTES ................................................... 22 Axe 1 : Etudes, suivi et évaluation ............................................................................... 23 Axe 2 : Animation, sensibilisation des acteurs locaux, poursuite de la concertation ...................................................................................................... 24 Axe 3 : Conservation des habitats prairiaux et des espèces associées................ 25 Axe 4 : Pratiques agricoles favorisant le maintien de la biodiversité sur des parcelles actuellement cultivées ................................................................... 26 Axe 5 : Conservation des habitats forestiers et des espèces associées ............... 27 Axe 6 : Conservation des habitats aquatiques et habitats d’espèces (poissons, libellules) d’intérêt communautaire............................................. 28 CALENDRIER PREVISIONNEL DES ACTIONS ................................................................................. 29 EVALUATION FINANCIERE DES OPERATIONS ET REPARTITION ANNUELLE ........................................... 30 1 PRESENTATION DU SITE Les prairies de la Voire et de l'Héronne sont situées à mi-chemin entre les grands barrages réservoirs destinés à la régulation des rivières Aube et Seine, les Lacs de la Forêt d'Orient et du Der. Ceux-ci, qui constituent des écosystèmes attirant de fortes concentrations avifaunistiques, favorisent le passage et même l'installation de nombreuses espèces d'oiseaux sur le site considéré. Ces prairies présentent également leur intérêt patrimonial propre et ont développé une faune et une flore qui leur sont spécifiques. Ces zones humides sont des espaces semi-naturels, résultant d'un équilibre entre les processus naturels et les activités humaines. Dès le Haut Moyen-Age, elles sont valorisées en prairies de fauche. Les activités agricoles de type polyculture-élevage ont dès-lors favorisé le maintien de ces espaces ouverts. Le régime hydraulique de ces rivières, caractérisé par des crues importantes en fin d'hiver, a en outre permis de conserver ces prairies abritant une faune et une flore spontanées, spécifiques et diversifiées. Localisation et caractéristiques générales : ¾Appellation Prairies de la Voire et de l’Héronne ¾Code européen FR 2100295 ¾N° Site (régional) CA 50 ¾Départements Aube (84%) Haute-Marne (16%) ¾Superficie 1084 ha ¾Région Biogéographique Continentale Habitats d’intérêt communautaire : ¾Rivière à renoncules flottantes ¾Mégaphorbiaie eutrophe ¾Prairies maigres de fauche ¾Chênaie pédonculée ¾Forêt alluviale résiduelle (habitat prioritaire) Espèces animales d’intérêt communautaire : ¾2 libellules : l’Agrion de Mercure et la Cordulie à corps fin ¾1 Papillon : le Cuivré des marais ¾1 poisson : la Bouvière ¾5 Oiseaux nicheurs : Râle des genêts, Pie-grièche écorcheur, Martin pêcheur, Pic noir et Pic mar 2 INTERET PATRIMONIAL ET VALEUR ECOLOGIQUE DU SITE Un intérêt patrimonial qui s’affiche dans bien des domaines : Un espace naturel exceptionnel ¾Un site abritant une biodiversité remarquable ¾Un trait d’union entre les grands lacs réservoirs de Champagne Humide ¾Une zone naturelle d’expansion des crues, de régulation des écoulements fluviaux et d’épuration des eaux Un site caractérisé par un patrimoine socio-économique et culturel fort ¾Une vallée inondable avec une forte identité paysagère et historique ¾Un site préservé depuis des siècles par une gestion agricole extensive ¾Un lieu de détente et de loisirs (pêche, chasse, promenade…) Une valeur écologique du site importante… Par la diversité des espèces et habitats présents ¾Flore 116 espèces ¾Mammifères 35 espèces (dont 6 chauves-souris) ¾Oiseaux 101 espèces ¾Reptiles 2 espèces ¾Amphibiens 4 espèces ¾Poissons 20 espèces ¾Insectes 29 espèces de libellules, 14 de criquets et sauterelles, 20 de papillons ¾Habitats 20 habitats dont 4 d’intérêt communautaire et 1 prioritaire Par la rareté et la vulnérabilité des espèces et habitats présents Menacé… Plantes Mammifères Oiseaux Reptiles Amphibiens Poissons Insectes dans le monde 1 (liste rouge mondiale) 3 en Europe (annexes 2 et 4 Directive Habitats, annexe 1 Directive Oiseaux) en France (liste rouge France) en ChampagneArdenne (liste rouge régionale) 4 6 14 1 12 3 17 1 1 3 4 3 1 15 … reconnue, avant la proposition du site Natura 2000, par plusieurs zonages environnementaux ¾Convention de Ramsar : « Etangs et Lacs de la Champagne Humide » 3 ¾Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) n° 163 à 166 ¾Zone d‘Intérêt Communautaire pour les Oiseaux (ZICO) n° CA05 : « Lac du Der Chantecoq et étangs latéraux » 4 ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES SUR LE SITE L’AGRICULTURE ET L’ELEVAGE Acteurs et gestionnaires Agriculteurs, Communes, Propriétaires agricoles, Chambres d’agriculture, ADASEA, Syndicats agricoles. Description de l’activité Les communes du site "Prairies de la Voire et de l'Héronne" comprennent principalement des exploitations de type "Polyculture-Elevage" (75%). Les prairies naturelles de ces exploitations (Surface Toujours en Herbe, STH) représentent ¼ de la SAU et sont principalement localisées en bordure de cours d'eau. Sur le site en lui même, plus des deux tiers des surfaces sont occupées par des prairies permanentes, démontrant l’importance du site pour les exploitations de polyculture élevage des communes riveraines. Elles y font paître leurs troupeaux et y récoltent du foin pour l’alimentation hivernale de leurs animaux, lorsque les sols sont engorgés, voire les prairies inondées. Cette STH se partageait en 2001 presque également entre les prairies simplement fauchées, les prairies pâturées dès le retrait des eaux, et les prairies faisant l’objet d’une fauche suivie d’une pâture des regains. Le maintien des parcelles en prairies de fauche, notamment en fauche tardive, et la gestion extensive des pâtures ont été favorisés jusqu’à aujourd’hui par le dispositif OLAE Ramsar (Opération Locale Agri-Environnementale), démarche locale à l’initiative des agriculteurs et des naturalistes autour des grands lacs de Champagne Humide, et par le dispositif CTE (Contrats Territoriaux d’Exploitation). Ces dispositifs compensent le manque à gagner pour les agriculteurs, suite à la mise en œuvre de mesures dépassant le cadre des bonnes pratiques agricoles. Mais ce maintien ne serait pas possible sans la volonté des exploitants de conserver ce mode de gestion ancestral, partie intégrante du patrimoine culturel local. Incidence de l’activité sur la conservation du site La fauche tardive permet notamment de préserver bon nombre d'espèces d'oiseaux nicheurs, pour lesquels la phase critique est celle allant de la ponte à l'envol des jeunes. La plupart des espèces caractéristiques peuvent ainsi se reproduire avec succès et se réfugier dans ces parcelles ; les populations peuvent alors se maintenir à un niveau suffisant en dépit des pertes observées sur les prairies fauchées plus tôt. La fauche tardive (après le 1er juillet) favorise également le maintien d'espèces végétales patrimoniales et de tout un cortège d’insectes (papillons, orthoptères, etc.), typiques de ces prairies humides. La pâture de certaines prairies dans les zones où l'eau se retire le plus rapidement, à condition que le chargement soit faible, peut avoir un impact très positif pour la flore et la faune. Cette pratique permet de diversifier l'entomofaune et les faciès observés sur ces prairies, de favoriser l’apparition de plantes nectarifères indispensables au Cuivré des marais, ainsi que l'installation et le développement des nichées d'oiseaux. L’intensification des pratiques agricoles passée a conduit à l’Ouest du site (Rances, Montmorency-Beaufort) au retournement de certaines prairies pour la culture du maïs ou à une gestion plus intensive des prairies (augmentation de la fertilisation et du chargement). Cette évolution semble toutefois aujourd’hui révolue et certains 5 agriculteurs se déclarent près à s’engager dans la démarche inverse de retour à l’herbe et d’extensifcation des pratiques. 6 LA SYLVICULTURE Acteurs et gestionnaires Communes, Propriétaires forestiers, SPFSA, CRPF, ONF, Cofor 10, Groupement Champenois Description de l’activité Les boisements alluviaux du site font l’objet d’une faible exploitation pour la coupe de bois de chauffage. Quelques beaux arbres peuvent être exploités ponctuellement, mais c’est essentiellement le taillis qui semble faire l’objet d’un entretien. Le contexte d’après tempête, depuis Décembre 1999, a mis en évidence la quasi absence de gestion de ces parcelles, avec de nombreux arbres encore à terre aujourd’hui. La petite taille des lots dans ces boisements (très rarement supérieure à 1 ha) s’avère peu attractive pour les marchands de bois. La gestion est en revanche moins extensive sur les peupleraies existantes, qui sont de deux types : les plantations sous forme de blocs homogènes et les plantations de simples alignements d’arbres (pour délimiter certaines propriétés). La plantation de peupliers est réalisée le plus souvent dans le but de valoriser certaines parcelles qui ne sont plus entretenues par l’élevage ou l’agriculture. Incidence de l’activité sur la conservation du site La coupe de bois de chauffage dans les boisements alluviaux participe à l’entretien léger et raisonné du site. Les rares opérations sylvicoles menées aujourd’hui et le morcellement des boisements peuvent contribuer au maintien des habitats forestiers et des espèces associées. Les plantations en blocs de peupliers ne sont pas systématiquement effectuées sur des stations adaptées à l’essence. Les nouvelles plantations s’accompagnent presque toujours de la dégradation voire de la disparition d’habitats ou d’habitats d’espèces d’intérêt communautaire (prairies humides, forêt alluviale, cuivré des marais). Sur le moyen terme (7 à 10 ans), les peupliers modifient en effet la couverture végétale herbacée par l’assèchement progressif du site, l’ombrage et l’acidification de la couche superficielle du sol, entraînant par conséquent la disparition des Rumex et des plantes nectarifères favorables aux papillons adultes. Seules les plantations en linéaire, à condition que leur emplacement soit raisonné (pour ne pas cloisonner par exemple les prairies à Râle des genêts) peuvent constituer un élément de diversité supplémentaire, permettant le développement d'une certaine faune (oiseaux, mammifères, insectes, etc.) 7 LA CHASSE Acteurs et gestionnaires Chasseurs, Piégeurs, Sociétés de chasse communales, Propriétaires, Fédérations Départementales des Chasseurs, Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage. Description de l’activité L'activité cynégétique est essentiellement basée sur la chasse au gibier d'eau, notamment le canard colvert, et sur l’organisation de battues pour le grand gibier (chevreuil et sanglier). La régulation des populations de ragondins et d’autres nuisibles est également effectuée par empoisonnement, piégeage et tir. Ces activités sont exercées dans le respect des réglementations en vigueur. Incidence de l’activité sur la conservation du site Les espèces patrimoniales trouvant refuge sur le site ne sont pas sensibles aux activités cynégétiques. C'est la cas en particulier de l'avifaune nicheuse qui fréquente le site en période de fermeture de la chasse. Celle-ci pourra donc être maintenue sans restrictions ni aménagements supplémentaires sur l'ensemble du site. Pour réguler les populations de nuisibles (Ragondins, Rats musqués), la lutte chimique est à éviter au maximum (pour mémoire, la Bromadiolone, principale matière active utilisée, sera interdite en 2005). Ces substances très toxiques peuvent en effet être ingérées par des rongeurs non ciblés (Musaraigne aquatique, etc.), ou intoxiquer d’autres maillons de la chaîne alimentaire (animaux susceptibles de se nourrir des cadavres). Le piégeage et le tir semblent donc les seules stratégies de lutte compatibles avec la préservation du milieu naturel. Etant donnée la redondance de la problématique dans toutes les zones humides de la région, un véritable plan de régulation de ces nuisibles devrait être mis en place, à l’échelle départementale ou inter-départementale, pour tenir compte du danger qu’un accroissement trop important fait peser sur : ¾le milieu naturel (sape des berges, détérioration d’habitats d’intérêt communautaire, perturbation des écosystèmes aquatiques, etc.) ¾les infrastructures (routes et chemins, etc.) et les activités humaines (dégâts aux cultures…) ¾la santé humaine (cas de Leptospirose dans l’Aube à l’été 2003) LA PECHE Acteurs et gestionnaires Pêcheurs, Communes, AAPPMA de Brienne-le-Château, Puellemontier et Longevillesur-la-Laines, Propriétaires riverains, Fédérations Départementales des Pêcheurs, Conseil Supérieur de la Pêche. Description de l’activité La pression de pêche est moyenne sur l'ensemble des cours d'eau du site. La demande de carte de pêche est d'ailleurs en diminution sur la dernière décennie 8 (même si elle a augmenté en 2002), suite sans doute à une légère dégradation de la qualité et de l’habitat piscicole des cours d'eau. L’AAPPMA de Brienne le Château repeuple régulièrement la Voire avec des gardons, tanches, perches et brochets adultes. Le maintien d’une gestion extensive des prairies aux abords de la Voire, par la fauche ou le pâturage, est primordial pour les pêcheurs, puisqu’il favorise le développement de « pouponnières à brochets » en période d’inondation. Les prairies peuvent en effet constituer, sous certaines conditions (retrait progressif des inondations, etc.), un substrat idéal pour un bon développement des pontes de ce carnassier. Incidence de l’activité sur la conservation du site L’activité de pêche et Natura 2000 se retrouvent sur l’objectif de préservation des habitats piscicoles, l’amélioration de la qualité de l’eau et la restauration de frayères, promues par la FAPPMA. L’activité de pêche, dans le respect des réglementations existantes, n’a donc pas d’incidence sur la conservation des habitats naturels et habitats d’espèces du site. LA GESTION DES BERGES ET ABORDS DE COURS D'EAU Acteurs et gestionnaires Communauté de communes du Pays de Der (CCPD), Syndicat Intercommunal d’Aménagement de la Voire (SIAV), Propriétaires forestiers et riverains, Agriculteurs. Description de l’activité La CCPD, qui regroupe 10 communes Haut-Marnaises, souhaite construire son image autour d'actions exemplaires en matière de préservation de l'environnement. En juillet 1999, elle s’est ainsi associée au SIAV pour signer avec l'Agence de l'Eau SeineNormandie (AESN), le contrat rural de la Voire amont. Les actions programmées sur 5 ans concernent l'assainissement de différentes communes, dont celle de Droyes, la mise aux normes des bâtiments d'élevage et l'entretien des cours d'eau. Le SIAV se charge quant à lui de l'élaboration et de la mise en oeuvre du programme d'entretien et de gestion de la Voire, en collaboration avec les DDAF de l'Aube et de la Haute-Marne. Sa mission première est d'assurer un bon écoulement de l'eau sur l'ensemble du bassin versant de la Voire et de garantir la cohérence du réseau de cours d'eau. Après une phase de travaux de curage et de recalibrage de la Voire et de ses affluents (surtout entre 1950 et 1960), mais aussi d’installation de barrages sur la Voire (vers 1965), les activités du SIAV sont aujourd’hui plus respectueuses de la sensibilité des milieux. Il s’agit essentiellement de travaux d'entretien des berges, réalisés en général tous les cinq ans, avec réhabilitation de la végétation rivulaire, dégagement des embâcles, arrachage de bosquets trop envahissants (saules et aulnes), enlèvement de certains atterrissements (en prenant des précautions pour ne pas bouleverser les écosystèmes), promotion de l’implantation de bandes enherbées, de l’installation d’abreuvoirs « self-service ». Une importante campagne de remplacement des barrages de la Voire par des vannages automatiques avec passes à poissons est en phase d’achèvement dans l’Aube. 9 Incidence de l’activité sur la conservation du site Le contrat rural de la Voire Amont contribue à l’amélioration de la qualité des eaux du bassin versant. Il devrait ainsi favoriser la conservation des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire du site (Rivières à renoncules, Agrion de mercure, Cordulie à corps fin, Bouvière, etc.). L’équipement de toute la Voire en vannages automatiques devrait rendre possible une gestion intégrée du bassin versant, pour garantir un niveau d'eau minimum dans le lit mineur en période d'étiage. Cela va dans le sens d'une meilleure gestion piscicole de la Voire, et dans celui de la préservation des espèces et habitats de la Directive. 10 LE CREUSEMENT ET LA GESTION DES ETANGS PRIVES Acteurs et gestionnaires Propriétaires, Pêcheurs, Chasseurs, Communes. Description de l’activité Deux types d’activités se sont développés sur les étangs privés ¾L’étang de Droyes et un de ceux d’Hampigny sont le cadre d’activités de chasse au colvert, organisées par leurs propriétaires. ¾Les deux autres étangs, à Hampigny, sont notamment ouverts à l'activité de pêche pour les pêcheurs de la région. En hiver, le propriétaire de ces deux derniers étangs et ses proches pratiquent la chasse aux colverts, élevés sur l'étang. Pendant la période d'ouverture de la pêche, ces étangs sont destinés à accueillir des retraités des environs, des handicapés et des pêcheurs occasionnels. Ils ne sont ouverts au public qu'en journée le week-end. Il s'agit essentiellement de pêche à la truite, l'étang étant empoissonné par le propriétaire lui-même. Celui-ci exploite en outre un cabanon buvette à proximité. Les activités de pêche et de chasse dans ces étangs engendrent l'afflux, même s'il semble peu important à l'heure actuelle, de nouvelles personnes sur le site, qui empruntent en voiture les chemins communaux traversant le site et les prairies de fauche. Incidence de l’activité sur la conservation du site Les étangs ne sont pas des milieux originels et typiques de la vallée de la Voire ; même s’ils peuvent devenir à terme favorables à des espèces patrimoniales, leur création est susceptible de se faire aux dépends d’habitats et d’espèces typiques de cette vallée. La multiplication des creusements d’étang et de toute construction non agricole qui y serait associée, comme un cabanon buvette, peut en revanche être considérée comme une dégradation paysagère et esthétique, qui nuit à l’identité visuelle propre aux prairies de la Voire et de l’Héronne. 11 HABITATS ET ESPECES D’INTERET COMMUNAUTAIRE Remarque : Cette partie comprend des cartes de localisation des habitats naturels et des habitats d’espèces cartographiés au printemps 2001. Cette cartographie devra faire l’objet de précisions lors de la mise en œuvre du DOCOB (Cf. « Objectifs de conservation et actions correspondantes »). Fiches habitats et espèces présentées : Rivière à renoncule Bouvière Agrion de mercure Cordulie à Corps fin Mégaphorbiaie Prairie maigre de fauche Cuivré des marais Forêt alluviale 12 HABITAT NATUREL RIVIERE A RENONCULES CARACTERISTIQUES PRINCIPALES Nom de l’habitat : Rivière à renoncules oligo-mésotrophe à méso-eutrophe, basicline Code Natura 2000 : 3260 Longueur de cours d’eau : 1,9 km (au printemps 2001) Etat de conservation : Moyen Intérêt biologique : Fort Remarques : Cet habitat est composé de 2 groupements végétaux : ¾ Le premier, composé d’un tapis de Renoncules aquatiques, Potamots et Callitriches, est localisé sur la Voire et certaines noues. ¾ Le second, constitué de Lentilles d’eau et d’autres végétaux flottant librement à la surface des eaux, possède une distribution spatiale fortement dépendante des caractéristiques variables des crues. Les Rivières à renoncules représentent un habitat d’espèce pour la Bouvière (Rhodeus LES ACTEURS ET LEUR INFLUENCE SUR L’HABITAT Statut de propriété : Berges communales ou privées Gestionnaires : Syndicat Intercommunal d’aménagement de la Voire, Propriétaires riverains Activités concernées : Aménagement et entretien du réseau hydraulique, pêche, agriculture, promenade, agro-industries (choucrouteries) Principales caractéristiques de la gestion menée : ¾ Anciens travaux de curage et recalibrage des cours d’eau, ayant conduit à une forte régression de ces groupements aquatiques. ¾ Installation de vannages automatiques pour mieux maîtriser les crues de la Voire. ¾ Travaux de restauration et de végétalisation des berges. ¾ Pratiques agricoles extensives en bordure de cours d’eau (pâturage extensif, limitation de la fertilisation azotée, etc.). Menaces : ¾ Travaux d’entretien ne prenant pas en compte la sensibilité du milieu, ou concernant au cours de la même année l’ensemble des zones abritant l’habitat. ¾ Intensification des pratiques agricoles (fertilisation des prairies, pâturage soutenu, etc.). 13 ESPECE BOUVIERE Directive Habitats ; Annexe 2 Annexe 4 Convention de Berne Annexe 2 © 2001 – 2003 Liste Rouge angeltreff.media ; Monde ; France Champagne- CARACTERISTIQUES GENERALES Nom de l’epèce : Bouvière (Rhodeus amarus) Habitat : ¾ Eaux peu courantes et stagnantes, claires et peu profondes. ¾ Substrats limono-sableux avec présence d’hydrophytes. ¾ Présence de mollusques bivalves (moules d’eau douce) servant de substrat pour la ponte. Aire de répartition : ¾ Très fragmentée, au Nord d’une ligne allant de la Charente au Massif central. ¾ En amont de la Loire, dans le Rhin, le Rhône, la Seine. Menaces sur son aire de répartition : ¾ Raréfaction des mollusques (due à la dégradation des milieux naturels, à la pollution des eaux, à la prédation par certains nuisibles). CARACTERISTIQUES LOCALES PROPRES AU SITE Intérêt biologique sur le site : Moyen Habitats aquatiques favorables à l’espèce : ¾ Rivières à renoncules ¾ Autres habitats aquatiques de la Voire, de ses affluents et annexes hydrauliques. Etat de conservation : A préciser Activités concernées : Aménagement et entretien du réseau hydraulique, pêche, agriculture, agro-industries (choucrouteries). Degré de menace actuel sur le site : Faible 14 ESPECE AGRION DE MERCURE Directive Habitats ; Annexe 2 Annexe 4 Convention de Berne ; Annexe 2 Liste Rouge © Stéphane Pissavin ; Monde ; France ; ChampagneAd CARACTERISTIQUES GENERALES Nom de l’epèce : Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) Habitat : ¾ Eaux claires, bien oxygénées. ¾ Zones bien ensoleillées (zones bocagères, prairies, friches, en forêt dans les clairières, etc.) ou à proximité immédiate. ¾ Zones présentant une végétation amphibie bien fournie. Aire de répartition : ¾ Europe moyenne et méridionale, Afrique du Nord. En régression dans de nombreux pays. ¾ Bien répandu en France, parfois même localement abondant, il semble cependant plus rare dans le nord du pays. Menaces sur son aire de répartition : ¾ Perturbations liées à la structure de son habitat (fauchage, curage des fossés, piétinement, etc.) ¾ Dégradation de la qualité de l'eau (pollutions agricoles, industrielles et urbaines) CARACTERISTIQUES LOCALES PROPRES AU SITE Intérêt biologique sur le site : Moyen Habitats aquatiques favorables à l’espèce : ¾ Ruisseaux et rivières (habitats primaires). ¾ Fossés de drainage, créés lors des travaux hydrauliques des années 1950 et de remembrements plus récents (habitats secondaires, colonisés vraisemblablement à partir de populations établies sur des biotopes plus typiques). Etat de conservation : site). Bon (A préciser toutefois, car espèce découverte en 2002 sur le Activités concernées : Agriculture, agro-industries (choucrouteries), aménagement et entretien du réseau hydraulique, pêche. 15 ESPECE CORDULIE A CORPS FIN Directive Habitats ; Annexe 2 ; Annexe 4 Convention de Berne ; Annexe 2 Liste Rouge ; Monde ; France ; ChampagneAd © Jean-Louis Dommanget CARACTERISTIQUES GENERALES Nom de l’epèce : Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) Habitat : ¾ Rivières et fleuves à courant moyen et à dynamique naturelle, avec végétation aquatique et riveraine, et rives ombragées. ¾ Dans les rivières aux eaux vives, les zones calmes favorisées par les retenues naturelles ou des anciens moulins favorisent le développement de l’espèce. ¾ Canaux, lacs et autres milieux stagnants comme les grands étangs, les plans d’eau résultant d’anciennes exploitations de carrières ou les lagunes et les étangs littoraux. Aire de répartition : ¾ Europe du Sud-Ouest et Afrique du Nord. ¾ Populations moins stables et abondantes dans le Nord et l’Est de la France. Menaces sur son aire de répartition : ¾ Modifications écologiques naturelles (compétition interspécifique, évolution du climat...). ¾ Agressions anthropiques directes sur son habitat larvaire et son environnement terrestre (extraction de granulats, pompage de l’eau, marnage excessif pratiqué dans les retenues hydroélectriques, atteintes à la structure des berges avec déboisement, entretien ou exploitation intensive des zones riveraines, déboisement systématique des CARACTERISTIQUES LOCALES PROPRES AU SITE Intérêt biologique sur le site : Fort Habitats aquatiques favorables à l’espèce : Voire et ses principales annexes hydrauliques. Etat de conservation : A préciser (espèce discrète découverte en 2002 sur le site) Activités concernées : Aménagement et entretien du réseau hydraulique, agriculture, agro-industries (choucrouteries), pêche. Degré de menace actuel sur le site : A préciser 16 HABITAT NATUREL MEGAPHORBIAIE CARACTERISTIQUES PRINCIPALES Nom de l’habitat : Mégaphorbiaie eutrophe Code Natura 2000 : 6430 Surface occupée : 1 ha (au printemps 2001) Etat de conservation : Mauvais (habitat dégradé) Intérêt biologique : Fort Remarques : ¾ Cet habitat s’imbrique dans une mosaïque de milieux et habitats prairiaux qui diffèrent par leur niveau moyen d’inondation, leur pédologie, la gestion qui y est menée. Ici, l’abandon de la fauche et du pâturage ont conduit à l’installation de ces prairies à hautes herbes. ¾ Les prairies maigres de fauche constituent un des principaux habitats d’espèces pour le LES ACTEURS ET LEUR INFLUENCE SUR L’HABITAT Statut de propriété : Communal Gestionnaires : Commune Activités concernées : Populiculture, agriculture, chasse Principales caractéristiques de la gestion menée : ¾ Plantation de peupliers sur la majeure partie de la mégaphorbiaie (2002). Menaces : ¾ Fermeture du milieu suite à la plantation de peupliers. ¾ Modification du régime d’inondations régulières de la Voire ou des caractéristiques hydrologiques fondamentales des prairies inondables. Degré de menace actuel : ¾ Fort : Risque de disparition totale de l’habitat lorsque l’ombrage provoqué par la peupleraie (au bout de 7 à 8 ans) ne permettra plus la conservation du cortège 17 HABITAT NATUREL LES PRAIRIES MAIGRES DE FAUCHE CARACTERISTIQUES PRINCIPALES Nom de l’habitat : Prairies Maigres de Fauche de Basse Altitude Code Natura 2000 : 6510 Surface occupée : 129 ha (au printemps 2001) Etat de conservation : Bon Intérêt biologique : Fort Remarques : ¾ Cet habitat s’imbrique dans une mosaïque de milieux et habitats prairiaux qui diffèrent par leur niveau moyen d’inondation, leur pédologie, la gestion qui y est menée. Les autres habitats prairiaux, bien que non inscrits à la Directive Habitats, revêtent un intérêt biologique tout aussi primordial au sein de cet ensemble. ¾ Les prairies maigres de fauche constituent un des principaux habitats d’espèces pour le Râle des genêts (Crex crex, oiseau nicheur inscrit à l’annexe 1 de la Directive Oiseaux) et pour le LES ACTEURS ET LEUR INFLUENCE SUR L’HABITAT Statut de propriété : Communal et privé Gestionnaires : Exploitants agricoles, parcelles en propriété ou louées Activités concernées : Agriculture, chasse, promenade, découverte de la nature Principales caractéristiques de la gestion majoritairement menée : ¾ Pratiques agricoles extensives (fauche tardive, limitation de la fertilisation azotée, etc.). ¾ Gestion mise en œuvre via les dispositifs OLAE et CTE. Menaces : ¾ Modification du régime d’inondations régulières de la Voire ou des caractéristiques hydrologiques fondamentales des prairies inondables. ¾ Intensification des pratiques agricoles (avancée de la date de fauche, fertilisation des prairies, sur-pâturage). ¾ Changement d’affectation des parcelles (retournement des prairies permanentes pour planter des peupliers ou développer la maïsiculture) ¾ Enfrichement et boisement naturel de parcelles suite à la déprise agricole. Degré de menace actuel : ¾ Faible (si le Contrat d’Agriculture Durable s’avère un moyen efficace de mettre en œuvre les mesures agri-environnementales nécessaires). 18 ESPECE CUIVRE DES MARAIS Directive Habitats ; Annexe 2 ; Annexe 4 Convention de Berne ; Annexe 2 Liste Rouge ; Monde ; France ; ChampagneAd © Claus-Jürgen PRENZEL CARACTERISTIQUES GENERALES Nom de l’epèce : Cuivré des marais (Lycaena dispar) Habitat : ¾ Zones marécageuses, prairies mésohygrophiles à humides. ¾ Présence de plantes du genre Rumex pour le développement de la chenille. ¾ Présence d’espèces nectarifères comme les Menthes (Mentha sp.) ou les Pulicaires (P. dysenterica) pour l’alimentation des adultes. Aire de répartition : ¾ Répartition morcelée en Europe qui a conduit à la distinction de plusieurs sous-espèces. ¾ En régression régulière et constante dans de nombreux pays. En France, plus de la moitié des stations de Cuivré des marais ont disparu depuis les années 70. Menaces sur son aire de répartition : ¾ Retournement et mise en culture des prairies humides. ¾ Destruction des larves lors de travaux tels que curage etc CARACTERISTIQUES LOCALES PROPRES AU SITE Intérêt biologique sur le site : Fort Habitats aquatiques favorables à l’espèce : ¾ Prairies humides correspondant aux zones de développement de la flore spécifique. ¾ Les bordures des drains et des fossés, ainsi que les bords des chemins non fauchés, où se développent de manière durable les plantes hôtes. Etat de conservation : A préciser (conditions antérieures de prospection défavorables à l’observation de l’espèce) Activités concernées : Agriculture, promenade, découverte de la nature Degré de menace actuel sur le site : A préciser (Faible ?) 19 HABITAT NATUREL CHENAIE PEDONCULEE CARACTERISTIQUES PRINCIPALES Nom de l’habitat : Chênaie pédonculée neutrophile Code Natura 2000 : 9160 Surface occupée : 30 ha (au printemps 2004) Etat de conservation : Bon Intérêt biologique : Moyen à Fort Remarques : ¾ Les boisements du site constituent l’habitat d’espèces comme le Pic mar ou le Pic noir (Dendrocopos medius et Dryocopus martius, oiseaux nicheurs inscrits à l’annexe 1 de la Directive Oiseaux). LES ACTEURS ET LEUR INFLUENCE SUR L’HABITAT Statut de propriété : Communal et privé Gestionnaires : Communes, propriétaires forestiers Activités concernées : Sylviculture, chasse, promenade Principales caractéristiques de la gestion majoritairement menée : ¾ Contexte d’après tempête (depuis Décembre 1999), avec des boisements qui ont souffert de l’événement et la chute du cours du bois, etc. ¾ Morcellement important de la propriété forestière (très peu de parcelles > 1 ha), réduisant l’intérêt du site d’un point de vue sylvicole (lots peu attrayants pour les marchands de bois) ¾ Coupe et entretien plus ou moins réguliers du taillis sur la majorité des parcelles, pour ramasser du bois de chauffage. Par endroits, dégagement des chablis après la tempête. Menaces : ¾ Modification de la dynamique alluviale de la Voire et de ses affluents. Intensification des pratiques sylvicoles (plantation de peupliers et/ou pratiques ¾ sylvicoles ne prenant pas en compte la sensibilité et les exigences des habitats f ti ) 20 HABITAT NATUREL PRIORITAIRE FRENAIE-ORMAIE CARACTERISTIQUES PRINCIPALES Nom de l’habitat : Frênaie-Ormaie des rivières à cours lent Code Natura 2000 : 91E0 Surface occupée : 6 ha (au printemps 2004) Etat de conservation : Bon Intérêt biologique : Fort Remarques : ¾ Les boisements du site constituent l’habitat d’espèces comme le Pic mar ou le Pic noir (Dendrocopos medius et Dryocopus martius, oiseaux nicheurs inscrits à l’annexe 1 de la Directive Oiseaux) LES ACTEURS ET LEUR INFLUENCE SUR L’HABITAT Statut de propriété : Communal et privé Gestionnaires : Communes, propriétaires forestiers Activités concernées : Sylviculture, chasse, promenade Principales caractéristiques de la gestion majoritairement menée : ¾ Contexte d’après tempête (depuis Décembre 1999), avec des boisements qui ont souffert de l’événement et la chute du cours du bois, etc. ¾ Morcellement important de la propriété forestière (très peu de parcelles > 1 ha), réduisant l’intérêt du site d’un point de vue sylvicole (lots peu attrayants pour les marchands de bois) ¾ Coupe et entretien plus ou moins réguliers du taillis sur la majorité des parcelles, pour ramasser du bois de chauffage. Par endroits, dégagement des chablis après la tempête. Menaces : ¾ Modification de la dynamique alluviale de la Voire et de ses affluents. ¾ Intensification des pratiques sylvicoles (plantation de peupliers et/ou pratiques sylvicoles ne prenant pas en compte la sensibilité et les exigences des habitats f ti ) 21 OBJECTIFS DE CONSERVATION ET ACTIONS CORRESPONDANTES Les objectifs à long terme définis sur le site Natura 2000 n°50 « Prairies de la Voire et de l’Héronne » peuvent être regroupés en 6 principaux axes : 1. la réalisation d’études complémentaires, le suivi de l’impact des actions mises en œuvre et l’évaluation de la gestion menée 2. l’animation et la sensibilisation des acteurs locaux à des pratiques respectueuses de la sensibilité des milieux, ainsi que la poursuite de la concertation au niveau local 3. la conservation des habitats naturels et habitats d’espèces prairiaux typiques du site, ainsi que des espèces associées 4. la promotion de pratiques agricoles favorisant le maintien de la biodiversité et l’amélioration de la qualité de l’eau sur des parcelles cultivées 5. la conservation des habitats forestiers d’intérêt communautaire et des espèces associées 6. la préservation de la dynamique alluviale de la Voire, la conservation des habitats aquatiques et habitats d’espèces (poissons, libellules) d’intérêt communautaire 22 AXE 1 : ETUDES, SUIVI ET EVALUATION OBJECTIF 1 : AMELIORER LES CONNAISSANCES SUR LE SITE ¾ Approfondir les connaissances sur les espèces animales d’intérêt communautaire ¾ Mieux connaître les potentialités d’accueil du site ACTIONS PRECONISEES ¾ Action Etude 1 communautaire : Compléments d’inventaires sur les insectes d’intérêt (Evaluation des potentialités d’accueil du site, notamment pour la Cordulie à corps fin) ¾ Action Etude 2 : communautaire Compléments d’inventaires sur les chiroptères d’intérêt (Evaluation des potentialités d’accueil du site, notamment pour le Vespertilion à Oreilles échancrées le Grand Murin et le Grand Rhinolophe) OBJECTIF 2 : SUIVRE LA MISE EN ŒUVRE DU DOCUMENT D’OBJECTIFS ¾ Suivre la mise en œuvre du DOCOB ¾ Evaluer, valider et éventuellement corriger les différentes modalités de gestion appliquées ¾P l b j t t d DOCOB t d é ié ACTIONS PRECONISEES ¾ Action Suivi 1 : Suivi phytosociologique de la gestion menée sur les habitats prairiaux ¾ Action Suivi 2 : Suivi avifaunistique de la gestion menée sur les habitats prairiaux ¾ Action Suivi 3 : Suivi entomologique de la gestion menée sur les habitats prairiaux ¾ Action Suivi 4 : Suivi de la gestion menée sur les populations d’Agrion de mercure et de Cordulie à corps fin ¾ Action Suivi 5 : Suivi de l’évolution de l’emprise des habitats naturels et habitats d’espèces d’intérêt communautaire du site ¾ Action Suivi 6 : Evaluation du DOCOB 23 AXE 2 : ANIMATION, SENSIBILISATION DES ACTEURS LOCAUX, POURSUITE DE LA CONCERTATION OBJECTIF : SENSIBILISER ET ANIMER LA PHASE DE CONTRACTUALISATION DES MESURES DU DOCUMENT D’OBJECTIFS ¾ Pérenniser la gestion extensive actuelle de la majorité des prairies de fauche et/ou pâturées ¾ Inciter à l’extensification des pratiques agricoles les plus intensives ¾ Mieux connaître l’ensemble des propriétaires forestiers et leurs objectifs actuels de gestion ¾ Sensibiliser les propriétaires et exploitants à une gestion respectueuse des exigences des habitats naturels et habitats d’espèces. ¾ M tt dé ti l t t li é tl i d ili ACTIONS PRECONISEES ¾ Action Animation 1 : Informer et Sensibiliser les agriculteurs et éleveurs ¾ Action Animation 2 : Faciliter, lors du montage des CAD, un choix cohérent des actions à mettre en œuvre ¾ Action Animation 3 : Informer et Sensibiliser les propriétaires forestiers 24 AXE 3 : CONSERVATION DES HABITATS PRAIRIAUX ET DES ESPECES ASSOCIEES OBJECTIF 1 : MAINTENIR LES PRAIRIES DE FAUCHE ET INCITER A LA FAUCHE TARDIVE ¾ Maintenir l’habitat de la Directive « Prairies maigres de fauche de basse altitude » ¾ Conserver les habitats potentiels du Cuivré des marais (Prairies maigres de fauche de basse altitude, Prairies hygrophiles de fauche, Prairies humides atlantiques et subatlantiques) ¾ Maintenir des conditions favorables aux espèces végétales protégées du site ¾ Conserver le cortège entomologique et floristique typique des prairies de fauche inondables è ACTIONS PRECONISEES ¾ Action Prairies de Fauche 1 : Fauche tardive Au 1er ou au 15 juillet, avec fertilisation organique ou sans aucune fertilisation… ¾ Action Prairies de Fauche 2 : Fauche centrifuge OBJECTIF 2 : FAVORISER DES PRATIQUES AGRICOLES RESPECTUEUSES DE LA BIODIVERSITE EN PRAIRIE ¾ Conserver les habitats potentiels du Cuivré des marais (Prairies maigres de fauche de basse altitude, Prairies hygrophiles de fauche, Prairies humides atlantiques et subatlantiques) ¾ Maintenir des conditions favorables aux espèces végétales protégées du site ¾ Conserver le cortège entomologique et floristique typique des prairies inondables ¾ Maintenir l’habitat (alimentation) de la Pie-grièche écorcheur ACTIONS PRECONISEES ¾ Action Gestion Extensive des Prairies 1 : Gestion par la fauche et/ou le pâturage Chargement limité à 1,8 UGB/ha/an, fertilisation minérale limitée à 60/60/60 unités N/P/K/ha/an ou fertilisation minérale interdite… ¾ Action Gestion Extensive des Prairies 2 : Pâturage extensif Chargement limité à 1,6 UGB/ha/an, fertilisation minérale interdite… ¾ Action Haies et Bosquets : Restauration et entretien de haies et bosquets Action Arbres Isolés : Maintien et entretien d’arbres isolés ¾ 25 AXE 4 : PRATIQUES AGRICOLES FAVORISANT LE MAINTIEN DE LA BIODIVERSITE SUR DES PARCELLES ACTUELLEMENT CULTIVEES OBJECTIF : FAVORISER DES PRATIQUES AGRICOLES RESPECTUEUSES DE LA BIODIVERSITE SUR TERRES ARABLES ¾ Restaurer un habitat potentiel du Cuivré des marais (reproduction, alimentation), en favorisant notamment les fleurs prairiales nectarifères (Menthes, Pulicaire, etc.) ¾ Favoriser les espèces d’oiseaux nicheurs des annexes I et II de la Directive Oiseaux (Râle des genêts, Courlis cendré) ¾ Permettre à l’avifaune d’exploiter la nourriture laissée au sol suite à l’abandon des résidus de récolte pendant l’automne, voire pendant l’hiver ¾ Favoriser le cortège entomologique et floristique typique des prairies inondables ¾ Maintenir l’habitat (alimentation) de la Pie-grièche écorcheur ¾ Préserver la biodiversité du site (oiseaux, insectes, etc.) ACTIONS PRECONISEES ¾ Action Terres Labourables 1 : Reconversion de terres labourables en herbages extensifs Conversion en couvert herbacé de terres arables cultivées en céréales, oléoprotéagineux, plantes sarclées ou autres cultures annuelles, chargement limité à 1,4 UGB/ha/an, fertilisation minérale limitée à 120/80/80 unités N/P/K/ha/an, traitement tardif des nouvelles parcelles recommandé, etc. ¾ Action Terres Labourables 2 : Localisation pertinente et amélioration des jachères Implantation d’un couvert conforme aux dispositions de la jachère « Faune Sauvage Adaptée », aucune intervention sur la parcelle entre le 1er mai et le 31 août, etc. ¾ Action Terres Labourables 3 : Maintien des chaumes de maïs Jusqu’au 15 décembre ou au 15 mars. 26 AXE 5 : CONSERVATION DES HABITATS FORESTIERS ET DES ESPECES ASSOCIEES OBJECTIF : MAINTENIR LES BOISEMENTS D’INTERET COMMUNAUTAIRE ET LES ESPECES ASSOCIEES ¾ Maintenir et améliorer l’état de conservation des habitats forestiers de la Directive et des espèces associées ¾ Favoriser les espèces d’oiseaux nicheurs des annexes I de la Directive Oiseaux (Pic mar et Pic noir) ¾ Promouvoir une gestion sylvicole axée sur la production de bois d’œuvre de qualité. ¾ Maintenir une production issue de taillis (bois de chauffage, etc.) qui ne constitue pas une atteinte à la qualité des habitats forestiers. ¾ Entretenir la biodiversité, avec notamment les coléoptères saproxylophages, ou ACTIONS PRECONISEES ¾ Action Forêt 1 : Diversification écologique des boisements En favorisant ou plantant des essences du cortège caractéristique de l’habitat, en conservant les individus d’Orme lisse… ¾ Action Forêt 2 : Maintien d’arbres morts ¾ Action Forêt 4 : Mise en œuvre d’un débardage respectueux de la fragilité des sols Par câble ou à cheval. 27 AXE 6 : CONSERVATION DES HABITATS AQUATIQUES ET HABITATS D’ESPECES (POISSONS, LIBELLULES) D’INTERET COMMUNAUTAIRE OBJECTIF : PRESERVER LES COURS D’EAU, LES HABITATS AQUATIQUES ET LES HABITATS D’ESPECES ASSOCIES ¾ Conserver l’habitat de la Directive « Rivière à renoncules » et les espèces associées ¾ Limiter les pollutions de l’eau d’origine agricole, condition indispensable au développement des populations de Bouvière, ainsi que d’Agrion de Mercure et de Cordulie à corps fin ¾ Maintenir les ripisylves agricoles et forestières (habitat de la Cordulie à corps fin) ¾ Favoriser le taillis qui consolide les berges et le recépage qui assure le maintien de grosses souches favorables à la faune aquatique ¾ Maintenir les mares existantes pour favoriser l’Agrion de Mercure ¾ Prévenir les phénomènes de turbidité en période de basses eaux, la détérioration ACTIONS PRECONISEES ¾ Action Etude 3 : Complément d’étude sur le peuplement piscicole Description des habitats piscicoles, état des lieux des frayères ; définition d’une gestion piscicole favorable à la conservation des peuplements typiques de la Voire ¾ Actions Prairies de Fauche 1, Gestion Extensive des Prairies 1 et 2 Réduction des intrants, notamment azotés, réduction du chargement pour les prairies pâturées ¾ Actions Terres Labourables 1 et 2 Conversion de terres arables en herbages extensifs ou localisation pertinente de jachères en bordure de cours d’eau ¾ Action Haies et Bosquets : Restauration et entretien de haies et bosquets ¾ Action Forêt 3 : Restauration et entretien de la ripisylve et stabilisation des berges ¾ Action Mares : Maintien et entretien de mares Avec mise en défens de la mare ¾ A ti Ab i I t ll ti d’ b i lf i 28 CALENDRIER PREVISIONNEL DES ACTIONS Les tableaux des pages suivantes présentent le calendrier prévisionnel des actions dans les 4 domaines suivants : ¾Etudes complémentaires, ¾Actions de gestion, ¾Animation et sensibilisation des acteurs locaux, ¾Suivi et évaluation de la gestion menée. 29 EVALUATION FINANCIERE DES OPERATIONS ET REPARTITION ANNUELLE Les tableaux des pages suivantes présentent le budget prévisionnel des actions à mettre en œuvre sur le site Natura 2000 n°50 « Prairies de la Voire et de l’Héronne ». NB : Pour les mesures de gestion agricole « Prairies de Fauche 1 et 2 », « Gestion extensive des prairies 1 et 2 », « Terres labourables 1, 2 et 3 », les montants évoqués tiennent compte de la reconduction souhaitée des mesures agrienvironnementales existantes, mais aussi d’un objectif d’engagement supplémentaire de surfaces dans le cadre de Natura 2000. Les budgets pour ces actions sont arrondis à l’unité. 30